1 Remplacement rotulien dans l’arthroplastie totale de genou : résultat d’une méta-analyse

Preview:

Citation preview

SO.F.C.O.T. Réunion Annuelle, novembre 2004 © Masson, Paris, 2004(Suppl. au no 6, Rev. Chir. Orthop. 2004, 90)

COMMUNICATIONS

Séance du 9 novembre matin

GENOU

1 Remplacement rotulien dansl’arthroplastie totale de genou :résultat d’une méta-analyse

Rémy NIZARD*, David BIAU, Raphaël PORCHER,Pascal BIZOT, Laurent SEDEL

INTRODUCTION. L’opportunité de remplacer ou non la sur-face articulaire rotulienne lors de l’arthroplastie totale de genouest largement débattue. Les attitudes sont diverses dans la littéra-ture. Le but de ce travail était de colliger en utilisant une analysesystématique les résultats des études randomisées comparantremplacement et non-remplacement rotulien.

MATÉRIEL ET MÉTHODE. Toutes les études randomiséescomparant remplacement et non remplacement rotulienpubliées entre 1966 et août 2003 ont été incluses. Une recher-che documentaire sur les bases de données Medline etCochrane a été réalisée utilisant les mots clés suivants : com-parative study, random allocation, randomized controlledtrials, single blind method, double blind method, controlledclinical trials, clinical trials, patella and arthroplasty, repla-cement, knee. De plus, les références des articles retrouvés ontété analysées. Pour chaque article identifié, une évaluationqualitative de l’étude a été réalisée par deux lecteurs et lesdonnées ont été identifiées. Le logiciel RevMan 4.1 de la col-laboration Cochrane a été utilisé pour les calculs de risquerelatif.

RÉSULTATS. Douze études ont été incluses. Les critères derésultat les plus souvent utilisés ont été : la reintervention pourproblème fémoro-patellaire, la douleur antérieure, le score del’International Knee Society (IKS), la satisfaction et le scoreHSS. Le regroupement du résultat des douze études montre quele risque de reintervention est de 6,5 % dans le groupe non resur-facé alors qu’il est de 2,3 % dans le groupe resurfacé ; le risquerelatif était de 0,43 (intervalle de confiance à 95% de 0,27 à0,71). Cette différence était hautement significative (p = 0,0008).La fréquence des douleurs antérieures étaient de 22,3 % dans legroupe non resurfacé alors qu’elle est de 7,6% dans le grouperesurfacé ; le risque relatif était de 0,36 (intervalle de confiance à95 % de 0,29 à 0,57). Cette différence était hautement significa-tive (p = 0,00001). Le score IKS de genou évalué dans 4étudesmontrait que le score était significativement meilleur dans legroupe resurfacé ; ce n’était pas le cas pour le score IKS fonctionet le score HSS.

DISCUSSION ET CONCLUSION. Les méta-analyses per-mettent de regrouper les résultats de plusieurs études randomi-sées et de bénéficier ainsi d’une puissance suffisante pourdémontrer d’éventuelles différences. Le resurfaçage apparaîtcomme diminuant le risque de réintervention et de douleurs anté-rieures. Il existe des limites à l’interprétation d’une méta-analysemais les données présentées ici représentent les données les pluspertinentes disponibles à ce jour.

2 La rotule dans les PTG :faut-il resurfacer ou non ?

Michel BERCOVY*, Hao WU, Eric WEBER,André DURON

Différentes études ont conclu à l’égalité de résultat entre leresurfaçage et l’absence de resurfaçage rotulien dans les PTG.Cette étude a pour but de vérifier si avec des mesure spécifiquesde la fonction le l’appareil extenseur ces deux attitudes thérapeu-tiques restent équivalentes.

MATÉRIEL ET MÉTHODE. En 1996-1997, 60 patients pré-sentant une arthrose fémorotibiale devant bénéficier d’une PTGont étés repartis en deux groupes après tirage au sort : 33 patientsont eu un resurfacage rotulien, 27 patients n’ont pas eu de resur-façage. Tous les patients pouvaient recevoir l’un ou l’autre traite-ment. L’évaluation clinique a été faite avec un recul moyen de5 ans sur : le score fémoropatellaire, le score IKS, la douleurévaluée en EVA sur 10, les tests statiques et dynamiques mesu-rant la force du quadriceps, l’évaluation radiologique mesurantla bascule, la subluxation et la hauteur rotulienne. Les 2 groupesétaient équivalents quant à l’âge, au sexe, aux scores préopéra-toires et à la BMI.

RÉSULTATS. Les scores IKS genou, fonction et le scorefémoropatellaire étaient équivalents dans les 2 groupes. Enrevanche, la douleur était à 7,8/10 dans le groupe R- et 8,8/10dans le groupe R+ (p < 0,05) et la force quadricipitale était à108 % du témoin dans le groupe R- et à 92 % dans le groupe R+(p < 0,05). Au plan radiologique, il n’y avait pas de différenceentre les 2 groupes sur l’ensemble des paramètres mesurés. Les

*Rémy Nizard, Service de Chirurgie Orthopédique,Hôpital Lariboisière, 2, rue Ambroise-Paré, 75010 Paris.

Recommended