Histoire dun puits sur les bords de la Mekerra in Journal voix dOranie 24 Avr 2014

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Trois documentairesréalisés par des Algériensont été sélectionnés parmiles 12 films en compétitionofficielle au 6e Festival in-ternational du film docu-mentaire (Fidadoc) qui setiendra du 28 avril au 4mai à Agadir (sud duMaroc), ont annoncémardi les organisateurs.

Il s’agit de «El Oued ElOued» (2013, Algérie)d’Abdenour Zahzah, «Allerde l’avant» (2014, Algérie-France) de Soufiane Adelet «Chantier A» (2013, Al-gérie-France) de TarekSami, Karim Loualiche etLucie Dèche.

La sélection officielle del’édition de cette annéecomporte 37 films, dont 30

longs métrages représen-tant 17 pays, parmi euxplus de 20 films produitset/ou tournés au Maghrebou au Proche-Orient, pré-cisent les organisateurs.

Deux court métragesalgériens, «El-HavsAmokrane» (La grandeprison, 2013) de Razik Be-nallal et «Kouchet El-Djir»(2013) d’Amine Boukraaont été sélectionnés parmiles sept films maghrébins(deux longs métrages etcinq courts métrages) quiseront projetés dans lepanorama MaghrebMachrek du festival.

Le jury de la Compéti-tion internationale seracomposé de la réalisatricealgérienne Habiba Djah-

nine, du réalisateur maro-cain Mohcine Besri duréalisateur et producteursuisse Berni Goldblat et dela programmatrice et cri-tique cubaine Norma Gue-vara pour remettre lesdifférentes récompensesdont le «Grand prix», le«Prix du jury», et le «Prixdu public».

Le 5e Fidadoc, organiséen avril 2013, avait at-tribué le «Grand prix» et le«Prix du public» au film«A world not ours» duréalisateur palestinienMahdi Fleifel, à traverslequel il livre unechronique tendre et pleined’ironie de la vie de troisgénérations de Pales-tiniens dans le camp des

réfugiés d’Ain Al-Hilweh(au sud Liban) où lecinéaste a grandi.

L’Algérie était présenteà travers «Fidaï» du réal-isateur franco-algérienDamien Ounourin, unfilm produit par six pays(Algérie, France, Alle-magne, Chine, Koweït etQatar) qui retrace le par-cours d’El Hadi, grand-oncle du réalisateur,pendant la Révolution al-gérienne.

Organisé par l’Associa-tion de culture et d’éduca-tion par l’audiovisuel(Acea), le Fidadoc, créé en2008, est le premier festivalmarocain exclusivementdédié au cinéma docu-mentaire.

CULTURELa Voix de l’Oranie PAGE 13N°4393 - JEUDI 24 AVRIL 2014

Le navire his-torique «ChebekBoubrek», com-

mandé par le grand chefde la marine algérienne àl’époque ottomane, RaisHamidou (1773-1815),sera reconstruit, a-t-on ap-pris lors du troisième col-loque national sur «lepatrimoine culturel marin- originalité de notre passéet fierté de notre avenir»,ouvert mardi à Mosta-ganem.

L’architecte et chef dedépartement restaurationet conservation des collec-tions muséales au muséenational marin, Tiar ManelDjazia a souligné, à l’APSen marge de la rencontre,que le projet sera con-crétisé par le ministère dela Culture en collaborationavec le ministère de laPêche et des ressourceshalieutiques.

Le navire militaire de

17 mètres de long, doté dehuit canons, traduira dif-férents évènements his-toriques et la vie de grandschefs marins, selon la re-sponsable.

Une fois concrétisé, lebateau devra accoster dansplusieurs ports du payspour faire connaitre sacontribution dans lesbatailles à l’époque ot-tomane.

Mme Tiar a ajouté, parailleurs, qu’une opérationd’inventaire du patrimoinematériel et immatérielmarin de Mostaganem seraeffectuée suite à la signa-ture d’une conventionentre la direction de la cul-ture et le musée nationalmarin.

Lors des travaux de lapremière journée de ce col-loque, l’accent a été mis surla nécessité de réhabiliter etderenforcer le patrimoineculturel marin.

Mme Cherkaoui Radia

du même musée national aappelé à réhabiliter dessites marins, vestiges té-moins de l’histoire de lamarine algérienne dont«Bab El Bahr» de Mosta-ganem, Bordj Ettork et leport de cette ville.

L’attachée du musée na-tional, Talis Fatima a misl’accent, pour sa part, surl’importance du patri-moine marin dans l’écriturede l’histoire insistant surl’utilisation du patrimoineimmatériel dont la poésiemelhoun pour faire la lu-mière sur des réalitésdatant de l’époque ot-tomane.

L’intervenante s’est ap-puyée sur des qacidate dont«La bataille de Mazagran»et «l’histoire de cherchel»de Sidi Lakhdar Benkh-elouf qui a décrit minu-tieusement deux batailleslivrées par les marins al-gériens aux espagnols.

Les participants trait-

ent, lors de cette rencontrede trois jours initiée par leMusée national marin encollaboration avec la direc-tion de la culture dans lecadre de la célébration dumois du patrimoine, del’histoire de la marine al-gérienne et des industriesmaritimes dans le pays.

Les communicationsprogrammées à cette occa-sion abordent, entre autres,«le rôle du patrimoine cul-turel marin dans l’écriturede l’histoire», «entre savoiret préservation.. le patri-moine national marin»,«les importants sitesmarins historiques» et «lapêche entre patrimoine etmodernité».

Une exposition mettanten exergue l’histoire de lamarine algérienne est or-ganisée en marge du col-loque, de la préhistoirejusqu’à l’ère ottoman pas-sant par les Almohades, Al-moravides, Zianides, lesexpéditions européennes,le siège français sur Algeren 1770, l’expédition deCharles 5 en 1541 et celledu Danemark de 1827 à1830. La lumière sera faiteégalement sur l’industriemarine algérienne des 16,17 et 18èmes siècles dontles navires Ghalioth, Fré-gate et Ghalia, ainsi que lenavire de Rais Hamidouréalisé durant le 17ème siè-cle, en plus de découvertesmarines, de chefs d’oeuvreet autres.

L’annonce a été faite à Mostaganem

Projet de reconstruction dunavire historique Raïs Hamidou

Festival du film documentaire d’Agadir

Trois films d’Algériens en compétition officielle

PAR LE DR KARIM OULDENNEBIA

Tourner en rond lorsqu’on a perdu ses repères seraitbien plus qu’une métaphore. L’un et l’autre s’équivalentavec tourner autour d’un puits ! Un puits de «pétrole»bien évidemment. D’ailleurs, beaucoup d’histoire tour-nent autour d’un puits. Le Coran rapporte une histoire

de puits lorsque les fils de prophète Yaacob, appelé aussi Israël, jetèrentleur frère Youcef dans un puits par jalousie. Mais, attention à ne pas seperdre…

Il s’agit là d’un puits pas comme les autres. C’est un essai sur l’Histoire«environnementale», une sous-discipline de l’Histoire qui a émergédans les dernières décennies. Le sujet propose, une étude des relationsentre sociétés humaines, la nature et leurs interactions.

Un puits a donc aussi une Histoire! C’est un puits dans un endroitquelque peu oublié des hommes, pas profond, très étroit et surtout élevéen hauteur comme la tour d’une pièce de jeu d’échecs. Franchement!Avez-vous déjà vu un puits «haut» de sept mètres? Et comme par en-chantement; en pentagone construit dans un cercle! Un puits d’eau oul’on n’utilise pas le seau et la corde ni même la pompe?

Ce puits «unique» en Algérie se dresse non loin de la ville du SaintPatron Sidi-Bel-Abbès El-Bouzidi. Plus exactement sur la route de Bou-Sen, tout près de ce qui reste du château Perrin. Ce puits bizarre et in-solite, colonisé par leschauves-souris, se hausse à troiscent mètres environ en serpen-tant le terrain presque plat de larivière Mekerra. Pourtant«rares» sont les Bélabbésiens quipeuvent l’identifier. Ce n’est pasla peine de chercher la causalitédu problème. La réponse setrouve dans la première phrasede mon texte.

I. Un patrimoine historiquelaissé aux chauves-souris

Ce puits pourtant ne semblepas être un sujet de préoccupa-tion pour les autorités locales.De toute façon, ils ne saventmême pas qu’il existe! C’est vrai-ment un souci qui provient d’un état des choses difficile à supporter.«L’ignorance peut être un exil vécu dans son propre pays», disait Ibn-Rochd (Averroès).

La couleur rougeâtre du puits s’explique par les matériaux de con-struction.

Ce «Hassi» maçonné dans la terre par des tufs calcaires était relié àla Mekerra par des galeries souterraines à environ trois cent mètres plusloin. Ces galeries étaient généralement assez longues. Ceci-dit, selon letémoignage des anciens ouvriers agricoles de la région, imaginez un in-stant le pénible «petit boulot» des malheureux ouvriers «indigènes al-gériens» qui se déplaçaient «courbés» pour effectuer les travauxd’entretien.

En définitive, ce puits n’était pas un forage vertical permettant l’ex-ploitation d’une nappe d’eau souterraine, autrement dit un aquifère.Trop près pour être un vrai puits! Et trop loin des mamelons pour êtreune vraie tour de contrôle. A vrai dire, c’était un «puits de rétention»du débit d’eau, installé à proximité de la rivière.

Un puits vertical en communication avec la rivière Mekerra. La con-naissance du débit de la rivière Mekerra et de sa variation (régime hy-drologique) était nécessaire pour divers objectifs notamment le suivi etgestion de l’irrigation.

A suivre

Le Dr Karim Ouldennebia est professeur à l’université Djilali-Li-abès de Sidi Bel-Abbès.

Patrimoine

Histoire d’un puits pentagonal sur les bords

de la MekerraPremière partie

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