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Un musée
La collection
Les artistes de la collection
L’Éloge de l’Étrange
Les artistes de L’Éloge de l’Étrange
Les ateliers
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Un musée
Le musée est un lieu ouvert au public qui regroupe et étudie les objets, les oeuvres que l’on juge importants parce qu’ils sont les témoins matériels de l’histoire des hommes, de la nature, des techniques, des sciences. Le musée a plusieurs missions :
- Constituer une collection, en devenant propriétaire d’oeuvres et d’objets pertinents (achats, dons, legs...). Si le musée ne possède pas les pièces qu’il projette de montrer, il peut les emprunter à d’autres musées ou à des collectionneurs (prêts ou dépôts).
- Exposer les oeuvres et les objets dans les meilleures conditions de visibilité, d’étude et de sécurité, pour qu’ils puissent être vus et appréciés de tous ceux qui le souhaitent.
- Conserver les oeuvres et les objets - c’est à dire faire en sorte de maintenir les pièces dans le meilleur état possible - pour que les visiteurs puissent les contempler ou les comprendre.
- Transmettre des connaissances concernant les oeuvres et les objets qu’il abrite.
Quelle est l’histoire de ce
musée ?
C’est dans l’ancien presbytère du village de Vicq-sur-Breuilh, daté du XVIIème siècle, que le Musée Cécile Sabourdy présente ses collections.
Depuis sa création il y a quatre ans, cet Etablissement Public de Coopération Culturelle (EPCC) a pour ambition d’offrir ses murs, sols et plafonds à des créations artistiques inclassables.
Sur trois niveaux, il propose à la fois une collection permanente, visible toute l’année, tournée vers les artistes Naïfs, Bruts ou Singuliers du Limousin et des expositions temporaires faisant se rencontrer de façon thématique artistes autodidactes et professionnels d’horizons géographiques et temporels différents.
Ce musée d’art consacré aux Naïfs, Bruts et Singuliers permet d’aborder les sujets les plus divers au travers des peintures, dessins, gravures, sculptures, objets d’arts et tapisseries présentés par roulement au gré des expositions.
Pourquoi installer un musée
dans un village de la campagne
limousine ?
L’une des particularités dece musée est de s’inscrire dans un village de campagne plutôt que dans une grande ville, comme c’est plus souvent le cas.Ainsi il prend place là où on ne l’attendait pas et permet à ceux qui vivent hors des centres urbains d’avoir eux aussi un accès direct aux oeuvres.
Les musées conservent un patrimoine collectif qui appartient à tous, mais dans un monde saturé d’objets et d’images il est parfois difficile d’arriver à voir et comprendre les oeuvres : l’espace muséal, le lieu d’exposition doit donc être pensé de façon à favoriser la rencontre entre le public et les oeuvres.
Dans un espace à taille humaine, entouré d’un village charmant, de jardins parfumés non loin des bois et des champs, le Musée Cécile Sabourdy permet une immersion artistique tout en douceur.
Le rôle d’un musée
Les Musée & Jardins Cécile Sabourdy :
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La collection
Qui est Cécile Sabourdy et
pourquoi le musée porte-t’il
son nom ?
Transformer le vieux presbytère de Vicq-sur-Breuilh en musée répond à deux ambitions.
La première est de préserver un bâtiment chargé d’hsitoire, situé en coeur de bourg, mais qui commençait à se dégrader parce qu’il n’avait plus d’usage depuis de longues années.
La seconde est de garder en terres limousines les toiles remarquables de Cécile Sabourdy.
L’oeuvre de cette artiste méconnue et profondément naïve, originaire de Saint-Priest-Ligoure, témoigne d’un regard personnel et sensible sur les paysages de la Haute-Vienne.
Identifier, étudier et promouvoir les artistes Naïfs,
Bruts et Singuliers du Limousin
Pourquoi la collection permanente est-elle tournée
vers les artistes d’art Naïf, Brut ou Singulier ?
La collection du musée s’est constituée autour des oeuvres naïves de Cécile Sabourdy. Sur ce point de départ, le musée pouvait construire son projet culturel dans plusieurs directions : promouvoir les artistes privilégiant le paysage, ou encore mettre en avant les femmes-peintres des XIXème et XXème siècles.
Le choix s’est très rapidement porté sur les ar-tistes autodidactes (qui ont choisi de faire de l’art sans formation ou initiation préalables) et inclas-sables (que l’on ne peut pas vraiment rattacher à un mouvement, un style ou une école particuliers).
Ces artistes, parce qu’ils ne répondent pas toujours aux critères attendus, sont souvent mal considérés en dépit de leur inventivité et de leurs qualités plastiques.
Le Musée a tout d’abord cherché à identifier les artistes autodidactes ou inclassables présents sur son territoire ; et il y en a beaucoup !
Le Limousin, par sa géographie et son histoire, est longtemps resté un territoire rural assez isolé.
Cet isolement relatif se révèle propice à une création rebelle à toute classification, prenant des formes inattendues.
De par leur éloignement (géographique et social) des milieux artistiques, les artistes Bruts et Naïfs du Limousin sont des autodidactes peu ou pas influencés par les connaissances théoriques ou une culture visuelle développée.
Parmi les artistes naïfs exposés aux côtés de Cécile SABOURDY se trouvent les limousins Germaine COUPET (dite Existence), Robert MASDURAUD et Clarisse ROUDAUD. Ces toiles naïves côtoient au gré des accrochages les oeuvres brutes d’autres artistes limousins, notamment Robert AUPETIT.
Tous les artistes de la collection sont-ils du Limousin ?
Le Musée Cécile Sabourdy a à coeur de présenter des expositions fondées sur le dialogue, la rencontre, la curiosité...Cet esprit d’ouverture l’amène à étendre sa collection permanente à des artistes de renom venus de toute la France, comme André BAUCHANT et Maurice LOIRAND.La présence de ces deux artistes naïfs importants, exposés dans plusieurs pays, permet de montrer la diversité des productions de ces artistes sans école.
Réaccrochage de la collection permanente,2017,
© Ayants droits Maurice Loirand, photographie Nathalie Moiroud, Musée Jardins Cécile Sabourdy
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Cécile Sabourdy(1893 - 1970) Née à Janailhac, en pleine
campagne limousine, elle est fille d’un instituteur et d’une brodeuse. Personnalité fragile et un peu sauvage au tempérament fier, elle a construit sa vie durant une peinture Naïve atypique, empreinte d’un amour sincère pour sa région.
Protégée par des parents aimants, elle grandit et vécut à l’écart des bruits du monde, dans le village de Saint-Priest-Ligoure non loin de Vicq.
Effrayée par les contacts humains, elle trouve refuge dans la maison familiale où ses parents sont les repères indispensables d’une existence inquiète, qui trouve son répit dans la peinture.
Enfant, elle reçoit donc chez elle une éducation soignée, mais les desseins de la famille Sabourdy sont mal compris du village, qui se livre à l’interprétation : on élève Cécile « comme une demoiselle » pour la distinguer du commun et la hisser dans la bonne société.
Cette éducation privée serait le terreau de sa fantaisiste envie de peindre…
Réalisant avec un soin minutieux deux à trois grandes toiles par an, primées à plusieurs
reprises dès 1935, Cécile a pu poursuivre son œuvre après la disparition de ses parents grâce à la bienveillance de son mécène et voisin Henri de La Celle, qui sut apaiser sa peur de l’autre.
Depuis les années 1920 au moins, elle reporte sur la toile à l’aide d’un pinceau fin et méticuleux les contours des paysages de campagne paisibles qui l’entourent : pâtures, bois, châteaux, églises et villages pittoresques aux couleurs de l’automne.
Sa touche minutieuse relève isolément, avec une précision obsessionnelle, chaque pierre des maçonneries, chaque feuille d’arbre, dans des scènes où l’être humain n’est qu’un élément secondaire.
Son goût la porte spontanément vers les paysages, où la main de l’homme se traduit par la beauté des architectu- res : villages et fermes modestes occupent une place de premier plan dans son oeuvre depuis ses débuts, mais elle réalise une vaste série de châteaux limousins de 1950 à 1970. La nature, omniprésente, est traitée avec tendresse et admiration.
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Existence (dite),Germaine Coupet, (1892-1952)
Enfant volontaire mais bagarreuse, Germaine grandit dans différents villages aux alentours de Saint-Léonard-de Noblat. Aînée d’une fratrie de quatre enfants, elle garde avec sa sœur et complice Céline, des images chamarrées de son enfance limousine.
La mort du père en 1906 laisse la famille dans la détresse, Germaine et sa sœur sont louées comme servantes tandis que leur mère part travailler à la mine. Lasse de cette vie d’expédients Germaine décide de tenter sa chance à Paris.
Mise à la rue après une brève expérience en tant que domestique, à 17 ans elle se retrouve seule, mais s’attire vite des amitiés et devient modèle d’artistes. Elle pose pour des peintres et photographes de renom notamment Man Ray ou Marie Laurencin. Pendant les séances de pose, elle raconte sa vie limousine et transforme sa mauvaise fortune en un récit drôle et plaisant. Elle se forge le nom d’Existence et convainc sa sœur Céline de la rejoindre dans cette vie d’imprévus.
A Paris, Germaine fait la connaissance du peintre et
illustrateur Maurice Taquoy qu’elle épouse en 1926. Ce dernier l’encourage à peindre, dessiner, et écrire, suivant les intuitions qui l’ont toujours habitée.
A travers récits et toiles, elle met en scène le Saint-Léonard de son enfance avec humour et gravité.
Elle saisit celles et ceux qui ont accompagné sa jeunesse dans leurs expressions, leurs vêtements, leurs attitudes, leurs métiers… Elle croque les années 1900 avec finesse, tournant souvent en dérision les bourgeoises endimanchées, dépeignant avec tendresse les jeux et les joies parfois cruels des enfants.
Son travail plastique, multiple, adopte aussi bien le crayon, l’huile ou la gouache pour donner corps à son sens aigu du dessin et de la couleur.
La fraicheur de ses sujets et la séduction de ses coloris affirmés opère, elle vend ses dessins et peintures mais sa carrière se brise trop tôt, en 1952, lorsqu’elle est brusquement emportée par la maladie.
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Maurice Loirand(1922-2008) Né dans une famille modeste
de la campagne nantaise, Maurice LOIRAND ne semble en rien prédestiné à la pratique de la peinture.
A vingt ans, ce jeune métallurgiste des chantiers navals découvre par amitiés interposées un milieu artistique très actif en Bretagne, dans les années 40.
Parfaitement autodidacte, il s’applique avec détermination à l’apprentissage du trait et de la couleur. Entouré de peintres, auteurs et poètes qui reconnaissent chez lui un talent inné, il saisit quotidiennnement le crayon et le pinceau, qu’il ne quittera plus.
Chaudronnier-formeur, Maurice Loirand obtient autour de 1950 un emploi dans l’aéronautique à Paris et consacre chaque instant de son temps libre à la nécessité de peindre.
L’invitation au voyage bat en lui, depuis toujours peut-être, et le mène à travers le monde.
La « naïveté » de Maurice LOIRAND est celle d’un peintre de la simplicité retrouvée.
Enchaînant les expositions en France et à l’étranger, il côtoie sur les cimaises des galeries Fernand LEGER, MATISSE ou PICASSO, et s’impose comme une figure originale du courant Naïf français.
Ne peignant jamais sur le motif, il observe les univers qui l’entourent puis trace avec exactitude des esquisses minutieusement annotées.
Il recompose ensuite en atelier les paysages rencontrés, inventant des déclinaisons de ses scènes préférées, travaillées par série.
Toute sa peinture, bien que savamment construite, demeure aussi sensible et fraîche qu’un premier trait spontané, pris sur le vif.
Arrivé au Japon en 1973, il y trouve un environnement et une tournure d’esprit qui font écho à son monde intérieur. Il rencontre alors la poète Kazué SHIMOTORI, qui devient sa femme.
L’épure du trait, la délicatesse d’intention et la profondeur des paysages, si propres à la culture japonaise, semblent habiter la peinture de LOIRAND depuis toujours.
Maurice LOIRAND demeure dix-sept ans au Japon avant de regagner Paris où il s’éteint en 2008, laissant derrière lui plusieurs centaines de toiles - parfois monumentales - et autant de dessins.
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Robert Masduraud(1912-1990) Orphelin à l’âge de quatre ans
il est élevé par sa grand-mère maternelle, à Saint-Léonard-de-Noblat. Il y réside toute sa vie et y ouvre un salon de coiffure où il se fait connaître pour son langage chamarré et son goût pour la déclamation poétique.
Jeune retraité à 60 ans, il perd successivement sa grand-mère et son épouse. Ces bouleversements majeurs dans son intimité forment le contexte dans lequel il commence à peindre ses premiers tableaux.
Autodidacte, la peinture est une révélation tardive qu’il prend très au sérieux. Sa figuration du monde aux coloris audacieux et aux formes expressives rappelle les recherches artistiques des pionniers du début du XXème siècle.
Peignant assidument son environnement proche, il s’essaye aussi au nu, au portrait et à la scène de genre, marquant toutefois sa préférence pour le paysage.
Son style personnel se reconnait à une palette colorée, de vigoureux coups de pinceaux et empâtements qui animent
des ciels huileux, riches de teintes souvent fantastiques.
En résulte une représentation du quotidien dont la singularité procède de l’emploi de couleursvives, peu naturalistes, et de laprésence théâtrale des effetsatmosphériques.
Le traitement des ciels, nuages, lunes, arbres et soleils montre une inventivité toute particulière, contrastant avec la facture plus scolaire du registre inférieur des tableaux, souvent peuplé par des personnages vacant à leurs occupations.
Il est également l’auteur de plusieurs peintures sur tuiles qui s’arrêtent sur des détails architecturaux ou servent de support à un bestiaire peuplé de nombreux oiseaux.
Utilisant un fond noir uni, il crée des effets de constrastes. Échappant à la longue tradition du dessin scientifique voué à la connaissance des espèces, les oiseaux de Masduraud sont pleins d’une fantaisie touchante, saisis dans des poses peu naturelles et drôles.
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Robert Aupetit,(1946-2009) Prisonnier de son corps en
raison d’une maladie dégénérative qui le frappe encore jeune, ce Professeur de technologie natif de Saint-Léonard-de-Noblat a traduit puis transcendé son mal à travers une activité intense de sculpteur-modeleur autodidacte.
Robert AUPETIT a toujours aimé créer. Menuisier de formation, pour son plaisir, il a commencé par sculpter des figures de bois proches de la statuaire africaine traditionnelle, sans vraiment trouver une expression qui lui soit particulière. Il reproduit librement les masques et statuettes dites « primitives » qui l’inspirent, en attendant de trouver sa voie.
La maladie va lui imposer de dépasser ses limites physiques, de s’accoutumer à ses membres qui se pétrifient et de trouver une nouvelle manière de créer, toute personnelle cette fois.
Modelées à partir d’un ma-tériau modeste, un papier-mâché principalement monochrome et brut, les sculptures montrent des corps filiformes, triturés, d’une extrême simplification, et pourtant tellement vivants et expressifs.
A quarante ans passés, il donne corps à une myriade de créatures, d’abord abattues, accablées, pensives, curieuses ou attentives. Puis il relève et donne littéralement des ailes à des êtres enfin libérés : émancipés des peines et de la pesanteur du monde, jusqu’à l’envol.
Présentant une très grande unité visuelle et un fort pouvoir de suggestion, l’œuvre d’AUPETIT est dédié à la figuration humaine. D’un minimalisme abouti, ses sculptures activent immédiatement l’imaginaire du spectateur, qui y retrouve par touches allusives des représentations ancrées au fond de lui.
AUPETIT parvient à insuffler âme et vie à ces êtres longilignes, allant du minuscule au monumental, dont les silhouettes touchent à l’essentiel de la nature humaine.
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Exposition temporaire «L’éloge de l’étrange», 2017-2018
L’éloge de l’étrange
Au fil des projets proposés par le Musée se fait jour une constante : une séduisante étrangeté, tantôt intrigante, tantôt inquiétante, jamais anodine.Au-delà de la diversité des matériaux, des techniques, des écritures personnelles, cette étrangeté tisse un lien ténu mais évident entre les travaux des artistes autodidactes.
L’étangeté suscite des émotions fortes et brouillées : elle désorganise les habitudes du regard, rassemble surprise et peur, incompréhension et curiosité, attraction et répulsion.Enveloppant les univers Hors-les-normes montrés à Vicq, cette impression d’étrangeté offre peut-être un antidote aux codes imposés...
En ce début d’année, l’extra-ordinaire fait irruption au Musée et jette joyeusement le trouble sur notre perception de la réalité.Le Musée s’intéresse à la notion d’étrangeté, ses attaches avec l’Art Hors-les-normes, sa réception (acceptation/rejet) par la société contemporaine.Autour de l’oeuvre de Roland VINCENT, l’exposition réunit plusieurs approches de la matière minérale, situées aux franges de la création Singulière et Brute : pierres taillées et sculptées, galets gravés et les artefacts composés d’un amalgame de roche pulvérisée.
Pour leur 1ère rétrospective, les sculptures sans pareilles de l’autodidacte limousin Roland VINCENT rencontrent les galets de Jean POUS, figure de l’Art Brut originaire des Pyrénées. A leurs côtés se posent les insolites paysages en suspension de la peintre contemporaine Hélène DUCLOS.Un voyage en étrangeté où personnages et créatures semblent puiser leurs formes dans le fonds universel de l’humanité et de sa mémoire collective.
L’exposition « L’ELOGE DE L’ETRANGE » se tient aux Musée et Jardins Cécile Sabourdy du 22 décembre 2017 au 10 juin 2018.
Focus sur le parcours d’exposition
> Les Créatures
Dotées de corps hybrides ou triturés à l’humanité incertaine, les Créatures sont par excellence des objets d’étrangeté. Leurs silhouettes, déformées ou difformes, éveillent aussi bien l’effroi que la fascination.Dans un entre-deux troublant mêlant le merveilleux au monstrueux, leur figure familière nous renvoie autant à un passé lointain - primitif voire mythique - qu’à notre imaginaire contemporain.
Chimériques et déroutantes, issues des mythes, des rites et des fêtes, les Créatures réunies sous le signe de l’Etrange sont le fil conducteur de cette exposition.
> Les pierres mythiques et les « Babòias » de Roland VINCENT
Ce maçon creusois retraité est, depuis près de trente ans, l’auteur d’une foule d’êtres tortueux et bizarres nés de la pierre (et plus récemment, du bois).Habité par ses Créatures jusqu’à l’obsession, il met au jour une figuration corporelle non-académique, faussement contrefaite et poétisée.Après avoir révélé les corps et les visages magnétiques enfermés dans les roches massives, l’artisan devenu artiste a inventé les « Babòias » : des figures improbables dont le squelette est une armature métallique de récupération (boite de conserve, barquette alu...) et la chair un mélange de colle-résine puissante et de poudre de pierre finement broyée.
Les Babòias carnavalesques et parfois glaçantes à première vue, sont attendrissantes comme peuvent l’être les bizarreries de la nature.
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Exposition réalisée avec le concours du Musée d’art moderne de Céret, le LAM - Lille Métropole Musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut - et le Musée de la Création Franche de Bègles
Roland Vincent(né en 1946) Roland Vincent est maçon,
tailleur de pierre. Creusois, il mène une existence discrète près de Guéret au village de Sardent, entouré du granite qui partout affleure. Dès les années 90, les pierres souvent massives qu’il a repérées et conservées au fil du temps, se « mettent à parler » : il leur donne figure humaine et leur présence magnétique s’impose. Suivant une intuition visionnaire, son outil souligne les creux et reliefs naturels du roc : une pommette, un œil pénétrant, une épaule apparaissent.
Maître de ces formes nouvelles, l’artisan est d’emblée devenu artiste.
Roland VINCENT invente alors les « Babòias » : des figures plus menues, aux silhouettes alambiquées, nées d’une poudre de roche modelée.Leur foule grimaçante, désarticulée, installe un défilé burlesque où se jouent simultanément une grande farce et toute la tragédie du monde.
Des créatures attachantes et pétrifiées
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Jean Pous(1875 -1973)
Jean POUS vient à l’art une fois le grand âge arrivé. Fabriquant de bouchons fraîchement retraité, à 87 ans, il se met à sculpter et graver inlassablement des galets ramassés le long d’un fleuve voisin.
L’activité créatrice abonde
L’activité créatrice abonde autour de lui (son fils, sa petite-fille et son époux sont artistes), mais l’influence peu. Les formes qu’il donne à ses galets lui sont suggérées par les pierres elles-mêmes, et par une nécessité intérieure.
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Jean Pous, l’énigme créatrice
Visages de face ou profils, figures féminines ou masculines, animaux et fleurs, semblent puisés dans un fonds universel de l’humanité, renouvelant l’énigme d’une mémoire partagée.
Coll. Musée d’art moderne de Céret Coll. Musée de la Création Franche
Hélène Duclos(née en 1974) Formée à l’art textile par
l’école Duperré à Paris, Hélène DUCLOS peint, dessine, brode etgrave les contours mouvant d’un autre monde.
Dans des paysages alliant démons et merveilles, douceurs et monstruosités, les éléments de géographies multiples éclatent comme des bulles : nuages, collines, îles et oasis, mers et montagnes sont le théâtre de scènes troublantes, faites de surgissements et de disparitions.
Des créatures, minuscules etméticuleusement tracées, évo-luent ici selon des lois physiques étranges.
Leurs interactions nous parlent d’un monde parallèle, d’un autre monde possible.
Des paysages doucement monstrueux
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1- HERBES À VOIR, À SENTIR, À GOÛTER ...........
2- CLUEDO AU JARDIN ...........................................
3- LES ARBRES DU LIMOUSIN ................................
4- HERBIER PALETTE DE COULEURS ......................
5- HISTOIRE EN IMAGES, PAYSAGE EN
MOUVEMENT ............................................................
6- LES BONSHOMMES SANFOURCHE .....................
7- SCULPTURE DE FIL ...............................................
8- UN CADRE SPECTACULAIRE ...............................
9- MA CRÉATURE EN PÂTE À SEL .........................
10- MASQUE DE BESTIOLE ......................................
11- MA CRÉATURE EN COLLAGE ...........................
12- MA CRÉATURE GRAVÉE ....................................
> Pour tout renseignement ou réservation:Nathalie MOIROUD, responsable médiation06 18 12 40 66 / 05 55 00 67 73n.moiroud@museejardins-sabourdy.fr
DÈS 6 ANS
DÈS 8 ANS
DÈS 6 ANS
DÈS 5 ANS
DÈS 6 ANS
DÈS 3 ANS
DÈS 3 ANS
DÈS 5 ANS
DÈS 3 ANS
DÈS 3 ANS
DÈS 6 ANS
DÈS 8 ANS
Les ateliers
Ateliers Musée & Jardins Cécile Sabourdy
Les Musée & Jardins Cécile Sabourdy vous proposent des visites, jeux et ateliers variés, adaptés à tous les âges. Ces ateliers à la carte épousent vos objectifs pédagogiques en déclinant un panel d’activités pour les enfants et adolescents de 3 à 18 ans.
Tarifs et réservations
Les Musée et Jardins Cécile Sabourdy peuvent accueillir les scolaires par demi-journée ou journée complète.Dans le cadre d’une journée, un atelier-Musée et un atelier-Jardins peuvent être organisés.
Visite en autonomie : 3.5€ par enfantVisite guidée + 1 animation : 6€ par enfantVisite guidée + 2 animations : 8€ par enfant1 accompagnateur gratuit pour 8 enfants. Réservation obligatoire
Des espaces pique-nique sont à disposition ainsi qu’un espace couvert en cas de mauvais temps. Musée accessible aux personnes à mobilité réduite.
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HERBES À VOIR, À SENTIR, À GOÛTER
ATELIERS
JARDINS
DÈS 6 ANS
CLUEDO AU JARDIN
DÈS 8 ANS
LES ARBRES DU LIMOUSIN
HERBIER PALETTE DE COULEURS
DÈS 5 ANS
DÈS 6 ANS
Découvrir Des oDeurs, saveurs et couleurs Des épices et Des herbes aromatiques.créer un jarDin imaginaire aux couleurs épicées.
jouer au jarDin et mener l’enquête tout en apprenant à observer les plantes, les insectes, les légumes, les oiseaux ...
trouver Des feuilles D’arbres Dans les jarDins, iDentifier les essences et créer son arbre-herbier imaginaire, miroir De la flore limousine.
le jarDin varie en fonction Des saisons. après avoir cueilli Des fleurs et Des feuillages, expérimenter le mélange Des couleurs pour retrouver la palette chromatique Des plantes environnantes.
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ATELIERS
DE LA
COLLECTION
UN CADRE SPECTACULAIRE
LES BONSHOMMES SANFOURCHE
HISTOIRE EN IMAGES, PAYSAGE EN
MOUVEMENT
SCULPTURE DE FIL
DÈS 5 ANS
DÈS 3 ANS
DÈS 6 ANS
DÈS 3 ANS
inventer un caDre spectaculaire pour mettre en valeur un Dessin ou un coloriage.réfléchir à la forme et au Décor (Dessin, collage, technique mixte...).
créer un livret-paysage fait De papier Découpé. petit théatre aux mille histoires, ce livret permet aussi bien De réfléchir sur la structure Du paysage que D’inventer De multiples récits.
choisir Des couleurs et apprenDre à cerner une forme corporelle et un visage à l’aiDe De l’oeuvre De sanfourche.
composer une sculpture fragile avec Des fils, De la laine colorée, figés grâce à une recette miraculeuse à base D’oeuf et De sucre.
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L’EXPOSITION TEMPORAIRE «L’ÉLOGE DE L’ÉTRANGE» SE TIENT AU MUSÉE CÉCILE SABOURDY JUSQU’AU 30 JUIN 2018.PLUS D’INFORMATIONS SUR WWW.MUSEEJARDINS-SABOURDY.FR
ATELIERS
L’ÉLOGE DE
L’ÉTRANGE
MA CRÉATURE EN PÂTE À SEL
MA CRÉATURE EN COLLAGE
MA CRÉATURE GRAVÉE
MASQUE DE BESTIOLE
DÈS 3 ANS
DÈS 3 ANS
DÈS 6 ANS
DÈS 8 ANS
utiliser la technique De la gravure pour réaliser une créature. les matériaux à graver sont aDaptés en fonction De l’âge (Dans la peinture fraîche, sur Du savon, De la pâte à sel ou Du plâtre).
composition D’une créature à l’aiDe De formes en papier coloré ou De Découpes D’images.ce travail en Deux Dimensions conjugue Découpage, collage et Dessin
création D’un masque à la forme biscornue, au visage étrange.ce travail en Deux Dimensions conjugue Dessin, Découpage et collage.
façonner une oeuvre en pâte à sel et matériaux De récupération, pour une créature extraorDinaire en trois Dimensions.cette sculpture allie moDelage et assemblage.
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L’EXPOSITION TEMPORAIRE «L’ÉLOGE DE L’ÉTRANGE» SE TIENT AUMUSÉE CÉCILE SABOURDY JUSQU’AU 30 JUIN 2018.
PLUS D’INFORMATIONS SUR WWW.MUSEEJARDINS-SABOURDY.FR
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