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République Algérienne Démocratique et Populaire
Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
Université de Batna
Faculté des Sciences de l’Ingénieur
Département d’Electrotechnique
MEMOIRE
Présenté Pour l’Obtention de Diplôme de
Magister en Electrotechnique
Option : Electricité industrielle
Présenté par :
BEZZOUH NABIL
Ingénieur d’État en Électrotechnique de l’Université de Batna
Thème
Commande Robuste du Moteur Asynchrone Basée
Sur la Théorie de Lyapunov
Soutenu publiquement le : 06/05 /2010 devant le jury composé de :
Président A.MAKOUF Professeur à l’université de BATNA
Rapporteur N.NAÏT-SAÏD Professeur à l’université de BATNA
S.DRID Maitre de conférences l’université de BATNA
Examinateur M-S.NAÏT-SAÏD Professeur à l’université de BATNA
S.CHAOUCHE Maitre de conférences l’université de MSILA
Remerciements
Je tien a exprimé Ma profonde reconnaissance et ma gratitude à mes encadreurs 𝑀𝑟N.NAÏT-
SAÏD et 𝑀𝑟 S.DRID pour Leurs précieux conseils pour la réalisation de ce travail et à la
disponibilité dont ils ont toujours fait preuve à mon égard.
Mes remerciements vont aussi à messieurs les membres de jury pour avoir accepter d’évaluer
mon travail.
J’adresse aussi mes remerciements à l’ensemble des enseignants du département de
l’électrotechnique
Mes derniers remerciements vont à ma famille et à tous mes amis et mes collègues de travail
pour leur grand soutien le long de ce travail
A
ma mère
A
ma petite famille
INTRODUCTION GENERAL..………………………………………………………………1
CHAPITRE 1:COMMANDE VECTORIELLE DU MOTEUR ASYNCHRONE
1.1 Introduction….................…………………………………………..…………………………4
1.2 Modèle de la MAS alimenté en tension..……..………………………………………….…..4
1.3 Principe de la commande vectorielle par orientation du flux rotorique……….…….….……6
1.4 Estimation du flux rotorique.…………...…………………………………………………….6
1.4.1 Mesure du flux rotorique.…………………......……………………………………6
1.4.2 Estimation du flux rotorique…..…..............………………………………………..7
1.4.3 Estimation directe du flux rotorique.…….................………………………………8
1.5 Le découplage des courants statorique..…………………………………..……………….....9
1.5.1 Découplage par compensation……….………...……………………………………9
1.5.2 Découplage entrées sorties…………………………………………………………10
1.6 Régulation des courants statorique…………….…………………..………………………..12
1.7 Régulation du flux rotorique…………….………….……………………………………….12
1.8 Régulation de vitesse………….…………………………………………………………….13
1.9 Résultats de simulation………….…………………………………………………………..15
1.8 Conclusion...…………………………...…………………………………………………….19
CHAPITRE 2: COMMANDE VECTORIELLE DU MOTEUR ASYNCHRONE PAR
LE BACKSTEPPING
2.1 Introduction………………………………………………………………………………..21
2.2 La stabilité au sens de Lyapunov…………………………………………………………..21
2.2.1 La première méthode de Lyapunov……….……………………………………...21
2.2.2 La deuxième méthode de Lyapunov……………………………………………...22
2.3 La commande par les méthodes de Lyapunov……………………………………………...23
2.3.1 La commande par le backstepping…………………………………………………24
2.3.2 Application au moteur asynchrone……..………………………………………....25
2.4 Commande robuste par Lyapunov………………………………………………………….27
2.4.1 Stabilisation robuste ………………………………………………………………28
2.4.2 Amortissement non linéaire………………...……………………………………..29
2.4.3 Backstepping robuste………………………...……………………………………31
2.4.4 Application au moteur asynchrone…...….………………………………………..32
2.5 Résultats de simulation……………………………………………………………………...34
2.6 Conclusion…………………………………………………………………………………..42
CHAPITRE 3: COMMANDE DU MOTEUR ASYNCHRONE PAR LE BACKSTEPPING
ADAPTATIF
3.1 Introduction…………………………………………………………………….…………...44
3.2 Backstepping adaptatif………………………………………………………………………45
3.2 Application a la commande du moteur asynchrone………………………………………...48
3.3 Résultats de simulation……………………………………………………………………...51
3.4 Conclusion…………………………………………………………………………………...55
CHAPITRE 4: COMMANDE SANS CAPTEUR DE VITESSE DMOTEUR
ASYNCHRONE PAR LE BACKSTEPPING
4.1 Introduction…………………………………………………………………………………..61
4.2 Observabilité des systèmes non linéaires…………………………………...………………..62
4.3 Observabilité de la machine asynchrone…………………………………………………….64
4.4 Synthèse d'un observateur adaptatif par mode glissant……………………………………..67
4.5 La commande sans capteur de vitesse par le backstepping………………………………...70
4.6 Résultats de simulation……………………………………………………………………...71
4.7 Conclusion…………………………………………………………………………………..74
CONCLUSION GENERALE……………………………………………………...........76
Références bibliographique……………………………………………………………………...78
Introduction général commande de la machine asynchrone basée sur la théorie de Lyapunov
1
Introduction général
La machine asynchrone associée à un convertisseur statique constitue un variateur de
vitesse dont l’utilisation industrielle est de plus en plus importante. Un tel intérêt a été
suscité d’une part à cause des caractéristiques de la machine à induction : faible coût
d’achat, maintenance simplifiée et robustesse mécanique, et d’autre part grâce à l’essor
de l’électronique de puissance.
Du point de vue de l’automatique, la machine asynchrone est un système dynamique
de caractéristiques non linéaire, multivariable et fortement couplé, dont les paramètres
résistifs et inductifs varient aussi bien que la charge. Aussi, certaines variables ne sont
pas mesurables, notamment les flux, ce qui nous pousse à utiliser des observateurs pour
pouvoir les commander.
Le problème de la complexité de la machine à induction a ouvert la voie à plusieurs
stratégies de commande, la plus populaire parmi elle, est la commande vectorielle par
orientation du flux rotorique, qui permet de ramener la commande de la machine à
induction à une commande linéaire similaire à celle d’une machine à courant continu à
excitation séparée. Toutefois, cette technique de commande présente relativement une
certaine sensibilité liée aux variations paramétriques, pour robustifier cette commande
plusieurs techniques de synthèse de régulateurs ont été proposées, telles que la commande
par des régulateurs flous, ou à base de réseaux de neurones ou bien une combinaison des
deux techniques [1, 2,3].
Les techniques de commande basées sur l’étude de la stabilité (Lyapunovbased
control) du système offrent une synthèse systématique du régulateur qui stabilise le
système.
L’objectif principal de ce travail est de synthétiser des lois de commande robustes en
se basant sur la théorie de Lyapunov
Le mémoire de thèse est organisé de la façon suivante :
Le premier chapitre est dédié à la commande vectorielle par orientation du flux
rotorique et la synthèse des régulateurs PI classiques par la méthode de l’optimum
symétrique, et on en conclut sur la sensibilité de cette commande face aux variations
paramétriques grâce aux résultats obtenus par simulation.
Introduction général commande de la machine asynchrone basée sur la théorie de Lyapunov
2
Le deuxième chapitre est consacré à la définition de la stabilité au sens de Lyapunov,
ainsi que la technique de commande connue sous le non du backstepping et son
application dans la commande de la machine à induction. Pour robustifier cette
commande face aux variations paramétriques, une commande additionnelle est ajoutée à
la commande du système nominal.
Le troisième chapitre développe la commande de la machine à induction dont les
paramètres sont inconnus, par le backstepping adaptatif, et on conclut sur la robustesse de
cette technique.
Le quatrième chapitre s’oriente vers la synthèse d’un observateur adaptatif de flux par
mode glissant, et la commande sans capteur de vitesse de la machine à induction.
3
PREMIER CHAPITRE: COMMANDE
VECTORIELLE DU MOTEUR
ASYNCHRONE
Chapitre1 commande vectorielle du moteur asynchrone
4
1. Commande vectorielle
Du moteur asynchrone
1.1 . Introduction :
Les progrès dans le domaine de l’électronique de puissance et de la commande
numérique ont donnés un nouvel élan et une nouvelle renaissance pour les variateurs de
vitesse des moteurs à courant alternatif. La machines à courant continu dont le collecteur
constituait un magnifique talon d’Achille est remplacé dans la plupart des entrainements
à vitesse variable par la machine à courant alternatif.
La machine asynchrone est très convoitée par l’industrie moderne pour sa robustesse
électromécanique, son faible coût et sa très grande standardisation, toutefois, la
complexité de son modèle non linéaire, multi variable et fortement couplé impose des
structures de commande complexes afin d’être utilisées dans des variateurs de vitesse
performants [4].
De nombreuses méthodes de commande de la machine à induction ont été proposées
dans la littérature. La commande vectorielle par orientation du flux rotorique reste la plus
utilisé vu les performances dynamiques élevées qu’elle offre pour une large gamme
d’applications.
Ce chapitre s’oriente vers la commande vectorielle de la machine asynchrone par
des régulateurs PI classiques et a l’étude de la robustesse de cette commande face aux
variations paramétriques.
1.2 Modèle de la machine asynchrone alimentée en tension
Le modèle mathématique de la machine asynchrone dans le référentiel 𝑑, 𝑞 tournant
par rapport au stator avec une vitesse angulaire 𝜔𝑠est le suivant
𝑑𝐼 𝑠
𝑑𝑡=
1
𝜎𝐿𝑠𝑉 𝑠 − 𝛾 + 𝑗𝜔𝑠 𝐼 𝑠 + 𝑘
1
𝑇𝑟− 𝑗𝜔 𝜙 𝑟
𝑑𝜙 𝑟
𝑑𝑡=
𝑀
𝑇𝑟𝐼 𝑠 −
1
𝑇𝑟𝜙 𝑟 − 𝑗𝜔𝑟𝜙 𝑟
(1.14)
Avec :
Chapitre1 commande vectorielle du moteur asynchrone
5
𝛾 =
1
𝜎𝐿𝑠 𝑅𝑠 +
𝑀
𝐿𝑟
2
𝑅𝑟
𝑘 =𝑀
𝜎𝐿𝑠𝐿𝑟
𝑇𝑟 =𝐿𝑟
𝑅𝑟
(1.15)
Equation du couple
𝐶𝑒𝑚 =𝑝𝑀
𝐿𝑟 𝜙𝑟𝑑 𝐼𝑠𝑞 − 𝜙𝑟𝑞 𝐼𝑠𝑑 (1.16)
On séparant la partie réelle et la partie imaginaire de l’équation (1.14) avec une
orientation du flux rotorique (Ф𝑟𝑞 = 0) on trouve le système d’équation suivant :
𝐼 𝑠𝑑 =
1
𝜎𝐿𝑠𝑉𝑠𝑑 − 𝛾𝐼𝑠𝑑 +
𝑘
𝑇𝑟𝜙𝑟 + 𝜔𝑠𝐼𝑠𝑞
𝐼 𝑠𝑞 =1
𝜎𝐿𝑠𝑉𝑠𝑞 − 𝛾𝐼𝑠𝑞 − 𝜔𝑠𝐼𝑠𝑑 − 𝑝𝑘𝜔𝜙𝑟
𝜙 𝑟 =
𝑀
𝑇𝑟𝐼𝑠𝑑 −
1
𝑇𝑟𝜙𝑟
𝜔𝑟 =𝑀
𝑇𝑟𝜙𝑟𝐼𝑠𝑞
𝐶𝑒𝑚 =𝑝𝑀
𝐿𝑟 𝜙𝑟𝑑 𝐼𝑠𝑞
(1.17)
Si on considère que la vitesse de rotation de la machine varie lentement, et reste
constante pendant un pas de calcule, Le système d’équation 1.17 peut être écrit sous la
forme matricielle suivante :
𝐼 𝑠𝑑𝐼 𝑠𝑞
𝜙 𝑟
=
−𝛾 𝜔𝑠
𝑘
𝑇𝑟
−𝜔𝑠 −𝛾 −𝑝𝑘𝜔𝑀
𝑇𝑟0 −
1
𝑇𝑟
𝐼𝑠𝑑𝐼𝑠𝑞𝜙𝑟
+
1
𝜎𝐿𝑠0
01
𝜎𝐿𝑠
0 0
𝑉𝑠𝑑
𝑉𝑠𝑞 (1.18)
Sous forme d’équation d’état avec :
𝑥 = 𝐴𝑥 + 𝐵𝑢𝑦 = 𝐶𝑥
(1.19)
Avec :
𝑥 = 𝐼𝑠𝑑 𝐼𝑠𝑞 𝜙𝑟 𝑇
𝑦 = 𝐼𝑠𝑑 𝐼𝑠𝑞 𝑇
𝑢 = 𝑉𝑠𝑑 𝑉𝑠𝑞 𝑇
Et :
𝐴 =
−𝛾 𝜔𝑠
𝑘
𝑇𝑟
−𝜔𝑠 −𝛾 −𝑝𝑘𝜔𝑀
𝑇𝑟0 −
1
𝑇𝑟
, 𝐵 =
1
𝜎𝐿𝑠0
01
𝜎𝐿𝑠
0 0
et 𝐶 = 1 0 00 1 00 0 0
Chapitre1 commande vectorielle du moteur asynchrone
6
1.3 Principe de la commande vectorielle par orientation du flux rotorique
Il est bien connu que le moteur à courant continu a d’excellentes performances dynamiques,
cela est dû principalement au découplage entre le champ magnétique du stator et celui du rotor.
Le couple électromagnétique est généré par l’interaction de deux champs magnétiques
perpendiculaires. En général, on maintient le champ statorique (champ inducteur) constant et
on commande directement le couple électromagnétique à partir du courant rotorique (champ
induit).
La commande par orientation du flux rotorique, aussi connue par la commande vectorielle, est
une technique de commande permettant à la machine asynchrone d’imiter la machine à courant
continu. Cette commande permet la décomposition du courant statorique en deux
composantes, une productrice du champ magnétique rotorique et la deuxième génératrice du
couple électromagnétique.
Cette méthode consiste à choisir un système d’axe tournant(𝑑, 𝑞), orienté sur le flux
rotorique et une commande qui permet le découplage couple-flux. Il existe deux méthodes
de la commande vectorielle par orientation du flux rotorique, une commande vectorielle
directe, qui nécessite une régulation du flux rotorique ainsi que sa connaissance, alors que
dans la commande vectorielle indirecte, on s’affranchit de la connaissance de ce flux.
Dans ce chapitre, on s’intéressera à la première technique.
1.4 Estimation du flux rotorique
Le flux rotorique de la machine à induction est une grandeur difficilement mesurable ainsi que
la connaissance de la position instantanée (angle) du vecteur de flux, avec laquelle l’armature de
rotation de référence est alignée. Elle constitue la condition nécessaire pour l’orientation
appropriée du champ pour la commande vectorielle directe. L’identification du vecteur de flux
peut être basée sur des mesures directes ou l’estimation d’autres variables mesurées.
1.4.1 Mesure du flux
Le flux dans l’entrefer est mesuré par deux sondes à effet Hall, l’une placé sur l’axe direct, et
l’autre sur l’axe en quadrature, comme illustré par La figure (1.1).
Les sondes placées à l’intérieur de la machine pour mesurer le flux, sont incommodes, et elles
abîment la rigidité du moteur à induction. Par conséquent, dans la pratique, le flux rotorique est
habituellement calculé à partir de la tension et du courant statorique.
Chapitre1 commande vectorielle du moteur asynchrone
7
1.4.2 Estimation du flux
La mesure du flux rotorique avec des sondes, ou avec des bobines placé au stator n’est
pas commode. La seule issue est l’estimation de ce dernier à partir des grandeurs
mesurables.
Considérons l’équation de la tension statorique dans le repère lié au stator :
𝑉 𝑠 = 𝑅𝑠𝐼 𝑠 +𝑑𝜙 𝑠
𝑑𝑡 (1.1)
L’intégrale de (1.1) donne le plus simple estimateur du flux rotorique pour la machine
à induction.
𝜙 𝑠 = 𝑉 𝑠 − 𝑅𝑠𝐼 𝑠 𝑑𝑡 (1.2)
𝜙 𝑟 =𝐿𝑟
𝑀 𝑉𝑠 − 𝑅𝑠𝐼𝑠 𝑑𝑡 − 𝛿𝐿𝑠𝐼𝑠 (1.3)
Dés lors, le module et la position seront donnés respectivement par :
𝜙𝑟𝑑 = 𝜙𝑟𝛼2 + 𝜙𝑟𝛽
2 (1.4)
𝜃 = 𝑡𝑔−1 𝜙𝑟𝛽
𝜙𝑟𝛼 (1.5)
L’intégration de l’offset ainsi que la variation de la résistance statorique constituent les
problèmes a surmonté dans l’estimateur précédent. Une solution consiste a remplacé
l’intégrateur pur par un intégrateur avec une contre réaction négative qui a un effet
stabilisant. L’intégrateur pur de l’équation (1.1) sera substitué comme suit :
𝑉 𝑠 ≈ 𝑅𝑠𝐼 𝑠 +𝑑𝜙 𝑠
𝑑𝑡+
𝜙 𝑠
𝜏 avec 𝜏−1 → 0
D’où l’estimateur :
𝛽
𝜙𝑟 =𝐿𝑟
𝑀𝜙𝑠 − 𝐿1𝐼𝑠
𝛼
𝜙𝑠𝛽
𝜙𝑠𝛼
𝐼𝑠𝑎 𝐼𝑠𝑏
𝜙𝑟
Fig.1.1 : estimation du flux rotorique par mesure directe du flux statorique
Chapitre1 commande vectorielle du moteur asynchrone
8
𝑑𝜙 𝑠
𝑑𝑡+
𝜙 𝑠
𝜏= 𝑉 𝑠 − 𝑅𝑠𝐼 𝑠 (1.6)
Avec :
𝑉 𝑠 = 𝑉𝑠𝛼 + 𝑗𝑉𝑠𝛽 ; I 𝑠 = 𝐼𝑠𝛼 + 𝑗𝐼𝑠𝛽 ; 𝜙 𝑠 = 𝜙𝑠𝛼 + 𝑗𝜙𝑠𝛽 ; 𝜙 𝑟 = 𝜙𝑟𝛼 + 𝑗𝜙𝑟𝛽
Le schéma d’implantation est représenté par la figure suivante :
1.4.3 Estimation directe du flux rotorique
Considérons l’équation du flux rotorique de la machine à induction dans le repère
tournant 𝑑, 𝑞 :
𝜙 𝑟𝑑 =
𝑀
𝜏𝑟𝐼𝑠𝑑 −
1
𝜏𝑟𝜙𝑟𝑑 + 𝜔𝑟𝜙𝑟𝑞 (1.7)
𝜙 𝑟𝑞 =
𝑀
𝜏𝑟𝐼𝑠𝑞 −
1
𝜏𝑟𝜙𝑟𝑞 − 𝜔𝑟𝜙𝑟𝑑 (1.8)
Avec l’orientation du flux rotorique les équations (1.7) et (1.8) deviennent :
𝜙 𝑟𝑑 =
𝑀
𝜏𝑟𝐼𝑠𝑑 −
1
𝜏𝑟𝜙𝑟𝑑 (1.9)
0 =𝑀
𝜏𝑟𝐼𝑠𝑞 − 𝜔𝑟𝜙𝑟𝑑 (1.10)
Dans le domaine de Laplace l’équation (1.9) peut être écrite comme suit :
𝜙𝑟𝑑 =𝑀
1+𝜏𝑟𝑠𝐼𝑠𝑑 (1.11)
𝐶𝑟
MAS réelle 𝑉𝑠 𝐼𝑠
𝑅𝑠
+ − 1
𝑠
𝜏−1
𝜙𝑠
𝛿𝐿𝑠
+
−
− 𝐿𝑟
𝑀 𝜙 𝑟
Fig.1.2 : estimateur du flux rotorique avec un intégrateur filtré
Chapitre1 commande vectorielle du moteur asynchrone
9
L’équation (1.11) nous donne l’estimation de la composante directe du flux rotorique à
partir de la composante directe d’une grandeur mesurable (le courant statorique), sous la
réserve de la connaissance de l’angle d’orientation du flux.
De l’équation (1.10) on tire :
ωr =M
τr ϕrdIsq (1.12)
D’où 𝜔𝑠 = 𝑝𝜔 +𝑀
𝜏𝑟𝜙𝑟𝑑𝐼𝑠𝑞 (1.13)
1.5 Le découplage des courants statorique
La matrice A n’est pas diagonale donc on peut conclure que la loi de commande
vectorielle de la machine asynchrone alimentée en tension présente des couplages entres
les grandeurs sur les deux axes 𝑑, 𝑞 . 𝑉𝑠𝑑et 𝑉𝑠𝑞 influent à la fois sur 𝐼𝑠𝑑 et 𝐼𝑠𝑞 , donc sur le
flux et le couple. Pour y remédier on utilise des techniques de découplage tel que
Découplage par compensation
Découplage par retour d’état
1.5.1 Découplage par compensation
Les deux premières équations de (1,18), s’écrivent dans le plan de Laplace :
𝑉𝑠𝑑 − 𝑒𝑑 = 𝜎𝐿𝑠 𝑠 + 𝛾 𝐼𝑠𝑑𝑉𝑠𝑞 − 𝑒𝑞 = 𝜎𝐿𝑠 𝑠 + 𝛾 𝐼𝑠𝑞
(1.20)
𝐼𝑠𝛼
𝐼𝑠𝛽
𝑝𝜔
𝐞−𝐣𝛉 𝐬
𝐼𝑠𝑑 𝑀
𝜏𝑟
1
𝑠 𝜙𝑟𝑑
1
𝜏𝑟
+ −
𝐼𝑠𝑞 𝑀
𝜏𝑟
𝑥
𝑦
𝑦
𝑥 1
𝑠 𝜃 𝑠
Fig.1.3 : estimation direct du flux rotorique
+
+
Chapitre1 commande vectorielle du moteur asynchrone
10
Soit :
𝑒𝑑 = −𝜎𝐿𝑠
𝑘
𝑇𝑟𝜙𝑟 + 𝜔𝑠𝐼𝑠𝑞
𝑒𝑞 = 𝜎𝐿𝑠 𝜔𝑠𝐼𝑠𝑑 + 𝑝𝑘𝜔𝜙𝑟 (1.21)
Définissions deux variables de commande Vd , Vq
𝑉𝑑 = 𝑉𝑠𝑑 − 𝑒𝑑
𝑉𝑞 = 𝑉𝑠𝑞 − 𝑒𝑞
(1.22)
Ainsi, le système d’équations (1.22), illustrées par la figure (1.4) montre le découplage
par compensation.
1.5.2 Découplage entrée sortie
Soit le modèle de la MAS décrit par le système d’équation 1.18 le but de Cette
technique qui est basée sur la technique de linéarisation entrée sortie, est de trouver un
retour d’état 𝜈 𝑥 qui découple le système, et rend la matrice de transfert diagonale [5].
𝑦1
𝑦2 =
𝐼𝑠𝑑𝐼𝑠𝑞
(1.23)
On calcule la dérivée de la sortie on trouve :
𝑦 1𝑦 2
= 𝐼 𝑠𝑑𝐼 𝑠𝑞
(1.22)
𝑦 1𝑦 2
= −𝛾𝐼𝑠𝑑 + 𝜔𝑠𝐼𝑠𝑞 +
𝑘
𝑇𝑟𝜙𝑟
−𝜔𝑠𝐼𝑠𝑑 − 𝛾𝐼𝑠𝑞 − 𝑝𝑘𝜔𝜙𝑟
+
1
𝜎𝐿𝑠0
01
𝜎𝐿𝑠
𝑉𝑠𝑑
𝑉𝑠𝑞 (1.24)
Le système d’équations 1.24 peut être écrit sous la forme :
𝑉𝑠𝑑 + −
𝑒𝑑
1
𝜎𝐿𝑠 𝛾 + 𝑠
𝐼𝑠𝑑
𝑉𝑠𝑞 + −
1
𝜎𝐿𝑠 𝛾 + 𝑠
𝐼𝑠𝑞
𝑒𝑞
Fig.1.4 : Découplage par compensation
Chapitre1 commande vectorielle du moteur asynchrone
11
𝑦 = 𝛼 𝑥 + 𝛽𝑢 (1.25)
Avec :
𝛼 𝑥 = −𝛾𝐼𝑠𝑑 + 𝜔𝑠𝐼𝑠𝑞 +
𝑘
𝑇𝑟𝜙𝑟
−𝜔𝑠𝐼𝑠𝑑 − 𝛾𝐼𝑠𝑞 − 𝑝𝑘𝜔𝜙𝑟
, 𝛽 =1
𝜎𝐿𝑠 1 00 1
=1
𝜎𝐿𝑠𝐼2
𝐼2 : Est la matrice identité
On définit une commande 𝑣 tel que :
𝑢 = 𝛽−1 𝑣 𝑥 − 𝛼 𝑥 (1.26)
𝛽−1 = 𝜎𝐿𝑠𝐼2
On remplace 𝑢 dans l’équation 1.25 on trouve :
𝑦 = 𝑣 :
𝐼𝑠𝑑𝐼𝑠𝑞
=
1
𝑠0
01
𝑠
𝑣𝑑
𝑣𝑞 (1.27)
Ce type de découplage est montré par le schéma fonctionnel de la figure (1.5)
Ainsi sous la commande 𝑣 notre système est équivalent à une chaine constituée
d’un seul intégrateur, dont la fonction de transfert en boucle ouverte est définie par le
système d’équations 1.27 .
νd
νq
1
s Isd
1
s Isq
M.A.S découplé
Fig.1.6 : M.A.S découplée
𝛽−1 𝐵 1
𝑠 𝐶
𝐴
𝛼
− + − + 𝑣 𝑉𝑠 𝑌
M.A.S
Fig.1.5 : Découplage des courants par linéarisation entrée sortie
Chapitre1 commande vectorielle du moteur asynchrone
12
1.6 Régulation des courants
Après le découplage des courants on peut envisager une régulation comme dans la
figure qui suit :
I*= 𝐼𝑠𝑑∗ Isq
* T
Is= 𝐼𝑠𝑑 Isq T
La matrice de transfert en boucle fermée
Is
I* =k
s+k
Sous forme matricielle
𝐼𝑠𝑑𝐼𝑠𝑞
=
1
1+𝑇𝑑𝑠0
01
1+𝑇𝑞 𝑠
𝐼𝑠𝑑∗
𝐼𝑠𝑞∗ (1.28)
Comme la matrice de transfert est constituée de deux fonctions de transfert du
premier ordre on peut choisir le temps de réponse : 𝑡𝑟 95% =3
𝑘
La machine asynchrone est caractérisée par deux constantes de temps l’une
statorique égale à 𝜎𝐿𝑠
𝑅𝑠 et l’autre rotorique 𝜎
𝐿𝑟
𝑅𝑟 , nous avons intérêt à choisir 𝑡𝑟 95%
inferieur à la plus petite du deux constantes de temps.
On choisi 𝑡𝑟 95% = 0.5𝜎𝐿𝑠
𝑅𝑠
1.7 Régulation du flux rotorique
Le schéma bloc de la régulation du flux est donné par la figure 1.4 où un PI de
paramètres 𝑘𝑝 et 𝜏 est utilisé.
𝐾 𝛽−1 𝐵 1
𝑠 𝐶
𝐴
𝛼
𝐼∗ − + − + − +
𝑉 𝑉𝑠 𝑌
M.A.S
Fig.1.7 : régulation des courants
Chapitre1 commande vectorielle du moteur asynchrone
13
La fonction de transfert en boucle ouverte :
𝐶 𝑠 𝐺 𝑠 =𝑘𝑝 𝑀
𝜏
1+𝜏𝑠
𝑠 1+𝑇𝑑𝑠 1+𝑇𝑟𝑠 (1.29)
𝑎𝑣𝑒𝑐: 𝑇𝑑 =1
𝑘
Comme 𝑇𝑟est beaucoup plus grande que 𝑇𝑑 la fonction de transfert 1.29 peut être
approché par :
𝐶 𝑠 𝐺 𝑠 =𝑘𝑝 𝑀
𝜏𝑇𝑟
1+𝜏𝑠
𝑠2 1+𝑇𝑑𝑠 (1.30)
T1 =Tr
M , et T2 = Td
On applique la méthode de l’optimum symétrique pour le calcule de 𝑘𝑝 et 𝜏 pour un
amortissement 𝜉 égal à 0.7 :
𝑎 = 1 + 2𝜉 2
𝜏 = 𝑎𝑇2
𝑘𝑝 =𝑇1
𝑎𝑇2
1.8 Régulation de la vitesse
Le schéma bloc de la régulation du flux est donné par la figure 1.9
𝑘𝑝 1 + 𝜏𝑠
𝜏𝑠
1
1 + 𝑇𝑞𝑠
− + 𝜔𝑟
∗ 𝐼𝑠𝑞∗
Fig.1.9 : Régulation de la vitesse
rotorique
− + 𝐼𝑠𝑞 𝐿𝑟
𝑝𝑀𝜙𝑟
1
𝑓 + 𝑗𝑠
𝜔 𝑝𝑀𝜙𝑟
𝐿𝑟
𝐶𝑟
𝐶𝑒
𝑘𝑝 1 + 𝜏𝑠
𝜏𝑠
1
1 + 𝑇𝑑𝑠
𝑀
1 + 𝑇𝑟𝑠 − +
𝜙𝑟∗ 𝐼𝑠𝑑
∗ 𝐼𝑠𝑑 𝜙𝑟
Fig.1.8 : Régulation du flux rotorique
Chapitre1 commande vectorielle du moteur asynchrone
14
Pour une régulation cascade, avec un régulateur PI sur la vitesse, et en considérant le
couple de charge comme une perturbation, nous avons la fonction de transfert en boucle
ouverte suivante :
ω(s) = 𝑘𝑝 1+𝜏𝑠
𝜏𝑠
1
1+𝑇𝑞𝑠
𝑘𝑐
1+𝑇𝑐𝑠 𝜔𝑟
∗ (1.31)
La constante de temps mécanique 𝑇𝑐 est beaucoup plus grande que la constante du
temps du courant électrique 𝑇𝑞 , en conséquence on peut approcher la fonction de
transfert précédente par :
ω(s) = K1+τs
s2 1+𝑇2𝑠 (1.32)
Avec :
T1 = Tc =
j
f
𝑇2 = 𝑇𝑞
K =kp kc
τT1
Par la méthode de l’optimum symétrique on trouve :
𝜏 = 𝑎𝑇2
𝑘𝑝 =𝑇1
𝑎𝑇2
Le schéma de bloc de cette commande est représenté par la figure suivante
𝑊∗
𝜙𝑟∗
+ − Régulateur
PI
𝐼𝑠𝑑∗
− + Régulation
et
découplage + −
Régulateur
PI
𝐼𝑠𝑞∗
− +
𝑉𝑠
𝐝𝐪 𝐚𝐛𝐜 Onduleur à
MLI
Orientation
du flux
rotorique 𝐝𝐪
𝐚𝐛𝐜 𝐼𝑠𝑎𝑏𝑐
𝜃
𝑝𝜔
𝜙𝑟 𝐼𝑠𝑑
𝐼𝑠𝑞 𝑝𝜔
Fig.1.10 : schémas bloc de la commande vectorielle de la M.A.S alimenté en tension
Chapitre1 commande vectorielle du moteur asynchrone
15
1.9 Résultats de simulation
a) Pour les paramètres nominaux :
Fig.1.13 : les courants statorique dans le repère (𝛼, 𝛽)
Fig.1.14 : les courants statorique dans le repère (𝑑, 𝑞)
Chapitre1 commande vectorielle du moteur asynchrone
16
Fig.1.15 : les composantes du flux rotorique dans le repère (𝛼, 𝛽)
Fig.1.16 : le couple électromagnétique
Les résistances statorique et rotorique varient en fonction de la température qui est
produite essentiellement par effet Joule, et par échauffement dû aux frottements du rotor.
On suppose que la saturation du circuit magnétique de la MAS n’est jamais atteinte, pour
conséquence, les variations des inductances sont omises.
Chapitre1 commande vectorielle du moteur asynchrone
17
b) Résultats de simulation dans le cas de la variation de la résistance rotorique
Fig.1.19 : les courants statorique dans le repère (𝛼, 𝛽)
Fig.1.20 : les courants statorique dans le repère (𝑑, 𝑞)
Chapitre1 commande vectorielle du moteur asynchrone
18
Fig.1.21 : le flux rotorique dans le repère (𝛼, 𝛽)
Fig.1.22 : le flux rotorique en quadrature Fig.1.23 : le couple électromagnétique
Pour le cas de la commande vectorielle de la machine avec les paramètres nominaux,
on constate que la vitesse s’établit au bout d’un temps de 0.1s (Fig1.11). Pour vaincre
l’inertie des masses tournantes au démarrage la machine développe un couple de
8N.m(fig.1.16), elle a besoin de 8 Ampère au niveau de la composante inverse du courant
statorique(fig1.14), puis elle s’annule car la machine fonctionne à vide, cependant , on a
besoin de 9 Ampère, pour ramener le flux rotorique à sa référence, puis la composante
directe du courant statorique se stabilise sur la valeur de 2 Ampère, a cause du régulateur
du flux qui maintient ce dernier constant(fig.1.12). Lorsque On applique une charge (t =
0.3s) (fig.1.16) on constate que la composante inverse du courant statorique passe de zéro
à 5 Ampère et cela pour développer le couple demandé (fig.1.14) La machine perd de la
Chapitre1 commande vectorielle du moteur asynchrone
19
vitesse puis elle se rétablie. On augmente la vitesse de consigne pour t = 0.6s, la vitesse
de la machine suit sa référence(Fig1.12).
Dans le deuxième cas on suppose qu’à cause de l’échauffement du rotor ainsi la
résistance rotorique passe de sa valeur nominal à 1.3 fois cette valeur pour t = 0.7s
(Fig.1.18). On remarque que la variation de la résistance rotorique engendre des
oscillations au niveau de la vitesse et du couple ainsi que la perte du découplage, en effet
la composante inverse du flux rotorique n’est pas nulle (Fig.1.17), (Fig.1.22) et
(Fig.1.23).
1.8 Conclusion
On a présenté dans ce chapitre une commande vectorielle directe de la machine
asynchrone par des régulateurs PI classique par la méthode de l’optimum symétrique.
Cette technique a rendu la commande de la machine asynchrone semblable à celle de la
machine à courant continue à excitation séparée. Cette technique de commande est
parfaite pour la machine avec des paramètres nominaux, invariables, mais elle n’est pas
robuste face aux variations paramétriques. On effet, Les résultats de simulation montrent
que cette commande est sensible aux variations paramétriques. La variation de la
résistance rotorique engendre la perte du découplage, ainsi que la présence des
oscillations au niveau de la vitesse et du couple électromagnétique ce qui nécessite des
boucles de régulations robustes pour le flux rotorique, et la vitesse.
Pour maintenir les performances dynamiques ciblées on doit utiliser d’autres
techniques de commande.
20
CHAPITRE II: COMMANDE
VECTORIELLE DU MOTEUR
ASYNCHRONE PAR LE BACKSTEPPING
Chapitre2 commande vectorielle du moteur asynchrone par le Backstepping
21
2. Commande Vectorielle du Moteur Asynchrone par le
Backstepping
2.1 Introduction
Dans le chapitre précédent, on a montré que la commande vectorielle est sensible aux variations
paramétriques, par conséquent des améliorations très importantes ont été apportées à cette
technique de commande, dans le but de la rendre robuste.
Le comportement d’un système peut être modifié par le concept de rétroaction (ou
loi de commande). En modifiant certaines variables apparaissant dans le système
d’équations différentielles (les entrées) en utilisant l’information de certaines autres
variables de cet ensemble (les sorties) de telle sorte que les variables d’entrées soient
mises en correspondance avec les variables de sortie, le concept de boucle de rétroaction
fait son entrée, et permet de modifier radicalement le comportement de l’ensemble des
équations différentielles. Ainsi, un système initialement instable peut devenir stable [1].
Il est alors nécessaire d’exploiter la définition de la stabilité et de ces caractérisations
pour élaborer les correspondances entre entrées et sorties (les lois de commande) de telle
sorte de parvenir aux performances voulues. Dans la théorie des systèmes non linéaires,
la stabilité est le facteur clé. Ce qui explique le regain d’activité que connait ce domaine
depuis plusieurs années. Pour une grande classe de systèmes non linéaires, les méthodes
d’analyses linéaires donnent en général, des résultats acceptables, mais ce n’est pas le cas
pour la majeure partie des systèmes. Des techniques plus générales, qui reposent sur une
théorie rigoureuse, ont été proposées, cette théorie est la deuxième méthode (directe) de
Lyapunov, qui fournit un outil très puissant pour tester la stabilité des systèmes
dynamiques, sans avoir à résoudre explicitement les équations différentielles les décrivant
[2,21].
2.2 La stabilité au sens de Lyapunov
2.2.1 La première méthode de Lyapunov
Intuitivement le système est stable Si initialement légèrement perturbé de son point
d’équilibre le système revient à ce point d’équilibre.
Chapitre2 commande vectorielle du moteur asynchrone par le Backstepping
22
Un système est stable au sens de Lyapunov, si ∀𝑅 > 0, ∃𝑟 > 0 tel que :
𝑥0 < 𝑟 Implique 𝑥(𝑡) < 𝑅.
Cette définition signifie que, quelle que soit la boule de taille R, il est toujours possible
de choisir une certaine sous-boule de taille r telle que, pour toutes les conditions initiales
comprises dans cette sous-boule, les trajectoires résultantes seront, en tout temps,
comprises dans la boule d’exigence de taille R [1]. Cette définition de la stabilité
présente certains désavantages importants :
Il est nécessaire de pouvoir calculer de manière explicite chaque solution
correspondant à chacune des conditions initiales. Par conséquent, des résultats
permettant de déterminer la stabilité sans devoir intégrer les équations dynamiques
seraient les bienvenus
2.2.2 La deuxième méthode de Lyapunov
Le comportement stable ou instable d’un système est relié à la fois à la caractéristique
et à l’évolution de sa fonction d’énergie. La présence d’un maximum ou minimum
d’énergie possède une influence critique. De plus, la présence des perturbations est
responsable de la décroissance de l’énergie complète et influence donc la stabilité. Le
comportement est stable lorsque :
L’énergie E diminue et est minimum au point d’équilibre.
L’énergie E est conservée et E est minimum à l’équilibre
Par contre, le comportement est instable lorsque :
L’énergie E augmente.
L’énergie E est conservée mais elle ne correspond pas à un minimum à
l’équilibre [1].
La théorie de Lyapunov et en particulier la deuxième méthode (dite aussi méthode
directe) généralise cette constatation à une classe plus large de fonctions. Ces fonctions
sont notées 𝑉 .
Si une fonction de Lyapunov existe pour un système donné alors ce système est stable.
Si la fonction de Lyapunov est strictement décroissante, c’est-à-dire que
𝑉 < 0 , ∀𝑥 ≠ 0
Alors la stabilité est en plus asymptotique
Une fonction de Lyapunov est une fonction continue 𝑉(𝑥) telle que :
Chapitre2 commande vectorielle du moteur asynchrone par le Backstepping
23
𝑉 𝑥 > 0 ∀𝑥 ≠ 0 𝑒𝑡 𝑉 𝑥 = 0 𝑥 = 0,
Ayant en plus la propriété
𝑉 𝑥 < 0 ∀𝑥 ≠ 0 𝑒𝑡 𝑉 𝑥 = 0 𝑥 = 0
Cette méthode de Lyapunov peut être également utilisée pour synthétiser une
commande
2.3 La commande par les méthodes de Lyapunov
La commande selon les méthodes basées sur la théorie de Lyapunov consiste
à trouvé Une fonction définie positive est associée au système, appelée candidat de
Lyapunov. Lorsque la valeur de cette fonction décroit le long des solutions de l’équation
différentielle représentant le système, la stabilité est garantie, et le candidat devient une
fonction de Lyapunov [1, 3,4 ,5].
Pour trouver la commande selon la méthode de Lyapunov, pour le système défini par
l’équation suivante :
𝑥 = 𝑓 𝑥 + 𝑔 𝑥 𝑢 (2.1)
Il s’agit de trouver une fonction définie positive 𝑉 𝑥 et une loi de commande
𝑢 = 𝑘(𝑥) de telle sorte qu’en remplaçant la loi de commande dans l’expression du
système (2.1). Il soit possible de trouver une fonction de Lyapunov 𝑉 𝑥 avec :
𝑉 𝑥 > 0
𝑉 𝑥 < 0
Le seul inconvénient de la commande basée sur la théorie de Lyapunov (la deuxième
méthode), est la détermination de la fonction complémentaire 𝑉 𝑥 possédant les bonnes
propriétés.
Il n’y pas de méthode constructive directe à proprement dit. Il s’agit de procéder de
manière itérative en alternant entre, d’une part, imposer la première condition de
positivité de la fonction de Lyapunov, et, d’autre part, imposer la seconde condition
concernant la décroissance le long des solutions de la fonction de Lyapunov. Néanmoins,
on trouve dans la littérature plusieurs méthodes de construction de la fonction de
Lyapunov telle que la méthode de Krasovskii, Les formes quadratiques et aussi la
méthode du gradient variable [1].
Chapitre2 commande vectorielle du moteur asynchrone par le Backstepping
24
2.3.1 Commande par le backstepping
La technique de commande par le backstepping offre une méthode systématique de
synthèse des lois de commande des systèmes non linéaires tous on gardant les non
linéarités de ces dernier, cette méthode consiste à fragmenter le système en un ensemble
de sous systèmes imbriqués d’ordre décroissant. Le calcule de la fonction de Lyapunov
ce fait récursivement en partant de l’intérieur de la boucle, a chaque étape, l’ordre du
système est augmenté et la partie non stabilisée lors de l’étape précédente est traitée a la
dernière étape [6] [7] [8] [9].
Le backstepping consiste à négliger momentanément l’influence d’une partie de l’état
sur une autre. Au lieu de calculer directement la fonction de Lyapunov pour le système
complet, ainsi que la loi de bouclage final une fonction intermédiaire impliquant
uniquement la partie de l’état désignée est considérée [1].
Soit le système particulier :
𝑥 = 𝑓 𝑥 + 𝑔 𝑥 𝑧𝑧 = 𝑢
(2.2)
Il s’agit de déterminer une fonction de Lyapunov réduite 𝑉0 𝑥 et une loi de
commande 𝑧 = 𝐾0 𝑥 de telle sorte que la dérivée de Lie de cette fonction le long du
champ de vecteur 𝑓 = 𝑓 𝑥 + 𝑔 𝑥 𝐾0 𝑥 soit négative.
On suppose qu’il est Également possible de déterminer une fonction définie
positive 𝑊 𝑥 telle que Cette dérivée soit égale à −𝑊 𝑥 :
𝑉 0 =
𝜕𝑉0
𝜕𝑥 𝑓 𝑥 + 𝑔 𝑥 𝐾0 𝑥 = −𝑊 𝑥 (2.3)
A partir de la fonction de Lyapunov réduite, il est possible de trouver un candidat de
Lyapunov pour le système complet en ajoutant à la fonction réduite 𝑉0 𝑥 un terme
d’erreur quadratique entre l’état 𝑧 réel et sa valeur correspondant à 𝐾0 𝑥 .
La variable d’erreur
𝑒 = 𝑧 − 𝐾0 𝑥 (2.4)
Est introduite à partir de laquelle la fonction de Lyapunov complète s’exprime
𝑉 𝑥, 𝑧 = 𝑉0 𝑥 +1
2𝑒2 (2.5)
La dérivée de 𝑉 𝑥, 𝑧 le long des trajectoires solutions devient
𝑉 𝑥, 𝑧 = −𝑊 𝑥 +𝜕𝑉0
𝜕𝑥𝑔 𝑥 𝑒 + 𝑒𝑒 (2.6)
Chapitre2 commande vectorielle du moteur asynchrone par le Backstepping
25
En conséquence, la dérivée de la fonction de Lyapunov contient un terme clairement
négatif, −𝑊 𝑥 et deux termes de signe indéfini. On peut assigner une expression
convenable à 𝑒 de telle sorte que les trois termes de 𝑉 𝑥, 𝑧 deviennent négatifs.
𝑒 = −𝜕𝑉0
𝜕𝑥𝑔 𝑥 − 𝑘𝑒 (2.7)
Ainsi :
𝑉 𝑥, 𝑧 = −𝑊 𝑥 − 𝑘𝑒2 ≤ 0 (2.8)
La dérivée de l’erreur 𝑒 est :
𝑒 = 𝑧 −𝜕𝑉0
𝜕𝑥𝑥
−𝜕𝑉0
𝜕𝑥𝑔 𝑥 − 𝑘𝑒 = 𝑢 −
𝜕𝑉0
𝜕𝑥 𝑓 𝑥 + 𝑔 𝑥 𝑧
D’où :
u =∂V0
∂x f x + g x z −
∂V0
∂xg x − ke (2.9)
Ainsi, le système d’équations (2.2) sous la commande défini par l’équation (2.9) est
stable.
2.3.2 Application à la machine asynchrone
Le modèle mathématique de la machine asynchrone représentée par le système
d’équations (1.17) dans le repère tournant 𝑑, 𝑞 peut être décomposé comme suit :
ω = −
f
jω −
Cr
j+
pM
jL r ϕrIsq
ϕ r = −
1
Trϕr +
M
TrIsd
(2.10)
I sd = Fd +
1
σLsVsd
I sq = Fq +1
σLsVsq
(2.11)
Avec :
Fd = −γIsd + ωsIsq +
k
Trϕr
Fq = −γIsq − ωsIsq − kpωϕr
Notre objectif est de forcer la vitesse de rotation 𝜔 et le flux rotorique à suivre leurs
références. Pour y parvenir, on va trouver une fonction de Lyapunov intermédiaire
réduite 𝑉0 𝑥 qui stabilisera le système (2.10).
On défini l’erreur de vitesse et du flux comme suit :
Chapitre2 commande vectorielle du moteur asynchrone par le Backstepping
26
e1 = ω∗ − ω
e2 = ϕr∗ − ϕr
(2.12)
Soit la fonction positive 𝑉0 défini comme suit :
𝑉0 =1
2 𝑒1
2 + 𝑒22 (2.13)
La dérivée de 𝑉0 est :
V 0 = e1e 1 + e2e 2
= e1 ω ∗ +f
jω +
Cr
j−
pM
jL r ϕrIsq + e2 ϕ
r∗ +
1
Trϕr −
M
TrIsd
(2.14)
On considère 𝜙𝑟𝐼𝑠𝑞 (reprisent le couple) et 𝐼𝑠𝑑 comme des entées fictives de notre
premier système, et avec un choix convenable de celles-ci on va rendre 𝑉0 négative:
D’où on tire :
𝜙𝑟𝐼𝑠𝑞
∗=
𝑗𝐿 𝑟
𝑝𝑀 K1𝑒1 + ω ∗ +
𝑓
𝑗𝜔 +
𝐶𝑟
𝑗
𝐼𝑠𝑑∗ =
𝑇𝑟
𝑀 K2𝑒2 + ϕ
r∗ +
1
𝑇𝑟𝜙𝑟
(2.15)
Le système d’équations (2.15) peut être schématisé comme suit :
Il est possible de trouver une fonction candidat de Lyapunov pour le système complet
en ajoutant à la fonction réduite 𝑉0 𝑥 un terme d’erreur quadratique entre les entrées
désirées est les entées réels.
𝜙𝑟∗
𝜙𝑟
𝑘2
1
𝑇𝑟
− +
𝑑
𝑑𝑡
+ + +
𝑒2 𝐼𝑠𝑑∗
𝑘1 𝜔∗
𝜔 𝑓
𝑗
− +
𝑑
𝑑𝑡
+ + +
𝑒1 𝐼𝑠𝑑∗
𝑇𝑟
𝑀
+ +
1
𝑗 𝐶𝑟
𝑗𝐿𝑟
𝑝𝑀 𝜙𝑟𝐼𝑠𝑞
∗
Fig.2.1 : les entrées virtuelles 𝐼𝑠𝑑∗ et 𝜙𝐼𝑠𝑞
∗
Chapitre2 commande vectorielle du moteur asynchrone par le Backstepping
27
e3 = ϕrIsq
∗− ϕrIsq
e4 = Isd∗ − Isd
(2.16)
La fonction de Lyapunov complète s’exprime
𝑉 = 𝑉0 +1
2 𝑒3
2 + 𝑒42 (2.17)
La dérivée de 𝑉
V = V0 + e3 ϕrIsq
∗− ϕ
rIsq − ϕr Fq +1
σLsVsq + e4 I sd
∗ − Fd −1
σLsVsd (2.18)
On choisissant :
Vsq
∗ =σLs
ϕr K3e3 + ϕrIsq
∗− ϕ
rIsq − ϕrFq
Vsd∗ = σLs K4e4 + Isd
∗ − Fd
(2.19)
La dérivée de la fonction de Lyapunov est négative, et par conséquent, notre système
sous la commande représentée par le système d’équations (2.19) est stable
Cette commande est représentée par le schéma bloc de la figure (2.2).
2.4 Commande robuste par Lyapunov
La technique du backstepping est utilisée pour stabiliser les systèmes nominaux (sans
perturbations). En présence des perturbations on utilise la fonction de Lyapunov d’un
système nominal pour calculer une commande additionnelle qui vient s’ajouter à la
commande initial, pour robustifier la stabilité du système. Le problème de la resynthèse
Calcule de
𝐼𝑠𝑑 et de
𝜙𝑟 𝐼𝑠𝑞 ∗
𝜙𝑟∗
𝑤∗
Calcule de
𝑉𝑠𝑑 et de
𝑉𝑠𝑞
𝐼𝑠𝑑∗
𝜙𝑟𝐼𝑠𝑞 ∗
dq
αβ 𝑉𝑠 Onduleur
MLI
dq
αβ 𝐼𝑠
Orientation du
flux rotorique
𝑝𝑊
𝜃
𝜙𝑟 𝑝𝑊
Backstepping
Figure.2.2 : diagramme de la commande par backstepping de la MAS
𝐼𝑠
Chapitre2 commande vectorielle du moteur asynchrone par le Backstepping
28
peut être abordé de différentes façons, qui dépendent du niveau de connaissance que l’on
a, concernant les incertitudes affectant le système.
2.4.1 Stabilisation robuste
Dans ce cas les incertitudes sont bien connues, à savoir qu’elles sont bornées. Cette
borne supérieure, qui n’a pas à être petite, doit être connue. Soit à stabilisé le système non
linéaire suivant :
𝑥 = 𝑓 𝑡, 𝑥 + 𝑔 𝑡, 𝑥 𝑢 + ∆(𝑡, 𝑥, 𝑢) (2.20)
∆(𝑡, 𝑥, 𝑢) Est une fonction qui représente les perturbations, en plus si cette fonction
remplit la condition suivante :
∆ 𝑡, 𝑥, 𝑢 = 𝑔 𝑡, 𝑥 𝛿(𝑡, 𝑥, 𝑢) (2.21)
Le système (2.20) peut être réécrit comme suit :
𝑥 = 𝑓 𝑡, 𝑥 + 𝑔 𝑡, 𝑥 𝑢 + 𝛿(𝑡, 𝑥, 𝑢) (2.22)
Dont le système nominal :
𝑥 = 𝑓 𝑡, 𝑥 + 𝑔 𝑡, 𝑥 𝑢 (2.23)
En va d’abord stabiliser le système nominal (2.23), on suppose que ce système est
stable sous la commande :
𝑢 = 𝜓 𝑡, 𝑥, 𝑢 (2.24)
D’où l’existence d’une fonction de Lyapunov 𝑉(𝑥) qui satisfait l’inégalité suivante :
𝛼1 𝑥 ≤ 𝑉 𝑡, 𝑥 ≤ 𝛼2 𝑥 (2.25)
𝜕𝑉
𝜕𝑡+
𝜕𝑉
𝜕𝑥 𝑓 𝑡, 𝑥 + 𝑔 𝑡, 𝑥 𝜓 𝑡, 𝑥, 𝑢 ≤ −𝛼3 𝑥 (2.26)
𝛼1 , 𝛼2 et 𝛼3 sont des fonctions de classe 𝑘∞. On suppose que sous la commande :
𝑢 = 𝜓 𝑡, 𝑥, 𝑢 + 𝑣 (2.27)
Le terme d’incertitude 𝜌 𝑡, 𝑥 satisfait l’inégalité suivante :
𝛿 𝑡, 𝑥, 𝜓 𝑡, 𝑥, 𝑢 + 𝑣 ≤ 𝜌 𝑡, 𝑥 + 𝑘 𝑣 , 0 ≤ 𝑘 < 1 (2.28)
𝜌 𝑡, 𝑥 Est une fonction non négative. L’inégalité (2.28) est la seule information que
l’on a besoin de connaitre sur l’incertitude 𝛿. Il faut noter que 𝜌 n’a pas besoin d’être
petite mais la seule condition est qu’il soit connu. Notre but est de montrer que,
connaissant la fonction de Lyapunov, 𝜌 et la constante 𝑘, on soit en mesure de trouver
une loi de commande 𝑣 = 𝛾 𝑡, 𝑥 de sorte que 𝑢 = 𝜓 𝑡, 𝑥, 𝑢 + 𝑣 stabilise notre système
perturbé.
Soit 𝑉 la fonction de Lyapunov pour le système perturbé (2.22) donc :
Chapitre2 commande vectorielle du moteur asynchrone par le Backstepping
29
𝜕𝑉
𝜕𝑡+
𝜕𝑉
𝜕𝑥 𝑓 𝑡, 𝑥 + 𝑔 𝜓 + 𝑣 + 𝛿 ≤ −𝛼3 𝑥 +
𝜕𝑉
𝜕𝑥𝑔 𝑣 + 𝛿
On pose :
𝜔𝑡 =𝜕𝑉
𝜕𝑥𝑔
On peut écrire :
𝑉 ≤ −𝛼3 𝑥 + 𝜔𝑡 𝑣 + 𝛿
On remarque que cette inégalité est constituée de trois termes, dont le premier
représente le système nominal et le second et le troisième représente l’effet de la
commande et de la perturbation. La solution de ce problème est de choisir la commande 𝑣
de façon à compensé l’effet de la perturbation.
On a :
𝜔𝑡𝑣 + 𝜔𝑡𝛿 ≤ 𝜔𝑡𝑣 + 𝜔 2 𝛿 2
De l’inégalité (2.28) on a :
𝜔𝑡𝑣 + 𝜔𝑡𝛿 ≤ 𝜔𝑡𝑣 + 𝜔 2 𝜌 𝑡, 𝑥 + 𝑘 𝑣 2
Soit :
𝜂 𝑡, 𝑥 ≥ 𝜌 𝑡, 𝑥
Choisissant :
v = −η t,x
1−k
ω
ω 2
𝜔𝑡𝑣 + 𝜔𝑡𝛿 ≤ −𝜂
1 − 𝑘 𝜔 2 + 𝜌 𝜔 2 +
𝜂𝑘
1 − 𝑘 𝜔 2
≤ −𝜂 1
1 − 𝑘−
𝑘
1 − 𝑘 + 𝜌 𝜔 2
≤ −𝜂 + 𝜌 𝜔 2 = 0
Donc pour 𝑣 ainsi choisi la dérivée de la fonction de Lyapunov est négative, et la
commande 𝑢 = 𝜓 𝑡, 𝑥, 𝑢 + 𝑣 stabilise notre système perturbé. Cette technique est
appelée le redésigne robuste par Lyapunov [5].
2.4.2 Amortissement non linéaire
Cette méthode s’applique dans le cas ou tout ce que l’on sait de la perturbation est
qu’elle est le produit d’une fonction connue et d’un terme inconnu dont on sait qu’il est
borné mais on ne connu pas la valeur de cette borne. La technique précédente ne peut être
Chapitre2 commande vectorielle du moteur asynchrone par le Backstepping
30
appliquée, cela n’empêche pas de trouver une loi de commande qui assure, sans aucune
information sur la borne, des trajectoires bornés du système en boucle fermée.
Reconsidérant le système (2.20) avec la condition :
𝛿 𝑡, 𝑥, 𝑢 = Γ 𝑡, 𝑥 𝛿0 𝑡, 𝑥, 𝑢
Γ 𝑡, 𝑥 Est une fonction connue.
𝛿0 𝑡, 𝑥, 𝑢 Est une fonction bornée, dont la borne est inconnue.
𝑥 = 𝑓 𝑡, 𝑥 + 𝑔 𝑡, 𝑥 𝑢 + Γ 𝑡, 𝑥 𝛿0 𝑡, 𝑥, 𝑢 (2.29)
Soit ψ(t, x) la commande qui stabilise le système nominal, est par conséquent
l’existence d’une fonction de Lyapunov qui remplit l’inégalité (2.25) et (2.26). Si la
borne de 𝛿0 𝑡, 𝑥, 𝑢 est connue on trouvera la loi de commande 𝑣 qui assurera la stabilité
robuste comme dans la première méthode, si non on procède comme suit :
Soit :
𝑢 = 𝜓 𝑡, 𝑥, 𝑢 + 𝑣 Une loi de commande qui borne les trajectoires du système
perturbé. Si on calcule la dérivée de 𝑉 le long de la solution de (2.29), on obtient :
𝑉 =𝜕𝑉
𝜕𝑡+
𝜕𝑉
𝜕𝑥 𝑓 + 𝑔𝜓 +
𝜕𝑉
𝜕𝑥𝑔 𝑣 + Γ𝛿0 ≤ −𝛼3 𝑥 + 𝜔𝑡 𝑣 + Γ𝛿0
Avec le choix :
𝑣 = −𝛾𝜔 Γ 𝑡, 𝑥 22 , 𝛾 > 0 (2.30)
On obtient :
𝑉 ≤ −𝛼3 𝑥 − 𝛾 ω 22 Γ 𝑡, 𝑥 2
2 + 𝜔 2 Γ 𝑡, 𝑥 2𝑘0
Avec 𝑘0 est la borne supérieure inconnue de 𝛿0 2
Le terme :
𝛾 ω 22 Γ 𝑡, 𝑥 2
2 + 𝜔 2 Γ 𝑡, 𝑥 2𝑘0 Atteint une valeur maximal égale à k0
2
4γ
pour 𝜔 2 Γ 2 =𝑘0
2𝛾
Cela donne :
𝑉 ≤ −𝛼3 𝑥 +𝑘0
2
4𝛾
Donc on est sur d’avoir 𝑉 négative à l’extérieur de la sphère définie par
𝑥 2 ≥ 𝛼3−1
𝑘02
4𝛾
La commande définie par (2.30) est appelée l’amortissement non linéaire [5].
Chapitre2 commande vectorielle du moteur asynchrone par le Backstepping
31
2.4.3 Backstepping robuste
L’aidée consiste à combiné la technique du backstepping avec l’une des méthodes déjà
décrite (stabilisation robuste, amortissement non linéaire), afin d’améliorer les
performances des systèmes perturbés. Pour illustrer Le principe de cette technique, soit a
stabilisé le système non linéaire décrit par le système d’équations suivant :
𝑥 1 = 𝑓1 𝑥1 + 𝑔1 𝑥1 𝑥2 + ∆1 𝑥1, 𝑥2
𝑥 2 = 𝑓2 𝑥1, 𝑥2 + 𝑔2 𝑥1, 𝑥2 𝑢 + ∆2(𝑥1, 𝑥2, 𝑢) (2.31)
On veut trouver une commande qui stabilise notre système et que 𝑥1 suit une référence
𝑥𝑟
Etape 1
On considère que 𝑥2 est une entrée du premier sous système défini par la première
équation du système (2.31). On défini l’erreur entre 𝑥𝑟et𝑥1comme suit :
𝑒 = 𝑥𝑟 − 𝑥1 (2.32)
On défini la fonction de Lyapunov suivante :
𝑉 =1
2𝑒2 (2.33)
Sa dérivée est :
𝑉 = 𝑒𝑒 = −𝑘1𝑒2 + 𝑒 𝑘1𝑒 + 𝑥 𝑟 − 𝑓1 𝑥1 − 𝑔1 𝑥1 𝑥2 − ∆1 𝑥1, 𝑥2
Le système nominal est stabilisé sous la commande :
𝑥2∗ = 𝑔1
−1 𝑘1𝑒 + 𝑥 𝑟 − 𝑓1
On suppose que la commande 𝑥3∗ = 𝑥2
∗ + 𝑘11𝑠𝑔𝑛(𝑒) stabilise notre système
perturbé, d’où la dérivée de la fonction de Lyapunov est :
𝑉 0 = −𝑘1𝑒2 + 𝑒 𝑘1𝑒 + 𝑥 𝑟 − 𝑓1 𝑥1 − 𝑔1 𝑥1 𝑥2
∗ + 𝑣1 − ∆1 𝑥1, 𝑥2
= −𝑘1𝑒2 − 𝑘11𝑔1 𝑒 − ∆1 𝑥1, 𝑥2 𝑒 (2.34)
De l’équation (2.34) on voit que, pour :
𝑘11 ≥ −∆1
𝑔1
𝑒
𝑒 = −
∆1
𝑔1𝑠𝑔𝑛(𝑒)
La dérivée de la fonction de Lyapunov est négative, et le sous système défini par la
première équation du système (2.31) est stable
Etape 2
On définie l’erreur entre la valeur désiré et la valeur réel de 𝑥2comme suit :
𝑒2 = 𝑥3∗ − 𝑥2 (2.35)
Chapitre2 commande vectorielle du moteur asynchrone par le Backstepping
32
La fonction de Lyapunov
𝑉 1 = 𝑉
0 − 𝑘2𝑒22 + 𝑒2 𝑘2𝑒2 + 𝑥 3
∗ − 𝑓2 − 𝑔2𝑢 − ∆2 (2.36)
Le système nominal est stable sous la commande :
𝑢 = 𝑔2−1 𝑥 3
∗ − 𝑓2
On suppose que la commande 𝑢 = 𝑔2−1 𝑘2𝑒2 + 𝑥 3
∗ − 𝑓2 + 𝑘21𝑠𝑔𝑛(𝑒2) stabilise
notre système, d’où on peut écrire :
𝑉 1 = 𝑉
0 − 𝑘2𝑒22 − 𝑘21𝑔2 𝑒2 + ∆2𝑒2
Pour :
𝑘21 ≥ −∆2
𝑔2
𝑒2
𝑒2 = −
∆2
𝑔2𝑠𝑖𝑔𝑛(𝑒2)
La dérivée de la fonction de Lyapunov le long des trajectoires solution du système
(2.31) est négative, et par conséquent notre système est stable.
2.4.4 Application à la commande de la M.A.S
Le modèle de la machine à induction en présence des variations paramétriques est le
suivant :
𝜔 = −
𝑓
𝑗𝜔 −
𝐶𝑟
𝑗+
𝑝𝑀
𝑗𝐿 𝑟 𝜙𝑟𝐼𝑠𝑞 + 𝛿1
𝜙 𝑟 = −
1
𝑇𝑟𝜙𝑟 +
𝑀
𝑇𝑟𝐼𝑠𝑑 + 𝛿2
(2.37)
𝐼 𝑠𝑑 = Fd +
1
𝜎𝐿𝑠𝑉𝑠𝑑 + 𝛿3
𝐼 𝑠𝑞 = Fq +1
𝜎𝐿𝑠𝑉𝑠𝑞 + 𝛿4
(2.38)
Avec :
𝛿1 = −∆
𝑓
𝑗𝜔 − ∆
𝐶𝑟
𝑗 + ∆
𝑝𝑀
𝑗𝐿 𝑟𝜙𝑟𝐼𝑠𝑞
𝛿2 = −∆ 1
𝑇𝑟𝜙𝑟 + ∆
𝑀
𝑇𝑟𝐼𝑠𝑑
𝛿3 = −∆ 𝛾Isd + ∆ 𝑘
𝑇𝑟ϕr + ∆
1
𝜎𝐿𝑠𝑉𝑠𝑑
𝛿4 = −∆ 𝛾Isq − ∆ kpωϕr + ∆ 1
𝜎𝐿𝑠𝑉𝑠𝑞
Les entrées virtuelles représentées par le système d’équation (2.15) stabilisent le
système nominal (2.10), mais elles ne stabilisent pas le système perturbé (2.37).
Pour stabiliser ce dernier on ajoute une commande additionnelle soit :
Chapitre2 commande vectorielle du moteur asynchrone par le Backstepping
33
𝜙𝑟𝐼𝑠𝑞
∗=
𝑗𝐿 𝑟
𝑝𝑀 K11𝑒1 + ω ∗ +
𝑓
𝑗𝜔 +
𝐶𝑟
𝑗+ K12sign 𝑒1
𝐼𝑠𝑑∗ =
𝑇𝑟
𝑀 K21𝑒2 + ϕ
r∗ +
1
𝑇𝑟𝜙𝑟 + K22sign 𝑒2
(2.39)
La dérivée de la fonction de Lyapunov est
𝑉0 = 𝑒1𝑒 1 + 𝑒2𝑒 2
= 𝑒1 ω ∗ +𝑓
𝑗𝜔 +
𝐶𝑟
𝑗−
𝑝𝑀
𝑗𝐿 𝑟 𝜙𝑟𝐼𝑠𝑞 − 𝛿1 + 𝑒2 ϕ
r∗ +
1
𝑇𝑟𝜙𝑟 −
𝑀
𝑇𝑟𝐼𝑠𝑑 − 𝛿2
= −K11e12 − K12 𝑒1 − 𝛿1𝑒1 + −K21e2
2 − K22 𝑒2 − 𝛿2𝑒2
La condition nécessaire et suffisante Pour assurer la négativité de la dérivée de la
fonction de Lyapunov est :
−K12 𝑒1 − 𝛿1e1 ≤ 0
−K22 𝑒2 − 𝛿2𝑒2 ≤ 0
D’où :
K12 ≥ −𝛿1sign 𝑒1
K22 ≥ −𝛿2sign 𝑒2 (2.40)
Ainsi on peut écrire :
𝑉0 = −𝑊 (2.41)
Avec 𝑊 est une fonction positive.
Pour stabiliser le système complet on utilise la fonction de Lyapunov suivante :
𝑉 = 𝑉0 +1
2 𝑒3
2 + 𝑒42 (2.42)
La dérivée de 𝑉
𝑉 = 𝑉0 + 𝑒3𝑒 3 + 𝑒4𝑒 4
= 𝑉0 + 𝑒3 𝜙𝑟𝐼𝑠𝑞
∗− 𝜙
𝑟𝐼𝑠𝑞 − 𝜙𝑟 Fq +1
𝜎𝐿𝑠𝑉𝑠𝑞 + 𝛿4
+𝑒4 𝐼 𝑠𝑑∗ − Fd −
1
𝜎𝐿𝑠𝑉𝑠𝑑 − 𝛿3
Pour
Vsq
∗ =𝜎𝐿𝑠
𝜙𝑟 K31𝑒3 + 𝜙𝑟𝐼𝑠𝑞
∗− −
1
𝑇𝑟𝜙𝑟 +
𝑀
𝑇𝑟𝐼𝑠𝑑 𝐼𝑠𝑞 − 𝜙𝑟Fq + K32sign 𝑒3
Vsd∗ = 𝜎𝐿𝑠 K41𝑒4 + 𝐼 𝑠𝑑
∗ − Fd + K42sign 𝑒4
(2.43)
On remplace dans l’équation de la dérivée de la fonction de Lyapunov on trouve :
𝑉 = 𝑉0 + −K31e3
2 − K32 𝑒3 − 𝜙𝑟𝛿4 + 𝐼𝑠𝑞𝛿2 𝑒3
+ −K41e42 − K42 𝑒4 − 𝛿3𝑒4
Pour assurer la négativité de 𝑉 il faut que :
Chapitre2 commande vectorielle du moteur asynchrone par le Backstepping
34
K32 ≥ − 𝜙𝑟𝛿4 + 𝐼𝑠𝑞𝛿2 sign 𝑒3
K42 ≥ −𝛿3sign 𝑒4 (2.44)
1.4 Résultat de simulation
a) Commande par Backstepping du système nominal
Fig.2.3 : la vitesse de rotation Fig.2.4 : le flux rotorique
Fig.2.5 : les courants statoriques
Chapitre2 commande vectorielle du moteur asynchrone par le Backstepping
35
Fig.2.6 : le flux rotorique dans l’axe 𝛼, 𝛽
Fig.2.7 : le couple électromecanique
Chapitre2 commande vectorielle du moteur asynchrone par le Backstepping
36
b) Commande par Backstepping robuste
1) Cas de la variation de la résistance rotorique :
Fig.2.8 : la vitesse de rotation Fig.2.9 : le flux rotorique
Fig.2.10 : les courants statorique.
Chapitre2 commande vectorielle du moteur asynchrone par le Backstepping
37
Fig.2.11 : les composantes du flux rotorique dans le repère 𝛼, 𝛽 .
Fig.2.12: le couple électromecanique Fig.2.13: le flux rotorique en quadrature
Chapitre2 commande vectorielle du moteur asynchrone par le Backstepping
38
2) Cas de la variation du couple de charge
Fig.2.14 : la vitesse de rotation Fig.2.15 : le flux rotorique
Fig.2.16 : les courants statorique
Chapitre2 commande vectorielle du moteur asynchrone par le Backstepping
39
Fig.2.17 : le flux rotorique dans le repère 𝛼, 𝛽 .
Fig.2.18 : le couple électromécanique Fig.2.19: le flux rotorique en quadrature
Chapitre2 commande vectorielle du moteur asynchrone par le Backstepping
40
3) Cas de la variation de la résistance rotorique est le couple de charge :
Fig.2.20 : la vitesse de rotation Fig.2.21 : le flux rotorique
Fig.2.22 : les courants statorique
Chapitre2 commande vectorielle du moteur asynchrone par le Backstepping
41
Fig.2.23 : le flux rotorique dans le repère 𝛼, 𝛽 .
Fig.2.24 : le couple électromécanique Fig.2.25: le flux rotorique en quadrature
La machine démarre à vide (backstepping nominal), La vitesse atteint sa valeur de
référence pour un temps égale a 0.03s (Fig.2.3), pour cette raison la machine développe
un très grand couple de démarrage (25 N.m) (fig.2.7), puis le couple s’annule.
Pour t = 0.1 En charge notre machine la composante inverse du courant statorique
passe de zéro vers 4.9 Ampère, cela afin que la machine puisse développer le couple
demandé (Fig.2.5)
Lorsqu’on varie la vitesse (Fig.2.3), cette dernière suit sa référence, on remarque
l’apparition d’un pic aux niveaux du couple électromécanique, et du flux rotorique.
Pour Les résultats de la Commande par le backstepping robuste avec variation de la
résistance rotorique, on remarque qu’à l’ instant où on varie cette dernière l’apparition
d’un pic au niveau de la composante en quadrature du flux rotorique (Fig.2.13), puis elle
Chapitre2 commande vectorielle du moteur asynchrone par le Backstepping
42
se stabilise au voisinage de zéro. La vitesse (Fig.2.8) et la composante directe du flux
rotorique (Fig.2.9) suivent leurs références.
Si on maintient la résistance rotorique fixe et on varie le couple de charge, on
remarque que la variation du couple de charge engendre la variation de la composante en
quadrature du courant statorique (Fig.2.16).
Dans le troisième cas, on a supposé que le couple de charge est la résistance rotorique
varient simultanément mais à des phases défirent. On constate que la variation du couple
de charge engendre la variation des courants statorique (Fig.2.22) et celle de la résistance
rotorique engendre l’apparition de la composante inverse du flux rotorique(Fig.2.25).
2.6 Conclusion
Dans ce chapitre on a présenté la définition de la stabilité au sens de Lyapunov, on se
basant sur ses deux méthodes (indirecte, directe), ainsi que la commande par le
backstepping, qui est une méthode basée sur la méthode directe de Lyapunov. On a
constaté que la synthèse des lois de commande par cette technique récursives est
systématique, et simple, tous en stabilisant notre système.
Pour faire face aux variations paramétriques, on a utilisé le backstepping combiné
avec une commande additionnelle telle que la stabilisation robuste, qui a pour rôle la
compensation des effets de ces variations.
Les résultats de simulation montrent la robustesse de cette dernière technique, face à la
variation de la résistance rotorique et à la variation du couple de charge.
43
CHAPITRE III: LA COMMANDE DU
MOTEUR ASYNCHRONE PAR LE
BACKSTEPPING ADAPTATIF
Chapitre3 Commande vectorielle du moteur asynchrone par le Backstepping adaptatif
44
3. Commande Vectorielle du Moteur Asynchrone
Par le Backstepping Adaptatif
3.1 Introduction
La commande du moteur asynchrone est complexe car il y a beaucoup d’incertitudes
et de perturbations dans le système. La résistance de rotor, par exemple, peut varier
jusqu'à 50% en raison de l’échauffement du rotor lors du fonctionnement, et aussi
l’échauffement des enroulements rotorique par effet Joule. Le couple de charge est
inconnu dans la plupart des applications. La méthode la plus populaire pour la commande
avec un rendement élevé des moteurs à induction dans l'industrie est la commande
vectorielle par orientation du champ rotorique (le champ orienté). Il y a eu de grands
efforts pour développer les commandes avec des performances élevées pour les systèmes
sujets aux incertitudes. Il a été prouvé que La commande adaptative est l'une des
techniques les plus prometteuses ce qui peut être appliqué à la commande d’une grande
variété de systèmes et de processus.
La commande adaptative a été un domaine important de recherche active pendant plus
de cinq décennies. Le contrôleur adaptatif est conçu en combinant un estimateur de
paramètre, qui fournit des évaluations des paramètres inconnus, avec une loi de
commande. Les paramètres du contrôleur sont ajustés pendant l'opération de la
commande, Afin d'obtenir les performances désirées, il fournit également des méthodes
d'adaptation pour quelques incertitudes, telles que les variations de vitesse, perturbation
externe et incertitudes structurales [10].
L'estimation de paramètre emploie une collection de signaux disponibles dans le
système, basée sur certains critères d'information et d'optimalité, pour produire des
estimations des paramètres du système, c’est un procédé dynamique d'évaluation qui se
sert des signaux mis à jour de système pour produire des évaluations mises à jour de
paramètre.
Chapitre3 Commande vectorielle du moteur asynchrone par le Backstepping adaptatif
45
Les clés pour l'estimation adaptative de paramètre incluent la paramétrisation linéaire
des modèles du système, la représentation linéaire des modèles paramétriques d'erreur, la
conception stable des algorithmes adaptatifs d'évaluation, la preuve analytique de la
stabilité, la convergence de paramètre, et la robustesse de l'estimation adaptative [14].
3.2 Le Backstepping adaptatif
Pour illustrer l'idée de backstepping adaptatif, considérant d'abord le système suivant
du second degré dont on suppose que les paramètres inconnus apparu linéairement dans
l’équation du système :
𝑥 1 = 𝑥2 + 𝜙1
𝑡 𝑥1 𝜃
𝑥 2 = 𝑢 + 𝜙2𝑡 𝑥1, 𝑥2 𝜃
(3.1)
Avec :
𝜃 Est un vecteur de paramètre inconnu
𝜙1 Et 𝜙2 deux fonctions non linéaires connus.
Notre problème est de stabiliser le système (3.1), on forçant 𝑥1 à suivre une référence
𝑥𝑟 dont on suppose l’existence de ses deux premières dérivées. Pour ce faire on effectue
le changement de variables suivant ;
𝑒1 = 𝑥1 − 𝑥𝑟 (3.2)
Pour 𝜃 connu, et on considère que 𝑥2 comme entrée de la première équation du
système (3.1). On défini la fonction de Lyapunov comme suit :
𝑉1 =1
2𝑒1
2 (3.3)
Dont la dérivée est :
𝑉 1 = 𝑒1𝑒 1
= 𝑒1 𝑥2 + 𝜙1𝑡 𝑥1 𝜃 − 𝑥 𝑟
= −𝑘1𝑒12 + 𝑒1 𝑘1𝑒1 + 𝑥2 + 𝜙1
𝑡 𝑥1 𝜃 − 𝑥 𝑟
Pour assurer la négativité de la dérivée de la fonction de Lyapunov, on choisi 𝑥2
comme suit :
𝑥2𝑟 = −𝑘1𝑒1 − 𝜙1
𝑡𝜃 + 𝑥 𝑟 (3.4)
Pour stabiliser le système (3.1), on défini 𝑒2 qui représente l’erreur entre 𝑥2𝑟 et 𝑥2
comme suit :
𝑒2 = 𝑥2 − 𝛼1 − 𝑥 𝑟 (3.5)
Avec :
Chapitre3 Commande vectorielle du moteur asynchrone par le Backstepping adaptatif
46
𝛼1 = −𝑘1𝑒1 − 𝜙1𝑡 𝑥1 𝜃 (3.6)
On défini la fonction de Lyapunov suivante :
𝑉2 =1
2 𝑒1
2 + 𝑒22 (3.7)
Dont la dérivée est :
𝑉 2 = 𝑒1𝑒 1 + 𝑒2𝑒 2
= −𝑘1𝑒12 + 𝑒1𝑒2 + 𝑒2 𝑢 + 𝜙2
𝑡𝜃 −𝜕𝛼1
𝜕𝑥1 𝑥2 + 𝜙1
𝑡𝜃 −𝜕𝛼1
𝜕𝑥1𝑥 𝑟 − 𝑥 𝑟
= −𝑘1𝑒12 − 𝑘2𝑒2
2 + 𝑒2 𝑘2𝑒2 + 𝑒1 + 𝑢 + 𝜙2𝑡𝜃 −
𝜕𝛼1
𝜕𝑥1 𝑥2 + 𝜙1
𝑡𝜃 −𝜕𝛼1
𝜕𝑥𝑟𝑥 𝑟 − 𝑥 𝑟
Pour :
𝑢 = −𝑘2𝑒2 − 𝑒1 − 𝜙2𝑡𝜃 +
𝜕𝛼1
𝜕𝑥1 𝑥2 + 𝜙1
𝑡𝜃 +𝜕𝛼1
𝜕𝑥1𝑥 𝑟 + 𝑥 𝑟 (3.8)
Pour 𝑢 ainsi choisi La dérivée de la fonction de Lyapunov 𝑉2 est négative, par
conséquent, 𝑢 est la commande qui stabilise le système (3.1), mais 𝜃 est inconnu, on ne
peut pas donc utiliser cette commande, on va combiner la technique du backstepping avec
une estimation de paramètres.
Du (3.2), (3.3), (3.5) et (3.8) on trouve :
𝑒 1 = 𝑒2 + 𝛼1 + 𝜙1𝑡𝜃 (3.9)
Ou :
𝛼1 = −𝑘1𝑒1 − 𝜙1𝑡𝜃 1 (3.10)
Ou 𝜃 1 est la valeur estimé de 𝜃, et 𝑘1 une constante positive.
Notre objectif est de stabiliser (3.9) avec respect à la fonction de Lyapunov suivante :
𝑉1 =1
2 𝑒1
2 + 𝜃 1𝑡Γ−1𝜃 1 (3.11)
Avec :
𝜃 1 = 𝜃 − 𝜃 1
Alors la dérivée de 𝑉1 est donné par :
𝑉 1 = 𝑒1𝑒 1 − 𝜃 1
𝑡Γ−1𝜃 1
= 𝑒1 𝑒2 + 𝛼1 + 𝜙1𝑡𝜃 − 𝜃 1
𝑡Γ−1𝜃 1
= −𝑘1𝑒12 + 𝑒1𝑒2 − 𝜃 1
𝑡Γ−1 𝜃 1 − Γ𝜙1𝑒1
(3.12)
Pour :
𝜃 1 = Γ𝜙1𝑒1 (3.13)
𝑉 1 = −𝑘1𝑒1
2 + 𝑒1𝑒2 (3.14)
La dérivée de 𝑒2est :
Chapitre3 Commande vectorielle du moteur asynchrone par le Backstepping adaptatif
47
𝑒 2 = 𝑥 2 − 𝛼 1 − 𝑥 𝑟
= 𝑢 + 𝜙2𝑡𝜃 −
𝜕𝛼1
𝜕𝑥1
𝑥2 + 𝜙1𝑡𝜃 −
𝜕𝛼1
𝜕𝜃 1
𝜃 1 −𝜕𝛼1
𝜕𝑥𝑟𝑥 𝑟 − 𝑥 𝑟
= 𝑢 −𝜕𝛼1
𝜕𝑥1𝑥2 + 𝜙2 −
𝜕𝛼1
𝜕𝑥1𝜙1
𝑡
𝜃 −𝜕𝛼1
𝜕𝜃 1
Γ𝜙1𝑒1 −𝜕𝛼1
𝜕𝑥𝑟𝑥 𝑟 − 𝑥 𝑟
Dans cette équation la commande 𝑢 est a notre disposition, on défini donc une
fonction de Lyapunov 𝑉2 comme suit :
𝑉2 = 𝑉1 +1
2𝑒2
2 (3.15)
Et :
𝑉 2 = 𝑉
1 + 𝑒2𝑒 2
= −𝑘1𝑒12 − 𝑘2𝑒2
2 + 𝑒2(𝑢 + 𝑘2𝑒2 + 𝑒1 −𝜕𝛼1
𝜕𝑥1𝑥2 + 𝜙2 −
𝜕𝛼1
𝜕𝑥1𝜙1
𝑡
𝜃
−𝜕𝛼1
𝜕𝜃 1Γ𝜙1𝑒1 −
𝜕𝛼1
𝜕𝑥𝑟𝑥 𝑟 − 𝑥 𝑟)
(3.16)
La commande 𝑢 est choisi de sort que le troisième terme de la dérivée de la fonction
de Lyapunov soit nul.
𝑢 = −𝑘2𝑒2 − 𝑒1 +𝜕𝛼1
𝜕𝑥1𝑥2 − 𝜙2 −
𝜕𝛼1
𝜕𝑥1𝜙1
𝑡
𝜃 +𝜕𝛼1
𝜕𝜃 1Γ𝜙1𝑒1 +
𝜕𝛼1
𝜕𝑥𝑟𝑥 𝑟 + 𝑥 𝑟 (3.17)
Pour pouvoir éliminer le terme 𝜙2 −𝜕𝛼1
𝜕𝑥1𝜙1
𝑡
𝜃 , on doit considérer 𝜃 comme une
nouvelle entrée inconnue. On peut donc écrire :
𝑢 = −𝑘2𝑒2 − 𝑒1 +𝜕𝛼1
𝜕𝑥1𝑥2 − 𝜙2 −
𝜕𝛼1
𝜕𝑥1𝜙1
𝑡
𝜃 2 −𝜕𝛼1
𝜕𝜃 1Γ𝜙1𝑒1 +
𝜕𝛼1
𝜕𝑥𝑟𝑥 𝑟 + 𝑥 𝑟 (3.18)
Avec ce choix on a:
𝑒 2 = −𝑘2𝑒2 − 𝑒1 + 𝜙2 −𝜕𝛼1
𝜕𝑥1𝜙1
𝑡 𝜃 − 𝜃 2 (3.19)
On pose
𝜃 2 = 𝜃 − 𝜃 2 (3.20)
On défini la fonction de Lyapunov suivante :
𝑉2 = 𝑉1 +1
2 𝑒2
2 + 𝜃 2𝑡Γ−1𝜃 2 (3.21)
Dont la dérivée est :
Chapitre3 Commande vectorielle du moteur asynchrone par le Backstepping adaptatif
48
𝑉 2 = 𝑉
1 + 𝑒2𝑒 2 − 𝜃 2𝑡Γ−1𝜃 2
= −𝑘1𝑒12 + 𝑒1𝑒2 + 𝑒2 −𝑘2𝑒2 − 𝑒1 + 𝜙2 −
𝜕𝛼1
𝜕𝑥1𝜙1
𝑡
𝜃 2 − 𝜃 2𝑡Γ−1𝜃 2
= −𝑘1𝑒12−𝑘2𝑒2
2 + 𝜃 2𝑡 𝜙2 −
𝜕𝛼1
𝜕𝑥1𝜙1 𝑒2 − Γ−1𝜃 2
= −𝑘1𝑒12−𝑘2𝑒2
2 − 𝜃 2𝑡 𝜃 2 − Γ 𝜙2 −
𝜕𝛼1
𝜕𝑥1𝜙1 𝑒2
(3.22)
Pour :
𝜃 2 = Γ 𝜙2 −𝜕𝛼1
𝜕𝑥1𝜙1 𝑒2 (3.23)
La dérivée de la fonction de Lyapunov est négative, et égal à :
𝑉 2 = −𝑘1𝑒1
2−𝑘2𝑒22 (3.24)
En conclusion, Le système (3.1) dont le vecteur de paramètres inconnu 𝜃, est stabilisé
sous la commande 𝑢, et les lois de mise à jour suivantes :
𝑢 = −𝑘2𝑒2 − 𝑒1 +
𝜕𝛼1
𝜕𝑥1𝑥2 − 𝜙2 −
𝜕𝛼1
𝜕𝑥1𝜙1
𝑡
𝜃 2 −𝜕𝛼1
𝜕𝜃 1Γ𝜙1𝑒1 +
𝜕𝛼1
𝜕𝑥𝑟𝑥 𝑟 + 𝑥 𝑟
𝜃 1 = Γ𝜙1𝑒1
𝜃 2 = Γ 𝜙2 −𝜕𝛼1
𝜕𝑥1𝜙1 𝑒2
(3.25)
3.3 Application à La commande de la M.A.S
Le modèle mathématique de la machine asynchrone représenté par le système
d’équation (1.17) dans le repère 𝑑, 𝑞 lié au champ tournant, est réécrit comme suit :
I sd =
Vsd
δLs+ Fd
I sq =Vsq
δLs+ Fq
ϕ r =
M
TrIsd −
1
Trϕr
ω = pM
jLr ϕrd Isq −
Cr
j −
f
jω
(3.26)
Et :
Fd = −γIsd + ωsIsq + kpωϕr
Fq = −γIsq − ωsIsq − kpωϕr
Notre but est de commander le moteur pour atteindre la vitesse désirée, sous un champ
magnétique 𝜙𝑟 désiré ce qui va se traduire par le calcul des erreurs de vitesse, et du
champ rotorique :
e1 = ω∗ − ωe2 = ϕr
∗ − ϕr
(3.27)
Chapitre3 Commande vectorielle du moteur asynchrone par le Backstepping adaptatif
49
𝜔∗Et 𝜙𝑟∗ sont respectivement la vitesse et le champ rotorique de référence
La dérivée de l’erreur est comme suit :
e 1 = −k1e1 + k1e1 −
pM
jLr ϕrIsq +
Cr
j+ ω ∗
e 2 = −k2e2 + k2e2 −MRr
LrIsd +
Rr
Lrϕr + ϕ
r∗
(3.28)
Si tous les paramètres de la machine sont connus, on peut définir les fonctions
stabilisantes suivant :
ϕrIsq
∗=
j
μ k1e1 + ω ∗ +
1
μCr
RrIsd ∗ =Lr
M k2e2 + ϕ
r∗ +
Rr
Lrϕr
(3.29)
Avec μ =pM
Lr
On défini la fonction de Lyapunov suivante :
V1 =1
2 e1
2 + e22 (3.30)
On tenant compte des deux fonctions stabilisantes on trouve :
V 1 = − ki ei2i=2
i=1 (3.31)
V 1 < 0 ∀ki > 0
Ce qui traduit la convergence de l’erreur de vitesse ainsi que celle du flux vers leurs
références. Le couple de charge et la résistance rotorique sont inconnus, ils doivent être
estimés adaptativement, alors on peut définir :
ϕrIsq
∗
=j
μ k1e1 + ω ∗ +
C r
μ
RrIsd
∗=
Lr
M k2e2 + ϕ
r∗ +
R r
Lrϕr
(3.32)
Où 𝐶 𝑟et 𝑅 𝑟 sont respectivement les valeurs estimées du couple de charge et de la
résistance rotorique. On défini l’erreur entre les valeurs désirés et les valeurs estimés
suivants :
e3 = ϕrIsq
∗− ϕrIsq
e4 = RrIsd
∗− RrIsd
(3.33)
On remplace ϕrIsq et Rr Isd dans le système d’équations (3.28) trouve :
e 1 = −k1e1 +
u
je3 −
C r
j−
j
j k1e1 + ω ∗
e 2 = −k2e2 +M
Lre4 −
R r
Lrϕr
(3.34)
Chapitre3 Commande vectorielle du moteur asynchrone par le Backstepping adaptatif
50
Avec :
C r = C r − Cr
R r = R r − Rr
On replaçant e 1,e 2, ϕrIsq , RrIsd dans le système d’équations (3.33) on trouve :
e 3 = ϕ4 −
j k1
μj k1e1 + ω ∗ j −
j k1
μjC r −
ϕr Isq
LrR r −
ϕr
σLsVsq
e 4 = ψ2 −1
M k2e2 −
R r
Lr ϕrR r −
Rr
σLsVsd
(3.35)
Avec :
ϕ1 =
j
μ k1e1 + ω ∗ +
C r
j
ϕ2 =j
μk1 −k1e1 +
μ
je3 +
1
k1ω ∗
ϕ3 = − k2e2 + ϕ r∗ −
M
Lre4 Isq − ϕrFq
ϕ4 = ϕ1 + ϕ2 + ϕ3
(3.36)
Et :
𝜓1 =
𝐿𝑟
𝑀𝑘2 −𝑘2𝑒2 +
𝑀
𝐿𝑟𝑒4 +
1
𝑘2𝜙
𝑟∗ +
𝑅 𝑟
𝑀𝜙𝑟 − 𝑅𝑟𝐹𝑑
𝜓2 = 𝜓1 +𝑅 𝑟
𝑀 𝑘2𝑒2 −
𝑀
𝐿𝑟𝑒4 + 𝜙
𝑟∗
(3.37)
Pour stabiliser notre système, on défini la fonction de Lyapunov comme suit :
V2 =1
2 e1
2 + e22 + e3
2 + e42 +
1
Lr λ1R r
2 +1
jλ2C r
2 +1
jλ3j 2 (3.38)
La dérivée de la fonction de Lyapunov est :
V 2 = 𝑒1e 1 + 𝑒2e 2 + 𝑒3e 3 + 𝑒4e 4 +1
Tr λ1R r𝑅
𝑟 +
1
jλ2C r𝐶
𝑟 +
1
jλ3j 𝑗 (3.39)
D’où les lois de mise à jours des paramètres :
dR r
dt= λ1ϕr 𝑒2 + Isq 𝑒3 +
Lr
M k2e2 −
R r
Lr 𝑒4
dC r
dt= λ2 e1 +
k1 j
μe3
dj
dt= λ3 k1e1 + ω ∗ e1 +
k1 j
μe3
(3.40)
Et les lois de commande :
Vsd =
δLs
Rr k4e4 + ψ2 +
M
Lr𝑒2
Vsq =δLs
ϕr k3e3 +
u
j𝑒1 + ϕ4
(3.41)
Chapitre3 Commande vectorielle du moteur asynchrone par le Backstepping adaptatif
51
Dans le domaine de Laplace, Le système d’équation (3.40) peut être écrit comme suit :
s +e4
Mλ1ϕr R r = λ1ϕr 𝑒2 + Isq 𝑒3 +
Lr
Mk2e2𝑒4
s + λ3 k1e1 + ω ∗ k1
μe3 j = λ3 k1e1 + ω ∗ e1
L’intégrateur pur dans la deuxième équation du système (3.17) est remplacé par
un intégrateur bouclé.
s +1
τ C r = λ2 e1 +
k1 j
μe3
2.4 Résultats de simulation
a) Le cas ou la résistance rotorique est inconnue
Fig.3.1 : la vitesse de rotation Fig.3.2 : le flux rotorique
Fig.3.3 : les courants statorique dans le repère 𝛼, 𝛽
Chapitre3 Commande vectorielle du moteur asynchrone par le Backstepping adaptatif
52
Fig.3.4 : les courants statorique dans le repère 𝑑, 𝑞
Fig.3.5 : le flux rotorique dans le repère 𝛼, 𝛽
Fig.3.6 : le couple électromécanique Fig.3.7 : la résistance rotorique estimée
Chapitre3 Commande vectorielle du moteur asynchrone par le Backstepping adaptatif
53
b) Le cas ou le couple de charge est inconnu
Fig.3.8 : la vitesse de rotation Fig.3.9 : le flux rotorique
Fig.3.10 : les courants statorique dans le repère 𝛼, 𝛽
Fig.3.11: les courants statorique dans le repère 𝑑, 𝑞
Chapitre3 Commande vectorielle du moteur asynchrone par le Backstepping adaptatif
54
Fig.3.12 : le flux rotorique dans le repère 𝛼, 𝛽
Fig.3.13 : le couple électromécanique Fig.3.14 : le couple de charge estimé
Dans le cas ou la résistance rotorique est inconnue, on constate que au démarrage 𝜙𝑟𝑑
atteint un pic de valeur égal à 0.9 ceci est causé par l’estimateur qui fourni une valeur
élevé de la résistance rotorique, puis 𝜙𝑟𝑑 suit sa référence et 𝜙𝑟𝑞 s’annule (Fig.3.1).
Lorsqu’on varie la vitesse de rotation (Fig.3.1) une légère diminution de la résistance
rotorique estimé est constatée (Fig.3.7). Tandis que la vitesse et le couple
électromagnétique suivent leurs références (Fig.3.1) et (Fig.3.6).
Au début, L’estimateur du couple de charge donne une valeur égale a la valeur du
couple de charge réelle, mais lorsque on augmente ce dernier, l’estimateur ne donne une
valeur inferieur au couple de charge réel (Fig.3.14), le changement des gains de notre
estimateur pour diminuer cette erreur statique engendre des surtensions, tandis que le flux
rotorique et la vitesse de rotation suivent leurs références (Fig.3.8) et (Fig.3.9).
Chapitre3 Commande vectorielle du moteur asynchrone par le Backstepping adaptatif
55
3.2 Conclusion
Dans ce chapitre on a utilisé le backstepping adaptatif, pour réaliser une commande
vectorielle de la machine asynchrone avec des paramètres inconnus. Les incertitudes
considérées dans ce travail sont la résistance rotorique et le couple de charge, les lois
d’adaptation des paramètres et la loi de control final sont obtenus systématiquement. La
preuve de la stabilité du système de control est obtenue en utilisant la théorie de
Lyapunov.
Finalement, les résultats de simulation prouvent clairement que la commande
backstepping adaptative proposée est robuste pour la commande de la vitesse de la
machine à induction, quand le système est doté des incertitudes de paramètre et de
perturbation du couple de charge
56
CHAPITRE IV : COMMANDE SANS
CAPTEUR DE VITESSE DU MOTEUR
ASYNCHRONE PAR LE BACKSTEPPING
Chapitre 4 Commande vectorielle sans capteur du moteur asynchrone par le Backstepping
61
4. Commande du Moteur Asynchrone
Sans Capteur de Vitesse Par
Le Backstepping
4.1 Introduction
Pour des raisons technologiques, de fiabilités ou encore économiques, dans de
nombreuses applications la mesure de tous l’état n’est pas possible. On doit donc
reconstruire les variables d’état non mesurables à l’aide des mesures disponibles. C’est le
problème bien connu de l’observation.
Le problème d’estimation d’état des systèmes linéaires a été entièrement résolu, Une
solution simple et optimale à ce problème a été proposée par Luenberger dans le cadre
déterministe, et par Kalman dans le cadre stochastique, qui n’est pas le cas des systèmes
non linéaires dont le domaine de l’estimation d’état est encore largement ouvert. Même
si, de nombreuses méthodes ont été développées pour concevoir des observateurs des
systèmes non linéaires bien spécifiques, le problème reste sans solution dans un grand
nombre de cas. Les systèmes non linéaires ont des représentations d’état très variées,
selon les propriétés de la fonction non linéaire qui intervient. Il semble donc difficile a
priori, de trouver une théorie générale sur l’estimation d’état non linéaire, applicable à
tous les systèmes non linéaires.
L’observateur est un système dynamique qui permet la reconstruction de l’état d’un
système, à partir de ses entrées (commande), de ses sorties (mesures), et de la
connaissance de son modèle dynamique.
Dans cette partie, Nous rappelons les notions d’observabilité des systèmes non
linéaire, ensuite on présente une synthèse d’observateur adaptatif par le mode glissant,
qui permet de résoudre le problème d’observation du flux rotorique de la machine. En
effet, la majeure partie des lois de commande pour ce type de machine fait appel à la
Chapitre 4 Commande vectorielle sans capteur du moteur asynchrone par le Backstepping
62
connaissance de l’état non mesurable (flux). En outre, il y a aussi une demande
industrielle importante concernant la commande de la machine sans capteur de vitesse
De ce fait, une commande sans capteurs de vitesse par le backstepping (commande
non linéaire), dont le flux rotorique est estimé par un observateur adaptatif par mode
glissant est réalisé.
4.2 Observabilité des systèmes non linéaire
La notion d’observabilité d’un système non linéaire peut être définie à partir de la
notion d’indistinguabilité(Indiscernabilité), dune paire d’états, au sens ou un système sera
dit observable si toute paire d’états du système peut être distinguée grâce au sorties
correspondantes, pour au moins une entrée. En d’autres termes le système non linéaire est
dit observable s’il n’admet pas de paires indiscernables.
Deux états initiaux 𝑥1, 𝑥2 sont dit indiscernables (indistinguables) si ∀𝑡 ∈ 𝑡0, 𝑡1 les
sorties correspondantes sont identiques quelque soit l’entrée.
L’entrée qui nous permet de distinguer toute paire d’états est appelée entrée
universelle. Dans le cas contraire, elle sera appelée entrée singulière.
Les critères permettant de déterminer l’observabilité d’un système non linéaire sont
plus compliqués que dans le cas linéaire, en effet il n’existe pas de condition géométrique
globale garantissant l’observabilité. Cependant, une notion d’observabilité locale faible
caractérisée par une condition de rang équivalente au cas linéaire. Qui peut être défini
ainsi :
Soit le système non linéaire (Σ ) décrit par le système d’équations suivant :
Σ 𝑥 = 𝑓 𝑥 + 𝑔 𝑥 𝑢
𝑦 = 𝑥 (4.1)
On dit que le système Σ est observable au sens du rang si pour un voisinage de 𝑥0 il
existe des entiers positifs 𝑙1, 𝑙2, … . , 𝑙𝑝 et 𝑙1 + 𝑙2 + ⋯ + 𝑙𝑝 = 𝑛 tel que la matrice (4.2) ne
soit pas singulière.
Chapitre 4 Commande vectorielle sans capteur du moteur asynchrone par le Backstepping
63
Ο =
𝐿𝑓
0 𝜕1 𝑥
𝜕𝑥
𝐿𝑓1
𝜕1 𝑥
𝜕𝑥
.
.
𝐿𝑓𝑙1−1
𝜕1 𝑥
𝜕𝑥
𝐿𝑓0
𝜕2 𝑥
𝜕𝑥
𝐿𝑓0
𝜕2 𝑥
𝜕𝑥
.
.
𝐿𝑓𝑙2−1
𝜕2 𝑥
𝜕𝑥
..
𝐿𝑓0
𝜕𝑝 𝑥
𝜕𝑥
𝐿𝑓1
𝜕𝑝 𝑥
𝜕𝑥
..
𝐿𝑓
𝑙𝑝 −1
𝜕𝑝 𝑥
𝜕𝑥
(4.2)
Nous rappelons l’opérateur dérivé de Lie d’une fonction le long d’un champ de
vecteurs 𝑓 𝑥 = 𝑓1(𝑥) ⋯ 𝑓𝑛(𝑥) : 𝐿𝑓 𝑥 = 𝜕 𝑥
𝜕𝑥𝑖
𝑛𝑖=1 𝑓𝑖(𝑥). De façon récursive, nous
définissons 𝐿𝑓
𝑙𝑝 (𝑥) = 𝐿𝑓 𝐿𝑓
𝑙𝑝 −1(𝑥) avec 𝐿𝑓
0 𝑥 = (𝑥).
Comme on peut définir le teste de l’observabilité au sens du rang comme suit :
Soit l’ensemble des fonctions 𝑃(𝑥) contenant les sorties et leurs dérivées respectif
suivants :
P(x) =
1
2
⋮𝑛
1 2⋮
𝑛⋮
𝑛𝑝−1
(4.3)
Le jacobien de P(x) par rapport a l’état x permet de caractériser l’observabilité au
sens du rang :
J x =∂ P(x)
∂x n’est pas singulier
Chapitre 4 Commande vectorielle sans capteur du moteur asynchrone par le Backstepping
64
4.3 Observabilité de la machine asynchrone
Le modèle mathématique de la machine asynchrone lié au repère du stator, est le
suivant :
𝑥 1 = −𝛾𝐼2𝑥1 + 𝑘
1
𝑇𝑟𝐼2 − 𝑝𝜔𝐽2 𝑥2 + 𝐵𝑢
𝑥 2 =𝑀
𝑇𝑟𝐼2𝑥1 −
1
𝑇𝑟𝐼2 − 𝑝𝜔𝐽2 𝑥2
𝑦 = 𝐼2 02 𝑥1 𝑥2 𝑡
(4.4)
Avec :
𝑥1 = (𝐼𝑠𝛼 𝐼𝑠𝛽 )𝑡
𝑥2 = (𝜙𝑟𝛼 𝜙𝑟𝛽 )𝑡
𝑥 = (𝐼𝑠𝛼 𝐼𝑠𝛽 𝜙𝑟𝛼 𝜙𝑟𝛽 )𝑡 𝑒𝑡 𝑢 = 𝑉𝑠𝛼 𝑉𝑠𝛽 𝑡
𝐼2 = 1 00 1
𝐸𝑡 𝐽2 = 0 −11 0
Et 02 = 0 00 0
a) Le cas linéaire
Si on suppose que la vitesse de rotation varie lentement et reste constante pendant un
pas de calcule, on peut établir la représentation d’état suivante :
𝑥 = 𝐴 𝜔 𝑥 + 𝐵𝑢𝑦 = 𝐶𝑥
(4.5)
Avec :
𝐴 =
−𝛾𝐼2 𝑘
1
𝑇𝑟𝐼2 − 𝑝𝜔𝐽2
𝑀
𝑇𝑟𝐼2 −
1
𝑇𝑟𝐼2 − 𝑝𝜔𝐽2
𝐵 =1
𝛿𝐿𝑠 1 00 1
𝐶 = 𝐼2 02
L’observabilité du système (4.5) peut être vérifiée par le critère de Kalman
𝑂 = 𝐶𝐶𝐴
= 𝐼2 02
−𝛾𝐼2 𝑘 1
𝑇𝑟𝐼2 − 𝑝𝜔𝐽2
(4.6)
D’après les théories de l’algèbre linéaire, on a :
𝑑𝑒𝑡 𝑂4×4 = det O . det O ∗
= 𝑘2 1
𝑇𝑟
2
+ 𝑝𝜔 2 (4.7)
Chapitre 4 Commande vectorielle sans capteur du moteur asynchrone par le Backstepping
65
Ce résultat signifie théoriquement que quelque soit 𝑝𝜔, le système est observable
même pour la vitesse nulle.
b) Le cas non linéaire avec mesure de vitesse
Le modèle mathématique de la machine asynchrone lié au repère du stator, avec le
couple de charge comme un état de notre système, est le suivant :
𝑥 = 𝑓 𝑥 + 𝐵𝑢𝑦 = (𝑥)
(4.8)
Avec :
𝑥 = (𝐼𝑠𝛼 𝐼𝑠𝛽 𝜙𝑠𝛼 𝜙𝑠𝛽 𝜔 𝑐𝑟)𝑡
𝑓 𝑥 =
−𝛾𝑥1 +
𝑘
𝑇𝑟𝑥3 + 𝑘𝑝𝑥4𝑥5
−𝛾𝑥2 +𝑘
𝑇𝑟𝑥4 − 𝑘𝑝𝑥3𝑥5
𝑀
𝑇𝑟𝑥1 −
1
𝑇𝑟𝑥3 − 𝑝𝑥4𝑥5
𝑀
𝑇𝑟𝑥2 −
1
𝑇𝑟𝑥4 + 𝑝𝑥3𝑥5
𝑝𝑀
𝑗𝐿 𝑟 𝑥3𝑥2 − 𝑥4𝑥1 −
𝑓
𝑗𝑥5 −
𝑥6
𝑗
0
Et :
𝑥 = 1
2
3
= 𝑥1
𝑥2𝑥5
(4.9)
Pour tester l’observabilité au sens du rang, on défini :
P(x) =
1
2
3
1 2 3
(4.10)
Dont Le Jacobien est :
J x =∂ P x
∂x=
j11 j12
j21 j22 (4.11)
Avec :
j11 = 1 0 00 1 00 0 0
, j12 = 0 0 00 0 00 1 0
Chapitre 4 Commande vectorielle sans capteur du moteur asynchrone par le Backstepping
66
j21 =
−𝛾 0
𝑘
𝑇𝑟
0 −𝛾 −𝑘𝑝𝑥5
−𝑝𝑀
𝑗𝐿 𝑟𝑥4
𝑝𝑀
𝑗𝐿 𝑟𝑥3
𝑝𝑀
𝑗𝐿 𝑟𝑥2
, et j22 =
𝑘𝑝𝑥5 𝑘𝑝𝑥4 0𝑘
𝑇𝑟−𝑘𝑝𝑥3 0
−𝑝𝑀
𝑗𝐿 𝑟𝑥1 −
𝑓
𝑗−
1
𝑗
det J x = −k2
j
1
Tr2 + p𝑥5 2 (4.12)
Le rang de la matrice J x est égal à l'ordre du système et ceci indépendamment de la
vitesse, ce qui est une condition suffisante d'observabilité. La machine asynchrone avec
mesures de vitesse et de courants est donc localement observable.
c) Le cas non linéaire sans mesure de vitesse
Les capteurs de vitesse réduisent la robustesse et la fiabilité dans le pilotage de la
machine asynchrone et augmentent son coût ainsi que l’encombrement des montages ce
qui a rendu la commande sans capteur mécanique de la machine asynchrone un sujet
important, et un champ de la perspective industrielle.
Le problème de l’observabilité de la machine asynchrone sans mesure de vitesse est
difficile à résoudre.
Dans ce cas :
𝑥 = 1
2 =
𝑥1
𝑥2 (4.13)
P x =
1
2
1 2 1 2
=
𝑥1
𝑥2
𝑥 1𝑥 2𝑥 1𝑥 2
(4.14)
Et :
J x =∂ P x
∂x=
j11 j12
j21 j22 (4.15)
Avec :
j11 =
1 0 00 1 0
−𝛾 0𝑘
𝑇𝑟
, j12 = 0 0 00 0 0
𝑘𝑝𝑥5 𝑘𝑝𝑥4 0
Chapitre 4 Commande vectorielle sans capteur du moteur asynchrone par le Backstepping
67
j21 = 0 −𝛾 −𝑘𝑝𝑥5
a1 a2 a3
b1 b2 b3
, et j22 =
𝑘
𝑇𝑟−𝑘𝑝𝑥3 0
a4 a5 a6
b4 b5 b6
Ou :
a1 = 𝛾2 +
𝑘𝑀
𝑇𝑟2 − 𝑘𝑝𝜇𝑥4
2
a2 = 𝑘𝑝𝜇𝑥4𝑥3 +𝑘𝑝𝑀
𝑇𝑟𝑥5
a3 = −𝑘
𝑇𝑟2 + 𝑘𝑝𝜇𝑥4𝑥2 + 𝑘𝑝2𝑥5
2 −𝑘𝛾
𝑇𝑟
a4 = −γkp𝑥5 − 2𝑘𝑝
𝑇𝑟𝑥5 + 𝑘𝑝 𝜇𝑥2𝑥3 − 𝜇𝑥4𝑥1 −
𝑓
𝑗𝑥5 −
1
𝑗𝑥6 − 𝑘𝑝𝜇𝑥4𝑥1
a5 = −γkp𝑥4 −𝑘𝑝
𝑇𝑟𝑥4 −
𝑘𝑝𝑓
𝑗𝑥4 + 𝑘𝑝
𝑀
𝑇𝑟𝑥2 −
1
𝑇𝑟𝑥4 + 𝑝𝑥3𝑥5 + 𝑘𝑝2𝑥5𝑥3
a6 = −𝑘𝑝𝑓
𝑗𝑥4
Et :
b1 = 𝑘𝜇𝑥4𝑥3 −
𝑘𝑝𝑀
𝑇𝑟𝑥5
b2 = 𝛾2 +𝑘𝑀
𝑇𝑟2 − 𝑘𝑝𝜇𝑥3
2
b3 = γkp𝑥5 − 2𝑘𝑝
𝑇𝑟𝑥5 + 𝑘𝑝 𝜇𝑥2𝑥3 − 𝜇𝑥4𝑥1 −
𝑓
𝑗𝑥5 −
1
𝑗𝑥6 − 𝑘𝑝𝜇𝑥3𝑥2
b4 = −𝑘
𝑇𝑟2 + 𝑘𝑝𝜇𝑥3𝑥1 + 𝑘𝑝2𝑥5
2 −𝑘𝛾
𝑇𝑟
b5 = γkp𝑥3 +𝑘𝑝
𝑇𝑟𝑥3 +
𝑘𝑝𝑓
𝑗𝑥3 − 𝑘𝑝
𝑀
𝑇𝑟𝑥1 −
1
𝑇𝑟𝑥3 − 𝑝𝑥4𝑥5 + 𝑘𝑝2𝑥5𝑥4
b6 =𝑘𝑝𝑓
𝑗𝑥3
Il est très difficile d’évaluer L'expression littérale du déterminant de la matrice J.
Néanmoins, des études pour des cas particuliers ont montré que :
Pour une vitesse de rotation constante, on perd l’observabilité dans le cas ou la
variation du deux composante du flux rotorique (𝜙𝑟𝛼 𝜙𝑟𝛽 ) est nulle. On effet, lorsque
(𝜙𝑟𝛼 𝜙𝑟𝛽 ) deviennent constant l’angle d’orientation du repère (𝑑 𝑞) devient constante, et
par conséquent sa dérivée (𝑤𝑠) s’annule. Dans le repère (𝑑 𝑞) On peut écrire :
0 = 𝑝𝜔 +M
Tr
Isq
ϕr
𝐶𝑒 =𝑝𝑀
𝑗𝐿𝑟ϕrIsq
On trouve :
𝐶𝑒 = − 𝑝𝜙𝑟
2
𝑗𝑅𝑟𝜔 = −𝑘𝜔
Chapitre 4 Commande vectorielle sans capteur du moteur asynchrone par le Backstepping
68
𝐶𝑒 = 𝑓(𝜔) Est une droite, Cette droite est appelée droite d'inobservabilité.
4.4 Synthèse de l’observateur Adaptative par mode glissant pour la MAS
Le modèle mathématique de la machine à induction dans un repère lié au stator est le
suivant :
𝐼 𝑠 = −
1
𝛿𝐿𝑠 𝑅𝑠 + 𝑎2𝑅𝑟 𝐼2𝐼𝑠 + 𝑘
𝑅𝑟
𝐿𝑟𝐼2 − 𝑝𝜔𝐽2 𝜙𝑟 +
1
𝛿𝐿𝑠𝑣𝑠
𝜙 𝑟 =
𝑀
𝐿𝑟𝑅𝑟𝐼2𝐼𝑠 −
𝑅𝑟
𝐿𝑟𝐼2 − 𝑝𝜔𝐽2 𝜙𝑟
(4.16)
Ce système peut être réécrit comme suit
𝐼 𝑠𝜙
𝑟
= 𝐴11 𝐴12
𝐴21 𝐴22
𝐼𝑠𝜙𝑟
+ 𝐵𝑣𝑠
0 (4.17)
Avec
𝐴11 = −
1
𝛿𝐿𝑠 𝑅𝑠 + 𝑎2𝑅𝑟 0
0 −1
𝛿𝐿𝑠 𝑅𝑠 + 𝑎2𝑅𝑟
𝐴12 = 𝑘
𝑅𝑟
𝐿𝑟𝑝𝜔
−𝑝𝜔𝑅𝑟
𝐿𝑟
𝐴21 =
𝑀
𝐿𝑟𝑅𝑟 0
0𝑀
𝐿𝑟𝑅𝑟
𝐴22 = −
𝑅𝑟
𝐿𝑟𝑝𝜔
−𝑝𝜔𝑅𝑟
𝐿𝑟
L’observateur peut être écrit comme suit :
𝐼 𝑠
𝜙 𝑟 =
𝐴 11 𝐴 12
𝐴 21 𝐴 22
𝐼 𝑠𝜙 𝑟
+ 𝐵𝑣𝑠
0 +
𝐺𝑘2𝐺
(4.18)
Et:
𝑘1 = 𝑘11 00 𝑘22
𝐺 = 𝑘1𝑠𝑔𝑛 𝐼𝑠𝛼 − 𝐼 𝑠𝛼 𝑘2𝑠𝑔𝑛 𝐼𝑠𝛽 − 𝐼 𝑠𝛽 𝑡
𝑘2 = 𝑙1 𝑙2
𝑙3 𝑙4
D’où L’erreur d’estimation :
Chapitre 4 Commande vectorielle sans capteur du moteur asynchrone par le Backstepping
69
𝑒 𝑖𝑒 𝜙
= 𝐴11 𝐴12
𝐴21 𝐴22
𝑒𝑖
𝑒𝜙 +
Δ𝐴11 Δ𝐴12
Δ𝐴21 Δ𝐴22
𝐼 𝑠𝜙 𝑟
− 𝐺
𝑘2𝐺 (4.19)
Et :
𝑒𝑖 = 𝐼𝑠 − 𝐼 𝑠
𝑒𝜙 = 𝜙𝑟 − 𝜙 𝑟
Δ𝐴11 = Δ𝐴21 = 0 00 0
Δ𝐴12 = 𝑘 0 𝑝∆𝜔
−𝑝∆𝜔 0
Δ𝐴22 = − 0 𝑝∆𝜔
−𝑝∆𝜔 0
L’observation se trouve lorsque les conditions du mode glissant sont satisfaites :
Attractivité et stabilité : 𝑒𝑖𝑡𝑒 𝑖 < 0
Convergence vers la surface de glissement : 𝑒𝑖=0
Invariance sur la surface : 𝑒 𝑖=0
De la première condition on peut écrire :
𝑒𝑖𝛼𝑒 𝑖𝛼 + 𝑒𝑖𝛽 𝑒 𝑖𝛽 < 0
𝑒𝑖𝛼 𝑘
𝑅𝑟
𝐿𝑟𝑒𝜙𝛼 + 𝑘𝑝𝜔𝑒𝜙𝛽 + 𝑘𝑝Δ𝜔𝜙 𝑟𝛽 − 𝐺𝛼 < 0
𝑒𝑖𝛽 𝑘𝑅𝑟
𝐿𝑟𝑒𝜙𝛽 − 𝑘𝑝𝜔𝑒𝜙𝛽 − 𝑘𝑝Δ𝜔𝜙 𝑟𝛼 − 𝐺𝛽 < 0
D’où on trouve :
𝑘1 > 𝑘
𝑅𝑟
𝐿𝑟𝑒𝜙𝛼 + 𝑘𝑝𝜔𝑒𝜙𝛽 + 𝑘𝑝Δ𝜔𝜙 𝑟𝛽
𝑚𝑎𝑥
𝑘2 > 𝑘𝑅𝑟
𝐿𝑟𝑒𝜙𝛽 − 𝑘𝑝𝜔𝑒𝜙𝛽 − 𝑘𝑝Δ𝜔𝜙 𝑟𝛼
𝑚𝑎𝑥
(4.20)
De la seconde et de la troisième condition du mode glissant on a :
𝑒𝑖 → 0 𝑒 𝑖 → 0
𝑒𝜙 = 𝐴12−1 −Δ𝐴12𝜙 𝑟 + 𝐺
Lorsque le mode est établé Δ𝜔 tendent vers zéro, alors on trouve :
𝑒𝜙 = 𝐴12−1𝐺
𝑒 𝜙 = 𝐴22𝑒𝜙 − 𝑘2𝐺
𝐴12 = −𝑘𝐴22
𝑒 𝜙 = − 1
𝑘+ 𝑘2 𝐺
L’utilisation du théorème de Lyapunov détermine le mécanisme d’adaptation de la
vitesse :
Chapitre 4 Commande vectorielle sans capteur du moteur asynchrone par le Backstepping
70
𝑉 =1
2 𝑒𝜙
𝑡 𝑒𝜙 + 𝜔−𝜔 2
𝜇1
𝑉 =1
2 𝑒 𝜙
𝑡 𝑒𝜙 + 𝑒𝜙𝑡 𝑒 𝜙 −
2𝜔
𝜇1Δ𝜔
= −𝐺𝑡 1
𝑘+ 𝑘2
𝑡
𝑒𝜙 −𝜔
𝜇1Δ𝜔
= −𝐺𝑡 1
𝑘+ 𝑘2
𝑡
𝐴12−1 −Δ𝐴12𝜙 𝑟 + 𝐺 −
𝜔
𝜇1Δ𝜔
= −𝐺𝑡 1
𝑘+ 𝑘2
𝑡
𝐴12−1𝐺 − 𝐺𝑡
1
𝑘+ 𝑘2
𝑡
𝐴12−1 −Δ𝐴12𝜙 𝑟 +
𝜔
𝜇1Δ𝜔
La négativité de 𝑉 stipule que le premier terme soit négatif et que le deuxième
soit nul. Pour cela il suffit de choisir
1
𝑘+ 𝑘2
𝑡
𝐴12−1 = 𝜆𝐼2 𝑒𝑡 𝜆 > 0
1
𝑘+ 𝑘2
𝑡
= 𝜆𝐴12
1
𝑘+ 𝑙1 𝑙3
𝑙21
𝑘+ 𝑙4
= 𝜆𝑘
𝑅𝑟
𝐿𝑟𝑝𝜔
−𝑝𝜔𝑅𝑟
𝐿𝑟
𝑙1 = 𝜆𝑘𝑅𝑟
𝐿𝑟−
1
𝑘= 𝑙4 ; 𝑙3 = −𝑙2 = 𝜆𝑘𝑝𝜔 (4.21)
D’où le mécanisme d’adaptation suivants :
𝜔 = 𝑝𝑘𝜇1𝜆 𝑘1𝜙𝑟𝛽 𝑠𝑔𝑛 𝐼𝑠𝛼 − 𝐼 𝑠𝛼 − 𝑘2𝜙𝑟𝛼 𝑠𝑔𝑛 𝐼𝑠𝛽 − 𝐼 𝑠𝛽 (4.22)
4.5 Commande de la M.A.S par le backstepping
Cette commande est déjà présentée dans le deuxième chapitre sauf que dans ce
chapitre la vitesse ne sera pas mesurée, mais estimée par un observateur adaptatif par
mode glissant et met à jour par le mécanisme d'adaptation (4.22). Les gains de
l'observateur sont définis par les systèmes d'équations (4.20) et (4.21)
Les entrées fictives :
𝜙𝑟𝐼𝑠𝑞
∗=
𝑗𝐿 𝑟
𝑝𝑀 K1𝑒1 + ω ∗ +
𝑓
𝑗𝜔 +
𝐶𝑟
𝑗
𝐼𝑠𝑑∗ =
𝑇𝑟
𝑀 K2𝑒2 + ϕ
r∗ +
1
𝑇𝑟𝜙𝑟
(4.23)
Les lois de commande :
Vsq
∗ =σLs
ϕr K3e3 + ϕrIsq
∗− ϕ
rIsq − ϕrFq
Vsd∗ = σLs K4e4 + Isd
∗ − Fd
(4.24)
Le schéma bloc de cette commande est représenté par la figure (4.1):
Chapitre 4 Commande vectorielle sans capteur du moteur asynchrone par le Backstepping
71
4.6 Résultats de simulation :
a) Commande sans capteur de vitesse par le backstepping.
Fig.4.2: la vitesse de rotation Fig.4.3 : le flux rotorique
0 0.5 1-20
-10
0
10
20
0 0.5 1-20
-10
0
10
20
0 0.5 1-10
0
10
20
0 0.5 1-10
0
10
20
𝜙𝑟∗
𝑤∗
Figure.4.1 : diagramme de la commande sans capteur par le backstepping de la MAS
Calcule de
𝐼𝑠𝑑 et de
𝜙𝑟 𝐼𝑠𝑞 ∗
Calcule de
𝑉𝑠𝑑 et de
𝑉𝑠𝑞
𝐼𝑠𝑑∗
𝜙𝑟𝐼𝑠𝑞 ∗
dq
αβ 𝑉𝑠 Onduleur
MLI
dq
αβ 𝐼𝑠 Observateur
par MG
𝑝𝑊
𝜃
𝜙 𝑟 𝑝𝑊
Backstepping
𝐼𝑠𝑑 ,𝑞
Chapitre 4 Commande vectorielle sans capteur du moteur asynchrone par le Backstepping
72
Fig.4.4: les courants statorique
Fig.4.5: le flux rotorique dans le repère 𝛼, 𝛽
Fig.4.6: le couple Fig.4.7 : L'erreur de vitesse
b) Commande sans capteur par le backstepping robuste
Fig.4.8 : le couple électromagnétique Fig.4.9 : le flux rotorique
Chapitre 4 Commande vectorielle sans capteur du moteur asynchrone par le Backstepping
73
Fig.4.10: les courants statorique
Fig.4.11: le flux rotorique dans le repère 𝛼, 𝛽
Chapitre 4 Commande vectorielle sans capteur du moteur asynchrone par le Backstepping
74
Fig.4.12 : le couple électromagnétique Fig.4.13 : le flux rotorique en quadrature
Dans le cas de la commande sans capteur de vitesse par le backstepping du système
nominal de la machine asynchrone, on constate que la vitesse réelle de la machine
coïncide avec la vitesse estimée de notre observateur, et suit sa référence(Fig.4.2). Le flux
suit sa référence, et sa composante inverse est nulle (fig.4.3).
Dans le cas de la commande sans capteur de vitesse par le backstepping robuste on
remarque que lorsqu’on varie la résistance rotorique la présence d’un pic au niveau de la
composante du flux rotorique inverse, puis elle se stabilise sur une valeur presque nulle,
tandis que la composante directe suit sa référence (Fig.4.8).
4.7 Conclusion
Dans ce chapitre on a défini la notion d’observabilité pour les systèmes non linéaires
pour pouvoir se prononcer sur l’observabilité de la machine à induction et la réalisation
d’observateurs pour les grandeurs difficilement mesurable de cette dernière.
Comme, les observateurs par mode glissant sont robustes en stabilité vis-à-vis les
incertitudes paramétriques. On a exposé la synthèse d’un observateur adaptatif de flux
rotorique par le mode glissant, pour réaliser une commande vectorielle sans capteurs par
le backstepping.
Les résultats de simulation montrent la robustesse de cette commande face aux
variations paramétrique, ainsi que la convergence des grandeurs observés vers les
grandeurs réelles.
61
CONCLUSION GENERALE
Conclusion générale
76
CONCLUSION GENERALE
Le travail présenté dans ce mémoire a mis en œuvre une étude d’un système de commande de vitesse
basé sur les théories de Lyapunov pour une machine asynchrone triphasée avec une orientation de flux
rotorique.
En premier lieu, on a montrés par simulation que la commande vectorielle par les régulateurs classiques
du moteur asynchrone est sensible aux variations paramétriques.
Pour faire face à cette sensibilité, on a choisi la technique de commande robuste basée sur les théories
de Lyapunov, qui consiste a trouvé des lois de commande qui stabilisent notre système.
Dans ce modeste travail, on a défini une technique de commande appelé le backstepping. Afin de rendre
cette technique robuste face aux variations et aux incertitudes paramétriques, on a passé par les étapes
suivants:
D'abord, on a combiné la technique de la stabilisation robuste et le backstepping (backstepping
robuste), afin de faire face aux variations de la résistance rotorique et du couple de charge. Les résultats
de simulation nous ont montré la robustesse de cette commande face à ses variations.
Ensuite, on a supposé que certains paramètres de notre machine sont incertains, pour pâlir ce
problème on a utilisé la commande adaptative par le backstepping pour l'estimation de ces paramètres.
Enfin, on a réalisé une commande sans capteur par le backstepping avec un estimateur de flux
rotorique par le mode glissant.
77
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