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- 1. COURS DEXTERNAT "MDECINE" Ceci est la contribution
personnelle dunancien externe de la facult de mdecine
deConstantine, contenant la quasi-totalit descours du cycle
clinique dexternat desannes 2001/2002/2003/2004 Il est port la
connaissance du lecteurque les cours qui suivent ne sauront
trecomplets vu les progrs incessants de lascience mdicale Enfin,
ces cours tant usage strictementpersonnel, lauteur dcline
touteresponsabilit en cas dutilisation des finslucratives, et
sexcuse des ventuelleserreurs du contenu
- 2. Infectiologie 1 LES STAPHYLOCOCCEMIESCe sont des affections
trs frquentes en ambulatoire aussi bien qu lhpital. Elles
constituent une urgence mdicale voiremdico-chirurgicale.I- FORMES
CLINIQUES : A- Ltat sptico-pyohmique : Lincubation (temps entre la
primo-infection et lapparition des premiers signes cliniques) est
gnralement silencieuse. Le dbut est brutal, caractris par un
syndrome infectieux qui associe fivre 39-40c, pouls acclr, tachypne
et oligurie. Lexamen clinique montre une splnomgalie rcente (molle)
au stade 1. Le reste de lexamen est ngatif mais il peut retrouver
une porte dentre le plus souvent cutane (furoncle, plaie). Pendant
la phase dtat, on observe des localisations secondaires :
Localisation cutane : Toutes lsions confondues. Localisation
pleuro-pulmonaire : On peut avoir une pleursie purulente ou une
dtresse respiratoire (matrialise au tl thorax par une image de
miliaire qui peut confluer en abcs du poumon). Localisation
cardiaque : Mise en vidence par la clinique. On peut retrouver une
endocardite pouvant se greffer sur endocarde antrieurement sain ou
ls, une insuffisance aortique, un rtrcissement aortique, une
insuffisance mitrale ou un rtrcissement mitral. Localisation
osseuse : Egalement diagnostique par la clinique. On retrouve une
atteinte des os longs ou des vertbres. Localisation rnale : On peut
retrouver un abcs du rein ou un phlegmon prinphrtique. Localisation
prostatique : Le TR peut rvler un abcs de la prostate. Localisation
neurologique : Va de labcs mningo-encphalique jusquau coma.
Localisation musculaire et endocrinienne trs rarement. B- La forme
septicmique pure : Elle est sans localisations secondaires. C- La
forme suraigu La staphylococcie maligne de la face : Cette forme
constitue une extrme urgence. Elle est secondaire un furoncle ou un
anthrax de la lvre suprieure, de laile du nez ou du pli naso-gnien
qui font lobjet de manuvres intempestives. Ils vont raliser une
cellulite diffuse avec phlbite extensive. Brusquement, survient une
pousse inflammatoire douloureuse avec ascension thermique 40c,
frisson et malaise intense. La tumfaction stend et gagne lil, cest
le placard staphylococcique qui est rouge violac, froid, peu
douloureux, sans bourrelet priphrique et parsem de vsiculo-pustules
contenant des Staphylocoques. Sur le front, le cuir chevelu et
langle de lil, les cordons inflammatoires des veines thromboses
sont visibles et palpables. Le globe oculaire est saillant et
immobilis par ldme de lorbite tmoignant de la cellulite
inflammatoire rtro-orbitaire ou dune thrombophlbite du sinus
caverneux traduite par une ophtalmoplgie avec manifestations
mningo-encphalitiques. Lhmoculture est positive. Ce tableau met en
vidence la valeur pathogne de la prsence dun Staphylocoque suivant
le prlvement : PATHOGENICITE Certaine Probable Discutable -
Plusieurs hmocultures - Hmoculture isole - Expectoration - LCR -
Infection cutane ouverte - Coproculture - Sreuses (Plvre,
synoviale) - Urines - Muqueuses (ORL, conjonctive, - Biopsie
osseuse - Urtre vagin) - Collection sous-cutane ferme -
Coproculture (Staphylocoque =30% des - Lavage et aspiration
endotrchobronchique flores) La gurison ne peut tre obtenue que par
une antibiothrapie prcoce, adapte et ayant une bonne diffusion dans
le tissu mningo-encphalique.II- PORTES DENTREE : Essentiellement
cutane mais on peut rencontrer la porte uro-gnitale, dentaire ou
ORL.III- DIAGNOSTIC POSITIF : Il est suspect sur la clinique. Le
diagnostic formel est obtenu aprs hmocultures (Faites sur milieu
spcialis, dans desconditions dasepsie rigoureuses et au moment des
frissons ou de lacm thermique).IV- TRAITEMENT : A- Conduite tenir :
Avant dobtenir les rsultats de lhmoculture ou en cas de situation
catastrophique, on utilise une association synergique de Lactamines
et dAminoside. Aprs lhmoculture, on se conforme aux rsultats de
lantibiogramme.
- 3. Dans des situations particulires (Abcs), on a recours la
chirurgie. B- Choix des antibiotiques : 1- Selon la sensibilit des
Staphylocoques la Mticilline : Pour les Staphylocoques
mti-sensibles : On donne la Pnicilline M ou Cphalosporine ou
Synergistine + Aminoside. Pour les Staphylocoques mti-rsistants :
On donne : La Rifampicine + Aminoside ou Fosfomycine ou Lincosanide
ou Synergistine. La Fosfomycine + Pnicilline M ou Cfotaxime ou
Cfamandole ou Aminoside. La Vancomycine + Aminoside ou Fosfomycine
ou Rifampicine ou Pefloxacine. La Pefloxacine + Rifampicine. 2-
Selon le sige de linfection : On donne : Localisation neuro-mninge
: Fosfomycine + Cfotaxime ou Trimthoprime. Localisation osseuse :
Aminoside + Cfalotine ou Rifampicine. 3- Selon la gravit : Pour
lendocardite, on associe la Vancomycine avec un Aminoside ou avec
la Fosfomycine. La dure du traitement est fonction de la gravit et
du sige de linfection. En dehors de la clinique, il ny a pas de
critres infaillibles pour affirmer la gurison.V- PRINCIPAUX
ANTIBIOTIQUES ANTISTAPHYLOCOCCIQUES : POSOLOGIE (Fonction rnale
normale) PRODUITS VOIES Enfant (mg/kg/jour) Adulte (g/jour)
Lactamines Mthicilline IM, IV 100-150 2-8 Oxacilline IM, IV, per os
100-150 2-8 Cloxacilline IM; IV, per os 100-150 2-8 Cfalotine IM,
IV 100 4-8 Cfazoline IM, IV 100 4-8 IM, IV 100 4-6 Cfamandole
Aminosides Gentamicine IM, IV, SC 3 3mg/kg/jour Tobramycine IM, IV,
SC 3 3mg/kg/jour Amikacine IM, IV, SC 10-15 10-15mg/kg/jour
Synergistines Pristinamycine Per os 100 2-3 Virginiamycine Per os
100 2-3 Lincosanides Lincomycine IM, IV, per os 30-60 1.5-2
Clindamycine IV, per os 15-40 0.6-1.2 Divers Acide fusidique Per os
Rifampicine IV, per os 16-20 2-4 Fosfomycine IV 200 0.9-1.2
Vancomycine IV 25-30 8-12 Pefloxacine IV, per os Contre-indiqu
1.5-2 Cotrimoxazole IM, IV, per os 6 TMP/30 SMZ 0.32 TMP/1.6
SMZ
- 4. Infectiologie 2 SEPTICEMIES A BACILLES GRAM NEGATIFSI-
GENERALITES :Suivant la gravit des tats, une infection peut
engendrer : A- Le Syndrome Inflammatoire de Rponse Systmique SIRS:
Cest la rponse de lorganisme toutes les agressions. Il se traduit
par une fivre >39c, une tachycardie >120/mn, une polypne et
une hyperleucocytose 3 3 >12000/mm ou une leucopnie 1g/l (La
normale 2g/l). Le Pneumocoque se traite avec 200mg/kg/jour de
Pnicilline A en IVD, 6 fois par jour pendant 10 jours.C- Mningite
Haemophilus : Atteint lenfant de moins de 5 ans. Cest un germe
rsistant lAmpicilline. On traite dons par les Cphalosporines,
Cfotaxime pendant 15 jours.D- Autres germes : Constituent 5% des
mningites. 1- La listriose : Due au Listria monocytognes. Elle est
trs rarement responsable de mningite. Elle atteint surtout les
immunodprims et elle donne un tableau de mningite purulente avec
atteinte crbelleuse. 2- La mningite Streptocoques, Staphylocoques
et BGN : Cest les germes pyognes.
- 10. Infectiologie 5 LES MENINGITES A LIQUIDE CLAIRI-
INTRODUCTION : Les mningites infectieuses sont des pathologies trs
frquentes et trs graves qui touchent toutes les catgories
dages.Elles constituent le plus souvent une urgence diagnostique et
thrapeutique car elles peuvent se compliquer et laisser dessquelles
invalidantes de toutes sortes. De plus, certaines dentre elles
engendrent des pidmies et sont alors dclarationobligatoire.II-
DIAGNOSTIC POSITIF DU SYNDROME MEMINGE FEBRILE : Le syndrome mning
associe un syndrome infectieux (fivre, cphales, vomissements,
diarrhes, raideur de la nuque,signe de Brudzinski et signe de
Kernig) avec une hyperesthsie et des troubles neurologiques
(convulsions, modification desrflexes osto-tendineux, trouble de la
conscience, paralysies de tout types surtout des paires crniennes),
cest lamningo-encphalite. Le diagnostic repose sur lexamen du fond
dil, sur la ponction lombaire (indispensable) et sur lexamen TDM.
Le mningisme est un syndrome mning avec LCR normal.III- DIAGNOSTIC
ETIOLOGIQUE : A- Les mningites LCR clair urgentes : eres 1- Les
mningites bactriennes leur dbut (les 1 heures) : La ponction
lombaire peut rvler un liquide clair. Lexamen cytobactriologique
rvle une raction cellulaire avec prdominance de Polynuclaires
intactes. Les mningites bactriennes dcapites sont des mningites
traites par antibiothrapie. Lexamen clinique rvle un foyer
infectieux (ex : otite). Lexamen cytobactriologique montre une
prdominance des Polynuclaires intactes mais surtout altrs avec
absence de germes. Lexamen biochimique montre une
hyperalbuminorachie et une hypoglycorachie. Il sert aussi recherche
les Antignes solubles dans le LCR. Le traitement est celui des
mningites purulentes. 2- La mningo-encphalite tuberculeuse : Cest
la complication dune miliaire tuberculeuse, dune tuberculose
ganglionnaire, gnitale, osseuse ou de la primo-infection chez
lenfant. Elle est souvent dvolution subaigu et son pronostic est
rserv. Lexamen clinique montre des signes mningitiques et des
signes neurologiques associs des signes psychiatriques (ex : dlires
aigus, hallucinations). Lexamen du fond dil doit tre effectu. La
radiographie pulmonaire doit tre effectue en urgence la recherche
dune ventuelle miliaire, de squelles tuberculeuses ou de signes
dune Pneumonie Franche Lobaire Aigu. La ponction lombaire rvle un
LCR clair lgrement hypertendu. Lexamen cytologique montre une
raction cellulaire prdominance Lymphocytaire. La culture du LCR est
faite sur milieu de Low Enstein Jensen pour affirmer lexistence de
BK. Lexamen direct aprs suspicion dune tuberculose rvle des
Bacilles Acido-Alcoolo-Rsistants BAAR. Lexamen biochimique montre
une hyperprotinorachie et une hypoglycorachie. Les chlorures sont
diminus. Le traitement repose essentiellement sur la quadrithrapie
antituberculeuse, Streptomycine + INH (isoniazide) + Rifampicine +
Pyrazinamide et ce, pendant 2 mois puis on arrte la Streptomycine
et la Pyrazinamide et continu le traitement pendant encore 7 mois.
On leurs associe une corticothrapie pendant 10 jours. En cas de
complications, on a recours la ranimation. 3- La mningo-encphalite
listrienne : Le Listria monocytognes est un BGN qui touche les
sujets immunodprims (Sujets gs, femme enceinte, sujet immunodprims
proprement dits). Cette mningite peut prendre laspect dune
mningo-encphalite tuberculeuse. La ponction lombaire est la cl du
diagnostic. Lexamen cytologique est de type panach. Lexamen direct
des cultures du LCR et des hmocultures affirme la listriose. Le
traitement est une bithrapie qui associe lAmpicilline et la
Gentamicine pendant 7 jours puis on continue avec lAmpicilline
pendant encore 3 semaines. 4- La mningo-encphalite herptique : Elle
est due au virus Herpes simplex I. Elle est trs souvent invalidante
voire mortelle car elle entrane une ncrose hmorragique
temporo-frontale. Lexamen clinique rvle le mme tableau avec
hallucinations, aphasie et anosmie. Lexamen TDM montre des ondes
hypodenses avec raction oedmateuse temporo-frontale importante.
Lexamen cytologique aprs ponction lombaire montre une prdominance
Lymphocytaire. Lexamen biochimique rvle une hausse modre de la
protinorachie et une hypo ou normoglycorachie. Le traitement
consiste en ladministration de lAciclovir raison de 10 mg/kg/jour
toutes les 8 heures pendant 10 14 jours. 5- Le neuropalludisme ou
accs pernicieux palustre : Il est d Plasmodium falciparum qui
entrane une mningo-encphalite avec hmolyse intense voire tat de
choc. Cest un coma fbrile. Lexamen cytologique aprs ponction
lombaire rvle une raction lymphocytaire. Le diagnostic final repose
sur la recherche du parasite sur goutte paisse et frottis sanguin.
Le traitement est essentiellement base de Quinine.
- 11. B- Autres types de mningites liquide clair moins urgentes :
On citera essentiellement les mningites lors : 1- De la
leptospirose. 2- De la brucellose. 3- Des mycoses (ex : A
Cryococcus neoformens). 4- Viroses pidmiques (Entrovirus, coccacae
virus, myxo et Paramyxovirus) qui associent un syndrome infectieux
dbut brutal avec un tat gnral conserv. La ponction lombaire rvle un
LCR clair avec raction Lymphocytaire, une lgre augmentation de la
protinorachie et une glycorachie normale.
- 12. Infectiologie 6 LA FIEVRE THYPHODEI- INTRODUCTION : La
fivre typhode est une infection dclaration obligatoire. Elle ralise
un sepsis point de dpart lymphatique. Elle est cause par le genre
Salmonella typhi, paratyphi A, paratyphi B ou paratyphi C. Elle est
rare dans les pays dvelopps o elle existe de faon sporadique. En
Algrie, elle reste pidmique. La source de contamination est
essentiellement de nature fcale provenant soit de malades soit de
porteurs chroniques. Le rservoir est strictement humain. La
contamination est soit directe par les selles contamines ou les
aliments manipuls par des porteurs, soit indirecte par leau, le
laitageetc.II- PHYSIO-PATHOLOGIE : Ce sepsis point de dpart
lymphatique peut donner : - Des mtastases septiques dues aux
germes. - Certaines manifestations dues la raction de lorganisme
lendotoxine (manifestations neurologiques, cardiaques)III- CLINIQUE
: Lincubation est silencieuse et dure de 7 15 jours. Le 1er
septnaire (phase dinvasion) est dbut progressif. - La temprature
augmente progressivement pour atteindre 40c en 1 semaine. - On note
une dissociation de la temprature et du pouls (fivre/bradycardie.)
- Le malade signale une asthnie, une insomnie, une anorexie et des
cphales. - Des douleurs abdominales et trs souvent une
constipation. - Des pistaxis gnralement unilatrales. A lexamen
clinique : - La langue est saburrale, - Labdomen est mtoris - La
fosse iliaque droite est gargouillante - Avec une splnomgalie
rcente au stade 1 dans 30% des cas.NB : On peut aussi avoir un
autre tableau clinique dont le dbut est brutal, soit un tableau
pseudo-grippal, soit un tableau degastro-entrite fbrile soit enfin
des complications digestives et cardiaques inaugurantes. Le 2e
septnaire (phase dtat) : - La temprature 40c est en plateau. - La
dissociation entre le pouls et la temprature est trs nette. - Le
malade est somnolent, prostr voire obnubil ; cest le tuphos qui est
net le jour. La nuit, le malade est insomniaque. Pour lexamen
clinique, On peut noter: - Des diarrhes en jus de melon. - Une
langue saburrale. - Des douleurs abdominales - Une fosse iliaque
droite gargouillante. - Une splnomgalie. - Des tches roses
lenticulaires (petites macules roses peine surleves de la taille
dune lentille la base du thorax et la partie suprieure de
labdomen.) - Des rles bronchiques au niveau de la base des poumons.
- Avec une angine de Duguet (petites ulcrations superficielles des
piliers antrieurs du voile du palais.) Les 3e et 4e septnaires
engendrent les complications.IV- EVOLUTION : Sous traitement, la
temprature diminue en 2 6 jours avec disparition des signes
cliniques. Sans traitement, surviennent : Des complications
septiques : Telle lhpatite, la cholcystite, lostite et
losto-arthrite. Des complications toxiniques : Intestinales :
Hmorragie et perforation dont le diagnostic est difficile faire
avec lilus, lASP montre un croissant gazeux. Myocardiques :
Insuffisance cardiaque, troubles du rythme, troubles de la
conduction auriculo-ventriculaire, choc cardiognique uniquement
perues lECG. Neurologiques : Encphalopathies, coma Ainsi que des
complications psychiques et psychiatriques.
- 13. V- BIOLOGIE : Leuconeutropnie ou du moins, absence
dhyperleucocytose. VS basse ou normale. Les hmocultures dans la 1e
semaine sont positives. La coproculture peut tre positive dans le
1er septnaire et dans la 2e semaine. Le srodiagnostic de Widal :
Rvle lapparition des Anticorps Anti-O au 8e jour et Anti-H au 12e
jour. Puis on a laugmentation des Anticorps Anti-O jusqu leur acm o
ils vont diminuer. Par contre, les Anticorps Anti-H vont augmenter
et persister pendant plusieurs mois voire des annes cest la
"cicatrice srologique". Si on nest pas sre, on fait un 2nd
prlvement au bout de 3 ou 5 jours. Si les 2 prlvements sont gaux,
on parle de cicatrice et non pas de maladie. Il peut exister des
faux positifs car il peut y avoir dautres communauts antigniques
dans la fivre typhode comme il peut sagir dune autre maladie (Ex :
la candidose.) On fait une confrontation clinico-biologique.VI-
PRONOSTIC : Actuellement, le pronostic est gnralement favorable,
mais la fivre typhode peut tre mortelle. Le pronostic est
dfavorablechez les personnes ges ou immunodprimes. La gurison peut
ne laisser aucune squelle, mais on peut avoir un portage
chronique.VII- TRAITEMENT : Traitement symptomatique.
Antibiothrapie contre ltiologie : - Ampicilline, Amoxicilline,
Cftriaxone ( Lactamines.) - Chloramphnicol, Thionphnicol. -
Cotrimoxazole (Bactrim*.) - Pfloxacine, Ofloxacine, Ciprofloxacine
(Fluoroquinolones) Traitement adjuvant : Corticothrapie. Traitement
chirurgical : A discuter. Prvention : - Isolement des malades. -
Dsinfection des selles, du linge et des chambres. - Surveillance
sur le plan clinique (Temprature, TA, pouls) et biologique
(coproculture, FNS) - Plan prophylactique : Hygine alimentaire,
individuelle et vaccinothrapie parentrale en une seule injection la
2e anne de la vie puis rappel tous les 3 ans.
- 14. Infectiologie 7 LA BRUCELLOSEI- DEFINITION EPIDEMIOLOGIE: -
La brucellose ou fivre de Malte est une maladie dclaration
obligatoire. - Elle est commune lhomme et certains animaux comme
les btails, cest donc une anthropozoonose. - Elle est due des
bactries du genre Brucella dont on distingue la Brucella
militansis, la Brucella abortus bovis (buf) et la Brucella abortus
suis (porc). - Sur le plan pidmiologique, la Brucella humaine
partage le mme territoire que la Brucella animale. Ces territoires
se trouvent surtout dans les zones dlevage. - La transmission est
soit directe et elle est souvent dordre professionnel (Eleveurs,
agriculteurs, bergers, vtrinaires) Les sources de contamination
sont les produits davortement et de mise- bas et la pntration se
fait par voie transcutane ou muqueuse, elle est manu porte. Soit
indirectement partir de lingestion de laitage provenant de femelles
brucellises, de lgumes souills et de viandes infectes.II-
PHYSIO-PATHOLOGIE :La brucellose passe par 4 phases : - La phase de
pntration et de migration loco-rgionale : Aprs pntration
transcutane ou muqueuse, les germes migrent par voie lymphatique
jusquau 1er relaie ganglionnaire (gnralement les ganglions
msentriques) o ils se multiplient. Cette migration correspond la
priode dincubation qui dure 1 2 semaines. - La phase de
dissmination septicmique : A partir du ganglion colonis, les germes
gagnent par voie sanguine dautres groupes de ganglions et des
organes riches en tissu rticulo-histiocytaire (le foie et la rate)
o ils forment des foyers intracellulaires entours dune raction
inflammatoire histiocytaire et lymphocytaire. Dans cette phase, les
hmocultures sont positives. Ds la fin de la 2e semaine, se produit
la raction de formation des Anticorps. - La phase de localisations
secondaires : Ultrieurement, un ou plusieurs foyers brucelliens
vont voluer suivant un mode subaigu rsumant la symptomatologie en
une localisation secondaire osto-articulaire, neuro-mninge,
hpato-splnique et gnitale ; Cest la brucellose subaigu. - La phase
de parasitisme contrl : Cest un tat dquilibre entre lhte et le
parasite. Le traitement antibiotique ne permet pas la strilisation
complte de lorganisme ; Cest la brucellose chronique.III- CLINIQUE
: La symptomatologie est polymorphe, 3 tableaux pouvant se succder
ou simbriquer sont distinguer : A- La forme aigu septicmique : Cest
la forme commune. Le dbut est insidieux, marqu par: - Une asthnie,
des courbatures ou un simple malaise. - Quand la porte dentre est
cutane, on peut observer une plaie banale avec adnopathie
satellite. La phase dtat est caractrise par une fivre
sudoro-algique . - La fivre est ondulante et atteint 39-40c. Elle
se maintient ainsi pendant 10 15 jours en dessinant de grandes
oscillations thermiques de tout aspect. Puis survient la
dfervescence galement par oscillations descendantes. - Les sueurs
sont frquentes, profuses et plus volontiers nocturnes obligeant le
malade changer plusieurs fois de vtements. - Les douleurs sont
constantes, mobiles et type de myalgies, arthralgies ou nvralgies.
Lexamen met en vidence: - Une adnopathie cervicale. - Une
hpato-splnomgalie. - Le plus souvent une orchite ou une
orchi-pididymite. - Lauscultation rvle des rles bronchiques la base
des poumons. Lvolution: Aprs le traitement, les signes cliniques
cdent rapidement. La fivre chute aprs 3 4 jours. Les sueurs se
tarissent et les douleurs disparaissent plus lentement. Il ny a pas
de gurison dans la brucellose en raison de lexistence du
parasitisme contrl. NB : Il y a dautres formes de brucellose aigu
comme les formes courtes voquant une grippe ; cest la forme pseudo-
grippale. Il y a aussi la forme pseudo-typhodique et les formes
localisations secondaires cardiaques, neuro- mninges, hpatiques et
pulmonairesetc. B- La brucellose focalise : Elle est secondaire la
forme aigu qui peut tre diagnostique ou passe inaperue. Cette
brucellose focalise peut apparatre comme primitive et vocatrice :
La localisation osto-articulaire : Il peut sagir: - Soit dune
sacro-ilite. - Soit dune arthrite de la hanche.
- 15. - Soit dune spondylodiscite brucellienne, Celle-ci peut
toucher tout le rachis un ou plusieurs niveaux mais plus volontiers
le rachis lombaire. Elle se rvle par une douleur rachidienne ou par
la topographie radiculaire. Les signes radiologiques sont tardifs.
La scintigraphie ou le scanner peut montrer des lsions des corps
vertbraux ou des disques. Parfois, on observe un abcs paravertbral
voquant un mal de pot. La localisation nerveuse : Il sagit: - Soit
dune mningo-mylo-radiculite. - Soit dune mningo-encphalite. - Soit
dune mningite LCR clair. La localisation hpato-splnique : -
Latteinte du foie dtermine une hpatite granulomateuse. - Pour la
rate, on a une splnomgalie de volume modr. La localisation gnitale
: Ralise - Une orchite ou une orchi-pididymite chez lhomme - Une
ovarite chez la femme. C- La brucellose chronique : Elle fait suite
la forme aigu notamment chez le sujet soumis un contact rpt avec
les germes. Elle se caractrise par la patraquerie brucellienne.D-
DIAGNOSTIC : La FNS montre une leuconeutropnie. La mise en vidence
du germe est effectue aprs hmocultures faites au moment des pics
thermiques. La culture du germe doit se faire dans un incubateur
dont le milieu est enrichi en CO2 pendant 30 jours. Le
srodiagnostic de Wright : Cest lagglutination des IgM. Il est
positif entre le 11e et le 15e jour mais il existe beaucoup de faux
positifs et de faux ngatifs (positif ds 1/80). La Raction de
Fixation du Complment RFC: Elle est plus prcocement positive par
rapport au Wright. LImmunoFluorescence Indirecte IFI : Elle est
positive ds 1/100. LIDR la mlitine.E- TRAITEMENT :On utilise des
antibiotiques concentration intracellulaire rputs actifs sur la
Brucella ; Cest les Cyclines de 2e gnration : 1. Doxycycline
(Vibramycine*) 200mg/kg/jour. 2. Minocycline 15mg/kg/jour. 3.
Trimthoprime ,Cotrimoxazole (Bactrim*).Les associations sont bases
sur : 4. Doxycycline + Rifampicine. 5. Rifampicine +
Streptomycine.Pendant 6 semaines. Pour les formes subaigus, la dure
est plus longue (3 mois).La prvention est base sur labatage du
cheptel, sur la vaccination du btail et sur les rgles dhygine.
- 16. Infectiologie 8 LE TETANOSI- DEFINITION - EPIDEMIOLOGIE : -
Le ttanos est une toxi-infection (maladie associant une infection
locale est des manifestations gnrales dues la toxine). - Il est d
un Bacille Gram Positif sporul et anarobie strict appel Clostridium
ttani ou encore Bacille de Nicolaier qui secrte une exotoxine
neurotrope. - Du point de vue pidmiologique, le rservoir du germe
est tellurique, on retrouve les spores qui constituent la forme de
rsistance du germe- au niveau du sol et des selles danimaux. - La
transmission se fait par voie cutane ; Soit travers les plaies
aigus, soit via les plaies chroniques (plaies variqueuses, plaies
dans lostite et lostomylite chroniques, ulcrations chroniques des
diabtiques), soit travers des plaies traumatiques anfractueuses
soit encore lors dinoculation par manuvres septiques (percing,
circoncision, manuvres post-partum, post- abortum et
post-chirurgicalesetc.) - Le ttanos est particulirement favoris
chez le sujet rceptif prsentant une porte dentre avec un milieu
anarobie. Le terrain le mieux expos est celui des personnes ges
ainsi que les personnes pas ou incompltement immunises. - Les
modalits pidmiologiques : Classiquement et dans les pays dvelopps,
le ttanos se rencontre sous forme de cas sporadiques. Dans les pays
en voie de dveloppement, Il ralise une anadmie o la similitude
entre 2 cas de ttanos nest attribuable qu une mme source de
contamination.II- PHYSIO-PATHOLOGIE : - Aprs pntration, le
Clostridium se multiplie au niveau de la porte dentre librant la
neurotoxine qui rejoint les nerfs. - Par voie centripte, lexotoxine
fait un dplacement trans-synaptique vers le SNC. Elle traverse les
espaces synaptiques car elle a un tropisme pour les zones
pr-synaptiques inhibitrices au niveau de la moelle. - Arrive ce
niveau, cette neurotoxine bloque la scrtion des inhibiteurs de la
stimulation produisant une stimulation continue et donc une
contracture continue ; Cest la spasticit permanente.III- CLINIQUE :
Lincubation est silencieuse et dure en moyenne 7 15 jours (ou 3 30
jours). Linvasion correspond au temps sparant lapparition du
trismus de la gnralisation des contractures. Elle est en moyenne de
2 jours. er - Le trismus est le 1 signe du ttanos, cest la
contracture des muscles massters de la bouche. Il est dinstallation
progressive, dabord pendant les efforts de mastication puis il
devient permanent, invincible et irrductible. Il est peu douloureux
et ne saccompagne pas de fivre. - Il stend ensuite vers les muscles
du pharynx o il se traduit par une dysphagie. - Puis vers les
muscles du visage avec accentuation des rides, tirement des
sourcils, fermeture de la bouche et rtrcissement de la fente
palpbrale. La physionomie du visage produit alors un rire
sardonique. La phase dtat : Les contractures se gnralisent
produisant : - Au niveau de labdomen, un ventre de bois. - Au
niveau du thorax, une insuffisance respiratoire. - Les membres
suprieurs se figent en flexion et les membres infrieurs en
extension. - La contracture des muscles para et intervertbraux
accentue la lordose.IV- EVOLUTION : Sur un fond de contracture
permanent se greffent des crises paroxystiques o il y a
accentuation de la contracture. Ces crisessont rptes et de dure
variable. Le ttanos dure entre 3 et 4 semaines et entrane 30 40% de
mortalit (tous risques compris).V- PRONOSTIC:La gravit du ttanos
dpend de: Lage du malade. Le temps dincubation (plus il est court
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