397 Étude sur la tolérance oculaire immédiate après l’administration de l’olopatadine 0,1 %...

Preview:

Citation preview

Vol. 30, Hors Série 2, 2007 113e Congrès de la Société Française d’Ophtalmologie

COMMUNICATIONS AFFICHÉESŒIL ET ALLERGIES

2S267

396Séquelles cornéennes et vision dans la kératoconjonctivite vernale du mélanoderme.Corneal sequelae and vision in black patients with vernal keratoconjunctivitis.MADAR J*, DOAN S, GABISON E, ABITBOL O, GATINEL D, HOANG-XUAN T (Paris)

Introduction : La kératoconjonctivite vernale (KCV) du mélanoderme est différentede celle du caucasien, de par l’inflammation limbique et l’absence fréquente de ter-rain atopique. Nous avons analysé les séquelles cornéennes et la vision chez 16patients mélanodermes atteints de KCV.Matériels et Méthodes : Les dossiers de 16 patients (32 yeux) ont été analysés, ennotant l’âge, la durée d’évolution, l’acuité visuelle en dehors des crises, et les séquel-les cornéennes.Résultats : La série comprend 13 patients masculins pour 3 féminins, d’âge médian19 ans (de 8 à 42 ans). La maladie était encore évolutive dans 14 cas. Il existait desséquelles cornéennes variables dans 13 cas (25 yeux) : des cicatrices de plaque ver-nale dans 3 cas (4 yeux), et un pannus cornéen fibreux supérieur dans 12 cas(24 yeux). Ce pannus affleurait ou dépassait le bord pupillaire supérieur dans 8 cas(13 yeux). L’acuité visuelle corrigée était inférieure à 7/10 dans 8 cas 12 yeux (de 1/10à 7/10), en rapport avec une séquelle cornéenne.Discussion : Si l’inflammation limbique est bien connue dans la KCV du mélano-derme, l’atteinte cornéenne est moins décrite. Les séquelles cornéennes à type depannus sont particulièrement fréquentes et sont spécifiques de cette forme. On neles rencontre en effet pas dans les autres formes limbiques ni dans les formes pal-pébrales de KCV.Conclusion : La KCV du mélanoderme évolue fréquemment vers des séquelles cor-néennes et visuelles. Ceci justifie une prise en charge thérapeutique plus agressivede la KCV dans cette population.

397Étude sur la tolérance oculaire immédiate après l’administration de l’olopatadine 0,1 % et du kétotifène 0,025 %.Study of immediately ocular tolerance after administration of olopatadine 0,1% and ketotifen 0,025%.GIURI S*, MUNTEANU M, MUNTEANU GH (Timisoara, Roumanie)

But : L’évaluation de la tolérance oculaire immédiate (pendant les cinq premièresminutes) après l’administration topique de deux médicaments antiallergiques àaction multiple, l’olopatadine 0,1 % (OP) et le kétotifène 0,025 % (KT), en comparai-son avec les substituts lacrymaux à conservateurs, le povidone (PV) et la combinai-son polyéthylène glycol et propylène glycol (PP).Matériels et Méthodes : Étude de phase IV, prospective, unicentrique, doublement-aveugle, randomisée, menée en comparaison avec l’œil controlatéral, placebo etactivement contrôlé. Les variables primaires étudiées ont été représentées par lessymptômes oculaires (douleur, brûlures, piqûres) rapportés par le patient pendant lescinq premières minutes depuis l’administration d’une seule dose de médicament,quantifiés d’après leur intensité. Les variables secondaires ont été représentées parles signes oculaires constatés par le médecin pendant le même intervalle temporel.Parmi ceux-ci, on a pu quantifier la congestion de la conjonctive conformément auCCLRU Grading Scale. Les patients aux affections oculaires ont été séparés en sixgroupes selon la forme clinique de l’allergie : conjonctivites allergiques saisonnières/perannuelles/giganto-papillaires/pseudo-allergiques, kératoconjonctivites atopiques,et blépharoconjonctivites allergiques de contact.Résultats : L’échantillon étudié comprend 155 patients dont 85 ont des allergiesoculaires (randomisés 66) et 70 sont des patients témoins. Les résultats de nos testsont été analysés sous les divers aspects.Discussion : Nous avons analysé la tolérance oculaire immédiate après l’adminis-tration de l’olopatadine 0,1 % et du kétotifène 0,025 %, pour un lot de patientstémoins et pour les six types différents d’allergies oculaires.Conclusion : La tolérance oculaire immédiate suite à l’administration de l’olopata-dine 0,1 % et du kétotifène 0,025 % a été bonne et aussi comparable à la toléranceaux substituts lacrymaux.

398Ulcère cornéen allergique : problèmes thérapeutiques.Allergic corneal ulcer: therapeutic problems.CHAABOUNI CHAKER N*, BAKLOUTI K, MGHAIETH F, ABID J, KHEMIRI N, EL MATRI L (Tunis, Tunisie)

But : Rapporter un cas de kératoconjonctivite gigantopapillaire compliquée d’ulcèrecornéen bilatéral résistant aux traitements locaux et généraux habituels et discuterles modalités thérapeutiques.Objectifs et Méthodes : Enfant âgé de 8 ans, consultant pour photophobie etlarmoiement bilatéraux. L’examen ophtalmologique révélait une conjonctivitegigantopapillaire des deux yeux. La cornée était le siège de kératite ponctuéesuperficielle diffuse avec un ulcère cornéen ovalisé marginal supérieur recouvertd’une membrane épaisse aux deux yeux. Cet ulcère était résistant aux traite-ments habituels. Le patient a bénéficié d’un débridement chirurgical de lamembrane recouvrant l’ulcère cornéen avec mise en place d’une lentille théra-peutique. Après cicatrisation de l’ulcère, une injection de triamcinolone étaitréalisée en supratarsale.Discussion : L’érosion et l’ulcère cornéen constituent des complications typiquesdes formes sévères des kérato-conjonctivites vernales et se voient dans 50 % descas. Les ulcères cornéens peuvent présenter des dépôts inflammatoires à la basede l’ulcère et répondent mal aux traitements habituels. D’où l’intérêt d’un traite-ment chirurgical. Actuellement, plusieurs auteurs traitent les kérato-conjonctivitesgigantopapillaires sévères et réfractaires par l’injection supratarsale de corticosté-roïdes.Conclusion : Le traitement chirurgical est parfois nécessaire dans les formes sévè-res et réfractaires des kérato-conjonctivites atopiques. L’injection de corticostéroï-des dans la conjonctive supra-tarsale a fait ses preuves dans les conjonctivitesgigantopapillaires.

399Rhinoconjonctivite professionnelle allergique à la drosophile ou quand l’allergène fait mouche ! Professionnal allergic rhinoconjounctivitis induced by Drosophila.MORTEMOUSQUE B*, STOESSER F, DECASAMAYOR J, COLIN J (Bordeaux)

Introduction : Les pathologies allergiques sont de plus en plus sur le devant de lascène des maladies professionnelles. Nous rapportons un cas original, de par lepatient et l’allergène, de rhinoconjonctivite professionnelle.Matériels et Méthodes : Il s’agit d’un patient de 42 ans, chercheur sur le génome,dont le modèle expérimental est la drosophile, présentant depuis plusieurs années,une rhinite persistante qualifiée d’allergique par son médecin généraliste mais nontestée. À ces manifestations, s’ajoute depuis un an une conjonctivite chronique moti-vant sa consultation en ophtalmologie. Les signes et symptômes s’amendent leweek-end et pendant les vacances.Résultats : L’examen ophtalmologique est peu informatif. Il présente une conjonc-tivite papillaire modérée. Un bilan allergologique est réalisé. Les tests épicutanésaux pneumallergènes et trophallergènes classiques sont négatifs, tout commeceux avec les allergènes professionnels usuels. Cependant, des prick-tests réa-lisés à la drosophile sont positifs ainsi qu’un dosage d’IgE spécifique. L’arrêt dela manipulation des drosophiles s’accompagne d’une disparition de la sympto-matologie.Discussion : Bien que rare, l’allergie à la drosophile a déjà été identifiée. L’originalitéde notre cas réside dans la manipulation de drosophile d’élevage et de leur broyat.Ces animaux peuvent être porteurs d’acariens de stockage eux-mêmes allergisants.La connaissance approfondie du patient pour les drosophiles, nous a permis de tes-ter avec et sans acariens, ainsi que les acariens seuls.Conclusion : Les allergies professionnelles sont bien connues par les allergolo-gues. De nombreux allergènes ont été d’ailleurs identifiés. Les animaux de labo-ratoire en font souvent partie le plus souvent par le biais de leurs phanèresmoins par celui de leurs protéines constitutives. Cette notion doit être gardée àl’esprit.

Recommended