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Rois
Et
Reines berbères
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De très grandes figures de résistants amaziɣ se sont imposés dans l’histoire.
-
Ces rois berbères sont :
- l’ambitieux Massinissa
- Micipsa
- Jugurtha
- Juba I
- Juba II
- Tacfarinas, chef de guerre
- ...
-
Des femmes également ont combattu. Il s’agit principalement de la célèbre reine
Kahina : un personnage légendaire de l’histoire des Berbères. Plus près de nous,
Lalla Fatma N’Soumeur « prophétesse berbère » de la tribu des Illilten en Kabylie
algérienne, est souvent oubliée mais elle aussi est une véritable combattante berbère
: dans les années 1850-1855, elle a organisé la résistance armée contre la
colonisation française en Grande Kabylie.
-
Massinissa
Monnaie à son effigie
sur lesquelles il porte le diadème et la couronne laurée
Massinissa est le fils du roi Gaïa :
Massinissa : Mas nsen : « leur seigneur » en berbère
· né en –238 , mort en –149 à l’âge de 90 ans
· Roi des Numides orientaux
· Elevé à Carthage, il fut d’abord l’allié des Carthaginois, avec lesquels il combattit
Syphax, roi des Numides occidentaux, puis les Romains en Espagne. Ce sont les
tribus massyles qui ont donné la puissance à Massinissa jusqu’à en devenir un
grand roi.
· Puis il participa à la victoire de Rome face à Carthage dans le but de libérer la
Berbérie de l’emprise du pouvoir carthaginoise.
Vers –206, il noua des intelligences avec le général romain Scipion et seconda
désormais les Romains dans leur lutte contre Carthage ; grâce à leur appui, il put
faire prisonnier Syphax (–203), dont il épousa la femme, Sophonisbe
(carthaginoise, fille du général Hasdrubal). Scipion désapprouva ce mariage parce
qu’il voulait faire paraître Sophonisbe à son triomphe mais Massinissa, pour
épargner cette honte à la princesse numide, lui envoya du poison.
· Il commanda la cavalerie à Zama, où il contribua beaucoup à la victoire (–202) et
devint le plus puissant souverain de l’Afrique du Nord, imposant son autorité
depuis la frontière tunisienne jusqu’à la Moulouya. Ce grand roi berbère étendit
largement la civilisation punique mais ouvrit aussi son royaume aux influences
helléniques. Il régna sur toute la Numidie pendant 60 ans et construit des villes de
5000 habitants.
· Massinissa est un grand indépendantiste. Son projet politique le plus cher fut l’ «
unification de tous les royaumes numides » (L’Afrique du Nord). Contre les
étrangers, qu’ils fussent Phéniciens ou Romains, il proclamait, assure Tite-Live,
que l’Afrique devait appartenir aux Africains. C’est lui qui lança le slogan «
l’Afrique aux Africains ».
· A sa mort, sur ses fils encore vivants, trois seulement sont nés d’épouses légitimes
: Mastanabal, Micipsa, Gulussa. Massinissa veut transmettre son trône à son fils
aîné mais les Romains vont s’immiscer dans les affaires politiques.
· Dix ans après sa mort, on lui éleva un temple à Dougga en Constantine.
-
A 37 ans, Massinissa devient un des plus puissants souverains du monde, et grâce à
lui la Numidie entre glorieusement dans l’histoire universelle. Pendant le demi-
siècle que dure son règne, il travaille à faire des deux royaumes numides réunis un
véritable Etat qui pourra lui survivre. Il encourage l’agriculture, persuadant les
nomades de travailler la terre, car il est plus facile de lever des impôts sur des
paysans sédentaires que sur des éleveurs à l’esprit indépendant, toujours prêts
s’enfuir et à se rebeller contre le pouvoir central. Certes, avant lui, la Numidie était
déjà un pays agricole prospère, mais Massinissa augmente encore la surface des
terres cultivées, des champs de blé et d’orge, mais aussi de grands vergers de
figuiers et d’oliviers. Lui-même donne l’exemple en créant un domaine royal
important. A sa mort, il lèguera à chacun de ses fils encore vivants une propriété de
850 hectares, avec tout le matériel nécessaire à l’exploitation. Lorsque Rome a
besoin de blé pour nourrir son armée, c’est en Numidie qu’elle l’achète, ainsi que
les éléphants pour la guerre, et les lions et les panthères pour les jeux du cirque
dont le peuple raffole. En même temps, les villes numides s’agrandissent et s’ornent
de monuments ; les bourgs fortifiés se multiplient pour protéger le paysans contre
les incursions de tribus nomades restées rebelles, ou qui lancent des raids depuis
les confins du pays. Massinissa possède une armée, une flotte et fait frapper des
monnaies de bronze à son effigie sur lesquelles il porte le diadème et la couronne
laurée. Il vit à Cirta, sa capitale, dans l’ancien palais de Syphax.
-
-
Micipsa :
Après la mort de Mastanabal et Gulussa, Micipsa hérita du royaume et régna
pendant 30 ans (148- 118 av J-C).
Il adopta son neveu Jugurtha (le fils de Mastanabal) comme son propre fils.
Micipsa continua l’œuvre de son père, embellit la capitale et attira vers la Numidie
des Grecs cultivés pour propager, à travers le pays, les arts et la culture.
La puissance de la Numidie unifiée inquiéta Rome, qui accentua la pénétration et
obligea Micipsa à partager le royaume en indivis entre ses 2 fils Hiempsal I et
Adherbal (ses fils légitimes) et son neveu Jugurtha (son fils adoptif).
Rome va connaître un adversaire redoutable : JUGURTHA (ou Yugurthen qui
signifie yugar iten « le plus fort d’entre eux »). Beau, intelligent, habile à utiliser les
faiblesses de ses adversaires, il est un personnage de premier ordre.
-
-Jugurtha :
· né en –160, mort en –104 à Rome
· Roi de Numidie de –118 à –105
· Fils illégitime de Mastanabal, le plus jeune des fils de Massinissa, il fut élevé à la
cour de son oncle Micipsa qui, à sa mort (–118), partagea ses Etats entre ses deux
fils, Hiempsal et Adherbal, et Jugurtha. Ambitieux, rusé et cruel, impatient de
régner seul, Jugurtha fit égorger Hiempsal. Adherbal demanda la protection de
Rome mais Jugurtha acheta les sénateurs romains et obtint en –116 un nouveau
partage du royaume. Envahissant ensuite les Etats d’Adherbal, il s’empara de Cirta
(–113), tua Adherbal et massacra les marchands romains installés à Cirta.
· Jugurtha, petit fils de Massinissa, lutta contre Rome pendant 7 ans de –112 à –
105. Il gagna de nombreuses victoires soit par la force soit par la ruse. Il donnait de
l’argent, corrompait les sénateurs avec l’or africain.
Jugurtha fut vaincu en –107 par un général romain Marius avec la complicité de son
beau-père Bocchus (le roi des Maures) lequel trahit Jugurtha et le livra à Sylla
(général et homme d’état romain, questeur de Marius) en –105.
· Jugurtha est emprisonné à Rome, meurt de faim et de soif dans un cachot en –104.
· Jugurtha voulait déromanisé la Berbérie en chassant toute présence étrangère. Il a
réussi à créer un Etat berbère centralisé contre Rome et Carthage.
« Pour Jugurtha, écrit Jean Amrouche, vivre c’est rester souple, pour faire face aux
circonstances changeantes ». Parce que les autres ont le pouvoir de changer les
circonstances au gré de leurs intérêts et à Jugurtha il ne revient que de s’y adapter.
Le problème est que Jugurtha est coincé dans un dilemme : il s’exclut s’il veut
rester soi ; s’il participe, il se renonce.
César (empereur romain) élargit les possessions vers l’Ouest et engloba Bonne
Hippône, le Sud Tunisien et Guelma (Aurès). C’est la première avancée de la
civilisation.
En récompense, Bocchus reçut une partie de la Numidie jusqu’à l’Est d’Alger avec
le titre d’allié et d’ami du peuple romain. L’Ouest a été laissé à la famille de
Massinissa.
Après la chute de Jugurtha, les Romains placent son frère, Gauda (roi de – 104 à –
88), sur le trône massyle. Le royaume connaît la paix pendant dix-sept ans. Ce n’est
qu’en 88 avant J-C, au moment où Gauda meurt et où lui succède son fils Hiempsal
II, que des troubles font de nouveau vaciller la couronne massyle.
A Rome, la guerre civile sévit entre le parti populaire de Marius et le parti
aristocratique de Sylla. Lorsque Marius s’empare du pouvoir à Rome, l’agitation
atteint l’Afrique du Nord et Hiempsal est renversé au profit de son frère, Hiarbas,
favorable aux idéaux démocratiques.Tandis que l’ordre revient à Rome, avec le
retour de Sylla au pouvoir, la situation ne change pas chez les Massyles jusqu’à
l’intervention d’un jeune général proche de Sylla, Pompée, qui bat Hiarbas et
rétablit Hiempsal II (roi de – 88 à – 68) sur son trône. Les princes n’oublieront pas
ce qu’ils doivent à Pompée.
En 68 avant J-C, Juba succède à son père sur le trône massyle.
Les crises qui éclatent à Rome ont une fois de plus des répercussions en Afrique du
Nord. En 50 avant J-C, commence une guerre civile entre les deux proconsuls,
César et Pompée, deux hommes aussi ambitieux l’un que l’autre. Juba Ier choisit le
camp de Pompée.
-
Juba I :
· Fils de Hiempsal II
· Roi de Numidie de – 68 à – 46, du parti de Pompée.
· Battu par César à Thapsus (46 avant J-C), il se donna la mort.
De nombreux Berbères ont été romanisés après avoir été punicisés. Ils ont
encouragé la domination. Le plus connu est JUBA II qui a été élevé à Rome et
marié à la fille de Cléopâtre (reine d’Egypte) et Antoine. Il était l’intermédiaire
entre les Berbères et Rome. La capitale s’appelait Caesarea (Cherchell).
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-
Juba II :
· Fils de Juba Ier
· Elevé par la nièce de Jules César, Octavie, Juba avait reçu l’éducation soignée de
tout enfant appartenant à l’aristocratie romaine.
· Il fit ses premières armes aux côtés d’Octave. En –31, il participa à la bataille
d’Actium à l’issue de laquelle Octave bat la reine d’Egypte, Cléopâtre VII, et le
général romain Marc-Antoine, ancien époux d’Octavie.
· Roi de Maurétanie de –25 à 23 après J-C :
Seul maître de l’Empire et conscient des difficultés que provoquerait pour Rome le
maintien de l’Afrique du Nord sous le joug romain, Octave-Auguste, confiant dans
l’intelligence et dans la loyauté de Juba, lui offra, en 25 avant J-C , la couronne de
Maurétanie. Le royaume correspond à l’actuel Maroc et à une partie de l’Algérie.
· Devenu roi, Juba II s’intalla à Iol (actuellement Cherchell) à laquelle il donna le
nom de Caesarea en hommage à Octave Auguste, le nouveau César. Sous son
impulsion, Caesarea, ville presque aussi étendue que Rome, devint une superbe cité
et une plaque tournante du commerce méditerranéen. Temples, jardins, théâtre
vinrent embellir la ville.
· Il épousa Cléopâtre-Séléné (fille de Cléopâtre VII et de Marc-Antoine) en – 19.
· Auteur en grec d’ouvrages d’histoire :
Juba II écrivait des ouvrages consacrés à l’histoire, à l’archéologie, au théâtre, à la
peinture… Cette frénésie de savoir le conduisait à s’intéresser à tous les domaines :
les astres, la flore, la faune, la géographie. Juba II avait su réunir dans l’harmonie
toutes les composantes de la culture méditerranéenne, et il s’était appliqué à les
diffuser. Il sera pour son peuple l’objet d’un culte jusqu’au IVe siècle.
Juba et Séléné
Juba II avait pour nom Caius Iulius Iuba, son fils celui de Caius Iulius Ptolemaeus,
et Séléné, qui pourrait avoir adopté le nom de son père, serait une Antonia.
Juba et Cléopâtre-Séléné, tous deux enfants de vaincus furent élevés sans doute
ensemble à la cour d’Octavie, sœur d’Octave et première épouse d’Antoine. Juba,
âgé de cinq ou six ans lors de la défaite de son père, avait fait partie du cortège
triomphal qui célébra la victoire écrasante de Jules César sur les Pompéiens et leurs
alliés en 46 avant J-C. Quant à Cléopâtre Séléné, fille de Cléopâtre VII et de Marc
Antoine, elle figurait, après la disparition de ses parents, au triomphe organisé par
Octave en 29. C’est ainsi que, seule survivante des enfants de la grande reine, elle
reçut une éducation romaine à la cour impériale.
Malgré la perte de leurs royaumes, les deux enfants n’en conservaient pas moins le
prestige qui s’attachait à leur lignée et au rang élevé qu’ils avaient tenu. C’est ainsi
que Juba restait le seul prince numide de sang royal et n’oublia jamais la gloire de
ses ancêtres. La renommée qui entourait le nom de la princesse était plus brillante
encore : non seulement ses parents avaient été des personnages de premier plan, qui
jouèrent un rôle fondamental, tant à Rome qu’en Orient, mais elle-même, encore
enfant, s’était vue dotée du titre royal : Antoine l’aurait nommée reine de la
Cyrénaïque, l’actuelle Lybie, tandis que sa mère et ses frères recevaient d’autres
territoires. Cette répartition des royaumes orientaux entre les enfants de Cléopâtre
eut lieu en 33 avant J-C, à Alexandrie, au cours d’une cérémonie fastueuse qui dut
laisser des traces brillantes dans la mémoire de la toute jeune princesse.
L’union d’un prince numide avec une princesse égyptienne de la maison de Marc
Antoine, offrait des avantages politiques évidents : elle mettait un terme, d’une
manière discrète encore, bien éloignée des prises de position fracassantes que
prendra Caligula, quarante ans plus tard, à la condamnation de la politique
antonienne, c’est-à-dire, finalement, à des mois d’une guerre que Florus jugerait
sans doute à la fois civile et étrangère.
Elle établissait enfin une continuité entre les deux grands ensembles de l’Empire,
jusqu’alors gérés selon des principes différents. Les souverains étaient préparés à ce
rôle d’intermédiaires entre deux civilisations qu’Auguste voulait leur faire jouer :
Cléopâtre-Séléné, grecque d’origine et issue des pharaons d’Egypte, avait reçu une
éducation romaine, tandis que son époux, attaché par sa famille à l’Occident,
montrait un goût passionné pour l’hellénisme.
Certains indicent amènent à situer ce mariage vers 19 av. J-C : Juba II et Séléné
sont tous deux nés autour de l’année 50, et la première monnaie émise aux noms
des deux souverains et portant la date R.A.VI (= Regni anno VI) pourrait célébrer
l’année de leur mariage, puisque Juba monte sur le trône en 25 av. J-C. Ce denier
est le seul à proposer une datation avant les séries qui suivent la mort de Séléné, et
sur lesquelles l’année du règne de Juba II apparaît désormais avec régularité (à
partir de l’an XXX/5 ap. J-C).
Cléopâtre-Séléné exercait une grande influence sur le roi de Maurétanie. De
nombreuses statues d’origine égyptienne ornaient les lieux publics de Caesarea et
les croyances égyptiennes connaissaient un développement certain dans tout le
royaume berbère.
Lorsqu’un fils nacquit, en – 5, Juba II et Séléné donnèrent au jeune prince berbère
le nom de Ptolémée, en hommage à ses ancêtres égyptiens.
-
Monnaies sous le règne de Juba II
Ptolémée :
· Fils de Juba II
· Roi de Maurétanie de 23 à 40 après J-C
· En 24 il participa à l’écrasement de Tacfarinas qui troublait, depuis bien des
années, l’ordre et la tranquilité du royaume maurétanien et de la province romaine
d’Afrique. Dans les années suivantes, le roi changea d’attitude : il mit de plus en
plus en avant ses origines africaines, berbères et égyptiennes, au détriment des
repères grecs et romains chers à Juba II.
· PTOLEMEE qui acceptait mal la domination romaine fut tué par Caligula lequel a
annexé tout le royaume.
Les deux hommes – Ptolémée et Caligula – sont tous les deux petits-fils de Marc-
Antoine. Alors que Ptolémée règne sur la Maurétanie, à Rome Caligula devient
empereur. Il tue Ptolémée en 40 après J-C. Ce crime permet à Caligula de
s’emparer de l’immense fortune de Ptolémée et des richesses du royaume
maurétannien.
A l’annonce de la mort du roi, un soulèvement a lieu. Plusieurs mois seront
nécessaires à l’armée romaine pour venir à bout de la résistance des Berbères, très
attachés aux princes de leur dynastie.
Tacfarinas :
· Tacfarinas est un insurgé qui a entraîné beaucoup de tribus avec lui. Il a été traité
de brigand et de bandit par les Romains car il pillait les biens des riches.
· Il a deserté, quitté l’armée romaine. Il devient un général commandant de la
région des Aurès. Roi de la région des Aurès, il entraînait ces peuples contre les
dominants.
Contemporain de Ptolémée, Tacfarinas dirigea la révolte des Numides contre
l’impérialisme romain ; sous le règne de Tibère. Dès l’année 17 de notre ère, il livra
une guerre sans merci aux armées romaines. Cette lutte indépendantiste dura 8
années.
Le guerrier Mazipsa, combattit à ses côtés. Malgré les demi-défaites de Tacfarinas ;
la guerre sanglante entre les Numides et Rome ne prit fin qu’en l’année 24, dans la
bataille que lui livra le pré-consul Donabela en Auzia (Aumale), où Takfarinas
trouva la mort au champ d’honneur comme le voulait la tradition numide.
Tacite consacre à Tacfarinas une place importante dans les livres II et III de ses
Annales et malgré le ton méprisant qu’il emploie envers le chef Numide, la
personnalité de celui-ci en sort grandie.
Tacfarinas tint tête à César, à qui il envoya des ambassadeurs. César, refusa ses
revendications, argumentant que même celles de Spartacus n’avaient pas été prises
en considération.
Tacfarinas s'adressant à Juba II, Roi de la Mauritanie césarienne :
"Qu'as-tu à faire avec les Romains, dis-moi ?
Ton père a perdu son trône au cours de leurs disputes ! Toi, ils t'ont enchainé pour
te montrer, esclave, devant le char de César ! Et tu nommes Caesarea, ta capitale !
Tu ne crois pas que ton sacrifice a assez duré ? Est libre celui qui veut l'être ! Es-tu
de la race des pantins pour te montrer ainsi guidé par les Césars ? Trop de
mollesse, Juba, trop de compromissions ! Relève la tête, retrouve le sang de tes
ancêtres , celui de Jugurta."
Dihya :
Reine amazir qui a combattu l’invasion arabe.
Au VIIe siècle, elle résista aux troupes du général Arabe Hassan. Entre son amour
pour Khaled, le neveu de son ennemi et son implacable désir de victoire, elle
incarne le destin d’une femme exceptionnelle qui, jusqu’à la mort, commanda aux
hommes, des montagnes de l’Aurès aux plaines de l’oued Nini.
Dihya est surnommée Kahina par les Arabes.
Abandonnée par les sédentaires qui voulaient sa perte, la Kahina fut vaincue. On
voit près de Bir-el-Ater, sur la piste entre Tébessa et Négrine, un puits qui porte le
nom de Bir-el-Kahina. Ce n’est pas là que la reine a été tuée contrairement à ce que
certains affirment. On évoque ce puits de Kahina car durant l’invasion arabe, la
reine avait empoisonné tous les puits pour faire fuir ses ennemis venus occuper son
territoire et camper sur son territoire.
Cette femme chevauchait à la tête de ses armées, les cheveux couleur de miel lui
coulant jusqu’aux reins. Vêtue d’une tunique rouge, elle était d’une grande beauté.
Devineresse, cette passionaria berbère tint en échec, pendant cinq années, les
troupes de l’Arabe Hassan.
Kahina était une femme très libre et avait une intelligence d’esprit inconsidérable.
Kahina était une guerrière berbère qui voulait unifier toutes les tribus berbères
nomades et sédentaires.
La malédiction de Kahina :
Avant de mourir, la Kahina aurait proféré une malédiction sinistre : « Ici règneront
la terreur et les pleurs. Massacres, tueries et viols se succéderont sans discontinuer
tout au long des siècles, empêchant le pays de sortir de l’enfer dans lequel il
s’engouffre. »
Kahina est morte en reine digne. Elle ne s’est pas suicidée contrairement à ce que
certains affirment. L’ennemi lui a tranché la tête avec un sabre. Après sa mort,
l’ennemi aurait prononcé la phrase suivante : « Ce n’était qu’une femme ».
Portrait de Dihya par Noureddine Zekara
Fathma n soummer :
Portrait de Lalla Fathma'n Soummer
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