CENTRE HOSPITALIER DU PAYS D AIX - COPACAMU

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L’urgence en milieu carcéral CENTRE HOSPITALIER DU PAYS D’AIX

Service SAU-SMUR-UCSA

Chef de pôle : Dr FM. ZUNINO Responsable médical / UCSA : Dr R. FERRY Présentation: C.SASSI / IDE – P.LOCASCIO/SUZANNE / CS CSS : C.RAGGIOLI Contact :usucsa@ch-aix.fr

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I- HISTORIQUE II- PRESENTATION DE L’UCSA D’AIX III- LA MAISON D’ARRET D’AIX IV- LA PRISE EN CHARGE DE L’URGENCE EN MILIEU CARCERAL V- CONCLUSION

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I- HISTORIQUE

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¨ Avant 1994 è une «médecine pénitentiaire » Le Service médical dépendait de l'administration pénitentiaire, du ministère de la justice, sous la direction du directeur de la prison…

¨  En 1985 è création d’un Comité

Interministériel de Coordination de la Santé en Milieu Carcéral Définition d’ une nouvelle politique de soins aux patients détenus.

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¨  9 ans plus tard… Réforme du 18 janvier 1994 è service public hospitalier seul responsable de prise en charge sanitaire des patients détenus.

But: assurer une qualité et une

continuité des soins équivalentes à celles dont dispose l’ensemble de la population.

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II- PRESENTATION DE L’UCSA DE LA MAISON

D’ARRET D’AIX: un service hospitalier public en

milieu carcéral

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UCSA :Unité de Consultation et de Soins Ambulatoires

èune unité fonctionnelle hospitalière en milieu carcéral èmai 2001 création de l'UCSA de la Maison d'Arrêt d'Aix-Luynes rattachée au CHPA

èune équipe pluridisciplinaire de personnels hospitaliers : ¨  Médecins généralistes ¨  Médecins spécialistes ¨  IDE ¨  Dentiste ¨  Kine

¨  Secrétaires ¨  Manip. Radio ¨  OPH – opticien ¨  Psychiatre ¨  psychologue

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Missions de l’UCSA : au delà de celles de l’hôpital public èLes soins – consultations

- Fonctionnement comme un dispensaire IDE :08h- 18h30 en semaine / 08h-11h WE (pas d’astreinte: en dehors des horaires, la décision d alerter en cas d’urgence incombe à l’administration pénitentiaire) Présence médicale : 8h/12h et 14h/17h

èL’accueil et l’organisation de la prise en charge hospitalière

èLa préparation à la sortie

èLes actions de prévention et d’éducation à la santé

Et gestion des urgences…

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III- LA MAISON D’ARRET

D’AIX

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LA MAISON D’ARRET D’AIX mise en fonction 5 juin 1990.

è Accueil : Hommes majeurs è prévenus = en attente de jugement / ont fait appel

de celui-ci è Ou condamnés à un faible reliquat de peine ( en

théorie < à un an) / en attente de leur affectation dans un établissement destiné ( Centre de détention pour peines moyennes / Maison centrale pour lourdes)

è Capacité : théorique : 596 / réel 800 détenus

è La ville d’Aix en Provence possède la 3° cours d’appel de France (rotation 2000 entrées/sorties / an )

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-  3 bâtiments de 3 étages chacun / chaque aile comporte des cellules d’environ 9 m² pouvant accueillir 1 à 3 personnes

-  WC dans les cellules

-  douches collectives (7h30 / 8h30)

- 1 cour de promenade par bâtiment

-  un quartier d’isolement

-  un quartier disciplinaire.

-  un quartier arrivants

-  un quartier d’ observation spécifique

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Architecture

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Des locaux d’activités:

- salle de sports, stade

- salles de cours:

école, activités diverses

- bibliothèque, salle polyvalente

- ateliers professionnels

Mais aussi :

-  les cuisines -  la buanderie -  les parloirs….

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IV- LA PRISE EN CHARGE DE L’URGENCE EN MILIEU

CARCERAL

A.  Généralités B.  Alerte C.  Parcours vers la victime D.  Intervention E.  Orientation / évacuation

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A.  Généralités ¨  Le patient concerné : le détenu, soit un homme privé de

liberté et généralement peu préoccupé par sa santé… ¨  Lieu d’intervention : le centre pénitentiaire

Typologie des urgences rencontrées :

¨  Tentatives de suicides: •  Automutilation •  Tentative de pendaison ou pendaison •  Surcharge médicamenteuse •  Incendie volontaire

¨  Décompensation de pathologies chroniques

¨  Traumatismes divers

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Intervention milieu carcéral =

intervention mode « primaire »

Vers le lieu de vie du patient … Avec les contraintes inhérentes au milieu

carcéral

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Liées à la prison /l’architecture

•  Cellules exigües, encombrés lits superposés

•  Passage de grilles sécurisées •  Difficultés d’accès dans les

étages

•  Ascenseur trop étroit •  Manque d’hygiène,

présence de nuisibles (rat, cafard…)

•  Contraintes pénitentiaires :

retour promenade, ateliers, sport, horaires (repas…)

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Liées à la sécurité

•  Temps d’attente / ouverture grilles / cellules

•  Impossibilité de

téléphoner vers l'extérieur •  Port d’Alarme

individuelle pour les soignants

Liées à l’éloignement géographique

•  plateau technique, SAUV, bloc op.

•  Délocalisation de la

pharmacie à l’hôpital d’AIX

•  Pas de présence médicale le soir / WE / jours fériés

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B. ALERTE

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Moyen téléphone / Talkie

walkie

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Vers qui : è  toujours IDE de l’UCSA si tél è  ou Surveillant Pénitentiaire UCSA

è  Si Talkie walkie

Par qui: è  par le surveillant pénitentiaire è  De proximité / ou à distance

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Perte qualitative de l’alerte : pourquoi?

¨  contenu incomplet ou inexploitable Souvent des intermédiaires

Manque de précision sur : –  la localisation –  le caractère d’urgence –  nom du patient, âge... Pas de remise à niveau de la formation PSC1 des

surveillants

Mais aussi: stress, peur, affolement, manque de confiance, perturbation par les détenus présents… À l’image de la régulation du CODIS

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C. Parcours vers la victime

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¨  Tributaire de l’Administration Pénitentiaire –  Rarement accompagné par un surveillant. –  Ouverture plus ou moins rapide des grilles

¨  Biais : –  Pas de procédure « circuit des urgences médicales »

entre l’AP / UCSA –  locaux inadaptés –  Délai intervention majoré par l’architecture et mesures

de sécurité ( escalier , stade …bagarre: mise en sécurité avant l’urg .)

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D. Intervention

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¨  Intervenant : IDE seul …

¨  Moyens : sac type « SMUR » 19 kg •  Nécessaire perfusion/Pst Insufflateur manuel •  Matériel aspiration DSA •  Drogues Réa / urgence App. Glycémie •  Saturomètre Bouteille O2 •  Plateau intubation + insufflateur manuel

¨ Qualifications: •  Tous les IDE : formations internes à l’urgence •  3 IDE mi temps : SAU – UCSA •  6 médecins urgentistes / 7 •  UCSA appartient au pôle SAU-SMUR

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La victime :

¨  Dichotomie récurrente entre état réel de la victime et message annoncé :

→ nécessité de prendre le sac systématiquement

¨  Parfois absence de surveillant auprès d’elle ¨  Parfois , lieu non sécurisé : présence de nombreux détenus ¨  Parfois aussi ...: aucun conditionnement adapté initial de la

victime ¨  Communication impossible vers l’extérieur pour

transmission

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E. Orientation / Evacuation

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¨  Rapatriement de la victime vers le service médical si possible

¨  Salle dédiée : chariot d’urgence , bouteille O2 B5,

appareil ECG … èpour conditionnement et prise en charge

optimale ¨  Possibilité d’informer clairement les secours

extérieurs par téléphone

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Prise de décision d’évacuer la victime : Sans difficulté quand prise de décision par le médecin Si IDE seul : prise de décision (décidée par le médecin régulateur) parfois soumise à commentaire de la part de l’Administration pénitentiaire Délais d'intervention des pompiers / SMUR

è entre 15 et 30 min.( caserne de Luynes à 2 km…) 3 grands portails à passer avec véhicule (2 automatique + 1 manuel) 5 grilles ou portes à passer à pied avant d’arriver au service médical

À l’aller ………….pareil lors du départ ………..

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En parallèle

¨  Organisation Judiciaire de « l’Extraction Médicale du détenu »

-  trouver 2 agents pour l’ escorte pénitentiaire -  escorte policière à prévoir selon le profil judiciaire du

détenu ( + ou - GIGN) ¨  Organisation médicale - Contact téléphonique avec notre service des urgences ; IAO

+ cadre + Chef de service ou senior - Si SMUR : grande probabilité que ce soit l’équipe d’AIX -  Transmission par dossier informatisé commun entre UCSA

et Urgences Aix: en cours de finition -  UHSIR de l’Hôpital NORD : pas de vocation à recevoir les

Urgences

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Evacuation retardée par :

èLa gravité de l’état de la victime

èRefus du patient détenu au dernier moment …

èContraintes pénitentiaires : lourdeur de l’administration : manque de personnel, problème administratif

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IV. CONCLUSIONS

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La prise en charge de l’urgence et plus largement de la santé par l’ hôpital public à travers les UCSA a montré une volonté de faire émerger une logique de soins dans un univers aussi complexe que celui du milieu carcéral.

Ainsi il s’agit de faire s’articuler, pour une

meilleure prise en charge du patient détenu, deux logiques distinctes : PENITENTIAIRE ET SANITAIRE.

Pour cela, lors des urgences, le soignant doit être

autonome, savoir s’adapter , avoir des qualités de négociateur, et être maitre de ses émotions.

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BONNE JOURNEE

MERCI POUR VOTRE ATTENTION

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