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!"#2A V R I L 2 0 1 2
Des famillesrecompos
´ees´
epanouies
`A LIRE AUSSI :POURQUOI F
´ELICITER
SON PROCHAIN ?PAGE 28
!"#2TIRAGE MOYEN : 41 042 000 EXEMPLAIRESPUBLI
´E EN 84 LANGUES
DES FAMILLES RECOMPOS´EES´
EPANOUIES2 Des difficult
´es sp
´ecifiques
7 Des familles recompos´ees
´epanouies
10 Curieux habitants des forˆets tasmaniennes
12 Le Titanic : un paquebot de l´egende
16 Les maˆıtres de l’astronomie au Moyen
ˆAge
20 Les jeunes s’interrogentPourquoi assister aux r
´eunions
chr´etiennes ?
23 Coup d’œil sur le monde
24 Hasard ou conception ?La trompe de l’
´el
´ephant
25´Echapperont-ils
`a l’extinction ?
28 D’apr`es la Bible
Pourquoi f´eliciter son prochain ?
30 Le coin des familles
32 Peut-on trouver le vrai Dieu ?
˘ Selon une sp´ecialiste en la mati
`ere, la psychologue Pa-
tricia Papernow, tenter d’aborder les probl`emes d’une fa-
mille recompos´ee en prenant pour r
´ef
´erence une famille
issue d’une premi`ere union, c’est comme “ essayer de
s’orienter dans New York`a l’aide d’un plan de Boston ”.
Le fait est que les difficult´es des familles recompos
´ees
ne sont pas seulement uniques en leur genre, elles sontaussi plus complexes que celles des familles dites intac-tes. Le psychologue William Merkel d
´ecrit la famille re-
compos´ee comme “ l’ensemble des relations humaines
les plus complexes, les plus ‘ contre nature ’ et les plusd
´elicates qui soient ”.
Alors comment ces familles peuvent-elles esp´erer trou-
ver le bonheur ? Les relations qui les unissent sont com-parables aux coutures d’un patchwork. M
ˆeme si au d
´e-
but du piquage celles-ci sont fragiles, le r´esultat final peut
ˆetre aussi r
´esistant qu’un tissu d’une seule pi
`ece.
`A con-
dition, bien sˆur, que les coutures soient r
´ealis
´ees avec
soin.
Examinons des obstacles que les familles recompo-s
´ees rencontrent fr
´equemment et ce qui a permis
`a beau-
coup d’entre elles d’ “ assembler ” leurs vies point parpoint. Ensuite, nous ferons la connaissance de quatrefamilles qui ont obtenu de bons r
´esultats.
DES DIFFICULT´ES SP
´ECIFIQUES
R´eveillez-vous ! — avril 2012 3
“ Je pensais qu’`
a force d’amouret d’attentions je me feraisaccepter par mes beaux-enfants.Huit ans apr
`es, j’attends toujours. ”
— Gloria�.
UN REMARIAGE s’accompagnesouvent d’attentes elevees. Les
parents esperent ne pas reproduire leserreurs commises au cours d’un pre-mier mariage, ou bien les reparer. Ouencore trouver l’amour ou la securitequi a fait defaut. Parfois, leurs atten-tes sont irrealistes. Toujours est-il quesi elles ne sont pas comblees, des ten-sions risquent de naıtre. Comme le ditla Bible, “ l’espoir qui tarde a se rea-liser chagrine le cœur ”. (Proverbes13:12, Bible en francais courant.) Quefaire donc si en raison d’aspirationsdecues votre cœur est ‘ chagrine ’ ?
� Certains prenoms ont ete changes dans le pre-sent dossier.
SUGGESTIONS
Ne refoulez pas vos sentiments en esperant que ladeception finira par se dissiper. Cernez plutot une devos attentes frustrees. Ensuite, determinez pourquoielle vous tient a cœur et vous comprendrez pourquoivous vous y cramponnez. Enfin, fixez-vous pour l’heuredes objectifs plus realistes. Par exemple :
1. Mes beaux-enfants et moi allons tout de suitenous aimer.
Pourquoi ? Parce que j’ai toujours reve d’appartenir aune famille chaleureuse et soudee.
Plus realiste : Avec le temps, notre amour les unspour les autres peut grandir. Ce qui compte pour l’ins-tant, c’est que chacun se sente respecte et en securiteau foyer.
2. Tout le monde va vite s’adapter.Pourquoi ? Parce que nous sommes prets pour un
nouveau depart.Plus realiste : Les familles recomposees mettent ge-
neralement quatre a sept ans a se stabiliser. Nos dif-ficultes n’ont rien d’anormal.
3. L’argent ne sera pas un sujet de dispute.Pourquoi ? Parce que notre amour nous preservera
de ce genre de chamailleries.Plus realiste : Les histoires d’argent liees a nos pre-cedents mariages sont complexes. Nous ne sommes
peut-etre pas encore prets a mettre tout no-tre argent en commun.
1re DIFFICULT´E :
ATTENTES D´ECUES
Une famille recomposee unien’est-elle qu’un reve ?
!"#$ CE P´ERIODIQUE S’ADRESSE
`a chaque
membre de la famille. Il montre commentfaire face aux probl
`emes de notre
´epoque. Il informe, parle
des usages propres`a divers peuples et traite de sujets
religieux et scientifiques. Mais il ne s’en tient pas l`a. Il va au
fond des choses et d´egage le sens r
´eel des
´ev
`enements, tout
en gardant sa neutralit´e politique et son impartialit
´e raciale.
Par-dessus tout, R´
eveillez-vous ! donne de solides raisons decroire que le Cr
´eateur r
´ealisera ses promesses en instaurant
tr`es bient
ˆot un monde nouveau de paix et de s
´ecurit
´e qui
remplacera l’actuel syst`eme de choses m
´echant et sans loi.
Ce document ne peutˆetre vendu. Sa diffusion s’inscrit dans le cadre d’une œuvre mondiale d’enseigne-
ment biblique rendue possible par des offrandes volontaires. Sauf indication contraire, les citations des´Ecritures sont tir
´ees de la version en francais moderne Les Saintes
´Ecritures — Traduction du monde
nouveau — avec notes et r´
ef´
erences.
“´
Editions les T´emoins de J
´ehovah de France ” (ass. 1901), 11, rue de Seine, 92100 Boulogne-Billancourt.
Directeur de la publication : Jean-Marie Bockaert. Imprimeur : Watch Tower Bible and Tract Society ofBritain, The Ridgeway, London NW7 1RN, United Kingdom. (Organisme de bienfaisance enregistr
´e en An-
gleterre.) Publi´e en Belgique par : Congr
´egation chr
´etienne des T
´emoins de J
´ehovah (
´editeur responsa-
ble : Marcel Gillet), rue d’Argile-Potaardestraat 60, B-1950 Kraainem, Belgique, PP-PB BRUXELLES X— BRUSSEL X N° 10/667.
Awake! is published monthly by Watchtower Bible and Tract Society of New York, Inc.; L. Weaver, Jr., Pre-sident; G. F. Simonis, Secretary-Treasurer; 25 Columbia Heights, Brooklyn, NY 11201-2483, U.S.A., andin the United Kingdom by Watch Tower Bible and Tract Society of Britain, The Ridgeway, London NW7 1RN(Registered in England as a Charity). � 2012 Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania.Tous droits r
´eserv
´es. Printed in United Kingdom. D
´ep
ˆot l
´egal : 01/2012 ISSN 1146-3872
April 2012 Vol. 93, No. 4 Monthly FRENCH
4
COMME Yoshito et Tatsuki, il ar-rive que les membres d’une fa-
mille recomposee ne se comprennentpas vraiment. Pourquoi s’en soucier ?Parce qu’en cas de probleme, vousvoudrez sans doute intervenir rapide-ment ; or pour etre efficace, vous devezd’abord comprendre chacun.
La communication est importante,mais attention : si une parole peut ba-tir, elle peut aussi demolir. Selon la Bi-ble, “ la mort et la vie sont au pou-voir de la langue ”. (Proverbes 18:21.)Comment vous servir de votre languepour favoriser, et non entraver, la com-prehension ?
SUGGESTIONS
˙ Interessez-vous aux sentiments des autres et met-tez-vous a leur place plutot que d’emettre des juge-ments. Par exemple :
Si votre fils dit : “ Papa me manque ”, prenez encompte ce qu’il ressent. Au lieu de repondre : “ Maiston beau-pere t’aime, et il est plus gentil avec toi queton pere ”, essayez ceci : “ Ca doit etre tres dur. Dis-moi, qu’est-ce qui te manque le plus chez ton papa ? ”
Au lieu d’accuser votre nouveau conjoint en disant :“ Ton fils ne serait pas si malpoli si tu avais ete unemeilleure mere ”, exprimez ce que vous ressentez. Es-sayez ceci : “ Pourrais-tu rappeler a Jeremie de me direbonjour quand il rentre a la maison ? J’apprecieraisvraiment. ”
˙ Profitez du temps passe ensemble lors des repas,des moments de detente et du culte pour faire mieuxconnaissance.
˙ Reunissez regulierement toute la famille. Laissezchaque membre s’exprimer sans l’interrompre. Ilparlera d’abord d’un point positif en rapport avecla nouvelle famille, puis d’une preoccupation.Soyez respectueux meme si vous n’etes pas d’ac-cord et laissez chacun proposer une solution.
2e DIFFICULT´E :
SE COMPRENDRE MUTUELLEMENT
“ Nous nous sommes vite adapt´
es.Dans la nouvelle famille, tout lemonde s’est imm
´ediatement
senti`
a l’aise. ” — Yoshito.
“ J’ai mis dix ans avant de prendrevraiment
`a cœur le bien-
ˆetre
de notre famille recompos´
ee. ”— Tatsuki, beau-fils de Yoshito.
´Ecoutez chacun attentivement pour comprendrece qu’il ressent et ce qui le preoccupe.
LANGUES : Afrikaans, albanais, allemand��, amharique, anglais��, arabe, ar-m
´enien, bichlamar, bulgare, cebuano, chichewa, chinois (simplifi
´e), chinois
(traditionnel)� (audio : mandarin seulement), chitonga, cor´een��, croate, da-
nois�, espagnol��, estonien,´ew
´e, fidjien, finnois�, francais���, g
´eorgien, grec,
gujarati, h´ebreu, hiligaynon, hindi, hongrois, icibemba, igbo, iloko, indon
´esien,
islandais, italien��, japonais��, kannada, kinyarwanda, kirghiz, kirundi, letton,lingala, lituanien, mac
´edonien, malayalam, malgache, maltais, myama, n
´eerlan-
dais��, norv´egien�, ourdou, pendjabi, polonais��, portugais���, rarotongan, rou-
main, russe��, samoan, sepedi, serbe, sesotho, shona, silozi, singhalais, slo-vaque, slov
`ene, su
´edois�, swahili, tagalog�, tamoul, tch
`eque�, tha
¨ı, tok pisin,
tongien, tsonga, tswana, turc, twi, ukrainien, vietnamien, xhosa, yoruba, zoulou
�´Egalement sur CD. �
´Egalement sur CD-ROM (format MP3).
�´Egalement en version audio sur www.jw.org.
POUR DE PLUS AMPLES RENSEIGNEMENTS OU UNE´ETUDE GRATUITE DE LA BIBLE`
A DOMICILE,´ecrivez aux T
´emoins de J
´ehovah
`a l’une des adresses ci-dessous. Pour
avoir la liste compl`ete des adresses, voir www.watchtower.org/address. France : BP 625,
F-27406 Louviers Cedex. Belgique : rue d’Argile-Potaardestraat 60, B-1950 Kraainem. B´enin :
06 BP 1131, Akpakpa pk3, Cotonou. Cameroun : BP 889, Douala. Centrafrique : BP 662,Bangui. Congo, R
´ep. d
´em. du : BP 634, Limete, Kinshasa. C
ˆote d’Ivoire : 06 BP 393, Abid-
jan 06.´
Etats-Unis : 25 Columbia Heights, Brooklyn, NY 11201-2483. Madagascar : BP 116,105 Ivato. Maurice : Rue Baissac, Petit Verger, Pointe aux Sables. S
´en
´egal : BP 29896,
14523 Dakar.
R´eveillez-vous ! — avril 2012 5
LA PEUR d’etre un etranger sousson propre toit peut generer des
problemes auxquels on ne preteraitpas forcement une telle cause. Parexemple :
˙ Des enfants qui s’entendaientbien avec un futur beau-parent avant lemariage ont plus de mal apres.
˙ Un beau-parent est jaloux d’un en-fant de six ans.
˙ De grosses disputes eclatent surdes questions domestiques apparem-ment anodines.
Une telle situation est egalementeprouvante pour le parent biologi-que qui, si la famille recomposee pa-raıt battre de l’aile, sera sous tension.Carmen temoigne : “ C’est tres penibled’avoir a jouer le role de tampon entremon mari et mes deux enfants. ”
La solution, c’est la Regle d’or,enoncee par Jesus : “ Tout ce que vousvoulez que les hommes fassent pourvous, de meme vous aussi, vous devezle faire pour eux. ” (Matthieu 7:12).Comment aider chacun a se sentir unmembre de la famille a part entiere ?
SUGGESTIONS :
˙ Donnez la priorite a votre couple (Genese 2:24).Passez du temps avec votre nouveau conjoint et preci-sez a vos enfants quelle est sa place dans la famille. Parexemple, avant de se remarier, un pere pourrait dire ases enfants : “ J’aime Florence, et elle va devenir mafemme. Je sais que vous serez gentils avec elle. ”
˙ Passez du temps seul avec chacun de vos enfants.En leur reservant un moment precis, vous leur rap-pellerez qu’ils comptent pour vous et que vous les ai-mez.
˙ Passez du temps seul avec chacun de vos beaux-enfants afin de batir avec eux une relation personnelle,sans l’arbitrage du parent biologique.
˙ Permettez aux enfants d’ “ entrer ” dans la nouvellefamille sans qu’ils aient a renier la premiere. Mieuxvaut ne pas forcer les beaux-enfants a utiliser des ter-mes d’affection comme “ papa ” ou “ maman ”. Au de-but, les plus ages peuvent avoir du mal a parler de lafamille recomposee en employant des termes comme“ famille ” ou “ nous ”.
˙ Attribuez a chaque enfant, y compris a celui quin’est pas sous votre toit a plein temps, des taches mena-geres, une place a table et un espace bien a lui.
˙ Envisagez soit de demenager, soit de reamenagervotre logement, pour que ceux qui arrivent n’aient pasl’impression de deranger.
3e DIFFICULT´E :
TROUVER SA PLACE
“ Ma femme et ses filles complotententre elles, ensuite elles med
´eballent leurs griefs. Je suis
l’´
etranger, un intrus. ” — Walt.
6 R´eveillez-vous ! — avril 2012
POURQUOI, dans une famille re-composee, l’education des en-
fants est-elle parfois source de con-flits ? Parce que dans un foyer devenumonoparental la discipline s’est peut-etre relachee. Quand un beau-parentarrive, ses liens affectifs avec les en-fants sont probablement encore fragi-les. Resultat, il risque de trouver leparent naturel trop indulgent, et le pa-rent naturel de lui reprocher l’inverse.
En matiere d’education, la Biblerecommande l’equilibre : “ N’irritezpas vos enfants, mais continuez a leselever dans la discipline et les avertis-sements de Jehovah [Dieu]. ” (
´Ephe-
siens 6:4). Ce verset souligne l’impor-tance de former la pensee de l’enfantplutot que de se borner a controlerson comportement. Il recommandeegalement d’agir avec bonte et amourafin que la discipline ne devienne pascause d’irritation.
SUGGESTIONS
˙ Faites respecter des regles familiales, en commen-cant par celles qui existent deja.
`A l’aide de la fiction
suivante, reflechissez a l’interet de cette suggestion :La belle-mere : Alexandra, ici, la regle, c’est “ pas de
textos tant que les devoirs ne sont pas termines ”.Alexandra : T’es pas ma mere.La belle-mere : C’est vrai, mais ce soir, Alex, tu es sous
ma responsabilite. Et ici, la regle, c’est “ pas de textos tantque les devoirs ne sont pas termines ”.
˙´
Evitez de fixer trop de nouvelles regles ou de chan-ger trop vite les habitudes. Ce qu’un beau-parent consi-derera comme une simple demande paraıtra peut-etrepesant a un enfant dont l’univers vient deja d’etre bou-leverse. Bien sur, de nouvelles regles s’imposeront sansdoute, par exemple en rapport avec le respect de l’inti-mite de chacun ou la facon de s’habiller, surtout si lafamille recomposee compte des adolescents.
˙ Parlez de vos desaccords en prive. Concentrez-vous sur un comportement precis de l’enfant au lieud’incriminer son education precedente.
4e DIFFICULT´E :´
EDUCATION DES ENFANTS
“ Lorsque j’essaie de corriger sesenfants, Carmen les console aulieu de me soutenir. ” — Pablo.
“ Il arrive que Pablo soit duravec mes enfants, et ca mefait mal. ” — Carmen.
Les parents devraient reglerleurs desaccords en prive.
Louise : Les debuts ont ete tres dif-ficiles.
´Etant une femme d’interieur, je
tenais a faire savoir que la maıtressede maison, c’etait moi.
Elise : Louise a tout reorganise dansla maison. Elle a jete un tas de choses.Un jour, j’ai fait du rangement, maiscomme j’ignorais la place de certaineschoses, je les ai mises au mauvais en-droit. Louise etait contrariee. Le tonest monte entre nous, et je lui ai fait latete pendant une semaine.
Louise : J’ai fini par dire a Elise :“ Je ne sais pas ou tout ca va nous me-ner, mais je ne peux pas continuer a vi-vre dans cette ambiance. ” Le soir, elleest venue me voir et s’est excusee. Jel’ai prise dans mes bras, et nous avonsfondu en larmes.
Elise : Louise a laisse au mur quel-ques-uns de mes cadres. Papa n’a pasenleve les lampes que j’avais misesdans le salon. Ca peut paraıtre deri-soire, mais grace a ces attentions, jen’ai pas eu l’impression que mon chez-moi avait completement disparu. J’ap-precie egalement la facon dont Louises’occupe de mon petit frere, quand ilest avec nous. Ca fait maintenant deuxans, et je commence a la considerercomme un membre de la famille apart entiere.
Louise : Maintenant, Elise et moifaisons plus que cohabiter. Nous som-mes amies.
DES FAMILLES RECOMPOS´EES
´EPANOUIES
PLUS QUE DELA COHABITATION
Elise, 20 ans, vivait chez son p`
ere, Philip.Elle assumait nombre de t
ˆaches m
´enag
`eres.
Puis Philip a´
epous´
e Louise. Belle-m`
ere et belle-filleferaient-elles bon m
´enage ?
8 R´eveillez-vous ! — avril 2012
Anton : Nous faisons des choses en famille et pas-sons du temps avec chaque enfant individuellement.Nous avons mis quelques annees a fusionner, mais au-jourd’hui la plupart des difficultes sont resolues.
Marelize : Nous trouvons important de considererles enfants comme “ les notres ”, pas comme “ les tienset les miens ”. Un jour, Anton a repris un de mes fils,injustement selon moi. Puis il a donne a sa fille la meil-leure place dans la voiture. J’en ai fait tout un plat.Depuis, j’ai appris que l’unite familiale compte plusqu’une place sur le siege avant. Nous nous efforconsd’etre equitables, meme si nous ne pouvons pas traitertout le monde exactement de la meme facon.
J’evite par ailleurs d’evoquer les bons souvenirs denotre premiere famille, pour que les autres ne se sen-tent pas exclus. Je me rejouis plutot au sujet de la fa-mille que nous formons a present.
DES FAMILLES RECOMPOS´EES
´EPANOUIES
L’UNIT´E
AVANT TOUTAnton et Marelize se sont mari
´es il y a six ans.
Ils avaient trois enfants chacun.
Francis : J’essaie d’etre abordable et de ne pas etresusceptible. Nous mangeons regulierement en familleet mettons ces moments a profit pour communiquer.De plus, j’encourage chacun a participer aux travauxmenagers, car ceux-ci contribuent au bien-etre collec-tif.
Cecelia : Je passe du temps avec chaque enfant et jeles ecoute exprimer leurs peurs et leurs contrarietes.Lorsque nous nous reunissons en famille, Francis etmoi nous efforcons de feliciter d’abord et de conseillerensuite. Et quand je fais des erreurs, je les reconnais etje m’excuse sincerement.
“ F´ELICITER
D’ABORD ”Il y a quatre ans, Francis a
´epous
´e Cecelia, ce qui
a r´
euni sous le mˆ
eme toit son fils adolescentet les trois enfants adultes de sa femme.
Yuki : Quand mon beau-pere a decide de se rema-rier, je me suis dit : “ Je n’ai pas besoin de belle-mere.Il y a eu assez de changements comme ca dans la fa-mille. ” Je n’ai pas accepte la situation, alors je me suismontre froid avec Mihoko.
Mihoko : Bien que mon mari ne m’ait pas forcee aaimer son beau-fils autant qu’il l’aimait, j’ai decidede construire une relation avec lui. Tomonori et moiavons fait notre possible pour conserver ses habitu-des, dont les activites religieuses, les loisirs et, chaquesoir, un repas suivi d’une discussion. Et depuis que j’aiparle avec lui de la perte de sa mere, je le comprendsbeaucoup mieux.
Puis je suis tombee enceinte. Or nous ne voulionspas que Yuki doute de sa place dans la famille. Alorsnous lui demandions de faire manger, de baigner ou dechanger le bebe. Et nous le felicitions pour son aide enpresence d’autres personnes. Le petit Itsuki s’est atta-che a lui. Il a appris a dire niinii (grand frere) avant“ papa ” ou “ maman ”.
Yuki : Quand on n’est pas eleve par ses vrais parents,c’est normal de se sentir seul ou delaisse. Tu as beauessayer d’expliquer ta situation a d’autres, ils n’ontpas l’air de comprendre. Je suis malgre tout heureuxde dire que mes amis chretiens m’ont reellement sou-tenu. Aujourd’hui, ma mefiance a l’egard de ma belle-mere s’est envolee. Elle me donne de bons conseils etje peux lui parler librement.
´ELEV
´E PAR DEUX
BEAUX-PARENTSYuki, 20 ans, n’a pas vu son p
`ere depuis ses 5 ans.
Sa m`
ere a par la suite´
epous´
e Tomonori. Mais alorsque Yuki avait dix ans, elle est d
´ec
´ed
´ee. Cinq ans plus
tard, Tomonori a´
epous´
e Mihoko. Yuki s’est donc retrouv´
eavec et un beau-p
`ere et une belle-m
`ere.
Soyez patient ! Une famille recompos´ee
peut trouver le bonheur.
10 R´eveillez-vous ! — avril 2012
LA FORˆ
ET, paisible le jour, resonne lanuit de grognements et de hurlements
a vous glacer le sang. D’ou viennent cescris ? D’un marsupial robuste et bagarreur,flatteusement appele... diable de Tasmanie.La bete paraıt terriblement feroce, surtoutquand elle se repaıt de charognes. Pour-tant, son sinistre tapage est principalementde l’intimidation.
Les diables sont capables de nettoyer laforet des cadavres a une vitesse epoustou-flante. Peau, ossements... aucun reste ani-mal ou presque ne resiste a leurs machoi-res et a leurs dents puissantes. Le petitgoinfre peut devorer jusqu’a 40 % de sonpoids en une demi-heure. C’est comme siun humain ingurgitait en un seul repas unbifteck de 25 kilos !
Dans un genre nettement plus attendris-sant vit en ces lieux le paisible wom-bat commun, une bete trapue aux alluresde peluche. Comme tout marsupial, la fe-melle wombat est dotee d’une poche ven-trale, et allaite ses petits. Sa poche pre-sente toutefois la particularite de s’ouvrirvers l’arriere. Sans doute pour ne pas salirbebe lorsqu’elle creuse un terrier. De plus,les dents de cet herbivore attachant pous-sent continuellement. Une aubaine, car ils’en sert pour ronger les obstacles souter-rains. Malgre une allure pesante, il se mon-tre etonnamment agile. Par exemple, il par-vient a porter a sa bouche des vegetauxqu’il a delicatement cueillis avec ses pattesavant.
CurieuxhabitantsDES FOR
ˆETS
TASMANIENNES
Diable de Tasmanie
�J
&C
Sohns/age
foto
sto
ck
R´eveillez-vous ! — avril 2012 11
Autre curiosite locale : l’ornithorynque.Cet animal etrange possede le bec et lespattes palmees du canard, le corps et lafourrure de la loutre, la queue du castor. Ilpond des œufs comme la poule, creuse desterriers comme le wombat, allaite ses petitscomme l’ourse. On comprend que le pre-mier scientifique a l’etudier ait cru a un ca-nular !
Pourquoi de telles rencontres nous en-chantent-elles autant ? Certainementparce que le Createur l’a voulu ainsi. La Bi-ble revele qu’il avait demande au premiercouple humain de “ ten[ir] dans la soumis-sion [...] toute creature vivante qui se meutsur la terre ”, ce qui signifie notamment enprendre soin (Genese 1:28). L’observationd’une telle faune dans son habitat ne ren-force-t-elle pas notre desir de remplir cettemission ?
`A L’OMBRE DE G
´EANTS
Question gabarit, peu de choses vi-vantes sont aussi impressionnantesque les grands arbres tasmaniens.L’Eucalyptus regnans, une plante
`a
fleurs qui culmine en moyenne`a
75 m`etres, d
´etient le record. Le plus
gigantesque des individus vivants at-teint 99,6 m
`etres, soit
`a peine 16 m
`e-
tres de moins que l’arbre le plus hautdu monde, un s
´equoia
`a feuilles d’if n
´e
en Californie (´Etats-Unis).
Le pin Huon, un compatriote, nemesure que la moiti
´e de l’Eucalyptus
regnans moyen, mais il vit jusqu’`a six
fois plus longtemps. Des scientifiquesestiment que sa long
´evit
´e peut d
´epas-
ser 3000 ans, ce qui le classe parmiles arbres les plus coriaces. Son boisnoble est hautement pris
´e des fabri-
cants de meubles et des constructeursde bateaux. Il pr
´esente une teinte
jaune dor´e, est facile
`a travailler et
contient une huile essentielle aux pro-pri
´et
´es conservatrices et insectifuges.
Certains sp´ecimens gisant sur le sol
forestier depuis des si`ecles s’av
`erent
toujours utilisables.
Wombat commun
Ornithorynque
Wom
batetorn
ithoryn
que
:To
uris
mTa
sm
ania
;arb
reg
´eant:To
uris
mTa
sm
ania
and
Georg
eAposto
lidis
12 R´eveillez-vous ! — avril 2012
QUEL genre de navire etait le Titanic ? Pourquoia-t-il fait naufrage ? Rendons-nous en Irlande
du Nord au musee des Traditions populaires et desTransports de l’Ulster, situe pres de Belfast.
Un paquebot hors du commun
D’apres Michael McCaughan, ancien conserva-teur du musee, le Titanic est “ le navire le plus ce-lebre de l’Histoire ”. Pourtant a son epoque, le ba-timent n’est pas unique en son genre. C’est en faitle second d’une serie de trois paquebots� construitssur les chantiers navals belfastois de Harland etWolff. Ses dimensions (269 metres de long sur 28 delarge) en font l’un des plus imposants de son temps.
La White Star Line passe commande de ces im-menses vaisseaux dans le but de regner sur les li-gnes transatlantiques nord, un marche des plus lu-cratif. Sa flotte etant moins rapide que celle de sarivale, la Cunard Line, la compagnie de navigationmise sur la construction de modeles plus grands etplus luxueux, pour attirer une clientele riche et ce-lebre.
Le Titanic devait servir un autre dessein en-core. “ Entre 1900 et 1914, pres de 900000 immi-grants sont arrives aux
´Etats-Unis chaque annee ”,
explique William Blair, directeur des Musees na-tionaux d’Irlande du Nord. Or l’immigration euro-peenne constituait la plus grande source de revenusdes compagnies transatlantiques. Telle aurait du etrela vocation du Titanic.� Le premier etait l’Olympic ; le troisieme, le Britannic.
LE
TITANICUN PAQUEBOT DE L
´EGENDE
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Art
Lib
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En cours de construction.
10 AVRIL 1912 : Le Titanic quittele port anglais de Southampton`a destination de New York(´Etats-Unis).
Gros plan sur les helices. Des ouvriers quittant les chantiersde Harland et Wolff (Belfast, Irlande).
14 R´eveillez-vous ! — avril 2012
La trag´edie
Edward Smith, le capitaine, connaıt bienle danger des glaces dans l’Atlantique nord.Cet itineraire, il l’a souvent parcouru a labarre de l’Olympic. Les heures precedant lechoc, plusieurs batiments emettent des mes-sages signalant des icebergs. De toute evi-dence, l’equipage ne les recoit pas ou n’yprete pas toute l’attention voulue.
Soudain, les vigies signalent un icebergdroit devant. Il est helas ! trop tard : l’officierde service parvient a eviter une collisionfrontale, mais le flanc du batiment racle lamasse de glace. La coque est endommagee.L’eau s’engouffre alors dans differents com-partiments avant. Le capitaine comprendvite que le bateau est condamne. Il envoiedes S.O.S. et ordonne que soient appretes lescanaux de sauvetage.
Le Titanic dispose de 20 canots de sau-vetage dont 4 pliables, d’une capacite totalede 1170 personnes. Or le nombre d’ames en
11 AVRIL : Apr`es avoir embarqu
´e des passagers
au port francais de Cherbourg et au port irlandaisde Queenstown (aujourd’hui Cobh), le Titanicamorce sa travers
´ee de l’Atlantique.
Edward Smith, capitaine du “ Titanic ” (a droite),et le commissaire de bord, Herbert McElroy.� Avec l’aimable autorisation de CSU Archive/age fotostock
New York Lieu de la collision
Queenstown (Cobh) Southampton
Cherbourg
O C´
E A N A T L A N T I Q U E
detresse, equipage compris, s’eleve a 2200 !Pour ne rien arranger, plusieurs embarca-tions sont mises a l’eau a moitie vides. Et laplupart ne partent pas a la recherche d’even-tuels survivants, qui ont saute dans les eauxglacees. Seuls 705 chanceux rechapperont.
Un enseignement`A la suite de la tragedie, les autorites mari-
times ont edicte des reglementations visant a
ameliorer la securite en mer. L’une d’elle pre-voyait que tout navire soit equipe d’un nom-bre suffisant de canots.
Pendant des annees, on a pense que si lenavire avait coule aussi vite, c’etait en rai-son de la grande breche que la collision avaitouverte dans la coque. Mais en 1985, apresla decouverte de l’epave, les enqueteurs sontparvenus a une conclusion differente : leseaux glaciales avaient fragilise l’acier de lacoque. Moins de trois heures apres le choc,le bateau se casse en deux et sombre. Un de-sastre qui s’est inscrit au triste palmares desnaufrages les plus effroyables de l’histoiremaritime�.� Lisez le recit d’un rescape du naufrage du Titanic dans no-
tre numero du 22 octobre 1981, pages 3-8.
14 AVRIL :`A 23 h 40,
le Titanic heurte un iceberg.
15 AVRIL :`A 2 h 20,
le Titanic coule. Quelque1500 personnes p
´erissent.
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Art
Lib
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DEPUIS la nuit des temps, le Soleil, la Luneet les etoiles fascinent. En etudiant leurs
positions et leurs mouvements, l’homme a etecapable de diviser le temps en jours, en mois eten annees.
Parmi les nombreux peuples a avoir etu-die les cieux nocturnes figurent les Arabes. Le
Proche-Orient a connu un age d’or des scien-ces a partir du IXe siecle de notre ere. Les as-tronomes arabophones de l’epoque etaientconsideres comme des maıtres en la matiere.Leurs travaux ont joue un role preponderantdans le developpement de cette discipline pas-sionnante qu’est l’astronomie. Voyons com-ment.
Des pionniers de l’astronomie
Au cours des VIIe et VIIIe siecles, l’islam, neen Arabie, se repand vers l’ouest en Afriquedu Nord et en Espagne, et vers l’est jusqu’enAfghanistan. Les savants de cette vaste zonepuisent dans l’heritage scientifique legue parles Perses et les Grecs, qui ont eux-memes eteamplement influences par les Babyloniens etles
´Egyptiens.
LES MAˆITRES
DE L’ASTRONOMIEau Moyen
ˆAge
Gravure du XVIe siecle representant des astronomes ottomansqui emploient des methodes developpees par les savants arabes.
Au IXe siecle, des textes scientifiques fonda-mentaux sont traduits en arabe, parmi lesquelsl’œuvre de l’astronome grec Ptolemee�. La dy-nastie abbasside, dont le territoire s’etend del’Afghanistan a l’ocean Atlantique, obtient del’Inde des textes sanskrits contenant une mined’informations sur les mathematiques, l’astro-nomie et d’autres sciences.
L’Islam attache du prix a l’astronomie. Pour-quoi ? Notamment pour son utilite dans leculte. Les musulmans pensent qu’il faut prieren direction de La Mecque. Or un astronomeest en mesure de determiner la direction decette ville depuis n’importe quel endroit.Au XIIIe siecle, certaines mosquees emploientd’ailleurs un astronome professionnel, un mu-waqqit, pour aider les fideles a prier de la ma-niere qu’ils jugent convenable. Les donnees as-tronomiques permettent egalement de calculerles dates d’evenements ou de rituels religieux,comme la periode de jeune le mois de rama-dan. Enfin, cette science permet aux pelerinsde connaıtre la longueur d’un voyage jusqu’aLa Mecque et de choisir le meilleur itinerairepour s’y rendre.
L’appui de dirigeants`A l’aube du IXe siecle, toute instruction
superieure dispensee a Bagdad comprenddes cours d’astronomie. Le calife al-Ma’munfonde un observatoire dans cette ville etun autre pres de Damas. Son equipe de geo-graphes et de mathematiciens analyse et con-fronte les donnees heritees des traditionsperse, indienne et grecque. Des observatoi-res sont edifies dans plusieurs autres villesproche-orientales�.
Les recherches menees dans ces centres de-bouchent sur des conclusions remarquablespour l’epoque. Par exemple, en 1031, Abul-Rayhan al-Biruni emet deja l’hypothese selonlaquelle les planetes decrivent des orbites ellip-tiques plutot que circulaires.
� Les Grecs avaient deja compris que la Terre est spheri-que. Sinon, raisonnaient-ils, comment quand on se dirige versle sud l’etoile Polaire pourrait-elle paraıtre plus bas dans leciel ?� L’implantation de tels observatoires etait souvent motivee
par l’interet qu’un dirigeant portait a l’astrologie.
On mesure la Terre
L’expansion de l’Islam stimule l’interet pourla cartographie et la navigation. Cartographeset geographes souhaitent effectuer des mesuresextremement precises, et y parviennent sou-vent. Ce meme objectif a l’esprit, et pour eta-blir les degres de latitude de la carte dumonde qu’il est en train de dresser, le califeal-Ma’mun envoie deux equipes d’arpenteursdans le desert syrien. Munis d’astrolabes, debaguettes d’arpentage et de cordes, les deuxgroupes se dirigent dans des directions oppo-sees jusqu’a ce qu’ils notent un changementde un degre dans la hauteur de l’etoile Po-laire. Ils considerent que la distance ainsi par-courue correspond a un degre de latitude,soit a un trois-cent-soixantieme de la circonfe-rence terrestre. Ils en deduisent que la circon-ference polaire de la Terre est de 37369 kilome-tres, un resultat plutot proche du chiffre reelde 40008 kilometres !
Les observatoires du Proche-Orient posse-dent un attirail impressionnant : astrolabes,quadrants, sextants, cadrans solaires et autres
Les astronomes ont inscritles mouvements plan
´etaires dans
un nombre croissant d’almanachscompil
´es
`a travers le monde islamique.
Pages
16
et17
:Art
Resourc
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Y
Awake! avril 2012 17
appareils, non moins ingenieux, servant a etu-dier et a suivre la trajectoire des corps celestes.Certains de ces instruments sont gigantesques.Leurs fabricants pensent en effet que plus ilssont grands, plus ils sont precis.
Un g´en
´ereux leg
Ces maıtres de l’astronomie du Moyenˆ
Ageont abattu un travail colossal. Ils ont dessineles constellations et en ont dresse un catalo-gue, ont nomme les etoiles, elabore des calen-driers plus exacts et continue de perfection-ner les tables astronomiques servant a tracer lacourbe des mouvements celestes. Ils etaient ca-pables de determiner, a tout moment du jourou de la nuit, la position du Soleil, de la Luneet de cinq planetes visibles, une aide inestima-ble a la navigation. En observant la positiondes corps celestes, ils pouvaient egalementdonner l’heure et tenir un calendrier.
Pour expliquer les mouvements planetaires,les astronomes arabophones ont bati des theo-ries qui ont ete a deux doigts de resoudreles incoherences decelees dans le modele del’Univers propose par Ptolemee. Seulement, ilsignoraient que c’est le Soleil, et non la Terre,qui se trouve au centre des orbites planetai-res. Reste qu’ils ont trace la courbe de mouve-ments stellaires avec une precision sans prece-dent et que leurs decouvertes se sont avereesextremement precieuses aux futures genera-tions d’astronomes du monde entier.
Manuscri
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Globe celeste,1285 de notre ere.
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Pages d’un manuscrit arabe sur les constellations redige par l’astronome‘Abd al-Rahman al-Sufi vers 965 de notre ere.
R´eveillez-vous ! — avril 2012 19
On a parl´e de l’astrolabe, le pr
´ed
´ecesseur du sextant,
comme de “ l’instrument d’astronomie le plus remarquablequi ait pr
´ec
´ed
´e le t
´elescope ”. Au Moyen
ˆAge, les savants du
Proche-Orient s’en servaient pour des calculs horaires et depositions des corps c
´elestes.
L’astrolabe´etait constitu
´e d’une repr
´esentation raffin
´ee du
ciel sur un disque de m´etal poli. Sur le pourtour du dispositif
´etaient inscrits les degr
´es ou parfois les heures du jour. L’ap-
pareil, que l’on tenait`a la verticale, comportait une r
`egle
pivotante (l’alidade) munie d’un viseur`a travers lequel on
observait un astre pour en d´eterminer la hauteur. Les
r´esultats
´etaient alors lus sur le disque, gradu
´e telle
une r`egle
`a calcul.
Grˆace
`a cet instrument polyvalent, on
pouvait identifier les´etoiles, pr
´evoir pour
n’importe quel jour donn´e l’heure du lever
ou du coucher du soleil, d´eterminer la di-
rection de La Mecque, arpenter un ter-rain, calculer des hauteurs et s’orienter.C’
´etait l’ “ ordinateur portable ” d’alors...
ANCˆETRE DE L’ORDINATEUR PORTABLE ?
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Astrolabe du XIIIe siecle. °
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Astrolabe-quadrant du XIVe siecle.
20 R´eveillez-vous ! — avril 2012
DANS la Bible, Dieu ordonne aux chre-tiens de se reunir pour lui rendre un
culte (Hebreux 10:25). Mais voila : vous n’ai-mez pas aller aux reunions. Ou alors vous yrevassez souvent a ce que vous feriez si vousetiez ailleurs, n’importe ou mais ailleurs. Quefaire ? Redressez la barre en essayant d’ap-pliquer une ou plusieurs des suggestions quisuivent.1. SOYEZ ASSIDU
Verset-cl´e : “ Ne prenons pas, comme cer-
tains, l’habitude de delaisser nos reunions. ” —Hebreux 10:25, Parole vivante.
Mais pourquoi etre assidu a quelque chosequ’apparemment vous n’appreciez pas ? Toutsimplement parce que c’est ainsi que vousy prendrez gout. Supposez que vous vouliezdevenir bon dans un sport. Comment y par-viendrez-vous, et quel plaisir y trouverez-vous,si vous ne le pratiquez qu’une fois de tempsen temps ? Le raisonnement est valable pour
les reunions chretiennes. Plus vous y assiste-rez, plus vous serez en forme spirituellement.Et vous n’aurez bientot plus envie de vous enpasser ! — Matthieu 5:3.
Suggestions : Apres chaque reunion, ditesa au moins un des intervenants ce qui vousa plu dans son expose.
´Ecrivez dans un car-
net un bienfait que vous avez retire du pro-gramme. Et comme l’accent est souvent missur l’œuvre d’evangelisation, fixez-vous l’ob-jectif d’ameliorer votre facon de communi-quer votre foi. Vous vous sentirez plus con-cerne par les sujets examines.
“ On m’a enseigne des mon jeune age que lesreunions ne sont pas facultatives. Meme petite, ilne m’est jamais venu a l’idee d’en sauter une.J’ai garde ce point de vue jusqu’a aujourd’hui. ”— Kelsey.
L’id´ee forte : Celui qui assiste reguliere-
ment aux reunions les apprecie davantage, eten retire plus de bienfaits !
LES JEUNESS’INTERROGENT Pourquoi assister
aux r´eunions chr
´etiennes ?
AIMEZ-VOUS
LES R´EUNIONS
CHR´ETIENNES ?
OUICONTINUEZ
COMME CANON
QUE POUVEZ-VOUS
Y FAIRE ?
R´eveillez-vous ! — avril 2012 21
Les r´eunions des T
´emoins
de J´ehovah peuvent vous
aider sous ces rapports, etbien d’autres ! Deux foispar semaine, ils se r
´eunis-
sent dans leurs Salles duRoyaume pour pratiquerleur culte. Il n’y a pas dequ
ˆete, et tout nouveau vi-
sage y est le bienvenu.
N’h´esitez pas ! Une Salle
du Royaume n’a rien decommun avec une
´eglise.
Les r´eunions qui s’y tiennent
mettent l’accent sur l’instruc-tion biblique. Vous y appren-drez comment mener, gr
ˆace
`a la Parole de Dieu, la meil-leure vie qui soit ! — Deut
´e-
ronome 31:12 ; Isa¨ıe 48:17.
VOUSˆETES INVIT
´E !
Aimeriez-vous :
˘ apprendre la v´erit
´e sur Dieu ?
˘ devenir meilleur ?
˘ trouver de vrais amis ?
Sai — La premi`
ere fois que j’ai mis les pieds dans une Salledu Royaume, j’ai
´et
´e surpris : il n’y avait pas d’idoles, personne
n’´
etait habill´
e en prˆ
etre et on ne m’a pas demand´
e d’argent.Tout le monde m’a souhait
´e la bienvenue et m’a mis
`a l’aise.
Les id´
ees d´
evelopp´
ees´
etaient faciles`
a comprendre ; ca tenaitdebout. La v
´erit
´e que je cherchais
´etait l
`a !
Deyanira — J’ai assist´
e pour la premi`
ere fois`
a une r´
eu-nion des T
´emoins de J
´ehovah
`a l’
ˆage de 14 ans. Tous
m’ont tout de suite bien accueillie. Ils semblaient vrai-ment heureux de me voir et se sont sinc
`erement int
´eres-
s´
es`
a moi. Je suis rest´
ee sur une bonne impression.Alors j’ai eu envie de revenir !
2. SOYEZ ATTENTIF
Verset-cl´e : “ Faites [...] attention a la ma-
niere dont vous ecoutez. ” — Luc 8:18.Les chercheurs expliquent qu’un auditeur
moyen qui entend un expose en aura oublie60 % a la fin de la journee. Si votre argent sevolatilisait ainsi, ne prendriez-vous pas desmesures pour limiter au maximum la perte ?
Suggestions : Asseyez-vous a cote de vosparents sur les sieges de devant, ou l’on est ge-neralement moins distrait. Prenez des notes.Bien que tous n’apprennent pas de la meme
facon, la prise de notes favorise la concentra-tion. Et en plus, on peut les relire a souhait !
“ Avant, j’avais du mal a etre attentive auxreunions. Mais ca va mieux. J’essaie de me rap-peler pourquoi j’y vais. Ce n’est pas un simplerituel, comme aller a l’eglise. Je vais aux reu-nions pour adorer Dieu et pour apprendre. Pouren retirer quelque chose que je pourrai appliquerdans ma vie. ” — Kathleen.
L’id´ee forte : Se rendre a une reunion ou
l’on ne serait pas attentif, c’est comme se ren-dre a un banquet ou l’on ne mangerait rien.
3. SOYEZ ACTIF
Verset-cl´e : “ L’homme s’affine au contact
de son prochain tout comme le fer se polit parle fer. ” — Proverbes 27:17, Bible du Semeur.
Les jeunes jouent un role capital aux reu-nions de la congregation. Ne sous-estimez ja-mais la valeur de votre presence et de votreparticipation, que vous donniez un commen-taire lors d’une discussion par questions et re-ponses ou que vous passiez du temps avec lesuns et les autres.
Suggestions : Fixez-vous l’objectif de don-ner au moins un commentaire lors d’une dis-cussion par questions et reponses. Portez-vous volontaire pour faire le menage outoute autre tache a effectuer avant, pendantou apres la reunion. Engagez la conversation
avec une personne a qui vous avez rarementl’occasion de parler.
“`
A l’adolescence, je me suis rendu disponi-ble pour passer les micros et m’occuper de l’es-trade pendant les reunions. Ces responsabilitesme donnaient un sentiment d’utilite, et m’obli-geaient a etre present et ponctuel. Ca m’a aide am’interesser de plus pres aux questions spirituel-les. ” — Miles.
L’id´ee forte : Ne restez pas visse sur vo-
tre chaise. Faites quelque chose ! Participerest toujours plus gratifiant qu’etre un simplespectateur.
Vous trouverez d’autres articles de la rubrique“ Les jeunes s’interrogent ” sur le sitewww.watchtower.org/ypf.
Regardez les mati`eres qui seront trait
´ees lors de la prochaine r
´eunion de la congr
´egation.
Choisissez une partie du programme qui vous int´eresse, puis servez-vous de la fiche ci-dessous :
D´ECOUPER ET DUPLIQUER
`A remplir avant
d’assister`a la r
´eunion.
Partie du programme :
Ce que j’aimeraissavoir sur ce th
`eme :
`A remplir apr
`es
le d´eveloppement de ce th
`eme.
Ce que j’ai appris :
Ce que j’ai appr´eci
´e et dont
je ferai part`a l’intervenant :
Accoucher en beaut´e
Les medias sociaux influent sur la facon dont unemere annonce une naissance. Si sa grand-mere envoyaitun telegramme, “ la maman d’aujourd’hui fait part del’heureux evenement via Internet ”, revele un repor-tage de la chaıne de television americaine ABC. Lemessage contient souvent des photos de la mere etde l’enfant juste apres l’accouchement. Les femmes ac-tuelles, soucieuses de leur apparence, s’offrent donc dessoins de beaute prenatals : soin du visage, manucure,pedicure, etc. “ Certaines prevoient meme qu’une coif-feuse les accompagne a la maternite ”, precise le repor-tage. Pourquoi ? Pour etre belles quand elles accouchent,explique Toni Golen, directeur de la section obstetriquedu centre medical des diaconesses Beth Israel de Boston.
L’activit´e, c’est la sant
´e
Des recherches ont etabli un lien entre les maladieschroniques et l’inactivite physique prolongee, que ce soitau travail, a l’ecole ou devant la television. “ Quand ons’assied, l’activite de la lipoproteine lipase, l’enzyme quipermet aux muscles de puiser dans les graisses qui circu-lent dans le sang et de les bruler, chute brutalement ”, lit-on dans le Vancouver Sun. Pour rester en bonne sante,“ il faut plus que des accelerations ponctuelles du rythmecardiaque ” lors d’exercices cardiovasculaires, poursuitle quotidien. “ Pour maintenir le metabolisme en fonc-tionnement, il faut avoir une activite legere a modereeconstante. ”
COUP D’ŒIL SUR LE MONDE
“ Avant l’`ere de l’informatique,
[les botanistes] avaient bien dumal, quand ils devaient nommerune nouvelle esp
`ece,
`a explorer
la documentation`a fond. Des
doubles se sont donc peu`a peu accumul
´es. ” On sait
`a pr
´esent que sur le million de
noms r´epertori
´es, au moins
477601 sont synonymes.— SCIENCE,
´ETATS-UNIS.
“ Seuls 6 % des Chinoiss’estiment heureux. ” Selonune enqu
ˆete, 39 % des sond
´es
pensent que “ la plus grosse en-trave au bonheur ” est “ la ri-chesse ”. — CHINA DAILY, CHINE.
“ Une enquˆete [...] sur
l’exactitude des statis-tiques relatives
`a la crimi-
nalit´e en Russie fait
´etat
d’une ‘ falsification mas-sive ’ des chiffres
`a
l’´echelle nationale. ”
Les organismes d’applicationde la loi sont accus
´es de cher-
cher`a “ embellir le tableau ”
et de gonfler le nombre des affai-res r
´esolues. — RIA NOVOSTI, RUSSIE.
“ Dans la capitale alle-mande [Berlin], un
´etu-
diant sur trois consid`ere
‘ le travail du sexe ’ [dont laprostitution et la danse
´erotique]
comme un moyen envisageablede financer ses
´etudes. ”
— AGENCE REUTERS, ALLEMAGNE.
23
˘ Une entreprise est en train de mettre aupoint un bras-robot d’une grande dext
´erit
´e
et d’une remarquable souplesse. Le direc-teur de recherche explique que le dispositif“ d
´epasse de loin tout automatisme indus-
triel connu`a ce jour ”. De quoi les ing
´e-
nieurs se sont-ils inspir´es ? “ De la trompe
de l’´el
´ephant ”, r
´epond le chercheur.
Consid´erez ceci : On a parl
´e de la
trompe de l’´el
´ephant comme de “ l’ap-
pendice le plus polyvalent et le plus prati-que qui soit ”. Cet instrument de quelque140 kilos sert
`a l’animal de nez, de paille,
de bras ou de main. Le pachyderme peutainsi respirer, sentir, boire, saisir un objetet, pourquoi pas, barrir !
Mais ce n’est pas tout. Pourvue de40000 fibres musculaires, la trompe semeut dans n’importe quelle direction. Etelle est tout autant capable de souleverune charge de pr
`es de 300 kilos que de
ramasser, avec son extr´emit
´e, une pi
`ece
de monnaie.
Les chercheurs esp`erent qu’en copiant
les propri´et
´es de cet appendice hors du
commun, ils pourront concevoir des robotssup
´erieurs,
`a usage tant domestique qu’in-
dustriel. Un repr´esentant de l’entreprise
d´ej
`a mentionn
´ee d
´eclare : “ Nous avons
cr´e
´e un syst
`eme d’assistance totalement
in´edit qui, pour la premi
`ere fois, permet
aux humains et aux machines de travaillerensemble efficacement et sans risque. ”
Qu’en pensez-vous ? La trompe del’
´el
´ephant est-elle le produit de l’
´evolu-
tion ? Ou bien a-t-elle´et
´e concue ?
HASARD OU CONCEPTION ?
La trompe de l’´el
´ephant
R´eveillez-vous ! — avril 2012 25
EN 2002, les Nations Unies s’etaient fixe un objectif :`
A la finde la decennie alors en cours, le rythme auquel les especes
s’eteignent et les ecosystemes se degradent aurait ralenti. Paral-lelement, 2010 serait l’Annee internationale de la biodiversite.
Au terme de cette echeance, l’objectif etait helas ! loin d’etreatteint. “ Consequence directe de l’activite humaine, rapportela BBC, les especes s’eteignent a une cadence 1000 fois su-perieure au rythme naturel. ” Le New Zealand Herald precisememe : “
`A l’echelle planetaire sont aujourd’hui en voie de dis-
parition un vegetal sur cinq, un mammifere sur cinq, un oiseausur sept et un amphibien sur trois. ” Un aspect du problemesaute aux yeux quand on se penche sur l’histoire de la Nouvelle-Zelande.
Biodiversit´e en Nouvelle-Z
´elande
Avant que l’homme ne foule le sol neo -zelandais, l’ecosys-teme y etait florissant. Malheureusement, les premiers habi-tants ont introduit dans le pays des especes aux effets de-vastateurs sur la faune et la flore. Par exemple, les Maorisont traverse le Pacifique accompagnes de chiens et probable-ment de rats polynesiens, qui leur servaient de nourriture.
Aux XVIIe et XVIIIe siecles, les Europeens sont arrives, avecdans leurs bagages des rats noirs, des souris ainsi que des chats,vite devenus sauvages. Les colons ont aussi lache des chevres,
´Echapperont-ils
`a
L’EXTINCTION ?
`A l’heure actuelle,neuf kiwis brunssur dix meurentavant l’
ˆage de un an.
�S
Sailer/
AS
ailer/
age
foto
sto
ck
Kiwi brun.
1.J´esuss’estservid’unfouet,
pasd’une´ep
´ee.2.Leshommes
vendaientdesbovinsetdesmoutons,pasdescochons.3.Leshommesvendaientdescolombes,pasdeschouettes.4.Leschangeursd’argentutilisaientdespi
`eces,pasdes
billets.5.720000.6.C.
R´
EPONSESDESPAGES30ET31
26 R´eveillez-vous ! — avril 2012
des cochons et des cerfs, qui figureraient a leurs menus. AuXIXe siecle, ils ont importe le phalanger-renard et le lapin, dontils prisaient autant la viande que la fourrure, sans songer au tortque ces betes causeraient aux oiseaux et a la vegetation, notam-ment aux arbres.
Dans les annees 1860, on a introduit l’hermine pour contenirla proliferation des lapins. Mais la bete carnivore preferait serepaıtre d’oiseaux indigenes, beaucoup moins rapides et doncplus vulnerables. Le rongeur a donc continue a s’accroıtre.
Le Service de conservation neo -zelandais rapporte qu’al’heure actuelle, en raison de l’action conjuguee de mammiferespredateurs, neuf kiwis bruns sur dix nes a l’etat sauvage meu-rent avant l’age de un an. Ont deja completement disparu plusde 40 especes d’oiseaux, 3 especes de grenouilles, 1 espece dechauve-souris et au moins 3 especes de lezards. La classe desinsectes paie egalement un lourd tribut. En fait, plus de la moi-tie des 5819 plantes et animaux endemiques figurent sur la listedes especes en danger, ce qui range la faune et la flore neo-zelandaises parmi les plus menacees de la planete.
On renverse la vapeur
Les agences publiques sont a present tres soucieuses d’empe-cher l’importation de plantes et d’animaux nefastes. En outre,le Service de conservation a applique quantite de programmesd’eradication de nuisibles, sur certaines ıles notamment, et creedes reserves naturelles.
Prenons l’ıle de Tiritiri Matangi, au large de la peninsulede Whangaparaoa, elle-meme situee au nord d’Auckland. De-barrassee des rats en 1993 et regarnie de 280000 arbres, la re-gion est devenue un refuge pour la vie sauvage. On peut s’y de-lecter du chant et du spectacle d’especes aviaires reintroduites,
UN USAGE RAISONN´E DES RESSOURCES
Les´ecologistes du monde
entier se heurtent`a la dou-
ble difficult´e de l’augmenta-
tion du nombre d’esp`eces
menac´ees et de l’insuffisance
des ressources n´ecessaires
pour y rem´edier. C’est pour-
quoi certains s’inspirent de cequ’on appelle le triage m
´edi-
cal. Cette m´ethode, prati-
qu´ee universellement dans
les salles d’urgence, consiste`a d
´eterminer l’ordre de prio-
rit´e dans lequel les patients
seront trait´es. Le “ triage
´eco-
logique ” s’efforce, lui, d’affec-ter des ressources
`a la sauve-
garde des esp`eces les plus
susceptibles de s’en sortir.Il s’appuie sur des crit
`eres
comme 1) la valeur accord´ee
`a une esp
`ece ou
`a un habi-
tat, 2) les chances de r´eus-
site de l’action envisag´ee et
3) les coˆuts que celle-ci en-
traˆınera. Bien que la m
´ethode
ne fasse pas l’unanimit´e, elle
permettrait, de l’avis de sespartisans, le meilleur usagepossible de ressources res-treintes, en se concentrantsur ce qui offrira les meilleursr´esultats.
Golfe deHauraki
ˆIle de TiritiriMatangi
Rangitotoet Motutapu
NOUVELLE-Z
´ELANDE
ˆIle de
Campbell
tels le creadion rounoir, le takahe, le glaucope cendre, le xeni-que grimpeur et le meliphage hihi. Coulant des jours heureux al’abri de tout predateur, ces oiseaux magnifiques se laissent sou-vent admirer de pres.
En 2003, apres un programme d’eradication de deux ans,l’ıle subantarctique de Campbell se felicitait d’etre complete-ment deratisee. Depuis, la flore se retablit et les oiseaux marinsfont leur retour. Meme la sarcelle de Campbell, une espece decanard rarissime, y cancane de nouveau.
Plus recemment, une vaste entreprise de restauration a de-bute dans les ıles de Rangitoto et de Motutapu ainsi que dans legolfe de Hauraki, qui baigne les cotes aucklandaises. Son butest de proteger la plus grande foret au monde de pohutukawas(aussi appeles arbres de Noel de Nouvelle-Zelande) et de garan-tir la survie de la faune et de la flore reintroduites. Lapins, her-mines, herissons, chats harets, surmulots, rats noirs et souris yetant desormais interdits de sejour, la perruche de Sparrmanet le meliphage carillonneur y sont reapparus apres un siecled’absence !
Ces exemples illustrent ce qui peut etre fait pour rehabiliterles especes menacees et rattraper de belles bevues ecologiques.Ou qu’il vive toutefois, l’amoureux de la nature peut particu-lierement se rejouir a l’idee que, selon une promesse biblique,Jehovah Dieu, “ l’Auteur du ciel et de la terre ”, mettra unterme aux pratiques qui menacent les regnes animal et vegetal.— Psaume 115:15 ; Revelation 21:5.
Takahe adultesur l’ıle de Tiritiri Matangi.
ˆIle de Campbell.
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28 R´eveillez-vous ! — avril 2012
BEAUCOUP de gens ont le sentiment queleurs efforts passent inapercus : un em-
ploye se sentira peu estime de son superieur,une personne mariee pensera que son conjointl’ignore, un enfant se jugera incapable de re-pondre aux attentes de ses parents... De tellesimpressions pourraient sans aucun doute etreattenuees si, de temps a autre, nous etions tousdisposes a nous feliciter mutuellement.
Les eloges sinceres ne sont pas speciale-ment dans l’air du temps. Faut-il s’en etonner ?La Bible annoncait : “ Dans les derniers joursdes temps critiques, difficiles a supporter, se-ront la. Car les hommes seront amis d’eux-memes, [...] ingrats, sans fidelite. ” — 2 Timo-thee 3:1, 2.
Avez-vous deja recu un compliment ? Alorsvous savez a quel point ce genre d’expres-sion rechauffe le cœur et insuffle du courage.“ Une parole en son temps, oh ! combien elleest bonne ! ” dit la Bible (Proverbes 15:23).Les Saintes
´Ecritures peuvent precisement ai-
der chacun a traiter son semblable avec bonte.Cherchez ce qui est bon
Parce qu’il nous porte un interet profond,Dieu remarque et apprecie nos qualites et nosbelles actions. La Bible affirme que “ ses yeuxrodent par toute la terre, afin de montrersa force en faveur de ceux dont le cœur estcomplet a son egard ”. (2 Chroniques 16:9.)Quand, par amour pour lui, nous obeissons ases lois, il ne manque pas de le noter.
Jehovah Dieu n’est pas a l’affut de nos fau-tes. Autrement, qui pourrait tenir (Psaume130:3) ? Il est plutot comparable a un cher-cheur de pierres precieuses. Quand, alors qu’il
tamise patiemment un tas de cailloux, il entrouve une, il se rejouit.
`A l’etat brut, le mine-
ral peut sembler quelconque, mais le chercheuren percoit toute la valeur. De meme, quandDieu explore notre cœur, il recherche nos qua-lites, pas nos defauts. Quand il les trouve, ilse rejouit. Il sait qu’une fois faconnees et po-lies, celles-ci peuvent produire quelque chosede grande valeur : elles peuvent faire de nousde fideles et fervents adorateurs de Dieu.
Suivons son exemple. Quand nous obser-vons notre prochain, nous pourrions etre en-clins a nous concentrer sur ses defauts. Maissi nous portons sur lui le meme regard queJehovah, nous rechercherons plutot ses quali-tes (Psaume 103:8-11, 17, 18). Lorsque nous lestrouvons, felicitons l’interesse. Quel effet no-tre compliment aura-t-il ? Nul doute qu’il lerevigorera et l’incitera a redoubler d’efforts !Quant a nous, nous connaıtrons la joie de don-ner. — Actes 20:35.
Rendez hommage aux belles œuvres
Jesus remarquait et saluait les belles ac-tions. Un jour, dans l’espoir d’etre guerie, unefemme apeuree a discretement touche son ve-tement de dessus. Il lui a alors temoigne sonapprobation en ces termes : “ Ma fille, ta foi t’aretablie. ” — Marc 5:34.
En une autre circonstance, tandis qu’il en-seignait dans le temple de Jerusalem, il voyaitbeaucoup de riches mettre de l’argent dans lestroncs du tresor. Puis une veuve pauvre y aglisse “ deux petites pieces de monnaie de trespeu de valeur ”. Quoique certains aient donneplus, Jesus a publiquement loue l’authenticitede son geste : “ Je vous le dis, c’est la verite :
D’APR`
ESLA BIBLE
Pourquoif´eliciter son prochain ?
R´eveillez-vous ! — avril 2012 29
Cette veuve, bien que pauvre, a mis plus quetous. Car tous ceux-la ont mis des dons de leursuperflu, mais cette femme, de son indigence,a mis tout ce qu’elle avait pour vivre. ” — Luc21:1-4.
Comment imiter Jesus ? La Bible repond :“ Ne refuse pas le bien a ceux a qui il est du,chaque fois qu’il est au pouvoir de ta main dele faire. ” — Proverbes 3:27.
Le pouvoir des´eloges
Dans un monde ou l’ingratitude domine,nous avons tous besoin de nous sentir estimeset aimes. Des compliments sinceres fortifientet elevent l’ame. Une louange venue du cœurpousse a continuer de donner le meilleur desoi-meme. — Proverbes 31:28, 29.
La Bible adresse cette exhortation a tous leschretiens : “ Considerons-nous les uns les au-
tres pour nous inciter a l’amour et aux bellesœuvres. ” (Hebreux 10:24). Le monde seraitbien different si chacun s’interessait person-nellement a ses semblables, recherchait leursqualites et rendait hommage a leurs belles ac-tions. Indeniablement, les eloges ont un grandpouvoir !
QU’EN PENSEZ-VOUS ?
˘ Pourquoi complimenter les autres pourleurs belles actions ? — Proverbes 15:23.
˘ Quand J´ehovah nous examine, que
recherche-t-il ? — 2 Chroniques 16:9.
˘ Quand f´eliciter nos semblables ?
— Proverbes 3:27.
Remarquez-vous et saluez-vous les belles actions ?
LE COIN DES FAMILLES
Cherche l’erreur !Lis Jean 2:13-17. Ce dessin comportequatre erreurs. Lesquelles ?
´Ecris tes r
´eponses
ci-dessous et compl`ete l’image en la coloriant.
1 ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝
2 ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝
3 ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝
4 ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝ ˝
SUJET DE DISCUSSION : PourquoiJ´esus a-t-il chass
´e ces hommes du temple ?
INDICE : Lisez Marc 11:17. Pourquoi´etait-ce
mal d’acheter et de vendre dans le temple ?INDICE : Lisez 2 Corinthiens 2:17. Si nousvoulons plaire
`a J
´ehovah, qu’est-ce qui doit
nous pousser`a le servir ? INDICE : Lisez
Matthieu 22:36-40 ; 1 Pierre 5:2.
ACTIVIT´E EN FAMILLE : Inscrivez ou
dessinez sur une feuille une activit´e que vous
pourriez entreprendre et qui d´emontrerait un
amour d´esint
´eress
´e pour J
´ehovah et pour
vos semblables. Montrez la feuille`a toute la
famille et pr´evoyez un moment o
`u vous pour-
rez tous ensemble accomplir cette activit´e.
˘ R´eponses de cette double page
`a la page 25.
Imprimez d’autres exemplairesde cette double page
`a partir
du site www.jw.org.
Mes fiches bibliques D´ecouper, plier en deux et conserver
TIM
OT
H´ EE
FIC
HE
BIB
LIQ
UE
16
T I M O T H´
E E
EN BREF Bien qu’ayant un p`ere non
croyant, il est devenu “ un exemple pourles fid
`eles, en parole, en conduite, en
amour, en foi, en puret´e ”. (1 Timoth
´ee
4:12.) Il a appliqu´e ce conseil biblique :
“ Exerce-toi en ayant pour but l’attache-ment
`a Dieu. ” (1 Timoth
´ee 4:7). Il a
second´e l’ap
ˆotre Paul pendant une
quinzaine d’ann´ees.
QUESTIONS
A. Remplis les espaces : Sa m`ere, ����������������,
et sa grand-m`ere ���������� lui ont enseign
´e “ les
´ecrits sacr
´es ” depuis sa ������������������������������.
B. Dans sa jeunesse, quelle invitationparticuli
`ere a-t-il accept
´ee ?
C. Paul a dit de lui : “ Comme un enfantavec son p
`ere... ”
R´EPONSES
A. Eunice, Lo¨ıs, toute petite enfance.
— 2 Timoth´ee 1:5 ; 3:14, 15.
B. Celle de voyager et d’œuvrer aux cˆot
´es
de l’apˆotre Paul. — Actes 16:1-5.
C. “ ... avec moi il a travaill´e comme un
esclave pour faire progresser la bonnenouvelle. ” — Philippiens 2:22.
La terre et ses habitants5. Nous nous appelons Gabriela et Raul.Nous avons six et neuf ans et nous vivons au Br
´esil.
Combien y a-t-il de T´emoins de J
´ehovah au Br
´esil :
467000, 607000 ou 720000 ?
6. Quel point montre o`u nous habitons ? Entoure-le
et mets-en un l`a o
`u tu vis, toi, pour voir
`a quelle
distance tu te trouves du Br´esil.
Aux petitsde chercher !Retrouve ces illustrations dansle p
´eriodique et d
´ecris chacune
d’elles avec tes mots`a toi.
4026
av.
n.
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Cr´ eation
d’A
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R´ edact
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Habitait`a Lystres ;
les fr`eres d’Iconium
rendaient aussi de luiun bon t
´emoignage.
Lystres
Iconium
J´erusalem
A
B C
D
R´eveillez-vous ! — avril 2012 31
˘ Tout au long de l’Histoire, de nom-breux humains ont recherch
´e le vrai
Dieu. Ils ont emprunt´e des milliers de
voies diff´erentes, ce dont t
´emoigne la
diversit´e des religions et des sectes au-
jourd’hui. Mais comment trouver le vraiDieu ?
Le livre L’humanite a la recherche deDieu peut vous y aider. Un c
´el
`ebre
´ecri-
vain mexicain a fait ce commentaire :“ Petit par son format, l’ouvrage est im-mense par son contenu. Il tient dans lapoche, mais m
ˆeme s’il se trouvait dans
une biblioth`eque de 90000 livres, il se-
rait,`a mon sens, le plus pr
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ˆument rempli,
`a l’adresse in-
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Adresse �������������������������������������������������������������������������������������
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Code postal ������������������ Ville ������������������������������������������������������
Les T´emoins de J
´ehovah, BP 625, 27406 Louviers Cedex
L’HUMANIT´
E`A LA RECHERCHE DE
DIEU
www.watchtower.org/f g12 04-F
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