Modèle de régression linéaire multivarié · 2017-01-15 · Exemple: Consommation mondiale du...

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Modèle de régression linéaire

multivarié

Laurent Ferrara

Février 2017

U. Paris Ouest L. Ferrara, 2016-17

U. Paris Ouest,

M1 - Cours de Modélisation Appliquée

Exemple: Consommation mondiale du pétrole

U. Paris Ouest L. Ferrara, 2016-17

Forecast

0

20

40

60

80

100

120

140

80

82

84

86

88

90

92

94

2009-Q1 2010-Q1 2011-Q1 2012-Q1 2013-Q1 2014-Q1

World Liquid Fuels Supply and Demand Balancemillion barrels per day

World supply (left axis)

World demand (left axis)

Brent

BMPE Dec. 2012

OECD - EO Nov. 2012

EIA - Feb. 2013

IMF-WEO update, Jan. 2013

Source: Short-Term Energy Outlook, February 2013

Exemple: Consommation mondiale du pétrole

Expliquer la conso mondiale de pétrole C(t) (en logs) par :

P(t): Prix du pétrole (en logs)

PIB(t) : Demande de pétrole (en logs)

à l’aide du modèle suivant :

b0

b1 = élasticité-prix

b2 = élasticité-revenu

)()()()( 210 ttPIBbtPbbtC

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Analyse des données Distributions, lien linéaire,...

Modèle de régression linéaire

Estimation des paramètres du modèle

Validation du modèle

Utilisation du modèle en prévision

Schéma de mise en

œuvre d’une

modélisation linéaire

Choix des variables

MCO, MLE

Tests d’hypothèses,

Analyse de la variance

Points et IC U. Paris Ouest L. Ferrara, 2016-17

Soit p+1 variables continues Y et X1, …, Xp, . On observe les

unités expérimentales : pour i = 1, …, n.

Le modèle linéaire s’écrit sous forme matricielle:

Y = X b +

avec

),...,,( 1 p

iii xxy

)1(),...,( 1 nyyY t

n

)11(),...,,( 10 pbbbb t

p

)1(),...,( 1 nt

n

Modèle linéaire multivarié

U. Paris Ouest L. Ferrara, 2016-17

et :

))1((

......1

...

......1

...

......1

1

1

11

1

1

pn

xxx

xxx

xxx

X

p

n

k

nn

p

i

k

ii

pk

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Hypothèses du modèle linéaire :

• H1 : E(Y) fonction linéaire des X1, …, Xp .

• H2 : Les erreurs, i, sont indépendantes entre elles

• H3 : E(i) = 0, les erreurs sont d’espérance nulle

(en moyenne le modèle est bien spécifié)

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• H4 : E(2i) = 2 , les erreurs sont de variance égale

pour toute valeur de X

(hypothèse d ’homoscédasticité)

• H5 : E(Xi i) = 0 , les erreurs,sont indépendantes des valeurs de X

• H6 : Hypothèse de Normalité

Les erreurs, i, sont identiquement distribuées selon la loi Normale.

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Hypothèses supplémentaires structurelles

• H7 : Absence de colinéarité entre les X1, …, Xp .

• H8 : (X’X) / n tend vers une matrice finie non singulière lorsque n tend vers l ’infini

• H9 : n > p+1

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Estimation des paramètres

• Objectif : estimer le vecteur b

• Par les MCO, on minimise la forme quadratique :

)()()(

1

2 bXYbXYbQ tn

i

i

022)(

XbXYX

b

bQ tt

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Et :

Solution réalisable si la matrice carrée XtX est inversible !!!

des hypothèses sont nécessaires

En cas de colinéarité parfaite entre 2 variables explicatives,

cette matrice est singulière et la méthode des MCO est

défaillante.

YXXXb tt 1)(ˆ

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Le modèle estimé s’écrit donc :

Soit :

ie:

Remarque :

Il faut distinguer l’erreur inobservable du modèle () et le

résidu (e) qui lui est estimé

p

ipii xbxbby ˆ...ˆˆˆ 1

10

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YXXXXbXY tt 1)(ˆˆ

HYY ˆ

L’erreur de prévision (ou résidu) est donnée par :

Soit :

Remarques :

R1 : Il faut distinguer l’erreur inobservable du modèle () et

le résidu (e) qui lui est estimé

R2: En termes géométriques, le vecteur (e) est la projection

orthogonale sur le sous-espace vectoriel Vect(X)

iii yye ˆ

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YHIe )(

Interprétation géométrique

Propriétés des estimateurs

• L ’estimateur est le meilleur estimateur non-biaisé de b

au sens où sa variance est la plus faible possible et

• On mq :

• Un ESB de la variance résiduelle est donné par :

b

12 )()ˆ( XXbV t

1

2 1

2

ˆ

pn

en

ii

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Propriétés des estimateurs

• Sous l’hypothèse de Normalité, l’ EMV coïncide avec le

l’estimateur MCO mais est un estimateur efficace;

ie: sa matrice des variances-covariances atteint la borne

de Cramer –Rao

• L’estimateur de la variance résiduelle suit une loi :

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1

)1(ˆ

222

pn

pnChi

Validation: Somme des carrés

• SSE = Sum of squared errors

• SST = Total sum of squares

• SSR = Regression sum of squares

SST = SSR+SSE

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2

YYSSE

221 ynYYyYSST t

222

ˆˆ1ˆ ynYXbynYYyYSSR ttt

Validation: Coefficient de détermination

• Le coefficient de détermination est la part de variation de Y

expliquée par le modèle, ie : il doit être le plus proche de 1

• Attention: on remarque que l’ajout de variables explicatives

augmente automatiquement ce coefficient

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SST

SSE

SST

SSRR 12

Validation: Coefficient de détermination ajusté

• On pondère par le nombre de paramètres à estimer.

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)1/(

)1/(12

nSST

pnSSERAdj

Validation: Tests sur les paramètres

• On montre que la statistique T suit une loi de

Student à (n-p-1) ddl:

• On utilise T pour tester H0:

• Un intervalle de confiance à (1-α) est donné par:

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jb

jj bbT

ˆ

0jb

jbpnj tb )1(,2/

Racine du jième

terme diagonal de

la matrice de

variance-cov des

paramètres

estimés

Validation: Tests du modèle global

• On peut tester globalement l’hypothèse nulle:

• On utilise la statistique:

qui suit une loi de Fischer à (p, n-p-1) ddl

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)1/(

/

pnSSE

pSSRF

0...:0 21 pbbbH

Validation: Tests d’un modèle réduit

• On peut tester l’hypothèse nulle d’un modèle réduit à

q<p variables explicatives:

• Sous H0, on utilise la statistique:

qui suit une loi de Fischer à (q, n-p-1) ddl.

• L’ajout des (p-q) variables explicatives est justifié si

(SSEq- SSEp) est « suffisamment grand ».

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)1/(

/)(

pnSSE

qSSESSEF

p

pq

0...:0 21 qbbbH

Prévision

• Soit une nouvelle observation:

• Prédicteur :

• IC pour Y:

• IC pour E(Y):

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tpxxX ),...,( 0

1

00

p

p xbxbby 0

1

0100ˆ...ˆˆˆ

2/1

0

1

0)1(,2/0 ))(1(ˆ vXXvty tt

pn

2/1

0

1

0)1(,2/0 ))((ˆ vXXvty tt

pn

),...,,1( 0

1

00

pxxv

Effet croisé:

Effet non-linéaire:

iiiiii xxxbxbby 212

2

1

10

U. Paris Ouest L. Ferrara, 2016-17

iiiii zbzbzbby 3

3

2

210

Extensions

Exemple: IMF Working Paper, « Walking Hand in Hand: Fiscal Policy and Growth in Advanced

Economies » by Cotarelli and Jaramillo (2012)

Problème de politique économique:

La consolidation fiscale et budgétaire dans les pays avancés après la

récession 2008-09 pèse sur la croissance de court terme mais semble

nécessaire pour favoriser la croissance à long terme via une baisse de la

dette publique et une baisse des taux longs souverains (spreads = écarts

de taux).

Equation de relation entre dette / taux longs / croissance :

But du modèle linéaire: Rechercher les déterminants des spreads

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tt

t

ttttt pd

g

grdd

11

1

Exemple: IMF Working Paper,

« Walking Hand in Hand: Fiscal Policy and

Growth in Advanced Economies » by Cotarelli and Jaramillo (2012)

U. Paris Ouest L. Ferrara, 2016-17

U. Paris Ouest L. Ferrara, 2016-17

Exemple: IMF Working Paper,

« Walking Hand in Hand: Fiscal Policy and

Growth in Advanced Economies » by Cotarelli and Jaramillo (2012)

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