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INSTITUT DE FORMATION EN SOINS INFIRMIERS / AIDES-SOIGNANTS
DU CENTRE HOSPITALIER DE SAINT-QUENTIN
Version 4 – SEPTEMBRE 2016
Guide méthodologique pour l’initiation à la recherche
Compétence 7 analyser la qualité des soins et améliorer sa pratique professionnelle
Compétence 8 Rechercher et traiter des données professionnelles et scientifiques
Etudiant initié à la recherche aujourd’hui
Infirmier chercheur demain
Source : http://fr.123rf.com/photo_16709539_mot-collage-recherche-vecteur-seamless-pattern.html
INSTITUT DE FORMATION EN SOINS INFIRMIERS / AIDES-SOIGNANTS
DU CENTRE HOSPITALIER DE SAINT-QUENTIN
Version 4 – SEPTEMBRE 2016
UE 6.1 La méthodologie de travail (semestre 1)
UE 3.4 L’initiation à la démarche de recherche (semestres 4-6)
UE 5.6 L’analyse des la qualité et le traitement des données scientifiques et
professionnelles (semestres 5-6)
UE 6.2 Anglais (semestres 1 à 6)
INSTITUT DE FORMATION EN SOINS INFIRMIERS / AIDES-SOIGNANTS
DU CENTRE HOSPITALIER DE SAINT-QUENTIN
Version 4 – SEPTEMBRE 2016
Ce guide a été réalisé par l’équipe pédagogique de l’ISI/IFAS de Saint-Quentin en
s’inspirant du travail :
- de l’ARS Ile de France « Procédure d’élaboration du mémoire de fin d’études en
soins infirmiers UE 3.4S6 et UE 5.6S6 Mai 2011
- de la recherche en sciences sociales, guide méthodologique IFSI/CH Compiègne
2011
- du guide méthodologique du travail d’initiation à la recherche IFSI/CH
Compiègne version 2012/2013
- avec la participation amicale de Madame Geneviève Roberton.
INSTITUT DE FORMATION EN SOINS INFIRMIERS / AIDES-SOIGNANTS
DU CENTRE HOSPITALIER DE SAINT-QUENTIN
Version 4 – SEPTEMBRE 2016
SOMMAIRE
Préambule Page 1
Partie 1 – Les sciences infirmières : définitions et finalités Pages 2-5
1-1 La définition selon Serge Canasse et le dictionnaire des soins infirmiers 21-2 Les finalités des sciences infirmières selon les évolutions de pensées 3
1-2-1 Walter Hesbeen 3
1-2-2 Au Québec selon Pepin, Kérouac & Ducharme (2010) 3
1-2-3 En 1859, selon Florence Nightingale 3
1-2-4 Vers 1952, selon Hildegarde Peplau 3
1-2-5 Selon Dorothéa Orem 4
1-2-6 Selon Virginia Henderson 4
1-2-7 Selon Callista Roy 4
1-2-8 Selon Jean Watson 4
1-2-9 Selon Nancy Roper 5
1-2-10 Selon Rosemary Rizzo Parse 5
1-2-11 Selon le Conseil international (CII) 5
1-2-12 Selon L’Organisation mondiale de la santé (OMS) 5
Partie 2 – La recherche et la recherche en sciences infirmières Pages 6-15
2-1- Le concept de recherche et de recherche en sciences infirmières 6
2-2- Pourquoi le travail de recherche 6
2-3- Objectifs de la recherche en sciences infirmières 6
2-4- Apports de la recherche infirmière 7
2-5- Nature du travail demandé à l’Etudiant Apprenti Chercheur 7
2-6- Cadre juridique du mémoire 8
2-7- Cadre institutionnel du mémoire à l’IFSI de Saint-Quentin 9
2-7-1 Définition de l’accompagnement méthodologique 9 2-7-1-1 Rôle du formateur responsable de
l’accompagnement
10
2-7-1-2 Répartition initiale des suivis par formateur 11
2-7-1-3 Planification des suivis pédagogiques individuels et
collectifs
11
2-7-1-4 Rôle de l’étudiant dans le cadre de
l’accompagnement
12
2-7-2 Le suivi individuel 12
2-7-3 Le suivi collectif 12 2-7-3-1 Avec le référent MEFE 12
2-7-3-2 Avec les formateurs de L3 13
2-7-4 Cas particuliers 13
2-7-5 Traçabilité de l’accompagnement proposé 13
2-7-6 Le projet pédagogique 14
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2-7-7 Les moyens matériels 14
2-7-8 Les préconisations pour chaque étudiant 14 2-7-8-1 Répartition du suivi individuel 14
2-7-8-2 Répartition du suivi collectif 14
2-7-8-3 Répartition du temps de travail personnel 15
Partie 3 –Evaluation Pages 15-16
3-1- UE 3.4 S6 : Initiation à la démarche de recherche (Compétence 8) 15
3-2- UE 5.6 S6 : Analyse de la qualité et traitements des données
scientifiques et professionnelles (Compétence 7 et 8)
15
3-2-1 Le déroulement de l’épreuve 15
3-2-2 La soutenance 15
3-3 UE 6.2 S1 à S6 : Anglais 16
Partie 4 – Méthodologie du travail d’initiation à la recherche Pages 17-24
4-1- L’architecture 17
4-2- Les étapes de la recherche 18
4-2-1 la phase de rupture 18 4-2-1-1 la situation de départ 18
4-2-1-2 la question de départ provisoire 19
4-2-1-3 la problématique pratique 19
4-2-1-4 la question de départ définitive 21
4-2-2 la phase conceptuelle 21 4-2-2-1 la problématique théorique 21
4-2-2-2 le choix de problématique 22
4-2-3 la phase opératoire 23 4-2-3-1 l’hypothèse ou question de recherche 23
4-2-3-2 les modalités de construction du dispositif de
recherche
24
Partie 5 – L’argumentation ou La soutenance orale Pages 24-26
5-1-Définition 24
5-2- Préparation de la soutenance 25
5-3- Présentation du travail 25
5-4- Illustration de la présentation 26
Partie 6– Plagiat et sanction Pages 26-28
6-1 Définition du plagiat 26
6-2 Causes du plagiat 26
6-3 Sanctions du plagiat 27
6-4 Moyens d’éviter le plagiat 28
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Partie 7 – Consignes de présentation du TEFE et normes de rédaction Pages 28-30
7-1-Les normes de présentation du travail écrit 28
7-1-1 La forme 28
7-1-2 Consignes de saisie 28
7-1-3 Rédaction 28
7-1-4 Les annexes 29
7-1-5 La bibliographie 29
7-2- Construction du document 29
7-2-1 Proposition d’un plan type 29
7-2-2 Contenu du plan type à respecter 29
7-2-3 Exemple d’un plan détaillé à partir du TEFE d’une
étudiante
30
Partie 8 – Valorisation des travaux d’initiation à la recherche à l’IFSI de
Saint-Quentin
Pages 30-31
8-1 Finalité 30
8-2 Objectifs 30
8-3 Déroulement 30
8-4 Modalités de sélection 31
Glossaire Pages 32-34
Annexes
Annexe n°1 : Les étapes de la recherche et les phases inhérentes
Annexe n°2: La situation de départ et « théâtre promotion 2011-2014 »
Annexe n°3: La trame du TEFE
Annexe n°4 : Le plan type
Annexe n°5 : Un exemple de plan détaillé à partir du TEFE d’une étudiante
Bibliographie
1
Préambule
Le monde de la santé marqué par de nombreuses évolutions économiques, politiques et
sociétales doit adapter ses prestations aux exigences de la société. Dans ce contexte de
changement, il semble inévitable que la formation en soins infirmiers évolue afin de former
des infirmiers capables de répondre au mieux aux besoins de la population. En 1992, le
programme des études s’est modifié, intégrant à un des modules de soins infirmiers un
apprentissage à l’initiation à la recherche. Les axes à développer restent suffisamment « flous
» pour que chaque Institut de formation apprécie à sa façon le nombre d’heures consacrées à
chaque thème. Aucune orientation pédagogique concernant les travaux de fin d’étude n’est
donnée.
L’application de l’article 13 de l’arrêté du 6 septembre 2001 attribue au travail de fin d’études
une valeur fondamentale puisque la moitié des points valide le diplôme d’état, c’est à dire «
pour moitié le droit d’exercer ». Mais, le texte reste toujours aussi peu explicite sur les
aspects formels de ce travail et les instituts en soins infirmiers se sentent toujours très démunis
pour en définir la finalité et la forme. Le texte législatif utilise le terme « travail de fin
d’études », ce qui permet de l’envisager sous plusieurs formes.
Le référentiel de formation (annexe III de l’arrêté du 31 juillet 2009) précise dans les finalités
de la formation que « l’étudiant est amené à devenir un praticien autonome, responsable et
réflexif, c'est-à-dire un professionnel capable d’analyser toute situation de santé… ». Les
unités d’intégration sont définies comme portant « sur l’étude de situations de soins ou
situations cliniques... » qui doivent « permettre à l’étudiant d’utiliser des concepts et de
mobiliser un ensemble de connaissances… ». Le mémoire contribue à l’acquisition des
compétences 7 et 8 : - Analyser la qualité des soins et améliorer sa pratique
professionnelle.- Rechercher et traiter des données professionnelles et scientifiques.
L’identité professionnelle se construit au cours de la formation initiale. Il semble donc
essentiel que la formation initiale en soins infirmiers, soit ouverte vers des champs
disciplinaires variés afin de permettre à l’étudiant de prendre en compte l’individu dans son
environnement social et culturel. La personne soignée n’est plus dans une position d’« objet
de soin » mais dans une position de « sujet de soin ». Les droits du patient à l’information,
son implication dans son projet de soin, la prise en compte de ses demandes sont autant
d’éléments qui obligent les professionnels à soigner la personne à partir d’une approche
transdisciplinaire. Soigner ne peut se résumer à l’application d’une prescription à suppléer aux
besoins perturbés, à transmettre des informations. Soigner nécessite d’être à l’écoute de la
complexité de l’individu et de son environnement, et de développer une analyse réflexive des
pratiques. Le travail de fin d’études et la formation par la recherche devrait permettre aux
étudiants de sortir d’une position dogmatique en santé et de développer leur sens critique.
2
Partie 1 – Les sciences infirmières : définitions et finalités
1-1 La définition selon Serge Canasse et le dictionnaire des soins infirmiers
1-1-1 Le point de vue de Serge Canasse
La science infirmière est " une science à la croisée des sciences naturelles et des sciences
humaines. Son champ d’investigation est large, les soins infirmiers étant dispensés dans des
environnements très variés (domicile, structure médicosociale, école, milieu carcéral,
établissement de santé, …).
Il peut être catégorisé ainsi :
Domaine clinique :
. les principes et les lois qui gouvernent les processus de vie - le bien être- le fonctionnement
optimal des êtres humains malades ou en bonne santé,
. les régularités observables dans les comportements de la personne ou du groupe en
interaction avec son environnement,
. les processus pourvoyeurs de changement satisfaisants sur la santé des individus.
Domaine de la gestion des soins infirmiers.
Domaine de l’enseignement et de la formation appliquée aux soins infirmiers." 1
1-1-2 La définition du dictionnaire des sciences infirmières
La science infirmière se définit comme « corps de connaissances qui a pour objet l’étude des
soins infirmiers et l’exercice de la profession d’infirmier(ère) ». 2
Dans la pratique des soins infirmiers, la science infirmière regroupe la recherche clinique
infirmière, l'évaluation infirmière, l'éducation infirmière, la dispensation des soins infirmiers
par les infirmières et infirmiers, le plan de soins infirmier ou encore la relation d'aide en soins
infirmiers.
Dans le cadre théorique, elle représente les concepts fondamentaux en soins infirmiers, le
raisonnement clinique infirmier ou encore l'éducation à la santé.
La science infirmière se centre également sur l'étude des diagnostics infirmiers.
Comme toute profession, la pratique infirmière s'appuie sur des bases pratiques, théoriques,
des courants et des modèles de pensée fondateurs d'un paradigme qui va donner du sens, donc
une orientation.
« La finalité (des théories de soins infirmiers) est de produire une théorie de l’action »3, c’est-
à-dire une théorie des interventions de l’infirmière. Celle-ci en a besoin pour donner un sens
explicite à ce qu’elle fait : toute intervention infirmière est adossée à une théorie, qui
aujourd’hui est de fait implicite la plupart du temps.
Clémence Dallaire illustre ce point par cette affirmation « Si nous ne prenons pas le temps de
nous arrêter pour réfléchir à ce qui nous influence, nous ne pouvons pas non plus prétendre
exercer des soins réfléchis et cohérents »4
1
http://www.carnetsdesante.fr/Theories-des-soins-infirmiers-de-l consulté le 20 juin 2015 2 Dans : Dictionnaire des soins infirmiers et de la profession infirmière/AMIEC Recherche. Paris : Masson,
2005. p.247 3 Opcité carnets de santé
4Dans : Le savoir infirmier Au coeur de la discipline et de la profession /Dallaire, Clémence. Montréal : Gaëtan
Morin, 2008
3
1-2 les finalités des sciences infirmières selon les évolutions de pensées
1-2-1 Selon Walter Hesbeen
Dans son ouvrage la qualité du soin infirmier 2002 Walter Hesbeen « met en garde contre la
tendance, déjà présente dans bien des secteurs, de faire du métier de soignant un métier de
technicien spécialisé, au service de la technique et d’un patient devenu pour un temps «objet»
de soin. Les théories de soins ne sauraient se résumer à une forme de modèle «prêt à penser»
que l’on réchaufferait en quelques minutes pour une utilisation immédiate ».5
1-2-2 Au Québec selon Pepin, Kérouac& Ducharme (2010)
Suzanne Kérouac et ses consœurs ont écrit un excellent livre : "La pensée infirmière
Conceptions et stratégies" dans lequel elles présentent les différentes théories de soins
infirmiers. Elles définissent ainsi six grandes écoles : l'école des besoins, de l'interaction, des
effets souhaités, de la promotion de la santé, de l'être humain unitaire et du caring pour 23
théories de soins. La discipline infirmière s’intéresse au soin, dans ses diverses expressions,
auprès des personnes, des familles, des communautés et des populations qui, en interaction
continue avec son environnement, vit des expériences de santé.
1-2-3 En 1859, selon Florence Nightingale
En 1859, Florence Nightingale est la première à définir les soins infirmiers, à concevoir une
formation initiale des infirmières, à proposer une théorie des soins infirmiers. Elle définit
ceux-ci comme un service à l'humanité basé sur l'observation et l'expérience, consistant à
mettre la personne malade ou en santé dans les meilleures conditions possibles pour que la
nature puisse préserver ou restaurer sa santé.
1-2-4 Vers 1952, selon Hildegard Peplau
La vision d'Hildegard Peplau dans son ouvrage « Relations Interpersonnelles en Soins
Infirmiers » (1988) est axée sur l'interdépendance des personnes. Les soins infirmiers lui
apparaissent comme :
• une relation interpersonnelle thérapeutique orientée vers un but commun (favoriser le
développement de la personnalité), dans laquelle l'infirmière doit d'abord comprendre
son propre comportement et ensuite utiliser un processus en 4 phases: orientation,
identification, exploitation et résolution ;
• un instrument éducatif dont le support est la relation soigné/soignant.
« Les soins infirmiers pour Peplau sont une discipline appliquée dans l'exercice de laquelle
l'infirmière est à même d'identifier et d'étudier la variété et l'intensité des problèmes qui se
posent aux personnes dont elle s'occupe, et de découvrir avec ces patients des solutions à ces
problèmes. Simultanément, l'infirmière améliore sa capacité d'aider et permet au patient de
croître, c'est-à-dire de résoudre de nouveaux problèmes. »6
5shs-app.univ-rouen.fr/civiic/memoires_theses/textes/These_Haberey.pdf consulté le 24 mars 2015
6http://www.serpsy.org/formation_debat/diagnostic/interaction.html#peplau consulté le 23 juillet 2015
4
1-2-5 Selon Dorothéa Orem
Dans son modèle, Dorothéa Orem pense les soins infirmiers comme un service humain visant
à combler les limites de la personne dans l'exercice d'auto-soins liés à sa santé et à renforcer
ses capacités d'auto-soins.
C’est « une forme d’aide procurée par des infirmiers aux personnes qui en ont légitimement
besoin. La capacité complexe d’agir et exercée par les infirmières quand les besoins
d’assistances sont déterminés auprès des personnes présentant différents types de déficit
d’auto soin, dans le cade de diagnostic infirmier »7
1-2-6 Selon Virginia Henderson
Virginia Henderson définit les soins infirmiers ainsi :
• une aide apportée à la personne malade ;
• « Assistance à la personne malade ou en santé dans les activités qu’elle ne peut faire
elle-même par manque de force, de volonté ou de connaissances, ceci afin de
conserver ou de rétablir son indépendance dans la satisfaction de ses besoins
fondamentaux »8
• le cas échéant, accompagnement vers une mort paisible.
1-2-7 Selon Callista Roy
Callista Roy décrit les soins infirmiers comme « une science et une pratique de la promotion
de l'adaptation de la personne qui visent à évaluer les comportements de la personne et à
repérer et modifier les facteurs influençant son adaptation dans les quatre modes
(physiologique, concept de soi, fonction de rôle, relations interpersonnelles), afin de
contribuer à l'amélioration ou au maintien de sa santé, de son bien-être et de sa qualité de vie
ou de lui permettre de mourir avec dignité. »9
1-2-8 Selon Jean Watson
Quant à la théorie du caring, voici comment Jean Watson conçoit les soins infirmiers comme :
• « un art et une science humaine du caring, ancré dans un idéal moral altruiste :
préserver l'humanité dans les soins de santé
• un alliage d'une rigueur scientifique qui s'inspire des sciences de la vie, mais aussi des
sciences humaines et des qualités humaines ;
• un processus interpersonnel qui vise la promotion de l'harmonie entre trois pôles
(corps, mental, esprit). Leur mise en œuvre nécessite la mobilisation de dix facteurs de
soins appelés facteurs caratifs. Au terme du processus, les deux protagonistes (patient
et infirmière) bénéficient potentiellement d'une croissance personnelle ;
• l'infirmière doit acquérir la connaissance de soi et de ses "talents": intellectuels,
créativité, imagination, sensibilité. »10
7 Dans Dictionnaire humaniste infirmier /PAILLARD, Christine. Noisy-Le-Grand : Sétès, 2013, 265-266
8 Dans : La pensée infirmière/ KEROUAC, Suzanne. Montréal : Chenelière éducation, 2010, p.76
9 Ibidem p.78
10 In Modèles conceptuels et théories de soins, caractéristiques et utilisation pratique : Soins, N° 724, avril 2008
pp. 38-43
5
1-2-9 Selon Nancy Roper
Pour Nancy Roper, les soins infirmiers sont « des soins qui contribuent à la mise en œuvre du
projet de soins médical. Le but est d'aider le patient à prévenir, résoudre ou alléger des
problèmes de dépendance liés aux activités de la vie, à progresser vers des pôles
d'indépendance maximale et à y rester. »11
1-2-10 Selon Rosemary Rizzo Parse
Enfin, Rosemary Rizzo Parse qualifie les soins infirmiers ainsi :
• « rôle de facilitatrice de l’infirmière, qui accompagne la personne dans la direction
qu'elle choisit et non dans celle qu'elle (l'infirmière) souhaiterait que la personne
prenne au regard de son propre cadre de référence qui n'est pas celui de la personne ;
• recherche de la qualité de vie par la participation qualitative de la personne dans ses
expériences de santé. »12
1-2-11 Selon le Conseil international des infirmières (CII)
« On entend par soins infirmiers les soins prodigués, de manière autonome ou en
collaboration, aux individus de tous âges, aux familles, aux groupes et aux communautés –
malades ou bien-portants – quel que soit le cadre. Les soins infirmiers englobent la
promotion de la santé, la prévention de la maladie, ainsi que les soins dispensés aux
personnes malades, handicapées et mourantes. Parmi les rôles essentiels relevant du
personnel infirmier citons encore la défense, la promotion d'un environnement sain, la
recherche, la participation à l'élaboration de la politique de santé et à la gestion des systèmes
de santé et des patients, ainsi que l'éducation. »13
1-2-12 Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS)
La mission des soins infirmiers dans la société est « d’aider les individus, les familles et les
groupes à déterminer et réaliser leur plein potentiel physique, mental et social et à y parvenir
dans le contexte de l’environnement dans lequel ils vivent et travaillent. Ceci exige que les
infirmières apprennent et assurent des fonctions ayant trait au maintien et à la promotion de
la santé aussi bien qu’à la prévention de la maladie. Les soins infirmiers englobent également
la planification et la mise en œuvre des soins curatifs et de réadaptation, et concernent les
aspects physiques, mentaux et sociaux de la vie en ce qu’ils affectent la santé, la maladie, le
handicap et la mort. Les infirmières permettent la participation active de l’individu, de sa
famille et de ses amis, du groupe social et de la communauté, de façon appropriée dans tous
les aspects des soins de santé, et encouragent ainsi l'indépendance et l’autodétermination.
Les infirmières travaillent aussi comme partenaire des membres des autres professions
impliquées dans la prestation des services de santé. »14
11
ibidem 12
ibidem 13
Dans Dictionnaire humaniste infirmier /PAILLARD, Christine. Noisy-Le-Grand : Sétès, 2013, p.385 14
Définition donnée en 1973, formulée dans les Résolutions de la « World Health Assembly » (WHA42.27,
45.5, 47.9, 48.8, 49.1 and 54.12) de 1993, réactualisées en 2002, à propos des missions des Soins infirmiers (en)
The Nursing and Midwifery programme at WHO (http://www.who.int/hrh/nursing_programme/en/index. html)
6
Partie 2 – La recherche et la recherche en sciences infirmiers
2-1 Le concept de recherche et de recherche en sciences infirmières
D’après le Petit Robert : « les recherches sont les travaux faits pour trouver les connaissances
nouvelles pour étudier une question » Recherche vient du bas latin cicare « aller-retour » il
remplace le verbe quérir du latin quaero « chercher, mettre en question, chercher à savoir »15
D’après l’OMS Madame Chater Shirley « Introduction à la recherche infirmières – 1975 page
4. « La recherche est un chemin qu’on ouvre dans le partiellement connu, le mal connu ou
l’inconnu, pour en savoir plus et à plus ou moins long terme, pour se donner de meilleures
moyens d’actions. »
Ces définitions peuvent s’appliquer à la recherche en soins infirmiers dont l’objectif principal
est de poser des bases scientifiques à la pratique infirmière.
2-2 Pourquoi le travail de recherche
« La recherche infirmière constitue un véritable socle dans le développement des savoirs
théoriques, méthodologiques, scientifiques et empiriques pour permettre de faire évoluer les
pratiques soignantes, basées sur des données probantes. En outre, la mise en place du
programme hospitalier de recherche infirmière (PHRI) en septembre 2009 et du programme
hospitalier de recherche infirmière et paramédicale (PHRIP) en 2011 ou encore l’installation
du département des sciences infirmières à l’école des hautes études en santé publiques
(EHESP) témoignent de l’intérêt d’une recherche infirmière en France. En 2011 et 2012, les
infirmiers s’intègrent également dans les programmes hospitaliers de recherches cliniques.
Les enjeux de la recherche infirmière sont multiples :
- ontogéniques (promotion de la santé des individus et des groupes)
- évaluatifs (amélioration de la qualité des soins)
- pragmatiques (le développement de l’ensemble des pratiques soignantes)
- cognitifs (construction des savoirs par la communication et le partage des travaux de
recherches)
- identitaire (le renforcement de la professionnalisation et de l’identité professionnelle1) »16
2-3 Objectifs de la recherche en sciences infirmières
Selon Marielle Boissart « Réussir son parcours de mémoire de fin d’études » Edition SETES
2013 – 303 pages
Les objectifs sont :
- Donner des bases fiables et généralisables pour la pratique infirmière.
- Permettre aux infirmiers de contrôler leurs pratiques et d’améliorer les soins
- Rendre systématique et communicable les connaissances tirées des expériences
- Développer des théories de soins
- Améliorer les conditions de travail
La recherche infirmière nous permet de soigner d’une manière que nous savons efficace alors
que sans elle nous ne pouvons que croire cette manière efficace. A ce titre l’Evidence Based
15
Le Petit robert sous la direction de REY-DEBOVE (J) et REY (A), Paris : 2005, p.1815 16
Réussir son parcours de mémoire de fin d’études Marielle Boissart Edition Sètes- p.89
7
Nursing (EBN) est très utilisée dans les pays anglo-saxons et tend à se développer en France
pour fonder sa pratique sur des preuves ou des résultats de recherche. Elle est « l’utilisation
consciente, explicite et judicieuse des meilleures données actuelles de la recherche clinique
dans la prise en charge personnalisée de chaque patient »2. L’EBN procède en 4 étapes :
formuler une question, rechercher les preuves, les évaluer et les appliquer au patient.
2-4 Apports de la recherche infirmière
Pour les étudiants, ce travail permet de construire son identité professionnelle en observant les
pratiques professionnelles sur le terrain, en s’interrogeant et en se positionnant par rapport à
ces pratiques. Il s’agit :
- de prendre du recul sur les pratiques (se détacher mentalement et parfois
émotionnellement de la situation pour mieux l’analyser)
- de prendre de la hauteur (avoir une vue d’ensemble)
- d’être objectif (description factuelle)
- de prendre des initiatives (créativité)
- de s’appuyer sur une méthode
- de se positionner
- d’avoir une ouverture d’esprit (être capable d’accepter des idées différentes des
siennes)
- d’obtenir les ECTS
Pour les personnels infirmiers, le but d’une recherche est de mobiliser les constats ou
observations dans une démarche rigoureuse qui écarte au maximum la subjectivité et
l’interprétation.
Une recherche trie les informations pour permettre un regard qui :
- essaie de prendre conscience
- tire de cette expérience unique quelque chose qui peut être transmis et généralisé
- permet de progresser vers des postes de pratiques avancées de recherche clinique
2-5 Nature du travail demandé à l’Etudiant Apprenti Chercheur
Le mémoire 17
est un travail écrit, individuel, obligatoire dans les formations de niveau
Licence. Il s’agit de réaliser un travail réflexif, méthodique et rigoureux à partir d’une
situation en lien avec la filière de formation aux soins infirmiers. C’est un travail
d’initiation à la recherche.
L’étudiant est amené à problématiser de façon singulière une situation professionnelle, à
rassembler des données empiriques et théoriques, à les analyser, à les mettre en relation, leur
donner du sens, et à traduire le cheminement de sa réflexion.
La réflexivité est la capacité d’un praticien de prendre sa propre pratique, ou les situations
rencontrées au cours de sa pratique comme objet de réflexion, voire de théorisation. Dans le
cadre du mémoire, cette réflexivité s’applique à des situations rencontrées et/ou vécues par
l’étudiant et qu’il va chercher à comprendre, expliquer, théoriser ou modéliser.
Le mémoire s’appuie sur ces situations comme sources de questionnement. Ces situations ne
relèvent pas uniquement de problèmes de stage ressentis comme difficiles par l’étudiant en
17
A l’IF de St Quentin, le terme TFE n’est pas utilisé, il est remplacé par le terme mémoire d’avantage en lien
avec une initiation à la recherche.
8
soins infirmiers. Ce dernier peut engager une réflexion à partir de situations positives, en
travaillant sur ce qui contribue à la qualité des soins, « sur ce qui se passe bien »… Il s’agit de
situations professionnelles mettant en jeu les pratiques soignantes. Le processus cherche à
décrire les phénomènes observés, les explorer, établir les relations existantes entre les
phénomènes et tenter de donner des éléments de compréhension en interrogeant les
connaissances des disciplines relevant des champs des sciences humaines, sciences
biologiques et médicales, sciences et techniques infirmières. Le mémoire s’inscrit dans une
démarche d’amélioration de la qualité des soins et de développement de la recherche en soins
infirmiers.
Le travail demandé aux étudiants s’intègre dans une démarche appelée « recherche
compréhensive». Dans un raisonnement empirico-déductif, la recherche compréhensive vise à
donner un sens aux phénomènes analysés à partir de l’étude des facteurs d’une situation prise
dans sa complexité. «C’est une aventure intellectuelle qui s’appuie sur l’acquisition des
connaissances et le développement des compétences acquises au cours des études ».18
Le mémoire, document final écrit, retrace le cheminement de l’étudiant de la (des)
situation(s) d’appel à la question de recherche ou à l’hypothèse jusqu’au test de l’outil d’enquête et au réajustement. Il évalue l’UE 5.6.S6.et l'UE 3.4 S6. 25 à 30 pages sont
attendues, hors annexes. Les consignes de rédaction et de présentation figurent ci-après.
L'évaluation des UE 3.4 et 5.6 S6 se font de manière distincte à partir du document final et
comprend un découpage du travail en deux parties distinctes. De même l'évaluation de l'UE
6.2 Anglais est en lien direct avec le travail de recherche et inscrit l'étudiant dans la posture de
chercheur, communiquant sa recherche à l'international.
2-6 Cadre juridique du mémoire
Titre III de l’arrêté du 31 juillet 2009 - Article 60 : les étudiants ayant validé les cinq premiers
semestres de formation et ayant effectué la totalité des épreuves et des stages prévus pour la
validation du semestre six sont autorisés à se présenter devant le jury régional d’attribution du
diplôme d’Etat d’infirmier. Les conventions de partenariat entre les IFSI et les universités
précisent que dans le cadre des enseignements placés sous leur responsabilité, les IFSI
sollicitent les universités pour assurer certaines interventions prévues dans l’initiation à la
recherche (domaine des sciences et techniques infirmières, fondements et méthodes). Le
travail demandé permet d’évaluer les UE 3.4.S6 et 5.6.S6, tout en attribuant une note distincte
à chacune.
18
ROBERTON, Geneviève ; CATEAU, Chantal. Diplôme d'Etat infirmier, Le travail de fin d'études(TFE).
France : Masson. 2004.
9
UE 3.4.S6 UE 5.6 .S6 UE 6.2 S1 à S6
Initiation à la
démarche de
recherche
Analyse de la qualité et
traitement des données
scientifiques et
professionnelle
Anglais
Modalités
d’évaluation
Travail écrit,
mémoire de fin
d’études.
Travail écrit de fin d’études,
mémoire et argumentation
orale sur un sujet d’intérêt
professionnel
S1 et S2 : présence
et participation
active
S3 : épreuve de
connaissance de
vocabulaire
professionnel
courant
S4 : traduction
écrite ou orale en
français d'un article
professionnel
S5 : présentation en
anglais d'un article
professionnel
S6 : rédaction de
l'abstract du travail
de fin d'études
Critères
d’évaluation
- définition de l’objet
de recherche,
- intérêt du sujet
pour la profession,
- cohérence entre
l’objet de l’étude et
les méthodes et
outils,
- richesse des
sources
documentaires,
- pertinence de
l’analyse.
- pertinence des données
recherchées,
- pertinence dans l’étude du
problème,
- clarté de la construction du
cadre et de la démarche
d’analyse,
- cohérence dans les
conclusions de l’analyse.
Les critères d’évaluation ont
été repris et adaptés à la
nature du travail demandé (cf
grilles d’évaluation Annexe
n° 1).
Justesse du
vocabulaire
2-7 Cadre institutionnel à l’IF de Saint-Quentin
2-7-1 Définition de l’accompagnement méthodologique
Les temps de suivi pédagogique de mémoire de fin d’études sont des temps
d’accompagnement de l’étudiant par le formateur responsable de cet accompagnement. Ces
moments d’échanges ponctuent l’avancée de la réflexion de l’étudiant dans son cheminement.
Ils peuvent être individuels ou collectifs.
10
L’accompagnement méthodologique est réalisé par un formateur permanent de l’institut de
formation, ayant acquis des compétences en méthodologie de recherche et en pédagogie. Le
choix de ce référent et son éventuel changement se font selon les modalités définies dans
chaque institut de formation.
Le suivi pédagogique d’accompagnement méthodologique du mémoire a pour
objectifs :
� de permettre une interaction dynamique et une relation entre l’étudiant,
d’autres étudiants, les membres de l’équipe pédagogique, d'autres formateurs,
le ou la documentaliste.
� d’assurer un lien, au semestre 4, entre les cours magistraux d’initiation à la
démarche de recherche et l’accompagnement personnalisé du cheminement de
l’étudiant.
� d’assurer, au semestre 5, une continuité entre le travail amorcé au semestre 4 et
son approfondissement au semestre 6.
Dans le cadre de ce suivi, formateur et étudiant s’engagent mutuellement, l’un envers l’autre à
respecter « la Charte du suivi pédagogique Travail écrit, mémoire de fin d’études », et signe
celle-ci lors du premier suivi.
2-7-1-1 Rôle du formateur responsable de l’accompagnement
Le formateur responsable de cet accompagnement pédagogique :
- est garant de l’application de la procédure régionale conforme aux textes
réglementaires
- est garant du respect des règles éthiques et déontologiques dans la conduite d’une
démarche de recherche (autorisations préalables à l’enquête exploratoire, garantie de
confidentialité dans les modalités de transmission des informations).
- voit le plan détaillé de l’étudiant lors du suivi (exemple en annexe 5) ou l’intégralité
du document mais dans ce cas, il en réalisera une lecture transversale (éthique du
formateur).
- lorsque l’UE3.4 S6 est corrigée (1ère partie du mémoire de fin d’études) le formateur
qui réalise l’accompagnement méthodologique est garant de la confidentialité de la
note et des remarques effectuées.
Il a pour rôle:
- d’assurer l’accompagnement de l’étudiant dans la méthodologie de la démarche de
recherche,
- de susciter le questionnement de l’étudiant en vue de faciliter son cheminement,
- de guider l’étudiant à partir de documents écrits produits par celui-ci, mais il
n’intervient pas dans la rédaction finale du document,
- de conseiller l’étudiant dans sa recherche documentaire, en collaboration avec le ou la
documentaliste,
- d’orienter l’étudiant vers des personnes ressources (l’étudiant peut également faire
appel à des ressources de sa connaissance),
- de contrôler le respect de l’échéancier,
- d’assurer auprès de chaque étudiant les rencontres individuelles selon la prévision de
l’échéancier
- d’assurer une traçabilité du travail de guidance,
- de s’assurer que la question de départ est méthodologiquement compatible avec les
attendus
11
- de s’assurer de l’orientation de la phase de problématisation,
- de s’assurer de la méthodologie utilisée pour les outils d’investigation de la phase
exploratoire, après avoir conseillé l’étudiant sur le choix, la construction et la fiabilité
d’un ou de plusieurs outils (s’agissant d’une phase exploratoire, les observations,
entretiens, analyse de documents… seront en nombre limité),
- d’évaluer la production du travail écrit et son argumentation orale en collaboration
avec une personne qualifiée dans le domaine de recherche exploité par l’étudiant.
L’introduction à la recherche est planifiée au semestre 4 (UE 3.4.S4) : il s’agit d’une approche
méthodologique.
Les semestres 4 et 5 sont centrés sur le cheminement des étudiants au regard des questions de
départ, avec des temps de guidance collective.
2-7-1-2 Répartition initiale des suivis par formateur
L’accompagnement méthodologique est réalisé par un formateur permanent de l’institut de
formation pour les UE 3.4 et 5.6 S6. Le choix de ce référent et son éventuel changement se
font selon les modalités définies ci-dessous par l’équipe pédagogique.
La répartition est réalisée en fin de semestre 4 (début juin) en respectant les principes suivants
:
� d’équité : même nombre d’étudiants suivis pour l’ensemble des formateurs ;
l’attribution des étudiants est réalisée par un tirage au sort aléatoire « 1 étudiant sur
4 », par la secrétaire de promotion, en fonction des numéros d’anonymat.
� déontologique : le formateur se doit de refuser le suivi d’un étudiant avec lequel il
entretient ou a entretenu des relations personnelles (sphère privée).
2-7-1-3 Planification des suivis pédagogiques individuels et collectifs
Le suivi est réalisé en fonction de la planification des périodes déterminées par l’échéancier.
L’introduction à la recherche est planifiée au semestre 4 (UE 3.4.S4) : il s’agit d’une approche
méthodologique.
Les semestres 4 et 5 sont centrés sur le cheminement des étudiants au regard des questions de
départ, avec des temps de guidance individuels et collectifs.
Le semestre 5 et le semestre 6 sont centrés sur la réalisation du mémoire.
En plus des rencontres individuelles et collectives (dans le cadre des UE 3.4 et 5.6 du S6),
menées par le « guideur », de l’étudiant, un accompagnement collectif supplémentaire est mis
en place lors de certains travaux dirigés (TD) de l’UE 5.5 S5 par les formateurs de l’équipe
pédagogique de L3. Ces suivis sont planifiés en fonction des étapes méthodologiques de
l’échéancier et doivent respecter le quota horaire prévu par le référentiel.
Les fiches pédagogiques des UE 3.4 et 5.6 S6 précisent les modalités de cette planification,
notamment le nombre d’heures de CM, TD, TPG à respecter.
12
2-7-1-4 Rôle de l’étudiant dans le cadre de l’accompagnement
Dans le cadre de l’accompagnement méthodologique, l’étudiant :
- écoute et s’enrichit de la réflexion des autres membres du groupe et des formateurs
(référent MEFE et formateurs de L3)
- partage ses expériences
- choisit une situation d’intérêt professionnel
- respecte les règles éthiques et déontologiques (ne fait pas faire son travail par
quelqu’un d’autre, pas de plagiat…)
- respecte la méthodologie proposée
- présente les différentes étapes à « valider » (question de départ, outils d’investigation)
- adopte une posture réflexive
- se remet en question
- utilise des données probantes
- se présente lors du suivi avec l’intégralité de son travail ou un plan détaillé
- accepte la remise en question de sa réflexion en faisant preuve d’ouverture d’esprit
- respecte l’échéancier
2-7-2 Le suivi individuel
L'étudiant, par cet accompagnement, prend connaissance de l'échéancier (mis à disposition
des étudiants sur le site internet de l’IFSI) et propose au formateur lors des rencontres
individuelles un plan détaillé ou la totalité de sa réflexion.
Le plan détaillé ou note de recherche consiste à rédiger un document provisoire de 4 à 5
pages. Elle présente la (les) situation(s) d'appel, le questionnement de départ, les références
théoriques sur lesquelles l'étudiant projette d'appuyer son travail et la méthodologie
d'exploration envisagée. La note de recherche correspond à un point d'étape dans la démarche
de recherche.
Le formateur responsable de l'accompagnement méthodologique s'appuie sur ce document
pour permettre à l'étudiant de se questionner, s'interroger, réfléchir... A noter que la validation
des outils d'enquête exploratoires ou finaux, concernent uniquement la forme et non le fond
puisque l'étudiant est dans une phase d'apprentissage et de découverte. Cette validation par
signature du formateur, permet à l'étudiant d'utiliser en l'état son outil d'enquête, aucune
modification n'est à apporter par les personnes enquêtées ou ceux qui autorisent l'enquête.
2-7-3 Le suivi collectif
2-7-3-1 avec le référent MEFE est réalisé sur les temps planifié dans l’échéancier. Ces
suivis collectifs permettent :
- d’échanger sur la situation, de se questionner, de clarifier ou approfondir la réflexion
grâce aux échanges au sein du groupe
- de revoir certains points de méthodologie
2-7-3-2 avec les formateurs de L3, est réalisé dans le cadre d’un TD planifié au cours
de l’ UE 5.6. Ces suivis collectifs permettent :
- de reprendre les points méthodologiques des étapes les plus importantes (question de
départ définitive, l’utilisation des données probantes, la problématique théorique, le
13
choix de la problématique et les hypothèses, finaliser le MEFE, la soutenance) en
respectant l’échéancier.
- d’enrichir la réflexion de chacun en fonction des échanges et de partager ses
expériences (vécues ou lectures…)
- travailler la communication afin de se préparer à soutenir le MEFE
Les formateurs de L3 ne lisent pas les travaux des étudiants, ils accompagnent la réflexion de
ceux-ci et reprennent les points de méthodologie afin de les clarifier. �
2-7-4 Cas particuliers
Le changement de formateur responsable de l’accompagnement pédagogique de mémoire
n’aura lieu, qu’à titre exceptionnel dans deux cas précis :
- suite à un échec à la validation en session 1 des UE 3.4 et 5.6 S6.
- Suite au départ du formateur de l’IF
2-7-5 Traçabilité de l’accompagnement proposé :
Le document à utiliser pour la réalisation du suivi pédagogique « Travail écrit, mémoire de fin
d’études » est la feuille intitulée « Traçabilité du suivi pédagogique MEFE ». Elle est remplie
par le formateur et conservée en sa possession pendant toute la durée du suivi annuel de
chaque étudiant.
Cette traçabilité porte sur :
- la présence ou non de l’étudiant (émargement pour les suivis individuels obligatoires),
- la date du suivi
- le type de suivi réalisé (individuel, collectif)
- les modalités du suivi (préciser si le suivi est réalisé en face à face, par échanges de
mails, entretiens téléphoniques…)
- la durée du suivi
- les points méthodologiques abordés
- les objectifs fixés pour le prochain rendez-vous
- la planification du rendez-vous suivant
- les commentaires éventuels.
En cas d’absence à un temps de suivi pédagogique obligatoire, le formateur guidant prévient
la secrétaire qui gère les absences.
Une fois le dernier temps de suivi tracé, le formateur guidant remet la totalité des feuilles des
étudiants suivis, à la secrétaire de promotion de L3 pour classement dans le dossier des
étudiants.
La guidance individuelle et collective a pour objectifs :
- Au semestre 4 :
- d’assurer un lien entre les cours magistraux d’initiation à la démarche de recherche et
l’accompagnement personnalisé du cheminement de l’étudiant.
- Au semestre 5 :
- d’assurer une continuité entre le travail amorcé au semestre 4 et son approfondissement au
semestre 6.
14
2-7-6 Le projet pédagogique
Il permet la progression des apprentissages. Les analyses de situation, les TD des UE
d’intégration mis en place dès le 1er semestre développent la réflexivité et favorisent le
questionnement chez l’étudiant et sert donc d'appui à la démarche de recherche.
Ainsi que les divers travaux demandés au fil de la formation, ceux-ci permettant à l’étudiant
de s’approprier la forme attendue pour un document rédigé.
L’ensemble des membres de l’équipe pédagogique peut être amené à intervenir (CM) dans les
enseignements dispensés auprès des étudiants dans le cadre du MEFE (qu’ils soient ou non,
titulaires d’un Master ou d’un DU).
2-7-7 Les moyens matériels
Des moyens documentaires, bibliographiques et multimédia sont accessibles aux étudiants.
Du temps est consacré à ce travail, parmi les heures de TD des UE 3.4 et 5.6 mais aussi parmi
les heures de l’UE 4.4.
2-7-8 Les préconisations pour chaque étudiant
L’étudiant bénéficiera :
- d'une présentation des UE 3.4 et 5.6 ainsi que de l’échéancier en promotion complète
- d'une présentation du guide méthodologique.
- d’un apport théorique sur la méthodologie de recherche en CM obligatoire (9 heures)
- d’un apport théorique et pratique sur la bibliographie
- d’un apport théorique sur l’argumentation (ou soutenance)
2-7-8-1 Répartition du suivi individuel
Le Suivi individuel est réparti dans chaque unité d’enseignement de la façon suivante :
Dans le cadre de l’UE 3.4 :
- 1 heure de suivi pédagogique individuel obligatoire (TD), en face à face
pédagogique, pouvant être fractionnées en périodes de 30 minutes
- 2 heures de suivi pédagogique individuel facultatif en TPG (en face à face
pédagogique ou échanges de mails ou par communication téléphonique) pouvant être
fractionnées en périodes de 30 minutes.
Dans le cadre de l’UE 5.6 :
- 1 heure de suivi pédagogique individuel obligatoire (TD), en face à face
pédagogique, pouvant être fractionnées en périodes de 30 minutes
- 2 heures de suivi pédagogique individuel facultatif en TPG (en face à face
pédagogique ou échanges de mails ou par communication téléphonique) pouvant être
fractionnées en périodes de 30 minutes
2-7-8-2 Répartition du suivi collectif
Le Suivi collectif est réparti dans chaque unité d’enseignement de la façon suivante
15
Dans le cadre de l’UE 3.4 :
- 2 suivis collectifs de 3 h en TD (6 heures) avec le référent MEFE
- de 6 heures de travail personnel planifié
Dans le cadre de l’UE 5.6 :
- de 6 heures en TD Obligatoire dans le cadre de la « journée recherche »
- de 6 suivis collectifs de 3 h en TD (18 heures) en groupe TD avec les formateurs de
L3 sur les étapes incontournables de la méthodologie de recherche �
2-7-8-3 Répartition du temps de travail personnel
Selon le référentiel de formation, la charge de travail personnel (hors temps de formation
comptabilisé dans les unités d’enseignement) est estimée à 160 h pour l’UE 5.6 et à 15 heures
pour l’UE 3.4. L’équipe pédagogique a la possibilité de planifier du temps de travail
personnel supplémentaire formalisé sur le planning des étudiants.
Pour les dates de ces temps se reporter à l’échéancier (répartition sur les semestres 4-5-6).
Partie 3– L’évaluation
3-1-UE 3.4 S6 : Initiation à la démarche de recherche (compétence 8)
Elle a pour support la note de recherche, première étape du travail d’initiation à la recherche.
Le formateur responsable de l’accompagnement méthodologique évalue seul la production de
l’étudiant, selon la grille d’évaluation. Lorsque l’UE 3.4 S6 est corrigée (1ère
partie du
mémoire de fin d’études) le formateur qui réalise l’accompagnement méthodologique est
garant de la confidentialité de la note et des remarques effectuées.
3-2 UE 5.6 S6 : Analyse de la qualité et traitement des données scientifiques et
professionnelles (compétences 7 et 8)
Elle a pour support la production écrite de l’étudiant et sa soutenance. L’évaluation est
assurée par deux personnes :
- le formateur responsable de l’accompagnement méthodologique
- une personne qualifiée qui ne fait pas partie de l’équipe pédagogique de l’IFSI.
Celle-ci possède une expérience dans le domaine traité, et est infirmière de formation. Elle est
recrutée selon le mode opératoire jury externes du mémoire établit par l’IFSI de St Quentin.
Pour les deux unités d’enseignements, les étudiants déposent sur la plateforme COMPILATIO
leur mémoire en version informatique (en PDF) en fonction de l’échéancier ainsi qu’une
version numérique (format PDF) que l’étudiant aura remis au formateur.
3-2-1 Le déroulement de l’épreuve
L’échéancier est remis à l’étudiant dès le début de l’accompagnement méthodologique. La
période de soutenance est organisée sur une période de 3 semaines.
La date de soutenance est connue de l’étudiant au minimum une semaine avant l’épreuve.
16
3-2-2 La soutenance
- Les deux évaluateurs s’accordent avant la soutenance sur la note définitive de l’écrit.
- Le formateur responsable de l’accompagnement méthodologique rappelle les modalités de
l’épreuve et du déroulement de la soutenance. Il régule l’ensemble de la séance.
- Les évaluateurs se présentent.
- L’étudiant se présente et expose son travail pendant 10 minutes.
- Les échanges débutent et se déroulent sur une durée maximum de 45 minutes.
3-3 UE 6.2 du S1 au S6 : Anglais
Elle a pour support l'abstract que l'étudiant aura réalisé à partir de son travail de recherche.
Cette UE vise à donner à l'étudiant des bases d'anglais dans le domaine de la santé et des
soins.
17
Partie 4 – Méthodologie du travail d’initiation à la recherche
4-1 L’architecture L’architecture de la recherche est déclinée en fonction des étapes méthodologiques qui
répondent, à une recherche appliquée conduite selon une méthode expérimentale.
Les étapes méthodologiques sont les suivantes :
- Situation de départ
- Question de départ provisoire
- Problématique pratique
- Question de départ définitive
- Problématique théorique
- Choix de problématique
- Hypothèses
- Dispositif de recherche
Trois phases vont guider l’étudiant, comme dans toute recherche, lors de ce travail de
recherche
Phase de rupture
Se déroule dans le travail réalisé de la question de départ provisoire jusqu’à la question de
départ définitive. Concomitante à la phase exploratoire, elle constitue le préalable à toute
recherche scientifique. Il s’agit d’identifier ses prénotions, ses préjugés, ses aprioris.
Il s’agit en quelques sorte d’engager le travail de recherche avec un regard neuf, débarrassé
de ses certitudes. La rupture va permettre de faire une nouvelle place à ce qui pourra être
exploré.
Phase conceptuelle
Elle consiste à éclairer la question de départ définitive d’un cadre conceptuelle de référence à
partir d’auteurs, d’articles, de références, de textes, et de mettre en dialogue les théories
choisies dans plusieurs ouvrages. L’objectif est d’approfondir les concepts induits par la
formulation de la question de départ définitive. Grâce à cet éclairage, la problématique peut
alors être formulée et explicitée, permettant ainsi d’émettre une ou plusieurs hypothèse(s).
Phase opératoire
Située entre l’hypothèse et la conclusion, elle repose sur l’élaboration méthodique d’un cadre
opératoire et d’outils d’enquête permettant de confirmer ou d’infirmer l’hypothèse, ou
d’apporter des éléments objectifs de réponse à la question de recherche
Attention, à l’IF de Saint-Quentin, l'outil d'enquête sera seulement testé et
éventuellement réajusté, et ne permet pas d'analyse de contenu.
18
4-2 Les étapes de la recherche (Annexe n° 1)
4-2-1 la phase de rupture
-2-1-1 la situation de départ4 (Annexe n°2)19
Selon Marielle Boissart« l'étudiant apprenti chercheur doit argumenter son choix, expliquer
son intérêt pour cette situation. Il pose les désirs, l'engagement pour ce travail. Il est
indispensable que cette recherche présente un intérêt pour l'étudiant lui-même.
Les motivations apparaissent au sein de la narration de la situation de départ. Ces
motivations peuvent être de nature personnelle, professionnelle, institutionnelle. Le processus
motivationnel qui repose sur la conviction de l'intérêt du projet de recherche s'avère un
moteur pour l'élaboration de toute recherche : un chercheur qui ne croit pas ce qu'il fait ne
s'inscrit pas réellement dans une démarche de recherche.
Il est également important de s'auto-questionner dès le début de ce travail ; cela permet de
partir dans un maximum de direction afin de lister toutes les questions que la situation vécue,
lue ou observée impose.
Le chercheur part d'une situation problématique. L'étudiant peut s'appuyer sur des situations
de travail vécues en stage, partir de lectures professionnelles ou de témoignages. Ce sont des
situations, des techniques de soins qui ont interpellé, dérangé ou interrogé. Celles-ci
constituent un problème pour l'étudiant ; cette situation peut être induite par :
- un doute ;
- une insatisfaction, une satisfaction ;
- une intuition ;
- une difficulté ;
- une pratique considérée de qualité par l'étudiant ;
- une idée...
Un des points d'appel possible consiste à partir d'une analyse de pratique du portfolio. Cette
situation est en effet, ancrée dans la réalité professionnelle et a interpellé l'étudiant. Elle a
déjà été décrite et interrogée du point de vue du positionnement professionnel.
Il s'agit ensuite de décrire ce qui définit et caractérise l'objet d'étude ; c'est à dire la
description de la situation professionnelle qui pose question et de préciser les personnes qui
sont concernées. Cette première démarche vise à élaborer un constat.
Il s'agit donc dans un premier temps de décrire clairement et précisément la situation qui
pose problème, qui interroge.
Décrire la situation de départ à partir :
- des personnes concernées (Q : qui) ;
- des actions observées (Q : quoi) ;
- des terrains d'observation (O : où) ;
- du moment de l'observation (Q : quand) ;
- de la manière dont les événements se déroulent dans la situation (C : comment). »
19
Réussir son parcours de mémoire de fin d’études Marielle Boissart Edition Sètes- p.115
19
-2-1-2 la question de départ provisoire
La question de départ provisoire se définit comme « l’énoncé du projet sous forme d’une
question qui traduit l’intention de compréhension des phénomènes étudiés. Pour remplir
correctement sa fonction elle doit avoir un certain nombre de qualités de clarté, de faisabilité
et de pertinence »20
Par cette question, le chercheur tente d’exprimer le plus exactement possible ce qu’il cherche
à savoir, à élucider, à mieux comprendre. La question de départ servira de premier fil
conducteur à la recherche.
Pour remplir correctement sa fonction, la question de départ doit présenter :
- des qualités de clarté (précise, concise et univoque)
- des qualités de faisabilité (réaliste)
- des qualités de pertinence (vraie question, aborder l’étude ce qui existe, fonder l’étude du
changement sur celle du fonctionnement, avoir une intention de compréhension des
phénomènes étudiées).
-2-1-3 la problématique pratique
La problématique pratique « constitue le cheminement entre la question de départ provisoire
induite par la situation de départ et la question de départ définitive. Elle vise à atteindre une
certaine qualité d’informations sur l’objet étudié et trouver la manière la plus actuelle de
l’aborder. Elle consiste à :
- faire un état des lieux de la recherche concernant les concepts de la question de départ
provisoire
- réaliser une pré-enquête exploratoire. »21
Et ce, afin d'affiner la pertinence et la réalité actuelle de question posée par l'étudiant.
20
Op cité p.122 21
Op cité p.122
20
ETAPES ACTIONS A REALISER DESCRIPTIF
état des lieux de la recherche
concernant les concepts de la
question de départ provisoire
Recherches bibliographiques
et épidémiologiques qui
permet de conceptualiser la
thématique (si possible et si
adapté mettre en parallèle le
questionnement avec la
situation en France et dans le
monde)
Lectures en lien avec la
question de départ provisoire
Exploration de textes
législatifs, épidémiologiques
Rencontrer des personnes
ressources
Rencontre d’une ou plusieurs
personnes expertes sur la
thématique
pré-enquête Structuration de l’étude Préciser le type de recherche,
le choix de la méthode, de la
stratégie adoptée et des
objectifs fixés.
Réalisation de la pré-enquête entretiens ou questionnaires
remplis ou observations
Demande d’autorisation
d’enquête
Rencontre avec la personne
sondée
Respect des dates imposées
dans l’échéancier
Présentation du déroulé présenter le déroulement du
recueil d’informations (les
points forts et difficultés
rencontrées)
Traitement des données permet de répondre à la
question de départ provisoire
Pour faire cette pré-enquête exploratoire il s’agit de :
� réaliser des recherches bibliographiques et/ou épidémiologiques
� rencontrer des personnes
� utiliser une enquête préexistante par exemple un article publié dans la revue recherche
en soins infirmiers…
� réaliser un ou plusieurs entretiens semi directif avec un ou des professionnels
pertinents (par rapport à la thématique…)
La structuration de l’étude consiste à argumenter le type de recherche, le choix de la méthode,
de la stratégie adoptée et des objectifs fixés.
21
La réalisation de la pré-enquête : il s’agit du moment où l’étudiant part à la rencontre de la ou
des personnes à enquêter. Il s’assure d’avoir obtenu les autorisations nécessaires et d’avoir
fixés un rendez-vous d’entretien avec la personne enquêtée.
La présentation du déroulé : il s’agit de présenter le déroulement du recueil d’informations, à
savoir, les points forts et difficultés rencontrées (si l’étudiant était attendu, comment s’est
déroulé l’entretien, si les modalités de l’entretien ont été respectées, sa durée, s’il a été
enregistré, si les accords ont été obtenus, s’il y a eu des imprévus et leur gestion….).
Le traitement des données est une phase cruciale de ce travail de recherche. Il permet de
répondre à la question de départ provisoire tout en restant cohérent et logique dans les
interprétations.
Le but de cette problématique pratique est de collecter des informations afin de choisir l’objet
de recherche le plus pertinent. Elle débouche sur la question de départ définitive, elle permet
de valider et d’affiner le sujet traité.
4-2-1-4 la question de départ définitive
A l’issue de la problématique pratique, l’étudiant est amené à affiner ou changer la question
de départ provisoire. Pour remplir correctement sa fonction, la question de départ définitive a
les mêmes qualités de clarté, faisabilité et de pertinence que la question de départ provisoire.6
La formulation de la question de départ définitive repose sur les critères suivants :
� interrogative
� ouverte
� d’intérêt professionnel
� univoque
� ne commence pas par « pourquoi », ni « comment »
� débute par « en quoi, qu’est ce qui fait que »
� généralisable
4-2-2 la phase conceptuelle
Toute recherche s’inscrit dans un cadre théorique de référence ou cadre conceptuel. Elle
s’appuie sur des références théoriques.
- 4-2-2-1La problématique théorique
La construction de cadre conceptuel émane directement des concepts présents dans la
question de départ définitive.
Selon R. QUIVY et L. VAN CAMPENHOUDT, le cadre conceptuel de référence est
« l’ensemble de connaissances, des concepts, des références qui vont permettre de décrire,
d’expliquer et d’analyser l’objet »22
La problématique théorique permet, grâce aux recherches bibliographiques de :
- définir les mots qui constituent la question de départ définitive
- enrichir ses connaissances sur le thème abordé
22
Dans : Manuel de recherche en sciences sociales/ QUIVY, Raymond ; CAMPENHOUDT, Luc. Paris : Dunod,
2006. p.20
22
- faire des liens entre les approches conceptuelles et faire des déductions pertinentes sur
l’objet de recherche
- mieux comprendre et mieux cerner le problème.
Au travers de chaque concept, de ses différentes lectures, l’étudiant va :
- citer ce qu’il a lu (lors de ses lectures), entendu (au cours des entretiens ou de
conférences …)
- expliquer ce qu’il comprend de la situation et des liens qu’il peut en déduire
- argumenter ce qu’il retient ou écarte….
Schématiquement, il s’agit de prendre les concepts clés de cette question de départ et de faire
le choix de différents éclairages théoriques. Méthodologiquement il est conseillé d’avoir au
moins trois éclairages par concept (trois champs au minimum par concept). Un champ
correspond à une discipline universitaire. (Exemple le champ psychologique, le champ
médical, le champ des sciences de l’éducation, le champ sociologique…)
L’étudiant peut également utiliser le référentiel de formation infirmière et mobiliser les UE
qui se réfèrent à sa question de départ définitive pour y puiser les informations nécessaires
(législation, éthique, soins infirmiers, organisation du travail, psychologie, sociologie,
éducation, pédagogie…)
Pour chaque champ, les auteurs sont mis en comparaison. L’étudiant explique ce qui diverge
ou ce qui confirme les propos des uns et des autres et en retire ses propres conclusions.
Il ne s’agit pas de juxtaposer des concepts sans les comparer, et sans les commenter.
Des phrases de liaison sont à réaliser entre chaque partie, afin de montrer le cheminement de
la réflexion de l’étudiant.
Des résumés intermédiaires peuvent également être réalisés afin de faciliter la lecture et la
compréhension du cheminement de l’étudiant pour lui-même et pour le lecteur.
4-2-2-2 Le choix de la problématique
Elle constitue « l’approche au bout de la perspective que l’on décide d’adopter pour traiter le
problème posé par la question de départ. Elle est une manière d’interroger les phénomènes
étudiés. Construire sa problématique revient à répondre à la question : comment vais-je
aborder ce phénomène ? »23
Le choix de problématique consiste à positionner parmi les différents champs conceptuels
possibles celui que l’étudiant décide être le plus pertinent ou le plus novateur ou le plus
éclairant pour poser la ou les hypothèses.
23
Op cité 6 p 102
23
Buts de la problématique
reprendre l’objet de recherche
faire émerger les racines du vrai problème
s’interroger : quelle théorie vais-je retenir ? comment vais-je questionner ce phénomène ?
choisir le champ qui semble le plus pertinent
Etapes de la construction de la problématique
Repositionner le thème général et succinctement la situation de départ, ce qui interroge
Rappeler la question de départ provisoire en commentant brièvement les résultats de la
phase exploratoire.
Faire le point sur les différentes approches théoriques du problème : repérage des
convergences, divergences. (Synthèse)
Repérer le choix de problématique, c'est-à-dire le champ retenu.
Il s’agit de préciser sa façon personnelle de voir le problème, de redéfinir l’objet de sa
recherche en précisant la perspective théorique ou les concepts clés que retient l’étudiant,
les interrelations et l’angle sous lequel l’aborder.
4-2-3 Phase opératoire
- 4-2-3-1 L’hypothèse ou question de recherche
« L’hypothèse est une affirmation (ou proposition) provisoire de réponse à une question
posée qui sera confirmée ou non dans les résultats. »24
Caractéristiques
Elle doit être
Plausible (avoir un rapport avec l’objet de recherche étudié)
Précise (mesurable)
Valide (vérifiable)
Spécifique, conçue avec les théories
Subjective, avec une implication du chercheur
Univoque
Qualités
Clarté
Faisabilité
Pertinence
Mise en évidence de variables possibles
Ce que n’est pas une hypothèse
Une opinion issue du sens commun
Une évidence qui enfonce des portes ouvertes
Un préjugé
Une idée préconçue
Une idée énoncée gratuitement
24
ENYOUMA, Marcus. Qu’entend-on par « initiation à la recherche » ? Revue de l’infirmière n°34 janvier 1998
p2 et 22.
24
- 4-2-3-2 Les modalités de construction du dispositif de recherche
Il s’agit de confronter la ou les hypothèses au terrain professionnel afin de la confirmer ou
l’infirmer.
Il est donc demandé à l’étudiant de structurer son étude comme il l’a fait pour sa pré-enquête.
La première partie de la structuration de l’étude consiste à argumenter le type de recherche, le
choix de sa méthode, de la stratégie adoptée et des objectifs fixés. Pourquoi cette question ?
Pourquoi ce lien ? Pourquoi cette personne enquêtée ?
L’étudiant prépare les conditions de l’enquête comme s’il allait verbalement la mener à son
terme :
� choix de l’outil
� choix de l’échantillon : lieux et nombre de personnes enquêtées, qualité des personnes
enquêtées …)
Il argumente ses choix au regard de ce qu’il a apprit au niveau de la problématique théorique,
de la problématique posée et des hypothèses émises.
Il réalise l’outil en fonction de ces éléments ci-dessus.
L’équipe pédagogique de l’IFSI de Saint Quentin a fait le choix pédagogique de demander à
l’étudiant de sélectionner lui-même l’outil d’enquête (questionnaire, entretien, grille
d’observation), de tester cet outil, de critiquer la pertinence de celui-ci afin d’en proposer une
évolution possible si l’enquête était menée à son terme.
La personne enquêtée et réalisant le test de l’outil est significative de l’échantillon des
personnes qui seraient enquêtées si l’enquête était menée à ton terme.
Les questions pour le questionnaire ou la grille d’entretien doivent être obligatoirement en
lien avec les hypothèses formulées et devraient permettre si l’enquête était réalisée
l’affirmation ou l’infirmation de celles-ci.
L’analyse des réponses effectuées sert à comparer aux intentions exprimées lors de la
construction des questions, afin de prévoir le réajustement.
Ce choix pédagogique a été privilégié pour plusieurs raisons :
- c’est une initiation à la recherche dans le cadre du grade licence
- le temps imparti à ce travail d’initiation à la recherche est court et ne permet pas de réaliser
et exploiter l’enquête plus conséquente.
Ainsi il n’est pas attendu, d’analyse de contenu de l’entretien, du questionnaire... mais
un éventuel réajustement des questions posées au regard des résultats obtenus, et ce, en
fonction des attentes prévues et/ou de la pertinence de l’outil choisi.
La critique de l’outil d’enquête, doit comporter le ressenti de l’étudiant (apprentissage
effectué ou non, réponses par l’étudiant…) et les limites de l’enquête.
Partie 5 L’Argumentation ou La Soutenance orale
5-1 Définition
La soutenance du travail écrit s’inscrit au sein de l’UE 5.6 S6. Cette UE prend aussi en
considération :
- l’écrit avec la prise en compte de l’axe professionnel (le développement d’un
questionnement au champ de compétence infirmier)
- l’écrit avec prise en compte de l’axe méthodologique
25
La soutenance intègre la synthèse du travail écrit et la critique du travail.
La soutenance est une épreuve orale, situation de communication dans laquelle l’étudiant est
évalué sur :
- son esprit de synthèse,
- sa compréhension des questions que le jury pose,
- sa capacité à répondre en argumentant.
Il s’agit de présenter brièvement le travail, défendre le travail, assurer une distanciation de ce
propre travail pour aboutir à un débat constructif.
Le jury portera son attention sur : l’authenticité du travail présenté, la qualité de l’expression
orale, la capacité à ne pas se laisser déstabiliser par l’environnement immédiat, et la capacité
de l’étudiant à projeter son écrit dans le cadre du futur professionnel qu’il va être.
5-2 Préparation de la soutenance
Commence par une mise à distance qui correspond à une période de latence de quelques
semaines entre la remise de l’écrit et la date prévue pour la soutenance. La relecture du travail
écrit est une étape indispensable, elle constitue une redécouverte de votre cheminement et va
permettre de discerner les points à améliorer et les points forts de votre travail. Cette
soutenance pourra être créative et cette créativité sera valorisée lors de la notation.
L’étudiant peut faire relire son travail par un collègue ou même quelqu’un d’extérieur mais
sans complaisance et dans un but d’explicitation. Cette relecture, par une personne externe au
sujet, est un atout pour préparer la soutenance.
L’analyse critique du travail doit absolument être présentée lors de la soutenance, elle se situe
dans le développement ou la conclusion, en fonction de l’articulation de la présentation.
L’analyse critique peut porter sur tous les niveaux : titre, question de départ provisoire,
problématique théorique ou pratique, méthodologie, contenu…. L’étudiant, peut lors de cette
analyse présenter les éléments de réflexion sur le prolongement de son travail. L’étudiant
s’inscrit ainsi dans une réflexion de professionnel. , inviter le jury à ouvrir le débat.
5-3 Présentation du travail L’étudiant remettra un erratum (liste des erreurs relevées sur un ouvrage et indiquant les
corrections à y apporter)25
au jury si cela est nécessaire.
Introduction Après les présentations d’usage (l’étudiant ne connait pas le co-jury) :
- présentation brève du thème
- indiquer les motivations et les objectifs qui président à votre recherche,
- expliciter la démarche prévue (présentation du plan).
- motiver le jury à l’écoute.
Développement Se structure en parties et sous parties. Cette structuration correspond à un double objectif :
- regrouper dans une même partie du discours les éléments qui traitent du même aspect
25
JEUGE-MAYNART, Isabelle Le petit Larousse illustré 2013. Paris : Larousse, 2013. p. 419
26
- hiérarchiser à l’intérieur d’une même partie les idées essentielles et les idées secondaires.
Il est préférable d’aller des aspects les moins importants vers les plus importants.
Il est conseillé d’aménager des transitions entre les sous-parties et les parties.
Pour résumer ne conserver que les idées principales afin que le jury perçoive l’ensemble de
votre cheminement.
Conclusion Cette phase restera pour le jury comme significative de votre intervention. C’est pourquoi il
est capital d’y apporter le plus grand soin.
Il est conseillé de se centrer sur un rappel concis des points que vous souhaitez voir retenus,
pour l’ouverture du débat.
5-4 Illustration de la présentation
L’étudiant peut agrémenter son exposé de documents complémentaires pour clarifier certaines
données ou les mettre en exergue. Tout support peut être utilisé : schéma, affiche, tableau,
ordinateur, rétroprojecteur, film, diagramme, paperboard, powerpoint, ….
L’étudiant prend en considération les locaux et le matériel qu’il aura à sa disposition.
L’étudiant prévoit et anticipe l’utilisation de ce matériel et se rapproche du formateur pour
organiser sa soutenance (réservation de salle, de matériel…)
Partie 6 – Plagiat et sanction
6-1-Définition du plagiat « Plagier c’est :
- s’approprier le travail créatif de quelqu’un d’autre et de le présenter comme sien
- s’accaparer des extraits de texte, des images, des données…provenant de sources
externes et les intégrer à son propre travail sans en mentionner la provenance
- résumer l’idée originale d’un auteur en l’exprimant dans ses mots mais en omettant
d’en mentionner la source. »26
6-2 Causes du plagiat27
Elles peuvent être intentionnelles ou non intentionnelles. Ces causes peuvent être multiples et
liées les unes aux autres. Il semblerait que l’intention de frauder soit la moins fréquente. Il est
à noter que le plagiait s’est répandu au fur et à mesure que l’accessibilité aux technologies de
l’information et de la communication s’est développée.
26
Université de Laval. Citer ses sources, décembre 2011. Disponible sur
http://www.bibl.ulaval.ca/infosphere/sciences/evaciter1.html, consulté le 14/08/2013 27
Dans : Réussir son parcours de mémoire de fin d’études / Marielle BOISSART. Setes : SETS, 2013 p. 226
27
6-3 Sanctions du plagiat
« Toute reproduction, représentation, diffusion d’une telle œuvre de l’esprit, en violation des
droits de l’auteur, constitue, au visa de l’article L335-3 du code de la propriété intellectuelle
un délit de contre façon. »28
Ce délit est puni d’une lourde amende et d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à
2 ans. Il peut aussi aboutir à des sanctions disciplinaires par l’établissement d’appartenance de
l’étudiant (avertissement, blâme, exclusion, mais aussi interdiction de se présenter à des
concours administratifs durant un délai donné). »29
28
Dans : Réussir son parcours de mémoire de fin d’études / Marielle BOISSART. Setes : SETS, 2013 p. 22529
Op cité 5
Facilités des « copier
coller » sur internet
Difficultés à identifier
les auteurs
Influence d’internet
Intention de
frauder
Motivations intrinsèques
insuffisantes : absence de
satisfaction pour ce
travail à réaliser LES CAUSES
DU PLAGIAT
Motivations extrinsèques
insuffisantes : absence de
perception du sens et
utilité du travail
Motivations sociales
insuffisantes : absence de
perception de la
reconnaissance qui peut
être attribuée par ce
travail
Manque de motivation
Pour le travail à réaliser
Difficultés dans la
recherche
documentaire
Difficultés dans la
rédaction
Difficultés dans la
gestion du temps
Méconnaissance dans
les règles de citation
Méconnaissance des
formes du plagiat
Manque de compétences
méthodologiques
28
L’IFSI de Saint Quentin dans le règlement intérieur de l’IFSI est prévu que tout étudiant ayant
plagié son travail écrit aura une note de 0 à l’écrit. Cependant il soutiendra son travail, les
deux notes étant dissociées.
6-4 Moyens d’éviter le plagiat
Une organisation de travail adaptée permet de réduire les tentatives de plagiat. L’anticipation
et la planification sont une règle d’or. En effet, s’y prendre à l’avance, référencer au fur et à
mesure les idées retenues des auteurs capitalisent le recueil d’informations pertinentes dans
chacun des documents consultés.
Pour limiter le plagiat, en 2013 l’institut de formation de Saint-Quentin a investi dans un
logiciel de recherches de similitudes sur internet. Les étudiants déposent sur la plateforme
COMPILATIO leur mémoire en version informatique (en PDF) en fonction de l’échéancier,
en utilisant le lien hypertexte fourni par leur référent méthodologique. Le document doit
s’intituler « mémoire2016.votre nom.prénom »
Exemple : mémoire2016.mezrouh.france
Partie 7 – Consignes de présentation du mémoire et normes de rédaction �
7-1-les normes de présentation du travail écrit
7-1-1 la forme
Il s’agit d’un travail écrit dactylographié de 50 pages maximum sans les annexes (avec une
marge de plus ou moins 10 %) réalisé en 2 exemplaires reliés. Le non-respect du nombre de
pages sera pénalisé. Le format est de 21 X 29.7.
7-1-2 Consignes de saisie Marges : haut 2.5 cm
Bas 2.5 cm
Gauche 3 cm
Droite 1.5 cm
Taille des caractères : 11
Polices : Arial
Interligne : 1.5
Le texte doit être justifié
Un alinéa au début de chaque paragraphe
Le recto des feuilles
La présentation sera aérée et espacée.
7-1-3 Rédaction
Une idée par phrase facilite la lecture.
L’abondance des abréviations nuit à la compréhension et à la lisibilité
Une abréviation est mentionnée lors de la première apparition du mot dans le texte et entre
parenthèses.
Toute citation est mise entre guillemets et en italique
Toute citation comporte un numéro de référence (1), (2) chaque référence est indiquée en bas
de page et séparée du texte par un trait (Notes de bas de page)
29
La note de bas de page comprend
• Le nom de l’auteur
• Le titre
• L’année de parution
• Le numéro de page d’où est issue la citation
7-1-4 Les annexes
Les documents cités en annexe sont identifiés par un numéro suivant l’ordre
d’apparition dans le travail écrit. (Cf. annexe 1, Cf. annexe 2, …).
Chaque annexe apparait selon le n° donné dans le texte.
Chaque annexe est identifiée par un titre.
Les annexes ne sont pas obligatoires, et sont à choisir pour leur caractère
complémentaire au corps de l’écrit. Ainsi, il est inutile de mettre en annexe, des textes
législatifs entiers. Par contre se trouve en annexe l’outil d’enquête, grille de questionnaire,
d’observation, d’entretien et la retranscription intégrale des réponses en fonction de l’outil
choisi.
7-1-5 La bibliographie
Elle regroupe toutes les sources documentaires utilisées, classées par catégorie :
ouvrages, revues, textes officiels, conférences, etc. selon la méthodologie présentée par la
documentaliste (Annexe 8)
Bannir les expressions telles que « mon patient » « mon sujet » « mon soin » car le patient, le
soin ne vous appartiennent pas. Ecrire « le patient » « le soin »
7-2- Construction du document
7-2-1 Proposition d’un plan type (annexe 4)
7-2-2 Contenu du plan type à respecter
Page de couverture : cf annexe n°3 Le titre et l’image de la page de titre (si vous
souhaitez en mettre une) sont significatifs et représentatifs du travail final réalisé
Remerciements : cf annexe n°3
Sommaire : cf annexe n°3
Les titres des parties sont des titres dynamiques (éviter le catalogue de mots.)
Le sommaire n’est pas paginé, il permet au lecteur de se faire une idée de votre
cheminement intellectuel de chercheur
Les opinions émises……
Introduction : s’élabore à la fin du travail, et donne envie au lecteur de poursuivre sa
lecture. Présente le travail.
Et précise les motivations qui ont amené à la recherche, l’intérêt du sujet pour la
profession et annonce la structure de l’écrit.
30
Cependant sont à bannir les phrases introductives comme « Etudiant en 3ième
année il m’a
été demandé de réaliser un travail écrit qui validera les EU…. Et qui s’inscrit dans le
cadre de l’obtention de mon DE »
Contenu du cadre de recherche
Conclusion : étape finale du travail, elle reprend les grandes étapes de la recherche, la
situation de départ en quelques lignes, le constat engendré, les enseignements tirés de la
pré-enquête, la présentation des caractéristiques de la problématique théorique, la
problématique retenue, la ou les hypothèses de recherche, le choix de l’outil d’enquête, l’
apport de ce travail dans votre construction professionnelle.
Bibliographie : Se réalise avec le respect des normes de présentation en parallèle au
déroulé du travail de recherche.
Liste des annexes : elles sont numérotées et référencées dans le contenu.
4ème
de couverture : le résumé a pour but de susciter l’envie de lire le travail.
Composer de 150 à 200 mots ainsi que de mots clés (pas plus de 5) évocateurs du travail
écrit.
L’abstract correspond à la traduction en anglais du résumé (il ne faut pas traduire mot à
mot, cela donne souvent un résultat peu naturel) selon la méthodologie prédéfinie et valide
l’UE 6.2. anglais. Il doit comporter :
- l’objectif et l’intérêt de la recherche
- la problématique ou l’hypothèse de recherche
- la méthode utilisée pour vérifier l’hypothèse de recherche
- les résultats obtenus
- la conclusion et l’implication éventuelle.
L’étudiant devra remettre en même temps que les 2 exemplaires de son TEFE
- une feuille recto avec le résumé en français
- une feuille recto avec l’abstract en anglais
L’abstract en français doit néanmoins figurer également en 4ème
de couverture.
7-2-3 Exemple d’un plan détaillé à partir du TEFE d’une étudiante (Annexe n°5)
Partie 8- Valorisation des travaux d’initiation à la recherche à l’IFSI de Saint-Quentin
8-1 Finalité
Promouvoir la recherche infirmière dans le cadre des écrits MEFE des étudiants infirmiers
8-2 Objectifs
- Valoriser le travail écrit des étudiants réalisé pour la validation des UE 3.4 & 5.6.
- Présenter ce travail d’initiation à la recherche aux étudiants de la promotion de 2ième
et 3ème
année en cours, et aux professionnels encadrants les étudiants en stage.
31
- Partager l’expérience d’être chercheur en étant étudiant, et inciter l’envie de continuer en
tant que professionnel.
8-3 Déroulement
Cet évènement se déroulera en octobre de chaque année.
8-4 Modalités de sélection
Les modalités pour les étudiants apprentis chercheurs :
- S’inscrire lors de la remise des MEFE
- S’engager à être présent un jeudi après-midi d’octobre de l’année suivante.
Les modalités d’attribution des prix :
- La note à l’écrit (respect de la méthodologie)
- Le caractère innovant et pertinent de la thématique traitée
Le choix est assuré par le comité de relecture (constitué de la directrice, de formateurs et de la
documentaliste) qui attribuera les prix.
Lors de cette journée trois prix « initiation à la recherche » seront remis aux étudiants ayant
accepté de concourir. Les étudiants concernés présenteront 5 diapositives maximum + 1
diapositive « perspective » (après vous en avez fait quoi …. Perspectives professionnelles) afin de
pouvoir échanger avec la salle.
32
GLOSSAIRE
Analyse :
Décomposition d’un tout (situation, texte, œuvre...) en ses éléments constitutifs, afin d’en
saisir le rapport, cela fait appel à un raisonnement qui est supporté par des propositions qui
s’enchaînent les unes aux autres 30
Cadre conceptuel :
Structure qui sert à lier les idées principales ou les concepts de manière à fournir la
justification de l’étude proposée31
Cadre de référence :
Ensemble de connaissances, concepts, théories, références législatives et réglementaires en
relation avec l’objet de recherche. Il permet de préciser la problématique, contribue à la
construction des outils et permet d’analyser les données recueillies.
Cadre théorique :
Ensemble de concepts organisés et articulés entre eux de façon cohérente jusqu’à former une
théorie.32
Concept :
Représentation que l’on se fait d’un ou plusieurs faits réels observables et de leurs relations.33
Conclusion :
Elle s’appuie sur la synthèse du travail. L’étudiant. L’étudiant s’implique en tant que futur
professionnel, soit sous forme de pistes de réflexion, soit en ouvrant son travail sur un autre
projet.
Entretien :
Interview sous 3 formes : libre, directif ou semi-directif.
Evidence Based Nursing :
L’Evidence-based nursing (EBN) est "l’utilisation consciente, explicite et judicieuse des
meilleures données actuelles de la recherche clinique dans la prise en charge personnalisée
de chaque patient".34
Chaque terme de cette définition a son importance :
• Consciente signifie une connaissance des sources d’information disponibles,
• Explicite sous entend la traçabilité du processus de recherche de l’information,
• Judicieuse signifie l’évaluation de l’utilité de cette information,
• Meilleures données actuelles implique une sélection des études ayant le meilleur
niveau de preuve,
• Prise en charge personnalisée définit le niveau d’utilisation final de l’EBN : la
pratique de soins autour d’un patient donné.
30
FORMARIER, Monique. Analyse, oui, mais comment ? RSI, n°26, Septembre 1999, p.25 31
FORMARIER, Monique ; JOVIC, Ljljiana et al. Spécial méthodologie : recherché en Soins Infirmiers.
France : RSI, novembre 1994. p. 210 32
AVET, Frédérique ; BIOY, Antoine et al. Travail de fin d’études infirmières. Paris : Bréal, 2009.p.191 33
Opus. Cit. AVET, Frédérique ; BIOY, Antoine et al. Travail de fin d’études infirmières. Paris : Bréal, 2009,
p.191 34
G. Ingersoll, (2000). Evidence-base based nursing: What it is and what it isn t. Nursing Outlook, 48(4), 151-
152.
33
Hypothèses :
Enoncé formel qui prédit la (ou les) relations(s) attendue(s) entre due ou plusieurs
variables. C’est une réponse plausible au problème de recherche. 35
Introduction :
Présentation du thème et justification de son choix, elle annonce le plan du document.
Objet de recherche :
Il s’élabore progressivement à partir d’une question. C’est une interaction entre différentes
étapes plutôt qu’une suite linéaire distinctes et indépendantes. Il s’agit de délimiter le champ
de la recherche au regard d’un cadre de référence énoncé, d’expliquer des sensibilités diverses
qui font privilégier telle approche plutôt qu’une autre. Ce cheminement permet du sens
commun au fait scientifique36
Observation :
Moyen qui privilégie le suivi attentif de phénomènes. Observer consiste à chercher à
comprendre, analyser et organiser des faits mesurables, suivre leur évolution dans le temps et
l’espace.
Plagier :
« Plagier c’est :
- s’approprier le travail créatif de quelqu’un d’autre et de le présenter comme sien
- s’accaparer des extraits de texte, des images, des données…provenant de sources
externes et les intégrer à son propre travail sans en mentionner la provenance
- résumer l’idée originale d’un auteur en l’exprimant dans ses mots mais en omettant
d’en mentionner la source. »37
Problématique :
Constitue l’approche ou la perspective que l’on décide d’adopter pour traiter le problème posé
par la question de départ définitive. Elle est une manière d’interroger les phénomènes étudiés.
Construire sa problématique revient à répondre à la question : comment vais-je aborder ce
phénomène ?. 38
Elle conduit à la formulation de la question de recherche ou d’une hypothèse.
Problématisation :
Processus qui permet de passer d’une question de départ à une hypothèse de recherche ou à
question de recherche. Elle procède par étapes successives d’exploration des possibles et des
choix d’options. Elle se décline comme suit :
- références théoriques et conceptuelles
- méthodes : enquête exploratoire, analyse de documents, élaboration d’outils (tel que le guide
d‘entretien...)39
35
FORTIN, Marie-Fabienne. Le processus de recherche : de la conception à la réalisation. Montréal : Décarie.
1997 36
ARS Ile de France. Procédure d’élaboration du mémoire de fin d’études en soins infirmiers UE 3.4 S6 et 5.6
S6 mai 2011 p.20 37
Université de Laval. Citer ses sources, décembre 2011. Disponible sur
http://www.bibl.ulaval.ca/infosphere/sciences/evaciter1.html, consulté le 14/08/2013 38
QUIVY, Raymond ; VAN CAMPENHOUDT, Luc. Manuel de recherché en sciences sociales. Paris : Dunod,
2006. p.75 39
Ars île de France. Procédure d’élaboration du mémoire de fin d’étude en soins infirmiers UE3.4 et 5.6 S6, mai
2011. p.20
34
Processus :
Dynamique qui désigne l’aller vers, le développement, le progrès, la démarche, l’élan. Le
processus désigne l’énergie d’un sujet dans l’action.40
Question de départ provisoire :
L’énoncé du projet sous forme d’une question qui traduit l’intention de compréhension des
phénomènes étudiés. Pour remplir correctement sa fonction elle doit avoir un certain nombre
de qualités de clarté, de faisabilité et de pertinence
Questionnaire :
C’est une série de questions écrites, méthodiquement posées en vue d’obtenir une information
précise. Il a pour objectif d’amener les personnes enquêtées à s’exprimer sur un sujet précis
sans avoir recours à une relation personnelle.41
Recherche :
« Les recherches sont les travaux faits pour trouver les connaissances nouvelles pour étudier
une question » Recherche vient du bas latin cicare « aller-retour » il remplace le verbe quérir
du latin quaero « chercher, mettre en question, chercher à savoir »
D’après l’OMS Mme Chater Shirley « introduction à la recherche infirmières – 1975 page 4.
« La recherche est un chemin qu’on ouvre dans le partiellement connu, le mal connu ou
l’inconnu, pour en savoir plus et à plus ou moins long terme, pour se donner de meilleures
moyens d’actions. »
Recherche en sciences infirmières :
Comprend l’étude de tous ses aspects, activités et phénomènes relatifs à la santé et pouvant
être intéressants, d’une manière ou d’une autre, pour les infirmières. Elle se concentre d’abord
sur un client ou un patient dans le but d’acquérir des connaissances applicables à plusieurs
individus. Elle cherche à comprendre la nature du comportement humain dans la santé et la
maladie, et à trouver des moyens d’intervention qui puissent être utilisé pour améliorer la
réponse des patients face à la santé et à la maladie.42
40
EYMARD, Chantal ; THUILLIER, Odile ; VIAL, Michel. Le travail de fin d’études : s’initier à la recherche
en soins infirmiers. Rueil-Malmaison : Lamarre, 2011. p.142 41
FORMARIER, Monique ; JOVIC, Ljiljana. Le questionnaire. RSI n° spécial méthodologie, novembre 94.
pp.72-76 42
Guide pratique de la recherche en soins infirmiers/ HOLZEMER, William. Genève : Conseil International des
Infirmière, 1988. p.4
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