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Les facteurscontribuant à
l’explication del’investissement privé
au Maroc
Travail élaboré par : Encadré par :
Faculté des sciences juridiques,économiques et sociales Rabat
Master Management des organisationsSpécialité : Marketing et management
commercial
Spécialité : Marketing et management commercial
GHAZZAL Abdelmoujib Pr. S. BENJELLOUNIGUZZALEN RabiaLAFREM Mouna
Sommaire
Résumé
Introduction
Première partie : Etude de l’influence del’épargne des ménages, du PIB et des transferts
des marocains résidents à l’étranger surl’investissement privé :
I- Présentation du sujetII- Approche descriptive de l’investissement au
MarocIII- Spécification du modèleIV- Estimation des paramètres et interprétation des
résultats
Deuxième partie : Etude de l’influence de laconsommation des ménages sur l’investissementprivé :
I- Approche de la relation entre la consommationdes ménages et l’investissement privé
II- Spécification du modèleIII- Estimation des paramètres et interprétation des
résultatsIV- Obstacles à l’investissement et mesures
incitatives
Année universitaire 20092010
Spécialité : Marketing et management commercial
Conclusion
Année universitaire 20092010
Résumé
La croissance économique a, pour impératif, une épargne à la disposition de
l’investissement. Toute économie doit donc disposer des ressources internes nécessaires à son financement, d’où l’importance de la
mobilisation de l’épargne intérieure, en particulier celle des ménages. La forme
d’investissement que l’on a choisi d’étudier, à savoir l’investissement privé peut-être également fonction d’autres variables
exogènes, notamment, le Produit Intérieur Brut, les transferts des Ressortissants Marocains à l’étranger mais surtout la
demande intérieure.
L’objectif de ce travail est d’évaluer les facteurs influençant l’évolution considérable dans le temps de l’investissement privé au
Maroc pendant une période de quinze années en se référant à des données en
provenance de la Direction des études et des prévisions financières au sein du ministère
de l’économie et des finances, les déterminants choisis dans un premier temps
sont : l’épargne des ménages, le Produit Intérieur Brut et les transferts des
ressortissants marocains à l’étranger. Dans un deuxième temps, on essaiera d’expliquer
l’investissement privé par la demande intérieure, on remarquera une différence
entre les deux études.
Résumé
La croissance économique a, pour impératif, une épargne à la disposition de
l’investissement. Toute économie doit donc disposer des ressources internes nécessaires à son financement, d’où l’importance de la
mobilisation de l’épargne intérieure, en particulier celle des ménages. La forme
d’investissement que l’on a choisi d’étudier, à savoir l’investissement privé peut-être également fonction d’autres variables
exogènes, notamment, le Produit Intérieur Brut, les transferts des Ressortissants Marocains à l’étranger mais surtout la
demande intérieure.
L’objectif de ce travail est d’évaluer les facteurs influençant l’évolution considérable dans le temps de l’investissement privé au
Maroc pendant une période de quinze années en se référant à des données en
provenance de la Direction des études et des prévisions financières au sein du ministère
de l’économie et des finances, les déterminants choisis dans un premier temps
sont : l’épargne des ménages, le Produit Intérieur Brut et les transferts des
ressortissants marocains à l’étranger. Dans un deuxième temps, on essaiera d’expliquer
l’investissement privé par la demande intérieure, on remarquera une différence
entre les deux études.
Spécialité : Marketing et management commercial
Année universitaire 20092010
Résumé
La croissance économique a, pour impératif, une épargne à la disposition de
l’investissement. Toute économie doit donc disposer des ressources internes nécessaires à son financement, d’où l’importance de la
mobilisation de l’épargne intérieure, en particulier celle des ménages. La forme
d’investissement que l’on a choisi d’étudier, à savoir l’investissement privé peut-être également fonction d’autres variables
exogènes, notamment, le Produit Intérieur Brut, les transferts des Ressortissants Marocains à l’étranger mais surtout la
demande intérieure.
L’objectif de ce travail est d’évaluer les facteurs influençant l’évolution considérable dans le temps de l’investissement privé au
Maroc pendant une période de quinze années en se référant à des données en
provenance de la Direction des études et des prévisions financières au sein du ministère
de l’économie et des finances, les déterminants choisis dans un premier temps
sont : l’épargne des ménages, le Produit Intérieur Brut et les transferts des
ressortissants marocains à l’étranger. Dans un deuxième temps, on essaiera d’expliquer
l’investissement privé par la demande intérieure, on remarquera une différence
entre les deux études.
Résumé
La croissance économique a, pour impératif, une épargne à la disposition de
l’investissement. Toute économie doit donc disposer des ressources internes nécessaires à son financement, d’où l’importance de la
mobilisation de l’épargne intérieure, en particulier celle des ménages. La forme
d’investissement que l’on a choisi d’étudier, à savoir l’investissement privé peut-être également fonction d’autres variables
exogènes, notamment, le Produit Intérieur Brut, les transferts des Ressortissants Marocains à l’étranger mais surtout la
demande intérieure.
L’objectif de ce travail est d’évaluer les facteurs influençant l’évolution considérable dans le temps de l’investissement privé au
Maroc pendant une période de quinze années en se référant à des données en
provenance de la Direction des études et des prévisions financières au sein du ministère
de l’économie et des finances, les déterminants choisis dans un premier temps
sont : l’épargne des ménages, le Produit Intérieur Brut et les transferts des
ressortissants marocains à l’étranger. Dans un deuxième temps, on essaiera d’expliquer
l’investissement privé par la demande intérieure, on remarquera une différence
entre les deux études.
Spécialité : Marketing et management commercial
L’amélioration du niveau de vie de la population et la garantie
du bien être social sont des objectifs ultimes des pouvoirs
publics. Quelles que soient les politiques suivies, ces objectifs
ne peuvent être atteints sans une croissance économique
soutenue et durable.
Cette croissance résulte de la conjonction de plusieurs facteurs
dont l’un des plus importants est la bonne tenue des
investissements.
En effet, l’investissement est au cœur du phénomène de
développement économique. Il a un effet, à long terme, sur la
capacité de production de l’économie. Il constitue également
une composante de la demande globale et il affecte le niveau
de l’emploi. Il a été longtemps d’un intérêt pour les
économistes et les décideurs politiques.
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L'investissement est l’une des questions macro-économiques
les plus importantes pour la croissance économique. Comme l’a
remarqué Khan et Reinhart (1990), il est nécessaire dans
l'analyse de l'investissement dans les pays en développement
de faire la distinction entre les investissements publics et
privés, en soulignant que dans les pays en développement,
c’est l'investissement privé qui joue un rôle plus important que
l'investissement public dans la détermination de la croissance
économique, la question que l’on se pose est de savoir ce qui
explique l’investissement privé dans le cas du Maroc.
L’importance de cette interrogation découle du rôle
actuellement dévolu au secteur privé.
La réponse à cette interrogation passe par l’identification non
seulement des déterminants de l’investissement des
entreprises privées mais aussi des mécanismes par lesquels les
politiques économiques peuvent influencer le comportement
d’investissement des entreprises.
En vue de répondre à cette interrogation, nous procéderons de
la manière suivante :
Le premier axe après l’introduction sera consacré à la
présentation générale du sujet : notamment la variable
expliquée et les variables explicatives ; Un deuxième axe traitera d’une manière descriptive
l’investissement privé au Maroc durant la période
considérée ; La spécification du modèle se fera dans un troisième axe ; Le dernier point évoquera les difficultés rencontrées lors
de cette étude.
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I- Présentation du sujet
Dans la partie présente, on va se concentrer sur la présentation
du sujet en général ainsi que les problèmes rencontrés tout au
long de l’étude.
1) Problèmes rencontrés
Comme toute étude économétrique, on avait au début une
panoplie de choix pour faire notre étude de cas. Cependant, au
début de notre démarche on a rencontrés quelques problèmes
au niveau du choix des variables.
Comme il est précité, les problèmes rencontrés au niveau de
notre étude étaient liés au choix des variables. Au début, on a
choisit d’étudier l’impact de l’épargne sur l’investissement au
Maroc pendant la période (1990-2005) sans spécification du
domaine ni de catégorie ou de population, et par conséquent on
a choisit l’investissement comme variable expliquée et
l’épargne comme variable explicative.
Vu l’ambigüité qui a caractérisé notre choix, la première étape
qui est la spécification du modèle n’a pas donné de résultats
pertinents et correctes.
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Source : Graphe confectionné d’après les donnés des rapports
annuele de Bank Al-Maghrib.
D’après la représentation graphique ci-dessus, on voit qu’il n’y
a aucune corrélation entre les deux variables puisque la courbe
obtenue ne donne aucune forme correspondante à un modèle
précis.
Une telle forme, nous a montré à quel point la précision dans le
choix est importante pour aboutir à des résultats corrects et
logiques. Pour ce faire, on a approfondi les résultats pour voir
s’il y a d’autres voies qui pourraient nous mener vers une étude
plus pertinente et correcte.
A travers ces études approfondies, on a découvert qu’il y a
d’autres variables qui influencent l’investissement. Cependant,
pour nous approcher plus du cadre économétrique logique, on a
essayé de cerner plus le champ de notre étude.
Par conséquent, les variables trouvées étaient : le PIB/habitant,
l’épargne des ménages et les transferts des MRE (Marocains
Résidents à l’Etranger).
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Dans le paragraphe qui suit, on propose de présenter les
variables explicatives de notre étude ainsi que la variable
expliquée.
2) Présentation des variables
Pour toute étude économétrique, la base du travail et des
résultats obtenus sont les variables.
A partir des travaux théoriques et des diverses études
empiriques sur l’investissement, nous allons faire appel à un
groupe de variables susceptibles d’affecter le niveau de
l’investissement privé au Maroc.
Les données utilisées dans cette étude couvrent un large
éventail de variables macro-économiques qui incluent le PIB, les
transferts des MRE et le Taux d’Epargne des ménages.
Elles proviennent de différentes sources (Direction des études
et prévisions financières, Direction de la comptabilité nationale
au sein du Ministère de l’économie et des finances, Bank Al-
Maghrib, la banque mondiale) et couvrent la période entre
1990-2005, soit 15 observations.
a) L’investissement privé(IP) :
L’investissement privé est la variable endogène de notre
modèle, variable expliquée par le modèle.
b) Le produit intérieur brut (PIB) :
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Le Produit intérieur brut, dont on s’attend qu’il ait un impact
positif sur l’investissement privé. Une telle attente s’est
manifestée lors de nos recherches théoriques en la matière.
Au niveau de la théorie le PIB a une relation positive avec
l’investissement privé qui tient son fondement du modèle de
l’accélérateur flexible sous l’hypothèse de l’existence d’une
relation fixe entre le stock de capital désiré et le niveau de la
production. Par conséquent, on peut considérer le PIB comme
notre première variable explicative.
c) Le taux d’épargne des ménages (TE) :
Le taux d'épargne des ménages qui représente la plus
importante source de financement des investissements des
entreprises privées dans les pays en développement. Le choix
d’une telle variable explicative s’est basé sur, l’idée qui consiste
à ce que la disponibilité des fonds influence sur les décisions en
matière d’investissement.
d) Les transferts des marocains résidents à l’étranger (TMRE):
Cette variable peut, sur le plan théorique, exercer un effet
positif sur l’investissement. Une augmentation de ces transferts
devrait conduire à une concurrence de plus en plus active sur le
marché local et par conséquent, à des investissements plus
élevés susceptibles de mettre à niveau le tissu productif du
pays et de permettre une plus forte présence des entreprises
locales sur les marchés étrangers.
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II- Approche descriptive del’investissement au Maroc
Au Maroc, les nombreuses réformes engagées depuis les
années quatre vingt-dix par les autorités ont permis d'atteindre
une stabilité macroéconomique. Les deux objectifs majeurs de
la réforme du secteur financier notamment sont de permettre à
celui-ci de mobiliser plus efficacement l’épargne et de l’inciter à
allouer cette épargne efficacement entre projets
d’investissement.
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Ces mesures ont stimulé le développement du secteur privé et
une augmentation des investissements dans ce secteur. Cette
augmentation constitue un bon résultat qui démontre l'intérêt
que le Maroc représente pour l’investissement privé et les
efforts accomplis pour assainir l'environnement juridique lié à
l'investissement de manière générale ; en effet, le pays a mis
en place des structures chargées de la promotion de
l'investissement et a fait des efforts pour que sa réglementation
soit plus accessible.
1) La contribution de l’investissement privé à la relance de
l’économie
La relance par l’investissement privé est le scénario favorisant
une croissance économique soutenue et améliorant à moyen
terme la contribution de la plupart des agrégats (consommation
des ménages, exportations…) à la croissance économique. Le
développement de 5% de l’investissement privé par rapport au
scénario de référence du Plan prévue en 1999 procure un
accroissement supplémentaire de 0,5% du PIB réel la même
année et de 0,9% en 2003. La relance par l’investissement
privé réduit, par rapport au scénario de référence, le déficit
budgétaire de 0,1 point du PIB en 1999-2000 et de 0,3 point du
PIB en 2003-20041.
La promotion de l’investissement privé peut être opérée à court
terme par le développement des PME/PMI et par le micro crédit.
Elle nécessite une simplification généralisée des procédures,
l’accélération de la privatisation des infrastructures, notamment
les télécommunications, et l’amélioration de l’environnement
1 Direction des Etudes et des Prévisions financières ; Document de travail n° 37.
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des affaires en particulier le code du travail, la législation sur la
concurrence, le code des douanes et la loi sur la propriété
industrielle. Le développement de l’investissement privé est
vital pour le Maroc. Outre la mise en œuvre d’une stratégie
appropriée en matière d’investissement et l’accélération des
réformes structurelles, il passe par :
la mise à niveau de l’entreprise (meilleure qualification de
la main d’œuvre par la formation continue et la lutte
contre l’analphabétisme, amélioration de l’encadrement
…) ;des conditions meilleures de financement de l’économie
(baisse des taux d’intérêt, accès plus importants des
opérateurs privés aux financements…) ;la promotion de l’investissement étranger (politique
macroéconomique stable, amélioration des coûts des
facteurs, développement du marché intérieur…).2) Répartition des investissements privés par secteur en
2005
Le secteur de la pétrochimie arrive en tête des
investissements privés avec 6000 MDH soit 33% de
l’ensemble des investissements, l’industrie chimique arrive
en deuxième position avec des investissements de l’ordre de
3130 MDH, soit 17%, en troisième position arrive le secteur
du tourisme avec 2915,45 MDH soit 15%, puis le secteur du
textile avec des investissements de l’ordre de 1859,36 MDH,
soit 10 %.2
2 Direction des Etudes et des Prévisions financières
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Répartition des investissements privés par secteur
(2005)
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Source : Direction des Etudes et des Prévisions financières
3) Relations avec l’épargne des ménages, le PIB et les
transferts des MRE
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Il n'est pas inutile de rappeler tout d'abord quelques définitions
économiques des agrégats qui nous intéressent dans cette
étude, en l’occurrence, l’investissement privé, l’épargne des
ménages et le PIB.
L'investissement est une opération économique fondamentale ;
car c'est lui qui détermine l'accumulation de capital, considérée
comme facteur essentiel de la croissance économique. C'est
aussi l'investissement qui permet l'amélioration de la
productivité du travail et le développement du progrès
technique. Le terme « investissement privé » désigne
l’investissement des ménages (achats de logements) et aussi et
surtout l’investissement des entreprises.
La part du revenu disponible (ou du revenu disponible ajusté)
des ménages qui n'est pas utilisée en dépense de
consommation finale (ou en consommation finale effective)
constitue leur épargne.
Le Produit intérieur brut (PIB) est l'indicateur le plus retenu pour
évaluer la production de biens et services d'un pays pendant
une année. Il illustre l'importance de l'activité économique d'un
pays ou encore la grandeur de sa richesse générée.
a) Investissement privé et épargne des ménages
La compréhension du mécanisme reflétant l'interaction entrel'épargne des ménages et l'investissement privé est nécessairepour au moins deux raisons :
il se peut que le lien entre l'investissement privé etl'épargne des ménages soit la clé explicative de la relationépargne-croissance ;
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Dans l'hypothèse où l'accumulation du capital est bien lalocomotive de la croissance, comprendre l'interaction entreces deux variables est essentiel pour l'appréciation dupostulat classique selon lequel l'accroissement del'épargne des ménages est parmi les moyens appropriéspour favoriser l'activité économique.
b) Investissement privé et PIB
Une étude basée sur la technique de cointégration deJOHANSEN et le modèle à correction d’erreur, a révélé qu’à longterme, le PIB affecte positivement et significativementl’investissement privé, tandis que les variables taux d’intérêt etinflation l’influencent négativement. A court terme seul leniveau des crédits bancaires a un impact positif. Le tauxd’intérêt et la dette extérieure influencent négativementl’investissement privé.
c) Investissement privé et transferts des MRE
L’apport des MRE en termes d’envois de fonds contribue
directement à équilibrer la balance commerciale et à améliorer
l’investissement intérieur (privé), particulièrement en termes
d’achat ou de construction de logements, ces fonds
correspondent à l’équivalent de 9% de notre PIB en 2005 et à
42,9% de nos exportations. Les transferts des MRE proviennent
essentiellement d’Europe où résident environ 2 millions
d’émigrés soit 78% de la population marocaine résidente à
l’étranger. En 2005, il y a prédominance des fonds en
provenance de la France avec 43%, suivi de l’Espagne, avec
12,6% et de l’Italie avec 11,9%3.
3 Direction des Etudes et des Prévisions financières
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III- Spécification du modèleUn modèle est une représentation schématisée d'une théorie
pour rendre plus simple son analyse. C'est une présentation
formalisée et structurée mais approximative et incomplète d'un
ensemble d'éléments réels, ensemble choisi et délimité par le
créateur du modèle. Les modèles représentant les phénomènes
économiques sont appelés modèles économétriques. Il existe à
côté de ceux-ci, d'autres types de modèle : le modèle
comptable, les modèles théoriques, etc. L'objectif est de
permettre aux agents économiques (ménages, entreprises,
Etat, ...), d'intervenir de manière plus efficace. Ainsi, un modèle
économétrique est une formalisation ou une présentation
formalisée d'un phénomène sous forme d'équations dont les
variables sont des grandeurs économétriques.
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En général, un modèle est issu d'une théorie qui suppose un
lien de causalité. L'un des buts qu'il poursuit est d'ailleurs de
simplifier la théorie en vue de vérifier sa cohérence. Il est ainsi,
pour tester la validité d'une théorie par la confrontation aux
faits.
Ainsi, tout modèle est inévitablement une simplification de la
réalité par lequel le modélisateur cherche à saisir les traits
fondamentaux du système qu'il cherche à styliser.
Pour nous, le modèle est donc l'outil que nous utilisons pour
comprendre les facteurs les plus déterminants de
l’investissement privé au Maroc.
1) Essai de modélisation économétrique et spécification du
modèle
Notre problème est de voir quels éléments influent plus sur
l’investissement privé au Maroc. En d'autres termes, quels sont
les facteurs les plus déterminants de l’investissement privé –
parmi les variables choisies- et qui expliquent le mieux
l’amélioration du taux de la variable expliqué durant la période
considérée.
L’épargne des ménages, le PIB et les transferts mes MRE sont
de fait nos variables principales, nous croyons à priori que ce
sont les facteurs les plus déterminants de cette indicateur de
croissance économique.
On nomme :
Le Taux d’investissement privé : IPL’épargne des ménages : EPmLes transferts des MRE : TMRE, et ;Le PIB est : Le produit Intérieur Brut.
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La fonction du modèle est la suivante :
IP = f (EPm, TMRE, PIB)
C’est à partir de cette description mathématique théorique du
phénomène que nous allons étudier, que les valeurs
numériques seront déterminées.
2) Graphiques représentatifs de la relation
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Graphe 1 : Représentation de la relation entre IP et le PIB
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Graphe2 : Représentation de la relation entre IP et TE
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Graphe 3 : Représentation de la relation entre IP et TMRE
On constate en effet, que le modèle est linéaire.
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IV- Estimation des paramètres etinterprétation des résultats
1) Estimation des paramètres
Afin d’estimer les paramètres, on dispose des données suivantes :
Tableau 1 : Pour le PIB
1990
29 312 100 000
1991
31 334 100 000
1992
30 071 000 000
1993
29 766 600 000
1994
32 849 900 000
1995
30 688 500 000
1996
34 437 700 000
1997
33 670 500 000
1998
36 248 400 000
1999
36 440 300 000
2000
37 020 600 000
2001
39 816 400 000
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2002
41 136 700 000
2003
43 735 300 000
2004
45 835 400 000
2005
47200 600 000
Tableau 2 : Pour l’épargne des ménages
1990
5 133 770 000
1991
5 062 090 000
1992
4 777 250 000
1993
4 478 400 000
1994
4 701 410 000
1995
4 659 190 000
1996
5 744 340 000
1997
5 657 920 000
1998
8 926 730 000
199 8 537 380 000
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92000
7 464 610 000
2001
8 908 790 000
2002
9 626 800 000
2003
12 219 000 000
2004
13 767 700 000
2005
13 806 800 000
2006
15 720 400 000
2007
17 579 200 000
2008
20576 600 000
Tableau 3 : Pour les transferts des MRE
1990 1653.71991 1732.81992 18531993 1821.61994 1827.071995 1969.501996 2165.471997 1892.811998 2010.641999 1938.112000 2160.962001 3260.922002 2877.152003 3613.922004 4220.842005 4589.23
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Tableau 4 : Pour le taux d’investissement privé
1990 151991 151992 171993 141994 151995 191996 171997 191998 201999 212000 212001 192002 202003 222004 242005 26
On obtient les résultats suivants :
Récapitulatif du modèle
Modèle R R-deux R-deux ajusté Erreur standard del'estimation
1 0,900(a) 0,809 0,762 1,663a Valeurs prédites : (constantes), Transferts des MRE, Epargne, PIB Constant
ANOVA(b)
Modèle Somme descarrés
ddl Carré moyen F Signification
1 Régression 140,804 3 46,935 16,966 0,000(a)Résidu 33,196 12 2,766 Total 174,000 15
a Valeurs prédites : (constantes), Transferts des MRE, Epargne, PIB Constantb Variable dépendante : Taux d'investissement
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Coefficients(a)
Modèle Coefficients nonstandardisés
Coefficientsstandardisés
t Signification
B Erreurstandard
Bêta
1 (constante) 6,884 7,867 0,875 0,399PIB Constant 2,285E-07 0,000 0,391 0,651 0,528Epargne 0,001 0,001 0,693 1,282 0,224Transferts des MRE
-0,001 0,001 -0,193 -0,529 0,607
a Variable dépendante : Taux d'investissement
PIB Constant
Effectif observé Effectif théorique Résidu
29312100 1 1,0 ,029766600 1 1,0 ,030071000 1 1,0 ,030688500 1 1,0 ,031334100 1 1,0 ,032849900 1 1,0 ,033670500 1 1,0 ,034437700 1 1,0 ,036248400 1 1,0 ,036440300 1 1,0 ,037020600 1 1,0 ,039816400 1 1,0 ,041136700 1 1,0 ,043735300 1 1,0 ,045835400 1 1,0 ,047200600 1 1,0 ,0Total 16
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Epargne
Effectif observé Effectif théorique Résidu
4478 1 1,0 ,04659 1 1,0 ,04701 1 1,0 ,04777 1 1,0 ,05062 1 1,0 ,05133 1 1,0 ,05657 1 1,0 ,05744 1 1,0 ,07464 1 1,0 ,08537 1 1,0 ,08908 1 1,0 ,08926 1 1,0 ,09626 1 1,0 ,012219 1 1,0 ,013767 1 1,0 ,013806 1 1,0 ,0Total 16
Transferts des MRE
Effectif observé Effectif théorique Résidu
1654 1 1,0 ,01733 1 1,0 ,01822 1 1,0 ,01827 1 1,0 ,01853 1 1,0 ,01893 1 1,0 ,01938 1 1,0 ,01970 1 1,0 ,02011 1 1,0 ,02161 1 1,0 ,02165 1 1,0 ,02877 1 1,0 ,03261 1 1,0 ,03614 1 1,0 ,04221 1 1,0 ,04589 1 1,0 ,0Total 16
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Spécialité : Marketing et management commercial
Taux d'investissement
Effectif observé Effectif théorique Résidu
14 1 1,8 -,815 3 1,8 1,217 2 1,8 ,219 3 1,8 1,220 2 1,8 ,221 2 1,8 ,222 1 1,8 -,824 1 1,8 -,826 1 1,8 -,8Total 16
Corrélations
PIB Constant Epargne Transfertsdes MRE
Tauxd'investissement
PIB Constant Corrélation de Pearson 1 ,972(**) ,937(**) 0,884(**)Sig. (bilatérale) ,000 ,000 0,000N 16 16 16 16
Epargne Corrélation de Pearson ,972(**) 1 ,922(**) 0,895(**)Sig. (bilatérale) ,000 ,000 0,000N 16 16 16 16
Transferts des MRE Corrélation de Pearson ,937(**) ,922(**) 1 0,813(**)Sig. (bilatérale) ,000 ,000 0,000N 16 16 16 16
Taux d'investissement Corrélation de Pearson ,884(**) ,895(**) ,813(**) 1Sig. (bilatérale) ,000 ,000 ,000 N 16 16 16 16
** La corrélation est significative au niveau 0.01 (bilatéral).
L’équation générale du modèle prend alors la
forme suivante:
IP= 2,285E-07 PIB + 0,001 EPm – 0,001 taux TMRE + 6,884
Avec :
2,285E-07 càd 2,285 * 10-7= 0,0000002285
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2) Interprétation
Se référant aux données traitées, nous essayons de procéder à
un diagnostic de la situation, les contraintes, d’ordre général et
d’ordre spécifique ayant été évoquées. Une question
fondamentale se pose alors : Peut-on affirmer si le pouvoir
explicatif du modèle spécifié est suffisant pour que ce modèle
soit considéré comme «un bon modèle», et pour que les
variables explicatives choisies soient considérées comme
pertinentes ?
Pour cela on fait appel aux coefficients de corrélation et de
détermination déjà calculés, et aux tests d’hypothèses qui
quantifient la probabilité avec laquelle les variables vérifient la
propriété donnée.
Dans un premier temps, on obtient des coefficients de
corrélation et de détermination entre les variables assez
importants, avec respectivement 90% et 80%, et un r2 ajusté de
76%, celui-ci traduit à la fois la qualité de l’ajustement (liaison
entre Y et les Xi) et la complexité du modèle (nombre de
variables explicatives).
Deuxièmement, d’après les tests effectués, il semble que seul
l’impact de l’épargne des ménages sur l’investissement privé
est considérable, on peut conserver cette variable dans la
mesure où H1 : j 0.
L’épargne des ménages connaît une hausse permanente à
partir de l’année 2001, cette même année, elle représente 81%
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de l’épargne nationale4, cependant, le niveau de cette épargne
est insuffisant pour financer les investissements nécessaires à
la réalisation d’une croissance soutenue, d’autres variables
explicatives interviennent à ce niveau, mais il est
particulièrement délicat de les traiter toutes. En effet,
l’économie marocaine est dépendante des financements
extérieurs. De plus, l’épargne des ménages est liquide et de
court terme, ce qui la rend volatile et difficilement exploitable
pour le financement de l’économie.
Les autres variables choisies, à savoir, les transferts des MRE et
le PIB semblent avoir un impact très minime sur
l’investissement privé. Ceci est expliqué par le fait que les
transferts sont affectés en priorité à la satisfaction des besoins
fondamentaux de l’émigré et de ceux de sa famille vivant avec
lui ou restée au pays d’origine. Certes, une partie de ces
revenus est réservée à l’épargne et affectée à l'investissement
dans le pays d’origine mais 84% de l’ensemble des
investissements sont dirigés vers l’immobilier et 7,5%
seulement de cet investissement vers l’agriculture.
Actuellement, une part de plus en plus importante de l’épargne
des MRE est investie dans les pays d’accueil, signe d’une plus
grande intégration.
Quant au PIB, celui-ci a plutôt un impact direct sur la croissance
et le développement de la nation.
Pour toutes ces raisons, on songe à expliquer l’investissement
privé par un autre phénomène tout aussi complexe, à savoir, la
consommation des ménages.
4 Direction des Etudes et des Prévisions financières, document de travail N°71
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I- Approche de la relation entre laconsommation des ménages et
l’investissement privé
Cette seconde étude traite la problématique de l’investissement
privé au Maroc à travers un diagnostic de sa relation avec la
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consommation des ménages pendant la même période de
référence.
La consommation individuelle regroupe tous les biens et
services (dits «individuels») acquis par les ménages (par
opposition aux acquisitions gouvernementales) dans le but de
satisfaire les besoins des membres du ménage. La définition de
la consommation des ménages vise spécifiquement les
dépenses que les ménages supportent directement. On y
additionne les différentes dépenses des ménages: aliments,
boissons, vêtements. Dépenses en eau, électricité et chauffage,
mais aussi ameublement, équipement ménager et entretien
courant de la maison, services de communication: Internet,
téléphone, télévision par câble… Mais aussi les dépenses en
matière de santé comme les médicaments. On y retrouve enfin
les dépenses en matière de loisirs et de culture des ménages:
livres, abonnement, voyages, etc. Sont exclus: les dépenses en
santé qui sont assumées par l'État par exemple.
Sont donc exclus les biens ou services qui ne sont pas assumés
par les ménages mêmes si ceux-ci peuvent en profiter:
transport en commun, infrastructures routières, sécurité, etc.
Les observateurs se polarisent sur ce déterminant. Dès que les
ménages dépensent plus, un optimisme s’empare de la société
toute entière. La demande est par conséquent importante, car
son augmentation est le signe d’un regain de confiance des
ménages dans l’avenir et, surtout, elle incite les entreprises à
produire plus pour la satisfaire, faisant ainsi fonctionner
l’économie plus fortement à travers l’investissement,
particulièrement privé.
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L’investissement ne concerne pas uniquement l’investissement
privé en capital des entreprises, mais touche aussi
l’investissement en logement des ménages.
II- Spécification du modèle1) Représentation graphique de la relation
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III- Estimation des paramètres etinterprétation des résultats
Sur la base des données suivantes, on a procédé à la
régression et au calcul des différents coefficients et
paramètres :
Tauxd'investissemen
t
Dépenses desménages
15 16 686 100 00015 18 445 100 00017 18 889 400 00014 17 477 700 00015 20 450 100 00019 22 590 800 00017 24 719 700 00019 21 815 000 00020 24 401 200 00021 24 051 800 00021 22 747 600 00019 21 790 000 00020 23 408 900 00022 28 572 300 00024 32 544 200 00026 34 198 800 000
Résultats :
Corrélation
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Modèle R R-deux R-deuxajusté
Erreur standardde l'estimation
1 0,937 0,878 0,833 1,392
ANOVA
Modèle Somme descarrés
ddl Moyennedes carrés
D Sig.
1 Régression
152,699 4 38,175 19,714 0,000
Résidu 21,301 11 1,936
Total 174,000 15
Coefficients
Variable Coefficients nonstandardisés
Coefficientsstandardisés
A Erreurstandard
Bêta t Sig.
Consommation desménages
4,335E ,000 0,632 2,478 0,031
Donc l’équation est donnée comme suit: IP=f(Cn des ménages)
Interprétation des résultats :
Pour commenter les résultats d’un exemple de régression entredeux variables, on fait attention plus à deux critères significatifsen matière de relation entre les variables : coefficient de
corrélation R et le coefficient de détermination R².
Coefficient de corrélation R:Le coefficient de corrélation donne l'ampleur du lien entredeux variables quantitatives. Cette mesure peut doncdémontrer l'existence du lien entre une variableindépendante et une variable dépendante.Le coefficient de corrélation (R) est la standardisation ducoefficient de covariance (σxy). Cette standardisation permet sa
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IP= 0,632xi+4,335IP= 0,632xi+4,335
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comparaison avec d'autres mesures de corrélations. Onstandardise en divisant la covariance par l'écart-type dechacune des variables. Cela implique que l'erreur sur lesdonnées obéisse à la distribution normale.Le coefficient de corrélation est étroitement lié au coefficient dedétermination.On appelle aussi le coefficient de corrélation la corrélation dePearson, en anglais on écrit « Pearson corrélation ».
Dans notre cas la corrélation est très forte car, le coefficient decorrélation égale 0,937. D’après la définition, on peut conclureque la relation entre les deux variables est forte et liaisonlinéaire.
Coefficient de détermination R²La valeur du coefficient de détermination R² indique le
pourcentage de variation expliquée par la relation entre lesdeux variables. Ce coefficient à l'avantage d'être clair, faciliterla compréhension, permettre facilement les comparaisons et dedonner une bonne estimation de la mesure dans laquelle lesliens entre les variables sont dus au hasard ou sont réels.Le coefficient de détermination est une mesure dutype PRE permettant d'évaluer la contribution du modèle derégression à la valeur d'une variable dépendante.
Mathématiquement parlant, le coefficient de détermination R²vaut le carré du coefficient de corrélation. Sa valeur indique lepourcentage de variation expliquée par la relation entre lesdeux variables. Comme sa valeur est le carré d'un nombrevariant de -1 à 1, le coefficient varie de 0 et 1.
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Le coefficient de corrélation, une mesure symétrique, varie entre -1 (relation négative parfaite) et +1 (relation positive parfaite). Il prend la valeur de 0 s'il n'y a pas de relation linéaire entre les deux variables. Le signe de la relation nous indique le sens de la relation.La valeur absolue du coefficient de corrélation indique l'intensité de la relation linéaire entre les variables, les valeurs absolues les plus grandes indiquant des relations plus fortes.
Le coefficient de corrélation, une mesure symétrique, varie entre -1 (relation négative parfaite) et +1 (relation positive parfaite). Il prend la valeur de 0 s'il n'y a pas de relation linéaire entre les deux variables. Le signe de la relation nous indique le sens de la relation.La valeur absolue du coefficient de corrélation indique l'intensité de la relation linéaire entre les variables, les valeurs absolues les plus grandes indiquant des relations plus fortes.
Le coefficient de détermination à l'avantage de nous donner le pourcentage de la relation entre les deux variables. Son inconvénient est que la mesure est toujours positive, ce qui nous fait perdre le sens de la relation.
Le coefficient de détermination à l'avantage de nous donner le pourcentage de la relation entre les deux variables. Son inconvénient est que la mesure est toujours positive, ce qui nous fait perdre le sens de la relation.
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Dans notre cas, il s’établit à 0,878 en donnant ainsi une vision
très positive sur la relation entre les deux variables sachant
qu’une telle valeur explique ou représente aussi la contribution
de notre modèle de régression qui est linéaire à la valeur d’une
variable dépendante à savoir l’investissement dans notre cas.
Autre élément significatif qui est le t et qui s’établit à 2,487, et
par conséquent le β est statistiquement significatif car le t
dépasse largement 2, ce qui veut dire que la relation est
positive entre les deux variables.
Interprétation économique
Il existe un second déterminant de l'investissement, lademande adressée aux entreprises. Pour qu'un nouveléquipement soit rentable, il est nécessaire que la productionsupplémentaire réponde à une demande croissante. Si lesentreprises sont contraintes par leurs débouchés, uneaugmentation de la demande conduit à une productionsupplémentaire qui nécessite de nouveaux investissements.
Quand le produit croît et que l'utilisation de la capacité deproduction est élevée, l'investissement augmente car lesentreprises ont besoin d'usines et d'équipementssupplémentaires.
On peut dire donc, que l’investissement dépend des variationsde la demande à travers le modèle de l’accélérateur. Ce modèle
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De la positivité de la relation entre les deux variables (à savoir l’investissement et la Consommation), on peut conclure qu’effectivement la demande influence sur l’investissement privé au Maroc.
De la positivité de la relation entre les deux variables (à savoir l’investissement et la Consommation), on peut conclure qu’effectivement la demande influence sur l’investissement privé au Maroc.
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prédit toutefois une volatilité excessive de l’investissement quipeut être corrigé en passant au modèle de l’accélérateurflexible. Celui-ci introduit une inertie de l’investissement qui repose soitsur une inertie des anticipations de demande soit sur des coûtsd’ajustement qui rende le stock de capital lui-même inerte.
IV- Obstacles à l’investissement et mesures incitatives
1) Les contraintes5
Les contraintes entravant l'investissement au Maroc sont
multiples. Elles se différencient selon la taille de l'entreprise et
le secteur d'activité.
5 Source : Direction des études et prévisions financières, document de travail N°54
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La matrice ci- après présente les principales d'entre elles qui
sont soit d'ordre général, soit spécifiques à la PME ou à certains
secteurs productifs : Industrie (textile, électricité et
électronique, Industrie de transformation des produits de la
mer..); tourisme; pêche; habitat.
Contraintes
d'ordre général
Contraintes
spécifiques à la
PME
Contraintesspécifiques à
certains secteursproductifs
1. D’ordre foncier eturbanistique : · Complexité dustatut foncier desterrains (multiplicitédes régimesjuridiques,multiplicité descommissions aussibien au niveaucentral que local).· Diversité des règlesde gestion etd'aliénation (desdomaines comme lesterres guich, habouset collectives sontsouventinaliénables).· Cherté des terrainsprivés.· Amenuisement de laréserve des terrainsde l'Etat situés dansles zones urbaines etsuburbaines,réduisant ainsi l'offrede terrains aisémentmobilisables pourl'investissement.· Non couverture duterritoire national parles documents del'urbanismedéfinissantl'orientation etl'occupation des
1. D'ordre interne :· Manque de formationet d'expérience desdirigeants des PME.· Faiblesse de laperformancemanagériale ettechnologique.· Absence del'investissementimmatériel: innovation,qualité,commercialisation.· Insuffisance des fondspropres.2. D'ordre externe :· Difficulté d'accès aucrédit (problème degarantie).· Défaillance du secteurbancaire, malgré la miseen place de lignes decrédit.· Cherté du loyer del'argent (importance dela prime de risque dansle taux d'intérêt).· Non adaptation desrécentes réformesstructurelles auxbesoins des PME.Manque d'informationet decoordination.· Taux élevés d'IGR etd'IS.
1. Secteur del'industrie :En général· Absence de stratégiede développementindustrielintégré.· Carence d'unepolitique dedéconcentrationindustrielle.· Insuffisanced'infrastructuretechnologique capablede répondre aux besoinsdes entreprises enmatièrede normalisation, demise en place d'unsystème d'assurancequalité, de recherche-développement etd'innovation.· Coût élevé desfacteurs (énergieélectrique,télécommunications,transports, prix desterrainsindustriels).· Existence du secteurinformel.
Textile· Perte du principal atoutdont bénéficiait lesecteur: faible coût de
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différentes zones etterrains disponibles.· Lenteurcaractérisant lesétudes d'urbanismeet des plansd'aménagement.· Non concordancedes orientations desdocumentsd'urbanisme avec leséquipements ensite et hors siteexistants ou prévuspour les zonescouvertes par cesdocuments.2. D'ordreadministratif :· Lenteur des délaiset complexité desformalitésadministratives,aussi bien au stadede création que de laréalisation du projetd'investissement(certificat négatif,autorisation deconstruire, demandesde branchement auxréseaux d'eau,d'électricité etd'assainissement).· Non transparence etabsenced'information etd'orientation.· Multiplicitéd'intervenants etabsence decoordination.3. D'ordrejudiciaire :· Lenteur desprocédures enmatière d'exécutiondes décisionsjudiciaires.· Développementinsuffisant des
· Imposition dubénéfice réinvesti.· Acuité de laconcurrence,notamment celles desgrandes entrepriseslocales (surtout en cequi concernel'attributiondes marchés publics,malgré l'effort qui a étéfait au niveau dunouveau texteréglementant cesmarchés).· Manque deprofessionnalisme etfaiblesse del'encadrement.· Le poids descotisations sociales(CNSS).
la main d'œuvre.· Faible intégration del'industrie du textile.· Réduction des parts dumarché, intérieur etextérieur.· Cherté de l'énergieélectrique et dutransport.· Poids des cotisationssociales sur les salaires.· Absence de fonds degarantie en faveur dusecteur du textile ethabillement.· Circuits informels dedistribution.
Industrieélectrique etélectronique
· Carence en information(veille technologique).· Le système bancaire etnon approprié (lescartes decrédit ne sont pasrépandues...)· Peu de flexibilité de lamain d'œuvre.· Difficulté d'obtentiondes permis d'activitéscommerciales.· Etroitesse du marchédomestique.· Absence de formule definancement à risque.· Secteur informel(contrebande).
Industrie detransformationdes produitsde la pêche
· Faible intégration decette industrie.· Tarifs élevésd'importation d'intrants,comme l'acier et lafarine de poisson.· Problème decompétitivité.2. Secteur du
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juridictionsspécialisées(tribunauxcommerciaux).· Carence en matièrede répartitiongéographiquedes compétencesjuridiques.4. D'ordre fiscal :· Pression fiscale etmultiplicité des taxeslocales.· Complexité desdocuments fiscaux etde la procédured'immatriculationfiscale.5. Réglementationdu travail et droitdes affaires :· Carences en matièrede la législation dutravail (code dutravail) et du droit defaillite6. I nsuffisances desinfrastructures :· De communicationset destélécommunications.· De transportsroutier et ferroviaire.· Des zones et parcs
industriels
intelligents.
tourisme :· Absence d'unestratégie et d'une visionclaires del'orientation à suivre auniveau dupositionnementdu marché.· Manqued'assainissement del'environnementtouristique et la qualitédes services. ·Problèmede réserves foncièresdédiées au tourisme.· Multiplicité desintervenants (Habous,Domaines et Eaux etForêts) dans la gestiondes terres en plus de laspéculation foncière surles zones touristiques.· Manqued'infrastructure (pour lagestion des eaux uséeset des déchets solides).· Problème definancement: absenced'un "crédittourisme" octroyé parles banques etréescomptableauprès de Bank Al-Maghrib.· Poids de l'endettementdes entrepriseshôtelières.· Problème de garantieentravant l'accès desPMEtouristiques au crédit.· Monopole du transportaérien ne permettantpas unecommercialisationsouple et moinscoûteuse du produittouristique.· Absence d'unepolitique de tarificationconcertée pour
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l'hôtellerie, larestauration, les loisirset les prestationsannexes par zonetouristique.3. Secteur despêches :· L'insuffisance demoyens scientifiques,techniqueset réglementairespouvant assurer lapréservationdes ressourcesbiologiques nationales.· Absenced'encadrement et destratégie decommercialisation.· Absence d'un cadrejuridique réservantl'exclusivité del'exploitation desressources halieutiquesaux opérateursmarocains.· Réduction de ressourcese traduisant par unebaissedu taux d'activité desunités de pêche et desunités de transformationet donc par la réductionde la capacitéd'autofinancement.4. Habitat :· Contraintes liées àl'offre résultant depolitiquesinadéquates.· Pénurie et coût élevédes terrains urbains quidécouragent laproduction privée delogements pour les basrevenus.
2) Les mesures en faveur de l’investissement
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La dynamisation du marché des capitaux :1. la reforme du marché
financiera- les réformes introduites
en 1993b- les réformes introduites
en 1997
c- les réformes introduites en1999
2. la réforme du marchémonétaire
a- la dynamisation du marché des adjudications
b- la mise en place d’un marché des titres de créances négociables
La garantie des crédits destinésau financement de l’investissement et dela mise à niveau :
La réforme boursière de 1993 s’est articulée autour de trois textes de lois :
Loi relative à la bourse des valeurs et aux intermédiaires ;
loi portant création du ConseilDéontologique des Valeurs Mobilières (CDVM) ;
loi relative aux organismes deplacement collectif en valeursmobilières (OPCVM).
En 1997 deux textes de lois ont été adoptés :
Texte portant modification du dahir du 21 septembre 1993 relatif à la bourse ;
Texte portant création d’un Dépositaire central et instituant un régime de dématérialisation des titres.
Le réaménagement du marché d’adjudication des bons du Trésor (l’arrêté du Ministre des Finances du23 Janvier 1995) visant à élargir l’accès à ce marché à tous les investisseurs, à renforcer sa transparence et conforter sa liquidité.La création des titres de créances négociables(TCN) par la loi n° 35-94du 26 janvier 1995promulguée dansle bulletin officiel n° 4294 du 15 février 1995.
Ces titres sont de trois catégories : Les certificats de dépôts
d’une durée variant entre 10jours et 7 ans qui peuvent être émis par les banques ;
Les bons de sociétés de financement d’une durée variant entre 2 et 7 ans qui nepeuvent être émis que par lessociétés de financement habilités de recevoir des
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1. Réforme de la CCG2. Les lignes nationales3. les lignes étrangères
Charte de l’investissement :
fonds du public d’un terme supérieur à 2 ans ;
Les billets de trésorerie d’une durée allant de 10jours à 1 anet dont l’émission est réservée aux entreprises.
Réorganisation de la Caisse Centrale de Garantie par la Loi n°47-85 et définition de la politique générale d’intervention de cet établissement. Cette réforme a réorganisé les structures et définit les domaines et conditions d’intervention de laCCG.
La garantie de financement des investissements, notamment PME, par la CaisseCentrale de Garantie.
La garantie par la CCG des cautionnements des marchés à l’exportation.
Les crédits de mise à niveau mis en place par le système bancaire marocain pour soutenir l’entreprise dans son processus de restructuration compétitive.
La ligne française Proparco, pour le financement des créations, développement ou restructuration d’entreprises industrielles ou de service ;
La ligne française issue du protocole financier maroco français de 200 MFF relatif à la promotion des PME - PMI auMaroc et ce pour le financement de l’achat de biens et services français, et la mise à niveau technologique des entreprisesmarocaines exportatrices (ligne gérée par la SGMB avecun taux de 5,2% une durée de6 ans minimum et maximum 12 ans et un différé
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d’amortissement de 4 ans ; La ligne espagnole de crédit
acheteur de 6 MM Pts, pour le financement de l’acquisition de biens neufs, prestation de service, ou d’ensemble industriels d’origine espagnole par les PME et les PMI marocaines (ligne gérée par la BMCE et la BNDE à hauteur de 3MM Pts).
Pour stimuler l’investissement, la promulgation de la charte de l’investissement a rendu uniformes les incitations fiscales accordées auparavant par les codes des investissements sectoriels. Ceci a permis à l’investisseur de saisir toutes les opportunités offertes par les différents secteurs de l’économie en fonction des variables autres que fiscales. Parallèlement à l’intégration des avantages fiscaux dans le droit commun, il a été procédé à la suppression des autorisations administratives, tout en consacrant un régime préférentiel pour les zonesfaiblement développées.
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La performance marocaine contraste fortement avec celle
d'autres économies de marché émergentes qui ont connu une
croissance rapide de l'investissement privé, et du PIB durant les
années 1990.
Au niveau du secteur privé, l’amélioration de l’environnement
des affaires, le démantèlement tarifaire et l’appui apporté à
l’appareil productif dont notamment l’allègement fiscal sur les
entreprises, la mise à contribution du patrimoine foncier de
l’Etat et le renforcement du partenariat public-privé pour une
plus grande implication dans les grands projets d’infrastructure,
sont de nature à impulser le développement du secteur privé et
sa capacité à investir.
Au niveau de la demande, la consommation des ménages
continuerait à tirer la croissance économique avec une
progression à près de 7,8%, à prix courants, entre 2008 et
20126. Ce dynamisme serait impulsé notamment par la
consolidation du marché du travail, l’amélioration des revenus,
6 Les perspectives d'intervention du MEF sur la période 2008 2012 en alignement avec le programme d'action du gouvernement;
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et du pouvoir d’achat des ménages. Cette évolution serait
favorisée par ailleurs, par la maîtrise de l’inflation, et le
renforcement des transferts des Marocains Résidant à
l’Etranger.
La réalisation d’une croissance de plus de 6% sur la période
2008-2012 nécessite une progression soutenue des
investissements pour porter son taux à 37% du PIB en 2012
après 31,6% en 20087. La réalisation d’un tel niveau implique
un renforcement substantiel des investissements aussi bien
publics que privés.
7 Idem
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