Différentiels spatiaux de mortalité et degré de connectivité entre 1990 et 1999 : étude des...

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Apport des bilans PMI en maternelle dans la comprehen-sion des inegalites sociales de sante a quatre ansC. Bois, G. Guillemot

Conseil general des Hauts-de-Seine, Nanterre, France

Les effets sociaux sur la santé décrits à la naissance et à cinq et six ans suggèrentl’existence d’un gradient social chez les plus jeunes enfants. Le département desHauts-de-Seine, par sa situation sociale très favorable quoique inégale, estparticulièrement adapté à cette recherche.Une enquête réalisée par le service départemental de PMI en 2004–2005 à partird’un échantillon représentatif de 1914 enfants examinés en petite section dematernelle à trois et quatre ans montre effectivement une augmentation nettedes pathologies dentaires, du surpoids, des troubles du langage, des orientationsvers une consultation spécialisée, dans trois sous-groupes de population :enfants scolarisés en ZEP, enfants ne bénéficiant pas d’une couverture socialedes soins favorable, et enfants parlant ou comprenant une langue étrangère. Cestrois approches ne sont toutefois pas équivalentes et l’analyse multivariéesuggère, avec des OR très significatifs, des perspectives d’actions différentesselon les problèmes de santé : efficacité d’actions centrées en ZEP pour lesanomalies dentaires, offre de mode d’accueil et meilleure couverture socialepour les anomalies du langage, approche culturelle pour les problèmes desurpoids. . . L’analyse dévoile aussi qu’une situation a priori défavorable peuts’accompagner d’attitudes protectrices pour la santé (majoration de lavaccination hépatite B liée exclusivement à la fréquentation PMI).Une nouvelle enquête réalisée dans des conditions similaires en 2010 et en voied’exploitation poursuit ce travail et apporte de nouvelles précisions, grâcenotamment au recueil de l’activité et de la catégorie socioprofessionnelle desparents, et au repérage graphique d’un rebond d’adiposité précoce éventuel.Nous présenterons l’évolution des inégalités sociales de santé observables aprèsun intervalle de cinq années, en tenant compte des évolutions de santé publiqueintervenues (modalités des vaccinations hépatite B et BCG), et nous concluronsavec des propositions pour adapter l’outil des bilans en maternelle à la luttecontre les inégalités sociales de santé du jeune enfant.

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.03.012

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Differentiels spatiaux de mortalite et degre de connectiviteentre 1990 et 1999 : etude des echanges migratoires entreaires urbainesW. Ghosn a, D. Kassie b, E. Jougla a, S. Rican b, G. Rey a

a Inserm, CepiDc, Le-Kremlin-Bicetre, Franceb Laboratoire espace sante territoires, universite Paris Ouest, Paris 10, Paris,

France

Introduction.– De fortes disparités spatiales de mortalité existent en France. Lesfacteurs de variation connus n’en expliquent qu’une faible part. Une deshypothèses permettant d’expliquer les disparités spatiales de mortalité est cellede l’impact de la connectivité entre les zones. Ce travail propose une méthodede caractérisation de l’intensité des connexions entre aires urbaines basée surl’échange migratoire entre 1990 et 1999.Methodes.– Le modèle gravitaire d’interactions spatiales permet d’estimer unflux attendu qui est fonction de la taille et de la distance qui sépare deux airesurbaines. De cette estimation peut être déduite l’intensité de la connexion. Unetypologie des connexions a été construite en prenant en compte simultanémentles deux sens migratoires : flux fort dans un sens, faible ou moyen dans l’autre,etc. Les écarts quadratiques moyens de taux standardisés de mortalité (EQMM)sont ensuite calculés dans chacun de ces groupes puis comparés par sexe,tranche d’âges, période, et grande cause de décès.Resultats.– Les EQMM sont décroissants, de facon monotone, avec l’intensitéde la connexion : ils sont plus petits parmi les aires urbaines les plus connectéesentre elles, et plus forts parmi celles qui le sont faiblement. L’association estplus forte pour les hommes, les cancers du poumon, les cancers des voiesaérodigestives supérieures (VADS), les cancers du sein, les maladies liées à la

consommation d’alcool et les maladies respiratoires. Elle est en revancheidentique pour les personnes âgées de moins de 65 ans et pour les deux périodes.Discussion.– Les résultats de cette étude mettent en évidence une auto-corrélation de la mortalité des aires urbaines connectées indépendamment de ladistance qui les sépare. Cette auto-corrélation est possiblement le reflet decaractéristiques communes, qui, au regard des causes de décès pour lesquellesl’association observée est la plus forte, semblent liées aux comportements àrisque et à la prévention primaire.

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.03.013

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Le niveau socioeconomique influence-t-il les risques de lapollution atmospherique pour la sante ? L’exemple del’infarctus du myocarde, communaute urbaine deStrasbourg, 2000–2007D. Bard a, W. Kihal a, S. Havard b, G. Pedrono c, C. Schillinger d, D. Eilstein e,

C. Segala c, D. Arveiler f

a Ecole des hautes etudes en sante publique (EHESP), Rennes, Franceb Agence nationale de securite sanitaire de l’alimentation, de l’environnement

et du travail (Anses), Maisons-Alfort, Francec SEPIA-Sante, Baud, Franced ASPA, Schiltigheim, Francee Institut de veille sanitaire (InVS), Saint-Maurice, Francef Departement d’epidemiologie et de sante publique EA 3430, Strasbourg,

France

Introduction.– Le niveau socioéconomique (NSE) pourrait moduler les relationsà court terme entre pollution atmosphérique et événements de santé. Nous avonsétudié dans ce contexte si le NSE, estimé à très petite échelle, influencel’association à court terme entre pollution atmosphérique et survenued’infarctus du myocarde (IDM).Materiel et methodes.– Cette étude écologique (unité statistique : IRIS2000 del’Insee) a été conduite sur la Communauté urbaine de Strasbourg (CUS) de 2000 à2007. Les concentrations horaires des PM10, NO2, et CO ont été estimées par IRIS(modèle de dispersion atmosphérique ADMS-Urban). Les 2134 cas (35–74 ans ;CIM-9 : 410 ; Registre des cardiopathies du Bas-Rhin) ont été géocodés à leurIRIS de résidence. Un index de NSE spécifique a été développé, à partir de52 variables socioéconomiques du recensement de 1999 et attribué à chaque IRIS.Une analyse cas-croisés, stratifiée sur le temps, a été conduite par quintile de NSE.Resultats.– Pour une augmentation de 10 mg/m3 de polluants (lag 0–1), pour leNO2 : les 55–74 ans de la classe moyenne (la plus exposée) sont plus à risqued’IDM (classes moyennes : OR = 1,24 ; intervalle de confiance à 95 % [IC] :1,06–1,45), plus marqué chez les femmes (OR = 1,4 ; IC : 1,01–1,93) que chezles hommes (OR = 1,2 ; IC : 1,01–1,44). Les femmes les plus défavoriséesprésentent un risque accru (OR = 1,48 ; IC : 1,04–2,10). Pour les PM10, lesfemmes les plus défavorisées sont seules à présenter une sensibilité accrue(OR = 1,35 ; IC : 1,02–1,78). Il n’est pas observé d’effet du CO.Conclusion.– Le biais de classification de l’exposition ou de NSE est limité parl’usage de très petites zones géographiques, nos résultats globaux sont en accordavec la littérature. Les femmes les plus âgées et les plus défavorisées semblentprésenter une sensibilité accrue aux effets de la pollution atmosphérique. Cesrésultats sont originaux.

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.03.014

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Disparites sociospatiales de la prematurite en FranceJ. Zeitlin a, N. Drewniak a, E. Combier b, H. Charreire c, M. Levaillant d,

B. Blondel a

a Inserm, UMR S953, unite de recherche epidemiologique en sante perinatale

et sante des femmes et des enfants, Paris, Franceb Centre d’epidemiologie des populations (CEP), universite de Bourgogne,

EA4184, CHU de Dijon, Dijon, France

3e Colloque thematique de l’Adelf / Revue d’Epidemiologie et de Sante Publique 61S (2013) S107–S117S110

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