Revue Bel Âge juillet/août 2009

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On I 'a vu, le remboursementd'une hypothèque ordinaire de100 000 $ se traduirait par desmensualités de 800 $, capital etintérêts inclus. Or, si le couplecontractait plutôt une marge decredit hypothécaire, i l porrrrai tne rembourser que les intérêtspour commencer , ce qu i es timpossible à faire avec unehypothèque ordinaire. <Au tauxacnrel de 4 To par amÉe, les men-sualités d'une marge de crédithypothécaire de 100 000 $ s'élè-vent à 333 $ seulementr, expli-que Louis-Phil ippe Toupin.

Ijéconomie de 467 $ parm o i s ( 8 0 0 $ - : : : $ = 4 6 7 $ )pourrait être placée dans descomptes d'épargne libre d'im-pôt (CELI) et engendrer desrevenus non imposables. uCon-sidérant un taux de rendementde 6 o/o, ce placement périodi-que de 467 Svaudrait 135 981 $

après 15 ans. Simon et Arlettepourraient alors retirer cet ârgentde leurs CELI, rembourser Iatotalité de la marge de crédit hy-pothécaire et emp(rher 35 981 $net d'impôtsu, dit I'expert.

Mais ce n'est pas tout. Desmensualités de 800 $ représen-tent le montant minimal dû surr-ure marge de crédit hlpothécairede240 000 $. En ef-fet, les insti-tutions financières acceptentd'accorder du crédit iusqu'àconcurrence de 80 t de la valeurde la p ropr ié té . "Ma is nousn'avons besoin que de 100 000 $.

Que ferions-nous avec la drffé-rence de 140 000 $ ?,. demandeSimon. uLinvestir et déduire lesintérêts sur cette portion de lamarge, selon certains paramè-tres>: répond Louis-PhilippeToupin. Voici le fonctionnementde cette stratégie.l. k couple achète la maison encontrâctant une mârge de crédit

Marge de crédithypothécaire et CELIUne combinaison gagnantePar Sylvie Dugas

imon et fulette, couplesans enfants dans lajeune cinquantaine,fous deux geographes,occupent des postes

permanents dans le secteur privé.Ils desirent acheter une maisonpour avoir un chez-soi bien àeux pour leurs vieux jour:s. Lapr:opriété de leurs rêves coûte300 000 $. Grâce à des éconr>mies amassées sur une décennie,ils sont en mesure de verser unemise de fonds de 200 000 $. Ladifférence de 100 000 $ pouraitêtre financée par un prêt hypo-thécaire. Amorti sur 15 ans autaux de 5,25 "/",cette hypothè-que cornmanderait des mensua-lités de 800 S environ. Avec desrevenus combinés de 120 000 $par année, le couple est en mesured'assumer cene ohligation.

Malgré tout, Simon et fulettehésitent. Il s'agit d'une transac-tion majeure qu'ils veulent con-clure avantageusement. Avantd'aller de l'avant, ils décident deconsulter Louis-Philippe Toupin,planificatew financier au GroupeInvestors, à Boucherville, et sonassocié Mathieu Marcil. Aprèsavoir passé en revue la situationfinancière de Simon et d'Arlette,les spécialistes leur proposentune stratégie qui leur permettrade faire d'une pierre deux coups :devenir propriétaires et se bâtirun capital de retraite.

iuillet-août 2009www.lebelaoe.ca

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hypothécaire de240 000 $. ilutilise 100 000 $ pour conclurela transaction immobilière. Lepaiement minimal mensuel àverser sur ces 100 000 $ est de333 $, soi t (100 000 $ x 4 %)+ 12 = 333 $. Ces mensualitésne sont pas déductibles d'impôt.2. Le couple place 140 000 $dans un portefeuille non enre-gistré composé de fonds dis-tincts (voir pourquoi plus loin).Cet investissement leur coûte467 $ par mois en intérêts. Puis-que cet emprunt a servi à faireun placement imposable, lesintérêts deviennenr déductiblesd'impôt, contrairement à ceuxde l'étape précédente. Commele t rux rn l rg ina l d ' impos i t iondu couple est de 38,4 o6,l'écono-

r n i e f i s c e l e a n n u e l l e p o r r r r a i tatteindre 2 150 $, soit (140 000 $x 4 % ) x 3 8 , 4 o l , = ) 1 5 0 $ .3. Chaque année, le couple placel'économie d'irnpôt de 2 150 $dans un CELI.

Une fo is ce mécan isn le enplace, que se passera-t-il ? Ehbien !. Simon et fulette verseronrchaque mois 800 $, conformé-ment à ce qu'ils ont budgété audépart. Sauf qu'en plus de payerleur maison, ils financer:ont uninvestissement. Celui-ci devraitgénérer 6 "Â en moyenne parannée. Au bout de 8 ans, i lsdisposeraient d'un capital de244 530 $. "Cette valeur cor-respond au solde de la margede crédit hypothécaire), noteLouis-Philippe Toupin.

Mais Simon et Arlette oour-raient la isser leurs placemenrsévoluer durant 15 ans, soit l'équi-valent de la période d'amortis-sement initial qu'ils avaient prél.Lrpour l 'hypothèque ordinaire.Au bout de cette période, leur

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portefeuille de fonds distinctsvaudrait 335 518 $ et leur CElt50 307 $. Total : 385 825 $. Urrefois remboursés les 240 000 Sde la marge de crédit hypothé-caire, Sirnorr er Ar let te auraierrten pcrche 145 825 $. "Qui auraitdi t quc leur maisorr pr ierr i t urrepartie de leur retraite f ", lancele spécialiste.

Lor-ri s-Philippe Toupin prévientses clients que cette stratégien'est pas sirns risque. En effet,qu'arriverait-il si les taux d'intérêtse mettaient à monter ? Si lesBourses s'effondraient encore ? Sile couple manquait de disciplineet omettait d'investir ses écono-mies d'impôt dans un CELI ?

Certes, une hausse des tauxréduirait l'efficacité de cette nla-ni f icar ion. Toutefois, Simon erAr: let te ne seraient pas pr is audépounu. Supposons par exem-ple que le taux de la marge pas-se de 4 % à7 %à la 5e année duplan. l-es mensualités bondiraientà 1 400 $. Que fera le couple ?. S'il a choisi de contracter unemarge de crédit hypothécaire de100 000 $ qui génère des éco-nomies mensuelles de 467 S, 11pourrait utiliser le capital accu-mulé dans le CELI (32 623 $)

afin de rembourser une partiede lamarge demanière à ramenerles mensualités à 393 $. Il éoar-gnerait alors 407 $ par mois aulieu de 467 S.. S'il a opté pour la marge de240 000 $, il pourrait vendrepour 100 000 $ de fonds dis-tincts et rembourser une Dartiede la marge de crédir hypothé-caire. La diminution de la dettefera passer les mensualités deI 400 $ à 800 $. Il respecteraitson budget initial tout en con-servant 40 000 $ en fonds dis-t i n c f s . E r i l a u r a i t t o u j o u r sles CELI, que Louis-PhilippeToupin estime à 12 184 $.

Le second risque réside dansla fluctuation des marchésfinanciers, spécialement lors-qu'ur r monter rt forfaitaire inrpor-tant est investi dès le début duprogram me d'investissement.. .C'est pour cette raison que jerecommande fortement desfonds distincts qui procurenr àleurs détenteurs une gârantie dLlcapital après un cefiain temps),soul igne Louis-Philippe Toupin.

Le troisième risque concernela capacité d'autodiscipline ducouple en matière d'épargne. Sielle s'avère déficiente, la viabilitéde la stratégie pourrait êtresérieusement compromise. Voilàpourquoi il est préférable queSimon et Ar let te soienr suivispar un pro fess ionne l de laplanification financière et duplacement tout au long de leurdémarche.

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Comme le placement en fondsdistincts sera non enregistré, lecouple devra payer de l'impôtchaque année sur les ïevenusque produit le portefeuille. En

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votre SlïLJAîlOnconsidérant un rendement de6 o/", ce dernier pourrait êtrerépani de la façon suivante :0,5 o/"

en intérêt, 1"Â endividende, 1 %en gain en capital et 3,5 "Â engain en capital reporté. Lafaqured'impôt la première année seraitde 900 $ environ. .,Le gain netse chiffrerait à 10 561 $. soit

8 400 $ en rendement sur le plarcement et2 1161 $ en économied'impôt", prévoit le spécialiste.

Advenant une liquidationtotale du portefeuille à la 15eannée, I' impôt à payer sur Iaportion représentant Ie gain encapital reporté devrait se situerautour de 18 000 $. I l s 'asi t

d'une estimation, car le vérita-ble montant de la facture fiscaledépendra du rendement brutsur la période de 15 ans.

Mais peu importe I'impactfiscal de cette stratégie. Simonet Arlette sortiront doublementgagnants avec la solution deLouis-Philippe Toupin. I

infos en VfeClrlt,i r

Par Ronald McKenzie RK

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LE RRGI À BOUT['H SOUFFLELes déboires de la Caisse de dépôt et placement en2008 ont eu un impact tel sur le Régime de rentes duQuébec (RRO) qu'il pourrait être épuisé dès 2037, soit12 ans plus tôt que prévu. Selon un rapport de l'lnstitutCD Howe, les upeftes inattendues, de 9 milliards dedollars du fonds de réserve du RRQ ont (aggravé lasituation et accentué le sentiment d'urgence, envers lacapitalisation à long terme de la caisse de retraitecollective des Québécois. Pour réduire le risque detarissement, le gouvernement du Québec a trois options :1. Hausser rapidement les cotisations salariales au RRQ.faugmentation requise serait d'au moins un point depourcentage dès l'an prochain, ce qui ferait passer letaux de cotisation de 9,9 % à 11 ,1 o/o à compter de201 0.2, Géler pendant une dizaine d'années les prestationsversées aux retraités actuels.3. Mettre en place des mesures combinant les deuxsolutions précédentes.

Selon l'lnstitut CD Howe, le RRQ hésitera à hausserrapidement les cotisations, car cela nuira à la compéti-tivité de l'économie du Québec par rappotl à celle desorovinces voisines.

Appelé à commenter le rappotl de lrlnstitut CD Howe,le RRO a indiqué que le document figure parmi les nom-breuses études qu'il examinera cet automne durant laconsultation publique sur l'avenir du régime québécois.À suivre...

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44iuillet-août 2009www.lebelage,ca

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