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Val d’EuropEVision d’unE VillE
Ante Prima / AAM Éditions
Comment dessiner aujourd’hui, ex nihilo, une ville neuve qui soit belle, commode et durable ? Une ville qui génère de la mixité sociale sans discrimination architecturale, limite l’usage de l’automobile, répond aux impératifs éco-logiques, offre un équilibre logement/travail et se déve-loppe harmonieusement dans le temps ?
C’est le défi lancé et tenu à Val d’Europe, ville neuve, créée il y a trente ans à 40 kilomètres à l’est de Paris. Sa nais-sance est portée par une vision : celle de renouer avec le génie urbain européen en inventant une vraie ville, tout en répondant aux exigences d’aujourd’hui. Ici les rues pré-sentent un caractère familier, les places sont conviviales, l’architecture est la même pour le logement social et celui en accession. Les parcs d’attractions voisins, les entre-prises et les services génèrent des milliers d’emplois de proximité et la ville, arrivée à mi-chemin de son objectif initial de 60 000 habitants, est plébiscitée par ceux-ci.
Ce livre, écrit par deux architectes, illustrés de plans, photographies et aquarelles originales, présente, sans en masquer les difficultés, la démarche mise en œuvre pour atteindre la qualité d’urbanité des belles villes d’Europe.
En librairie le 12 mai 2017
Format : 19 × 27 cm — à la françaiseNombre de pages : 304Prix : 35 €Graphisme : Sylvain EnguehardISBN : 978-2-87143-317-0
Communiqué de presse
Caractéristiques :
Auteurs : Architecte DPLG, Bernard Durand-Rival est senior manager au département d’architecture et d’urba-nisme de la société Euro Disney.Maurice Culot est architecte, urbaniste, éditeur, président du Groupe international d’architecture Arcas, de la Fondation pour l’Architecture (Bruxelles) et des Archives d’Architecture Moderne, centre d’ar-chives et maison d’édition (Bruxelles).
Contact presse :Ante Prima / Margaux Graire : m.graire@ante-prima.com / 01.40.49.04.04
Extrait
92 93 le quartier du Lac
lequartierdu LACIl rêva jusqu’au soir ;Tout le jour il erra le long de la ravine,Admirant tour à tour le ciel, face divine,Le lac, divin miroir !Victor Hugo, Tristesse d’Olympio
Localisation du quartier du Lac.
Le quartier se situe au nord-est du centre-ville. Il couvre 25 hectares et constitue la
première partie visible de Val d’Europe, qui s’offre au regard quand on arrive par le nord
et depuis les gares ferroviaires et routières. C’est un quartier à vocation résidentielle
qui dispose d’équipements tels la mairie de Serris, un gymnase, une résidence sociale,
un stade pour adolescents, une maison de jeunes, une résidence senior. À l’avenir,
un ensemble tertiaire sera développé le long des voies du TGV.
La présence de bassins situés à quatre mètres au-dessous du niveau de la ville a conduit
les urbanistes à imaginer une entrée de ville qui s’inspire de celle des cités fortifiées de la
frontière nord avec leurs profondes douves inondables. La ville neuve se découvre d’un seul
coup, reflétée dans les eaux sans qu’on ait eu à traverser préalablement des faubourgs
ou des banlieues, un peu à la manière dont on découvre Mantoue en Lombardie, dont
sa silhouette se reflète sur les eaux du fleuve Mincio.
Le projet a été conçu comme si seul le tracé des fortifications avait été conservé et que
la ville moderne s’était construite à leur emplacement. Ce parti pris explique la géométrie
irrégulière du front bâti qui suit un tracé imaginaire attestant le génie militaire de quelque
Vauban, fait de lignes droites et brisées. Cette disposition assure une mise en scène
contrastée entre la ville moderne cartésienne et la nature toute en courbes.
Deux voies donnent accès au quartier, l’une sépare les deux bassins, l’autre longe le bassin
ouest. Lorsqu’elles pénètrent dans la ville, elles se font visuellement plus étroites pour
passer entre deux portes urbaines symbolisées par des éléments verticaux, évocateurs
des anciennes portes fortifiées.
Loreno Confortini, Mantoue vue de l’est, 1987.
Extrait
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Les îlots ouverts
La bande de logements située entre les bureaux de l’avenue Hergé et le groupe scolaire
a permis d’expérimenter des îlots ouverts comme le préconisait l’architecte Christian de
Portzamparc. Le principe d’ouverture des îlots permet à ces derniers de respirer et d’être
perméables à la lumière. Les ouvertures contribuent également à donner de la profondeur
à la ville. Les interruptions dans l’alignement des façades confèrent aux rues des
ambiances lumineuses. Le dépassement des ramures des arbres ajoute de la légèreté
et du caractère aux perspectives urbaines. Une des difficultés posées par l’îlot ouvert est
d’imposer des façades nobles tant à l’extérieur qu’à l’intérieur car elles sont toutes visibles
depuis l’espace public, ce qui n’est pas le cas dans un îlot fermé ou les façades intérieures
peuvent être traitées plus librement et plus sobrement.
Christian de Portzamparc : croquis présentant les avantages de l’îlot ouvert, 1988.
Plan masse de l’îlot rue des Bois de Paris. À gauche : Dominique Hertenberger et Jacques Vitry, architectes / Financière Rive Gauche, maître d’ouvrage. À droite : Christophe Chaplain, architecte / Elige, maître d’ouvrage.
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DirECtiVEs arChitECtUraLEs
ORIENTATION ARCHITECTURALE
Le référent architectural est ici celui du Modernisme et de l’Art déco de 1920 à 1935. Il renvoie aux architectures épurées et élégantes de Robert Mallet-Stevens, Jean-Charles Moreux, Pol Abraham, Michel Roux-Spitz, Pierre Patout, Roger-Henri Expert, Bruno Elkouken
ou Henri Sauvage, à celles plus accentuées de Charles Abella, Léon Azéma, Charles Lemaresquier, Louis-Hippolyte Boileau, Joseph Bassompierre et Paul de Rutté ou encore à celles de la ceinture des HBM de Paris avec leurs briques colorées dans la masse, leurs calepinages savants et leurs frises en brique ou en céramique.
194 195 le quartier des studios
1. Avenue Hergé
2. Place du Marché
3. Place de l’Octogone
4. Centre culturel
5. Parc public
Un des premiers croquis pour le quartier des Studios, par Elisabeth Tomaszewska et Bernard Durand-Rival. Plan du quartier des Studios.
Urbanisme et Art Déco
Produire une ville pittoresque, classique ou haussmannienne suppose des approches
urbanistiques différentes en ce qui concerne non seulement la typologie des voies et des
perspectives urbaines, mais aussi celles des formes, de la dimension des îlots et de la
variété, ou non, des constructions. Au choix de l’Art déco pour le quartier répond un plan
ample : il s’agit en effet d’un style caractérisé par sa luminosité, ses façades enduites
blanches, ses grands vitrages, ses fenêtres d’angles, ses fentes verticales éclairées par
des vitraux, ses terrasses. Les grands immeubles sont situés le long des axes principaux,
tandis que les intérieurs d’îlots sont occupés par des maisons, le plus souvent traitées
comme des ateliers d’artistes ou des maisons modernistes. Le skyline du quartier est
lui-même particulier, avec ses nombreuses terrasses en retrait ornementées de plantes
et soulignées par des balustrades de type paquebot.
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252Plan masse et un aspect de la rue principale. Arcas Paris, architecte / Kaufman & Broad, maître d’ouvrage.
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