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AVEC MARIJO. BUOUX. « De gueules au pont à deux arches d’or, maçonné de sable, accompagné au premier franc canton d’une croix de Toulouse d’or ». Occupé du paléolithique moyen jusqu’au règne de Louis XIV, le site évolua de l’habitat sous roche à la forteresse!. - PowerPoint PPT Presentation
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AVEC MARIJO
BUOUX
« De gueules au pont à deux arches d’or, maçonné de sable, accompagné au premier franc canton d’une croix de Toulouse d’or ».
Occupé du paléolithique
moyen jusqu’au
règne de Louis XIV, le site évolua de
l’habitat sous roche à la
forteresse!
Le site fut occupé par une place forte depuis la période celto-ligure. A l’époque gallo-romaine il fut aménagé. Ce fut au XIIIe siècle qu’un regain d’intérêt pour les places fortes amena une occupation plus structurée de Buoux et la création d’un village sur le plateau. Au XIVe siècle, fut entreprise la reconstruction des défenses qui sera poursuivie jusqu’au début du XVIe. A cette époque, le Fort devint l’un des points majeurs de la défense du Luberon. Son entretien entraînant d’énormes frais, on demanda sa démolition en 1587 mais le Seigneur de Buoux réussit le sauvetage de la forteresse grâce à son énorme crédit. En 1626, le Fort fut encore épargné, cette fois grâce à l’intervention de la ville d’Apt. Mais en 1660, Louis XIV décida son démantèlement pour en finir avec les Calvinistes qui l’occupaient. Le Fort ne put plus servir de refuge à la populationcomme il l’avait fait durant le Moyen-âge et lesGuerres de Religion…
Cette carte illustre une partie de l’histoire de la région puisqu’elle montre les localités à présence vaudoise, les
villages martyrs des guerres de religion et les monuments dont l’histoire est largement liée au Calvinisme.
La Baume du Fort que l’on traverse au
début de notre promenade se trouve à l’abri d’un immense
surplomb rocheux de 35 m de hauteur. Ce fut un lieu
de refuge idéal pour l’homme
et elle fut occupée à différentes époques.
Sur les parois de la Baume on retrouve
encore des orifices qui permettaient de recevoir
des poutrelles pour supporter des
clayonnages destinés à clore cette baume. Tout autour on peut observer des tombes creusées à
même le roc et un vaste récipient qui s’apparente aux cuves vinaires. On
suppose que ce lieu a pu être utilisé pour le culte
et la sépulture à une certaine époque Par
ailleurs, lors de l’élargissement du chemin, on aurait
retrouvé une lame de silex de 52 cm
permettant d’évoquer une présence humaine
dès la fin du néolithique.
De hautes falaises bordent le site de
Buoux et c’est par ce chemin pierreux que
l’on rejoint la forteresse.
Ancienne calade et approche du premier
bastion médiéval.
Nous croisons des vestiges d’habitations creusées dans le roc.
Le chemin se transforme en
une sorte d’escalier
constitué de marches taillées
à même le rocher…
Tour d’angle et porte de l’aire du Fort datant du XIIIe siècle.
De l’intérieur, une fois la
porte passée, rempart et tour… On
trouve aussi là les vestiges
d’un corps de garde.
Constructions anciennes, citerne et silos.
Elles ont abrité longtemps la population de la Préhistoire et
servent maintenant à des escaladeurs venus du monde
entier!
Les impressionnantes falaises de l’Aiguebrun, face au Fort de Buoux.
Ces ruines attestent la présence d’un village médiéval qui aurait connu son apogée au XIVe siècle mais dont il
est encore fait mention au XVIe.
Le plan de l’église
Quelques éléments de l’église avec le mur à
contreforts, ci-contre, à gauche…
Il semble bien que cette église fut construite sur un édifice plus ancien
dont l’identification reste obscure mais dont on
retrouve un pan de mur au nord.
Ici, quelques éléments de la nef de l’église avec arcatures aveugles au profil brisé. Le chœur en est séparé par une travée ce qui pose un problème d’interprétation aux archéologues…
Cette grande salle voûtée est parallèle à la
nef. Elle fut ajoutée dans un deuxième
temps. Elle se prolonge par une chapelle qui
communique directement avec le
chœur.
A gauche, ce rempart borde un premier fossé. On peut
voir aussi, juste en arrière et le dominant, une tour carrée
à trois étages.
La forteresse s’étendait sur une longueur de 500 mètres et une largeur de 40 à 100 mètres. Hélas, notre visite devra s’arrêter face aux constructions massives de la diapositive précédente, le reste étant fermé pour cause de restauration. Nous ne verrons pas les deux autres fossés et remparts ni la demeure seigneuriale du XIIIe siècle pas plus que le donjon construit à l’extrémité du plateau et dominant un vertigineux à-pic de 80 m de hauteur…
Habitations rupestres
Une aire d’environ 80 m2 présente une
concentration de seize silos de taille et de
contenance différentes, formés d’un anneau monolithique dans lequel s’insérait un couvercle discoïdal
probablement en bois. Quelques couvercles
montrent qu’ils ont été taillés dans la même
roche que celle du fort.A gauche, la configuration laisse penser
qu’il s’agit d’un pressoir
à huile… L’ensemble pose encore
des problèmes de datation
Un groupe d’habitations rupestres qui
pouvait constituer le
corps du village
jouxtant la forteresse.
Cette construction formée de deux pièces a été dénommée
« Maison commune » par certains auteurs. Elle pourrait dater du début du XIIIe siècle.
Poterne d’accès à l’escalier dit « secret ».
Après un parcours difficile d’environ 300 mètres, on
atteint l’escalier dérobé de 60
marches, taillé dans le roc. Conduisant
au fond de la vallée il permettait
d’atteindre le bas de la falaise et de
quitter la forteresse sans être vu!.
Il faut se montrer prudents à la descente!
L’ami Jacques, à qui je dois cette balade
et cette photo, a attiré mon
attention sur une grande
particularité, celle qu’il trouve la plus
importante dans cet escalier : on a
conservé la lame de pierre en le
creusant dans la masse rocheuse, pour le masquer. Par ailleurs, les
deux trous creusés dans la marche du bas furent creusés
pour permettre l’installation d’une
porte à double battant.
L’escalier passe là! Il est complètement
invisible…
A l’entrée de la petite localité on retrouve une fontaine et
un lavoir… Les archives attestent de la présence
d’une fontaine en 1710 mais la construction d’une fontaine
publique remonte à 1832.
Le village actuel de Buoux ne fut
fondé qu’au XVIIe siècle
après l’abandon de celui qui
existait autour de la forteresse.
Si en 1845 Buoux abritait encore 250
habitants, il n’en reste maintenant guère plus
que la moitié! Ce village, presque un
hameau, conserve son aspect du XVIIe siècle
avec ses rues caladées. Abandonnant l’église
du plateau, les habitants ont fait
construire, en 1780, celle que l’on peut voir
actuellement.
Sur la façade de cette vieille maison de la fin du XVIIIe
siècle, les restes d’un tuyau en terre cuite…
L’église qui domine à
peine le reste du village! Sans son
clocher plat, on ne la
remarquerait pas…
Sur le plateau des Claparèdes et plus précisément le promontoire dit « des Esconfines », on découvre une petite église romane des XIIe et XIIIe siècles. C’est l’église Sainte-Marie qui servait d’église paroissiale aux habitants du château des Seigneurs de Buoux et à la population rurale dispersée avant l’édification du village actuel. Autour de l’église on retrouve l’ancien et le nouveau cimetière, le premier très émouvant dans sa rusticité
L’édifice, d’une sobre élégance
architecturale, est très agréable à
contempler avec sa couverture en
dalles et son clocher-mur aux
ouvertures inégales.
La petite église ne possède qu’une seule nef qui se termine par une abside voûtée en
cul-de-four. L’autel fut ajouté au XVIIe siècle et il était surmonté d’un retable à encadrement
de pierre.
Ancien cimetière
Ainsi se termine une promenade sans monument spectaculaire mais émouvante puisque ça et là, on découvre des vestiges de 2000 ans de vie humaine depuis le paléolithique moyen en passant par l’âge de bronze, le néolithique et la protohistoire… En témoignent ses abris sous roche, ses habitats primitifs, ses demeures rupestres du Haut Moyen-âge, le système défensif du temps des invasions et des guerres de religion et les marques de la foi toujours vive de ses habitants. Ajoutons que le site du Fort fut classé monument historique en 1986.
Musique : Lucescit jam o socii – Roland de Lassus Par l’ensemble Clément Janequin
Documentation : Revue semestrielle d’Archipal (décembre 2007), Buoux, clef du Luberon de René Bruni et différents sites de cette région.
Photos, conception et réalisation :M.J. Farizy-Chaussé
Octobre 2010
marijo855@gmail.com
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