Aspersion intra-domiciliaire d'insecticides pour le contrôle du paludisme

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Aspersion intra-domiciliaire d'insecticides pour le contrôle du paludisme - Présentation de la 7e édition du Cours international « Atelier Paludisme » - Badzi Nkoua Cynthia - Congo Brazaville - nkouacynthia@yahoo.fr

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Aspersion intra-domiciliaire d’insecticides pour le contrôle du

Paludisme

NKOUA BADZI Cynthia

7ème édition du cours international "Atelier Paludisme "

10 Avril 2009 – Institut Pasteur de Madagascar

EVALUATION

par les FACILITATEURS

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Excellente présentation : 5 étoiles colorées sur 5(voir diapositive de titre)

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Bonne lecture !

Aspersion intra-domiciliaire d’insecticides pour le contrôle du

Paludisme

NKOUA BADZI Cynthia

7ème édition du cours international "Atelier Paludisme "

10 Avril 2009 – Institut Pasteur de Madagascar

EVALUATION

par les FACILITATEURS

Plan

I. Les méthodes de lutte anti-vectorielle

II. Contexte d’utilisation de l’aspersion intra-domiciliaire d’insecticides

III. Quelques exemples de pays africains

IV. Les contraintes

V. Conclusion

VI. Bibliographie

Les méthodes de lutte antivectorielle

La lutte antivectorielle (LAV) est une des composantes essentielles de la stratégie de lutte contre le paludisme.

Moustiquaires imprégnées d’insecticides

Répulsifs

Les luttes péri et intra domiciliaires

La lutte intra-domiciliaire passe par l’utilisation de procédures et de moyens:

Physiques: grillage moustiquaire aux ouvertures, la climatisation

Chimiques: aspersion intra domiciliaire d’insecticides rémanents (AID) sur les murs, les plafonds, les rideaux, fenêtres et portes

Contexte d’utilisation de l’A.I.D

Contrôle du paludisme: ramener le poids de la maladie à un niveau auquel ce n'est plus un problème de santé publique.

La réduction de la densité et de la longévité des vecteurs

la réduction de la transmission.

la réduction de la morbidité et

de la mortalité dues au paludisme.

But à atteindre

Elimination du Paludisme

Les exemples de certains paysafricains

Au Sud Cameroun

De 1953 à 1957, trois “zones” ont été ciblées, couvrant jusqu’à 900 000 personnes.

DDT (Dichloro-Diphényl-Trichloroéthane) à 2 g / m2 / 6 mois,

γHCH (γhexachlorocyclohexane) à 0,5 g / m2 / 3 mois

Dieldrine à 0,6 g / m2 / an.

Dans la partie centrale de la zone pilote, “la transmission du paludisme touchait à son point terminal” avec un indice parasitaire de 0% pour les

nourrissons et de 0,82% pour les enfants!

Dans les autres secteurs, les indices parasitaires des nourrissons et des enfants, étaient de 1,8 % et 3,3 % respectivement.

An. funestus semblait avoir été éliminé de la région forestière et An. gambiae avait disparu de la zone pilote ainsi que d’une grande partie de la zone de campagne sud. Cette opération était considérée comme un succès.

Carnevale P (2000).

Au Nord Cameroun

De 1953 à 1956, dans la région de Maroua: campagne pilote de masse protégeant 250 000 personnes. Les opérations furent basées sur des traitements par DDT à 2 g / m2.

En 1957, introduction γHCH à 0, 8g / m2 /6 mois et Dieldrine à 0,6 g / m2/ an.

En 1959, à la suite de l’apparition d’une souche d’ Anopheles gambiae résistante à la Dieldrine, la zone pilote était traitée par le DDT à 2 g / m2.

Après deux ans de traitements intensifs, la prévalence du paludisme atteignait encore 35 % chez les enfants. En 1961, fermeture de la zone pilote, considérant que les résultats épidémiologiques étaient insuffisants pour justifier la poursuite des opérations.

Carnevale P (2000).

Comparaison entre le nord et le sud du Cameroun

Nord Sudla savane ouverte où les vecteurs peuvent

circuler sans limitation spatialeForêt dense

Forte endophilie des vecteurs. Exophilie était assez prononcée chez An. gambiae et An. nili, plus de 50 % de femelles quittant les maisons au

début de la matinée.

Le bétail abondant, permettait une nourriture alternative et les vecteurs

pouvaient subsister en dehors des habitations, notamment lorsque l’effet

répulsif du DDT chassait les Anophèles des maisons

Le bétail absent, l’anthropophiliedes vecteurs était quasiment

exclusive

Carnevale P. (2000).

Pays de l’Afrique Australe

Mabaso M L H. (2004).

Début d’aspersion intra-domiciliaire

Passage de zones hyper endémiques à méso endémiquesPassage de zones holo endémiques à méso endémiques

Mabaso M L H. (2004).

Indice parasitaire

Sénégal

Grâce au « President Malaria Initiative » (PMI), initiative inter agence sous la conduite de l’USAID. Son but est: D’appuyer les efforts des programmes nationaux de lutte contre le paludisme pour

réduire de 50% les décès dus au paludisme dans 15 pays cibles d’Afrique dont le Sénégal

Toucher 85% des groupes les plus vulnérables (les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes) par des mesures de prévention et de traitement dont l’efficacité est avérée.

En 2007, les Etats-Unis ont alloué 16 millions USD au Sénégal pour la lutte contre le paludisme dans le cadre de PMI.

Source: http://senegal.usaid.gov/news/releases/2008/08_03_03_AID_lancement_Rosso_Richard_Toll.html

L’AID a été mise en application dans les districts de Richard Toll, Nioro et Vélingara en mai-août 2007 avec l’insecticide lambda-cyhalothrine (en poudre mouillable à 10 %) protégeant 76.279 maisons et presque 700.000 personnes

Pour que l’aspersion intra-domiciliaire soit efficace, il faut que 80% des habitations soient touchées

Intervention de 400 relais communautaires pour la sensibilisation des populations

Source: http://senegal.usaid.gov/news/releases/2008/08_03_03_AID_lancement_Rosso_Richard_Toll.html

Les données qu’il faut avoir

Source : OMS, 2003.

Les contraintes

Absence de subventions pour mener une campagne d’aspersion intra domiciliaire.

Mise en place d’un calendrier réaliste des campagnes d’aspersion.

Accessibilité aux zones enclavées.

Coût des campagnes d’aspersion (la norme pour l’AID est de 40 ml de solution insecticide/m2): 0, 35 à 72 US $ pour l’insecticide (en poudre ou en liquide)

10,92 à 168 US $ pour 1 pulvérisateur. (OMS.2004)

Les contraintes (II)

Stockage du matériel et préparation des dilutions d’insecticides .

Choix de l’insecticide: Continuer avec ceux de l’ancienne génération (DDT, Dieldrine,…) ou opter pour des nouveaux insecticides (Pyréthroïdes).

Utilisation d’un seul ou de plusieurs insecticides ? (Rowland M. 2000).

Croyances de la population vis à vis des aspersions intra–domiciliaires d’insecticides.

Résistance des moustiques vis-à-vis des insecticides.

Comment effectuer une CAID?

Programme de lutte antivectorielle efficace:

Une bonne organisation,

Des agents correctement formés et équipés,

Un appui logistique et technique suffisant,

Un suivi et un contrôle de qualité (produits et application) réguliers et rigoureux.

Quand effectuer une CAID?

Établir un bon calendrier, cadrer les programmes de campagne d’aspersion intra-domiciliaire:

Par rapport aux saisons?

Par rapport à l’endémicité?

A temps plein?

Pendant les épidémies?

Populations nomades?

Où effectuer une CAID?

Dans les habitations !

Conclusion

Établir une base de données regroupant les facteurs démographiques, épidémiologiques et écologiques qui ont un impact important dans la démarche à suivre.

Incorporer les Systèmes d’Informations Géographiques dans les programmes nationaux afin de mettre régulièrement à jour ces bases de données.

Réaliser des études de faisabilité et de toxicité des insecticides utilisés par rapports à différents contextes car l’utilisation d’insecticides implique également un certain nombre de problèmes relatifs à la sécurité, tant pour les manipulateurs, les applicateurs, les populations et le milieu.

Pour une lutte antivectorielle plus efficace, moins polluante, plus ciblée, moins chère, mieux acceptée moins contraignante

Bibliographie OMS, Programme mondial de lutte antipaludique (GMP). Élaboration de proposition à

l’intention du Fonds Mondial : Note d’information de l’OMS sur le paludisme. Mars 2008

Carnevale P et Mouchet J. La lutte antivectorielle au Cameroun. Passé-présent-avenir. Réflexions. Entomologie médicale, Manuscrit n° 2181. Août 2000

Mabaso M L H, Sharp B and Lengeler C. Historical review of malarial control in southernAfrican with emphasis on the use of indoor residual house-spraying. Trop Med Int Health, volume 9 n° 8 pp 846–856 August 2004.

OMS. Sources et prix d’une sélection de produits pour la prévention, le diagnostic et le traitement du paludisme. Septembre 2004.

Rowland M, Mahmood P, Iqbal J, Carneiro I and Chavasse D. Indoor residual spraying with alphacypermethrin controls malaria in Pakistan. A community-randomized trial. Tropical Medicine and International Health volume 5 no 7 pp 472–481 july 2000.

OMS. Indoor residual spraying: use of indoor residual spraying for scaling up global malaria control and elimination. Geneva, World Health Organization, 2006 (WHO/HTM/MAL/2006.1112).

http://senegal.usaid.gov/news/releases/2008/08_03_03_AID_lancement_Rosso_Richard_Toll.html

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