Professeur Cyclope - Revue de presse non exhaustive

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15/10/13 Les Inrocks - Professeur Cyclope, le Métal Hurlant de la génération iPad ?

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N° 932 DU 9OCTOBRE2013

En cadeau, le coffret fiercomme un coq

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28/09/2013 | 10h25 2 Tweeter 28

Extrait de la couv' du numéro de septembre signée Philippe Dupuy

Un œil vitreux grand ouvert, pupille dilatée : le logo de Professeur Cyclope n’a rien d’un regard sain d’esprit.Il orne notamment des cartes

promotionnelles parodiant des tracts pour marabouts, où l’on peut lire : «Grand Voyant Medium du numérique (…) Résout tous vos problèmes : amours

déçues avec la bande dessinée, addiction olfactive au livre papier, impuissance narrative, désenvoûtement de tablette numérique, allergie digitale et

tactile, etc.». Avec humour, tout est dit sur les ambitions de cette revue atypique, potentiel Metal Hurlant de la génération iPad.

Lancé en mars 2013 après une présentation à Angoulême, Professeur Cyclope est un mensuel BD uniquement lisible sur ordinateurs et tablettes. Son

quintet de géniteurs, la plupart basés à Nantes, est bien connu des amateurs : Cyril Pedrosa (Portugal), Gwen de Bonneval (Messire Guillaume), Brüno

(Lorna), Hervé Tanquerelle (Les Racontars Arctiques) et Fabien Velhmann (Les Derniers Jours d’un Immortel). Le quartier général du projet est situé

dans le chatoyant BlockausDY10, ancien bunker de la Seconde Guerre et squat culte du quartier de l’Île de Nantes : ni le soleil ni les réseaux mobiles

ne peuvent en traverser les deux mètres de béton armé. On comprend vite en y traînant qu’il faut être fou pour s’enterrer là derrière une table de dessin

ou un ordi. Le contenu de Professeur Cyclope – auquel plus de vingt dessinateurs et auteurs ont collaboré- s’explique alors bien mieux.

Revue mensuelle de BD 100% numérique, Professeur Cyclope est co-produite par Arte et mitonnée depuis Nantes, dansun repaire de fous.

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AU SOMMAIRE

Professeur Cyclope, le Métal Hurlant de lagénération iPad ?

15/10/13 Les Inrocks - Professeur Cyclope, le Métal Hurlant de la génération iPad ?

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photo des locaux / crédit Alexandre Hervaud

Le titre -généraliste mais avec un net penchant pour la déconne- propose un réjouissant bordel à base de récits courts originaux, de longs feuilletons, de

pré-publications, de confessions coquines illustrées…. «Il nous faudrait plus d’aventure», estime Gwen de Bonneval, directeur éditorial. Parmi nos

découvertes préférées, citons la très drôle série La Renarde de Chrisostome et Blandin et son running gag bon enfant – la fameuse renarde dévore

systématiquement la portée d’une lapine neurasthénique. Signé Hervé Bourhis, Le Teckel et son VRP old-school vaut également le détour, tout

comme Les Lycéennes, teen-story décalée aux dessins réalisés…en GIFs animés. L’animation fait d’ailleurs partie des projets du Professeur : certains

fictions pourraient ainsi se décliner en programmes courts, histoire de vraiment coloniser tous les écrans.

Case du Teckel / crédit Hervé Bourhis

Pour Gwen de Bonneval, «le numérique n’est pas vraiment un sujet dont les éditeurs se sont emparés, ou alors de façon individuelle, chacun voulant tirer

son épingle du jeu». Professeur Cyclope, comme ses camarades Mauvais Esprit ou la Revue Dessinée, entend aider le milieu à passer un cap : «on se

voit un peu comme un pôle Recherche et Développement, on teste de nouveaux modèles». À la manière de la «bédénovala» en ligne Les Autres

Gens de Thomas Cadène, la revue mise sur l’abonnement : moyennant 33 euros pour 11 numéros, l’internaute accède pendant un an à la totalité du

magazine et ses archives. Une version gratuite allégée est également disponible chaque mois sur Arte.tv , partenaire du projet : la chaîne franco-

allemande finance la moitié de chaque publication. «Il nous fallait du solide pour démarrer, et notre contrat avec Arte est signé pour un an, renouvelable

», explique de Bonneval. Pour l’heure, la revue a déjà attiré 700 abonnés payants : l’objectif fixé du millier après un an d’activité paraît plus que jouable.

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