CONCEPTS EN SOINS INFIRMIERS. DEFINITIONS Un concept est une représentation mentale que l’on se...

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CONCEPTS EN SOINS INFIRMIERS

CONCEPTS EN SOINS INFIRMIERS

DEFINITIONS

Un concept est une représentation mentale que l’on se fait d’une idée, d’une opinion, d’une chose, le raisonnement par concepts permet d’organiser les connaissances.

Les concepts sont les briques avec lesquelles on construit les théories. Ce sont des symboles abstraits de la réalité qui nous entoure. Il s’agit de représentations mentales construites grâce au langage.

I LE CONCEPT HOMME

I LE CONCEPT HOMME

Définition du petit LarousseEtre doué d’intelligence et d’un langage articulé, rangé parmi les mammifères de l’ordre des primates, et caractérisé par son cerveau volumineux, sa station verticale, ses mains préhensiles.Ce concept a évolué dans le temps et est abordé selon plusieurs approches sur lesquelles s’appuie la profession infirmière.

I LE CONCEPT HOMME

L’approche philosophique

Elle constitue un élément du cadre de référence des soins infirmiers.

La philosophie est la première des sciences de l’Homme et de son développement à travers les siècles : manière de penser l’homme, voire l’univers.

I LE CONCEPT HOMME

o L’approche philosophique

Apparition au V° avant JC dans la Grèce antique. Questionnement autour de la place de l’homme dans l’univers, sur la terre, dans la société des siens, ses liens avec la nature : Socrate (« connais-toi toi-même »), Hippocrate, Platon.

I LE CONCEPT HOMMEo L’approche philosophique

D’autres théories comme le stoïcisme (approche rationnelle et individuelle) ou le scepticisme (approche centrée sur le doute) vont influencer cette approche et au XVIIème siècle, Galilée met en œuvre une mutation de l’observation qui de philosophique et plutôt générale devient scientifique, à la recherche de connaissances concrètes, probantes et reproductibles.

I LE CONCEPT HOMME

Le christianisme va peu à peu se substituer à la philosophie car il apporte à l’homme des croyances, des valeurs éthiques et morales, là où existe un vide que la philosophie n’a pu combler.

I LE CONCEPT HOMME

La renaissance est marquée par le mouvement humaniste qui transforme l’image de l’Homme et de l’Univers (Rabelais, De Vinci,Montaigne…); il est synonyme de curiosité intellectuelle, de créativité mais il est difficile à cette époque de s’opposer au christianisme. Des théories sont élaborées à partir de la géométrie, des mathématiques, de l’astronomie pour tenter de repositionner l’Homme dans l’univers (Galilée ou Descartes).

I LE CONCEPT HOMME Au XVIIIème siècle, pour les empiristes la

priorité est donnée à l’expérimentation (Diderot et d’Alembert qui rédigent l’encyclopédie pour vulgariser et partager les connaissances).

Les XIXème et XXème siècles présentent un caractère de continuité des courants de pensée.

Cependant ils sont marqués par d’immenses progrès technologiques et de profonds bouleversements de la société remettant en cause les certitudes du savoir scientifique.

I LE CONCEPT HOMME

L’approche anthropologique Approche des sociétés par la notion de culture Apport important de C. Levi-Strauss sous la

forme d’une démarche anthropologique en trois étapes qui permet de décrire, classer les éléments d’observation d’une société, d’en réaliser une synthèse et de les expliquer.

I LE CONCEPT HOMME

L’approche anthropologique La dernière étape est l’anthropologie proprement

dite. Elle consiste en une analyse comparative des sociétés à la recherche de similitudes de structures, de caractéristiques dominantes de la vie sociale de l’homme.

Le mot « culture » se vulgarise et fait référence à l’acquisition de connaissances par les disciplines de l’esprit.

Au cours du XIXème siècle, il rivalise avec le terme de « civilisation » qui désigne le mouvement par lequel l’humanité se construit et s’éloigne de la barbarie.

A la fin du siècle, ces 2 termes seront employés comme synonymes.

I LE CONCEPT HOMME

L’approche sociologique Trois sociologues importants: Herbert SPENCER,

Emile DURKEIM, Marcel MAUSS Ils s’attachent à expliquer les phénomènes

sociaux, les comportements humains avec en toile de fond une société au sein de laquelle le travail, devenu valeur centrale, modifie la vie sociale.

I LE CONCEPT HOMME

L’approche psychologique L’approche psychologique n’est vraiment

apparue qu’à partir du XIXème siècle. La psychologie est une science qui consiste à

étudier par l’observation et l’expérience, les réactions de l’organisme aux diverses conditions du milieu qui les entourent.

Difficulté : l’Homme est son propre sujet d’observation.

SYNTHÈSE Dans sa représentation singulière, l’homme est un être biologique et physiologique, il est appréhendé de manière scientifique. C’est un être capable de relation et d’adaptation à son environnement, ce qui nécessite des capacités psychocognitives. De cette approche, nait une perception plus subjective, la psychologie. Il vit en maintenant un lien avec son environnement familial, professionnel, social, il est donc considéré aussi avec une vision sociologique. L’homme est un être complexe. Quel que soit le domaine d’observation, ces différentes perceptions sont utiles et utilisées pour le décrire, le comprendre.

I LE CONCEPT HOMME

Définition du ministère de la santé d’après « LE GUIDE RELATIF A LA MISE EN PLACE DU

DOSSIER DE SOINS » : L’homme est un être unique, qui a des

attentes et des besoins biologiques, psychologiques, sociaux et culturels. C’est un être en perpétuel devenir et en interaction avec son environnement. C’est un être responsable, libre et capable de s’adapter. C’est un TOUT indivisible.

II LE CONCEPT SANTE

Définition du petit Larousse:

« La santé est l’état de celui dont l’organisme fonctionne normalement en l’absence de maladie. »

La définition de la santé peut s’apprécier selon deux axes:

Le premier qui privilégie la notion d’équilibre. La bonne santé est alors la capacité d’adaptation de l’individu.

Le deuxième qui privilégie une approche plus globale : celle du bien être. Elle inclut la santé physique et psychique, mais aussi la quiétude, la qualité de vie et le bien être social.

II LE CONCEPT SANTE

II LE CONCEPT SANTE Définition du ministère de la santé d’après « LE GUIDE RELATIF A LA MISE EN PLACE DU

DOSSIER DE SOINS »: La santé est un équilibre, une

harmonie à trouver ou à retrouver et à maintenir, influencés par les croyances, la culture, l’éducation et l’environnement.

Définition de la santé d’après l’OMS« La santé est un état de complet bien être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. »

II LE CONCEPT SANTE

Définition du petit Larousse : « La maladie est l’altération dans la santé, dans l’équilibre des êtres vivants. »

II LE CONCEPT MALADIE

Longtemps, la pensée religieuse a interprété la maladie comme le signe d’une punition ou d’une colère divine (épidémies) ou d’une possession démoniaque (hystérie).

La maladie, puisqu’elle est émergence d’un mal, est forcément sujette à interprétation même si on tente de lui donner une signification rigoureuse.

La maladie interroge l’individu dans son corps, dans l’histoire de sa vie, et le renvoie à des fantasmes de culpabilité, d’immortalité, de défaillance ou d’anormalité.

La maladie est avant tout le risque d’être diminué, à coté de la vie et renvoie à l’idée de la mort

II LE CONCEPT MALADIE

II LE CONCEPT MALADIE Définition du ministère de la santé d’après « LE GUIDE RELATIF A LA MISE EN PLACE DU

DOSSIER DE SOINS »: La maladie doit être entendue comme un

moment aiguë, parfois long, où se produit un déséquilibre.

Il doit être distingué du handicap qui n’est plus susceptible d’évolutivité.

II LE CONCEPT MALADIE Il faut distinguer:

le symptôme Le syndrome Le diagnostic L’étiologie La sémiologie La pathologie

Le symptôme : Elément de base de la maladie, à partir duquel s’effectue souvent la recherche diagnostique. Il ne doit en aucun cas être considéré comme synonyme de maladie. C’est un signe

Le syndrome : Ensemble de signes ou symptômes

Le diagnostic :Il désigne, il identifie la maladie et la nomme.

L’étiologie : Etude des causes des maladies.

La sémiologie :Etude des signes d’une maladie

La pathologie : Etude des maladies

Définition selon le petit Larousse Attention, application à quelque chose.Moyen par lequel on s’efforce de rendre la santé à un malade.

III LE CONCEPT SOIN

III LE CONCEPT SOIN Conception du soin infirmier selon le ministère de la

santé :

c’est une réponse à cette rupture d’équilibre. « c’est aider l’individu malade ou en santé au maintien ou au recouvrement de la santé (ou à l’assister dans ses derniers moments) par l’accomplissement des tâches dont il s’acquitterait lui-même s’il en avait la force, la volonté, ou possédait les connaissances voulues, et d’accomplir ces fonctions de façon à l’aider à reconquérir son indépendance le plus rapidement possible ».

III LE CONCEPT SOIN

Soigner = prendre soin, avoir soin de …

soigner, c’est réaliser des actes courants

pour le bien être et la vie de chacun. c’est apporter une réponse

satisfaisante aux besoins d’entretien et de continuité de la vie d’une personne, d’une famille, d’une collectivité.

III LE CONCEPT SOIN

Catégories et composantes du soin infirmier Les soins peuvent se classer en trois catégories:

Soins préventifs Soins curatifs Soins palliatifs

Chaque catégorie intègre trois composantes: De nature technique De nature relationnelle De nature éducative

CONCLUSION

L’étude des concepts fondamentaux a permis d’échanger sur les représentations individuelles et collectives, de clarifier certaines notions et d’enrichir les connaissances dans le domaine de la santé.

L’objectif étant d’harmoniser les perceptions des ces concepts tels qu’ils sont utilisés dans la pratique professionnelle.

ETUDE DES CONCEPTS D’AUTONOMIE, DE DÉPENDANCE ET D’INDÉPENDANCE

CONCEPTS D’AUTONOMIE/D’INDÉPENDANCE

L’autonomie est l’état de ce qui est autonome. Capacité à gérer seul sa vie quotidienne en parlant d’une personne. Possibilité des individus et des groupes de s’organiser et de s’administrer eux-mêmes. L’autonomie implique l’existence de règles et de liens librement consentis.

On retrouve deux aspects de l’autonomie : Une vision subjective « vécue » qui serait

l’autonomie comportementale, c’est-à-dire la capacité d’agir avec réflexion et en pleine connaissance des enjeux personnels et sociaux de ses actions.

Une vision scientifique qui serait l’autonomie physique. (ex : transport en commun)

Le principe d’autonomie est maintenu au rang des principes fondamentaux du code de la santé publique « l’autonomie de la personne doit être respectée même si elle s’oriente vers une interruption de soins mettant sa vie en péril».  La loi du 04 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé permet la reconnaissance de l’autonomie du patient.

L’autonomie se caractérise par : La prise de décision pour soi,La maitrise de son environnement, de ses

ressources.La conscience de ses actes, intégrité

intellectuelle, la responsabilitéLa gestion de ses dépendances.

Indépendance et autonomie sont souvent confondues alors que contrairement à l’indépendance, l’autonomie induit la notion de décision, de choix et se lie avec le concept d’interdépendance, en effet, une personne toute autonome qu’elle soit, est toujours en relation avec d’autres acteurs dont d’une certaine façon, elle dépend.

D’une manière générale, l’indépendance désigne l’absence de relation de cause à effet, d’influences, de contraintes, ou de coordination entre différentes choses ou événements.

CONCEPT DE DÉPENDANCEDéfinition

Relation étroite et parfois réciproque impliquant ou non une subordination.

L’OMS présente la dépendance comme étant l’utilisation inappropriée d’une substance entrainant des modifications de comportement (addiction).La sociologie entrevoit la dépendance comme un état péjoratif de relation contraignante.

En gérontologie elle se définit comme la situation d’une personne qui, en raison d’un déficit anatomique ou d’un trouble physiologique, ne peut remplir des fonctions, effectuer des gestes essentiels à la vie quotidienne sans le concours d’autres personnes ou le recours à une prothèse, un remède…