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Service veille, études et prospective, Chambre régionale d’Agriculture
Technopôle Atalante Champeaux, rond point Le Lannou - CS 74223, 35042 RENNES Cedex
Téléphone : 02.23.48.27.70 - Fax : 02.23.48.27.48 - E-mail : observatoireiaa@bretagne.chambagri.frwww.synagri.com
desIAA
Revuede l’Observatoire
La
SUPPLÉMENT DU N° 109 - AVRIL 2013 • ISSN 1299 - 8095
BILAN DESRESTRUCTURATIONSBRETAGNE 2012ENTREPRISES AGROALIMENTAIRES
2 BILAN DES RESTRUCTURATIONS D ’ENTREPRISES 2012 • L A R E V U E D E L’ O B S E R VAT O I R E D E S I A A D E B R E TA G N E N ° 10 9 • AV R I L 2 013
Sommaire
Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4
Avertissements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5
Les secteurs
• Industrie des viandes de boucherie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .6
• Industrie des viandes de volaille . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .8
• Industrie de la charcuterie-salaison . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .10
• Industrie des boissons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .11
• Industrie des plats cuisinés et produits traiteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .12
• Industrie du lait et des produits laitiers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .14
• Industrie des fruits et légumes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .16
• Industrie de la boulangerie, pâtisserie et biscuiterie . . . . . . . . . . . . . . . . . . .18
• Industrie des produits de la mer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .20
• Industrie de l’alimentation animale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .22
• Coopératives agricoles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .23
• Distribution, négoce et logistique agroalimentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . .24
• Divers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .26
BILAN DES RESTRUCTURATIONS D ’ENTREPRISES 2012 • L A R E V U E D E L’ O B S E R VAT O I R E D E S I A A D E B R E TA G N E N ° 10 9 • AV R I L 2 013 3
BILAN DESRESTRUCTURATIONSBRETAGNE 2012ENTREPRISES AGROALIMENTAIRES
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2012, des défaillances d’entreprises agroalimentaires emblématiques en Bretagne
Au niveau national, dans son 46ème panorama annuel des
restructurations, l’hebdomadaire Agra-Alimentation constate
qu’un certain nombre d’incertitudes dans le contexte écono-
mique et financier (prix des matières premières, évolution du
pouvoir d’achat des consommateurs…) « ont conforté inquié-
tude et frilosité dans l’industrie agroalimentaire en France ».
L’année écoulée a davantage été « marquée par des défail-
lances d’entreprises que par des mouvements d’ampleur » que
ce soit des rapprochements, fusions ou tout simplement accords
inter-entreprises. Phénomène qui interpelle d’autant plus que
« de grandes manœuvres ont eu lieu dans le reste du monde ».
Agra-alimentation enregistre « un tassement du nombre de
ces opérations, avec 145 accords » de fusion, acquisition ou
prise de participation enregistrés en 2012, c’est moins que les
161 accords de 2011 et loin du record de 170 obtenus en 2008.
Une fois de plus, c’est le secteur des vins, alcools et spiritueux
qui connaît le plus de bouleversements avec une vingtaine
de mouvements recensés. Ce secteur se positionne devant les
secteurs des produits laitiers et glaces ainsi que celui des PAI
et ingrédients, qui cette année a quasiment vu doubler le
nombre de mouvements d’entreprises. Un autre fait marquant
dans le secteur des vins, alcools et spiritueux réside en l’am-
plification de la présence d’investisseurs chinois.
(d’après Agra-Alimentation, Panorama de restructurations des industries agroalimentaires,
N° spécial, janvier 2013).
Des filières historiques bretonnes ébranlées…
L’année 2012 restera dans les mémoires avec le séisme
provoqué par l’annonce du dépôt de bilan du groupe Doux et
des emplois qui disparaissent avec la liquidation du pôle
« frais » et la restructuration des pôles « poulets congelés » et
« produits élaborés ». Dans la filière bretonne de la viande de
volailles, d’autres entreprises sont en difficulté. Les entre-
prises TDI et Le Clézio, sous le coup d’une procédure de sauve-
garde en 2012, sont finalement placées en redressement
judiciaire début 2013. Dans le secteur des viandes de
boucherie (bœuf et porc principalement), c’est également la
société Gad qui n’arrive pas à faire face à ses difficultés écono-
miques. Le rejet, par ses actionnaires Cecab et Prestor des
offres de rachat de la société jugées insuffisantes, s’est donc
soldé par un plan de restructuration pour deux de ses sites et
puis finalement par le placement de l’entreprise en redresse-
ment judiciaire début 2013. Toujours parmi les évènements
marquants, dans le secteur des légumes, la coopérative Cecab
restructure sa division légumes appertisés avec la fermeture
annoncée, notamment, des sites Boutet-Nicolas en Bretagne.
Dans le secteur des plats cuisinés, Stalaven, passé sous le
contrôle quasi-total de la coopérative Euralis du sud-ouest de
la France en 2011, avait été intégré au pôle alimentaire du
groupe. Enregistrant des pertes financières, le pôle alimentaire
d’Euralis met en place un plan de restructuration en 2012 dont
deux sites bretons (Saint-Agathon et Saint-Brieuc) font les
frais. Autre acteur du secteur, le groupe Cecab réorganise ses
outils et ferme son site Cobral de Lorient, récemment acquis
auprès du volailler Duc, qui lui-même l’avait racheté en 2007.
Si le secteur breton des produits laitiers n’enregistre pas de
mouvements spécifiques des entreprises régionales, des
mouvements dans les entreprises nationales impactent des
sites bretons comme l’annonce de suppression d’emplois à
Novandie en Ille-et-Vilaine. Enfin certaines entreprises natio-
nales détenant dans leur giron des sites bretons se restructu-
rent à l’image R&R Ice Cream (annonce de la fermeture de
l’usine Pilpa à Carcassonne) ou de Sodiaal (fermeture de sites
de conditionnement de lait à marque Candia). D’autres mettent
en place des projets de partenariat à l’image de Bongrain et
Terra Lacta ou de Sodiaal avec le chinois Synutra. Enfin, le
groupe mayennais Lactalis, très implanté dans la région,
devenu n°2 mondial depuis le rachat de Parmalat en 2011
continue son internationalisation en rachetant des actifs en
2012 en Slovénie et en Suède.
Le secteur de la boulangerie pâtisserie n’est pas resté inactif
en 2012, avec la poursuite de la constitution d’un véritable
pôle régional, dans un secteur historiquement très éclaté, à
l’initiative du groupe Galapagos qui reprend Traou Mad et la
Biscuiterie du Blavet.
On notera en 2012, des axes stratégiques différents des indus-
tries agroalimentaires dépendant du secteur coopératif : si
certaines cherchent à se recentrer sur leur cœur de métier à
l’image de Laïta qui investit dans ses outils (tours de
séchage…), d’autres font preuve d’un réel dynamisme dans le
développement multisectoriel à l’image du groupe coopératif
normand Agrial. Après avoir renforcé son activité laitière par
la concrétisation de la fusion avec Elle & Vire en 2011 et par
son partenariat avec Senoble dans Sénagral début 2012, le
groupe coopératif se renforce dans le secteur des viandes avec
le rachat du breton Maître Jacques et du charcutier sarthois
Cosme. Il ne s’arrête pas là, puisqu’en fin d’année, il reprend
également, dans le secteur des légumes, les activités de
Bakkavör en France et en Espagne.
Enfin, certaines misent sur le développement de l’amont à
l’aval à l’instar de la coopérative Cooperl Arc Atlantique. Tout
d’abord, en développant son propre réseau de boucheries
«Aurélien », la coopérative étoffe le réseau acquis lors de la
reprise du réseau Défi Viandes en 2011. Elle décide égale-
ment de se lancer dans les plats cuisinés en rachetant une
unité dédiée aux produits élaborés. Pour finir, elle rachète un
de ses prestataires, Provinces d’Europe, spécialisé dans le
tranchage et le conditionnement de produits de charcuterie-
salaison. A ses opérations de croissance, s’ajoute une réorga-
nisation de certains de ses sites avec la fermeture du site
vendéen de la Verrie notamment.
Dans plusieurs filières, la volonté de gains de compétitivité ou
de renforcement de positionnement sur les marchés se concré-
tise par la création de nouvelles entités. Ainsi plusieurs coopé-
ratives françaises s’associent pour former Agrihub, la première
centrale d’achats d’intrants agricoles. Loeul Piriot et Terrena,
quant à eux, s’associent pour peser sur le marché de la viande
de lapin.
La problématique de la logistique n’est pas qu’une affaire de
spécialistes du transport (Transport Guiffant, STG et Grisot
Services). C’est également une préoccupation d’industriels,
qui mutualisent leurs moyens pour certaines destinations au
regard du GIE des Chargeurs « Pointe de Bretagne », ou qui
développent des filiales (Meralliance logistique, Keltivia de
Triskalia), proposant même de la prestation de service, ou tout
simplement qui investissent dans des projets de plateforme
logistique (SICA Saint-Pol-de-Léon, UCPT) ou dans le cadre
de projets portés par des collectivités.
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Par ailleurs, certaines entreprises bretonnes misent sur
l’internationalisation pour élargir leurs marchés : en s’y implan-
tant directement comme le groupe Norac (plats cuisinés) au
Maroc et au Brésil, ou en rachetant d’autres acteurs étrangers
comme Européenne des Desserts (pâtisserie) au Royaume-
Uni, Meralliance (produits de la mer) en Ecosse, ou encore
Fruiterroir (PAI) en Allemagne. Le groupe Diana (ingrédients
et alimentation animale) fait ses emplettes pour sa division
Food en Suisse, aux Etats-Unis et investit au Chili et en Equa-
teur, sans oublier en Russie pour sa division Petfood.
Soréal Ilou (ingrédients) prend des parts dans ses partenaires
historiques espagnols et marocains.
Le Groupe Le Duff (distribution et boulangerie-pâtisserie)
pousse fortement ses pions hors de l’hexagone en rachetant
l’américain Timothy’ Coffee, et en développant ses propres
franchises : Brioche Dorée en Chine et Del’Arte en Irlande et
en Arabie Saoudite.
Pour finir, concernant les investissements des industries agroa-
limentaires bretonnes, le suivi réalisé permet de mettre en
évidence le maintien des investissements globalement à un
niveau correct avec des montants annoncés pour des projets
spécifiques ou dans le cadre de plans pluriannuels. Ces inves-
tissements sont tournés vers l’augmentation des capacités de
production par le biais d’extension des sites, plus que par la
création de nouvelles unités.
Avertissements
Pour une meilleure lecture
M€ = Million(s) d’Euros - Mrd€ = Milliard(s) d’Euros
INVESTISSEUR SOCIÉTÉ VISÉE
GAD (29)CECAB (56)
DGS (56)DUC (89) GLON SANDERS HOLDING (35)
DOUX• Blancafort (18)
FOXLEASE FOODEric Steiner-
MOUVEMENTS INTERENTREPRISES
SOCIÉTÉ INTÉRESSÉE PAR L’OPÉRATIONGROUPE OU HOLDING D’ORIGINE(Département ou pays de localisation du siège de la société)
L’INTERVENANT EST UNE ENTREPRISEL’intervenant est un particulierL’acheteur n’est pas identifié nommément
GROUPE INTÉRESSÉE PAR L’OPÉRATIONSite du groupe concerné
• Dans les pages qui suivent, seules les restructurations intéressant directement les entreprises bretonnes ou entreprises
nationales ayant une implantation remarquable en Bretagne, des secteurs agroalimentaire, distribution alimentaire,
coopération agricole, négoce et para-agroalimentaire sont répertoriées.
• La quasi-totalité de nos sources d’information est issue de la presse, qu’elle soit régionale, nationale, grand public,
professionnelle. Les résultats ci-après témoignent d’une observation quotidienne de l’actualité des entreprises
agroalimentaires de Bretagne et plus largement de l’ouest français. Nous attirons votre attention sur le fait que malgré une
observation attentive, l’exhaustivité de l’information ne peut être atteinte.
• Pour ce qui concerne les mouvements interentreprises, les signalements reprennent les déclarations des intervenants, ou
de la presse, parfois à l’aube du rapprochement. Ce dernier soumis à l’aval des autorités de surveillance de la concurrence
et à l’obtention d’enveloppes financières, pouvant au final, se faire sur un périmètre quelque peu différent de celui
annoncé au démarrage.
• Pour ce qui concerne les investissements, la plupart des chiffres communiqués reprend, là aussi, les déclarations des
investisseurs via la presse, bien souvent en amont de l’ouverture des chantiers. Il ne s’agit donc parfois que d’indications
qui visent à mesurer la tendance et à repérer les principaux sites et filières vers lesquels s’orientent les investissements
agroalimentaires bretons.
• Ont été considérées comme “Achat” toutes les opérations de prise majoritaire ou totale de capital. Pour les prises mino-
ritaires de capital, l’opération est qualifiée de “Prise de participation”.
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