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(... Moniteur d'issoir*©

Les journaux qui arrivent de tous les points dela France; et même de l'étranger, sont pleins dedétails sur les ravages causés par les eaux. ; notrebassin a dû, comme les autres, payer son tribut.La couze d'Issoire a dans le courant de la nuit dedimanche à lundi atteint la hauteur des plus gran-des inondations, s'il n'y a pas eu d'accidents gravesà déplorer en revanche les prés et les champs quiavoisinent ses bords ont été fortement endommagés.

À ce sujet nous lisons dans les journaux de di-manche dernier:

Dans la nuit du 7 au 8, la Seine avait monté de8 centimètres ; dans la nuit du 8 au 9, de 9 cen-timètres l'étiage- du pont Royal marquait hier ma-tin 6 m 19; une nouvelle crue annoncée par M. Bel-grand et affichée quai Malaquais, annonçait hier unecrue de 2o centimètres, qui est en train de s'ac-complir.

L'épouvantable temps qu'il fait ne permet guèrede présager la fin prochaine du fléau. À ce pointde la crue, chaque augmentation devient une nou-velle cause de ruines et d'anxiété.

Toutes les caves riveraines sont envahies ; dansla cave de la manutention du quai de Billy, on compte90 centimètres d'eau ; quai des Céleslins, quai dede l'Hôtel de Ville, quai Henri IV, quai Napoléon,quai d'Orléans, dans la Cité, dans l'île Saint-Louis,dans les basses rues du quartier de la Monnaie,il en est de même ; dans certaines de ces caves,l'eau en quelques endroits atteint '% mètres de hau-teur.

La rue Watt (13e arrondissement), est particu-lièrement menacée ; on n'y circule plus qu'en ba-teau, et une maison menace ruines.

Hors Paris, le désastre est considérable ; les ma-raîchers surtout sont ruinés. L'île des Ravageurs,à-Asniêres, et l'île Saint-Denis, disparaissent sousi'eau complètement; on a dû faire déménager plu-sieurs habitants.

Les nouvelles de la province sont également alar-mantes.

La crue de la Loire continue du côté de Nantes.À Lyon, le courant de la Saône est très-violent.

La route départementale est submergée depuis l'IleBarbe jusqu'à'Neuville,'et le service des Toituresde Neuville et de Trévoux à Lyon est interrompu.

La Seine-Inférieure est également fort éprouvéepar l'inondation et le mauvais temps.

Pendant toute la journée du 8, le vent aredoublé de violence à Rouen. Les quais sontinondés ; on a dû retenir les marchandises desports ; les îles situées dans le Mont-Riboudet sontsubmergées, et l'eau a débordé sur le champ defoire par les bouches de l'aqueduc.

Au Havre, clans la soirée du 8 également, levent soufflait en tempête ; les grains les plus fortsse sont, élevés entre onze, heures du soir et deuxheures du matin.

Hier 9 la tourmente a continué toute-la journée ;on eonçoit de grandes craintes de cette tempête•en raison de la grande marée de ce matin.

D'après les nouvelles venues des stations météo-rologiques, il est probable que la Seine va con-tinuer à monter.

Quoique les bulletins arrivés aujourd'hui ven-dredi 10 mars, ne soient pas absolument complets,on peut compter déjà, d'ici à lundi 13 mars, surune cote maximum de 6m à l'échelle du pont

— Décidément m à raison s'en va... Mon Diea, viensà mon aide... Pourtant j'ai bien entendu..., il me sem-ble au moins... Comment avoir la preuve que je neme trompe pas?

Au même moment un autre bruit lui fait tourner latète, Elle regarde... Un objet ;bnllant vient de tombersur sa table.

Il ne lui est plus possible de croire à un rêve. Ellese précipite vers l'objet nouveau venu, s'en empare...C'est un joli petit médaillon en or, détaché des brelo-ques d'une montre et qui est tombé ouvert. Il contient,on regard l'un de l'autre, deux photographies microsco-ques, que Claire n'a pas de peine à reconnaître... Sonportrait et celui de son mari...

A cette vue ce n'est point un cri qui sort de sapoitrine, mais un long, un indéfinissable soupir, im-médiatement suivi de deux grosses larmes qui lui brû-lent les joues. Elle.cherche à prononcer quelques mots,et des sanglots étouffés lui coupent la parole.

Elle court dans sa chambre et cherche par quelleouverture ce bijou a pu pénétrer. A peine croit-elledécouvrir qu'une planche de la cloison est disjointe parle haut, qu'une voix partant de cette fente, l'appelle:

— Claire!...— Ah ! je savais bien que je ne me trompais pas,

répond-elle.— Veux-tu m'ouvrir? continue la voix.Deux targettes et un verrou, qui n'avaient pas bou-

gé depuis des années, sont fiévreusement lires en ac-cession a cette demande. La porte qui s'ouvre était so-lidement condamnée, et l'escalier qui y conduisaitjadis n'était plus guère praticable. Mais rien de celan'a été un obstacle pour le hardi visiteur qui vient dese révéler.

d'Austerlitz, c'est-à-dire à peu près sur le mêmeniveau que la crue de décembre 1872.

La cote d'aujourd'hui vendredi est 5ra 41 .Demain samedi, les prévisions pourront se faire

d'une manière plus précise.La Seine, entre Montereau et le confluent de

la Marne va éprouver une montée d'environ 0ra50.L'Oise va également continuer à monter. On

peut déjà compter d'ici à mardi, 14 mars, surune cote de o'nA0 à l'échelle de Venette, prèsCompiègno, soit 0m50 de plus que le 22 févrierdernier.

L'Aisne et la Marne remonteront chacuae de quel-que décimètres.

Nous apprenons que trois maisons se sont écrou-lées à Piochefort avant-hier, dans la soirée, ense-velissant dans leurs décombres deux hommes.

Cinq paires de bœufs ont été également englou-tis sous les ruines.

Le bulletin de l'Observatoire de Paris nous ap-prend que la violente tempête qui a sévi hier surla Manche, l'Océan et une partie de la France s'està peu près apaisée partout hier matin.

La dépression dont le centre se trouvait sur lesud de l'Angleterre, a marché rapidement versl'est ; il en est résulté une hausse considérable du .baromètre sur l'ouest de l'Europe, hausse qui estde 15 millimètres à Paris.et de tO à Cherbourget à Brest. Un relèvement aussi brusque annoncegénéralement l'approche d'une nouvelle dépression ;déjà les vents. rétrogradent à l'ouest sur les îlesBritanniques, et la hausse, du baromètre y est moinssensible que sur la Manche.

De nouveaux mauvais temps sont à craindre, etnous aurons probablement d'ici à quelques joursune nouvelle édition de l'ouragan qui s'est abattupendant toute la journée de dimanche sur notredépartement.

Nous sommes d'autant plus heureux ce matinde constater le beau temps, que les courants d'eauqui descendent des montagnes deviennent menaçants.Si nous avons le bonheur de voir cesser la pluie, et ilest grand temps, il faut espérer que, grâce à la tem-pérature ni froide ni brûlante qui règne pour le mo-ment, la fonte de neige s'opérera lentement et quel'écoulement des eaux s'opérera sans occasionnerdes inondations nouvelles.

Je crois que, de mémoire d'homme, on n'a vu uneannée aussi fertile en désastres que l'année qui court.

La Sioule est sortie de son lit et a emporté unepartie des remblais du chemin de fer en constructionentre Pontgibaud et le pontdelaMiouze.

Mais quelques travaux ont été entrepris de suiteet tout danger a disparu.

Les Fleurs

Le froid dit i peine son dernier mot que déjàles pépiniéristes et les fleuristes s'empressent desortir de leurs serres, plantes et fleurs, pournous annoncer le retour des beaux jours. — Tou-tes les classes de la société aiment les Heurs.

Dans la haute société, les plantes exotiques etles plantes de serres sont aujourd'hui l'ornementvoulu des vestibules, des antichambres et mêmedes salons, où de vieilles faïences de prix donnentl'hospitalité à ces plantes au feuillage toujoursvert et si gracieuses dans leur allure.

Il entre, et se précipite au cou de sa femme, qu'ilembrasse cordialement, et qui lui rend la pareille aveceffusion.

.— Ah! Régis! Régis! c'est toi!...— Oui, ma petite Claire, moi qui reviens...— Mais comment es-tu là ?Par une vieille ruse qui a réussi.Puis, portant successivement les mains sur les diverses

parties de son accoutrement :— Tiens regarde mon costume.Claire a bientôt vu :— Un mondant.! mon Régis est mendant! Est-ce que?.. .— Non, rassures-toi... Je n'en ai que l'habit. Dieu

merci je gagne encore ma vie. Mais je voulais venirsans me faire connaître à personne autre que toi. Jeme suis déguisé grimé; ma barbe est plus longue ;j'ai changé ma voix, et avec un large chapeau qui mecachait ma figure, je suis venu, à la dernière heure,demander l'hospitalité qui ne se refuse jamais chez toi.Catherine sur ton autorisation, m'a introduit dans la gran-ge, ni'octroyant une botte de foin, sur laquelle je n'aipas dormi, et je viens de laisser mon feutre et monmanteau. Elle m'a rendu un grand service cette bottede foin. Blotti là, j'ai guetté ce qui pourrait me donnersigne de toi; je me suis approché avec le moins debruit possible, j'ai décloué par en haut une des planchesde la cloison; j'ai attendu, j 'ai écouté, et il s'est écouléenviron cinq heures jusqu'au moment où ma montre apu répondre à une de tes questions. Tu as reconnu sapetite voix, cette voix si finette, que tu aimais tant àfaire sonner, et les targettes rouillées de la vieille porteont bien voulu glisser pour que j'entre... En deuxmots, voilà l'histoire?

Et il donne un nouveau baiser à sa femme.

n rendue «aras médecine, «ansS s-•srsr- * *"v""1"

Le petit bourgeois qui a un jardinet dans quel-que coin d8 I9. campagne achète, lui aussi, de$plantes toutes poussées ou. des sauvageons .greffés,qui lui donneront des fruits dans dçùx QVL troisans, fruits qu'il savouera avec d'autant plus déplaisir qu'ils sërdnt bien à lui et sgjat-yéjtn^sar.son terrain.

L'ouvrier, lui, a son jardin sur sa fenêtre ets'amuse à faire pousser l'été, des plantes grim-pantes, agréable fond de verdure à son horizon.

On voit maintenant des cinéraires en fleurs,aux couleurs si variées, des cocus, des jacinthesqui nous viennent si complaisamment dans un peud'eau sur le coin de la cheminée, des pâquerettesblanches des primevères, des perce-neige, des bru-yères si diverses.

Puis viennent des plantes plus rar.es, les camé-lias rouges, blancs, panachés, se|détachant toujoursarec tant d'éclat sur leur feuillage d'un vert som-bre, les caoutchoucs, les yuccas, les pandanées, lespalmiers, toutes plantes excessivement décoratives.

N'oublions pas, en finissant, les plantes grassessi nombreuses et si bizarres dans leurs variétés,les cactus de toutes formes, les màuciallaria, etc.,qui peuvent orner l'étagère et qui vivant dansl'humidité de l'air, n'ont presque jamais besoind'être arrosées.

R e f u s e z t o u t e C o n t r e f a ç o n . —• N'ac-ceptez que nos boîtes en ferblanc, avec la marquede fabrique Revalescière Du Barry, sur les étiquettes.

n 1 Himn l mnTin reSANTE A TOUS s-REVALESCIÈRE.

I>UL BARRY, dLe Londres

Trente ans d'un invariable succès, en combattant lesdyspepsies, gastrites, gastralgies, glaires, vents, aigreurs,acidités, pituites, nausées, renvois, vomissements, mêmeen grossesse, constipation, diarrhéo, dyssenteriev coliques,toux, asthme, étouiî'ements, ôtourdissements, oppression,congestion, névrose, insomnies, mélancolie, diabète, fai-blesse, épuisement, anémie, chlorose, tous: désordres dela poitrine, gorge, haleine, voix, des .bronches, vessie,foie, reins, intestins, membrane muqueuse, cerveau etsang. C'est eu outre, la nourriture par excellence qui,seule, réussit à éviter tous les accidents de l'enfance.— 88,000 cures, y compris celles de Madame la Du-chesse de Castlestuart, le duc de Pluskow, Madame lamarquise do Brohan, Lord Stuart de Décies, pair 'd'An-gleterre, M. le docteur-professeur Wurzer, etc., etc.

N° 63,476 : M. le curé Comparet, de dix-huitans de dyspepsie, de gastralgie, de souffrances de l'esto-mac, des nerfs, faiblesse et sueurs nocturnes. — N°46.270 : M. Roberts d'une consomption pulmonaireavec toux, vomissements, constipation et surdité de 25années. — N6 46.210: M. le docteur médecin Martin,d'une gastralgie et irritation d'estomac qui le fasa'it vo-mir 15 à 18 fois par jour pendant huit ans. <—N" 46,2 1 8 : le colonel Waston, de la goutte, névralgie et cons-tipation opiniâtre. — N° 18,744 : le docteur médecin Shor-land, d'une hydropisie et constipation. — N ° 49,522: M.Baldwin, de l'épuisement le plus complet, paralysie dela vessie et des membres, par suite d'excès de jeunesse.

Quatre fois plus nourrissante que la viande, elle écono-mise encore 50 fois son prix en médecines. Eu boites1/4 kil., 2fr. 25; 1/2 kil., 4 fr. ; 1 kil., 7 fr.; 6kil.,32 fr.; 12 kil.; 60 fr. — Les Biscuits de Revàlescïère,en boîtes de 4, 7 et 60 francs. La Revalescière chocolatée,en boites de 12 tasses 2 fr. 25 c ; de 24 tasses, 4 fr.;de 48 tasses, 7 fr.; de 288 tasses, 32 fr.; de 576 tasses,60 fr.; ou environ 10 c. la tasse. —-Envoi contre bondo poste, les boites de 32 et 60 fr. franco. •— Dépôt àIssoire chez MM. V. MARMET, pharmacien rue Chùteau-dun, CLADIÉRE épicier boulevard de la Manlière, t t par-tout chez les bons pharmaciens et épiciers. — Du BARRYet O 26, Place Vendôme, Paris.

— Ça va bien! Mais maintenant que te voilà aussiRégis, pourquoi ?

— Pourquoi, Claire? Tu, ne devines pas?— Quoique je m'en doute un peu, dis toujours.— Tu vois le petit médaillon, tombé tout à l'heure

sur la table? Depuis quelque temps je ne cesse de lecontempler. Je m'attache, à ce qu'il me rappelle... àchaque instant tu me reviens au cœur, et je m'en veuxde t'avoir laissée. Je me dis que j'ai eu de grandstorts, et je regrette mortellement d'avoir motivé uneséparation. Je m'ennuie de toi, et je voudrais que toutça se rarrange... Voudrais-tu, toi, Claire?

— Tu dois penser, Régis, que je pressentais juste...Je prévoyais ta proposition...

— Eh bien ce rapprochement...— Qui plus que moi le désire? •— Alors? • •— Et la cause qui l'a fait cesser !— Je sais bien, je sais bien... mon mal, ma jalousie?...

Aussi, Claire pourquoi es-tu si jolie?— Qu'est-ce ça te fait puisque je suis sage!— Ah! que tu as raison!... Je ne comprends vrai-

ment pas ce qui me passe par la tête... C'est que,vois-tu, je ne peux pas supporter ces espèces de papil-lons qui viennent se mirer à ta ehandelie...

— La chandelle est-elle coupable de l'approche despapillons ?

— Noij pas.— Tant pis si quelques uns s'y brûlent les ailes.— Comme Justin par exemple.

La suite au prochain numéro

• F . FERTUULT.