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Suisse Traduire les nuances culturelles El Salvador Parés en cas de catastrophe Le magazine de l’Œuvre suisse d’entraide ouvrière OSEO • Février 1/2011 www.oseo.ch
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SuisseTraduire lesnuances culturelles
El SalvadorParés en casde catastrophe
Le magazine de l’Œuvre suisse d’entraide ouvrière OSEO • Février 1/2011www.oseo.ch
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19.01.2011 Une «Pierre équitable» pour Onex
Onex a reçu hier la «Pierre équitable», symbole de
son implication contre l’exploitation des travailleurs
dans le monde. C’est la première commune romande
à recevoir la «Pierre équitable» décernée par l’OSEO.
Onex s’est démarquée par «sa stratégie exemplaire
afin d’acheter uniquement des biens produits dans
des conditions de travail décentes», explique Hans-
Jürg Fehr, président de l’OSEO, qui a ensuite remis
la distinction à Carole-Anne Kast, maire d’Onex.
13.12.2010 Le Père Noël est en avance cette année
Depuis trois ans, des récoltes de jouets sont organi-
sées dans les deux grands commerces de Martigny.
Les jouets rassemblés seront acheminés dans les ate-
liers de l’OSEO Valais, à Sion. Ils y seront triés et
réparés par des personnes au chômage. «On a en
moyenne une dizaine de personnes à l’atelier-jouets
qui ont ainsi une activité valorisante, motivante, qui
leur permet par ailleurs de garder le contact avec le
monde du travail», souligne Gérard Moulin, directeur
de l’OSEO Valais.
03.12.2010 «Russie 2018» et «Qatar 2022», marques
déposées
Le comité exécutif de la FIFA a confié, hier à Zurich,
l’organisation des Coupes du monde 2018 et 2022 à
deux hôtes inédits. Ce verdict laissera des traces.
(…) L’OSEO n’a pas tardé à se déclarer «indignée et
scandalisée» par ce résultat en faveur de deux pays
qui «violent systématiquement les droits du travail et
les droits humains». L’organe souligne notamment,
concernant le Qatar, la discrimination envers les
femmes qui ne bénéficient d’«aucune protection con-
tre la violence domestique», et l’absence de «toute
liberté syndicale».
Chère lectrice, cher lecteur,
Cette année, l’Œuvre suisse d’entraide ouvrière fête ses
75 ans! Fondée par l’Union syndicale suisse et le PS en
1936, soit en pleine crise économique, l’OSEO a eu pour
première tâche de venir en aide aux familles ouvrières
nécessiteuses en Suisse et à l’étranger.
Nous sommes aujourd’hui fiers de ces trois quarts de
siècle d’engagement, en faveur des victimes de la guerre
d’Espagne et des réfugié-e-s en Europe, aux côtés de
mouvements de libération en Amérique latine, dans
l’intérêt des migrant-e-s et des personnes sans emploi en
Suisse, de même que pour les victimes de catastrophes.
Depuis que l’OSEO a vu le jour, certaines choses sont
restées les mêmes, mais beaucoup ont changé:
aujourd’hui encore, nos activités se fondent sur la solidari-
té, une valeur que nous appliquons dans la pratique. Et la
solidarité est aussi nécessaire de nos jours qu’elle l’était
en 1936. Le monde n’est toutefois plus le même qu’il y a
plus de sept décennies. Tout comme les modes de vie, la
solidarité a évolué: il ne s’agit plus d’aide, mais de
coopération entre partenaires.
A l’occasion de notre anniversaire, nous nous offrons
donc un nouveau nom: Solidar Suisse. Dès début avril,
c’est sous nom que nous apparaîtrons, tout en conservant
l’intitulé Œuvre suisse d’entraide ouvrière OSEO, qui
rappelle nos origines et souligne nos liens avec les
associations OSEO régionales, qui conservent leur nom.
Vous en apprendrez plus sur ce changement et sur
l’anniversaire de l’OSEO en lisant les pages 9 à 11.
Le prochain numéro portera déjà les couleurs de Solidar
Suisse et nous espérons pouvoir continuer à compter sur
votre appui et sur votre fidélité.
Ruth Daellenbach, directrice de l’OSEO
Revue de presse
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Editeur: Œuvre suisse d’entraide ouvrière, Quellenstrasse 31, 8031 Zurich, tél. 021 601 21 61, e-mail: info@oseo.ch CP 10-14739-9 Lausanne. www.oseo.ch
Rédaction: Katja Schurter (resp.), rosanna Clarelli, Christian Engeli, Hans Fröhlich, alexandre Mariéthoz, Cyrill rogger
Layout: atelier Binkert, www.atelierbinkert.ch
Traduction: irene Bisang, Ursula Gaillard, Milena Hrdina,Walter rosselli, Peter Schrembs
Correction: angelo Ciampi, Marianne Enckell, Jeannine Horni
Impression et expédition: Unionsdruckerei/subito aG,Platz 8, 8201 SchaffhausenParaît quatre fois par an. tirage 37 000 ex. Le prix de l’abon- nement est compris dans la cotisation (membres individuels 50.– par an minimum, organisations 250.– minimum). imprimé sur papier recyclé
Impressum
SUISSEdes interprètes communautairesfavorisent la compréhension mutuelle 4
CONCOURS 8
POINT DE VUEdepuis 75 ans, l’OSEO s’engagepour une société plus juste 9
ACTUALITESL’OSEO devient Solidar Suisse 10
Les OSEO régionales et Solidar Suisserestent étroitement liés 11
INTERNATIONALEl Salvador: une préparation efficace réduitl’impact des catastrophes naturelles 12
Burkina Faso: la formation et de nouvellesméthodes agricoles améliorent le quotidien 14
DONSOuvrir des perspectives grâce à un testament 17
PORTRAITdavid Valère redonne confianceà des personnes cassées par la vie 18
Page de titre: une traductrice et une participante au cours présentent leur affi-che sur les fêtes religieuses. Photo: Sabine rock. / dernière page: au Salvador, une famille se met à l’abri du danger lors d’inondations. Photo: Mónica Vázquez.
ACTUALITES L’OSEO fête ses 75 ans d’existence et s’offre un nouveau nom. P. 9–11
SUISSE Le projet derman, de l’OSEO Schaffhouse, forme des interprètes communautaires qui favorisent la compréhension entre population suisse et migrant-e-s. P. 4–6
INTERNATIONAL au Salvador, une bonne préparation de la population permet de réduire les conséquences des fréquentes catastrophes naturelles. P. 12–13
INTERNATIONAL au Burkina Faso, des paysan-ne-s apprennent à lire et utilisent de nouvelles méthodes agricoles. ils améliorent ainsi durablement leur quotidien. P. 14–15
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La petite salle de cours est pleine de rires
et de chuchotements. Trois semaines
avant Noël, les participantes au cours
d’information sociale de l’OSEO Schaff-
house se livrent à une activité spéciale:
elles réalisent des panneaux sur les fêtes
de leurs pays d’origine, depuis le ramadan
jusqu’au Nouvel An thaï, en passant par le
Noël russe. Puis, ces 30 femmes de tous
âges se serrent autour des tables pour
prêter une oreille attentive à leurs traduc-
trices respectives.
Dans les cours d’allemand proposés
par l’OSEO Shaffhouse, une leçon sur
trois est consacrée à l’information sociale.
«J’apprends comment les gens se saluent
en Suisse, comment ils mangent, com-
ment ils vivent», explique Thunwa Moser.
«Le système politique suisse n’a rien à voir
avec le nôtre, en Thaïlande, ici, les lois
changent chaque année.» Savoir comment
circuler «est au moins aussi important que
la langue», ajoute Nabila K., qui vit en
Suisse depuis un an et demi. «Au début, je
ne savais pas comment traverser la route,
il n’y a pas de feux ni de passages pour
piétons en Algérie.» C’est dire si les sujets
abordés ici sont variés, ils vont de
l’éducation au mouvement à l’alimentation,
en passant par le logement, l’école et la
santé. «Les pays d’où proviennent ces
femmes ne connaissent pas le conseil»,
raconte Serpil Sahin, la responsable du
cours. «Il ne leur viendrait pas à l’idée de
chercher de l’aide, non pas parce qu’elles
n’en veulent pas, mais parce qu’elles igno-
rent comment ça fonctionne ici.» Elle ac-
corde aussi beaucoup d’importance aux
échanges entre migrantes: «Quand on par-
le du système scolaire, je leur demande de
raconter comment cela se passe dans
leurs pays respectifs et elles comprennent
qu’il y a plusieurs façons de faire.»
Traduire et expliquerC’est le service Derman qui fournit les
traductrices pour l’information sociale
(voir encadré). Som Arias est thaïlandaise.
Elle est arrivée en Suisse en 2004 et elle a
suivi le cours d’allemand et d’information
sociale de l’OSEO à Schaffhouse. Quand
son enseignante lui a demandé si elle
voulait faire une
formation de tra-
ductrice intercultu-
relle, elle a sauté
sur l’occasion: «Je
me disais, si elle
pense que j’en suis
capable, j’essaie.» Elle recevra son diplô-
me d’interprète dans quelques jours et
elle se réjouit beaucoup.
Quand on lui demande ce qui est spé-
cifique à l’interprétariat communautaire,
elle répond: «Je ne me contente pas de
traduire chaque phrase. Je m’arrête pour
expliquer des choses. Dans les services de
psychiatrie, par exemple, j’explique qu’en
Thaïlande il est normal d’être entouré
d’esprits, ou que c’est un signe de respect
de ne pas regarder son vis-à-vis dans les
yeux.» Aux Thaïlandaises, elle explique ce
qu’est une classe d’accueil. C’est pour cela
que les interprètes interculturels doivent
être familiarisés avec les deux cultures.
Comprendre son rôle«L’histoire de Som Arias n’est pas un
cas unique», explique Barbara Acker-
mann, la responsable de Derman. «Nous
pressentons des gens et nous les encoura-
geons à se former à l’interprétariat inter-
culturel.» Nos interprètes sont souvent de-
mandées dans les services scolaires,
hospitaliers et psychiatriques. «Dans le
canton de Schaffhouse, on a compris qu’il
fallait recourir à la traduction intercultu-
relle pour discuter avec les parents, à
l’école. Dans d’autres cantons, il arrive en-
core souvent que ce soient des enfants
qui traduisent, c’est trop leur demander et
cela induit un conflit de loyauté. À Schaff-
house, nous avons un problème avec
l’hôpital, et les assurances sociales partent
du principe que les gens n’ont qu’à se dé-
brouiller pour comprendre les formu-
laires», ajoute Barbara Ackermann. Elle-
même et le délégué cantonal à l’intégration
«Je ne me contente pas de traduire chaque phrase»Derman est un service d’interprétariat interculturel créé par l’OSEO Schaffhouse. Les interprètes communautaires contri-buent grandement à la compréhension entre Suisses-ses et migrant-e-s. Texte: Katja Schurter. Photos: Sabine Rock
«Je n’aurais jamais imaginé qu’il existe un calendrier pour la chambre à lessive.»
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Barbara Ackermann, Serpil Sahin et Michela Gallucci savent à quel point des interprètes communautaires sont importantes pour favoriser une bonne compréhension mutuelle.
Kongjong Yongynd, Thunwa Moser et Som Arias élaborent leur affiche sur le Nouvel An thaï.
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essaient depuis longtemps d’obtenir de
l’hôpital cantonal qu’il engage des inter-
prètes communautaires, car il faut des
gens formés qui soient au fait de leur rôle.
Valoriser les personnes migrantesL’office d’intégration du canton de
Schaffhouse engage 80 fois par an les in-
terprètes de Derman pour mettre en place
des conventions d’intégration. Ces con-
ventions sont obligatoires dans le canton
pour toutes les personnes de «pays tiers»
qui rejoignent en Suisse des membres de
leur famille ayant un permis B ou C. Mi-
chela Gallucci, fonctionnaire de l’office,
considère que cette obligation offre aux
personnes de langue étrangère une aide
pour s’y retrouver dans la jungle des
cours d’allemand. «99 pourcent trouvent
cela positif et apprécient le conseil.» Les
interprètes communautaires permettent
un contact beaucoup plus facile avec les
migrant-e-s. «C’est important que les gens
puissent s’exprimer et être compris. C’est
aussi une forme de valorisation d’engager
des interprètes pour eux, cela leur montre
que nous les prenons au sérieux.»
Qu’en est-il des enfants?Les panneaux sont terminés. Serpil Sa-
hin distribue une feuille sur l’assurance
maladie. Les interprètes l’expliquent aux
femmes dans leur langue respective.
L’éducation des enfants suscite aussi be-
aucoup d’intérêt. Mona R. est Erythréen-
ne, elle aimerait en savoir plus sur nos
méthodes modernes: «Quand on nous de-
mande si les méthodes qui ont cours ici
nous plaisent, la plupart disent non», dit-
elle. Serpil Sahin, la responsable du cours
invite toujours un spécialiste pour rassu-
rer les parents: «Beaucoup de migrant-e-s
pensent que nous élevons nos enfants
tout autrement que dans leur pays
d’origine, et ils en oublient leur rôle de
parents, ce qui me semble une grave er-
reur. C’est bien si une personne compé-
tente leur explique qu’en Suisse non plus,
les enfants n’ont pas le droit de faire tout
ce qu’ils veulent.» L’OSEO a aussi mis sur
pied une garderie pendant les cours
d’allemand pour que les femmes puissent
venir aux cours. Leurs bagages scolaires
sont très différents, il y a les femmes an-
alphabètes et des universitaires. «Les
femmes restent plus ou moins longtemps,
selon leurs antécédents scolaires», ex-
plique Serpil Sahin.
Éviter les malentendusSabreen Habeeb est irakienne. Elle est
en Suisse depuis huit mois et va bientôt
accoucher d’une fille. Elle se réjouit.
«J’avais peur de me rendre seule à l’hôpital,
mais grâce à l’information sociale, j’arrive
à me débrouiller maintenant. Remplir un
formulaire par exemple, ou m’intéresser à
la politique.» Les informations sur les usa-
ges locatifs suisses lui ont aussi été d’un
grand secours: «Quand je voulais faire la
lessive et que mon voisin me disait non, je
pensais qu’il était raciste. Je n’aurais ja-
mais imaginé qu’il existe un calendrier
pour la chambre à lessive.»
DermanDerman est un service d’interprétariat communautaire mis sur pied par l’OSEO Schaff- house, qui forme et met à disposition des interprètes. Ces personnes peuvent faire un diplôme et suivre une procédure d’équivalence pour acquérir le certificat suisse pour les interprètes communautaires depuis 2009 (www.interpret.ch). Le service dis-pose d’un réservoir de 150 à 200 personnes formées, dont 40 à 60 travaillent régu-lièrement, et couvre 60 langues et dialectes. derman répond à environ 3000 appels par année, principalement de la part des écoles, du secteur de la santé, des services sociaux et du bureau de l’intégration. Les institutions paient derman pour ces interven-tions, les interprètes sont engagés par derman, la structure elle-même est cofinancée par le canton et la Confédération.
Hanadi El Kasti, Sareen Habeeb et d’autres partici-pant-e-s de langue arabe sont fières de leur affiche sur la fête du sacrifice Aïd.
Des droits pour les employé-e-s de maison
Le travail domestique et la garde des membres dépendants de la famille forment un gigantesque secteur économique où règne l’arbitraire le plus total. Il était urgent d’en réglementer les conditions de travail, car la demande de main-d’œuvre «bon marché» est en forte augmentation, de même que l’offre venant de migrantes du Sud et d’Europe orientale. Les nouveaux barèmes salariaux des employé-e-s domestiques fixés par le Conseil fédéral sont entrés en vigueur le 1er janvier. Et une convention pour les employé-e-s de maison devrait être signée lors de la Conférence de l’OIT, en juin. Mais cela ne suffira pas: il faudra que les person-nes concernées s’organisent pour faire valoir leurs droits.L’OSEO, UNIA et le réseau Denknetz organisent une journée de réflexion à ce sujet, le 2 avril, à Berne: www.oseo.ch/agenda
«Pierre équitable» pour Onex
Le 18 janvier, Hans-Jürg Fehr, président de l’OSEO, a remis une «Pierre équita-ble» à la commune d’Onex. Cette distinction récompense les communes qui ont défini une stratégie exemplaire afin d’acheter uniquement des biens produits dans des conditions décentes.Suite à une motion du PS acceptée en mai 2010 par le Conseil municipal, le Conseil administratif d’Onex a rapidement décidé de compléter sa pratique actuelle afin de mettre sur pied une politique d’achats durable et équitable. Onex est la première commu-ne genevoise à prendre une telle décision, suite à une motion déposée dans le cadre de la campagne de l’OSEO «Non à l’exploitation grâce à nos impôts!». Depuis son lancement, plus de 50 communes romandes (dont une quinzaine dans le seul canton de Genève) se sont engagées sur la voie d’achats publics équitables. www.oseo.ch/news
Valais: mise en œuvre du SeVal
Depuis janvier 2011, le SeVal (semestre d’évaluation) a ouvert ses portes à Sion.Ce projet de l’OSEO Valais accueille des jeunes, à la recherche d’une solution professionnelle, pour lesquels un accompagnement spécifique au niveau pédagogique et social est indispensable. Quatorze jeunes bénéficient d’un accompagnement personnalisé. L’accent est mis sur l’apprentissage des compor-tements et des attitudes à adopter face à un futur employeur. Des techniques de recherche d’emploi sont également dispensées. Cette mesure se différencie du Semestre de motivation (SeMo) déjà existant par la durée du contrat (12 mois à la place de six), ce qui permet au jeune de mieux appréhender les règles de base nécessaires à son insertion dans le monde du travail. www.oseo-vs.ch
Une antenne pour les sans-papiers à Lucerne
Plusieurs organisations et des particuliers ont créé une association pour l’ouverture d’une antenne pour les sans-papiers à Lucerne, le 12 novembre 2010.L’OSEO de Suisse centrale a contribué à sa mise sur pied et elle en est membre. L’initiative vient des milieux ecclésiastiques et syndicaux. Comme dans d’autres villes de Suisse, les personnes sans titre de séjour disposeront désormais à Lucerne d’un espace où trouver conseil, aide et soutien.Marcel Budmiger (comité de l’OSEO de Suisse centrale) représente l’Union syndi-cale lucernoise au comité de l’association. Pour devenir membre individuel ou collectif de l’association, s’adresser à: nicola.leider@kathluzern.ch
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Le mot caché de l’OSEO Résultat du baromètreCO
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Envoyez la solution à l’OSEO via le talon-réponse ci-joint, sur une carte postale,
ou par e-mail à info@oseo.ch, sujet «mot caché». toutes les réponses correctes participent
au tirage au sort.
Ces prix sont amicalement offerts par l’atelier de l’OSEO Bâle.La date limite d’envoi est le 14 mars 2011. Le nom du gagnant ou de la gagnante sera publié dans Solidarité 2/2011. Le concours ne donne lieu à aucune correspondance, ni à aucun recours. Le personnel de l’OSEO et de ses associations régionales n’a pas le droit d’y participer.
La solution de l’énigme de Solidarité 4/2010 était «teste ta commune». Le gagnant a été tiré au sort: Marcellin aubry, de Porrentruy, a gagné un bon d’achat de 50.- auprès de l’enseigne Outlet du Coq Sportif. Ce prix est amicalement offert par Cooqpit. Nous remercions tou-te-s les participant-e-s, ainsi que Cooqpit pour le bon offert.
1. Beaucoup de tailleurs de pierre chinois en souffrent.2. Si l’Oit la ratifie en juin 2011, les conditions de travail des employé-e-s de maison s’amélioreront.3. Ce riz pousse sur terrain sec.4. Ces îles ont été frappées par le récent tsunami.5. Un projet de l’OSEO Schaffhouse qui contribue à atténuer les malentendus.6. La FiFa a choisi ce pays pour organiser le Mondial 2022, même si la situation des femmes y est désastreuse.7. Est souvent détruite par les tempêtes qui frappent le Salvador.8. L’association burkinabèe addi en distribue souvent.9. Un centre de contact pour sans-papiers vient d’ouvrir dans cette ville.10. avec de telles pierres, l’OSEO récompense les communes qui veillent scrupuleusement
à la dimension sociale de leurs achats.11. Par ce biais, vous pouvez soutenir l’OSEO de manière efficace.12. Nom d’un nouveau projet de l’OSEO Valais.13. david Valère utilise cette méthode dans le cadre du projet ParcourS de l’OSEO Genève.
Pensez-vous que la coopération au développement ne s’attaque pas suffisamment aux causes de la pauvreté?
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La Suisse devrait-elle octroyer plus d’argent à l’aide au développement?
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Quelles devraient être les priorités de la coopération au développement?
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La formation
La lutte contre la corruption et l’évasion fiscale
Le respect du droit du travail
La construction d’infrastructures
La participation de la société civile
1er prix: une sacoche
2e prix: un petit sac en soie
3e prix: un étui
Commentaire de Barbara Burri, responsable de la coopération au développementNous sommes ravis qu’autant de personnes soient favorables à ce que le financement de l’aide au développement soit augmenté. La pauvreté ne peut être vaincue qu’en augmen- tant les fonds sur le plan global. Cependant, il est clair qu’au vu des énormes différences dans les flux financiers destinés à la politique économique et à la coopération au dévelop- pement, cette dernière ne peut pas faire face toute seule aux causes de la pauvreté. Pour l’OSEO, il n’est pas question de se limiter à soigner les symptômes. Nous nous engageons en faveur du respect des droits du travail pour vaincre la pauvreté.
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L’OSEO a 75 ans! C’est en effet en 1936,
en pleine crise économique, que l’Union
syndicale suisse (USS) et le Parti socialiste
(PS) ont fondé cette œuvre solidaire afin
de venir en aide aux familles ouvrières en
Suisse et à l’étranger. Avec leurs sections
et leurs groupements locaux, l’USS et le
PS sont aujourd’hui encore les parrains de
l’OSEO.
Au fil du temps, ces liens sont quelque
peu tombés dans l’oubli. Les changements
survenus ces dernières années au sein de
l’OSEO, des syndicats et du socialisme les
ont à nouveau resserrés.
L’idéal d’une société équitable et juste
A l’instar des syndicats et du PS,
l’OSEO a de tout temps défendu l’idée
d’une société juste sur les plans écono-
mique et social. Cet idéal reste d’actualité.
Pour se rendre compte de l’ampleur de la
lutte à mener, à l’échelle mondiale, afin de
faire respecter les normes fondamentales
du travail, il suffit de considérer quelques
chiffres: la moitié environ de la main-
d’œuvre mondiale gagne moins de deux
dollars par jour. C’est dire que quelque
1,5 milliard de personnes ont certes un
travail, mais qu’elles ne peuvent pas en
vivre. De plus, 80% des salarié-e-s sont
dépourvus d’une protection sociale suffi-
sante. Pire encore: malgré tous les efforts
consentis de par le monde ces deux der-
nières décennies, le fossé entre riches et
pauvres, entre Nord et Sud, entre ga-
gnants et perdants de la mondialisation
ne s’est pas rétréci, ne cessant au con-
traire de se creuser.
Normes du travail en point de mireVoilà pourquoi l’OSEO s’est attachée
ces dernières années à défendre les nor-
mes du travail. Les effets que la mondiali-
sation a produits montrent clairement à
quoi mène le capitalisme sauvage: les iné-
galités se creusent, on bafoue les normes
du travail et l’équité des salaires, l’égalité
des sexes et l’égalité des chances sont loin
de devenir réalité, aussi bien dans les
pays du Sud que chez nous. Au contraire,
la précarité qui mine des couches entières
de la main-d’œuvre ne se limite plus aux
pays du Sud et de l’Est. Il y a belle lurette
qu’elle touche aussi le monde industriali-
sé, où un nombre croissant de personnes
ne parviennent pas à se nourrir et à nour-
rir leur famille avec le revenu de leur tra-
vail.
Penser global – agir localL’OSEO déploie surtout ses activités en
Afrique, en Amérique latine et en Europe
du Sud-Est, afin de lutter contre la pau-
vreté, faire respecter les droits de la per-
sonne humaine et les normes du travail, et
promouvoir la participation démocra-
tique. Pour réaliser ces objectifs, il impor-
te aussi de changer la politique et les réa-
lités sociales en Suisse. L’OSEO s’y attache
par son travail de sensibilisation, telle la
campagne «Non à l’exploitation grâce à
nos impôts!» Ce sont ces efforts qui font
de l’OSEO un organisme solidaire indis-
pensable pour les syndicats et le PS. Car
cette lutte, il faut la mener aussi bien chez
nous que partout dans le monde.
L’OSEO a de l’avenirIl y a 75 ans que l’OSEO œuvre pour une société juste sur les plans économique et social. Ce faisant, elle se distingue par son engagement pour le respect des normes du travail, une lutte plus cruciale que jamais. Texte: André Daguet
ANDRé DAGuETConseilller national PS et syndicaliste à unia
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Notre nouveau nom marque à la fois la
continuité et le changement: tout en res-
tant fidèles à nos origines et à la solidari-
té, notre valeur fondamentale, nous nous
ouvrons à de nouvelles perspectives.
Fondée en 1936 par le PS Suisse et par
l’Union syndicale, l’OSEO a eu pour tâche
première d’apporter une aide concrète à
des familles ouvrières en situation pré-
caire. Au niveau international, l’OSEO a
appuyé les victimes de la guerre civile es-
pagnole, puis l’aide aux réfugiés a prédo-
miné après la Seconde Guerre mondiale.
Par son soutien, l’OSEO exprimait sa soli-
darité et prenait position en faveur de la
justice sociale, et contre l’exploitation et
le fascisme.
Les valeurs fondamentales que sont la
solidarité, la démocratie et la justice conti-
nueront à sous-tendre le travail de Solidar
Suisse. La désignation Œuvre suisse
d’entraide ouvrière OSEO, qui figurera
sous notre logo, rappellera notre lien avec
nos origines et les associations OSEO ré-
gionales, qui conservent le nom actuel.
La solidarité internationale aujourd’hui
L’OSEO a compté parmi les premières
organisations suisses à pratiquer l’aide au
développement. Avec le temps, la notion
de développement a évolué: il ne s’agit
plus de fournir une «aide directe»; par delà
les pays, les régions et les continents,
nous coopérons avec des partenaires, à
savoir des personnes et des organismes
qui œuvrent contre la pauvreté, pour la
justice sociale, la démocratie, les droits de
la personne humaine et les normes du tra-
vail. Notre nouveau nom, Solidar, reflète
cette évolution de la notion de développe-
ment.
Les activités de Solidar SuisseDans les pays émergents et en déve-
loppement, nous collaborons avec des
partenaires locaux (groupements de
femmes, syndicats, organisations sociales,
etc.). En Europe, nous participons active-
ment à des campagnes et des projets du
réseau Solidar*. En Suisse, nous menons
en collaboration avec nos parrains des
campagnes pour demander une politique
en faveur d’un développement solidaire.
Solidar Suisse continuera de se con-
centrer sur les priorités suivantes: travail
dans la dignité et normes du travail, dé-
mocratie et droits de la personne humaine
et aide humanitaire après une catastro-
phe. Comme ces dernières années, nous
accorderons une place croissante aux
conditions de travail décentes.
Nouvelles perspectivesPour ce qui est des normes du travail,
nous allons innover en menant également
des activités en Chine. En adoptant le
nom Solidar Suisse, nous soulignons
notre appartenance au réseau européen.
En Suisse, le recours aux nouveaux médi-
as nous permettra d’atteindre davantage
les jeunes, dont nous aimerions attirer
l’attention sur les activités de Solidar Suis-
se. De plus, le terme Solidar est universel-
lement connu, que ce soit en Suisse, en
Amérique latine, en Afrique ou en Europe
de l’Est.
L’OSEO devient Solidar SuisseLe 14 janvier, l’Assemblée générale de l’OSEO a décidé de franchir un pas vers l’avenir: l’Œuvre suisse d’entraide ouvrière OSEO devient Solidar Suisse. Texte: Ruth Daellenbach. Cartoon: Anna Sommer
Baromètre de la solidarité
Êtes-vous en faveur du changement de nom de Œuvre suisse d’entraide ouvrière OSEO en Solidar Suisse?
Le nouveau nom exprime-t-il nos valeurs et objectifs?
répondez à notre sondage au moyen du talon-réponse joint à ce numéro.
* Au sein du réseau européen Solidar, l’OSEO est asso-ciée à quelque 53 œuvres d’entraide issues du mouve-ment ouvrier, des syndicats et de la social-démocratie.
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Invitation
Assemblée générale de Solidar Suisse/OSEO
Vendredi 27 mai 2011, dès 16 heures
Volkshaus Zurich
Stauffacherstrasse 60, Zurich
Programme*
16 heures: Assemblée statutaire
tou-te-s les membres de Solidar Suisse/
OSEO sont invités. Prière de vous annoncer
d’ici au 8 avril au moyen du talon ci-joint, par
courriel (info@oseo.ch) ou par téléphone
(044 444 19 19).
17 h 30: Assemblée publique
Y a-t-il matière à célébrer?
L’aide publique suisse au développement a
50 ans. Solidar Suisse (anciennement Œuvre
suisse d’entraide ouvrière OSEO) a 75 ans.
Un bilan.
Quels sont les effets de la coopération suisse
au développement? Sans notre engagement,
le monde serait-il (encore) plus injuste? Notre
aide aux habitant-e-s du Sud a-t-elle ouvert
de nouvelles perspectives? Pourquoi la situa-
tion de pays comme le Burkina Faso, l’un des
pays les plus pauvres du monde, ne s’est-elle
guère améliorée ces dernières années malgré
l’aide internationale? Ou alors s’est-elle amé-
liorée? Micheline Calmy-rey, présidente de la
Confédération, et Odile Bonkoungou, minis-
tre de l’Enseignement de Base et de l’alpha-
bétisation du Burkina Faso, débattront des
succès, revers et perspectives de la coopéra-
tion au développement.
La fête d’anniversaire aura lieu ensuite et
comprendra une exposition sur les projets de
Solidar en présence des coordinatrices et
des coordinateurs nationaux.
* Sous réserve de modification. Programme définitif: www.oseo.ch/agenda
L’OSEO devient Solidar Suisse, les asso-ciations OSEO régionales conservent leur nom. Nous restons étroitement liés. Texte: directions des associations OSEO régionales
Depuis la réorganisation de 2005, dix as-
sociations OSEO régionales indépendan-
tes assurent les activités de l’Œuvre suisse
d’entraide ouvrière en Suisse: elles four-
nissent une aide variée (formation, con-
seils et programmes d’occupation) à ceux
qui ont besoin d’un soutien pour assurer
de manière autonome leur intégration
professionnelle et sociale.
L’Œuvre suisse d’entraide ouvrière est
synonyme d’engagement durable et réso-
lu aux côtés de ceux qui traversent une
situation sociale et économique difficile.
Cette réputation vaut aux associations
OSEO régionales d’être régulièrement
mandatées par les pouvoirs publics pour
concevoir des programmes novateurs et
réaliser de nouveaux projets.
Le mouvement entamé en 2009 par la
création d’un secrétariat national se pour-
suivra en 2011 par la constitution d’une
organisation faîtière pour le réseau des dix
associations OSEO régionales. Ces associ-
ations – qui comptent quelque 500 colla-
boratrices et collaborateurs dans toute la
Suisse et constituent le plus gros fournis-
seur de programmes de réintégration ou
pour chômeurs – vont ainsi renforcer leur
position dans l’acquisition de mandats na-
tionaux et se doter de structures qui leur
permettront de mettre en commun leurs
ressources et leur savoir-faire.
De Schaffhouse à Chiasso, de Genève à
Zurich, les associations OSEO régionales
sont bien ancrées dans les trois régions
linguistiques de la Suisse et continueront
de porter le nom OSEO au-delà de 2011.
Nous souhaitons à Solidar Suisse plein
succès dans son travail international. Nés
du même idéal, partageant une même his-
toire et des valeurs identiques, nous reste-
rons étroitement liés à l’avenir. Que ce
soit les OSEO régionales en Suisse ou So-
lidar Suisse à l’étranger: la solidarité est
indivisible!
Nouveau lookAlors que l’OSEO change de nom, le magazine Solidarité se présentera sous un jour nouveau dès le prochain numéro. Les OSEO régionales conti-nueront d’y rendre compte de leurs ac-tivités dans la rubrique «réseau»
Deux noms – une solidarité
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Le changement climatique et l’action hu-
maine font du Salvador un pays très expo-
sé aux catastrophes naturelles. Il est régu-
lièrement touché par des séismes, des
tornades, des inondations, des éruptions
volcaniques qui font des morts, des bles-
sés et des sans-abri.
La vaste commune de Zacatecoluca par
exemple: sa zone côtière méridionale
connaît souvent des inondations et sa
zone septentrionale, au voisinage du
volcan Chinchontepeque, est menacée de
glissements de terrain, et toute la région
est très exposée aux séismes. A la fin
2009, l’ouragan Ida y a provoqué de gra-
ves inondations et des glissements de ter-
rain. Il a détruit une grande partie des ré-
coltes, beaucoup de gens ont perdu leurs
biens et leur bétail. «Nous avons réalisé
que tout était inondé seulement une fois
que l’eau était dans nos maisons et que
nous avons dû nous sauver», se souvient
Carmen Cruz, qui a rejoint un comité de
protection civile depuis lors.
Évaluer les dangersLes catastrophes naturelles risquent de
se multiplier. L’OSEO a donc décidé de
préparer la population. Elle a constitué
des comités de défense civile et les a re-
liés à l’échelle nationale en collaboration
avec l’armée, les pompiers et les organisa-
tions de base locales. La mise sur pied de
ce type de structure doit partir de la base.
Il a fallu attendre l’entrée en fonction du
gouvernement de gauche, en juin 2009,
pour avoir des appuis. Le projet consiste à
introduire des systèmes d’alerte précoce,
à élaborer des plans d’évacuation et pré-
voir des abris de fortune. La population
L’ouragan a tout ravagé le jour après les semaillesLe Salvador est souvent touché par des catastrophes naturelles aux conséquences fatales. Leur incidence peut être moins dramatique si les gens sont préparés. Texte et photos: Mónica Vázquez
Au Salvador, l’OSEO met sur pied des structures afin d’éviter que la population soit prise au dépourvu par des catastrophes naturelles.
Atténuer les effets des catastrophes naturelles À Zacatecoluca, l’OSEO a suscité la mise sur pied d’un système d’alarme pré-coce et de sauvegarde des bases existentielles de la population au début de l’année 2010, afin d’enrayer les conséquences des désastres. Grâce à une formation ad hoc, à la sensibilisation de la population et à l’établissement de plans d’évacuation, les acteurs locaux ont les moyens de réagir avant, pendant et après une catastrophe. Mónica Vázquez dirige le projet ainsi qu’une équipe de huit personnes. depuis le dé-but octobre 2010, cette action est soutenue par le service d’aide humanitaire de la commission européenne, dont un volet est consacré à la préparation aux catastrophes (dipecho). www.oseo.ch/elsalvador
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apprend à observer les précipitations, à
évaluer la hauteur des rivières pour re-
connaître à temps les risques d’inondation.
Elle consigne les données, elle repère les
zones dangereuses et les endroits où
s’abriter. «En établissant ces plans, nous
apprenons à mieux connaître notre com-
mune et donc à trouver des solutions»,
estime Teodoro González après un cours
de formation ad hoc.
Des comités locaux préparent des ani-
mations théâtrales, réalisent des peintures
murales et autres activités pour sensibili-
ser les villageois-es à l’existence du sys-
tème d’alarme précoce et leur montrer
comment réagir en cas d’urgence.
Éviter les récoltes perduesAu Salvador, la saison des ouragans
coïncide avec la récolte du maïs et des
haricots, ce qui a valu d’importantes per-
tes à Ida. La radio informera à l’avenir les
familles paysannes des intempéries et de
la sécheresse susceptibles de menacer les
récoltes. En étant averties de l’imminence
d’un ouragan, elles pourront récolter plus
tôt ou semer plus tard et sauver ainsi une
partie de la production. Ce qu’a vécu Car-
men Cruz ne devrait pas se reproduire:
«J’ai planté du maïs un jeudi du mois de
juin et l’ouragan Alex s’est abattu sur nous
le vendredi. Il a tout emporté, les semen-
ces et les engrais que je venais de répan-
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Victoire d’étape
D’ici à 2015, la Suisse augmentera son
aide publique au développement (APD)
pour la faire passer à 0,5% du produit
national brut (PNB). Telle est la décision
prise par le Conseil des Etats lors de sa
session de décembre. Le Conseil national
a, quant à lui, augmenté le budget 2011 de
l’APD de 120 millions de francs consacrés
à des projets dans les domaines de l’eau
et du climat. Sa commission de politique
extérieure a par ailleurs confirmé, début
janvier, son soutien à une hausse de l’aide
au développement à 0,5% du PNB.
Beaucoup d’efforts ont été nécessaires
pour en arriver là: une pétition munie de
200 000 signatures, une initiative cantonale
(du canton de Berne), une majorité
parlementaire allant à l’encontre de la
volonté du Conseil fédéral et des partis de
droite. C’est finalement une subtile
manœuvre qui a mené au but: faire
dépendre l’approbation des nouveaux
crédits destinés au Fonds monétaire
international (FMI) de la hausse des
dépenses de l’APD. Ce fut donc donnant-
donnant: les crédits du FMI pour les pays
émergents et les Etats européens en crise,
l’argent de la coopération pour les régions
souffrant d’une pauvreté criante.
Même si nous pouvons nous réjouir de
cette victoire d’étape, elle laisse un arrière-
goût amer. Le 0,5% est fort loin du 0,7%
que la Suisse, comme nombre d’autres
Etats au sein de l’ONu, s’est engagée à
consacrer à l’APD afin de réduire de moitié
la pauvreté extrême. Parmi ces pays, rares
sont ceux qui ont tenu leur promesse et la
Suisse, qui compte parmi les plus riches
du monde, n’en fait hélas pas partie.
Affaire à suivre!
HANS-JüRG FEHRPrésident de l’OSEO et conseiller national PS
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dre dans mon champ. Nous ne récolte-
rons rien, et je n’ai pas d’argent pour
racheter des semences et des engrais.»
Se protégerLes gens simulent un état d’urgence.
L’exercice permet de vérifier si les plans
d’intervention tiennent la route. C’est un
véritable événement, auquel participent
tous les gens du village: «Je suis content
de la participation, les femmes et les en-
fants aussi sont venus, ainsi nous serons
plus nombreux à savoir quoi faire en cas
de catastrophe», commente Teodoro Gon-
zález.
Le système d’information et les plans
d’évacuation ont servi pour la première
fois en septembre de l’année dernière lors
du passage de la tornade Matthew. Ils ont
prouvé leur efficacité: les gens ont su
comment se protéger et il n’y a pratique-
ment pas eu de blessés ni de bétail perdu.
Grâce à des plans d’évacuation, les habitant-e-s des villages peuvent se mettre rapidement à l’abri.
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Pascaline Zomodo se tient à la lisière de
son champ de riz, sa houe à la main, son
bébé sur le dos. Au Burkina, le millet est
l’aliment de base, car l’eau fait le plus sou-
vent défaut pour cultiver du riz. Le riz plu-
vial constitue une exception: il pousse en
terrain sec, se contentant de l’eau des
pluies. Pascaline est fière de son champ.
La jeune femme de 29 ans et les cinq
membres de sa famille vivent à Nomgana,
un village sis à 45 kilomètres de la capita-
le Ouagadougou. Elle a dû quitter l’école
au bout de deux ans, car ses parents
n’avaient pas les moyens de payer sa sco-
larisation. «A 13 ans, grâce au cours
d’alphabétisation de l’Association Maneg-
dbzanga, j’ai enfin appris à lire et à écrire.
Il y a quelques années, j’ai aussi pu suivre
une formation en culture maraîchère», ra-
conte-t-elle. «Au début, ça a été dur. J’ai
semé des oignons, mais la récolte fut
mauvaise.» En optant pour le riz pluvial,
elle a fait le bon choix. Sa première récol-
te fut si abondante qu’elle a pu s’acheter
un vélo avec l’argent gagné. «A présent,
les trajets sont plus faciles et je me rends
rapidement de la maison au champ et au
marché», se réjouit Pascaline Zomodo. La
situation financière
de sa famille ayant
évolué, ses deux aî-
nés peuvent aller à
l’école: «Je ne vou-
drais pas que mes
enfants restent aus-
si ignorants que
moi!»
Le succès par la formationIdrissa Ouedraogo, 46 ans, a aussi bé-
néficié de l’appui de Manegdbzanga, dont
on ne devient membre que si l’on est prêt
à apprendre à lire et à écrire. Après avoir
travaillé pendant des années comme
chauffeur de poids lourds, Idrissa a déci-
dé, il y a cinq ans, de retourner vivre dans
son village natal, Nabigtenga, à quelque
50 kilomètres de Ouagadougou. Illettré, il
n’a cependant pas trouvé de travail. En
2007, après avoir suivi un cours
d’alphabétisation, il a reçu deux coqs et
vingt poules de l’association Maneg-
dbdzanga et s’est lancé avec enthousias-
me dans l’élevage.
Pour rejoindre la ferme d’Idrissa Oued-
raogo, il faut emprunter une route pous-
siéreuse creusée de nids-de-poule. Les
vingt-cinq membres de sa famille vivent
ici dans plusieurs cases en bois. «J’ai eu
tant de succès avec l’élevage de poules
que j’élève désormais aussi des moutons,
des bœufs et des chèvres», explique-t-il.
«Tout cela, je le dois à l’aide initiale de
«Je veux que mes enfants en apprennent plus que moi!»Au Burkina Faso, l’OSEO permet aux pauvres de suivre des cours d’alphabétisation et de formation en agriculture pour qu’ils puissent améliorer leurs conditions de vie. Texte et photos: Rosanna Clarelli
«Le revenu de mon mari ne suffisait pas à nourrir la famille. Mes six enfants mouraient de faim.»
Claire Quedraogo reçoit des commandes de légumes sur son portable.
Manegdbzanga.» Tout n’a pourtant pas
toujours été rose, puisqu’une maladie a
pratiquement décimé toutes ses poules il
y a deux ans. Refusant de baisser les bras,
Idrissa Ouedraogo a tenu bon. Au-
jourd’hui, il fait figure d’exemple dans le
village et transmet son savoir à ses voi-
sins.
La téléphonie mobile pour livrer à la capitale
A Ipelcé, le marché a lieu trois fois par
semaine. C’est le lieu de rencontre des ha-
meaux environnants: des cinémas (tentes
obscurcies alimentées par une génératri-
ce) projettent des matchs de la Ligue des
Champions ou des films de kung-fu, plus
d’une centaine de stands proposent des
légumes de la région et des marchandises
d’Inde et de Chine, on peut recharger son
portable et se sustenter auprès des stands
de boissons et des cuisines ambulantes.
C’est ici que Claire Quedraogo vend, sur
un étal artistement arrangé, les tomates,
La formation contre la pauvretéAu Burkina Faso, près de 80% des habitants vivent à la campagne et la misère est leur lot quotidien. Les partenaires de l’OSEO, l’association Manegdbzanga et l’association pour le développement du département d’ipelcé, organisent des cours d’alpha - bétisation et des ateliers pour amé-liorer les méthodes appliquées dans l’agriculture et l’élevage. Grâce à la formation et à une aide initiale, les pay-sannes et les paysans sont à même d’améliorer durablement leur situation. www.oseo.ch/burkinafaso
les aubergines, les courgettes, les poi-
vrons et les choux de son jardin.
Il n’en a pas toujours été ainsi. «Le re-
venu de mon mari ne suffisait pas à nour-
rir la famille. Mes six enfants mouraient
de faim», se souvient-elle. L’Association
pour le développement du département
d’Ipelcé, un groupement paysan, lui a
fourni des semences et lui a permis de
suivre des cours. Les légumes qu’elle cul-
tive à présent assurent non seulement une
nourriture équilibrée à sa famille, mais
elle peut aussi en vendre une partie au
marché. Plutôt sceptique au départ, son
mari est aujourd’hui fier de ce succès. De-
puis un an, Claire Quedraogo possède
aussi un portable. Ipelcé ne se trouvant
qu’à une heure de route (goudronnée) de
la capitale, elle peut ainsi livrer ses pro-
duits à Ouagadougou: «Je reçois des com-
mandes de restaurants par téléphone.» La
productrice ne compte d’ailleurs pas en
rester là. Elle entend quadrupler sa pro-
duction de légumes et assurer un avenir
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meilleur à ses enfants: «Je veux que mes
enfants en apprennent plus que moi!»
une formation continue a permis à Idrissa Ouedraogo d’élever du bétail et à Pascaline Zomodo de cultiver du riz qui pousse en terrain sec.
Droits humains – un mot inconnu à la FIFA
Le 2 décembre 2010, la FIFA a attribué les Coupes du monde 2018 et 2022 à la Russie et au Qatar. Deux pays dans lesquels la situation des droits humains est absolument catastrophique. Le gouvernement russe adopte un style de gouvernement de plus en plus autori-taire: la liberté d’expression est forte-ment réprimée, la violence contre les membres des syndicats et les personnes qui défendent les droits humains est fréquente. Au Qatar, les femmes sont considérées comme des êtres humains de deuxième catégorie. Elles sont discriminées sur le plan légal et ne bénéficient pratiquement d’aucune protection contre la violence domesti-que. L’homosexualité y est punissable pénalement, les syndicats libres inexis-tants. On trouvera plus de renseigne-ments quant aux droits humains et du travail dans ces deux pays sur: www.oseo.ch/fifaSi la FIFA souhaite que des Coupes du Monde se déroulent dans ces États, elle doit s’engager sur place en faveur d’une véritable amélioration sur le plan des droits humains. L’OSEO fera tout afin que la FIFA prenne enfin ses responsabi-lités.
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Défendre le personnel de maison en Afrique du Sud
Le syndicat sud-africain du personnel de maison (SADSAWU) éveille l’attention de l’opinion publique avec une campa-gne sur les droits des employé-e-s de maison. En Afrique du Sud, ces derniers sont parmi les employé-e-s les plus mal payés et les moins protégés juridique-ment. Leur degré d’organisation syndicale est faible. Il s’agit pour la plupart de femmes en situation précaire, gagnant leur vie dans des conditions tout aussi précaires.En juin 2011, l’Organisation internatio-nale du travail (OIT) établira une convention afin d’améliorer la protection sociale et juridique du personnel de maison. Ensuite, cette dernière devra être ratifiée par les différents pays. Le SADSAWU veut profiter de l’occasion pour renforcer les structures d’organisation et améliorer les condi-tions de travail de ces domestic workers. www.oseo.ch/afriquedusud
Aide d’urgence aux victimes du tsunami à Sumatra
Fin octobre, l’archipel des Mentawai, au sud-ouest de Sumatra, a été inondé suite à un tsunami. On y déplore 450 morts et beaucoup de personnes blessées. L’OSEO a aidé les villages de Purourougat, Muntei Besar et Maonei, entièrement détruits pas la vague mortelle, en leur fournissant des biens de première nécessité: denrées alimen-taires et eau potable. La mer agitée et le déferlement des vagues ont d’abord posé d’énormes problèmes à l’acheminement de l’aide aux personnes frappées par la catastrophe. Presque tous les bateaux de pêche avaient été détruits; il n’y avait plus de ponton d’accostage et des villages entiers avaient simplement disparu. Juste après la catastrophe, le village de Maonai n’était plus atteignable qu’à la nage. L’OSEO a distribué des articles de ménage et d’hygiène comme des casseroles, des assiettes, du savon et de la poudre à lessive.
Engagement pour les droits du travail en Chine
Beaucoup de pierres taillées et polies qui décorent nos bijoux viennent de Chine. Elles y sont souvent produites dans des conditions de travail épouvantables: salaires de misère, graves périls pour la santé et quasi-absence de prestations sociales. Un grand nombre de travailleurs et travailleuses sont atteints de silicose, car ils ne reçoivent aucun masque de protection. L’organisation Labour Action China s’engage pour une amélioration de leurs conditions de travail. Ainsi, les employé-e-s qui ont contracté la silicose ont déjà obtenu le versement d’une compensation financière. Depuis septembre 2010, l’OSEO, ainsi que le syndicat UNIA, soutiennent Labour Action China dans le conseil juridique et l’organisation des personnes travaillant dans la province de Gouangdon, dans le sud de la Chine.
Quand je ne serai plus là …
Quand je ne serai plus là, je donnerai aux enfants du Burikina Faso la possibilité d’avoir une bonne formation pour qu’ils aient de meilleures chances dans la vie.
désirez-vous savoir pourquoi il vaut la peine de rédiger un testament ou des renseignements sur des points importants? Vous pouvez commander nos notices ou nous appeler!
Nos notices (que vous pouvez commander au moyen du coupon réponse ci-joint) contiennent desinformations détaillées sur les testaments; vous pouvez également consulter notre site www.oseo.ch/testament ou prendre contact avec notre collaboratrice Frances trezevant au 021 601 21 61 ou info@oseo.ch
J’ai couché l’OSEO sur mon
testament, je sais qu’elle fera
bon usage de cet argent.
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«Se remettre debout»David Valère travaille comme formateur à l’OSEO Genève. Ce comédien s’emploie à redonner confiance à des personnes cassées par la vie. Texte: Alexandre Mariéthoz. Photo: Robert Hofer
«J’ai longtemps éprouvé une certaine ran-
cœur contre les personnes engagées dans
le social. Pour moi, il fallait surtout comp-
ter sur soi-même. J’ai réalisé plus tard à
quel point cette vision est caricaturale.»
David Valère travaille à l’OSEO Genève,
dans le cadre du programme ParcourS
(voir encadré). Ce comédien très dyna-
mique y enseigne l’expression orale. Il
n’aurait pourtant jamais imaginé, il y a
quelques années, exercer un jour le mé-
tier de formateur dans le domaine social.
Retour sur un parcours singulier.
Trop grand décalageDavid Valère est né à Lille, en mai
1968, dans un milieu ouvrier. Dix ans plus
tard, il s’installe avec sa mère à Genève. Il
obtient sa maturité en 1988, puis enchaîne
les petits boulots. En 1992, il est engagé
comme responsable back-office chez un
gestionnaire de fortune. «A ce moment-là,
j’avais envie de gagner de l’argent. Je me
disais que le fric rend indépendant.»
Trois ans plus tard, il entame une école
de théâtre. Le décalage devient alors trop
grand entre son travail et sa vision du
monde. «Le matin, à l’école de théâtre, je
vivais dans un monde fait de réflexion et
de questionnements. L’après-midi, je tra-
vaillais dans un environnement purement
financier. Et le soir, je lisais des écrits cri-
tiques sur le capitalisme.»
En 1999, David Valère quitte son em-
ploi pour se consacrer exclusivement au
théâtre. Il alterne pièces de théâtre, petits
boulots et périodes de chômage.
Exploiter ses ressourcesEn septembre 2008, nouveau tournant
professionnel. David Valère est viré d’une
pièce de théâtre. «J’ai alors fait un bilan de
compétences, qui a révélé de grandes
aptitudes sociales et pédagogiques.» Peu
après, il apprend que l’OSEO cherche un
comédien pour dispenser un cours. Il
envoie son dossier et est engagé comme
formateur dès mars 2009.
La plupart des participant-e-s au pro-
gramme ParcourS sont peu qualifiés et
d’origine étrangère. «Ils ont souvent été
cassés par la vie, en particulier celles et
ceux qui ont connu la guerre.» David Va-
lère s’emploie à leur redonner confiance
en eux. «Je témoigne d’une grande empa-
thie à leur égard. Cela dit, je ne suis pas là
pour pleurer sur leur sort. Mon rôle
consiste à les aider
à exploiter leurs
propres ressources
pour se relever.»
David Valère accor-
de une grande im-
portance à l’expres-
sion corporelle. Il
intervient fréquemment auprès de ses élè-
ves pour corriger certaines attitudes et
leur apprendre à dégager davantage d’as-
surance.
Parallèlement à son travail à l’OSEO,
David Valère a produit «Un Homme de-
bout». Inspiré d’un poème d’Aimé Césaire,
ce spectacle évoque la trajectoire de Cypa-
ris, un homme martiniquais qui rêve d’un
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Favoriser l’insertion professionnelleLe programme ParcourS de l’OSEO Genève est destiné à un public non francophone faiblement qualifié ou dont les qualifications ne sont pas reconnues en Suisse. il vise à favo-riser une insertion professionnelle à long terme. Le cours dure trois mois, avec possibilité de renouvellement. www.oseo-ge.ch
monde meilleur. Ce descendant d’esclave
appelle son peuple à se redresser et à se
libérer de l’oppression.
Une vision du monde nuancéeDavid Valère est papa de deux jeunes
enfants. Il se sent pleinement épanoui
dans sa vie privée et professionnelle. «A
l’OSEO et dans mes autres activités, je fais
plus de bien qu’en regardant les cours de
la Bourse monter ou descendre.» David
Valère refuse cependant de parler de con-
version lorsqu’il évoque son passage, pro-
gressif, de la gestion de fortune à l’OSEO.
«Mon parcours de vie chaotique, fait de
maturations lentes, m’a doté d’une vision
riche et nuancée du monde. J’ai côtoyé
différents univers. Toutes ces expériences
ont fait de moi un homme debout, en
harmonie avec lui-même.» A l’instar de
Cyparis.
«L’après-midi, je travaillais dans un environ-
nement purement financier.»
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un parcours chaotique: David Valère est passé de la gestion de fortune à un emploi de formateur à l’OSEO Genève.
www.oseo.ch
«Auparavant, nous remarquions les inondations une fois que l’eau avait envahi les maisons.»Au Salvador, des systèmes d’alarme aident la population à se protéger.
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