Migralepsie ou migraine associée à une épilepsie ? Description d’un cas

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Conclusion.– L’epilepsie abdominale doit etre evoquee devanttoutes douleurs abdominales paroxystiques inexpliquees. Ilfaut realiser un EEG et une imagerie cerebrale et instaurer unantiepileptique pour eviter des chirurgies inutiles.

http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2014.01.329

B06

Migralepsie ou migraine associee aune epilepsie ? Description d’un casP.C. Chimi Mbonda b,*, Y. Fogang a, M. Ndiaye a,A. Gallo diop a, M. Ndiaye a

aHopital Fann, neurologie, 5035 Dakar, Senegalb Cliniques St Luc UCL, revalidation neurologique, galerie desargousiers, place Carnoy, 1200 Bruxelles, Belgique*Auteur correspondant.Adresse e-mail : mbondachimi@yahoo.fr (P.C. Chimi Mbonda)

Mots cles : Migraine ; Crise d’epilepsie ; AuraIntroduction.– La migralepsie, qui est definie comme l’evolutiond’une crise migraineuse vers une crise d’epilepsie, est uneentite nosologique complexe et controversee par certainsauteurs. Quelques cas ont ete decrits dans la litterature.Observation.– Nous rapportons le cas d’une jeune femme de23 ans, aux antecedents de migraine evoluant depuis 5 ans etn’ayant jamais fait de crises d’epilepsie, qui a presente a3 reprises lors de veillees nocturnes des manifestationsvisuelles habituelles d’aura migraineuse se modifiant rapide-ment et evoluant vers une crise generalisee tonicoclonique.L’IRM cerebrale etait revenue normale, l’EEG de veille etaitnormal mais lors du sommeil quelques rares pointes ondescentrales et parietales droites ont ete observees. Apres intro-duction d’un traitement par valproate de sodium, nous avonsobserve un arret total des crises d’epilepsie, et une diminutiondes crises migraineuses.Discussion.– Un continuum entre migraine avec aura et epi-lepsie, deux pathologies qui peuvent rentrer en interrelationdu fait de modifications de l’excitabilite corticale, peut etreretrouve lors de certaines observations privilegiees. Le diag-nostic de migralepsie a ete retenu, car la migraine remplit lescriteres d’une migraine avec aura, les crises d’epilepsie sur-viennent au moins 1 h apres la migraine avec aura. Le valpro-ate de sodium s’est avere efficace.Conclusion.– Selon notre propre opinion, il s’agit d’un cas demigralepsie, mais cette entite rare, dont le diagnostic estdifficile, reste un challenge pour le clinicien, qui doit pouvoirfaire la part des choses autant que possible.

http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2014.01.330

B07

Epilepsie infantile : impact familialet perception parentaleP.C. Chimi Mbonda b,*, Y. Fogang a, L. Noutsa a,D. Toffa a, M. Ndiaye a, A. Gallo Diop a,M. Ndiaye a

aHopital Fann, neurologie, 5035 Dakar, Senegalb Cliniques St Luc UCL, revalidation neurologique, galerie desargousiers, place Carnoy, 1200 Bruxelles, Belgique*Auteur correspondant.Adresse e-mail : mbondachimi@yahoo.fr (P.C. Chimi Mbonda)

Mots cles : Epilepsie infantile ; Impact ; PerceptionIntroduction.– L’epilepsie pose un reel probleme de sante pub-lique, les patients vivants avec l’epilepsie souffrent de pro-blemes psychologiques, et socioculturels qui sont desobstacles a leur epanouissement et leur integration sociale.

Objectifs.– Notre objectif etait d’apprecier l’impact de l’epilep-sie sur la qualite de vie des parents et leur perception de lamaladie.Methodes.– Pendant 1 an, 146 enfants (2 a 16 ans) souffrantd’une epilepsie ont ete recrute, et leurs parents etaient inter-roges, le parent interroge vivait avec le patient depuis aumoins 1 an. La presence de changements majeurs dans lavie (non lies a l’epilepsie) durant les 3 precedents mois surles conditions sociales ou economiques de la famille, decomorbidites importantes et d’un retard mental etaient uncritere d’exclusion.Resultats.– L’epilepsie avait un impact sur la sante des meres,73 % des meres avaient des troubles du sommeil, 33 % pre-sentaient des cephalees. Plus de la moitie des meres avaient vuun impact considerable sur leur travail, pour 85 % des meresl’economie familiale etait affectee par la maladie. Si 18 % desparents estiment que l’epilepsie de leur enfant les a rap-proches, 68 % estiment qu’elle n’a pas entraıne de conflitsdans leur vie de couple, et 14 % pensent le contraire.Discussion.– L’approche holistique dans la prise en charge detoute pathologie est la guerison definitive. Dans l’epilepsieinfantile, le but du medecin traitant est la reduction voirel’arret definitif des crises. Cependant la participation et le rolea jouer par les parents qui sont des acteurs majeurs de la priseen charge sont a prendre en consideration.Conclusion.– L’epilepsie est un probleme neurologique impor-tant dans les pays en voie de developpement et est associee aune inadaptation psychosociale significative tant chez lesenfants concernes, que dans la famille.

http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2014.01.331

B08

Quand la boucle thalamo-corticales’emmeleC. Dentel *, M.P. Valenti, J. Scholly, C. Boulay,E. Hirsch

Hopitaux universitaires de Strasbourg, service de neurologie, 1,avenue Moliere, 67098 Strasbourg, France*Auteur correspondant.Adresse e-mail : christel.dentel@chru-strasbourg.fr (C. Dentel)

Mots cles : Absence ; Tirda ; Pharmacoresistance

Introduction.– Un pattern focal peut se rencontrer dans lessyndromes epileptiques generalises et un trait generalise peutse voir dans une epilepsie focale. Nous rapportons le cas d’unpatient presentant une epilepsie absence atypique.Observation.– Il s’agit d’un patient de 21 ans, droitier, sansnotion de souffrance perinatale, de crises febriles ou d’histoirefamiliale d’epilepsie. Il debute son epilepsie pharmacoresis-tante a 11 ans, par des crises de type absence isolees. Il pre-sente un retard du developpement. Sur le plan etiologique, destests genetiques standards et l’IRM cerebrale sont normaux.L’examen video-electrencephalographique a mis en evidencedes sequences rythmiques infracliniques asynchrones dans labande de frequence delta lateralisee a droite et/ou a gauche,organisees en decharges de 4–5 secondes, pouvant corre-spondre a une activite de type TIRDA. Il existe egalement,en veille et pendant le sommeil, des anomalies intercritiques atype de pointes ondes et de polypointes ondes generalisees.Des absences electrocliniques, extremement prolongees, ontete recueillies. Sur le plan electrique, les absences debutentpar une decharge bilaterale et non synchrone, breve, dans labande delta. Le pattern typique de PO et PPO a 3 c/s emergeuniquement 4–5 secondes apres le debut de cette derniere. Cesdecharges delta bilaterales asynchrones, precedant syste-matiquement le pattern critique « typique », sont totalement

r e v u e n e u r o l o g i q u e 1 7 0 s ( 2 0 1 4 ) a 1 1 9 – a 1 2 7 A121

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