⪡ Vaccin ⪢ anti-Alzheimer: l'échéance repoussée

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La recherche d’un vaccin anti-Alzheimer, inifi6e par le laborafoire irlandais Elan Pharmaceuticals en association avec Wyeth-Ayersf, esf le plus grand espoir jamais dkvelopp6 pour fraifer la maladie neuro-d6g&&rafive, voire sa pr6venfion.

c c $ ependant la phase 2 I’) de

3 I’expitriment~!tion a do &re interrompue : c.orfime nous

I’avons signal&, un effet indr%i-

rable est apparu chez des

patients inclus

En effet, 15 des 3610 patients ont

d6velopp6 une etw+phalite, une

infl,ammation ~c&&brale inatten-

due, qui a jet6 un froid sur I’en-

thousiasme des experimentateurs

du 1~ vaccin *, IAN 1 792, fragment

modifie du pr6curseur protbique

b&a-amyldide (APF). Ce fragment,

I’Ab 42, cible les slaques b&a-

amyldides, qui font la sp6cificit6

de la maladie d’Alzheimer (MdA).

Deux Etudes, publi8es dans la

revue Nature Medicine, indi-

quent que tout espoir n’est pas

pelfdu. D’une patit, la r6ponse

anticorps su.scit&e par I’admi-

nistration de VAN 1792 est ob-

serv6e chez tous les patients, y

col-npris chez les sujets ayant

dBciar6 une encbphalite. Par ailleurs, le!s anticorps recon-

naissent bien les plaques amy-

lo’ides c&&brales et les d&pbts

amyldides vascula res c&6braux,

comme I’ont montrB cles analyses

imrnuno-histochimiques chez des

patients MdA et SLII des modbles

animaux transgeniques d&elop-

pant de telles plawes.

Ces anticorps soit specifiques

(un haut degr6 de &lectivitt$ des

pla.ques et ignorert le prbcurseur

AF’P, qui n’est pas pathologique.

Ces plaques sont impliqu6es dans

la perte progressive des fonc-

tiolns cognitives de la MdA : I’es-

poir des chercheurs est qu’un tel

traitement puisse un jour per-

mettre d’interrompre le proces-

sus de dbclin cogniiif.

Pr&ention, regression

de la MdA

Les anticorps suscit6s par I’AN

1792 ont aussi la capaciti! d’inhi-

ber la g&&ation des fibrilles, dont

I’assemblage aboutit & la forma-

tion des plaques amylo’ides et qui

sont toxiques pour les cellules c&

rebrales.

Reste ti definir si l’on pourra s&

parer I’effet therapeutique (immu-

no-stimulant) de I’effet inflammatoire.

Ce dernier semble decouler de la

reaction immunitaire suscitbe par

I’AN 1792 : production de lym-

phocytes T-helper (Gponse Th 1)

probablement responsable de I’ef-

fet inflammatoire (via cytokines)

ou de lymphocytes Th 2 qui sti- mule les lymphocytes B et la r&

ponse anticorps. Les traitements actuellement dis-

ponibles ne sont que symptoma- tiques (anti-cholinest&asiques),

ou permettent au mieux de mo- destes am6liorations & court terme

des fonctions cognitives. Cimmu-

nothbrapie est une option confor-

me g + I’hypoth&e amylo’ide a), dit

Dale Schenk, l’un des directeurs

de l’&ude chez Elan, qui offre I’op-

portunite de reellement modifier

la progression de la MdA, voire de la prevenir et m6me de la faire

rbgresser.

J.-M. M.

“‘Phase 2 : &de du medicament

chez 7 00 i 300 patients pour dvaluer

sa s&urit~ et son efficacitk

La phase 1 inaugurale (20 B 80

patients) d&ermine skurit6, effets

secondaires et posologie appropri&e.

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La premiire r&site de therapie ginique en France par les Urs Alain Fischer

et Marina Cavazzana-Calvo (HBpital Necker, Paris) en 2000, avait fait sensa-

tion, permettant ii plusieurs enfants n8s sans defenses immunitaires de

retrouver celles-ci apt& introduction d’un gene fonctionnel dans leur orga-

nisme, alors qu’ils vivaient dans une bulle stirile depuis leur naissance.

Une complication a interrompu la poursuite de ce traitement d’exception B la

demande de I’Afssaps 1’) : une forme de leucemie (taux excessif d’une certai-

ne catbgorie globules blancs) est apparue ehez I’un des 11 enfants traitis,

qui a Bti ditectle pr&ocement, car tous les enfants btinificient d’un suivi

midical rapprochti. Cette anomalie a it6 detectie aprbs une varicelle dont a

souffert cet enfant, qui a Bti! traiti aussitfit par chimiothirapie.

On a pu itablir que la therapie glnique - qui consiste B introduire dans les

cellules d’un patient (ici celle de la moelle osseuse) le gene qui lui manque -

a malencontreusement active un autre glne, LMO 2, qui declenche la pro-

duction des cellules du sang. Ceci est di au fait que dans ce type de traite-

ment, le gBne introduit dans les cellules peut aller se placer trop p&s d’un

autre gene et t( reveiller )a sa fonction, analogue g celle de la prolifiration de

cellules aboutissant ?I une leuc6mie ou B un cancer.

C’est ce qu’on appelle ~1 mutagen&e insertionnelle 1~~ J.-M. M.

Source : Lancet, 79 octobre 2002.

“‘Agence franqaise de .&writ6 sanitaire des produits de sanf6.

Revue Fran&e des Laboratoires. janvier 2003, N” 349

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