View
318
Download
70
Category
Preview:
Citation preview
A propos de ce livreCeci est une copie numerique d'un ouvrage conserve depuis des generations dansprecaution par Google dansligne.le
les
rayonnages d'une bibliotheque avant d'etre numerise avec1'
cadre d'un projet visant a permettre aux internautes de decouvrir
ensemble du patrimoine
litteraire
mondial en
Ce
livre etant relativement ancien,
il
n'est plus protege par la loi sur les droits d'auteur et appartient a present au
domaineLes
public. L' expression
"appartenir auexpiration.
domaine public"lis
signifie
que
le livre
en question
n' a
jamais ete soumis aux droits d'auteur ou que ses droits legaux sont arrives avarier d'un pays a1'
Les conditions requises pour qu'un
livre
tombe dans
le
domaine public peuvent
autre.
livres libres
de droit sontet sont
autant de liens avec le passe.
sont les temoins de la richesse de notre histoire, de notre patrimoine culturel et de la connaissance
humaine
trop souvent difficilement accessibles au public.
Les notes de bas de page
et autres annotations1'
en marge du texte presentes dansla
le
volumela
original sont reprises dans ce fichier,
comme un
souvenir
du long chemin parcouru par
ouvrage depuis
maison
d' edition
en passant par
bibliotheque pour finalement se retrouver entre vos mains.
Consignes d 'utilisation
GoogleII
est fier
de travailler en partenariat avec des bibliotheques a
la
numerisation des ouvrages appartenant au domaine public et de les rendre
ainsi accessibles a tous.s'agit toutefois
Ces
livres sont
en
effet la proprieteet
de tous
et
de toutes
et
nous sommes tout simplement
les gardiens
de ce patrimoine.les
d'un projet couteux. Par consequent
en vue de poursuivre
la diffusion
de ces ressources inepuisables, nous avons pris
dispositions necessaires afin de prevenir les eventuels abus auxquels pourraient se livrer des sites
marchands
tiers,
notamment en
instaurant des
contraintes techniques relatives aux requetes automatisees.
Nous vous demandons egalement
de:
+ Ne pas utiliser les fichiers a des fins commerciales Nous avons congu le programme Google Recherche de Livres a l'usage des particuliers. Nous vous demandons done d' utiliser uniquement ces fichiers a des fins personnelles. lis ne sauraient en effet etre employes dans unquelconque but commercial.
+ Ne pas proceder a des requetes automatisees N'envoyez aucune requete automatisee quelled'importantes quantites de texte, n'hesitez pas a nous contacter.
qu'elle soit au systeme Google. Si vous effectuez
des recherches concernant les logiciels de traduction, la reconnaissance optique de caracteres ou tout autre domaine necessitant de disposer
Nous encourageons pourheureux de vous
la realisation
de ce type de travaux
1'
utilisation des
ouvrages
et
documents appartenant au domaine publicfiligrane
et serions
etre utile.
+ Nepas supprimer V attribution Leet leur
Google contenu dans chaque1'
fichier est indispensable
pour informer
les internautes
de notre projet
permettre d'acceder a davantage de documents parcas.
intermediate du Programme Google Recherche de Livres.
Ne
le
supprimez en
aucun
+ Rester dans
soit l'utilisation que vous comptez faire des fichiers, n'oubliez pas qu'il est de votre responsabilite de un ouvrage appartient au domaine public americain, n'en deduisez pas pour autant qu'il en va de meme dans les autres pays. La duree legale des droits d'auteur d'un livre varie d'un pays a l'autre. Nous ne sommes done pas en mesure de repertorier les ouvrages dont l'utilisation est autorisee et ceux dont elle ne Test pas. Ne croyez pas que le simple fait d'afficher un livre sur Google Recherche de Livres signifie que celui-ci peut etre utilise de quelque facon que ce soit dans le monde entier. La condamnation a laquelle vous
la legalite
Quelle queSi
veiller a respecter la loi.
vous exposeriez en cas de violation des droits d'auteur peut
etre severe.
A propos du service Google Recherche de LivresEnfavorisant la recherche et l'acces a
un nombre croissant delitteraire
livres disponibles
dans de nombreuses langues, dont
le frangais,
Google souhaite
contribuer a promouvoir la diversite culturelle grace a Google Recherche de Livres.
En
effet, le
Programme Google Recherche de Livres permet.
aux internautes de decouvrirdes recherches en ligne dans
le
patrimoine
mondial, tout en aidant les auteurs et les editeurs a elargir leur public. Vous pouvez effectuer:
le texte integral
de cet ouvrage a l'adresse |http
//books .qooqle com
ThistoIt
is
a digital copy of athe world's
book
that
was preserved
for generations
on
library shelves before
it
was
carefully scanned
by Google
as part of a project
make
books discoverable online.
has survived long enough for the copyright to expire and the book to enter the public domain.
to copyright or
whose
legal copyright
term has expired. Whether a book
is
in the public
A public domain book is one that was never subject domain may vary country to country. Public domain books-
are our gateways to the past, representing a wealth of history, culture
and knowledge
that's often difficult to discover.this file
Marks, notations and other marginalia present in the original volume will appear inpublisher to a library and finally to you.
a reminder of this book's long journey
from the
Usage guidelinesGoogleis
proud
to partner with libraries to digitize public
public and
we
are merely their custodians. Nevertheless, this
prevent abuse by commercial parties,
domain materials and make them widely accessible. Public domain books belong to the work is expensive, so in order to keep providing this resource, we have taken steps to including placing technical restrictions on automated querying.
We
also ask that you:
+ Make non-commercial use of the filespersonal, non-commercial purposes.
We
designed Google
Book Search
for use
by
individuals,
and
we
request that you use these
files for
+ Refrain from automated querying Do not send automated queries of any sort to Google's system: If you are conducting research on machine translation, optical character recognition or other areas where access to a large amount of text is helpful, please contact us. We encourage the use of public domain materials for these purposes and may be able to help. + Maintainattribution
additional materials through
The Google "watermark" you see on each file is essential Google Book Search. Please do not remove it.
for informing people about this project
and helping them find
+ Keep
it
legal
because
we
believe a
Whatever your use, remember that you are responsible for ensuring that what you book is in the public domain for users in the United States, that the work is
are doing
is legal.
Do
not assume that justfor users in otherspecific use of
also in the public
domain
countries.
Whether a book is still in copyright varies from country to country, and we can't offer guidance on whether any any specific book is allowed. Please do not assume that a book's appearance in Google Book Search means it can be used anywhere in the world. Copyright infringement liability can be quite severe.
in
any manner
About Google Book SearchGoogle's missionis to
organize the world's information and to
discover the world's books while helping authors and publishers reachat
make it universally accessible and useful. Google Book Search helps readers new audiences. You can search through the full text of this book on the web
http //books google com/|: . .
y
y
Digitized by
vjUUVlv
y
y
y
GRAIIAIRE
ET VERSIONS
-JWgitized by
?
OUVRAGES DU M&ME AUTEURGours pratique do laogue orabe,revue et augmentee.1
3e
edition,tf fr.
vol. in-18, cartonne*.
Dialogues firaneals-arabes,et
2
edition,
refondue
augmentee de 120 pages.
1 vol.
in-18, cartonne.
3 &
fr.
Dlctlonnalre arabe-francalten AlgMe.1
de la langue parltefr.
gros vol. in-18, cartonne.
Dlctlonnalre franeals-arabeen Algcrie.1
de la langue parliett fr.
gros vol. in-18, cartonne.
Coura de literature arabetires
ou
sujels de versions
du Mostatref, des Mille
et
une Nuits, des Fables de
Bidpai, des Prairies d'or, etc., etc., a l'usage des aspirants a la prime, au baccalaureat, au brevet dearabe, et des candidats intcrpretes.1
langue
gros vol. in-18,
cartonne (Versions et Vocabulaire).
todansles lycees
fr.
Petite
grommalre arabe,
a l'usage
des ecoles
priraaires et des classes elementaircs
etfr.
colleges.
Premier
livre
:
Alphabet
et
Syllabaire.
X
SOUS PRESSE
:
Cours pratique de langue kabyle1
vol. petit in-8
ALGER.
TYPOQRAPHIE ADOLPHE JOURDAN.
y
COTJRS
lilGEGRAMMAIREPAR
IABILKET VERSIOiNS
BBLKASSEMAttClBK
BEN SEDIRANORMALS DB yBRSAILLESL*pCOLB
BLiVB
X>B
L'JiCOLE
ASSESSEUR A LA foUR d'aPPBL pROFBSSBUFL A i/pCOLE DBS LBTTRBS BT ANORMALS D'^LGER
CONIMANDBUR
pRF-lCIBR DE L'jNSTRUCTION PUBLIOJJE DU J^ICHAM-jFTIKHAR DB JlJNIS
ALGER
L1BRAIBIE ADOLPHE JOURDANIMPBIMEUR-LIBRAIRE-EDITEUR
4887
y
1
I-
.,
Les quelques fautes signages & YErrata(p. 419) doivent etre
pr^alablement corrigees.
y
;
T7NE
MISSION EN KABYLIE
Eva**, doeeieoume* gente*. el
Dien apprit, ,ercir
* 4/tex>
instruises
touie*
In19).
^ te p/*,*^.
4 I'homme 6,/
m
a mtf dan$
*atiom.
tondmeun rayon delumiere.(Kouui, chip, icti,
(SM*Trrae, ehftp.
xxrm , rerset
vemu 4 et 3).
Uyaunde l'Alg^rie,sionles
an,
M.
Tirman, Gouverneurbien
ggns,
judiciaire.
tegendes, les poesies,
sont habituellement conies gens, qui se les transen bouche, par la traditionb j'ai
pu
recueillir la plupart
ues dans mon travail. cherch6 k les varier autant le de le faire. II y a, en preents morceaux choisis, de Strang&re, depuis la simple es lignes jusqu'au r6cit de s uns sont des contes dans ont d6j& 616 traduits par le ont pour h6ros des fees, des et des voleurs. Je me propose des extraits au Bulletin de 'caine de Pficole des Lettres, Srieurement une traduction )lume 6 part. D'autres morunt6s h la litterature arabe,Mostatre/j h Bidpay et aux Limitation est 6vidente il irer les textes kabyles aux:"ra l'occasion d'observations:>
J
!
j
1
j
1
deux langues
(2).
Quelques
Ernest Leroux, edipas accompagnes des textes encore paru, que je sache.\byles. (Paris,
tont
lUUrature arabe. (Alger, A. Jour-
y
febles
sont d'origine fran?aise; elles ont 6t6 sans
dans le pays par des jeunes avaient fr^quentd nos etablissements (instruction publique. Je les dois presque toutes a l'obligeance d'anciens elSves de la Medersa (1) etdu Cours normal, que j'ai eu la bonne fortunegens quide rencontrerles
doute introduites
dans mes peregrinations
montagnes.:
On
rfeultatfait
il
prouve
h travers peut se feliciter d'un pareil que Pinfluence frangaise se
progressivement sentir dans les tribus indigenes. Parmi ces fables, plusieurs sont imitees de La Fontaine et de Florian. Je les place k desseinau commencement du livre. Les instituteurs de Kabylie pourront les faire traduire h leurs Aleves, et leur donner ainsi un avant-goiit de cette literature classique qu'ils auront plus tard a leur enseigner dans le texte original. Est-il besoin d'insister sur les avantages & tirer de ces petits contes, au point de vue de l'dducation? Sainte-Beuve ne d6finit-il pas la fable Un court recit, une morale en action ou flgurent en ge n6ral des animaux, des plantes, des etres plus ou moms rapproch^s de l'homme, et qui repr&sentent ses vices ou ses vertus, sesddfauts ou ses qualites. D6s que le rurtout dans les plus importants centres desSahel-Guebli,
Beni-Yala et des Beni-Ourtilan : comme Titest, Guenzats, Arra
que notre
indigenes, et
arm^e compte de brillants officiers qu'en 1870, com me au Tonkin,
des Kabyles se sont fait bravement tuer pour l'honneur de notre drapeau. Que n'aurions-nous pas obtenu d'une autre methode? *des Arabes et
M. Glachant (1) a tout
r^cemment formula son*
souvenir qu'il a voulu nous consacrer. U un encouragement pour nos jeunes compatriotes qui Toudront suivre notre exemple dans la voie du progres, doot nous sommes redevables au Gouvernement de labienveillantest
France.
M. Glachant venait pour la troisieme fois en Algerie, irresistible l'attrait de notre pays. J'ai le devoir d'ajouter, en ce qui me concerae, qu'il a puissamment contribue a mon avenir et qu'il daigne s'interesser a moi depuis fort longtemps. II etait, en 4865, chef de cabinet de M. Duruy. Cc ministre eminent, voulant recompenser mes etudes de fin d'annee a l'fecole normale primaire de Versailles, ou j'avais ete envoye par les soins de M. le general Gresley, m'adressa, comme temoignage de sa haute satisfaction, quatre magnifiques volumes. Je les recus de la main de M. Glachant, venu tout expres a Versailles pour me les remettre ils occupent la place d'honneur dans ma bibliotheque. Qu'on me pardonne de citer ces faits qui me sont personnels je desire montrer par la aux jeunes indigenes qu'on s'interesse a eux en haut lieu,(1}
tant est
:
:
et
les
acceptionvers le
encourager a devenir Fran^ais dans la veritable du mot. C'est avec bonheur que je me reporte passe, benissant le nom de ceux qui ont guide mes
premiers pas, et m'in spirant de cette parole qui est restee gravee dans mon coeur et que j'ai recueillie, dans une occa-
y
XXVI
:
opinion en termes non moins precis ... Cepen dant, 6crit-il a M. le Ministre de Plnstruc tion publique (1), l'int^ret m6me et l'ggoisme bien entendu conseillent de relever par la communication de la langue et des id^es franchises, de racheter parleprogres materiel et moral cettc population d^chue, qui vit et vi vra forcement au sein de la Colonie, qui rdagira sur elle par ses vices et son inertie si nous ne parvenons a la transformer dans une certaine mesure, & la rendre utile et productrice.... D'ailleurs, ces peuples, si divers d'origine, de langues et de coutumes, ne sont pas 6galement refractaires a la civilisation ; ils ont jadis subi Tinfluence de la paix romaine. On sait que les Kabyles, sur lesquels il faut surtout compter pour le succes de cette renovation de l'Afrique occidentale, ont evolu6 d'eux-memes vers un 6tat social relativcment avance.... Done le probl&me n'est pas insoluble; done le progress est possible autant que n^cessaire. Je voudrais reproduire tout ce qui a etedit sur instruction des indigenes ce grave sujet me:
sion solennclle, de la bouche d'Abdelkadertoi,
:
a
Souvicns-
mon
flls,
que les liens de
chaines d'or indissolubles.
reconnaissance sont des C'etait en 1865, apres la cerela
monie du concours general de la Sorbonne; je venais d'etre presente a l'erair par M. Duruy lui-meme.(1)
Rapport sur
I'
instruction publique en Algtrie,
extrait
de
la
Revue pedagogique. (Paris, librairie Ch. Dclagrave,
1886.)
y
!
XXVIIpassionnecitations
-T-.
au delh de toute expression. Mais les que j'ai faites sont d6j& longues. Je me
borne h rapporter encore Popinion d'un homme du metier, M. Pressard, professeur au lyc6e Louis-le- Grand, qui a visits l'Alg^rie l'hiver der^nier, et qui a laiss6 parmi nous de bien vives sympathies. Les reflexions suivantes sont delui:9
*
*
*
meritentd'(Hres6rieusementm6dit6es. Qu'on ne croie pas,6crit-il& la Revue p6dagogique du 15 septembre 1886, que les indig6nes soient incapables de comprendre un tel langage. En diverses circonstances nous avons eu la preuve que leurs coeurs comme leur intelligence sont accessibles aux id^es les plus 61ev6es du progr^s moral. Je citerai un petit fait dont je puis garantir l'authenticite. Une m6re kabyle, la femme du president des Beni-Yenni, s'interessant aux progres de son fils, el6ve de l'enseignement special au lyc^e d'Alger (1), se faisait rendre compte de ce qu'il ^tudiait en classe et traduire parfois quelques passages de ses livres. Un jour le jeune homme lui lisait un chapitre traitant des devoirs des fils vis-&-vis des parents, en particulier du respect pour la m&re. A ces prescriptions peu observes de la masse des indigenes, la m6re pleurait d'attendrissement ; elle ne sut que ces Frangais, mon fils, comme ils sont direelles...:
6coute-les bien.
Combien
l'histoire est tou-
(1)
servir de
C'est le jeune Gana, qui a eu la gracieusete de me guide et de compagnon de voyage de Taourirt-
Mimoun a Aln-El-Hammam.
y
XXVIII b
chante! Elle indique
la
voie k suivre;
elle
pour assurer notre influence adressons-nous au cceur non moins qu'& Pesprit de ce peuple, longtemps hostile parce qu'il fut maltraite de tous, gagnons-le par la superiority de notre enseignement moral, convainquons-le avant tout de Phonnfetete de cet enseignement; quand nous Paurons persuade qu'il ne s'agit pas de simples formules philosophiques, de vaines abstractions, mais que cette morale fait le fond m6me de notre viepublique aussi bien que prive, notre cause sera gagne auprfes de ces coeurs simlivre le secret:
nous
pies.
On ne peut manquer d'etre frapp6 de la justesse de ces observations, on ne saurait trop applaudir & la g^nereuse pens6e qui les a inspires. En rappelant le langage 61ev6, les tmoignages de sympathie manifestos par les repr6sentants les plus autoris^s de la grande University franchise & regard des indigenes sans distinction, j'ob&s k un sentiment de gratitude, j'accomplis un devoir qui m'est doux. Quelle argumentation plus solide et plus d6sint6ress6e en faveur de Pinstruction de mes compatriotes 1 En reproduisant ces paroles d'encouragement, je voudrais les voir r6pandues h profusion, comprises de tous, principalement de ceux qui en sont Pobjet. Je serais heureux de pouvoir les leur r6p6ter le cas echeant et plaider ainsi une cause qui n'est pas entterement gagn^e. Ayant et6 plus favoris6 qu'eux sous le rapport de la
y
XXIX culture intellectuelle, naturalist framjais depuis
plac par consequent dans une siqui me permet de donner mon avis sur une question de cette importance, je serais mal venu de tous si je me renfermais dans un indifferent mutisme. L'occasion est propice, et je ne veux pas la manquer, au risque meme de retomberdans les redites quand il s'agit d'une bonne cause, on ne saurait trop faire pour en assurer le triomphe; ce sera mon excuse. Je vais done exposer quelques idees que me suggere le mouvement extraordinaire qui se porte en ce moment vers l'Alg^rie; je les gnoncerai h mavingt ans,tuation:
guise et au courant de la plume, simplement et sans frais d'eloquence, n'ayant'd'autre mobile
que l'interet general, sup^rieur h tous lesautres.
Voyages
ministeriels et parlementaires
en Alggrie, considr6s au point de vue de lassimilation des indigenes
La Colonie tout entifere attend beaucoup de rarriv6e du savant illustre qui preside aux destinees de Tlnstruction publique, et qui n'a pas hsit, malgi*6 la perspective d'un voyage trfes p6nible, & venir inaugurer notre jeune Institute se rendre compte, en m6me temps, de nos besoins scolaires. Sa presence ici, comme celle de ses eminents collogues du Ministere et du Parlement, nous est un stir garant et une nou-
y
velle
XXX *~
preuve de Pinteret qu'on nous porte au del& M6diterran6e; elle produira, nous en avons le ferme espoir, un effet salutaire sur notre chSre Alg6rie, si digne de la haute sollicitude du Gouvernement de la R6publique. Hier, en mettant pied pour la premiere fois sur cette terre d'Afrique h jamais Fran^aise, M. Berthelot disait au Maire d' Alger Je me propose surtout, avec quelques-uns des hommes les plus d6vous & Pinstruction primaire, d^tudier sur place lesdela:
problfemes qui se rattachent h Pinstruction des indigenes, kabyles ou arabes, pour les attacher h la France en les faisant participer aux bienfaits de la culture nationale.
Cette heureuse pens6e fera sensation chez eux, autant que le passage de celui dont elle 6mane; elle portera ses fruits, parce quelle part d'un sentiment gnreux et qu'elle a Pappui de la presse et de Popinion publique. Aujourd'hui, les indigenes connaissent mieux leurs bienfaiteurs et, par suite, sont devenus moins m^flants; ils commencent h appr^cier Pimportance de ces visites privies ou officielles dont on veut bien les honorer elles leur demontrent qu'on s'int^resse vivement k Pamelioration de leur sort et au progres de leurs enfants, qu'ils envoient plus volontiers en classe. Sans parler des lyc6es, des colleges et des 6coles de Pint6rieur, PEcole normale primaire de Mustapha, comme celle de Constantine, compte, chaque ann6e, un noyau de jeunes 616 ves qui se destinent & Penseignement en quality d'adjoints:
y
,
XXXI moniteurs. Donnant l'exemple & leurs ils viennent du .Djurdjura , de Laghouat et de Tlemcen se preparer h un glorieux apostolat; ils re?oivent, en attendantou de
coreligionnaires
dela donner, cette instruction1'apanage
moderne qui
est
ne sont pas inaccessibles aux id^es nouvelles, que des maitres devours leur inculquent sans cesse suivant un programme special, approprie h leurs besoins; ils apprennentainsi, sous une direction habile et paternelle, en contact avec d'excellentscivilises; ils
des peuples
condisciples frangais qui etudient leur langue, h aimer la France et ses institutions liberates; on
d'en faire non pas des savants ni des mais de bons sujets, des citoyens honnetes, capables de devenir utiles h eux-m6rnes et a leurs fibres moins heureux sous ce rapport. Ils repondront h notre attente, en servants'efforce
declass^s,
avec
nous la cause dela
la civilisation.
Nosdu
illusfcres visiteurs,
Congr^s de
y compris les membres Ligue de Venseignement, vont
parcourir le Sahel, la Kabylie et le Sahara. En voyant de pres nos laborieuses populations de la plaine, des montagnes et des oasis, ils seront persuades davantage qu'elles m^ritent d'appeler leur bienveillante attention. On ne doit pas leur
dissimuler qu'en beaucoup d'endroits ces popuparaissent absolument rebelles h l'instruction frangaise. A quelle cause faut-il Pattribuer? Je n'h^site pas h le dire a Pignorance ou elles croupissent, par la faute des gouvernements despotiques qui les ont trop longtemps courb^es, avant 1830, sous un joug impitoyable. Mais enlations:
y
XXXII remontant dans Phistoire, on trouve un pass6 il r6pond de Pavenir. Les Kabyles, on Pa dit, n'ont-ils pas jadis subi Pinfluence de la paix romaine, et 6volu6 d'eux-m&nes vers un 6tat social relativementavanc6? Etles Arabes n'ont-ils pas port6 haut le flambeau de la civilisation, alors que PEurope 6tait plong^e dans les t6n6bres? N'est-ce pas h eux que sont dues les premieres notions de sciences physiques et naturelles, d'astronomie et d'alg^bre, de m6decine et de chimie? Si la plupart ne se doutent gu6re aujourd'hui qu'il ait exists chez eux des Averroes, des Avicenne, et tant d'autres disciples d'Aristote; s'ils croient avec conviction que Pastre du jour se couche dans une source d'eau chaude ou boueuse; que les 6toiles fllantes sont des traits en feu lanc6s par les gardiens du ciel auxmeilleur ;
demons qui veulent 6couter et voir ce qui s'y passe; que les tremblements de terre r^sultent de la translation de notre globe passant d'une come k Pautre du taureau qui le soutient (1) ; que les Eclipses solaires et lunaires pr^sagent la fin du monde; si, enfln, des crimes atroces se comUn auteur arabe, Sidi-Ibrahim-ech-Chebrait, raconte legende suivantc pour expliquer les tremblements de terre. Allah a cree un moucheron dont la mission est(1)
la
de tourmenter
le
taureau qui porte la terre sur son cou.
II
vole sans cesse entrc les yeux du taureau.
Quand
11
penetre
dans ses naseaux, l'animal pique au vif fait avec sa tete un mouvement brusque et la terre eprouve un tremblement dans le sens de ce mouvement. (Les Saints de I'Is lam, par le colonel Trumelet.)
y
y
y
XXXV Seuls, les docteurs de la foi ont les hautes Etudes thSologiques, qui n'ont gufere laiss6 de trace en Alg&ie. De plus, nos indigenes sont de grandsla
taouia
(1).
ce priyilfege
dans
vhU\j ^UJIj
^
tfMj
\^\
^
JJI
d
l
dmanou, ou elladHna hadou, ou ennapara, ou men dmana billahi oua liaoumi lakhiri, oua a mi la talih'en, fa lahoum ajrouhoum a'inda rabbihim, oua la Ihmfoun a'leykim oua la houm iouh'zanouna. (Chap. II,/nn ellatfinatfcabiina,fereet 59.)
toires;
ttiifc
qu'on rencontre aussi des passages contradicils sont moins nombreux et moins explicites. Si les preceptes que je mets en evidence n'en sont pas abrogation absolue, on peut les opposer aux recentesIi
est
vrai
mais
protestationssion
d'un groupe
isole*
d'indigenes contre la diffu-
de rinstructioD francaise
chez leurs coreligionnaires.
Pauvres
gens
I
Us
n'ont pas conscience de ce qu'ils font.
&M
tenir
adresseesplaindre
compte de ces manifestations malencontreuses a nos ministres passant a Tlemcen, on doitde leur en vouloir, etvoie.
leurs auteurs plutot que
cbercher a les
ramener dans
la
bonne
Hi C'est
ainsi que j'avais appris tout le Koran, avant de
'ommencer l'etudeclair
du
frangais. Si je suis
aujourd'hui, c'est grace a Ja
parvenu a y voir methode analytique et
a 'J*5
principes
enseignement
que j'ai recus de mes excellents maitres dans de l'arabe MM. Bresnier et Houdas, mes:
P^tecesseurs a la chaire publique d' Alger.
y
:
XXXVI
enfants ils ne voient pas plus loin que Phorizon borne qui les limite, n'entendent pas audel& du cercle restreint qui les entoure, se complaisent & vivre stationnaires et au gre du hasard. Eh bien! s'ils ont les yeux fermes, il faut leur rendre la lumtere; s'ils ont les oreilles bouelites, il faut leur parler fort; s'ils s'obstinent
k rester immobiles et k pi&iner sur place,faut leur tendrela;
il
mains'ils
et les
empecher de
oublient jusqu'aux faut les leur rap* peler sans cesse, en leur disant comme lui: Recherchezla science, fut-ce m6me en Chine (1), ou bien depuis le berceau jusqu'au tombeaiu Le plus m^ritant d'entre vous est celui qui a ac quis la science et qui la transmet a ses sem blables. Enfin, la montagne ne venant pas, il faut aller k elle. On demandaitune fois k celieci, suivant la fable, quel 6tait parmi les 6tres de la creation celui qu'elle redoutait le plus? C'est le rat, repond-elle, qui me perce de mi He trous pour s'y loger k son aise. Qu'on imite le rat, en pergant autaut et plus de trous, qui se-' ront les coles destinees k r6pandre le jour, non^
se
tenir
a
Pcart
maximes de
leur Proph6te,
il
seulement dans
la
montagne, mais sur toute
la,
surface du pays. Ainsi, a mon sens, le mal reside uniqueme^l dans Tignorance. II est temps de le deracinejp*. Comment y parvenir? Par une persuasion con*tante aid^e d'une vigilante pression, par le coi^
(1)
C'etait alors le bout
du monde.
y
y
xxxvm comme celle qui preocctipe aujourd'hui tout le monde Passimilation des indigenes. On ne saurait trop le repeter h nos Ministres et aux Membres du Parlement, qui nous honorent de leur visite, ou s'interessent k nous de Pautre cote de la M6diterranee. L'Administration superieure algerienne est tres convaincue de la necessite de multiplier les ecoles; mais ses moyens d'action sont souvent paralyses, rencontrent bien des obstacles, par suite de Pinsuffisance des ressources budgetaires. II ne depend pas toujours de sa volonte, ni de celle de PAcademie, que le probl6me de Passimilation ne soit promptement et definitivement r6solu. II est certain que depuis le decret du 13 fevrier 1883, des efforts considerables ont 6te deployes, de notables progrfes ont ete realises, en vue de notre regeneration scolaire; mais il reste encore beaucoup h faire. II faut poursuivre le mouveprendre une ceuvre:
ment commence, pour ne pas IIll
rester en chemin. ne faut pas Penrayer, dit M. G. Benoist dans sa brochure precitee; si Pon s'arrete, on recalera vite. Que de peine ensuite pour se remettre en marche Les bonnes volontes sont vite decouragees, et la confiance detruite. !
XI
Choix des mattresMais il ne sufflrait pas de disposer des fonds necessaires pour creer une ceuvre utile et du-
y
rable;il
XXXIX
encore un nombreux pernon pas de ces maitres d'autrefois, imbus d'iddes surannes, etroites ou prtcongues, mais des hommes de tact et de bon sens, choisis avec le plus grand scrupule, recrates autant que possible dans la Colonic, suffisamment initios h Pidiome dupays, capables de d&ruire les prejugfe sans froisser les susceptibilit^s religieuses, ayant cette vocation professionnelle sans laquelle on ne peut aimer les enfents, ni leur montrer qu'on s'interesse &eux; enfln des instituteurs telsqueles d^finitM. Pinspecteur g6n6ral Glachant d'un caractere doux, patient, ne brusquant pas les 616ves, nefaudraitsonnel de
maitres
:
:
d&teignant pas les indigenes, inspirant Pestime et le respect par la dignite de leur conduite et leurs qualites de famille (1). J'ai le
devoir d'insister particulterement sur la pour ces maitres, d'apprendre Parabe ou le kabyle on sait que les meilleurs resultats sont obtenus par ceux qui parlent la langue du milieu oil ils se trouvent. Ce n'est pas tant au point de vue de Penseignement que j'envisage la question, mais plutot sous le rapport des relations journalieres par la connaissance de l'idiome local, Pinstituteur peut, sans le secours dun tiers, se mettre en contact direct avec lesnecessity,::
indigenes,entretenir
leur
communiquer ses
id^es,
les
de leurs enfants, leur donner desI'
li)
Rapport sur
instruction publique en Algerie. (Paris,
librairie
Ch. Delagrave, 1886.)
y
y
XLI ment agricole et professionnel; ellesaurontpour d&asser Pesprit, en Pinstruisant, par des explications sommaires sur la culture des plantes potag^res ou autres qui existent dans la locality ; sur la taille de la vigne, des arbres et Ja maniere de les greffer, pour apprendre aux enfants, devenus hommes, le meilleur moyen d'en tirer parti, et leur inspirer en meme temps Pamour du sol natal ; sur la fabrication de certains objets d'un usage journalier (encre, papier, poterie, vaisselle, chaux, savon, etc.); sur la formation de quelques ph6nom6nes atmosph^riques (nuages, pluie, grele, neige, Eclair, tonnerre, Eclipses, etc.); sur les m^taux et les principales d^couvertes par la vapeur ou P61ecphotogratric\i6 (chemin de fer, t616graphe phie, etc.); sur Porganisation gdnerale de la France et le suffrage universel (Pouvoir ex^cutif, S^nat, Chambre des Deputes, etc.). On ne devra pas oublier des conseils incessants d'hygtene et de m^decine usuelles, pour habituer les gens, d6s le jeune age, a se tenir propremcnt, & manager leurs forces et h prendre soin de leurs animauxdomestiques. Cet ensemble de matteres h enseigner serait compl6t6 par Installation de petits ateliers de travaux manuels, si goiltes des Kabyles (1). II ne conviendrait pas que les mati&res facultatives fussent Pobjet d'un probut de,
qui precedent etaient imprimecs et le tirage en etre fait, quand un telegramme de Fort-National parut en ces termes, a la date du 7 avril Les Indigenes en masse ont expose au Ministre que Tinstruction primaire(1)
Les lignes
allait
:
y
grammeil
XLII
du maitre pour mais sui-
cteflni et
arr6t6 d'avance par PAcademie;fixes,
faudrait les laisser h Tinitiative
6tre traitees,
non h des heures:
vant les circonstances en classe, en r6cr6ation ou en promenade, en presence de tous les eteves r6unis, ou pris chacun s6par6ment, d'autant plus qu'elles n'exigeraient pas une preparation s6rieuse.
XIII
6coles arabes-frangaisesJe ne crois pas, d'ailleurs, qu'on procfede autreles 6coles kabyles naissantes si elles prosp^rent et fournissent de bons Aleves, c'est grfice k ce systeme d'enseignement, caique sur:
ment dans
les ecoles arabes-fran^aises.
II
sera sufflsant si
Ton peut
arriver, sur
une plus grande etendue
telle qu'elle etait organisee ne leur procurait pas les avantages equivalents a ceux de renseignement manuel
C'est la une manifestation legitime et Kabyles sont aussi industrieux que cultir vateurs ils partagent leur existence entre les travaux manuels et ceux des champs. De petits ateliers, peu couteux, installes dans chaque ecole, seraient si utiles a leurs enfants. Ceux-ci y apprendraient des le jeune age a fabriquer, en les perfectionnant, les mille objets qui servent a leur usage quotidien, tant pour les besoins domestiques que pour les choses de la campagne. Nul doute qu'il ne soit tenu compte, dans la mesure du possible, de ces bien qu'ils sollicitent. :
significative:
les
justes reclamations.
y
:
xlih de PAlg^rie, aux r6sultats obtenus par les mattres devours qui ont dirig6 ou dirigent encore ces ecoles, de Constantine k Touggourt, d'Alger k
Ghardaia,les
d'Oran k Mostaganem et k Tlemcen noms de MM. Antoine, D^cieux, Delord,
:
Depeille,
Destrees, Fatah, Faure, Lagleyze, sont
faire resleurs merites personnels. (Test k ce programme rudimentaire et pratique qu'est du, en grande partie, le retentissant succ^s du plus ancien d'entre eux, M. Colombo, de Biskra. Bien que son 61oge ne soit plus k faire, je crois de-
assez
connus pour que j'aie besoin de
sortir
voir, n^anmoins, placer sous les yeux dulecteur un passage de la brochure prcite de M. G. Benoist, relatif a mon ven6r maitre ; le voici
L'^cole de gargons (de Biskra) fut fondee en par M. le general Desvaux, qui commandait alors la Subdivision de Batna, qui eut ensuite le commandement de la province, et par M. le chef de bataillon S6roka, commandant superieur duCercle. Elle s'ouvrit en 1856. Biskra, que visitent aujourd'hui tous les touristes, etait alors au bout du monde ceux qui y allaient 6crivaient leur testament. Ou trouver un instituteur? On prit un sous-officier qui venait d'etre lib^re, qui n'avait pas de brevet, mais qui 6tait honn6te, devout au devoir. Le g6n6ral se connaissait en hommes: il avait
1855,
:
mis la main sur un veritable instituteur, M. Colombo, qui prit plus tard son brevet,tenant k poss^der le titre exig6 de ses coltegues. Aujourd'hui en retraite, offlcier d'Acad6-
y
xuv mie, chevalier de la Legion d'honneur,
membre\6n6v6
du Gonseil municipal, son nom
est
grand taleb. II a rendu mille services h ceux de ses 616ves qui r^pondaient & ses soins, et m6me h tous les Arabes indistinctement. II est connu et respects dans tous les environs. Si presque tous les hommes faits, les jeunes gens de Biskra, parlent ou au moins comprennent le frangais, si Biskra est une ville oil les Franmenaittlais,,
lorsque:
l'aborde et, lui prenant pour un egal Je vous
su vos derniers succ6s ne m'6tais pas tromp6 Nous avons k causer hez moi ce soir. Quel Exact au rendez-vous,i
le
malgr6 la presence de marque, ce n'est pas s k c6t6 mme de lui, Tout le temps du re.
i,
Tinterroge et l'encou-
iessert,t6t:
comme
6tonn6
"
,
Quelle heure estg6n6ral. Le coltegien cause. Ah je devine, un bon 6colier ne doit!
temps. Sur un signe np Robert est sorti, et
me jolie&
montre que
le
k la veste de son pros, Pdlfeve du college dejvint
en France afln de terpour occuper une son pay*le
nir seslications
elle Colonie. C ~rtr
iv Tinitiative prr
& provoquer une charn^e, une guei commune, qui s Duables efforts qu :efrangaise k Al$y
Diele
de Fatah et e la place du Gc
y
:
a que plus
LXVII
de merite, pour le bien qu'il fait de son cote. Mais l'exemple doit venir de haut je souhaite done qu'une impulsion plus vive etplus efficace soit imprimee au
mouvement com-
mence, pour quetion
le
probieme regoive une solu-
prompte
et definitive.
L'6re des insurrections est fermee b tout jamais, et dj& Ton ne parle plus de vainqueurs
de vainCus, d'arabophages ni d'arabophiles; et le fanatisme des autres s'effacent naturellement, h mesure que la civilisation avance, que la lumi&re pen^tre dansni
Pantagonisme des uns
les tribus et les villages. de tous mes voeux dans
Unle
jour, que j'appelle
plus bref deiai pos-
sible, viendra certainement oil Europeens et indigenes formeront un meme faisceau, solidement H6s par des sentiments de confiancereciproque, travaillant h Penvi, avec une foi ardente, b la prosperity, & Thonneur et ix la gloire de la France.
XXII
Remerctments anx personnes qui ont bienvoulu faciliter l'accomplissement de cette mission.Tel estjointes
avec
mes
reflexions personnelles,
a celles des hommes les plus competents pour discuter le probleme de ^assimilation des le resultat de la mission qui m'a indigenes par M. le Gouverneur gdneral, dans ete confiee
y
LXVIII courant de Pann6e derniere. Je n'aurais pu des recherches si longues et si difficiles, s'il ne m'en avait facility le moyen par un subside gn6reusement octroy^. Je tiens done h lui renouveler Pexpression de mes sentiments de gratitude. Qu'il me soit permis de remercier aussi M. le recteur Jeanmaire, qui m'a propose pour cette mission, comme il m'avait dj& prsent au choix de M. le Ministre de instruction publique pour un cours de kabyle k Plicole desle
faire
Lettres.Je terminerai en signalant h leur bienveillance plusieurs personnes, anciens eteves, condisciples, amis ou strangers, quise sont empressees de me preter leur precieux concours. Tout d'abord, des services exceptionnels m'ont et ren-
dus par un homme de valeur, dont on apprecie certainementles capacity et Phabilete dans Part difficile de diriger les indigenes: e'est M. Demonque, administrateur de la commune mixte de Fort-National, ancien professeur de Penseigne-
ment.
moins de reconnaissance k de Bigar et Samson, administrateurs adjoints au Djurdjura, dont je ne saurais trop louer raff ability et la complaisance; h MM. les inter-
secondaire. Je ne dois pas
MM.
prates judiciaires Mohammed Arezki, que j'ai eu le plaisir de rencontrer aux Beni-Yala, chei son parent Si Ben Djeddou, et qui vient de recevoir la recompense de ses services par un avancement merite ; Mohammed ben Hassen, d'AinEl-Hammam, qui le remplace h Alger, avec la reputation d'un traducteur habile, et qui est:
*
y
anssiidees;
LXIX
les
frangais
par la naturalisation que par
Belaid, qui les avait pr6c&Is 4 la Cour d'Appel ; Omar-ou-Hanouz, des BeniOughJis, r^cemment nomm h Azazga; Sadi ben Zilouni, des Beni-Yala, actuellement h Akbou, et Ismail Mimoun, d'El-Kseur, qui m'ont 6t6 d'une grande utility; mes anciens 616ves duCours normal Amrouch (1), de Djemat-Sahridj Amar-ouSaid Laraby et Mohand Said ben Belkassem, des Beni-Irathen, ainsi que Kaci, des Beni-Menguellat, tous adjoints ou moniteurs dans les 6coles:
Mohammed
;
de.Kabylie
;
le
sympathique cheikh Mohand, des
Beni-Fraoucen, et son voisin des Beni-Yahia,Si
frSre
Ben Abd-Esselam, offlciers d'Acaddmie; le du president des Beni-Yenni, Boussaad,
(1) J'apprends, en ecrivant ces lignes, que le malheureux Amrouch est roort des suites d'une longue et douloureuse maladie. h est Men regrettable de voir disparaitre prematurement un ho name d'un esprit si ouvert il emporte dans la tombe les espe"rances que nous avions fondles sur lui. Cest ce brave Amrouch qui, repondant aux discours de M. le recteur Jeanmaire et de M. Ch. Lenient, professeur * la Sorbonne, lors de leur passage a Fort-National le 22 mars 1886, se leve, raconte M. Pressard dans la Revue 5 ptdagogique du 15 septembre 1886, pour remercier, dans les meilleurs termes, le chef de TAcademie, les inspecteurs et les professeurs de France qui sont venus voir leur pays et leurs ecoles qui nous assure que les Ka* bvles n'oublieront jamais cette visite ; et, confiant dans i'avenir, il boit a la fusion des races... M. Ch. Lenient, ancien depute de Melun, etait venu visiter l'Algerie et la Tanisie en compagnie de M me Lenient; il n'oubliera pas dod plus, je puis Tassurer aux Kabyles, Taccueil plein:'
;
y
;
r,
LXX
imune mixte de Fort-National,
Mohammed Ennafa, attach^ e plein exercice; le fils de (1), qui a bien voulu me faire feque de Chellata et me per3rle
catalogue; Si El-Hadj
grand marabout Sidi-Yahia, qui s'est pr6te, avec une ite, au m6me travail que j'ai les cadis-notaires Si Abdal\t les frferes Aktouf, des Beni3en Zin, des Beni-Ourtilan,
;
Dy,
du Djurdjura,Said,
et Si
Amarle
deted
Fort-National;
enfln
des Beni-Djennad,
ouve chez eux, com me partout sur is de vingt aas que j'ai le bonheur m'honore de son amitie\ Je la dois anient, ancien directeur de l'Ecole ersailles. deouis nlusieurs annees kine, et[ue.,
Caj
c'est
ince ette
de Leiet d'e:,id
benle
M.
en l'horechalsai de
y
!
LXXI peu professeur de rh^torique et de droit la Grande-Mosqu6e d'Alger. Tous, y compris mes autres amis du Guerguour, ont spontan6ment allg6 ma t6che, soit en medepuis
musulman h
mettant en rapport direct avec les gens les plus capables de me fournir des renseignements utiles, soit en m'accompagnant en personne, ou en me faisant accompagner par des cavaliers, dans les diverses localit6s ou je suis pass6, soit en me procurant les elements de ce travail, soit enfin en m'offrant une cordiale hospitality. Qu'ils reinvent de nouveau I'expression de mes vifs
remercimentsBeilkassem Ben Sedira.
Alger, 30 avril 1887.
\y
y
y
ELEMENTS DE GRAMMAIRE KABYLE
CHAPITRE PREMIER
Notions
prgllmlnaires
Les Kabyles d6signent du nom de thaqbailith Fidiome qu'ils parlent autour du Djurdjura, depuis les Beni-Djennad jusqu'ft l'arrondisse-
ment de Bougie. M6me les Igaouaouen (1) ne se servent pas du mot de zouaoua, appliqud 6 eux et h leur dialecte par les Arabes (2).(1)
Le singulier Agaoua
se dit uniquement d'un
homme
des Zouaouas, qui
du versant nord que lalteration du pluriel Igaouaouen, par suite du changemcnt du g en z, de la suppression des signes t, en, quicaracterisent le pluriel kabyle, et de l'addition de la finale marboufa des Arabes). C'est par application des deux dernieres remarques que certains noms propres,a (2 ta
habitent les contreforts les plus elevens du Djurdjura. Le mot de Zouaoua n'est
la'mraouien, Iazzouguen, la'zzouzen, //lisen, llloulen, hedrathen et Ithoudjen, sont devenus A'kkoura, A'mraoua, A'zzouga ou Azazga, A'zzouza, Chelladha ou ChellaVa, Flisa, llloula, Sedratha et Thoudja.
commc Iahkouren,
Izhtlladhcn,
(2)
Le chaouia
s'applique aux
gens de TAures
et
des
Beni-Menacer, ainsi qu'a
leur langage, qui est, par rapport
y
;
LXXIV
lis n'ont point d'alphabet, ou si jamais ils en poss6d&rent un, le souvenir s'en perd dans la nuit des temps (1). On doit done recourir k un systeme graphique special pour reproduire, dans un livre, la prononciation du kabyle. L'alphabet arabe la rendrait peut-etre mieux que tout autre; mais ici il faut P6carter pour deux raisons majeures d'abord, la chert6 de l'impression des caractferes orientaux, surtout quand ils sont munis de signes voyelles ou orthographiques:
a celui de la grande et de la petite Kabylie, un patois inintelligible et abondant en ch ou tch, comme le charabia, danslequel doraine la(1)
meme
articulation (cha).
les dialectes berbores
L'idiome des Touaregs s'appelle tamacheq. De tous du Nord de l'Afrique, il est le seulencore un alphabet dont les caracteres (tafancq, en general, des formes d'une regula(
qui
ait
pi. tiflnaq) affectent,
rite
geometrique.
Hanoteau
,
Essai de
Grammaire kabyle,
p. 358.)
U existe encore en Afrique d'autres dialectes berberes, dont les plus importants meritent d'etre connus, au moins le zenalia des Beni-Mzab, de TOued ce sont de nom;:
Itir'
et
du Djebel Ncfousa;
;
le tagouarejjlent
d'Ouargla
;
le
chelh'a de Djerba (Tunisie),
du Sud oranais, du Rif ct du Sous marocains le scrgou de Tombouctou et des environs le kel-oui de l'oasis d'Asben; enfin les dialectes deSyouah, des Beni-Snous et de quelques qpours du Bel-H'alima,
algeriens.
Pour plus amples renseignements, consulterspeciaux de
les
travaux
Aucapitaine, Basset, Boissonnet, Brosselard, Broussais. Duveyrier, Faidherbe, Hanoteau, Masqueray, Renan, Rinn, de Slanc.
MM.
y
LXXV dans ce cas (1); ensuite, l'oblipour les personnes qui voudraient n'apprendre que le kabyle d'avoir h 6tudier, sans n&essite, un nouveau systeme d'6criture.indispensablesgation
L'alphabet fran Dhd. Exagdration du i d'al. bouche et articuler avec emphase.
H'
W
h'
*'
*
H'a.
Lettre gutturale fortement accentu^e,
comme
lorsqu'on tousse.
y
LXXVII
kh khtrfes
Kh Khf Kha.
Lettre gutturaleBadajos.
grasse,
comme
lorsqu'on se racle le gosier.
Jota espagnole,
comme dans
Q Q
q
q
Lettre gutturale prononce du fond Qaf. du gosier. Simule le gloussement de la poule ou le croassement du corbeau. Exagdration duft
^
ordinaire.
IV
R'
r'
rv
Rain.
C'est Vr non roule, mais fdrtementle
grassey6 et moins apre que
^V
kha.
T
T"
t'
J? Td. Exag^ration du t ordinaire. Bien ouvrir la bouche et articuler fortement, comme dans ton, mouton, ou le t se prononce avec une sonority qu'il n'a pas dans tUj tous.
Th
Th
th
th
Se prononce du bout de la langue tegferement serr^e entre les dents, comme une sorte de zizayement^ et se confond parfois avec un t ordinaire. Th anglais dur> comme dans
O
Tha.
Iihankvou.
y
LXXVIII
III
CHAPITRE
Observations compldmentaires
Vaargaz
a deux sons
:
Tun
faible,
homme
;
l'autre fort,
comme comme dans
dans at as
beaucoup, suivant que la consonne qui Taccompagne se prononce simplement ou avec exag6ration. Dans ce dernier cas, il pourra 6tre marqu6 d'un accent circonflexe, pour ne pas 6tre confondu avec la lettre a ou a' ( c- din arabe).
Le b a parfois la prononciation du v francjais beaucoup de Kabyles prononcent avrid? chemin, thavvourth porte, etc., pour abrid\ thabbourth. Dans ce cas, le v pourra 6tre repr6sent6, en arabe, par un fa souscrit de trois points en forme de triangle (^s).:
^
V
Le ch se prononce toujours jamais comme dans chceur.
comme dans
chat,
L'h est beaucoup plus faible que VK (avec acil se prononce de la poitrine, et d'une manifere plus sensible que Yh aspir6 dans hameatij Mros.cent);
Les deux voyelles e, o, ont en kabyle, comme en arabe, un son sourd, et veulent etre prononc6es rapidement, avec la bouch
Marquees d'un accent circoi viennent que la consonne qudoit 6tre fortement articutee.
y
.
Ex.
LXXIX
il
Vi est surmont6 d'un trdma quand
a laail,
m&ne valeur que danscitrouille.:
les!
mots franca is
at combien
oud'a'i juif, aqer-
roui t6te, qu'il faut prononcer comme s'ils 6taientainsi Merits:
ail J5I (non ayi ^1), oud'ail ^taj
(non oudCayi
^f^j)
9
aqerrouille ^c^J
9]
(non
aqerrouyio,il
^J-Jl). De m6me quand,
suivi d'un
doit etre articute s6parment,
sans former:
avec ouibuef/iqu'il
une syllabe diphtongue. Ex.t&ebtt f6ve,
toae/i un,
une,
aserd'oun iou
mon
mulet,
faut
prononcer i-ouen ^'3i (non iou-en
yAj-*),
i-oueth w^-j (non iou-elhy
v^)
,
iW-oa
.j-^-j ...(
(non ib^ou j -z -: m *) aserd'oun i-ouj-^j^]
"V*^,.non aserd'oun iou y^^j*^ )
Laetc.
lettre
/
n'est jamais mouillee
fran^ais dans les
mots
atf,
comme en gouvernailj hoaille,
L'm et P/i sont toujours sonnantes, et jamais nasales; elles se prononcent, & la fin des mots, comme si elles 6taient suivies d'un e muet.Le qk'
est ainsi reprsent6, plutot
commele
qu'on
que par un grammaire Hanoteau, pour distingue du k ordinaire, avec lequel il
dans
la
y
";*f~
m *K.*&
LXXX
pourrait 6tre facilement confondu, en dSpit de Paccent place 6 sa droite. En fran^ais, le q est toujours accompagnS d'un u; mais il n'y a pas d'inconv&iient h Pemployer seul dans les mots kabyles ou arabes, en vue de simplifier Porthographe.
h
Le Qj au contraire, n'est jamais sSpare de Pa, moins d'etre suivi d'un a ou d'un o, car il a toujours le son dur, com me dans org tie. Sans cette precaution qui consiste h maintenir Pa devant un e ou un i, on serait constamment port & le prononcer comme dans orge.Les deux
lettres q el g ne sont pas toujours d'une fa^on Men franche par les Kabyles, principalement & la fin des mots ; mais ce n'est ih qu'un ddfaut de langue auquel on ne doit pas attacher une grande importance. Dans la transcription arabe, le g doit 6tre represents par un ^j qafsuvmont6 de trois points en forme de triangle (^J), et c'est assez logique. En effet, la plupart des indigenes de ce pays prononccnt
articutees
Q comme un g, et dis v-J^ guelb coeur, -^j-* gi1
s^
plus, la permutation des le
rare en kabyle,
dhegguer, qui a
le
comme meme
di
seL baba
papa(3)
et
y
bou (pour^jl abou) pere.pi.
Le synonyme ou
ath ou aith, ne s'emploie qu'entreil
deux noms propres.
En
dialectc mzabia,
precede certains
y
Sing.
CI
Mar.
egma
(1)
fr6re,
aithma, aithmathen ou athmathen,issethma,;
oullma
(1)
aqchich
soeur, enfant,
arrach ou iqchichen,thilaouirij
thameffouth femme,ihagmarth thafounasth
thoulaouin
(1)
jument,vache,
ou Ikhalath (1), thir'allin ou thagmaririj thisitha ou thisthan,
noms pour former des sobriquets ainsi, les expressions ou tsennant, ou tberchant se disent particulierement du Juif indigene dont le metier consiste a carder la laine, ou qui a I'habitude de porter une calotte noire. Elles s'appliquent en general a tout Israelite que Ton ne veut pas designer par ce nom cc sont, en quelque sorte, des locutions d'argot. Le mot tsennant est mis pour thasennant, diminutif dc;
:
asennan epine, ct par extension: pointe, peigne, carde quant k thaberchant, en kabyle thaberkant, il est employe,par metaphore, avec le sens de chachia noire.
;
gcneralement prononce" gma avec elision decomposant, on aurait g (enfant) de, et ma (en arabe imma) ma mere. Suivant M. Hanoteau, il est forme de ag fils, encore en usage dans le dialecte tamacheq, et de ma mere. De memo oullma, forme de ma mere, et de oult fille (en arabe jjj ould enfant des deux sexes, poste(I)
Ce mot
est
y
de Ve initial
;
en
le
derive kabyle lhaoulits fille, femme). Suivant thoulaouin (petits coeurs) est le diminutif de oulaoun, singulier oul coeur mais il pourrait bien e-tre aussi celui de thaoulits, forme par la terminaisonrity;
d'oii le
lui
encore,
le pluriel
;
aouin.
Quant au mot
Ikhalath,
il
n'est autre
que
le pluriel
arabe
o^La.
khalat, sing. jULk. khala tante maternelle,
detourne de sa signification primitive.
y
Sing.
CIl
Plor.
Houthat'fiouin (1).
thikhsi brebis,thiVoeil,
oulli,
alien
comme dans toutes les langues, des qui ne suivent aucune r6gle fixe, et d'autres qui ne s'emploient qu'au pluriel. Ex, :II
existe,
noms
aman
(2)
id'ammenicVmaren(i)
(3)
eau, sang,poitrine,
id'rimen
(3)>
argent,^I
(3)
medden(A) imd'anen (4)estpris
Le
pluriel
that'fiouin
dans l'acceptiona' inceil,
du mot arabe .j^taine, source;
a 'i un
>
singulier
^c
fon-
d'ou, sans doute, le noni de la ville
maro-
caine Tctouan.
Le mot
thiV se dit encore
au masculin it'ou,
pluriel aCCioun, et audiminutif thit'it'ouehlhou thatHVouchth,
pluriel that't'ouchin.dit
Son
pluriel alien (ou arqouqen,la racine
de grands yeux) peut cHre rattache aelli
qui se ouali re-
garder, ou plutOt ales
ouvrir, a cause des
yeux ne
sont-ils pas, en effet, des ouvertyresla
a percevoir
lumiere ?
de alien ; destinees Le mot tT ou ou arerouch sign fieIi
deux
surtout mil blanc d'un borgne.(2)
Probablement de r arabe U ma, precede de Va
initial
des noms kabyles, et suivi de Yn du pluriel.(3)
Les singuliers id'im (en arabe >^ dew), id'mer, ad'rim
(en arabe
o>!o drahem) ne sont gucre
usites.
Le premier
et le dernier s'eniploient surtout dans le style poetique etlorsqu'il s'agit d'une(4)
mare de sang ou d'une grosse somme.madani^_j1
De
1'arabe
ploie le singulier
J j^ ot
citadin. Quelquefois
on em-
ben
Adem
fils
d'Adam, e'est-a-
dire
Thomme
en general.
y
,
Enfin,
CHI
beaucoup de noms empruntes h
conservent le pluriel et dans cette langue. Ex.lerboug(i) colliers
m6me:
le
l'arabe duel qu'ils ont
leggam(i) jours, ledouar (2) semaines,
a sparte, essaa'ath (3) fieures, chahrain deux mois,marrtha'in(A) deuxfois.
CHAPITRE X Norn collectlf et nom d'unittexprime l'id6e de collection, peut 6tre des deux genres et des deuxnombres. Ex.Lecollectif
nom
d'espice;
il
:
ajilban petits pois, tha3arth azemmour olives.oliviers thirguinird'en
Agues s6ch charbon,orge.reboug ou
.
bl6,
thizdurin, raisin,
ibaoun
f6ves,^_>% rebeg,pi.
thimsinpi.
(1)
Singulier;
:
^^yJ
^jbjl
erbag(2)
^_j
ioum,
Aj] eyyam.
Sing, eddourth, detourne* de sa signification primitive.
(3)
Sing. J^oL~, saa'a
;
les trois a
rcpresentent
1'
I
alif, le
c a'in et le i ta marbout'a.(4)
On
dit aussi berd'ain^le seul
du singulier
abrid'
une
fois.
C est peut-^trele
mot kabyle auquel onde
ait applique*
duel arabe.
II
parait avoir un certain rapport, au doublela prononciation etla signification,
pointles
de vue de
avec
mots arabes Jj %j ouarid
canal, conduite, veine, et
Jlj jj> barid (d'origine persane), mesure de distance de
20 kilometres environ.
y
:
:
Le
CIV
l'id6e
nom
d'unit6
exprimecollection
d'un seul indila
vidu de la p6ce. Ex.ired*
m&me
ou de
m6me
es-
un grain deunefeve,
thirguetsbl6,
un morceau
ibiou
de charbon, thizourets un grain deraisin.
Pour
les
legumes
et
les
fruits,
on emploie
ordinairement les mots aa'qa grain, thaa'qaith graine, selon que le nom suivant est masculin ou feminin. Ex.:
un pois, aa'qa oujilban acCqa ouzemmour une olive, thaa'qaith tzo&rin un grain de raisin.Les noms d'arbres commencentpar un th outs.
et finissent
Ex.olivier,I
thazemmourththiftresth
tlianoqlets (1)
figuier,
poirier,
I
thoulmouls
(2)
ormeau.
Souventcelui
le
du
fruit,
nom de l'arbre est le meme que comme dans thajovjets (3) noix,
(1) (2)(3)
De
l'arabe
jOLiJ noqla plant, plante.latin
Diminutif dc oulmou orme, en
ulmus.:
gousimth.
Synonyme moins usite, quoique plus berbere thaLe collectif agousim so dit surtout de Tecorcc dedents ou a donner de la
noyer, qui sert a nettoyer les
couleur aux levres.
y
:
noyer,vage.
CV(1)
jujube, jujubier sau-
thazeggouarth
CHAPITRE XI D4clinaison (2) des noms masculinsNOMINATTF
Un nom masculin au nominatif se placeavant, tant6t apr&s le verbe dontil
tantdt est le sujet.initial.
Plac6 avant le verbe, Ex.:
il
conserve son aest sorti.
argazPlac6 aprfesiffer*
iffer
9
Phommeil
le
verbe,
change Va en ou. Ex.
ourgaz Phomme est sorti (mot-&mot est sorti Phomme).:
Cette derntere construction est la plus usitee.
Dans certains noms singuliers qu'on apprend par la pratique, et dans tous les pluriels comAinsi appelo* a cause de la ouance rousse du fruit. ce qui porte a croire que thazeggouarth et azguer
(1)
C'est
derivent de Farabe Ji,j achguer roux.(2)
II n'existe pas,
en kabyle, de duclinaison proprement
mais Va commencant les noms masculins ou suivant le th des noms f&ninins subit d'importants changements, qui peuvent etre considered comme de veritables declidite;
naisons initiales.
vm
y
:
CVI mencjant par un a, cette voyelle est maintenue,
mais pr6c6d6e d'un ou. Ex.
:
itcha th ouasiff la riviere Pa englouti (as\ff rivtere ; mot h mot : a mange lui la rivifere).
Le mme changement a lieu avec Pemploi des mots ioun un, sin deux, etc. Ex.:
ioun ouasssin
un jour (ass jour), ouarrach deux enfants (arrach enfants).ACCUSATIF ET VOCATIF
est h Paccusatif, c'est-fc-dire:
ne subit aucune modification lorsqu'il complement direct d'un verbe transitif. Ex.
Le
nom
etch
ar'roum mange
le pain,
aoui aksoum emporte
la viande.
II ne varie pas non plus quand il est au vocatif t pr6cde de la particule at 6, devant un a. Ex.
aguellid* ai aithmaa'i
(1)
6 6
roi,
mes
fr6res.
Va(i)
devient ai en prsen
CXI
propositionsla
prime g6n6ralement au9
moyen des
n
(g6nitif latin), qui
marquent
d6pen-
dance entre les noms.
EMPLOI DE LA PREPOSITION
b
La proposition b s'emploieDevant les
:
noms commengant par
ou. Ex.
kra b oud'i un peu de beurre, kra b oussan quelques jours, thahendith(i) b oultma le foulard de ma soeur.Devant les
noms commenQant:
par un a, suivi
de deux consonnes cons^cutives, avec changement de Va initial en ou. Ex.
akhkham
(2)
b
ourgaz
la
aith b oud'rar les gens de la
maison de Phomme, montagne (ad'(ar'~
rar montagne), chef oh' (3) b our'roum un peu de pain
roum(t)
pain).
De
Tarabe;
Xj>XX*Inde.
hendiya mouchoir de fabrique
indienne
JUL* hend
On
verra plus loin que lespossessif de la l r
noms de parentepersonne.(2)
rejettent
l'adjectif
De
l'arabc A~.
khyma
tenle, maison.
Pour plus
de simplicity le(3)
mot akhkhamkra.
sera desormais ecrit akham.
Synonyme de
On
dit aussi chouit'oh' et chouil',
de Farabe Jvj Jt* chouiya un peu.
y
:
:
commen^ant par un
CXII
Enfin devant un certain nombre de noms (1) a, qui est alors maintenu et pr6c6d6 d'un ou. Ex.
aman
b ouasiff l'eau de la rivtere (asi/f
rivi&re),
aa'qa b ouakbal un grain de mai's (akbalma'is).
Exception. Le b se supprime lorsque Va initial n'est pas suivi de deux consonnes cons6cutives; mais Va devient toujours ou. Ex. :chet'oh'
un peu de fromage, thabard'a ouserd'oun le bfit du mulet.ougouglouEMPL01 DB LA PREPOSITION
g
La proposition g s'emploieDevant les noms commenQant par un i suivi d'une seule consonne ou d'une seule syllabe. Ex.:
asemmidh g idhthafoukth git'ij
le fr
la cl
thaa'mamth
(2)
g Mi
la d chemata laideur, laid
^rt-J
(i)
Le verbe
elre est
sous-entendu,:
commc en
arabe
dan;dkba\
les propositions nominales. Ex.
jj>\ *&\ allahou
Dieu
(est)
grand.
y
:
:
CXIX au datif, ni h l'ablatif.se contractent
Dans ceEx.:
cas, le d' et le th
en
ts (1).
egma d'amoqran monoultma tsamoqrantblanc,
frere est grand,
ma soeur estj'ai
grande,
fouri aqjoun d'amellal
un chienj'ai
fouri thaqjount tsamellaltchienne blanche,liscf,
une
s'emploient au contraire sans
la particule
lorsqu'ils se rapportent h
un nom determine,d'attribut et par
ou faisant
lui-meme fonctionfrfere
consequent pr6c6d6 de
la particule
d\ Ex.
egma amenzou mon
ain,
oultma thamenzouth ma soeur ain6e, aa'oud'iou aberkan n egma le cheval noir de mon frere, d' arrach imchoumen ce sont des enfants mediants.lis
s'emploient encore sans
le d' ,
lorsque
le
substantif qualifie est au g^nitif, au datifl'ablatif.
ou 6
Ex.la
thameffouth n egma amenzou de mon frere ain6,(1)
femme
d' et du th en ts est general e en dans quelques tribus du Djurdjura, corame les Beni-Yenni et les Beni-Menguellat, qui prononcent un simple (. L'orthographe en ts, adoptee dans ce livre, est done conforme a l'usagc le plus repandu.
La
contraction du
Kabylie, sauf
y
:
:
mascBur ain6e,
cxx
le
argaz b oultma thamenzouththad'ouf ikerri amellal ton blanc.
mari de
la laine
du mou-
efk as thimzin i ouserd'oun donne Forge au mulet (as h lui, mot exptetif).L'id6e qualificative s'exprime aussi
Par des verbes ordinaires ou par des verbes d'6tat dits incomplets, dont d6rivent beaucoup d'adjectifs, et qui seront etudtes en temps utile.Ex.:
ilha (1)
izmeriqebboua
bon, puissant,fort,
moqqor (2) grand,mezzizid'petit,
ichbeh'(i) beau,
rzdg
doux, amer.
arabe, despi.
Par des noms ordinaires precedes, comme en mots bou, bab maitre, possesseur,south(3).
pi. athj aith,
irnaoulan; Ex.
f(5m.
m,
lal (3) maitresse,
pouilleux (sing, thilkith pou), bou thilkin bab b ouagla riche (agla richesse),
(1)
En
arabe
1$) leha
trouver bon, avoir plaisir, et
*-
chcbeh' so parer, s'embellir.(2)
Cil
Mot a mot
:
il
est bon,
est grand, etc.
Dans
les
verbes d'etat, la troisieme personne ne prend pas Ft
initial,
contrairement a ce qui a lieu pour les autres verbes.(3)
En arabe
*]
oumm
mere,
SJ
a
lalla
ou sj^w
silt
dame, maitresse.
y
ath tsifrath
CXXI
pacifiques (thiJrathiS) paix), imaoulan bouaila riches (alia richesse), m thiamin jalouse (thismin jalousie),
m
lal
tha'bbout' enceinte (thaa'bbouf ventre), b oukham maitresse de maison
(akham maison),south ezzin belles (ezzin beaute).
Par le participe, qui se forme de masc. sing., suivie d'un n. Ex.:
la 3 pers.
asouggas ia'ddan Tan passef. Ex.:
egmaflrre
ai d'amoqranfell ak c'est qui est plus &ge que toi,
mon
d'
maLeencore
oultma ai tsamoqrant fell am c'est soeur qui est plus grande que toi
(tem.).
comparatif
et le
superlatif s'expriment
au moyen d'un
nom
aij qui devient
du proag par contraction avec Piparticipe prc6d6
du participe. Ex.d*
egma ag lhanfrfere
r*ef
egma kfella
c'est
manmoi
qui est meilleur que(1)
le tien,
d'
nek ag moqqoren
k
c'est
qui suis plus grand queceUe phraseclli kb'ir
toi.
:
s%&> ^J&j?^ Jt j* \Sf^ khouia hououa
a' la khouk. C'cst aussi la
meme tournure, mo ins
lc
premier d' qui, en arabe regulier, correspond acertes;
\ innade
dans ce cas,
le
second
d' serait l'equivalent
Ji
la,
correlatif dea
\\ inna,
commela
dans cct exeraplea'alimounbxl r'eibi
^-f L_^L
JU &\
.%t
inna Allaha
certes(1)
Dieu connaft
to us les
mysteres.
Le pronom
ai devient ag
meme
devant les verbes
y
:
:
:
CXXIV
Lorsque le comparatif et le superlatif se rapportent h Pavenir, on emploie la particule ara signe du futur. Ex.(V
emmi ara
iilin (V(1)
amousnaouc'est
d'otig
arrach irkoull
qui sera le plus savant de tous les enfants.fils
mon
se sert du verbe if surpasser, (6m. thi/j ijentj pour rendre Tid6e de mieuXj meilleur. Ex.pi.iferij
On
egma
iifirgazen aok (2) mon meilleur des hommes,
frfcre
est le
oultma thifoultma k leure que ta soeur.
ma soeur est meilarabe^aJ
On emploie encore le comparatif akhetr; ainsi, on peut dire
ouagui Of ouihin on ouagui akheir b ouihin celui-ci est meilleur que celui-l&. Les expressions plus que, moins que, sejiS\ akther, Jil aqelLne prennent jamais ala 3 ners.
tra-
duisent parjes comparatifs 6galement arabes:
d'etat, quoiqu'ilsterit,l'af
Hn
nr
oua
la
oua ouaidh
Tun apres Pautre, ni Tun ni Pautre.
Les pronoms ouaidh, thaidh, ouiiadh y thiiadh, mt quelquefois termines en in ; ainsi ouaidh:
n, thaidhnirij ouiiadhnin, thiiadhnin.
fran
Recommended