Dans l'Antiquité Égyptienne (4000 à 500 av. J.-C.) les artistes ignoraient la perspective....

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Dans l'Antiquité Égyptienne (4000 à 500 av. J.-C.) les artistes

ignoraient la perspective.

Les personnages étaient représentés de profil, sans profondeur.

Leur taille dans l'image dépendait de l'importance qu'ils avaient

(symboliquement et dans ce que raconte l'image)

et pas de leur éloignement.

C'est en Grèce que des philosophes et des mathématiciens établirent (de 500 à 100 av. J.-C.)

que notre "image visuelle" était constituée de lignes droites partant de l'oeil et formant

un cône", posant ainsi les bases de la réflexion sur la perspective.

Son application dans l'art reste très intuitive, mais on sait que les lignes

doivent converger pour exprimer le relief.

Le cheval de troie, dessin d'après une fresque de Pompei, 1er s.

La connaissance de la perspective ne progresse pas pendant le Moyen-Âge, où l'aspect symbolique prédomine sur

la représentation du réel.

Cependant, petit à petit, les artistes cherchaient à représenter

l'espace de façon plus réaliste.

L'annonciation, Ambrogio Lorenzetti, 1344

L a d e r n i è r e c è n e 1 3 0 1-1 3 0 8

D uccio D i B uo ninseg na

P our ces prem iers essais de perspec tive, il n'y a pas encore de théor ie : les im ages des perpendicul aires au tableau, telles les

poutres du plafond ou les lignes de la nappe, dev raient être concourantes .

+

C'est pendant la Renaissance (au XVe s. en particulier)

que des artistes comme Brunelleschi, Alberti, De Vinci...

chèrchèrent des méthodes géométriques et sûres pour représenter en volume même

les objets les plus compliqués.

La tr inité 1427

M asaccio

C e t t e f r e sque ,

ma r qua nt l e d é b ut d e l a

R e na i ssa nc e , e s t l a

p r e mi è r e pe i n t u r e

c o ns t r u i t e se l o n une

pe r spe c t i ve r i go ur e use .

L e m i r a c l e d e l ' h o sti e

1 4 6 5-1 4 6 9 Pa o lo U ccello

U c c e llo s e p a s s io n n e p o u r

la p e r s p e c t iv e . L e s r è g le s s o n t r ig o u r e u s e m e n t

a p p liq u é e s . L e s im a g e s d e t o u t e s le s

p e r p e n d ic u la ir e s a u t a b le a u c o n c o u r e n t a u

p o in t d e fu it e p r in c ip a l. L e s d ia g o n a le s d u

c a r r e la g e d o n n e n t le s p o in t s d e d is t a n c e .

L'Ecole d'Athènes - Raphaël, vers 1510 Fresque mesurant environ 7,7 m à la base - Musée du Vatican

Au centre de la composition se trouvent Platon, sous les traits de Léonard de Vinci, désignant le ciel et Aristote désignant la terre. Le geste

de chacun résume sa philosophie.

Socrate est au même niveau, un peu plus à gauche, en

mauve.

Au premier plan on reconnaît- à gauche, Pythagore avec

un livre ouvert- Héraclite, sous les traits de Michel-Ange, appuyé sur le

coude pour écrire- à droite, Euclide dessinant

sur une ardoise- Raphaël, l'avant dernier visage en bas à droite.

Le point de fuite principal est le point

de concours des droites qui

représentent les perpendiculaires au

tableau.

L'oeil devrait être placé à l'horizontale

de ce point...Mais sur la fresque, il se trouve à environ

3,50 m du sol...

Ils inventent le point de fuite, point où convergent les lignes qui représentent la profondeur et que l'on appelle les fuyantes, . Au début du XVIè s. apparait la notion de

ligne d'horizon, ligne imaginaire qui se situe toujours devant nous, à la hauteur des yeux.

Cependant, ailleurs, comme au Japon, on développait la représentation en perspective cavalière, où les

fuyantes sont parallèles entre elles, seule représentation du volume connue jusqu'aux échanges

avec les occidentaux au XVIIIè s.

Moronobu Murasaki Shikibu

1683 (détail), Japon

Chine XVIIème

Les artistes des siècles suivant purent alors travailler en pleine connaissance de la perspective.

Les Ménines, Diego Velasquez, 1656

Ulysse remet Chryséis à son père de Claude Gellée (~1644), musée du Louvre, Paris

Au XIXe s., l'invention de la photographie permit la diffusion des

images et permit à tous de voir et de comprendre définitivement la perspective.

Au XXe s., les artistes, suivant leur sensibilité, représentent la réalité ou travaillent dans l'abstraction. Ils sont libres d'utiliser ou non la perspective, ou de jouer avec elle.

Champ de

Mars1911

Robert Delaunay

Le peintre ne cherche pas à construire une

perspective réaliste

La décomposition cubiste de la tour Eiffel et des immeubles est

une construction abstraite, une autre

façon de représenter l'espace.

Un autre monde, M.C. Escher

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