A V E C M A R I J O IMAGES DE SICILE -10- CATHÉDRALE ET CLOÎTRE DE MONREALE

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AVEC

MARIJO

IMAGESDE

SICILE-10-

CATHÉDRALE ET

CLOÎTRE DE

MONREALE

Située à une dizaine de km, au sud de Palerme, sur une terrasse du Mont

Caputo, la cathédrale de Monreale, fut construite par le dernier des grands

Normands de la Sicile, Guillaume II dit le Bon, en 1172. Une légende veut, que

s’étant endormi dans son parc, la Vierge Marie lui soit apparue et lui ait indiqué

où se trouvaient les trésors de son père. Après les avoir trouvés, il aurait décidé

d’élever ce sanctuaire en guise de reconnaissance. C’est un véritable

joyau, resté intact, considéré come le chef-d’œuvre de l’art sicilien du Moyen-

âge.

Le porche à quatre colonnes, avec arcs, fut ajouté au XVIIIe siècle.

Également magnifique, l’abside…

… au décor d’arcs brisés, incrustés de calcaire brun et de

pierre de lave.

Sous le porche, sont représentés, à gauche,

la Vierge Marie et à droite, Guillaume II lui

présentant le sanctuaire.

Ci-dessous, la croix et le blason de Guillaume

II.

Cette porte magnifique, en

bronze, modelée à Pise, est l’œuvre de Bonanno Pisano. Elle

est faite de 42 panneaux racontant chacun une histoire de l’Écriture sainte. Elle est encadrée par

une élégante alternance de bas-

reliefs en marbre et de bandes de

mosaïque.

Refait après l’incendie de

1811, le plafond a

repris fidèlement les

motifs géométriques typiquement

arabes.

La cathédrale est formée de trois nefs

divisées par des colonnes en granit

surmontées de chapiteaux,

majoritairement ornés de motifs corinthiens. Ils

étaient probablement

produits de récupération des premiers siècles…

Ce qui éblouit en entrant dans la cathédrale, ce sont les mosaïques qui

recouvrent la presque totalité des murs, soit une surface de 6430 m2… Il faut les observer comme un grand

livre qui illustre la Genèse, l’Ancien et le Nouveau Testament, mais aussi,

dans l’abside gauche, les principaux événements de la vie de Saint-Paul et dans la droite, ceux de la vie de Saint-Pierre. Sur fond d’or qui étincelle, ces mosaïques fascinent par leur richesse

de couleurs, incrustées parfois d’améthystes ou de lapis-lazuli.

Ce Christ Pantocrator domine

l’abside centrale d’un regard glacial,

très différent de celui de Céfalu. Il

est d’une grandeur colossale (la tête

mesure 3 mètres et les bras ouverts ont une envergure de

12). En dessous, la Vierge et l’enfant, sont entourés par

les apôtres.

La Vierge et l’enfant, les apôtres et en-dessous, différents saints.

Photo Galen R. Frysinger

Dieu présente Ève à Adam.

Photo Galen R. Frysinger

La tentation par le Serpent : le péché originel.

Adam et Ève chassés du Paradis terrestre.

Photo Galen R. Frysinger

Photo Galen R. Frysinger

Caïn tue Abel.

Photo Galen R. Frysinger

Le songe de Jacob : une échelle qui touche le ciel avec deux anges qui montent et

descendent.

Ci-dessous, le tombeau en marbre de

Guillaume Ier…

… et celui de Guillaume II,

tous deux réalisés en

1575.

Un orgue moderne voisine avec le faste des mosaïques qui surplombent le trône du roi.…

Sur le mur surplombant

ce trône royal, Guillaume II recevant sa couronne

directement du Christ!

Malgré le flou, vous pouvez découvrir la

mosaïque qui, sur le mur opposé, au-dessus du

trône archiépiscopal,

montre Guillaume II offrant la

Cathédrale à Notre-Dame de l’Assomption à

qui il dédie l’édifice.

Le pavement, terminé seulement au XVIe siècle, est en granit et porphyre à dessins

géométriques.

À droite de la cathédrale on pénètre dans le superbe cloître du Couvent Bénédictin. Il fut

également réalisé au XIIe siècle par Guillaume II. Tout le tour du cloître, court

une série de petites colonnes géminées d’une grande finesse, incrustées de mosaïque, d’or et de pierres précieuses, toutes différentes.

Avec les chapiteaux historiés qui les surmontent, l’effet est saisissant. Les

historiens pensent que cet aspect actuel date du XIIIe siècle et qu’auparavant, des piliers uniques prolongeaient les arcades jusqu’au

socle. Le changement fut décidé par Frédéric II de Souabe, l’empereur de l’époque, pour éviter la démolition après les détériorations

dues aux luttes entre musulmans et chrétiens.

Quelques colonnettes.

Sur ce chapiteau, un Griffon entre deux figures humaines dont l’une tient un livre qui peut être une Bible représentant la pensée de Dieu. Le

Griffon est un symbole solaire.

Des amours domptent un bœuf : c’est l’intelligence qui domine la force brutale.

Avec le froment et la vigne, l’olivier occupe une place importante dans

la symbolique car on en extrait les huiles saintes.

Le jardin du cloître comprend aussi un

palmier, symbole de la fécondité et de la

victoire, un grenadier, symbole du Paradis céleste, un figuier dont les

fruits étaient considérés comme la première nourriture de l’homme primitif.

Deux lions saisissent des cerfs entre leurs crocs. Ils indiquent la victoire du jour sur la nuit, de la

lumière sur les ténèbres. Le cerf est le symbole de la vie à cause de ses cornes qui évoquent les

branches d’un arbre.

Le riche, en enfer, supplie Abraham de lui envoyer Lazare pour le

soulager.

Le petit cloître qui contient la fontaine.

Dans ce cloître, tout est symbole! La base de la fontaine est octogonale, comme dans tous les anciens baptistères. L’octogone symbolise le huitième jour, moment où le Christ est ressuscité, allusion directe au baptême. Trois marches à la base de la

fontaine indiquent la descente nécessaire, lorsque le baptême se faisait par immersion. La colonne qui s’élève au centre du bassin est décorée de chevrons qui évoquent l’eau

indispensable au baptême. Plusieurs décorations de chapiteaux font également allusion à ce sacrement. Pour toutes ces

raisons, l’hypothèse actuelle est à l’effet que ce petit cloître était probablement le

baptistère de l’église médiévale.

Des êtres humains, symbole de l’existence universelle, sont près des acanthes épineux, ce

qui évoque des âmes en peine en attente du paradis.

Le chapiteau de la dédicace : le roi Guillaume II qui soutient son cadeau devant la Vierge et

l’Enfant.

A droite, remarquez la base de l’arcade coupée,

signe qu’elle se continuait par une ancienne colonne.

Décorations différentes.

Ici, dragons et têtes humaines : dans l’Apocalypse, le dragon est signe de l’adversaire de Dieu. Les têtes humaines servent à détourner un maléfice.

Ici, nous voyons la tentation d’Adam et Ève ainsi que leur expulsion du Paradis terrestre.

Je n’ai pu trouver la symbolique de ce chapiteau. À vous

d’interpréter!!!

En terminant, admirons encore

toute l’élégance des colonnettes et

visualisons mieux la coupe à la base des

arcs ce qui laisse une avancée au-

dessus des chapiteaux.

À remarquer aussi, la fine décoration de ces arcades.

Musique : Chœur de la Chapelle Papale de Saint-François d’Assise Concordi laeticia (Hymne à la Vierge Marie) Sources : La cathédrale de Monreale – Auteur non identifié (acheté sur place) et Monreale, Cloître des Bénédictins de Carmelo Paci

Photos (à l’exception de six identifiées), conception et réalisation :Marie-Josèphe Farizy-Chaussé

Octobre 2007

AU REVOIR

Photo Galen R. Frysinger

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