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Une question de cœur
Un de mes amis m’a donné un petit coup
de coude dans le ventre en me laissant
entendre que j’avais perdu la forme.
J’avoue m’être senti poussé à lui prouver
le contraire. Comme un nouveau centre
de conditionnement physique offrait des
évaluations gratuites, j’y ai vu une
occasion en or de démontrer à cet ami
que j’étais en meilleure forme qu’il ne le
croyait.
À mon arrivée au gym, les deux
instructeurs qui m’ont accueilli à la porte
se sont empressés de me faire passer
dans une petite pièce où l’on allait
procéder à mon évaluation.
On m’a alors indiqué que j’allais devoir
monter sur une petite contremarche et en
redescendre au rythme de la musique. Ce
rythme allait augmenter jusqu’à ce qu’il
me soit impossible de continuer
l’exercice, et on m’a indiqué la nécessité
de m’arrêter si je me sentais étourdi.
Percevant cette consigne comme un défi
plutôt qu’une mise en garde, j’ai amorcé
le test avec assurance et détermination.
J’étais rendu au niveau 3 lorsque la pièce
s’est mise à tournoyer et que tout est
devenu noir. À mon réveil, un des
instructeurs au regard paniqué, qui
m’entourait les épaules d’un bras bien
musclé, m’a dit : « M. Hearn, nous vous
avons cru mort ! »
J’ai découvert ce jour-là qu’il était
possible de surestimer sa forme
physique. Or, ce qui vaut dans le
domaine physique vaut également dans
le domaine spirituel. Le cœur de la
question est toujours une question de
cœur.
Le présent numéro de cmAlliance.ca
porte entièrement sur le cœur, à savoir la
dimension spirituelle de notre vie. La
vitalité spirituelle et relationnelle est
essentielle à la croissance et à la santé de
tout croyant. Nous sommes-nous soumis
à l’Esprit, celui qui satisfait à tous nos
besoins profonds, et en sommes-nous
remplis ?
Nous vous invitons à pénétrer dans un
espace sacré réservé à une réflexion
honnête portant sur des réalités
relationnelles et spirituelles. Des sujets
(en anglais seulement) allant du
discernement spirituel (de David Chotka)
à un réveil au Niger (de Lisa Rohrick)
sauront vous inspirer et vous inciter à
communier plus intimement avec Jésus.
Murray Derksen aborde la guérison de
relations entre des ouvriers
internationaux provenant du Canada et
des États-Unis, et Tony Summut nous
fait découvrir l’Église
intergénérationnelle.
Je vous invite donc à vous soumettre à
un entraînement spirituel qui aura pour
effet de revitaliser vos relations avec les
autres et votre intimité avec Dieu !
Que Dieu vous bénisse,
Dave Hearn
Président
Contenu
Entendre la voix de Dieu . . . . . . . . . 2
En route vers une communion plus
profonde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
Opération : Intercession . . . . . . . . . 7
Unis dans l’amour . . . . . . . . . . . . . . 8
Abandonner ses idées préconçues 9
Prendre position avec courage . . 11
Soumis
Remplis
Satisfaits
Printemps 2015
la piété
1 Timothée 4.8
Apaiser le cœur et entendre l’Esprit
De David Hearn
Toute nouvelle aventure commence par un premier pas
courageux. Il y a plusieurs mois, j’ai fait un pas audacieux
pour apprendre à écouter plus attentivement la voix de Dieu.
Je me sens drôle d’écrire ça, parce que l’on pourrait croire
qu’après 33 ans de ministère à temps plein, écouter Dieu me
parler devrait aller de soi ; reste que j’ai acquis la capacité de
fonctionner selon les principes bibliques sans communier
intimement avec Dieu.
Ma personnalité hyperactive de type A, entre autres choses,
m’a nui. Il m’était plus facile de noter une perle de sagesse
que de m’arrêter pour permettre au Saint-Esprit d’avoir toute
mon attention.
Cela a changé l’an dernier lorsque l’on m’a invité à participer
à une retraite de deux jours portant sur « l’écoute » devant se
tenir à Huntsville, en Ontario. Pasteur de l’Alliance, Jeff Roy a
établi dans cette ville un ministère connu sous le nom de
3Crosses (3 Croix), comportant un enseignement approfondi
sur la façon d’écouter Dieu, ainsi qu’une aventure guidée de
trois heures en région sauvage.
Au début, mon cœur résistait au silence. Je me laissais
facilement distraire, mais j’en suis venu à mieux gérer mon
inconfort et à désirer ardemment entendre la voix de Dieu.
Une présence enivrante
Pour y parvenir, j’ai dû me convaincre que j’aurais amplement
le temps de vérifier dans la Bible la source de ce que
j’entendrais. J’étais persuadé que Dieu parle à notre cœur et à
notre esprit en se servant de notre ressenti et de notre réflexion
pour nous permettre de comprendre sa voix (voir
Hébreux 8.10). Une fois mon tumulte intérieur apaisé, j’ai
entendu Dieu me dire :
David, mon fils, je t’aime. Avant même la fondation du monde,
je te connaissais et je t’ai appelé à mon service.
Comprends-tu l’immensité de mon amour pour toi ? Il ne tient
aucunement du hasard, mais s’inscrit plutôt entièrement dans
le cadre de mes desseins éternels.
Je t’ai élu, je t’ai aimé, et rien de tout cela ne repose sur tes
réalisations. Je t’ai choisi parce que tu fais ma joie.
Laisse mon amour alimenter ton service. Abandonne-toi
complètement à moi. Arrête de produire ; arrête de te donner
autant de mal.
Ce que j’ai entendu m’a renversé, parce que cette parole
ciblait ma plus grande peur : celle de l’échec. Chaque fois que
je grimpais un échelon dans le leadership, je ne me sentais pas
du tout à la hauteur de ma nouvelle tâche. Or, durant ces
instants empreints de tendresse, Dieu m’a parlé d’un amour
qui n’était pas fondé sur les prouesses. Il a poursuivi ainsi :
David, mon fils, confie-moi ton image. Tu veux être perçu
comme un leader fort et compétent, mais il arrive parfois que
ton désir te consume. Je suis aux commandes, pas toi. Tu n’as
qu’à répondre « présent » à l’appel et à me laisser diriger les
choses en toi et par ton entremise.
C’est moi qui suis ton auditoire, et je suis content de toi. Cesse
de faire semblant et sois toi-même. Montre-toi authentique,
transparent et humble. Abandonne-toi tout à moi. Ma grâce te
suffit !
Le verset récurrent « Ma grâce te suffit » dominait mes
pensées. J’ai commencé à céder le volant à Dieu, et la
présence glorieuse de Christ s’est mise à m’enivrer.
Est-ce biblique ?
Un des premiers obstacles que j’ai dû surmonter se résumait à
une question simple, mais profonde : « Est-ce biblique ? » Or,
j’ai acquis la conviction que l’écoute de Dieu est non
seulement biblique, mais également obligatoire pour tout
disciple passionné.
Dans Jean 16.13, Jésus a fait cette promesse : « L’Esprit de
vérité […] vous conduira dans toute la vérité ; car il ne
parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu’il aura
entendu, et il vous annoncera les choses à venir » (caractères
gras pour souligner).
Entendre la voix de Dieu
David Hearn, président de l’Alliance chrétienne et missionnaire au Canada - Photo offerte par Darryl Chapman
Photo offerte par Jeff Roy
3
Dans le livre des Actes, Dieu ne s’est pas adressé à ses
disciples en employant de vagues images ou des énigmes,
mais en s’exprimant avec clarté et précision pour :
Habiliter : Actes 6.8-10 « Étienne, plein de grâce et
de puissance, faisait des prodiges et de grands
miracles parmi le peuple [...] mais ils ne pouvaient
résister à sa sagesse et à l’Esprit par lequel il
parlait. »
Diriger : Actes 8.29 « L’Esprit dit à Philippe :
Avance, et approche-toi de ce char. »
Corriger : Actes 9.4-7 « Saul, Saul, pourquoi me
persécutes-tu ? […] Je suis Jésus que tu persécutes
[…] Les hommes qui l’accompagnaient demeurèrent
stupéfaits. »
Instruire : Actes 9.11 « Et le Seigneur dit [à
Ananias] : Lève-toi, va dans la rue qu’on appelle la
droite, et cherche, dans la maison de Judas, un
nommé Saul de Tarse. Car il prie. »
Rééduquer : Actes 10.15 « Et pour la deuxième fois
la voix se fit encore entendre à [Pierre] : Ce que Dieu
a déclaré pur, ne le regarde pas comme souillé. »
Dans tous ces exemples, la voix de Dieu était claire et
convaincante, si bien que je me suis demandé : « Si Dieu a tant
parlé à l’époque de l’Église primitive, a-t-il soudain cessé de
parler de nos jours ? »
Il se pourrait que certains soient d’avis que Dieu a parlé par sa
Parole et n’est donc pas tenu de se répéter aujourd’hui. Or, nos
aïeux, qui possédaient les textes anciens et à qui Dieu s’est
adressé directement malgré tout, auraient pu soutenir le même
argument. Je crois pour ma part que Dieu parle encore
puissamment à ses disciples de nos jours.
Le test ultime
Comment savoir si ce que l’on entend est bien la voix de
Dieu ? Je note dans un journal de prières tout ce que Dieu me
dit pour deux raisons : premièrement, je tiens à pouvoir
revenir sur les directives de Dieu et voir ses schémas de
direction ; deuxièmement, je veux évaluer la validité de ces
paroles à la lumière de la Bible et de la sagesse d’autres
personnes de foi.
La Parole écrite de
Dieu sert toujours de
test ultime. Il est
écrit dans
2 Pierre 1.20,21 :
« Sachez tout
d’abord vous-mêmes
qu’aucune prophétie
de l’Écriture ne peut
être un objet
d’interprétation
particulière, car ce
n’est pas par une
volonté d’homme
qu’une prophétie a
jamais été apportée, mais c’est poussés par le Saint-Esprit que
des hommes ont parlé de la part de Dieu. »
L’écoute au sein du leadership
Au fil de mon propre parcours de foi, je me suis convaincu de
mon incapacité à entendre la voix de Dieu comme les autres.
Par conséquent, j’en suis venu à « adopter » et à utiliser avec
créativité ce que les autres entendaient de la part de Dieu.
Mon insécurité et mes craintes m’ont rendu victime des efforts
de croissance de l’Église. J’ai adopté un style de leadership
technocratique et programmatique consistant à emprunter le
tout dernier modèle de fonctionnement d’une Église
connaissant la réussite.
Je n’oublierai jamais le jour où une femme de mon Église m’a
demandé : « Alors, quel pasteur de méga-Église suivrons-nous
cette année ? » Bien que sa critique m’ait blessé, j’ai
également été profondément convaincu de son exactitude.
Ma peur de me tromper m’avait amené à cesser d’écouter le
Saint-Esprit d’un cœur humble et ouvert ! Lorsque j’ai accepté
ce nouveau rôle de leadership au sein de l’Alliance chrétienne
et missionnaire au Canada (ACM), j’ai résolu de ne plus
calquer qui que ce soit. J’ai voulu diriger dès lors en me
fondant sur une rencontre authentique avec le Dieu vivant.
Assis au milieu des arbres de Huntsville, à la recherche de la
sagesse de Dieu, j’ai entendu sa voix me dire :
Ce nouvel appel sera le plus exigeant de tous pour toi. Je veux
réveiller une famille d’Églises endormie. Je n’en ai pas
terminé avec l’ACM, mais elle s’est éloignée de son mandat :
Une mission dénuée de puissance !
Des programmes dénués de passion !
Une adoration dénuée d’intimité !
Ils sont nombreux à désirer davantage ! Dis-leur qu’il y a
davantage à obtenir !
Ma voix se fera entendre ! C’est là ma mission, et rien ne peut
l’arrêter !
Cette mission est devenue un mandat profondément ancré dans
mon âme.
Le révérend David Hearn est président de l’Alliance chrétienne et
missionnaire au Canada
David Hearn au centre de formation spirituelle 3Crosses
– Photo offerte par Jeff Roy
Photo offerte par Jeff Roy
4
En route vers une communion plus profonde
Cheminer vers une assurance empreinte de sainteté Une entrevue accordée par Brent Trask à Gladys Thompson
Dans le numéro de l’automne 2014 du
cmAlliance.ca, le président
David Hearn nous a présenté quatre
initiatives confiées à des équipes de
bénévoles. Elles visent à transformer
l’Alliance chrétienne et missionnaire
au Canada (ACM) en une saine
mosaïque de gens prêts à tout risquer
pour inviter ceux qui n’ont pas encore
entendu parler de la grâce salvatrice de
Dieu à rencontrer Jésus-Christ et à le
servir au sein de son royaume.
Une de ces équipes se concentre sur la
vitalité relationnelle et spirituelle.
Gladys Thompson, corédactrice de
cmAlliance.ca, a récemment
interviewé le révérend Brent Trask,
directeur du District Ouest canadien et
président de cette équipe.
Quelle vision avez-vous de l’équipe
Vitalité relationnelle et spirituelle ?
Ce que nous désirons, c’est que
l’Alliance : 1) soit une mosaïque
humaine, 2) fasse l’expérience de
Christ dans sa plénitude, 3) entretienne
de saines relations, 4) s’unifie dans la
diversité et 6) épouse son identité
collective.
À moins que nous comprenions
clairement l’œuvre du Saint-Esprit et
que nous le rencontrions de façon
dynamique, tous nos projets, toutes
nos stratégies et tous nos désirs ne
porteront pas de fruit pour l’éternité.
Sans la puissance du Saint-Esprit,
nous ne pouvons rien faire.
Les relations saines découlent d’une
vie remplie de l’Esprit, et nous
connaîtrons la véritable unité dans la
diversité à la seule condition que
l’Esprit nous ouvre la voie.
À quoi ressemblerait une Église de
l’Alliance dotée d’une grande vitalité
relationnelle et spirituelle ?
Elle serait centrée sur Christ, investie
de la puissance de l’Esprit et axée sur
la mission. L’assimilation de ces trois
qualités à la vie de chacun de nous et
la primauté que nous leur accordons
changent tout !
Cette parole a résonné en moi dès la
première fois que je l’ai entendue de la
bouche de notre président. Quand il
revient sur ces trois qualités lors de
chaque rassemblement de l’Alliance
depuis deux ans, je constate que l’on
adhère à son message d’un océan à
l’autre de façon immédiate et
étonnante.
Voilà le signe que Dieu
œuvre au sein de notre
famille et le message
qu’il désire nous
transmettre en tant
qu’Église. Résultat :
nous sommes en train
d’adopter l’identité
qu’il nous confère et de
nous demander
comment elle
s’applique à chaque
élément de notre
mission.
Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans le
fait que l’Alliance gagne en vitalité
relationnelle et spirituelle ?
Étant pasteur, je savais que mon Église
manquait de vision. Or, l’un des
merveilleux avantages d’être directeur
du District consiste à rendre visite à un
grand nombre de nos Églises et de nos
postes missionnaires, ce qui me
permet de voir l’œuvre actuelle de
Dieu dans son ensemble.
Presque partout, je remarque une soif
de Dieu grandissante : une soif de la
vie plus profonde, cachée, remplie de
l’Esprit et nourrie par lui. On se
passionne pour la transformation de
soi par l’Esprit de sainteté. On aspire
maintenant tout naturellement aux
manifestations surnaturelles.
Afin de contribuer à étancher cette
soif, l’équipe Vitalité relationnelle et
spirituelle mettra sur pied un tutorat à
l’école de l’Esprit.
Notre but : veiller à ce que, d’ici 2016,
tout ouvrier accrédité de l’Alliance
fasse une expérience nouvelle de la
plénitude de Christ et soit équipé pour
en conduire d’autres à mener une vie
remplie de l’Esprit. Ensuite, veiller à
ce que, d’ici 2018, la moitié de nos
leaders laïques aient eux aussi goûté à
une vie plus profonde dans l’Esprit et
sachent en aider d’autres à marcher
plus étroitement avec Jésus.
Avec plus de 1600 ouvriers accrédités
partout au Canada, plus de 200
ouvriers internationaux dans une
quarantaine de pays et nos milliers de
leaders laïques, comment comptez-vous
amener cette vision à se réaliser ?
Voici brièvement et en deux volets le
moyen que nous préconisons pour
aller de l’avant :
Photo offerte par Erik McRitchie
5
1. Fournir progressivement à chaque
ouvrier un procédé visant sa
consécration au Saint-Esprit et
son renouveau spirituel par :
des services d’aiguillage pour
nouveaux venus, diverses
retraites – dont Rencontre
avec le Saint-Esprit –, des
formations, des ressources
favorisant la vie plus
profonde, des stages de
formation, des conférences de
district et l’Assemblée
générale.
2. Par la suite, le noyau de leaders
ainsi revitalisés formera à son tour
les leaders laïques en matière de
vie spirituelle plus profonde.
Le District Ouest canadien a emprunté
cette voie en offrant, en 2014, des
retraites Rencontre avec le
Saint-Esprit comme projets pilotes.
En 2015, notre équipe parrainera des
événements similaires dans les autres
districts.
Notre réussite dépendra en grande
partie de notre capacité à multiplier les
Rencontres efficaces au cours des
quelques années à venir. Si nous
équipons ainsi les leaders, nos
pasteurs, nos anciens et nos ouvriers
internationaux en viendront de plus en
plus normalement à intégrer ces
Rencontres aux ministères de
formation de disciples et à les diriger
au sein de nos Églises locales.
Même si nous en avons fait le tour
avec d’autres directeurs de district, le
Forum des leaders au développement
mondial et les équipes Stratégie des 5
« S », nous continuons à façonner
notre procédé et à l’intégrer. Chaque
région est libre de l’améliorer et de
l’adapter à son contexte unique.
Votre district a déjà intégré à ses
ministères un prototype de la retraite
Rencontre avec le Saint-Esprit.
Pourriez-vous nous parler de ces
rencontres et nous dire ce qui s’y
produit depuis le début, de même que
les résultats obtenus ?
Lors de la plupart des retraites, de 20 à
25 personnes se réunissent pour une
soirée, une journée et une matinée
axées sur la prière de Paul dans
Éphésiens 3.14-21. On les y encourage
à communier plus étroitement avec
Dieu et à s’approprier la puissance
promise afin de l’utiliser à sa gloire.
On y prévoit également des périodes
d’enseignement, de louange, de
silence, de solitude, d’attente, de
formation et de pratique ; le point
culminant est toutefois la prière qui
sollicite la guérison et le renouveau en
Christ.
Environ 150 personnes, en majorité
des pasteurs, y ont participé. Ces
retraites engendrent de merveilleux
résultats et témoignages.
En quoi ce prototype vous aidera-t-il à
convaincre les ouvriers des cinq autres
districts et des champs missionnaires
internationaux de vous suivre sur cette
voie ?
Tous nos directeurs de district et nos
agents régionaux canadiens ont déjà
participé à un événement Rencontre, et
certains ont même déjà commencé à
en tenir dans leur propre région.
Je sens que toute la famille de l’ACM
aspire à une vie plus profonde, du
simple fait qu’elle tient à savourer la
beauté de Jésus, à le faire connaître, et
à découvrir la plénitude de son amour
et de sa gloire.
Existe-t-il des ressources relatives à
ces expériences de la sainteté ?
Nous nous faisons un devoir de vous
fournir des ressources. Il nous reste
encore beaucoup de travail à
accomplir dans ce domaine, mais pour
commencer, vous pouvez consulter le
site transformcma.ca Deeper Life
Resources (en anglais seulement).
Y a-t-il autre chose que vous aimeriez
ajouter ?
Notre mode de vie est en
transformation ; de nouveaux
ministères émergent. Nous participons
concrètement à l’intégration directe de
la vie et de l’amour de Jésus dans nos
collectivités et dans les situations où la
miséricorde et la justice optimisent la
propagation de l’Évangile. L’envoi
d’ouvriers et l’appui à la grande cause
mondiale de Christ font encore partie
des traits distinctifs de l’Alliance.
Nous sommes reconnaissants envers
Dieu. Nous ne devons minimiser
aucune des formidables bénédictions
de sa bonté et de sa grâce envers nous.
L’ACM au Canada fait l’expérience
ici et là du mouvement de l’Esprit,
mais ce que nous voulons, c’est que la
vague de l’Esprit déferle sur nous
tous !
Quelle bonne métaphore, cette
prophétie dans laquelle le torrent de la
vie jaillissant du temple de Dieu
monte jusqu’aux chevilles, puis aux
genoux, à la taille et par-dessus la tête
d’Ézéchiel (ch. 47) !
Se pourrait-il que Dieu nous demande
de faire plus ?
L’heure est venue pour nous de gagner
en vitalité relationnelle et spirituelle.
Votre équipe Vitalité
relationnelle et spirituelle
Président : Brent Trask
David Hearn
Fred Sebastian
John Healey
Judy Wiebe
Merinda Enns
Murray et Michelle Derksen
P. Jones
Veuillez faire parvenir toute question,
remarque ou idée au président du
conseil (M. Trask) du bureau du
District Ouest canadien (en anglais
seulement).
Nous connaîtrons la véritable unité dans la diversité à la seule condition que l’Esprit nous ouvre la voie
6
Lors de la retraite Rencontre avec
le Saint-Esprit, j’ai communié
intimement avec Dieu, recevant
de lui des bénédictions et des
leçons qu’une seule lettre ne
suffirait jamais à décrire. Étant
plutôt enclin à la contemplation
silencieuse, j’ai trouvé cette
retraite intense et exigeante. Il
n’en demeure pas moins que tout
y était formulé avec tant d’amour
et de manière si rassurante que
l’ambiance se prêtait à la
participation active même d’une
personne de type monastique
comme moi.
Mike
Je suis arrivé à la retraite l’âme
meurtrie, mais j’y ai obtenu une
profonde guérison.
Le seul moyen par lequel je peux
expliquer ce qui s’est produit
pendant que j’y adorais Dieu,
c’est de dire que j’ai éprouvé une
sensation, comme si une blessure
se refermait en moi, et mon cœur
a commencé à se remplir pour la
première fois depuis des mois :
d’abord de la présence de Dieu, et
ensuite de louanges. Sans que je
le lui demande, [quelqu’un] s’est
mis à prier avec et pour moi, c’est
alors que j’ai nettement senti un
genre de « retour de l’onction »
(comment le décrire autrement en
langage humain ?). Peu après, des
dons de l’Esprit ont commencé à
refaire surface, comme par le
passé. Ma respiration, rendue
laborieuse par de l’asthme
résultant d’un stress accru, s’est
apaisée, puis j’ai retrouvé la joie.
Cet événement s’est révélé
profond. La sensation d’être
manifestement en présence de
Dieu a été pour moi d’une
douceur exquise. Merci, non
seulement de m’avoir permis de
participer à cette retraite, mais
aussi d’avoir su discerner la
nécessité de tenir des événements
comme celui-ci.
David
Avant le séminaire Rencontre
avec le Saint-Esprit, je
rassemblais mon courage en vue
de la nouvelle année. Je ne
souhaitais pas réellement en vivre
une nouvelle, du fait que la
précédente avait été pénible. Je
redoutais ce qui risquait de s’y
produire, mais quelque chose
m’est arrivé là-bas. Je n’y ai rien
appris de nouveau ; en fait, je n’y
voyais absolument rien de neuf,
reste que ce séminaire a tout
changé. Je n’ai aucune garantie
que l’année s’écoulera sans
douleur, mais je suis maintenant
plus consciente de la présence de
Dieu et de son amour empreint de
bonté. Je n’ai plus cette crainte.
Connie
Remarques de quelques
participants à la retraite
Rencontre avec le Saint-Esprit
7
Ope ration : Intercession
Vaincre l’esprit de discorde à
l’Assemblée générale
De Brent Farquhar
Faites connaître vos besoins à Dieu par des
prières et des supplications. (Philippiens 4.6)
Jésus marchait en communion intime
avec son Père, toujours attentif à cette
voix qui le guidait. Dans son humanité
remplie de l’Esprit, Jésus nous a montré
à dépendre de Dieu par la prière.
Les disciples de Christ ont compris une
chose importante en observant la relation
étroite qu’il entretenait avec son Père.
Jésus décrit d’ailleurs sa dépendance du
Père par la prière dans Jean 5.19 : « Le
Fils ne peut rien faire de lui-même, il ne
fait que ce qu’il voit faire au Père ; et
tout ce que le Père fait, le Fils aussi le
fait pareillement. »
J’ai pu la comprendre à mon tour lors de
l’Assemblée générale de 2014, ce qui
m’a encouragé à continuer de persévérer
dans la dépendance par la prière et
l’intercession dirigée par l’Esprit.
En réponse à l’invitation lancée par le
Centre des ministères nationaux à prier
tout au long de l’Assemblée générale,
24 intercesseurs dévoués se sont rendus à
Ottawa en juillet dernier. Le Saint-Esprit
les a fortement incités à se réunir afin de
prier ensemble, de manière concertée et
avec foi, pour que Dieu accomplisse une
œuvre nouvelle par son Esprit.
L’Esprit n’a pas tardé à unifier ce groupe
dans l’intercession stratégique pour
l’Assemblée. De nombreuses personnes
ont témoigné de l’unité et de l’onction
extraordinaires dont elles ont fait
l’expérience en priant ainsi.
Les rapports des différents comités ont
été présentés le jeudi matin, et les points
de discorde ont eu tôt fait d’être
soulevés. Durant une pause, je suis allé à
la salle de prières pour informer les
intercesseurs de la nécessité de prier. À
mon arrivée, rires et louanges fusaient de
toutes parts.
Les intercesseurs m’ont alors fait savoir
que je tombais en pleine percée
spirituelle, résultant d’une période
d’intercession intense qui venait à peine
de se terminer. Guidés par l’Esprit, ils
avaient profondément gémi, pleuré et
intercédé au cours de la dernière heure.
C’est alors qu’un don de foi avait été
accordé. Quelqu’un avait déclaré avec
assurance : « C’est accompli. » D’autres
s’étaient exprimés ainsi : « L’esprit de
discorde a été vaincu » ; « Les forces des
ténèbres ont été renversées » ;
« L’orgueil a été déraciné » ;
« L’humilité triomphera » ; « Une percée
s’est produite ».
Ils ont parlé avec assurance de choses
précises qu’ils sentaient que Dieu avait
accomplies par leur intercession. Puis ils
ont décrit en détail ce qui allait se
produire par la suite à l’Assemblée
générale !
Faisant les cent pas au fond de la salle
durant la réunion d’affaires, je me suis
demandé si je devais communiquer ce
que les prières des intercesseurs avaient
engendré. Au lieu de cela, j’ai regardé
avec étonnement une personne après
l’autre exprimer exactement ce que les
intercesseurs avaient anticipé. Chaque
délégué nous a exhortés à mettre de côté
nos divers programmes au profit de
l’unité et de la grâce. J’ai été renversé de
constater à quel point les paroles des
intercesseurs étaient conformes à la
réalité de l’expérience collective de
l’Assemblée.
Les prières des intercesseurs ont donné
lieu à des bénédictions pour le royaume
lors de l’Assemblée. Dieu seul sait ce
que l’on a lié et ce que l’on a délié ce
jour-là.
Le révérend Brent Farquhar est directeur
adjoint du District Centre canadien
et membre de l’Alliance Pray Team
Des intercesseurs
lors de
l’Assemblée
générale de 2014
– Photo offerte
par Darryl
Chapman
Cela m’a encouragé à continuer de persévérer dans la dépendance par la prière et l’intercession dirigée par l’Esprit.
Nous avons besoin d’intercesseurs pour
prier durant l’Assemblée générale qui se
tiendra à Vancouver, C.-B., du 30 mai au
4 juin 2016. Ceux qui se sentent poussés
par l’Esprit à se joindre à ce groupe
devraient savoir que l’Alliance Pray
Team a l’intention de donner une
formation en intercession de haut
niveau avant la tenue de l’Assemblée.
Pour en savoir plus à ce sujet, consultez
régulièrement le site
allianceassembly.com.
8
Unis dans l’amour
Danser comme si Dieu nous regardait
De Heather Hahn
Affairée à planifier mon mariage avec mon fiancé,
Andrés Cabezas Ulate, prévu en juillet, je me sentais à la fois
bénie et dépassée. C’est que, chemin faisant, je me suis
rappelé que nous sommes destinés à transcender la vie
ici-bas et ses célébrations.
La planification de mon mariage est devenue pour moi un
appel à l’adoration. En envoyant les faire-part, je me suis
souvenue qu’à son banquet, qui clôturera le siècle présent,
Dieu convie des gens issus de tous les peuples. La vie est
une répétition en vue des grandes célébrations et du festin
exceptionnel auxquels nous prendrons part ; à titre d’enfants
de Dieu, nous ferons la fête dans l’unité et sans honte pour
l’éternité.
J’ai réfléchi aux groupes ethniques auprès desquels nous
travaillons, qui n’étaient que vaguement conscients de cette
réalité. Leurs enfants ne sauraient vous dire pourquoi un autre
groupe leur déplaît ; ils continuent pourtant de manifester ce
mépris transmis de génération en génération.
En réfléchissant à ces deux réalités, je me suis rendu compte que
nous pourrions avoir un avant-goût de la réalité du royaume à
l’approche de mon mariage, si bien qu’Andrés et moi avons
décidé de tenir une autre cérémonie de mariage que les enfants
dirigeraient.
Au Mexique, il arrive que plusieurs parrains et marraines
participent à un mariage, en défrayant chacun les coûts de
certains éléments des noces. Les enfants allaient nous servir de
parrains et de marraines. Ils nous ont donc confectionné des
bagues traditionnelles et une corde d’union, ils ont prié pour
nous, puis nous avons festoyé ; pour terminer, nous avons même
dansé ensemble.
Nous avons dansé comme si Dieu nous regardait, car il s’est
manifesté avec puissance. Des jeunes qui ne s’adressaient
normalement jamais la parole se prenaient par le bras pour se
faire tourner entre eux. Lorsque la musique traditionnelle d’un
groupe ethnique se mettait à jouer, les jeunes d’un autre groupe
se levaient et se mettaient à danser. Sur ce plancher de danse,
l’âge et les origines des enfants, ainsi que les comportements et
les croyances de leurs parents, importaient peu.
Dieu nous a démontré son pouvoir de réconciliation sur un
plancher de danse.
Lorsque la corde d’union m’a unie à Andrés, tous ces jeunes
issus de divers groupes ethniques nous ont bénis les bras tendus
vers nous. Encore une fois, la diversité de leurs origines ne les a
pas divisés, car nous avions tous les yeux fixés sur Jésus-Christ.
La vue de ces jeunes, antérieurement indifférents les uns envers
les autres, en train de se servir du gâteau les uns aux autres et de
danser ensemble relevait du miracle.
Tandis que Dieu prend possession de leur vie par son pouvoir de
réconciliation, ces jeunes se bâtissent maintenant une réalité
avec de nouveaux matériaux sociaux au profit des générations
futures. Or, cela me fait désirer ardemment les noces de tous les
temps auxquelles les gens de toute tribu, de toute langue et de
toute nation oublieront leurs différences pour se concentrer sur
Jésus-Christ, notre Réconciliateur et notre Créateur.
Heather Hahn est une ouvrière internationale qui sert Dieu avec Brave
Heart Kids, un organisme contribuant au développement spirituel et
économique des gens vivant au cœur de Coyoacan, au Mexique.
Photos offertes par Mariann Waguespack
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Abandonner ses ide es pre conçues
S’exercer à interagir avec les premiers post-boomers et à les équiper
De Tony Sammut
Il est en général très facile de voir les forces de notre
génération et les faiblesses des autres. Né en 1979, à
l’intersection de la Génération X et de la Génération Y (les
premiers post-boomers), j’ai moi-même souvent cédé à cette
tendance, et dans les deux sens en plus !
Je constate que je m’identifie la plupart du temps à la
Génération X (ceux qui sont nés entre le milieu des
années 1960 et le début des années 1980). En même temps, il
y a en moi quelque chose qui ne peut se soustraire à l’attrait
des premiers post-boomers (nés entre le début des années 1980
et 2000), étant donné que j’exerce un ministère auprès d’eux.
Je comprends donc tant la perplexité envers cette génération
de celui qui n’y appartient pas que l’expérience qu’en fait
celui qui y appartient.
Comme à toute nouvelle génération, on reproche de
nombreuses choses aux post-boomers :
Ils s’octroient tous les droits et sont narcissiques –
Les réseaux sociaux les ont rendus maîtres de
l’expression de soi et de la signature personnelle. On
dépense des milliards de dollars en marketing pour
s’attirer les premiers post-boomers, en raison de leur
nombre et de leur pouvoir d’achat – souvent celui de
leurs parents.
Ils sont dissipés – Ces adeptes chroniques du
multitâche savent regarder des clips sur YouTube,
texter à des amis et faire des travaux universitaires
tout à la fois ; certains diraient que ce comportement
trahit leur incapacité à se concentrer.
Ils sont captifs du présent – Ayant été façonnés par
des événements de portée mondiale comme le
11 septembre et la crise économique de la fin des
années 2000, ils sont nombreux à avoir adopté une
perspective axée sur la gratification instantanée, du
fait que l’avenir est incertain. Vue de l’extérieur,
cette réalité semble refléter peu d’intérêt pour le
passé et peu de vision pour le futur.
Ils sont accros de l’écran – Moins attachés à la
télévision que d’autres, les premiers post-boomers
passent beaucoup de temps devant d’autres sortes
d’écrans. Par les textos, les réseaux sociaux, les jeux
vidéo et la navigation en ligne, ils s’inventent un tout
nouveau mode de communication et d’interaction ;
certains diraient qu’ils sont en train de désapprendre à
communiquer en face-à-face et à tisser des liens
profonds.
Je me suis vraiment demandé comment je pourrais contribuer
à bâtir des ponts entre nous et la génération des premiers post-
boomers afin de voir ceux-ci devenir des disciples de Jésus
passionnés, mûrs et capables de faire d’autres disciples. Ma
piste de réflexion pourrait avoir des conséquences importantes
pour les Églises locales et pour notre mission, qui consiste à
répandre l’Évangile parmi les membres de la génération
émergente.
Voici quelques valeurs et principes à respecter pour interagir
avec les premiers post-boomers et les équiper :
Les relations importent plus que les tâches et les
titres – Nous devons faire savoir aux premiers post-
boomers que nous nous soucions d’eux et de ce qu’ils
deviennent. Pasteurs, enseignants et autres leaders ne
peuvent les influencer simplement parce qu’ils
occupent un certain poste. Les jeunes ne souhaitent
pas devenir un autre rouage anonyme permettant à la
machine de l’Église de mieux fonctionner. Ils veulent
des patrons qui leur serviront de mentors, qui les
inciteront à poursuivre une mission de vie supérieure
et qui désireront sincèrement ce qu’il y a de mieux
pour eux.
Exercer le ministère revient à donner l’exemple –
Lorsque j’ai quitté mon dernier poste de pasteur de la
jeunesse, un grand nombre des cartes d’au revoir que
j’ai reçues me remerciaient non pas pour mes « talents
d’enseignant » ou ma « connaissance de la Bible »,
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mais pour avoir tout simplement mené, aux côtés de ma
femme, une vie réellement centrée sur Christ.
Les jeunes savent bien que la vie et la spiritualité sont
plus complexes que ne le laissent croire les plans en
trois étapes, applicables à tous, qui leur sont souvent
proposés. Ils veulent voir la Vérité en action.
En ce sens, pour les premiers post-boomers, la Vérité
est un verbe. Contrairement à ce que certains peuvent
penser, ils n’ont pas renoncé à toute notion de Vérité
absolue, mais se méfient instinctivement de
« l’establishment », car ils ont vu le gouvernement, le
système d’éducation, le monde des affaires et l’Église
essuyer des échecs et rompre leurs promesses. Voilà
pourquoi le mot « authenticité » est si à la mode
parmi les membres de cette génération. Il est
primordial de leur donner l’exemple en menant une
vie empreinte d’intégrité.
Étant moi-même faillible, je dois leur servir
d’exemple en matière de confession et de repentance.
Comble de l’ironie, je me suis rendu compte qu’en
me voyant reconnaître mes torts et me repentir de
mes péchés, les jeunes de mon entourage en sont
venus à m’écouter davantage.
Ils veulent améliorer les choses – On les appelle, à
raison, « la génération de la justice sociale ». Les
premiers post-boomers se sentent attirés par les
ministères auprès des pauvres, des gens qui ont faim
et des laissés pour compte. Selon le Barna Group, ils
communiquent également davantage leur foi que
toute autre génération contemporaine.
Lorsque j’étais pasteur de la jeunesse, nous avons
amené une équipe passer une semaine chaque été
dans une réserve des Premières Nations afin d’y tenir
un camp de jour et de soutenir un couple y œuvrant à
temps plein. Or, cette expérience a joué un rôle
important dans la vie de l’un de nos jeunes adultes,
qui s’est senti appelé à œuvrer à temps plein dans une
réserve autochtone.
Ils ont besoin d’être intégrés dans l’Église locale dès
un jeune âge – Bon nombre d’Églises ont pour
habitude de garder les jeunes à l’écart des adultes
jusqu’à ce qu’ils terminent leur secondaire. Il n’y a
donc rien d’étonnant à ce qu’ils ne se reconnaissent
pas beaucoup d’affinités avec l’Église locale
lorsqu’on les sort des programmes jeunesse pour les
intégrer à la communauté des adultes.
Il nous faut trouver des moyens d’éliminer la
ségrégation dans la vie de l’Église locale et d’inviter
les jeunes à servir et à apprendre dans « l’Église des
grands » dès l’enfance. Nous devons également faire
intervenir un réseau d’adultes autant que possible
dans notre ministère pour enfants et jeunes adultes.
Mark DeVries (auteur de Family-Based Youth
Ministry et Sustainable Youth Ministry [Un ministère
jeunesse fondé sur la famille et Un ministère jeunesse
viable]) a raison de dire : « Si nous désirons voir des
jeunes devenir des chrétiens mûrs, nous devons les
entourer… de chrétiens mûrs ! »
Dans notre Église, nous tenons notre programme du
dimanche matin pour jeunes du secondaire une
semaine sur deux seulement, afin de permettre aux
jeunes de servir Dieu aux côtés des adultes.
Usez de patience – Il y a plusieurs années que je sers
de mentor à un jeune homme, d’abord au cours de ses
études universitaires, et encore maintenant qu’il a
décroché son premier « véritable » emploi.
Dès le début, je l’ai encouragé à utiliser ses dons et à
profiter de toutes les occasions qu’il avait d’assumer
le rôle de dirigeant, mais il accueillait souvent mes
encouragements avec hésitation et doute. Il a
néanmoins endossé récemment un rôle de leader au
sein de son Église et il est ravi d’avoir la possibilité
de s’investir dans la vie de gens plus jeunes que lui. Il
est en train de devenir une personne qui fait des
disciples !
Les premiers post-boomers forment une génération qui prend
la place qui lui revient parmi les leaders de l’Église, les gens
d’affaires, les gourous de la technologie et les personnes
influentes du monde d’aujourd’hui. En dépit de ce qui les rend
difficiles à comprendre, ils forment une génération mue par
une passion incroyable et dotée d’aptitudes uniques que Dieu
peut utiliser puissamment à la propagation de l’Évangile.
Au lieu de laisser leur différence vous tenir à distance ou vous
inspirer des critiques, rapprochez-vous d’eux. Investissez-vous
en eux, marchez à leurs côtés et voyez ce que Dieu
accomplira.
Tony Sammut est pasteur de la formation de disciples à
l’Upper Room Community Church, à Vaughan, en Ontario
À quel point vous identifiez-vous aux premiers post-
boomers ?
Répondez à un jeu-questionnaire (en anglais seulement)
et voyez, sur une échelle de 0 à 100, dans quelle mesure
vous leur ressemblez : pewresearch.org/quiz/how-
millennial-are-you
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Prendre position avec courage
Comment la foi d’un maire a influencé l’Église nationale
De Derek et Bonnie Burnett
Notre Église s’appelle l’Alliance chrétienne et missionnaire.
D’abord chrétien ensuite missionnaire. Nous faisons partie
d’une grande famille. Depuis plus de cent ans, nos ouvriers
internationaux risquent leur vie pour apporter l’Évangile dans
des pays non-atteints.
Aujourd’hui l’histoire se passe dans la région de la Saveur des
Épices, en Asie, où nous avons 80 ouvriers qui travaillent dans
12 pays. Les peuples parmi lesquels ils oeuvrent sont
principalement bouddhistes, musulmans ou communistes.
Dans la plus récente édition du magazine Alliance.ca, les
ouvriers internationaux de l’Alliance, Derek et Bonnie
Burnett, racontent l’histoire du maire de la ville de Phuket, M.
Phaiboon.
Dieu a guidé un pasteur, le révérend Yotsanan, de fonder une
église à Phuket. Un jour, le maire Phaiboon a cogné à sa porte.
Ce maire se disait chrétien, mais il se montrait le nez aux
temples bouddhistes et dans les mosquées aussi souvent qu’il
allait aux églises chrétiennes de sa ville; après tout, c’était bon
pour assurer des votes.
Pendant sa visite auprès du pasteur Yotsanan, le maire s’est
ouvert à lui. ‘J’ai le cancer, lui dit-il, et j’ai entendu parler que
vous priez pour la guérison divine. Voudriez-vous prier que
Dieu me guérisse?’
Le Seigneur a guidé le pasteur Yotsanan à répondre : ‘Non, je
ne prierai pas pour qu’il vous guérisse. Plutôt, je prierai que,
comme il l’a fait pour Ézéchias dans la Bible, il ajoute au
nombre d’années de votre vie; mais d’abord vous devez être
d’accord pour remplir quatre conditions :
Vous devez suivre Christ seul. Arrêtez d’aller aux temples
bouddhistes et aux mosquées, et adorez Jésus seul;
Vous devez apprendre la Parole de Dieu en assistant à
l’étude biblique et vous devez être actif dans le ministère
de votre Église locale;
Vous devez écrire votre témoignage et me permettre de le
distribuer partout sur l’île;
Vous devez servir le Seigneur pour le reste de votre vie.’
Le maire a répliqué : ‘Est-ce que cela signifie que je ne peux
plus être maire de la ville?’ Le pasteur a répondu : ‘Vous
pouvez servir en tant que maire si c’est là où le Seigneur vous
guide; mais peu importe ce que vous faites, vous devez le faire
pour le Seigneur.’ Le maire a accepté ces conditions, et le
pasteur a prié pour lui. Le cancer du maire Phaiboon est en
rémission depuis ce jour.
C’est ainsi qu’a débuté un nouveau chapitre dans la foi du
maire Phaiboon. Il a pris position publiquement pour Jésus,
honorant chaque promesse qu’il faisait en tant que maire. Il
assiste régulièrement aux rencontres de pasteurs et dirigeants
chrétiens de la ville, soutien les églises locales, et donne des
fournitures pour les activités chrétiennes offertes sur l’île. Le
maire Phaiboon tient ferme avec courage comme enfant du
Dieu vivant dans un pays 98% bouddhiste.
D’autre part, l’Église du révérend Yotsanan s’est mise à
grandir et à même déborder. Un jour le Seigneur lui a dit de
tenir des réunions à l’hôtel de ville. Le pasteur a rétorqué :
‘L’hôtel de ville? Mais, Seigneur, nous sommes dans un pays
bouddhiste! Le gouvernement ne nous permettra JAMAIS de
t’adorer dans un hôtel de ville.’ Le Seigneur lui répondit : ‘JE
SUIS Seigneur de cet endroit!’
Pasteur Yotsanan partit et rencontra le maire pour lui
expliquer que le Seigneur guidait son Église à se réunir à
l’hôtel de ville. Le maire Phaiboon répondit avec
enthousiasme. Yotsanan l’avervit qu’il pourrait fort bien
perdre sa position s’il donnait permission aux chrétiens
d’adorer sur une propriété publique, mais le maire Phaiboon
insista pour que le pasteur obéisse à la direction de Dieu.
L’assemblée de plus de 200 croyants commença à célébrer
Dieu sur les terrains de l’hôtel de la ville de Phuket cette
même
semaine, et
personne n’a
protesté
depuis lors.
Quand Dieu
bouge, il
cherche des
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hommes et des femmes qui sont d’accord pour croire qu’il
peut faire l’impossible. Dwight Martin de la fondation eStar en
Thailande rapporte que ‘l’Église de la ville de Phuket est une
qui grandit le plus dans le pays, et nous croyons que c’est en
partie dû à la foi de ces deux hommes.’
Certains parmi nous vivent de graves détresses et vous criez à
Dieu de vous en délivrer. Mais si Dieu vous disait non, je ne
vous délivrerai pas de votre détresse, mais dans ta faiblesse JE
glorifierai mon nom à condition que tu fasses ce que je te dis :
• Tu dois suivre Christ seul. Arrête de suivre tes penchants
et ceux du monde et adore Jésus seul;
• Tu dois apprendre la Parole de Dieu en assistant à l’étude
biblique ou à une cellule et sois actif dans un ministère de
ton Église locale;
• Tu dois écrire ton témoignage et permettre au pasteur de
le distribuer et de le placer sur le site Internet de l’église;
• Tu dois servir le Seigneur pour le reste de ta vie.’
Que lui répondriez-vous?
À chacun de nous de répondre à Dieu.
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