ECO3550 Thème 2. La théorie classique des av. comparatifs Énoncée par Ricardo dans ses Principes...

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LE MODÈLE RICARDIEN

ECO3550 Thème 2

2

La théorie classique des av. comparatifs Énoncée par Ricardo dans ses Principes de

l’économie politique et de l’impôt en 1817

Explique les bénéfices que les nations retirent du commerce

Basée sur des écarts donnés (exogènes) de productivités relativesLes théories modernes cherchent à expliquer

(endogénéïser) ces écarts

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Contexte

Soit 2 économies…produisant 2 biens x et y…à l’aide d’un facteur de production Let avec des rendements constants (productivité

de L constante)

On dit de ce modèle simple qu’il est «2*2*1»

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Formellement…

Notons aij le coût de production unitaire du bien j dans le pays i en unités du fctr L (h.tr./uij)

1/aij est la productivité unitaire du fctr L dans la production du bien j dans le pays i (uij/h.tr.)

On a donc : Qij = Fij(L) = Lij * 1/aij, la production du bien j (j=x,y) dans le pays i (i =1,2)

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Les fctrs de production à rendements constants

Lij

Qij

Fij(L)F’ij = 1/aij

Il y a au total 4 fonctions de production (une pour la prod. de chaque bien dans chaque pays) et chacune est caractérisée par une productivité du travail constante (1/aij) dans le secteur.

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Courbe des possibilités de production (CPP)

Étant donnée Li, la Q du fctr disponible dans le pays i…

On a : aiyQiy + aixQix ≤ Li

Pas de chômage Qiy = Li/aiy – (aix/aiy) Qix

Où le CRix = aix * 1/aiy = (Li/aiy)/(Li/aix)

= |aix/aiy|

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Graphiquement…

CPP du pays 1

Qx

Qy

L1/a1x

L1/a1y

CR1x = a1x/a1y = Qy/Qx

CPP du pays 2

Qx

Qy

L2/a2y

L2/a2x

CR2x = a2x/a2y = Qy/Qx

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Avantages absolus

L’av. abs. dans la production d’un bien va au pays pouvant produire au moindre coût

Le pays 1 détient l’av. abs. dans la prod. du bien j si a1j<a2j

Le fctr L y offre donc une meilleure productivité pour le bien j (1/a1j>1/a2j)

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Avantages relatifs L’av. relatif dans la production d’un bien va au

pays qui a le plus petit CR

Le pays 1 détient l’av. relatif dans la production du bien x…CR1x<CR2x (a1x/a1y < a2x/a2y)

et le pays 2 détient donc nécessairement l’av. relatif dans la production du bien yCR1y>CR2y (a1y/a1x > a2y/a2x)

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Avantages absolus et relatifs

Si un le pays 1 détient un double av. abs., cela n’empêche pas le pays 2 de détenir un av. rel. dans une des prod.

P.e., si on a : a1x<a2x;a1y<a2y;

et a1x/a1y < a2x/a2y;

on a aussi… a1y/a1x > a2y/a2x.

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Prix relatifs et production

Soit Px/Py le prix relatif du bien x, le pays i…produit seulement du bien X si CRix < Px/Py

produit seulement du bien y si CRix > Px/Py

est indifférent entre x et y si CRix = Px/Py

En autarcie, Pix/Piy = CRix = a1x/a1y

Avec échange, Px/Py, le prix international, sera compris entre CR1x et CR2x

Le pays qui produit x ne vend pas en bas de son CR et celui qui achète ne paie pas plus que son CR!

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Les droites d’isovaleur

Qx

Qy

Y/Px

Y/Py

Qy = Y/Py - Px/Py * Qx

Soit : Y = Px* Qx + Py * Qy

Il faut ici s’imaginer une infinité de droites parallèles correspondant à différents niveaux de revenus agrégés (Y) et caractérisées par un Px/Py donné.

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Prix relatifs et production

Rappel : dans l’analyse graphique, les droites de prix relatifs représentent des droites d’isovaleur qui sont maximisées sous la contrainte que représente la CPP

Lorsque connu, le point de production optimal est indiqué par le point rouge

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Ex. graph. A (Px/Py<CR1x<CR2x)

CPP du pays 1

Qx

Qy

L1/a1x

L1/a1y

CPP du pays 2

Qx

Qy

L2/a2y

L2/a2x

Px/Py

Px/Py

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Ex. graph. B (CR1x=Px/Py<CR2x)

CPP du pays 1

Qx

Qy

L1/a1x

L1/a1y

CPP du pays 2

Qx

Qy

L2/a2y

L2/a2x

Px/Py

Px/Py

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Ex. graph. C (CR1x<Px/Py<CR2x)

CPP du pays 1

Qx

Qy

L1/a1x

L1/a1y

CPP du pays 2

Qx

Qy

L2/a2y

L2/a2x

Px/Py

Px/Py

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Ex. graph. D (CR1x<Px/Py=CR2x)

CPP du pays 1

Qx

Qy

L1/a1x

L1/a1y

CPP du pays 2

Qx

Qy

L2/a2y

L2/a2x

Px/Py Px/Py

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Ex. graph. E (CR1x<CR2x<Px/Py)

CPP du pays 1

Qx

Qy

L1/a1x

L1/a1y

CPP du pays 2

Qx

Qy

L2/a2y

L2/a2x

Px/PyPx/Py

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Offre sur le marché commun

Qx/Qy

Px/Py

(L1/a1x)(L2/a2y)

CR1x = a1x/a1y

D

AB

C

CR2x = a2x/a2y

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Marché commun

Qx/Qy

D = F(Px/Py)

O

Px/Py

-

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Prix sur le marché commun Sur les sections élastiques de l’O, la D

fixe la quantité produite.

Sur la section inélastique de l’O, la D fixe le prix.

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Les gains de l’échange Dans le cas où il y a spécialisation complète

(cas C) et échange…

Les droites de revenus agissent comme les nouvelles contraintes de consommation

Les gains de l’échange sont alors évidents: les contraintes de consommation sont plus éloignée de l’origine que les contraintes de production

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Graph. (cas C)CPP du pays 1

Qx

Qy

L1/a1x

L1/a1y

CPP du pays 2

Qx

Qy

L2/a2y

L2/a2x

Px/Py

Px/Py

L2/a2y*Py/Px

L1/a1x* Px/Py

Remarque : si Px/Py = CRi, le pays i est alors indifférent à réaliser l’échange et il y a uniquement l’autre pays qui réalise un gain

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Les salaires relatifs (w1/w2) La ccp sur le marché du travail implique une

rémunération à la valeur du produit marginal.

Dans notre ex. on a donc :w1x = Px * F’1x(L) = Px/a1x

w2y = Py * F’2y(L) = Py/a2y

w1x/w2y = Px/Py (1/a1x) = Px/Py * a2y/a1x

w1x/w2y croît avec Px/Py et 1/a1x et diminue avec 1/a2y

(1/a2y)

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Les salaires relatifs (w1/w2)

Soit : w1x/w2y = Px/Py * a2y/a1x

Puisque Px/Py Ε a1x/a1y ; a2x/a2y

w1x/w2y E (a1x/a1y)*(a2y/a1x); (a2x/a2y)*(a2y/a1x)

w1x/w2y E (a2y/a1y); (a2x/a1x)

Les salaires relatifs sont compris entre les productivités relatives des deux pays dans la production des deux biens et chaque pays a un coût de production inférieur dans la production du bien dans lequel il est spécialisé

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w1/w2 et échange

Pcq les travailleurs des 2 pays œuvrent dans l’industrie où il sont relativement plus productifs, la spécialisation et l’échange impliquent une sal. moyen dans les 2 pays

Cela contredit à la fois l’argument du «dumping social» et celui de «l’exploitation des PVD»

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Et la compétitivité int…

Le fait qu’un pays soit moins efficace dans toutes les productions n’empêche pas qu’il puisse profiter des gains de l’échange…

parce que les gains de l’échange proviennent plus précisément des écarts des productivités relatives des nations dans différentes productions

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Ex. chiffré : les salaires relatifs Soit 2 pays :

un pays riche (r) où arx = 1h/u et ary=2h/u

un pays pauvre (p) où apx = 6h/u et apy=3h/u

on a donc CRrx = ½ uy et CRpx = 2 uy

Le pays riche a l’av. abs. pour x et y et l’av. relatif pour x

Le pays pauvre a l’av. relatif pour y

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Ex. chiffré (suite)

Supposons que Px/Py = 1uy/ux (Py/Px = 1ux/uy)

Si le marché de L est concurrentiel, et que l’on prend les ux comme étalon :wrx = 1/arx = 1ux/h

wpy = 1/apy * Py/Px = (1/3 uy/h)*1ux/uy = 1/3 ux/h

wrx/wpy = (ux/h) * (3h/ux) = 3

Les sal. sont 3x plus élevés dans le pays riche

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Ex. chiffré (suite)

Le pays riche peut produire x à meilleur coût pcq :Les salaires sont 3 fois plus élevés dans le pays richeLe pays riche est 6 fois plus productif dans la

production de x

Le pays pauvre peut produire y à meilleur coûtLes salaires sont 3 fois moins élevés dans le pays

pauvreLe pays pauvre est seulement 1,5 fois mois moins

productif dans la production de y

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Les pours et les contres du modèle ricardien Parmi les hyp. violées :

Une main-d’œuvre non-homogène et non-mobileLa présence de plus d’un fctrLa CC imparfaite et la présence de rendements

décroissantsLa présence de coût de transport et des biens non

échangeables

Malgré tout, les salaires relatifs semblent bien représenter les productivités relatives et les pays semblent se spécialiser dans les productions pour lesquelles ils détiennent des av. relatifs

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