EGLISE NOTRE-DAME à ROSCOFF

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EGLISE NOTRE-DAME à ROSCOFF. Diaporama de Jacky Questel. L'église Notre-Dame de Croas-Batz (monument historique classé) - PowerPoint PPT Presentation

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Diaporama de

Jacky Questel

L'église Notre-Dame de Croas-Batz (monument historique classé)

J'ai été émerveillée en rentrant dans cette petite église. J'ai voulu aller voir sur Wikipédia pour mieux vous en parler, mais il y a des pages de renseignements, tous passionnants, et… et bien, je m'y suis noyée ! Vous vous contenterez donc des ren-seignements qu'Yvonne a photographiés sur place.

Fondée au début du XVI° siècle à l'initiative de riches marchands et armateurs, sur le site de Croats-Batz, (croix de l'Île de Batz) l'église fut consacré en 1550.Entreprise vers 1520 par la nef, sa construction se poursuivit au cours du XVIème siècle par le porche ouest et le clocher, puis au XVIIème par le chœur, la sacristie et l'enclos. Elle s'acheva en 1701 par l'édification de la chapelle nord dite "des agonisants". L'église fut l'objet d'une campagne de restauration en 1777Rompant avec le style de l'église fidèle à la tradition gothique, le remarquable clocher Renaissance (1576) est couronné d'un dôme flanqué de lanternons superposés. Contemporain et stylistiquement proche de celui de la chapelle de Berven-Plouvézédé, il en revêt la même importance pour l'histoire de l'art en Basse Bretagne. Ils sont en effet considérés comme les prototypes des clochers à double galerie et double étage de cloches, nombreux dans le Léon.

Sur une façade, sculpture d'un navire de commerce, dominé par un petit bonhomme dont on pense qu'il s'agit de l'armateur, tenant en sa main un sac d'écus Plusieurs sculptures de ce genre sont gravées dans la ville, et quelques-unes sur l'église. Elles sont appelées Carvelles.

Sur l'autre façade ce cadran solaire à la formule évocatrice : "craignez la dernière."

"J'ai trouvé un cadran solaire à l'extérieur de l'église. Il va t'intéresser. Sur le mur en effet, creusé dans la pierre: CRAIGNEZ LA DERNIERE.

Une adresse à messieurs les corsaires, dit-il, le nez levé vers l'inscription. Tu crois ? Une vanité. Messieurs les corsaires, vous dont la générosité a doté Roscoff de la très gothique Notre Dame, vous les valeureux, opulents de vos coffres bien remplis, CRAIGNEZ."

Court extrait d’un roman de Mona Thomas :"On irait"

Vue d'ensemble

Je dois reconnaître que j'ai quelques difficultés à me retrouver dans ce plafond d'église…

J'espère que vous avez relevé, sur la diapo précédente et celle-ci, la richesse des peintures soutenant la voute. Ici, vous voyez aussi une des sablières. Un peu d'architecture ? Diapositive suivante !

Entre les sept poutres du vaisseau central et au long des bas-côtés court un ensemble de sablières que la toute récente remise en couleurs rend très lisibles. (Les sablières sont des sortes de plinthes qui font le lien en-tre le plafond et le mur.)Leur traitement se divise ici en deux systèmes partagés entre la frise con-tinuée et la ponctuation de motifs espacés, les intervalles entre les sculp-tures étant comblés par des motifs peints.Un examen attentif révèle la pluralité des exécutants. Un outil délié cisè-le dans le bas-côté nord les larges rinceaux qui relient des portraits exactement tirés : deux soldats coiffés de la salade, deux bourgeois por-tant toque ou bonnet à oreillette recouvert d'un chapeau. La gouge se fait parfois plus rude, l'ouvrier laissant volontiers apparaître les coups mordants de l'acier, sensibles même au travers de la polychro-mie. On le voit dans certains masques et dans les personnages rampants.

La diapositive précédente vous permet de voir la variété des sablières, mais aussi des personnages qui les terminent de chaque côté.

Vous pouvez voir aussi des litres funéraires : une litre funéraire ou litre seigneu-riale ou litre funèbre, ou encore ceinture funèbre ou ceinture de deuil était, sous l’Ancien Régime, une bande noire posée à l'intérieur et parfois même à l'exté-rieur d'une église pour honorer un défunt. Mises à jour sous 1 cm d'enduit, les litres font ici office de tenture funéraire, ponctuées d'écus.

Les fonts baptismaux : A l'origine ils ne comportaient que la vasque en granit et la petite piscine qui lui est accolée et qui permettait l’évacuation de l'eau consacrée qui s'écoulait du front du baptisé.En 1690, à la demande de l'évêché de Saint-Pol-de-Léon, un marché fut passé pour la construction du dôme. Celui ci fut réceptionné en 1701. Il a été entièrement restauré en 1991

L'ange cou-ronnant le dôme.

Partout, partout, ces sculptures, toutes différentes. En fait, je n'ai pas vraiment d'idée sur la taille réelle, difficile à évaluer, car elles sont dans les hauteurs (comme il se doit pour des anges !)

Celle-ci se cachait derrière les Fonts Baptismaux. Vous avez ainsi une meilleure idée de leur richesse.

Ce Christ en châtaignier était le Christ du cime-tière entre 1832 et 1950. La croix est de 1957

Toujours, partout, ces figurines si réelles…

Remarquez la poutre, façonnée et sculptée, et l'orgue, qui "déborde" de la tribune.

Vous le voyez mieux ici, aucune de ces poutres n'est pareille.

La tribune de l'orgue. Les sculpteurs sur bois n'avaient rien à envier aux statuaires !

Les scènes profanes ont été épargnées par les révolutionnaires. Mais tout ce qui était religieux a été supprimé…

Sur la diapo précédente, la "chapelle des agonisants". Ici, le devant d'autel, en cuir de Cordoue.

Sur la diapositive qui précède, vous apprécierez mieux le geste de Saint Dominique, qui tend une main avide pour recevoir le cadeau de la Vierge, le Scapulaire. À l'origine (et on le voit dans la Règle de saint Benoît, ch. 55 : ("nous croyons que dans les régions tempérées une coule et une tunique suffisent pour chaque moine, avec un scapulaire pour le travail"), c'était plutôt un vêtement de travail, déjà utilisé par les pères du désert, destiné à protéger les vêtements ordinaires, nor-malement serré à la taille par une ceinture. Il se composait de deux pans d'étoffe, devant et derrière, tombant jusqu'aux pieds (et parfois un capuchon solidaire du scapu-laire).

Etat des 7 albâtres en 1965; 3 albâtres ont été volées en 1981; Ci-dessous, encadrement actuel des 4 albâtres préservées réalisé en 1985Albâtres du XV° siècle.

Retable de l'autel des Vierges.Retable de SaintPierre, St André,St Pierre et St Jacques

L'église possède une magnifique collection de bannières. Elles ne sont pas toutes là !

Celle-ci, si particulière, porte l'ins-cription :

MERCI JESUS POUR TOUT CE QUE TU NOUS DONNES.

Deux ossuaires en forme de chapelle, l'une très sobre (XVI° siècle) et l'autre admirablement ajourée d'un double rang de balustres (XVII° siècle) complètent l'enclos.

À l’intérieur, dans l'enclos, les deux ossuaires.

Et ce monument, portant l'inscription :Ci-git Dorothée SILBURNE, morte à Roscoff le 2 octobre 1920, âgée de 67 ans. Sur le côté, un petit cartouche : "le clergé reconnaissant. " A Roscoff et aux environs de St Pol, dit l'auteur d'un livre aimé des Bretons (An ene Kristen e bali an Env - abbé Roudaut page 249) on se souvient et l’on devrait se souvenir encore longtemps de la bonne Dame Dorothée Silburne, anglaise, bienfaitrice de ceux qui ont été obligés de fuir devant la mort jusqu'en Angleterre, alors que la révolution et la persé-cution frappaient des milliers de chrétiens en France, surtout prêtres et évêques. Dorothée Silburne fut une de celles qui les recueillit chez elle en Angleterre. Elle voulut venir habiter Roscoff, où elle finit ses jours. On y voit dans le cimetière le tombeau érigé sur ses restes, et la première question que font les gens recon-naissants, quand ils vont à Roscoff et entrent au cimetière, est celle-ci, "où se trouve ici Dorothée Silburne ?"

C'est une visite bien imparfaite, bien incomplète, que je vous ai fait faire là. Il y a un tel fourmil-lement de merveilles que je ne savais plus que choisir.

Je m'en vais sur la pointe des pieds, je vous laisse rêver…

Photos : YvonneRenseignements trouvés sur placeTexte : JackyMusique : La Bretagne des sonneurs – suite de Laridé

Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paixjacky.questel@gmail.comhttp://jackydubearn.over-blog.com/http://www.jackydubearn.fr/

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