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ISIS : Notre Mère à Tous !
Aussi bizarre que cela puisse paraître, le titre de mon travail « Isis, notre Mère à Tous »sont les parties phrasées de ma conclusion !
Alors, prenons les choses en leur commencement, tout du moins sans le sens de mespensées profondes et de ma culture duale !
Étranges traits de la destinée, aujourd’hui, nous sommes le 24 Mai 2015, c’est un dimanchede Pentecôte, et cette configuration calendaire n’arrive pas de façon régulière, cependantelle a marqué profondément ma vie :
۞ Je suis né un 24 Mai 1942, dimanche de pentecôte, les bombes de la Barbarie pleuvaientsur Paris.
۞ Bien que je ne sois qu’un Gadjo, en état de « raclo », la première fois que j’ai mis lesPieds aux « Saintes Maries de la Mer », avec mes amis « Gens du Voyage » c’était unDimanche 24 Mai, Dimanche de Pentecôte, je fétais mon 22ème anniversaire.
۞ Le temps se perpétue, tout se créé, tout vit est c’est sous les auspices de ce 24 mai,premier Dimanche de pentecôte de notre 21ème siècle que je place ma recherche ! Mon ISIS,est multiforme, multiculture, et bien que peu connue des « étrangers »au Monde Gitan, elleest une synthèse de plusieurs pensées philosophiques.
Mais, tout d’abord, respect pour celle qui préside à nos travaux !
Isis est une reine mythique et une déesse funéraire de l'Égypte antique d’où vient notreRite Bien Aimé
Le plus souvent, elle est représentée comme une jeune femme coiffée d'un trône ou, à laressemblance d'Hathor, d'une perruque surmontée par un disque solaire inséré entre deuxcornes de vache… Mais personnellement, j’ai choisi la première description !.
Avant que notre ISIS arrête le battement de ses ailes ; et en maîtresse du temps ellesuspende son vol, un détail qui ne peut vous échapper :
۞ ISIS est Égyptienne
۞ ISIS a la peau « noiredorée » et des traits de physionomie qui n’ont rien de négroïde, ilssont plutôt fins.
Arrêtonsnous de disserter sur l’aspect de cette Reine Mythique et rendonsnous à ce soirde Grande Tempête, dans les années 42 de notre Ère, un an après la mort de Jésus Christet ce que les chrétiens appellent « LA RÉSURRECTION » lorsqu’un frêle navire, sansrame ni voile n’aborde sur notre Méditerranée cet îlot pris dans les bras du Rhône et quiavait lui aussi la forme d’une barque ! Ce Lieu se nommait, estce un hasard : « OppidumRâ »… Râ devenant Ratis, ce qui signifie BARQUE !
A son bord se trouvaient Lazare, Marthe, MarieMadeleine que l’on dit l’épouse de Jésus,accompagnés de Marie Jacobée, femme de Clopas, mère de l'apôtre Jacques le Mineur, etpossible cousine de la Vierge Marie, Marie Salomé, femme de Zébédée et mère de Jean etJacques le Majeur, et aussi Sara … servante égyptienne…
Ce lieu dès l’origine du Légendaire fut nommé « NotreDamedeRatis » et devenant vers1838 « Les Saintes Marie de la Mer »
Sur cette barque également sont du voyage un autre disciple du Christ, Maximin, ainsi quel’aveugle Sidoine, mais aussi Joseph d'Arimathie, le porteur du saint Graal qui s‘en futensuite vers l‘Angleterre.
Notre France, La Gaule en ce milieu du 1er siècle, est barbare, idolâtre et adore les dieuxceltes.
Cet échouage va tout changer…. Trois Maries, dont le prénom est une adaptation deMyriam, mais qui vont changer l’histoire de France.
UN PREMIER DETOUR : MYRIAM !
Vient de l'hébreu « mîr'yâm » Signifie : « myrrhe et océan » Se fête le 15 août, trèscontroversée, peutêtre égyptienne (de mry, aimer), peutêtre hébraïque …Myriam, unprénom qui évoque l'enthousiasme…Myriam, sœur de Moïse, a le don de communiquer lebonheur par la poésie, le chant et la danse; après le passage de la Mer Rouge elle entraînetous les hébreux dans une joie festive, une sorte de liturgie d'action de grâce, comme unmagnificat, en reconnaissance des merveilles de Dieu.
Interprétation plus traditionnelle : Myriam ou Myriam est formé de mîr, myrrhe, lesymbole biblique de l'amour, le parfum de ceux qui s'aiment d'un amour fort et pur, et deYam, océan.
Selon les auteurs et les diverses doctrines, le nom signifie aussi « souveraine »,« illuminatrice », « celle qui a été élevée ».
Dans le creux de sa main l’œil, ce signe de chiromancie que les Gens de Voyage nomment« signe de béatitude »
Son attribut, « la myrrhe » qui était dans l'antiquité le parfum symbole de l'amour, l'océana le sens d'immensité… L'étymologie de Marie pourrait se traduire par « amour sanslimite, amour fort et pur ». Myriam était le nom de la sœur de Moïse, ce fut également celuide deux épouses d'Hérode, mais aussi celui de la fille de Joachim et de Anne, mère deJésus, fils de Dieu, selon la tradition chrétienne.
Pourtant un Mais… Myriam, telle la Vierge Marie a la peau d’une blancheur étincelante !
On dénombre cent dixsept saintes et bienheureuses qui ont porté ce joli nom.
Les archétypes sont des symboles dotés de sens multiples et inépuisables.
On les retrouve dans la mythologie, dans les contes de fées, les histoires populaires, maisaussi dans les rêves.
Directement liés à nos instincts et se manifestant uniquement par des images symboliques,leur origine n’est pas connue mais on les retrouve partout.
Ils montrent une connaissance et une sagesse commune à l’ensemble de l’humanité.
Tous les archétypes possèdent un aspect positif et un aspect négatif : ils contiennent tout cequi il y a de plus beau et de plus grand de ce que l’humanité a jamais pensé, senti ouéprouvé, mais aussi toutes les pires infamies et les plus infernales inventions dont les
hommes ont pu être capables : ils sont paradoxaux dans leur principe ; ainsi le vieux sagepeut aussi être le magicien démoniaque !
Chaque archétype est doué d’une initiative propre et d’une énergie spécifique et sesreprésentations ne sont pas statiques. Ils travaillent donc différemment en chaqueindividu… Les archétypes sont des structures nécessaires à la construction de la psyché etsi on les attache souvent à des images mythologiques définies il n’en demeure pas moinsque leurs représentations sont infiniment variables, seule leur structure fondamentaledemeure.
MAIS REVENONS VERS LES OCCUPANTS DE LA BARQUE, en faisant un légercrochet sur l’Histoire de l’Humanité, suivant les légendes Gitanes.
À la première bouffée d’air de l’univers, Baro Devel, qui est Dieu pour les gitans était assistéde Sinto Chibalo, dont le nom signifie « Celui qui écrit et trace le temps ».
Seul Baro Devel savait d’où venait Sinto Chibalo…C’était un secret divin mais onapprit de la bouche même du Dieu, qu’il lui avait donné la Beauté, la Force et la Sagesse.
Du haut des saintes montagnes, Baro Devel et Sinto contemplaient laTerre et les veines qui irriguaient les plaines immenses et les étendues boisées.
Baro Devel dit à Sinto Chibalo :
« De ton prénom tu traceras le récit et de ton nom tu seras porteur des nouvelles etdes anecdotes de la vie. Tu les inscriras sur tes tablettes et tu les décriras àtravers le temps. Car je te fais Immortel. De ta voix sortira la Connaissance deceux qui seront issus de ce fleuve et qui s’en iront de par le monde comme l’eau quicoule inlassablement dans une éternelle errance ».
Baro Devel créa alors Sept cieux audessus de la Terre, puis la Lumière et les nuages quiadoucissent l’éclat du soleil.
Enfin il souffla très fort et créa le Vent, mais de son souffle puissant, il dérangea quelquechose dans l’ordre du monde et d’un des cieux se détacha un éclair violent qui tomba sur laTerre dans un grand fracas.
Baro Devel voulut alors créer l’être humain dans l’univers qui existait déjà. ..Il prit un peude terre, un peu de lichen et quelques poignées d’herbes puis il se mit à modeler deux boulettes de ce mélange…Il déposa cellesci dans le creux de la kalkavi (chaudron), alluma lefeu et fit cuire les boulettes, après quoi il partit contempler sa création : la Terre, le ciel, lesmers, les fleuves, écoutant les oiseaux chanter sur les branches des arbres.
Il flâna, rêva et oublia les boulettes de terre dans le kalium.
Soudain, il repensa à ce qu’il avait entrepris et se hâta de retirer les boulettes, mais cellesciétaient toutes noires, comme de l’ébène…Il remodela à nouveau un homme et une femme etresta assis près du chaudron, malgré l’harmonie du chant des oiseaux et les parfums de lanature.
Pressé de retourner contempler son chefd’œuvre, il retira un peu vite les deux boulettes…Cellesci étaient toutes blanches. Baro Devel les regarda mais ce n’était pas ce qu’il voulaitencore…Il façonna à nouveau deux autres boulettes et resta, attentif, près de la kalkavi.
Lorsqu’il jugea la cuisson à point, il retira les deux boulettes.
Cellesci étaient noires dorées, parfaites. Le premier couple d’Humains gitans était créé,vivant, pensant !
Baro Devel regarda un instant ses enfants, souffla doucement sur eux et à ce momentlà, lesFilsduVent se mirent en marche…
Alors, pour eux, il créa le Paradis, le Jardin des délices.
Ainsi, il y a similitude de couleur de peau entre Isis et la première femme Rom !
Il est donc temps de nous intéresser à SARAH la Sainte Patronne des Gitans de toutesethnies !
Première interrogation, comment une simple servante, chez les Gitans, supplantatelleles « Jacobée, Salomé et Madeleine », Saintes Maries dont les enfants ont accompagné leChrist et laissé traces dans les Evangiles, quand ce n’est pas l’une d’entre elles qui fut saCompagne.
Il est vraiment effectif que les évangiles n’accordent qu’une place honorifique à Marie, alorsqu’elle est aux premières places dans la liturgie Romaine et Orthodoxe.
La ferveur des croyants l’a placée au premier rang.
L'Église a bien été obligée de s'adapter et a essayé de contrer la ferveur historique attachéeaux Vierges noires en en faisant disparaître certaines, ou encore en mettantprogressivement en avant une Vierge Marie immaculée et plus céleste.
Voici pourquoi, pour la grande majorité des Gens du voyage, la Vierge Marie se réduit à delointains souvenirs de catéchisme…guère plus !
Pour d’autres, ce pourrait une vaste blague qui ne tient pas la route car refusantl’immaculée Conception…
Pour d’autres encore, c’est aussi solide que le Pont Neuf, qui est le plus vieux pont de Paris,qu’ils vénèrent car c’est là que le Maître du Feu, Jacques, fut condamné à bruler sousPhilippe Le Bel.
Marie, la mère de Jésus, qui a conçu le « Sauveur » en dehors de toute liaison charnelleMarie la très sainte, Marie l’Immaculée Conception, voilà l’article de foi qui lie lesCatholiques Romains; et plus encore les adeptes du Culte Marial, ou religion de Marie.
Pour eux, la Sainte Vierge est très réelle, pourtant, Elle est un des avatars de la « GrandeDéesse »... Jacobée, Salomé et Madeleine ne peuvent pourtant pas rivaliser avec la Vierge.
Cependant, la mise en gloire chrétienne de SARAH, telle une « Marie des évangiles » danssa version terrienne et traditionnelle, trouve sa source secrète dans les « vierges noires »chères aux peuples nomades dont l’aspect souterrain depuis la grotte de la nativité estimmédiat…Pour les Gens du Voyage, c’est la dévolution céleste qui porte la paix dans latranscendance alors que la vierge noire porte l’immanence à partir du chaos.
Au final ce sont deux aspects d’une seule et même vierge que nous décrivons.
La vierge noire reste affectée aux Petits Mystères et la vierge immaculée aux GrandsMystères…
Mais, celui qui a voyagé à travers les continents ne peut s’empêcher de penser que lesVierges Noires qui ornent bien des édifices religieux sont bien plus qu’une vue de l’esprit,plus qu’une légende !
Le symbolisme des Vierges noires est un si vaste sujet qu’il faut bien accepter de se limiter.
Pour ce travail, j’ai pris le parti de me fier pour une grande part à une démarche intuitivequi on le sait nous relie le plus sûrement à l’évidence archaïque des mots et des symboles.
La matière est une et de son unité sortent 3 règnes, le minéral, le végétal et l'animal.
C'est ce qui a fait dire à Platon ces paroles mystérieuses : « tout vient de l'unité et toutretourne à l'unité. »
Les Initiés Gitans, vrais philosophes, dignes enfants d’Hermès connaissent parfaitementcette matière, unique en son principe et trine en ses productions.
Ils savent qu’elle se trouve partout et qu'ils ne peuvent faire un pas sans la trouver en leurchemin. Aussi, lorsqu'ils en ont besoin ils sont certains de la trouver, pour ainsi dire,partout, sous la main.
Mais pour le reste des hommes, ils la voient sans la connaître et la toucher, sans la sentir.
Et comme se plait à le dire le « vieux Kakou » : « le nombre de ceux qui la cherche estgrand ! et celui de ceux qui la possède est petit ! »
La cupidité des richesses, l'avidité des fraudeurs et généralement toutes les vues purementhumaines, sont comme autant de flambeaux qui éblouissent les hommes et les empêchentd'apercevoir la vérité ; ou comme des voiles épais qui dérobent à leurs yeux les perles et lesdiamants qui les environnent et qu'ils foulent continuellement à leurs pieds.
« Mon Frère, mon ami « Raclo » voulezvous parvenir à la connaissance de notrephilosophie? Voulezvous être initié dans les Mystères de notre Sainte SARA ?... »
Bien sûr, sans aucun doute, je le veux, mais long sera le chemin !
En Occident chrétien, la vierge peut être noire de la « materiae prima » et blancheimmaculée de « l’esprit lumineux ».
Notre moyen âge a été marqué par la ferveur des pèlerinages vers les sites telluriquesvoués au culte des Vierges noires de l’ancien système.
À travers L’Europe, il apparaît que le plus grand nombre de miracles sont attribués à cesVierges. « Au XIIe siècle, pas moins de 80 cathédrales dédiées à NotreDame et plus de 500églises, entre 1170 et 1270, seront édifiées à sa gloire »
Chaque lieu de cultes de Vierge Noire à sa propre origine, son propre mythe réadapté, maiselles sont toujours nées sur les fondations d’anciens cultes païens.
Elles ont proliféré à nouveau au temps des croisades, ce qui laisse supposer une possibleimportation orientale par les croisés…Ce qui ajoute valeur à cette thèse, c'est lacomposition des statues des Vierges noires qui sont souvent faites de bois de cèdre,inexistant en Europe et très utilisé au MoyenOrient.
Les vierges noires peuvent donc être qualifiées de cryptiques.
La crypte souterraine des Églises les accueillent, comme la vierge mit au monde le christdans une grotte (notion provençale de crèche).
On peut y voir là mes BB AA FF la notion maçonnique de l’arche ou de la voûte.
L’aspect cryptique obscur et noir rassemble les forces telluriques du bâtiment ou du lieupour les focaliser vers un nouvel état : le nouveauné procède d’une fécondationmiraculeuse de nature céleste, ensemençant la materiae prima.
Il y a donc rencontre axiale entre le terrestre le subterrestre et le céleste !
Il semble que cet aspect suscite le plus d'interrogations, et a frappé l'imagination desfidèles qui vénèrent ces Saintes Dames Noires, mais écartons la notion de race, bien que cesoit parfois une thèse mise que des ignorants ont mis en avant et probable dans le cas desSaintes Maries de la Mer…
Le granit noir ou le bois de cèdre ont été souvent utilisés, cela pourrait valider l'origineorientale, et les Vierges noires qui sont parvenues jusqu’à nous ne sont pas toutes
authentiques, et quand elles ont été reproduites elles ont été volontairement teintes enNoir. La thèse de la coloration par la combustion des cierges ou avec le temps n’est pas laraison première…
Le culte des Vierges noires est lié au culte des Déessesmères et de la fécondité des ancienstemps. Les mystères qui entourent l’enfantement ont sanctifié ses femmes symboles depuistoujours. Elles puisent leur force et leurs substances élémentaires dans la Terre Gaïa. Dans les mythes fondateurs, la caverne est le lieu de vie de la déessemère.
« L’orifice de la caverne est comparable à l’organe générateur de la Grande Déesse et c’estaussi le lieu de sépulture. Les cadavres y sont toujours orientés…la tête à l’Ouest afin qu’ense relevant ils se présentent face au soleil naissant »
Cependant je ne puis m’empêcher de penser que c'est d'une manière soit volontaire, soittraditionnelle, que l'on a reproduit la couleur noire.
À l'époque médiévale, l'art pour l'art n'existait pas, et il faut interpréter dans la couleurune référence alchimique. Il s’agissait retrouver la couleur du principe originel, de la nuitcosmique d’avant la création, de la couleur de la terre…
ALORS ?
SARA VISAVIS DE TOUTE CETTE DÉMARCHE ?
Étrangement elle porte plusieurs noms ! « SARA LA BOHÉMIENNE » « SARA LA KALI »ou aussi « SARA LA NOIRE », KALI signifiant NOIRE « SARA L’ÉGYPTIENNE », maisdans tous les cas sa peau reste de couleur NOIREDORÉE !
Alors, pourquoi ces 3 principales appellations ?!..Voyonsles dans l’ordre !
LA BOHEMIENNE
Certains évoquent en elles la part de bonheur et d’inconnu séduisant que renferme la viedes Bohémiennes en général, mais, parmi tous les personnages mythiques qui ontlongtemps servi de bouc émissaire aux grandmères pour monnayer notre sagesse, lesbohémiennes ont toujours tenu une place de choix. Ces
femmes ont porté tant de poids, de plaies, de maléfices et de mythes, nourri tant delégendes, suscité tant de craintes, qu’elles occupent encore aujourd’hui une place de choixdans l’environnement affectif de notre enfance.
Je parle de bohémiennes, car c’est bien autour des femmes que s’est construit le mythe desnomades qui n’apportaient que tracas, ennuis, mauvais coups et pratiques obscurantistesdans nos campagnes crédules et blotties à l’ombre de leurs clochers…« et toi, vieux gitan,d’où vienstu ? Je viens d’un pays qui n’existe plus »
La chanson dit vrai, nous ne savions pas d’où venaient ces gens, où ils allaient, ce qu’ilsvoulaient, mais quand ils arrivaient dans nos campagnes, tout le monde n’attendait qu’unechose : les voir repartir, mais, l’intérêt manifesté envers les Tsiganes diseuses de bonneaventure tient à plusieurs facteurs.
Cela s’explique d’abord par le fait que la chiromancie bohémienne est liée à un ensemble depratiques divinatoires largement répandues au sein des milieux populaires, comme (enpartie et jusqu’à une certaine époque) des groupes sociaux dominants, pratiques héritéesdu paganisme et de la culture profane qui s’inscrivent, depuis l’Antiquité, dans la longuedurée de l’histoire des mentalités
Parmi la liste répertoriée par SaintAugustin (De doctrina christiania, élaborée entre 396et 426), Hincmar de Reims, dans un traité écrit en 860 sur la divination, et Gratien (en1160), en passant par les Etymologies (début du VIIe siècle) d’Isidore de Séville, figurentles praestigiatores, ou obstrigili, qui « obscurcissent l’acuité des yeux des hommes », etles sortilegi, qui, « exercent la science de la divination par des sorts qu’on appelle les " sortsde saints " et promettent des choses futures en regardant certaines écritures »
En dépit de son crédit attesté une autorité (inquiétante) sans doute renforcée par certainsrituels magiques, des formules bizarres et incompréhensibles, le caractère d’étrangeté(vestimentaire) et d’exotisme qu’induit chez les Bohémiennes leur mode de vie nomade , laprophétie gitane ne plaît pas à tout le monde.
L’église et les pouvoirs publics la réprouvent. La bonne aventure est « condamnée des loisdivines et humaines ».
Cette activité illicite, après avoir provoqué, dès l’arrivée des premiers Bohémiens à Paris,l’excommunication des malheureux trop hâtifs à connaître leur sort, justifie selon unjuriste la sévérité de l’ordonnance de 1561 : « Il estoit bien necessaire de chasser cesespouvantails des gens idiotz et rudes ausquelz ils faisoient mille impostures (…),suggerant qu’ils avoyent connaissance des heurs et malheurs des personnes, qu’ilssavoyent presager les morts et les vies, se mesloient de bailler aux jeunes gens (peurusez pour eschauffer leurs amis »
On le voit bien, la « science divinatoire » des Bohémiennes, qui se piquent aussi de lirel’horoscope trouve, à la période classique comme aux XVIIIeme et XIXeme siècles, malgré lesmutations culturelles (influence des modes de pensées fondés sur des dispositifs derationalité), un accueil favorable auprès des gens parce qu’elle correspond à des pratiques« magiques » anciennes et partout diffusées.
Il y a néanmoins une autre raison à ce succès, plus profonde, à la fois d’ordrepsychologique, humain, et d’ordre économique et politique, indissociable de la dimensionsociohistorique : la consultation des diseuses de bonne aventure répond à un soucid’interprétation de la vie quotidienne, et l’avenir reste le grand sujet de préoccupation, qu’ils’agisse du sort individuel ou des événements collectifs : les fluctuations du marché, larentabilité des investissements la date de la mort future du conjoint ou des parents, pourdes problèmes d’héritage, ou de soimême car on redoute sa propre mort, les femmesveulent savoir si elles sont enceintes, quel sera le sexe de l’enfant, si l’accouchement sepassera bien, … et puis les questions sur les événements politiques et leur répercussion surl’existence de chacun, les périodes de crise et de guerre, etc.
Dans le domaine de la « magie amoureuse », les techniques dont se prévalent lesBohémiennes, de la lecture de l’avenir à la confection de philtres et de talismans, fontincontestablement recette…
Ces Gitanes procurent à leurs clients des talismans appropriés aux sortilèges d’amour. Il yen a pour attirer l’amour ou pour le retenir pour empêcher les maris d’aimer d’autresfemmes, pour favoriser la bonne entente du couple ou pour que l’union soit féconde. Si l’onveut attirer l’amour, on se sert couramment d’un aimant, mais aussi de fleurs, de sel, degrains de blé.
La BOHÉMIENNE est donc une « devineresse pratiquante » possédant les clés de ladestinée…Ne disentelles pas lorsqu’elles tirent les lignes de la main :
« Donnemoi tes deux mains ! tu sais, dans le creux de ta main gauche est inscritle livre de ta destinée, mais la droite est ce que tu en fais »
Belle leçon de mise en garde contre soimême !
Oui l’œil de SARA LA BOHÉMIENNE, la Gitane, peut être luimême noir et suggérer unpouvoir inquiétant et néfaste, « beauté étrange et farouche » qui fascine le narrateur de la
nouvelle, en est la parfaite manifestation… « Œil de Bohémien, œil de loup », c’est undicton espagnol qui dénote une bonne observation.
Si vous n’avez pas le temps d’aller au Jardin des Plantes pour étudier le regard d’un loup,considérez votre chat quand il guette un moineau !
LA NOIRE KAHLI
« la vierge noire » qu’elle représente est l’expression ancestrale d’une société qui assumel’incarnation de l’âme. Cette société est matriarcale par nature, la transmission del’appartenance et de l’identité se fait par la mère en l’absence d’un père simplement putatif.
Nous comprenons ici, tout l’intérêt de la distinction entre l’initiation féminine et l’initiationmasculine.
Les Rites Maçonniques conservent en leur sein cette archaïque tradition d’un athanorcommun pour un assemblage d’éléments à chaque fois unique et original comme lamolécule d’ADN qui relie le présent au passé.
En vérité cette vierge noire est présente en loge, dans le voile noir que nous enlevons dutableau de loge à l’allumage des lumières d’ordre.
C’est, en similitude, le symbolisme du voile d’Isis qui dissimule l’organisation du monde etson ordonnancement à partir de « l’imago mundi » éclairé par la sagesse la beauté et laforce.
La déesse Kahli est une figure tantrique. Elle n'a pas de relation directe avec Muktinathen tant que telle, ni avec la rivière Kali Gandaki.
Indirectement il existe un lien bien naturel; elle est épouse de Shiva sur qui elle estdebout. (Shiva est vénéré dans Muktinath au mandir ShivaParvati).
Kali est la Tueuse de temps et la mort; Le Destroyer de l’illusion.
Kali signifie littéralement «mort» et «temps», mais aussi «noir».
Faucille, représente l'état où le temps, l'espace et la causalité ont disparu.
Elle est à la fois le destroyer et créatrice.
Les attributs de Kali
Montants autres attributs qu'elle tient une faucille , porte une ceinture de bras sectionnés,un collier de crânes ou têtes coupées, boucles d'oreilles de cadavres d'enfants, cobras quedes bracelets ou des guirlandes.
Sa bouche est barbouillée de sang. Elle est accompagnée de démones.
Ainsi à l’ordonnancement du tableau de loge en Maçonnerie suit la conception et lagestation du cabinet de la réflexion.
Au final de l’initiation ; ce voile d’Isis enveloppe le catafalque dans la fosse laissantparaître la « forme » de l’âme qui animait le corps du Mort Gisant.
Cette âme semble condamnée à rester en terre…
Mais, cette kahli, est tantôt le BIEN, tantôt le MAL, et l’harmonie entre ces deux extrêmesn’es pas facile à cerner !
SARA LA KALI :
Kali (en sanskrit ककलल (Kālī) ou ककललकक (Kālikā)) est, dans l'hindouisme, la déesse de ladestruction, forme terrifiante de Parvati représentant le pouvoir destructeur du temps.
Son nom dérive du mot kāla, le temps en sanskrit, celui qui détruit toute chose.
Celui qui la vénère est libéré de la peur de la destruction.
SARA LA KALI, est liée à l’origine ethnique des Gens du Voyage, qui sont venus de l’Inde,mais elle détruit le mal sous toutes ses formes et notamment les branches de l'ignorance(avidya), comme la jalousie ou la passion…
SARAH LA KALI est considérée comme la force qui détruit les esprits mauvais et quiprotège les dévots
Elle est identiquement la parèdre noire de Shiva qui lui, couvert de cendres, est blanc ;c'est sa shakti, le principe actif et extériorisé d'une divinité masculine.
Kali était déjà présente dans les Vedas, comme étant une des sept langues de feu dudieu Agni (la même racine que le mot latin ignis).
Elle est l'équivalent des déesses Durgâ et Châmundâ, Ramakrishna, pour qui Kali étaitla « Mère divine », parle du « jeu de Kali », qualifiant ses différentes manifestations.
Les descriptions classiques de Kâlî partagent plusieurs caractéristiques :
Kâlî a quatre bras et mains…Deux de ces mains (habituellement celles de droite) portentune épée et une tête humaine coupée. Cela signifie que la Déesse finira par exterminer toutce qui existe : nul ne peut échapper à son statut d'être mortel.
Les deux autres mains font des gestes (mudra) de bénédiction.
Cela signifie qu'Elle sauvera ses dévots, ainsi que tous ceux qui l'approchent et l'honorentavec sincérité, dans cette vie et les suivantes.
Sa guirlande de 51 têtes, qui représente le Varnamala, c'est à dire la guirlande des 51lettres de l'alphabet Devanâgari qui sert à écrire le sanscrit.
Pour les Hindous, chaque lettre de cet alphabet est dotée d'une énergie spécifique, d'unaspect de Kâlî.
C'est sans doute pourquoi Les Gens du Voyage la voit aussi comme la Mère du Langage etla Mère de tous les Mantra.
On la représente souvent nue; seule Mâyâ la couvre. Très sombre de teinte, elle n'a pas decaractéristiques propres car elle continuera à exister lorsque l'Univers ne sera plus.
C'est pourquoi les concepts de couleur, lumière, bon, mauvais ne s'appliquent pas à Elle :Elle est Energie Pure, nonManifestée. Elle est AdiShakti, la Shakti Primordiale.
On la représente aussi accompagnée de serpents et de chacals, tandis qu'elle se tientdebout sur le corps apparemment sansvie de Shiva.
Kâlî est une déesse qui a une longue et complexe histoire au sein de l'hindouisme.
D'un côté, elle est vue comme l'image ultime de l'annihilation, de l'autre, elle est l'UltimeRéalité et la Source de l’Être dans le cadre des croyances tantriques.
Enfin, le mouvement dévotionnel relativement récent dont elle est entourée, la conçoitlargement comme la DéesseMère qui regarde droit devant soi.
Pour le dévot, elle est vêtue de l'univers, elle est l'image d'une mère protectrice.
« ô Mère, par quels charmes profonds/ n'astu pas attaché mon âme à ce vainmonde ! En m'appelant sur cette terre, innombrables ont été les peines assembléesle long de mon destin, elles me consument et le jour et la nuit./ Oh !re, je ne désireplus la vie ! esprit pourquoi t'abandonner aux pensées vaines ?...Le faste rituel etce culte sont vains, ils accroissent encore la vanité de l'esprit … Que ta prière soitsecrète, que nul n'en sache. Et, À quoi bon ces poupées de métal ou de cuivre ou deterre …Ne saistu pas, insensé, que l'univers entier est l'image de la Mère ? »
La déesse Kali, est dans le cadre de la psychologie analytique, un des archétypes présents dans la féminité de l'homme. La féminité de l'homme se nomme l'anima. Elle estla femme de la sublimation. Elle a trompé son mari avec un autre homme. Carl GustavJung, le fondateur de cette approche, fut aussi dans ses écrits très inspiré par la figure dela déesse Kali et les écrits indiens. Il existe un écrit sur la Kundalini et le yoga dekundalini dans Les Énergies de l'âme.
La forme Bhadrakali possède plusieurs paires de bras, représentant les pointscardinaux…
Ainsi, par analogie communiante, SARA LA KALI est l'image d'une mère protectrice :
« Ne saistu pas, insensé, que l'univers entier est l'image de la Mère ? Tuapportes une poignée de graines, effronté, comme une offrande à la Mère, à Cellequi nourrit le monde d'aliments délicieux !quoi bon, fou, illuminer ainsi delanternes, de bougies et de lampes ?... Fais plutôt que grandisse la lumière del'esprit, qu'il dissipe sa propre ténèbre, nuit et jour. Tu as amené d'innocenteschevrettes au sacrifice. Égoïsme cruel ! Pourquoi ne pas dire : VICTOIRE AKALI ! Et sacrifier tes passions, ennemies véritables... Pourquoi frapper lestambourins ? Dépose plutôt ton esprit à Ses pieds en disant : Que ta volonté, ôKali, soit faite !Et puis bat des mains… »
L'importance du culte de Kali dans l'est de l'Inde indique peutêtre qu'elle trouve sonorigine dans une divinité de tribus aborigènes, tribus très nombreuses dans la région etque la vie itinérante et nomade a transmis aux Tziganes de toutes ethnies.
SARA L’ÉGYPTIENNE
SARA était une Égyptienne, une païenne de haute naissance.
On raconte, autour des brûlots, qu’elle aurait été une prêtresse égyptienne d’un culteérigé en Libye et qu’elle est une figure de première importance dans un groupe de martyrsperse convertie à la religion d'Abraham.
On raconte également que Sara viendrait de HauteÉgypte épouse répudiée du roiHérode, elle pouvait presque lire les pensées des gens : et que tant qu’elle le garderait, elleaurait le don de plaire et de soumettre entièrement père et fils à ses amours ; mais que, sielle le perdait ou en faisait présent, mon père ne la regarderait plus qu’avec dégoût etmettrait son cœur en chasse de fantaisies nouvelles…
SARA L’ÉGYPTIENNE est telle Carmen prête à offrir un morceau de joie à don Josélorsque celuici la conduit en prison :
« Laissezmoi m’échapper, ditelle, je vous donnerai un morceau de la bar lachi,qui vous fera aimer de toutes les femmes… La bar lachi, monsieur, c’est la pierred’aimant, avec laquelle les Bohémiennes prétendent qu’on fait une quantité desortilèges quand on sait s’en servir. Faitesen boire à une femme une pincée râpéedans un verre de vin blanc, elle ne résiste plus »
En cela elle détient la dominance sur les hommes !
Souvent dans les villages on entend les « Vieux » dire : « J’ai parlé aux Aegyptiennes et auxsorcières anciennes D’y chercher jusqu’au dernier point : Mais je ne m’en puis décoiffer. Jepense que c’est un enfer Dont jamais je ne sortirai ».
Allusion parfaite aux jeteuses de sorts, qui maîtrisent temps et vie ! Ensorceleuses !Mais, au passage, notons que le terme « ensorcelé » désignerait selon un dictionnaire duXVIIe siècle l’origine même des Bohémiens : « Boem, ensorcelé ; d’où pourrait venir le nomdes Boëmes ou Égyptiens, qui se mêlent de sortilèges et de divinations »
Pour des raisons théoriques relatives à l’analyse du discours , en particulier, la questiondu dit et du nondit, la présence de l’inter discours (ce qui s’énonce, ailleurs et avant, àtravers l’histoire, ses divisions sociales et ses effets de mémoire) dans toute formationdiscursive, il me paraît difficile d’étudier le statut dévolu à SARA, en tant qu’Égyptienne,en s’en tenant strictement aux énoncés qu’ils renferment.
C’est pourquoi la confrontation entre discours lexicographique, production littéraire etartistique, pratiques culturelles et inscriptions sociohistoriques, l’articulation de cesdifférents niveaux de production et instances de signification permettront de mieuxapprécier les enjeux qui soustendent l’image de la femme véhiculée.
Au début du XVeme siècle, période de leur arrivée en France, à la première moitié duXVIIeme siècle, les Tziganes ont connu un âge d’or entrecoupé certes de mesures coercitives(bannissement, galères et punitions corporelles infligés aux hommes) ou de peinesinfamantes (cheveux rasés en signe de rejet physique aussi bien à l’encontre des hommesque des femmes et des enfants, afin de les exposer à l’hostilité des populations).
Les protections émanant d’autorités laïques et religieuses dont les « Égyptiens »bénéficient, leurs pratiques chrétiennes en ce qui concerne les rituels du baptême et desfunérailles, les titres et les patronymes français qu’ils s’attribuent, les récits des grandesdécouvertes, des voyages aux Indes orientales et occidentales, qui nourrissent une visionexotique favorable aux Tziganes, l’attrait que les divertissements donnés par lesBohémiens suscitent dans tous les groupes sociaux des villes, les faveurs que leuraccordent les nobles, en raison d’un ensemble d’affinités amour des chevaux, conceptionde la liberté, vision du monde et art de vivre , sans doute aussi parce que la noblesseprojette à travers eux la nostalgie d’un Orient mythique des croisades, autant de traits quiont pu valoriser les Tziganes auprès des populations médiévales et au temps de laRenaissance…
Pour Sara, il est fait mention d’une qualité première, celle que donne à voir son talent dedanseuses…Cet art, exécuté à la manière « égyptienne », produisit un véritableengouement, si bien que la danse a toujours été l’une des principales ressources tsiganes,et sans doute l’activité qui plaisait le plus aux publics les plus divers.
« Si tu as vu les jambes de ma roumi, je sais que tu honoreras son ventre » c’est lepourquoi le dévoilement des jambes des danseuses de Flamenco est à la hauteur du désirqu’elles manifestent envers celui à qui elle les montre !
Les Tziganes exercent leur art avec un succès identique dans les bourgs ou les villes, ettout font profession de dire la bonne aventure…
Et, à côté des spectacles de danse et de l’art de guérir exercés par les Bohémiennes, quipermettent aux familles de tirer quelque revenu, en témoigne ce vieil écrit : « Une vieilleégyptienne, moyennant finances, soigne un blessé (non tsigane) : « Demeure coy tandisqu’un murmure de rang Sur tes playes redit arrêtera le sang : Tout succede à plaisir, vite,ma fille, apporte Ce Nepenthe divin chauffé de bonne sorte L’instillant goute à goute oùdésigne mon doigt ».
Don de guérir, don de dire l’avenir, personnes douées de double vue, mais , outre lamédecine, la chirurgie, l’astrologie, à la physiognomonie et à la chiromancie ; elle connaitla technique du déchiffrement des signes de la main : « De la paume de la main longue, etdes doigts bien proportionnés. »
Quand la paume de la main est longue, et que les doigts sont d’une louable proportion ;qu’elle n’est pas molle au toucher, mais un peu dure, l’homme sera inventif à former diversmaux, et même il sera larron et adonné à plusieurs vices » et la femme qui naît au mois deMai sera inclinée d’être belle en toutes façons, gracieuse plus que les autres, savante,honnête et honorée de tous…
On ne sait si la description de SARAH, Vierge des Bohémiens vaut aussi pour les femmesRoumis : « Leur aspect extérieur suffit à attirer sur eux l’attention. Ils sont de taille audessous de la moyenne. Leur teint est basané, leurs cheveux très noirs et très frisés etbouclés, leur ligne ovale, leurs traits généralement très réguliers et souvent beaux, leursextrémités fines. Leur tournure, en dépit de leur air sauvage, a souvent un remarquablecachet d’élégance native »
Comment SARA, Bohémienne, de surcroît à la peau noire dorée, pourraitelle échapper àun jugement dans lequel Sa beauté participe d’une profonde dualité.
En SARA, Égyptienne, on distingue deux voies différentes pour percevoir la même RéalitéAbsolue.
La première voie est le Plan Transcendantal, souvent dépeint comme statique et indéfini.Il n'y a aucune matière, aucun Univers, seule la Conscience Est...
Cette « forme » de réalité est connue sous le nom de l’Absolu, Existence, Savoir, Félicité.
La seconde voie est le Plan Actif, qui est immanent. C'est le Plan de la Matière, ou deMâyâ, La Terre, c'est à dire, le Plan où l'illusion de l'EspaceTemps et l'apparence d'unUnivers réel existent en effet…Cette « forme » de réalité est connue sous le nom de TerreMère et Nourricière qui, ultimement, est encore le même Absolu
C'est sur ce second Plan qu’est l'Univers, tel que nous le concevons.
Alors ! Tous ces symboles attirent évidemment l'attention sur l'amour profond, l'affectionvéritable de SARA, pour ses dévots, ses enfants humains, parallèle fait entre le projet decivilisation des Bohémiens et celui des Africains…
Comme pour enrichir le mythe, les nomades arrivaient souvent le soir, avec l’obscurité etles peurs irraisonnées.
La légende raconte aussi que c’est elle, Haute Dignitaire répudiée, devenue esclaveéchappée d’Égypte, qui trouva et adopta Marie Madeleine qui, à ce momentlà, toujoursselon la légende, portait l’enfant Jésus.
Pendant des siècles, bien avant la création des évangiles Chrétiens, le mondeMéditerranéen était remplit de crédos et de cultures variées. Ils jouissaient d'une diversité
de religions, cependant certains détails de cellesci sont incroyablement similaires. Généralement les héros, ou sauveurs, de chaque foi :
Furent nés la journée de Noël ou très proche (Solstice d'hivers). Furent nés d'une mère vierge et/ou par une immaculée conception. Furent nés dans une caverne ou une chambre souterraine. . Furent cependant vaincus par les Pouvoirs du Mal, et descendirent en Enfer ou dans le Monde Inférieur.
SARA, ELLE S'élèvera des morts, et deviendra un des pionniers de l'humanité pour lemonde des Cieux…
Ainsi, COMME CELA SE DIT PLUS PARTICULIÈREMENT LES Dimanches 24 Mai,LES SOIRS DE VEILLES AUTOUR DU FEU DE CAMP « quiconque de pur, quicaressera la joue de SARA, connaîtra le bonheur et la félicité, car elle est notre Mère ànous Rom’s… »
« Nais SARAH » pour ce que tu nous donnes ! MERCI !
Ceux et Celles qui s'élevèrent des morts, devinrent les pionniers de l'humanité pour lemonde des Cieux….Fondèrent des Communions de Saintes, de Saints et pour les recevoirdes Églises / Temples dans lesquels les disciples étaient reçus par l’Initiation ou leBaptême….
Étaient commémorés par des repas… tels les Eucharistiques. "Christ" est le mot Grecquepour Messie, qui signifie « celui qui a reçu l'onction ».
Souvent les Rois recevaient le titre de Messie car ils recevaient l'onction avec des huiles enmontant sur le trône.
« Pharaon » est la traduction Égyptienne pour Messie…Tous les Pharaons étaientconsidérés comme des Dieux vivant et nul doute que si SARA fut une de ses prêtresses,elle devança donc toutes les Maries.
L'un des premiers membres du peuple TZIGANE à recevoir la première Révélation futSara la Kali…
La procession des trois saintes camarguaises vers la mer est un rite qu'on retrouve dansbeaucoup de cultures, et, paradoxalement, la présence d'une image de Sarasvatî sur l'autelde la crypte, dans l'église des SaintesMariesdelaMer, ne prouve pas qu'il y ait un lienentre Sara et la déesse indienne.
Sarah est noiredorée et la déesse est louée pour son teint clair: « O déesse Sarasvatî à lapeau aussi claire que la lune couleur de jasmin …"
Cette image sainte, appartenant au panthéon hindouiste, dans la crypte de Sara est unepetite énigme qui pour moi restera sans réponse…
Alors qui est Sara? !.. La Bohémienne, La noire, la Kali ? L’Égyptienne ?
Tout bonnement, pour les Gens du Voyage SARA, leur sœur, leur Mère !
C’est la Déesse Mère des Tziganes !
C’est l’expression de la mère généreuse et féconde, Sara la Noire, la TerreMère.
C’est la création divine manifestée sur tous les plans; végétal, minéral, animal. La Mère a reçu et dispense l’enseignement spirituel. Elle ouvre à tous les chemins menant au monde divin promis aux tziganes après le passage de la vie à la mort. La doyenne, la Mère, c’est aussi ce qui pourrait figurer d’une hauteprêtresse.Je crois que chacun doit juger selon son cœur et ses affinités.Personnellement je pencherais pour qu’elle soit la Déesse Mère du peuple Gitan.Il est possible de célébrer Sarah la Noire dans une pratique personnelle, comme uneentité complète, qui porte en elle seule tous les visages habituels de la triple déesse aux multiples noms et appellations. Sara se suffit à elle seule, en tant que Vierge Noire, Mère Terre et Déesse Patronne des Gitans. Elle est le principe divin au féminin des tziganes de tout acabit, sans exception, elle est une véritable synthèse de diverses croyances !
Quittons ce monde enchanteur et mystérieux des nomades et des Indiens d’Inde, mesouvenant toutefois qu’une phrase revenant souvent dans le bouche de mon ami Lazlo,alors qu’il manipulait des morceaux de cordelette :
« Tu sais, ici bas, il n’y a de vrai que les Incas, les Indiens, les Egyptiens et Nous !
Allons donc vers cette Egypte, Terre d’ISIS !
Isis, dont le nom égyptien « Iset » signifie « Trône » (de ce nom, Plutarque, dans son Isis etOsiris, dira que l’on trouve en lui « le mouvement et la science …un élan de l’esprit, unmouvement de l’âme, qui se porte et s’élance en avant… »).
Elle est la « Dame de l’Horizon », « la Déesse aux mille noms » car elle est la mère detoutes choses.
Isis, maîtresse des formes, entourée d’une aura de mystère qui estElle ?
ISIS ۞ FILIATION.Nout Geb
ISISEpoux EnfantsOsiris Horus
La grande diversité du culte de l'Égypte antique se retrouve également dans les mythes dela création qui varient en fonction des régions.
Le mythe de la création héliopolitaine a pour origine la ville de Héliopolis.
Issu du Noun, l'océan primordial (ou dans une autre variante, la pierre originelle), émergele dieu créateur qui peut apparaitre sous trois formes : Rê, le soleil, Khépri le dieu à têtede scarabée ou encore Atoum, l'être achevé.
En effet, le clergé égyptien expliquait que l'astre solaire pouvait revêtir des formesdifférentes lors de sa course dans le ciel : Khépri était le soleil levant tandis que Rê était le
soleil à son zénith et Atoum, le soleil couchant…Ici parait le plus répandu des thèmes dela Création du Monde Moderne !
En se masturbant, il met au monde Shou le sec . De son crachat naît sa sœur, Tefnout, l'humide. De ce couple en naît un autre, Nout le ciel et Geb la terre. Viennent ensuite Osiris et Isis, Seth et Nephtys. Le premier couple symbolise le renouveau végétal et avec eux vient la légende
d'Osiris, alors que le second est stérile.
Chaque matin Shou et Tefnout devaient mettre au monde le soleil qui ne pouvait être sansl'action de ses enfants et c'étaient eux qui permettaient à leur père Rê de se révéler et des'épanouir.
D'ailleurs, Shou et Tefnout deviendront des lions, gardiens de l'univers.
Puis, ceuxci s'unir et mirent au monde le second couple divin : Geb, la terre, et Nout leciel.
Geb Dieu égyptien de la terre, Geb (Keb ou Seb) est le fils de Shou et Tefnout. Il est lefrère et l'époux de la déesse de ciel Nout.
De cette union naquirent quatre enfants Osiris, Seth, Isis et Nephtys. Il était honoré àHéliopolis dans le temple de Coptos.
L'oie était son animal sacré et son symbole qui apparaît dans les hiéroglyphes de son nom.Geb a aussi dit emprisonner les âmes des morts, les empêchant de passer à la vie d'outretombe. On a dit le rire de Geb pour causer des tremblements de terre.
Nout
Divinité féminine figurée soit nue, couverte d'étoiles, soit vêtue d'une tunique étoilée. AHéliopolis, Nout, est considérée comme la fille de Shou et Tefnout, elle est l'épouse de Geb,le dieu terre.
La déesse du Ciel qui arque son corps audessus de Geb.
Elle personnifie la voûte céleste, et les basreliefs la figurent souvent sous l'aspect d'unefemme dont les pieds touchent à l'horizon oriental, tandis que son corps se courbe audessus de la terre et que ses bras pendent aux frontières du couchant, parfois elle apparutdans la forme d'une vache dont le corps forme le ciel.
Devenue mère du soleil Rê, elle avale chaque soir le soleil couchant et le met à nouveau aumonde chaque matin.
A Héliopolis, en revanche, elle est la mère d'Osiris, d'Isis, de Nephthys et de Seth Ainsifurent mis en place les différents interprètes d'une longue pièce qui fut riche enrebondissements pour l’Humanité…
ISIS…
Déesse égyptienne dont le nom signifie « trône » a été dépeinte dans la forme humaine,couronnée ou bien par un trône ou bien par des cornes de vache incluant un disque desoleil. Un vautour était aussi parfois incorporé en sa couronne.
Elle est parfois dépeinte comme un cerfvolant audessus du corps momifié d'Osiris.
Comme personnification du trône, elle était une source importante du pouvoir dupharaon… Son culte était populaire partout dans l’Égypte, mais les sanctuaires les plusimportants étaient à Giza et à Behbeit ElHagar dans le delta du Nil.
Isis plus tard eut un culte important dans le monde Grécoromain, avec des sanctuaires àDélos et Pompéi. Son épithète latine était Stella Maris, ou "l'étoile de la mer".
Isis, comme la mère d'Horus, était par l'extension considérée comme la mère et protectricedes pharaons. Le rapport entre Isis et Horus devrait aussi influencer la conceptionChrétienne du rapport entre Marie et l'enfant en bas âge Jésus Christ.
La description de la tenue assise ou l'allaitement l'enfant Horus est peutêtre à l'origine del'iconographie de Marie et Jésus. Pour ma part je serais plutôt enclin à penser que c'estune représentation universelle de la maternité.
Elle appartient à l’Ennéade primordiale (l’assemblée des 9 divinités principales de lacosmogonie égyptienne) avec Atoum, le Créateur, Chou, l’Air, Tefnet, l’humide, Nout, leCiel, Geb, la Terre, Osiris, son frère et époux, Nephtys, sa sœur, et Seth, époux deNephtys. Isis est la fille de Geb et de Nout.
Il existe à Dendérah un temple dédié à la naissance d’Isis où a été retrouvé le texte quisuit : « Isis fut mise au monde par Nout, la Vénérable, sous la forme d’une femme noire etrose, douée de vie, douce d’amour….Il lui fut dit par sa mère : sois légère pour ta mère, tues plus ancienne que ta mère ; c’est pourquoi ton nom a été Isis ».Isis appartient aux Neters dits « cosmiques » (un Neter peut se définir comme étantl’énergie divine en action).
« Isis, Vénérable Mère des dieux, donneuse de vie, maîtresse de Philae, Dame de la Butte(butte sainte d’Osiris), Reine de Senmout (nom égyptien de l’île de Bigeh)Pleureuse qui connais les formes de ton frère,Vénérable, puissante, souveraine des dieux,Toi dont le nom est exalté parmi ceux des déesses, Grande en magie aux desseins parfaits,Dont les charmes refoulent Apophis, Toi, sans l’accord de qui nul ne peut entrer dans lepalais du Seigneur, Glorieux de par ta volonté, Son nom est souveraine de la vie,Elle qui rend vie à l’Égypte. Puissante dans Thèbes, Grande dans Dendérah, Forte àMemphis, Mère Divine dans Coptos, Exaltée à Ekhmim, Maîtresse de tous les nomes,Qui domine l’Ennéade par ses charmes magiques, Puissante, la force te confère tonprestige….Adorée dans le Ciel, souveraine dans les étoiles, Qui mets les étoiles sur leurorbite, Isis, maîtresse de la Vie, Dame de la Butte sacrée, Souveraine et Régente de Philae,Dame des pays du midi ».
Tel est l’hymne à Isis gravé sur les parois du grand pylône du sanctuaire de Philae, l’un deses principaux lieux de culte sous les Ptolémée…
Le temple le mieux conservé d’Égypte (avec le temple d’Edfou et le complexe d’Abydos) etfut l’un des sanctuaires les plus importants d’Égypte et de Nubie jusqu’en 551, date àlaquelle l’empereur Justinien ordonna sa fermeture. Isis était très populaire à l’époqueromaine et son culte s'est maintenu dans l'île jusqu'au début du VIe siècle de notre ère,ceci même après la fermeture des temples égyptiens (à cette époque la quasitotalité del’Egypte avait été christianisée) imposée par le décret de Théodose en 391.
Pendant cette période d'activité du culte, tous les dix jours, l'effigie d'Isis quittait sontemple de Philae pour rejoindre son époux, Osiris, sur l'île de Biggeh (à quelques centainesde mètres de l’île de Philae).
C’est sur cette île qu’Osiris aurait été enseveli après que ses membres disjoints eurent étéréunis par son épouse Isis.
D’après les textes gravés sur la porte d’Hadrien, nul être humain n’était autorisé àdébarquer sur l’île hormis le grand prête et ses confrères qui s’y rendaient chaque jour.
Suite à sa fermeture, le temple fut alors transformé par les coptes en églises qui serontactives jusqu’au XIII ème siècle. Des croix coptes fleurissent sur les murs et les piliers dutemple. On retrouve encore aujourd’hui des basreliefs qui présentent par exemple le dieuAmon partiellement martelé, la tête étant remplacée par une croix copte mais le reste ducorps étant intact, y compris ses attributs divins…
Bien que jusqu’à l’arrivée des Romains ISIS ne fasse pas l’objet d’un culte propre etqu’aucun temple ne lui soit effectivement dédié, elle fut vénérée jusqu’en dehors del’Egypte, même après le déclin de la Civilisation Égyptienne ; malgré tout, l’image d’Isis etd’Horus a influencé la conception Chrétienne de Jésus Christ !Oui ? en effet, on trouvebien des similitudes dans les représentations d’Isis allaitant le jeune Horus et dans cellesde la Vierge Marie avec l’Enfant Jésus.
On a représenté des scènes d'allaitement, à la fois pour la beauté de la chose, et commesymboles de la fécondité, de la charité, de l'amour maternel, (voire de la théologie, del'histoire ou… de la grammaire !).
Et malgré les différences dues aux différences de culture, on y trouve un certain nombred'invariants de l'allaitement d'un bébé ou d'un bambin, qui ne peuvent que nous rappelernotre propre expérience de mère allaitante.
Voyez par exemple cette Vierge de Morales (16e siècle), où l'enfant plonge la main dans lecorsage de sa mère… Voyez aussi la statuette en Bronze d’ISIS et HORUS HORUS,comme fils du Dieu OSIRIS, Sauveur de l’Humanité en empêchant SETH de la détruire…Similitude avec Jésus Christ, mais bien avant l’an 0 de notre Ère !
Ô Isis, ô sainte mère, fais pleuvoir sur nous ton éclat bienfaisant !
Isis est également un des 5 jours épagomènes (jours faisant la transition entre l’année quis’achève et la nouvelle année).
Par ailleurs, Isis appartient, avec Osiris, son frère et époux, et leur fils Horus, à la Triadesacrée honorée dans toute l’Égypte antique.
Ses attributs sont le Trône dont elle est couronnée, qui symbolise la source de vie, le lieude la Création, la terre sacrée d’où émane le pouvoir royal ; le Trône est de forme cubiqueet est aussi le symbole de l’incarnation (le quaternaire de la Terre) ; il peut être considérécomme la matérialisation de l’Esprit qui émane du plan divin.
Le Trône est évocateur à la fois de vie et de pouvoir. S’asseoir sur le Trône d’Isis signifie,pour le myste, recevoir la Lumière initiatique.« Moi, Isis, j’ai institué les initiations aux hommes » dit l’hymne d’Ios.
Isis porte également la perruque Khat des pleureuses, attribut de la séductionféminine. ..Il est à noter que, lors des funérailles, certaines pleureuses laissaient traînerleurs longs cheveux sur le sol afin de pouvoir capter l’énergie tellurique et la restituer ainsi au défunt.
Elle est souvent représentée, tenant d’une main le sceptre floral ; la fleur pouvant êtreassimilée à la matrice universelle qui contient les germes de vie divins depuis laCréation...
Le sceptre évoque la puissance magique de la déesse car il peut être utilisé pour captercertaines énergies dans un lieu donné.
De l’autre main, Isis tient la croix ansée Ankh qui évoque la vie, l’immortalité qu’Isis peutconférer. Ankh dont Jung dira :
« L’Ankh est constitué d’un nœud qui lie tous les éléments du monde, et de lacroix de la conscience ».
Enfin, la déesse porte le nœud Tit, ou nœud isiaque, de couleur rouge, dit être « le sangd’Isis » qui, avec les liens qu’il comporte, pourrait peutêtre évoquer le chemin àemprunter pour atteindre l’immortalité : délier les liens qui nous emprisonnent dans lamatérialité.
L’immortalité nous amène tout naturellement à évoquer la correspondance stellaire de ladéesse Isis car ainsi que l’a exposé Plutarque dans son traité intitulé Isis et Osiris : « lesâmes des dieux brillent dans les cieux au rang des astres ».
Or, Isis a pour étoile Sothis (Sirius) ou encore Soptde, la Pointue, la Maîtresse de l’annéenouvelle dont le lever annuel annonçait la crue bienfaisante du Nil…À cette étoile serattachait également le symbolisme des Eaux Primordiales d’où provenait la Vie ! Le Nil,terrestre, étant associé à Osiris, et Sothis à Isis, on considérait, dans l’ Égypte antique,
qu’il s’agissait en fait de l’union du Ciel et de la Terre, et cela consacrait le début lanouvelle année égyptienne…
Isis est dite la « Grande de Magie ». Elle est la détentrice du Verbe Créateur, en fait, lenom secret de son père Rê, le soleil. Rê vieillissant laissait un peu de salive tomber sur lesol au cours de ses déplacements.
Isis, qui souhaitait détenir le nom secret de son père, conçut une ruse. Elle recueillit unpeu de sa salive et la mélangea à de la terre afin de pouvoir façonner un serpent à qui elledonna la vie par sa magie. Le reptile mordit Rê qui, terrassé par la souffrance, finit partransmettre son nom secret à sa fille, la déesse Isis, afin qu’elle puisse le guérir.Isis se voitdonc dotée du pouvoir de création de son père.
La transmission de ce divin secret lui permettra d’inscrire l’Esprit dans la Matière
Elle va pouvoir, plus tard, ressusciter son époux Osiris qui symbolise la force évolutive del’Esprit assassiné par Seth, son frère jaloux que l’on peut assimiler à la puissanceinvolutive de la matière….Isis va rassembler les 14 morceaux du corps d’Osiris dépecé parSeth et jetés dans le Nil (en fait 13 car le sexe du dieu a été dévoré par le poissonoxyrhynque et Isis va donc en façonner un autre avec de l’argile).
Puis Isis va se métamorphoser en hirondelle ou en milan (selon les textes anciens) et, dansun bruissement d’ailes, se poser sur le membre viril de son époux divin qui va pouvoirainsi la féconder.
Elle donnera naissance à leur fils Horus le dieu faucon « La Lumière de l’Horizon ».
Toutefois, il faut préciser qu’Isis donne un baiser à Osiris et que leurs visages se touchent,ce qui fera interpréter la conception d’Horus comme un « enfantement de l’Esprit » carl’oiseau pourvu d’ailes évoque la représentation de l’âme, le Ba.
Ainsi ce sont les Ba du couple divin qui se seraient unis pour donner naissance à Horus, leFils de l’Esprit. ..Isis serait donc, de fait, la ViergeMère primordiale.
Enfin, si Isis a pu ranimer Osiris, devenu le dieu vert et noir pouvant communiquer auxvégétaux et aux hommes les forces de la régénération et de la renaissance, il est dit quec’est Horus qui ressuscitera son père en lui offrant son oïl dont Mayassis a dit :
« l’œil d’Horus symbolise la lumière de l’âme tirant son origine de celle du soleil, coexistantavec elle, émanant d’elle, confondue avec sa propre lumière… ».
C’est l’œil de la ConnaissanceConscience (le 3ème œil pour certains).
L'Œil Oujda avait une fonction magique liée à la prophylaxie, à la restauration de lacomplétude et à la vision de « l'invisible ».
Il fut représenté sur les sarcophages et sur les pectoraux.
Les innombrables amulettes en forme d'Oujda protégeaient leurs porteurs.
Lors de la momification, les embaumeurs le plaçaient sur les incisions qu'ils avaientpratiquées.
L'Œil Oujda était aussi peint sur les proues des bateaux, leur permettant de « voir » et detenir leur cap.
Osiris qui, grâce aux sortilèges d’Isis, a vaincu la mort, va être le Seigneur de l’Amenti, «le Maître de l’Éternité ».
Isis ainsi qu’il est dit dans le texte gravé sur les parois du Temple de Dendérah estdécrite sous les traits d’ « une femme noire et rose ».
Les couleurs noire et rose ne sont pas sans évoquer l’hermétisme ou encore le GrandŒuvre. Le noir évoque le premier stade du Grand Œuvre, où, dans l’Alchimie spirituelle,l’être est censé se débarrasser graduellement de ses scories ; le rose est le début de laréalisation de la chrysopée obtenue au terme de la troisième et dernière phase du Grandœuvre : l’Œuvre au rouge.
Isis est donc, d’une certaine façon, la divinité tutélaire de nombre d’alchimistes.
Par ailleurs, le mythe osirien lors de la recherche d’Osiris par Isis, fait également allusionà l’hermétisme lorsqu’Isis, qui a retrouvé le sycomore qui enserre le coffre contenant ladépouille d’Osiris, réussit à devenir la nourrice du fils d’Astarté, la reine de Byblos dans lepalais de laquelle le sycomore (symbolisant l’Arbre de Vie universel) a été utilisé commecolonne pour soutenir le toit de l’édifice ; ce qui n’est pas sans rappeler un des symbolesd’Osiris, le Djed, synonyme de stabilité.
Une fois le Grand œuvre réalisé, il n’y a plus d’apparente dualité , mais l’UN !
L’Opus Magnum consiste à sublimer la matière qui, sous son apparente diversité et lesmultiples formes qu’elle peut revêtir, n’est qu’une (ainsi que le rappelle la 3e propositionde la Table d’Émeraude.
« Et comme toutes choses ont été et sont venues d’un, ainsi toutes choses sont nées danscette chose unique par adaptation »
Isis transmet la Connaissance à laquelle l’Initié accède par l’intelligence du cœur.
Voici, pour votre gouverne une citation des Métamorphoses de L’âne d’or d’Apulée,citoyen romain qui se fit initier aux Mystères d’Isis : « Quand ta course terrestre achevée,tu seras descendu aux Enfers, là encore dans cet hémisphère souterrain, tu me retrouverasbrillant parmi les ténèbres et régnant sur les demeures profondes. Seule, j’ai pouvoir deprolonger aussi la vie audelà des limites fixées par ton destin…La fin, le but des SaintesPratiques est d’obtenir la connaissance de l’Être Premier qui réside en moi. »
Isis ne possèdetelle pas les secrets de la mort, de la vie, de la résurrection ? Isis, qui,selon le Livre des Morts, « ouvre la voie de Rê » ?
Isis, la Grande de Magie «Isis, divine Mère, au voile teint des couleurs du Monde » Ainsi,le voile d’Isis peut être assimilé à la Maya, l’illusion qui masque la réalité des choses, etseul l’Initié pourra percer ce voile et découvrir la réalité ultime, la vérité… Isis, Osiris,tout être n’estil pas, en essence, à la fois Isis et Osiris dont la légende dit qu’ils s’accouplaient déjà dans le ventre de leur mère
Nout ? Ceci nous ramène à l’Androgyne primordial qui est le but ultime de l’Initié. « Ordo ab chao » : retrouver son Unité première, rétablir l’unité des contraires, la « coïncidentia oppositorum » selon Jung.
Laissons la Mère Cosmique, à la Grande Déesse, à Celle qui a beaucoup de noms, à laGrande de Magie, à la grande Initiatrice :
« Je suis la Nature, mère de toutes choses, maîtresse des éléments, origine et sourcedes générations. Souveraine des dieux et des déesses, je gouverne les voûteslumineuses du Ciel, les souffles de l’Océan, le silence profond des Enfers. Déesseunique, je suis vénérée par l’univers entier sous mille formes et bien des nomsdifférents…Les Athéniens me nomment Athéna, les habitants de l’île de Chypre,Aphrodite. …Pour les Crétois, je suis Artémis, et Proserpine pour les habitants dela Trinarie….L’on voit en Moi la Sainte Marie, mais je suis la Vierge Noire,l’Egyptienne, pour qui il n’est pas d’horizon…Les uns m’appellent Héra, les autresBellone ou Hécate ; mais les Égyptiens puissants d’un antique savoir, me rendentun véritable culte en m’appelant de mon vrai nom : Isis Reine… »
« Reine Isis, Mère de toutes choses, Tu as ton sang, Isis ; tu as ton pouvoir magique, Isis ;tu as ta magie, l'amulette qui est la protection de ce grand dieu, qui réprime celui qui luicause du tort. »
Isis a mis au monde son fils Horusen roi sur le trône de son père.
La déesse qui s'est produite au commencementa rempli le ciel et la terre de sa perfection :
diadème de Celuiquibrilleenor,auguste de son Seigneur
résidant dans l'appartement divinsouveraine des dieux du ciel,régente des dieux de la terre,
fauconne aussi des dieux de la Douat,reine qui s'empare de la fonction royale grâce à ses plans
Puissante, Maîtresse du paysMaîtresse de la Nubie,
Reine de Haute et BasseÉgypte,Isis, vénérable, Mère divine, faite régente,
Dame de Philæ, régente de Senmout,vénérable, puissante, Maîtresse des dieux,
dont le nom est distingué parmi les déesses (...)
Isis et Osiris forment un couple alchimique où la femme représente la nature et l'humide, tandis que l'homme est le feu solaire et la chaleur naturelle « Pour expliquer l’énigme en un seul mot, Isis figurait l’assemblage de toutes les vertus supérieures et inférieures en unité dans un seul sujet essentiel et primordial. Enfin, cette idole était l’image de toute la nature en abrégé, le symbole de l'épitomé et du Thélème de tout.
C’EST sous cette allégorie que les philosophes avaient donné leur science à la nation et qu'ils avaient dépeint et assorti la nature même ou la matière première qui la contient, comme mère de tout ce qui existe et qui donne la vie à tout.
Telle était la raison pour laquelle ils attribuaient tant de merveilles à la nature en la personne de la divinité d'Isis. »
Arbre anthropomorphe symbolisant la Nature et le processus alchimique.
Noces alchimiques du Roi solaire et de la Reine lunaire.
« Rendsla aveugle pour qu'elle ne sache où elle est. Metslui le feu aux fesses,jusqu'à ce qu'elle vienne à moi, pour qu'elle m'aime tout le temps, et qu'elle nepuisse boire ni manger, jusqu'a ce qu'elle vienne jusqu'à moi et m'aime tout le
temps. »
« Tu as ton sang, Isis ; tu as ton pouvoir magique, Isis ; tu as ta magie, l'amulette qui est la protection de ce grand dieu, qui réprime celui qui lui cause du tort. »
ISIS, notre Mère à tous, tu es inégalable, Puissance unique, le monde entier te vénère sous des formes nombreuses, par des rites divers, sous des noms multiples.
Transcription
HiéroglypheTraducti
on
aset Isis
aset Isis
aset Isis
ousir Osiris
set trône
setendroit,
lieu
Hiéroglyphes
En Maçonnerie, Le triangle avec l’œil représente l’Être suprême. La femme est lapersonnification de la Nature et donc Isis.
ENFANTER LE MONDE !
Il est intéressant de souligner que, malgré sa toutepuissance, Dieu créateur du Ciel et dela Terre a eu besoin du ventre d’une mère, Isis, Marie, pour envoyer sur terre un filssauveur des hommes.
Elle a ainsi offert à Dieu le fruit de ses entrailles. La Déessemère est le réceptacle qui faitgermer la graine divine, tout comme Isis elle ressuscite Osiris et transmet la vie à Horus.
Elle est le lien matriciel avec le divin.
Selon Bernard de Clervaux : « Le passage obligé pour joindre les lois terrestres aux loiscélestes »
.La représentation de la Déessemère, c’est le cabinet de réflexion, d’où germent denouveaux hommes qui poussent et grandissent à la lumière de la loge…
KALI, SARA LA BOHEMIENNE, SAINTE MARIE, sont des représentations de la ReineIsis, notre mère à tous !
Mais, comme SARA LE KALI, sa peau est noire dorée, et toutes deux sont le ViergesNoires, Mères de la Pensée, de l’Initiation !
« UNE vierge noire est l’expression ancestrale d’une société qui assume l’incarnation del’âme. Cette société est matriarcale par nature. La transmission de l’appartenance et del’identité se fait par la mère en l’absence d’un père simplement putatif. Nous comprenonsici, tout l’intérêt de la distinction entre l’initiation féminine et l’initiation masculine. Lesrites Maçonniques, dans leur grande majorité, conservent en leur sein cette archaïquetradition d’un athanor commun pour un assemblage d’éléments à chaque fois unique etoriginal comme la molécule d’ADN qui relie le présent au passé… »
En vérité, si vous réfléchissez bien, cette vierge noire est présente en loge, dans le voilenoir que nous enlevons du tableau de loge à l’allumage des lumières d’ordre.
C’est le symbolisme du voile d’Isis qui pour le premier et le second degré dissimulel’organisation du monde et son ordonnancement à partir de « l’imago mundi » éclairé parla sagesse la beauté et la force. Ainsi à l’ordonnancement du tableau de loge suit laconception et la gestation du cabinet de la réflexion.
Au troisième degré ce voile d’Isis enveloppe le catafalque dans la fosse laissant paraître la« forme » de l’âme qui animait le corps du Maître Défunt.
Cette âme semble condamnée à rester en terre.
Ainsi l’Isis, la vierge noire et le voile du deuil, participent à l'incarnation de l’Âme dansl’homme. Cette âme attend la lumière.
Ici nous est révélé le véritable sens du voile associé à la vierge au voile non déchiré(hymen) et à l’Isis de la recomposition des corps morcelés (ou décomposés lorsque la chairequitte les os).
Cette « incarnation » de l’âme exilée depuis la chute doit trouver un lieu d’accueil pouropérer…Ce lieu primaire subterrestre est au plan exotérique une caverne ou une crypte,une voûte ou une arche, où naît la forme en présence d’une bougie ou d’un rayon lumineuxvenu du ciel, et au plan ésotérique le réceptacle utérin, athanor des éléments de l’âme etde l’esprit.
Nous avons alors la tripartition classique d’un corps recomposé dans le cabinet deréflexion, assorti et animé d’une âme de terre noire qui n’attend que la venue et ladescente lumineuse de l’esprit en son sein.
L’âme anime le corps et les sens dénués de perception totale (bandeau) dans les troisvoyages jusqu'à l’arrivée de la lumière illuminatrice.
L’esprit est représenté par la lumière reçue et « dévoilée » en loge qui illumine l’âme etréchauffe le corps.
C’est ici l’expression humanisée d’une vitalité accordée par les dieux à un animal évolué.Nous sommes rendus au carrefour subterrestre de l’évolution chtonienne et de l’étincellesupra humaine, dont la grotte socratique n’est qu’une version exotérique.
« L’âme implore la descente de l’esprit, afin que les enfants de la veuve (l’âme) deviennentfils de la lumière (l’esprit).La vierge noire et son voile intérieur, hymen exprimant unefidélité à l’esprit, sont donc bien présents en loge, dans les trois premiers degrés. Elletransparaît sous d’autres formes et correspondances avec d’autres appellations que lemaçon ne pourra ignorer. Cependant rien dans la transmission traditionnelle de la lumièrene doit éliminer cet aspect ancestral de la manifestation de l’âme en un corps régénéré dansla cavité matricielle du cabinet de réflexion. »
Finalement à toute chute malheur est bon.
La dispersion dans la matière est le propre de l’homme vénal, oublieux de son paradisperdu. C’est encore à la femme d’enfanter l’union plutôt que la dispersion, le retour aucentre lumineux plutôt que son éloignement.
Merci à toi Isis, notre Mère à TOUS, mais aussi « Naïs à toi » Sara…A toi Kali, dans tonbon côté et pour toi, Marie, Ainsi soitil !
ISIS est une entité symbolisant la norme universelle : l'équilibre établi par le Créateur, lajustice qui permet d'agir selon le droit, l'ordre qui fait conformer les actes de chacun auxlois, la vérité, la droiture et la confiance.
« Pratique la justice et tu dureras sur terre. Apaise celui qui pleure ; n'opprime pas la veuve ;
Ne chasse point un homme de la propriété de son père ;Ne porte point atteinte aux grands dans leur possession ;
Gardetoi de punir injustement. »
Translittération
Hannig M .tȝˁ
Représentation Femme, en général assise mais ayant, dans tous les cas, la tête surmontée d'une décor.
Région de culte Égypte antique
Symboles
Couleur ocre jaune
La symbolique du rôle d’ISIS transparaît à partir de son action envers Osiris. Isis est lalune, elle représente la famille et le mariage.
Osiris est le Nil, il est celui qui féconde la terre de sa semence, le limon laissé par le grandfleuve. Isis, son épouse, a besoin de lui pour être femme.
Et il a besoin d'elle pour qu'elle reçoive ce qui lui permettra d'être père.
Isis se reflète la nuit dans le corps du grand dieu, fragile et changeante, elle est celle quil'accompagne jusqu'au bout du delta, jusqu'à sa disparition.
Elle est aussi sa sœur, issue du même sang et donc porteuse de la même identité profonde.
C’est une force que les forts qui ne l’ont pas appellent faiblesse,une sagesse que les sages qui ne l’ont pas appellent folie, unelumière que les aveugles qui ne l’ont pas appellent obscurit é .
Une prière à Isis, qui a été copiée d'une stèle de Memphis, qui se trouve près du templed'Héphaïstos.
Moi, je suis Isis, la souveraine de toute contrée,
j'ai été instruite par Hermès et j'ai inventé l'écriture avec Hermès.
Moi, j'ai donné aux hommes les lois, et j'ai décrété ce que personne ne peut changer.
Moi, je suis la fille aînée de Kronos ;
je suis l'épouse et la sœur du roi Osiris ;
je suis celle qui découvrit aux hommes les fruits ;
je suis la mère du roi Horus;
je suis celle qui se manifeste dans l'étoile du Chien. !
(α Canis Majori)
je suis celle qui est appelée « Déesse » parmi les femmes ; (…)
Moi, j'ai inventé la science nautique. (…)
Moi, j'ai rendu le droit plus puissant que l'or et l'argent ;
j'ai ordonné que la vérité fut reconnue pour belle ;
j'ai inventé les contrats de mariage.
Moi, j'ai fixé leur langue aux hellènes et aux Barbares. (…)
J'ai fait surgir les îles des abîmes à la lumière ;
Je suis la souveraine des pluies.
Je vaincs le destin :
À moi, le destin obéit. Salut, Égypte qui m'a élevée.
Je conclurais par Apulée, Métamorphoses :
« J'ai approché des limites de la mort ; j'ai foulé le seuil de Proserpine, et j'en suis revenuporté à travers les éléments ; en pleine nuit, j'ai vu le soleil briller d'une lumièreétincelante ; j'ai approché les dieux d'enbas et les dieux d'en haut, je les ai vus face à faceet les ai adorés de près. (...) Le matin venu, et tous les rites achevés, je parus, ayant surmoi douze robes de consécration (...) Au milieu même de la demeure sacrée, devant l'imagede la déesse, une estrade en bois avait été dressée, sur laquelle je fus invité à monter. Debout et revêtu d'une étoffe de fin lin, mais brodée de vives couleurs, j'attirais les regards.Les initiés donnent à ce vêtement le nom de robe olympienne. Je tenais de la main droiteune torche allumée, et ma tête était ceinte d'une noble couronne de palmes, dont les feuillesbrillantes se projetaient en avant comme des rayons. …Ainsi paré à l'image du soleil, onm'expose comme une statue et, des rideaux s'écartant brusquement, c'est un défilé depassants désireux de me voir. Je célébrai ensuite l'heureux jour de ma naissance à la viereligieuse par un repas de fête et de joyeux banquets ».
Isis, TOI qui sait rassembler LES FRAGMENTS DE L’ŒIL et les membres épars, tu saisaussi rassembler la Parole Sacrée, la maintenir en bon ordre et la communiquer auxinitiés, TOI qui les habitues à persister dans les saintes pratiques, dont la fin est d'obtenirla connaissance de l'être premier et souverain, accessible à la seule intelligence, « Lesenfants de l'Art Royal » saluent ici ta Beauté ineffable, ta Force et ton intangible Sagesse.
ISIS, NOTRE MERE A TOUS !
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