"Le Seigneur est mon berger" nous fait dire le psalmiste. Et il nous détaille tout ce que...

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"Le Seigneur est mon berger" nous fait dire le psalmiste. Et il nous détaille tout ce que ce Berger fait pour nous.

Jésus a précisé : "Je suis le bon pasteur" et il a développé cette image, l’accentuant en précisant : "je suis la porte des brebis".

L’iconographie représentant Jésus s’occupant de son troupeau, voire ramenant la brebis égarée, est très fournie. De belles images paisibles et bucoliques, des images qui pourraient nous faire croire qu’un berger n’a rien à faire qu’à caresser ses agnelets, et rêver en contemplant le ciel.

Rares sont les images plus réalis-tes où l’on peut le voir soignant un animal blessé. Les moutons ont des pattes extrêmement fragiles, et qui nécessitant beaucoup de soins et de surveillance.

Mais Jésus lui-même nous dit que, si une brebis s’égare, il laisse là les 99 autres pour partir à la re-cherche de la brebis égarée. Mais bien qu’il n’en dise rien, j’espère, en bonne Béarnaise, qu’il laisse les 99 autres à la garde du chien (en l’occurrence, peut-être notre ange gardien ?) Il nous explique aussi comment il nous défend contre le loup, si celui-ci attaque la bergerie.

J’ai vu aussi une image où Jésus descendait un périlleux ravin pour aller chercher sa brebis accidentée gisant au fond.

Mais dans l’ensemble, rien ne laisse prévoir un Sauveur qui ira jusqu’au supplice de la croix pour sauver ses brebis et les réunir en un même troupeau, se-lon sa promesse : "il n’y aura plus qu’un seul troupeau et un seul pasteur."

La vision du pasteur dans le psaume semble très loin de la croix. Mais pourtant, il s’agit là aussi d’un berger sauveur :

"Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi."

Le psalmiste utilise les images qui ser-vaient de son temps à décrire les délices que le ciel offrait. Les croyants étaient en effet divisés, certains croyant à la vie après la mort, et d’autres n’y croyant pas. La table préparée, le parfum répandu sur la tête… Les prophètes parleront aussi de viandes savoureuses et de vins capiteux. Mais il est toujours question d’abondance : "je ne manque de rien". La fin du psaume est cependant profondément enracinée dans la vie.

"Grâce et bonheur m’accompagnenttous les jours de ma vie.J’habiterai la maison du SeigneurPour la durée de mes jours."

Ce psaume, comme certains passage prophétiques, m’a a souvent questionné voire révolté : "je ne manque de rien… Tu prépares la table…"

Suis-je trop matérialiste ? Je ne pou-vais m’empecher de penser à tous les croyants qui, disant ce psaume avec confiance et amour, mourraient cepen-dant de faim, seraient fauchés par la guerre et non "menés vers les eaux tranquilles."

Peut-être que toute la subtilité vient du sens que je donne au verset : "Je ne manque de rien". Regardez cette belle icône. Ce n’est plus une brebis, image poétique et douce, c’est vous, c’est moi, que Jésus inlassablement vient chercher pour nous ramener vers les prés d’herbe fraîche et les eaux tran-quilles.

Jésus me prend sur son dos, si loin que je sois partie, il me prend dans ses bras : comment ne pas me sentir en paix, même au milieu des pires tour-mentes ?

Il est à noter que, sans le savoir, le psalmiste nous parlait déjà de la table que Jésus mettrait pour nous au moment de la Cène, et de l’huile sainte et parfumée qui, à notre baptême, marque notre entrée dans l’Église, ce même Saint Chrê-me qui nous a fait soldats du Christ.

Non, dans les plus profonds abys-ses de notre âme, nous ne man-quons de rien, nous sommes com-blés !

Christ est toujours avec nous ! Et sa présence, comme le dit Saint Paul, nous fait sentir pour des riens tout ce qui peut nous arriver.

Mais Jésus, le Christ, va plus loin. Il connaît ses brebis, chacune par leur nom. Il marche à leur tête, et elles le suivent, parce qu’elles connaissent sa voix.

Mais surtout il est la Porte. Par lui, on peut aller et venir, entrer dans la bergerie et en sortir. Quelle belle certitude pour nos pasteurs, toutes celles et tous ceux qui désirent, à la suite du Christ, s’occuper de son troupeau ! En cette journée des vocations, j’imagine nos prêtres, mais aussi les religieux et les religieuses, les catéchistes, les enseignants, les mamans et mamies qui apprennent à leurs bambins à regarder vers la croix, je les imagine allant et venant librement à travers cette arche d’amour et de lumière.

La revue Magnificat est vraiment une source inépuisable, et j’y ai trouvé ces strophes magnifiques qui, à travers Saint Pierre et la suc-cession de nos papes, s’applique à toute personne travaillant derrière le Christ, en s’oubliant lui-même. Pas comme cet évêque qui, lors d’un verre d’amitié, sortit le verre des mains d’une paroissienne en disant : "quand l’évêque est là, il doit être servi en premier !" Non, Monseigneur, il doit être servir le dernier, comme mon Seigneur…

Mais, à tous les échelons, le pouvoir corrompt, et nous devons prier sans relâche l’Esprit Saint pour que, toujours, Dieu soit premier servi !!!

Mais voici le texte :

Unique berger, ô Jésus,

Ta main se pose

Sur l’épaule de cet homme ;

Par lui, tu mènes ton troupeau.

Ce berger, à ton image,

Tu le façonnes.

Sans cesse ta main l’affermit

Pour qu’il chemine

Dans la force et la patience.

Il lui faut s’effacer devant toi,

Pur reflet, parmi ses frères,

De ta présence.

L’Église de toi l’a reçu,

Il passe en tête

Pour marcher vers les montages ;

Vers toi la tête, ô Jésus,

Il oriente tout le peuple

Qui t’accompagne.

Vers toi il oriente l’amour

Et ceux qui l’aiment,

Et lui-même à toi se donne ;

Tu le consacres dans l’Esprit,

Et déjà, de ta lumière

Tu l’environnes.

Ces strophes résument parfaite-ment ce que sont, ce que de-vraient être nos pasteurs, ce que nous devrions toutes et tous être lorsque, étant appelés à parler de toi, tu poses ta main sur notre épaule et nous inspire ce que nous devons dire.

Alors, "il nous faut nous effacer devant lui" et dire tout ce qu’il nous suggère, et ne dire QUE ce qu’il nous suggère.

Comme nous devons prier pour nos prêtres et religieuses ! Com-me nous devons prier les uns pour les autres !

Alors, prions ce bon Pasteur, lui qui nous a arrachées au loup. Qu’il veil-le sur nous, sur chacune de ses bre-bis, et nous apprenne à toujours mieux reconnaître sa voix, afin que nous le suivions toujours plus loin chaque jour !

Illustrations de sources diversesTexte : Jacky. Poème d’un auteur inconnu.Musique : Abbaye de Solesmes : Or, nous dites, Marie

Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la PaixJacky.questel@gmail.comhttp://jackydubearn.over-blog.com/Site : http://www.jackydubearn.fr

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