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SPECIAL : élevage ovin viande
Une production qui regarde vers l’avenir
Sommaire
Ne doutons plus !
SUPPLEMENTN°11 octobre 2009
Le groupement de producteurs ovins UNICOR compte 322 éleveurs d’agneaux sous la mère et com-
mercialise 75 000 têtes par an. 70% des agneaux commercialisés par le groupement sont élevés sous cahier des charges d’une démarche qualité Agneau Fermier des Pays d’Oc. Cet en-gagement dans les filières qualité est un atout pour le revenu des éleveurs. Depuis 2006, la démarche Agneau de l’Aveyron sous Indication Géographique Protégée développée par UNICOR, ne cesse de progresser commercialement : une belle opportunité pour les éleveurs du grou-pement. Engagement, mutualisme, solidarité, pour améliorer le revenu de chaque élevage, telles sont les valeurs coopé-ratives auxquelles adhèrent les éle-veurs du Groupement de Producteurs ovins d’UNICOR.
La filière ovins viande UNICOR
• 5 techniciens pour le suivi technique des élevages
• 5 vétérinaires conseillent sur les aspects nutritionnels et sanitaires
• 4 centres d’allotement
➜ 3 Témoignages d’éleveurs ➜ La commercialisation ➜ La filière Agneau de l’Aveyron ➜ Nouvelle PAC : simulations
Par : Jean-Louis VIDALPrésident Organisation de Producteurs Ovins d’UNICORA l’OP, nous sommes convaincus que, suite à la
redéfinition de la PAC et aux nouvelles mesures
décidées pour accompagner la production ovine
délaissée depuis 15 ans, des perspectives plus
prometteuses s’ouvrent pour cette production.
L’année 2008 a vu une chute significative de la production qui se poursuit
en 2009 ; car les moyens de production, dont le troupeau, ont été laissés
en déshérence par des producteurs découragés et dans l’attente d’une ré-
forme à venir. Cependant depuis août 2008, les cours se maintiennent à
un niveau supérieur de 7 à 8%. La consommation s’est stabilisée, au profit
de l’import qui compense la chute de la production nationale. Pourtant nos
filières qualité ciblant des consommateurs aisés se développent.
Les éleveurs que nous sommes reprennent espoir : les charges de produc-
tion (couts alimentaires, intrants, carburant) sont revenues à des niveaux
moins dissuasifs et les trésoreries se reconstituent peu à peu (hausse
des cours, aides ponctuelles et baisse des charges). Les éleveurs sont
aujourd’hui sécurisés dans leur marge de manœuvre par les nouvelles dis-
positions de la PAC. Il faut que nous prenions collectivement conscience
de cette nouvelle donne et que cesse le pessimisme « autodestructeur »
souvent relayé par un environnement professionnel facilement enclin à
succomber dans un discours de la pensée unique. Nous avons en notre
possession des armes pour reconquérir des parts de marché surtout si
toute la filière comprend que l’on ne peut pas jouer au détriment des uns
des autres, mais gagnant-gagnant. La prise de conscience interprofession-
nelle est acquise ; reste à convaincre la grande distribution peut être par
le biais d’une contractualisation préconisée par certains mais à condition
qu’elle soit négociée et non subie. Dans tous les cas, notre OP et nos abat-
teurs ne remettront pas en cause une filière qualité construite ensemble,
qui aujourd’hui porte ses fruits à l’avantage de tous (éleveurs, abatteurs,
bouchers) et obtient le satisfécit des consommateurs. Les éleveurs qui par-
ticipent aux animations peuvent en témoigner (remercions ces 40 éleveurs
qui vont, le temps d’un week-end, faire connaitre nos produits et fidéliser
les consommateurs à nos agneaux).
L’OP Ovins UNICOR est prête à soutenir et à accompagner tous les éle-
veurs adhérents et ceux qui souhaiteraient la rejoindre pour concrétiser
leurs ambitions de reconquête de la production ; production assurée de
trouver des débouchés valorisants dans la filière de notre aval ARCADIE
Sud Ouest.Construisons notre avenir sur des niveaux de production et des prix plus
élevés, soyons ambitieux et réalistes, ne doutons plus…
Témoignages d’éleveurs d’ovins viande
Sur le causse Méjean, l’adaptation à un milieu difficile
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Tirez-vous un revenu viable de votre troupeau ? Oui, il nous permet de vivre tout simplement, naturellement, sans abus.
Sur le plateau du Méjean, des voisins se sont mis à traire ou à faire de la vente directe, avez-vous déjà pensé à changer de production ?Non, car c’est une production qui nous plait beaucoup. Elle nous permet d’en vivre et de plus nous permet de valoriser au mieux nos parcours éloignés.Avec une autre production en particulier laitière, nous aurions
moins de temps pour entretenir la propriété par le pâturage com-me nous le faisons actuellement.Par ailleurs, il nous faudrait de meilleurs fourrages et nous de-vrions faire moins de céréales. C’est un équilibre différent.
Pensez-vous pouvoir améliorer votre revenu ? Oui, comme dans toute exploitation, il faut essayer d’améliorer notre revenu. Nous avons commencé à le faire par la qualité et la conformation de l’agneau en achetant des béliers Berrichon du Cher. Il faut aussi mieux gérer la productivité du troupeau en particulier en éliminant les brebis improductives. Nous cher-chons à être plus autonomes par une utilisation optimale du fumier, en maîtrisant les frais sur les cultures ou en gérant mieux encore notre surface en herbe : parcours et surfaces cultivables en herbe, plantes fourragères mieux adaptées. Notre revenu nous permet d’investir. Il y a 6 ans, nous avons agrandi la bergerie pour loger tout le troupeau dans le même bâtiment. Cet investissement a considérablement amélioré notre confort de travail.
700 mères BMC dont
130 à 140 agnelles de renouvellement
Productivité numérique : 1,25
Prolificité : 155 %
Mortalité totale : 10%
Croisement Berrichon du Cher
Marge Brute de production : 78 €/brebis,
Marge Brute Structurelle : 131 €/brebis,
Revenu de production par U.T.H : 18 500 €
GAEC DE DEIDOU
Composé de 2 frères, le GAEC de Deidou exploite 98 ha SAU à Vebron (48) sur le Causse Méjean avec plus de 320 ha de parcours plutôt éloignés des bâtiments dont une très grande partie en fermage. Sur les 98 ha de SAU, 45 ha de céréales permettent d’être autonome et une partie est vendue.
Nouvelles dispositions
Les modalités de mise en oeuvre du bilan de santé de la PAC sont connues, elles sont favorables pour l’élevage ovin. En 2010,125 millions d’euros seront affectés au secteur ovin.
Leur objectif : renforcer l’efficacité technique et économique de la production.115 millions d’euros sont accessibles à tous les éleveurs et 10 mil-lions d’euros de bonus sont réservés aux éleveurs en groupe-ments. Cela représente 24€/brebis environ pour les éleveurs en groupement et 21€/brebis environ pour les autres. Pour béné-ficier de ces aides, les éleveurs doivent remplir des conditions et atteindre une certaine performance technique.
Critères et conditions• Demande d’aide déposée entre le 1er et le 31 janvier• Eligibles : femelles ayant mis bas 1 fois ou +,
ou ayant + de 1 an• Minimum 50 brebis éligibles• Détenir les animaux déclarés pendant au moins 100 jours• Productivité mini : 0.5 agneau/brebis/an• Localiser les animaux en permanence• Respecter les règles d’identification.
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Quelle a été votre motivation pour mettre en place cet atelier ? Notre exploitation est mal adaptée aux bovins. Habitués aux chè-vres, nous avons toujours eu plus d’attrait pour les petits rumi-nants. Avec les brebis, nous constatons plus de souplesse dans le pâturage, une meilleure fumure et un meilleur entretien des pentes. Les troupeaux ovins et caprins sont complémentaires : la louve permet d’élever les agneaux en surnombre. Nous y mettons les agneaux qui acceptent la tétine après 3 tests en bergerie.
Pourquoi avoir choisi la Lacaune Viande Ovitest ? Au début de la réflexion, nous voulions un troupeau de type rustique, mais seule la Lacaune avait les garanties sanitaires pour préserver notre élevage caprin sélection qui est indemne. De plus, nous voulions des animaux calmes, dociles et adaptés au cornadis ; nous ne voulions pas surveiller au pâturage des brebis qui se mettent sur le dos, comme ce peut être le cas avec des races à viande.
Comment avez-vous monté le troupeau ? Nous avons acheté 100 agnelles de sélection la première année. L’année suivante, 140 agneaux étaient à vendre. 2 ans après, nous avons racheté des agnelles pour atteindre l’effectif actuel. Nous sommes aujourd’hui en vitesse de croisière.
Comment gérez-vous l’atelier ? Chaque année, nos 50 meilleures brebis sont inséminées en La-caune pour le renouvellement. Les autres sont mises en monte naturelle avec des béliers Berrichon. Le troupeau est géré en 1 mise-bas/ an en mai. Les brebis pâturent le plus souvent pos-sible : tard l’hiver et tôt au printemps ; 10 jours après la mise-bas elles pâturent à nouveau dans les pentes. L’été, elles sont ta-ries et ont peu de besoins. Il ne faut pas qu’elles soient trop grasses pour être en reprise de poids à la lutte, notamment grâce à l’herbe d’automne et aux châtaignes. Toute l’année, elles valo-risent les refus des chèvres. Le concentré est apporté à la lutte (400g de céréales + 100g de tourteau RUMIPRO 280), lors du dernier mois de gestation (500g
+ 100g) ainsi que pendant le premier mois d’allaitement.
Que pouvez-vous dire au niveau du temps de travail ? Peu d’astreinte par rapport aux chèvres, le travail nous plait donc nous l’acceptons mieux malgré les pics à certains moments. Cela représente : • Hiver : 1h30/jour à 1 personne pour distribuer refus + foin • Mise-bas : 20h/jour à diviser en 4 personnes • Eté = période d’élevage des agneaux : 2h/jour à 1 personne + 1 à 2 matinées/sem de soins et tris des agneaux avant abattage.
160 brebis Lacaune Viande Ovitest
UTH : 0,7Productivité Numérique: 2
Fertilité: 96%Prolificité : 241%
Mortalité agneaux : 16%
Marge Brute de Production: 74€/EMP
Marge Brute Structurelle: 101€/EMP
Marge Brute de l’atelier : 16 431€
Marge Brute par UTH : 23472€
GAEC DE L’ADRET
Au GAEC de l’Adret, Julien et Stéphane BERTUOL et leurs parents élèvent 160 brebis viande et 230 chèvres sur 36 ha de SAU sur les versants sud de la vallée du Lot à Coubisou (12). L’atelier ovin a été mis en place en 2003 en remplacement de vaches allaitantes.
Des brebis viande en complément
d’un élevage caprin
« La productivité élevée du troupeau permet de rémunérer 1 personne du GAEC. C’est supérieur aux prévisions d’installa-tion. L’achat d’une génétique de qualité et le suivi technique a permis d’obtenir des bonnes performances dès le départ. »
Impact du rééquilibrage des aides sur 2 cas types(source : Chambre d’agriculture de l’Aveyron)
Cas type CAUSSE
500 Brebis1.4 agneaux produits207 ha SAU (190 ha d’herbe dont 130 ha de parcours)1.5 U de Main d’Œuvre
SITUATION 2008 PROJECTION 2012produit vente d’animaux 55 000 € 55 000 €aides 2008 : 39 300 € 37 310 € PB prime brebis 6 700 € 6 700 € rentre dans les DPU aide céréales SCOP 1 100 € 1 100 € rentre dans les DPU de minimis 2 500 € ICHN 6 000 € 6 510 € revalorisé MAE : prime herbe 12 000 € 12 000 € DPU 11 000 € 11 000 €nouvelles aides en + 16 800 € prime brebis (21€/tête) 10 000 € DPU en + (6€/tête) 2 800 € aide adhérent OP (3€/tête) 1 500 € nouvelle prime à l’herbe 2 500 €prélèvements + modulation -4 700 €TOTAL AIDES 39 300 € 49 410 € différentiel positif + 10 110€
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Quelles ont été vos priorités lors de votre installation ?Créer un système viable et vivable, en assurant un revenu agri-cole décent. Cela passait par sortir de gros lots d’agneaux, de bons agneaux, et réduire au maximum le travail d’astreinte pour chaque poste. Dans un premier temps, mon objectif a été de réaliser seul un volume de travail important. C’est pour cela que dès mon installation, des investissements lourds ont été mis en place : construction d’un bâtiment neuf et fonctionnel avec couloir de surveillance, aires spécialisées (gestantes, allaitantes, parcs à agneaux), tapis d’alimentation, chaîne de distribution de concentré aux agneaux, trémie pour le stockage des concen-trés des adultes, vis et cellules de stockage… Les investissements représentent un coût qui est loin d’être négligeable. Il faut donc viser un certain nombre d’agneaux à produire par brebis.
Comment vous organisez-vous pour les agnelages ?En ayant réduit au maximum le temps de travail d’astreinte, j’arrive à dégager du temps pour la surveillance du troupeau, en particulier en périodes d’agnelage. De plus, la mise en place des claies d’agnelage à l’avance et le système d’abreuvoirs mobiles qui amène l’eau directement aux cases d’agnelage permet de ga-gner énormément de temps et d’être très efficace.
Quel est le système de reproduction ?J’ai commencé avec 1 mise-bas par an en 2 périodes. Aujourd’hui, je suis passé à un système de 3 agnelages en 2 ans strict. Pour la génétique, la constitution du troupeau a été essentiellement ba-sée sur des achats successifs d’agnelles de sélection de schéma Lacaune viande OVITEST. En 2008, j’ai acquis 40 brebis Ber-richonnes à l’UPRA. Depuis cette année, mon élevage a le sta-tut de support de testage schéma OVITEST.Mon objectif à ce jour est de stabiliser le système en termes de calendrier de reproduction et en termes de productivité numéri-que du troupeau.
Que faites-vous pendant le temps libéré ? Cela me permet de prendre des responsabilités. Je suis président
de la CUMA du Dourn, membre du groupe ovin viande FDO du Tarn, membre du comité d’animation d’agneaux sous la mère du secteur de Réquista à UNICOR, je suis également conseiller municipal.
530 brebis Lacaune Viande Ovitest
1,5 UTH Productivité Numérique: 1,42
Taux de Mise Bas : 109%
Prolificité : 178%
Mortalité Agneaux : 32%
Taux de Renouvellement : 24%
Marge Brute de Production: 45€/EMP
Marge Brute Structurelle: 55€/EMP
Marge Brute de l’atelier : 26 592 €
Marge Brute par UTHO : 17 729 €
Grégory ANGLES
Passionné par l’agriculture depuis tout petit, Grégory Angles s’est installé en élevage ovins viande à Albignac le Dourn (81) sur la ferme de ses grands-parents; d’abord à mi-temps en 2002 puis à plein temps en décembre 2006. Aujourd’hui, il élève 530 brebis sur 60 ha.
En Ségala, un système intensif bien réfléchi
Optimisation du pâturage tout au long de l’année de toutes les surfaces (prairies temporaires et naturelles) en utilisant la clôture électrique fixe et mobile : « je cherche à obtenir un système cohérent sol — animaux afin que les productions végétales soient en phase avec les besoins des animaux. »
Impact du rééquilibrage des aides sur 2 cas types(source : Chambre d’agriculture de l’Aveyron)
Cas type SEGALA370 Brebis1.6 agneaux produits48 ha SAU (41 ha d’herbe)1U de Main d’Œuvre
SITUATION 2008 PROJECTION 2012produit vente d’animaux 50 000 € 50 000 €aides 2008 : 21 918 € 19 928 € PB prime brebis 4 900 € 4 900 € rentre dans les DPU aide céréales SCOP 518 € 518 € rentre dans les DPU de minimis 2 500 € ICHN 8 000 € 8 510 € revalorisé MAE : prime herbe 0 € 0 € DPU 6 000 € 6 000 €nouvelles aides en + 13 600 € prime brebis (21€/tête) 7 300 € DPU en + (6€/tête) 2 000 € aide adhérent OP (3€/tête) 1 000 € nouvelle prime à l’herbe 3 300 €prélèvements + modulation -3 000 €TOTAL AIDES 21 918 € 30 528 € différentiel positif d’environ + 8 610 €
La commercialisation
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Un abatteur impliqué ARCADIE Sud Ouest abat et commercialise la viande de bovins, ovins et porcins. L’activité agneaux du site d’Arsac représente un gros volume du fait que l’abattoir se trouve dans un bassin important de production ovine. Chaque année, 150 000 têtes ovines toutes catégories confondues soit environ 3 000 T y sont abattues. Le point avec Yves Fabre, cadre commercial et responsable du secteur ovins à ARCADIE.
Les filières qualité à UNICOR
Quel est le lien entre UNICOR et ARCADIE sur le secteur ovin?Nous sommes des partenaires privilégiés (cf. graphique des débou-chés ci contre). Nous avons la volonté d’écouler la production de la coopérative et d’amener une valeur ajoutée sur le produit grâce aux démarches qualité.
Comment travaillez-vous avec UNICOR?Nous travaillons à partir d’un planning semestriel que nous éta-blissons ensemble (automne et printemps). Ce planning est affiné chaque semaine par type de production (sevrés, brebis, sous la mère) ce qui permet d’adapter l’offre aux besoins. Nos contacts téléphoniques avec le responsable commercial de l’OP UNICOR sont journaliers. Les équipes techniques et commerciales sont fréquem-ment présentes sur le site d’abattage.
Quelles démarches qualité et commerciales sont suivies par ARCADIE Sud Ouest?Sur le site d’Arsac, entre 600 et 1000 agneaux sous démarche qualité sont abattus chaque semaine. Nous suivons 3 démarches. 2 d’en-tres-elle concernent des agneaux sous la mère élevés sous ca-hier des charges, il s’agit de l’Agneau Fermier du Pays d’Oc (label
rouge) et l’Agneau de l’Aveyron (IGP). La troisième est u n e d é m a r c h e commerciale vi-sant à valoriser les agneaux issus du bassin de Roque-fort : l’Agneau du Patrimoine.
Quels sont les dé-bouchés pour la viande ovine?Si l’on prend l’exemple de l’Agneau Fermier du Pays d’Oc en label rouge, notre clientèle est composée pour 1/3 de Grandes et Moyen-nes surfaces, pour 1/3 de grossistes et pour 1/3 de boucheries tra-ditionnelles. D’un point de vue géographique, 30% du volume pro-duit en Pays d’Oc est commercialisé en région parisienne, 20% en Rhône-Alpes, 25% dans le Sud Ouest et 25% dans le Sud Est.
Quelle est la demande sur la marché de la viande ovine?On nous demande des produits de qualité avec la meilleure confor-mation possible (R- au minimum). La qualité de notre label rouge est la régularité du produit au niveau qualitatif (âge à l’abattage, couleur, …) et quantitatif tout au long de l’année. Nous commer-cialisons majoritairement la viande ovine en carcasse ; nous fai-sons un peu de prêt à découper. En période de forte production, nous organisons auprès des gran-des surfaces des animations au rayon boucherie avec la présence d’éleveurs. Nous fournissons également, de manière ponctuelle, certaines collectivités (écoles, cuisine centrales) qui permettent d’absorber des excédents. Ces démarches nous aide à éviter que les prix baisses.
Caractéristiques Volumes Commercialisés en 2008
Cahier des Charges Label Rouge
• - de 150 jours • Sevrage à partir
du 70e jour• Élevage sous la mère • En bergerie
23 904 agneaux labélisés (+8.5% par rapport
à 2007)
Cahier des Charges IGP• - de 120 jours • Élevage sous la mère • En bergerie
4160 agneaux (+380% par rapport
à 2007)
Autres35%
Export 0,5%
ARCADIE64%
Débouchés Agneaux Sous la Mère à UNICOR
Filière : agneau de l’Aveyron
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«Les possibilités commerciales sont énormes» RICHARD FABRE est commercial à ARCADIE Sud Ouest. Depuis 20 ans, il sillonne Paris
intra / extra muros et fournit essentiellement des boucheries traditionnelles. Actuel-lement, ses clients représentent 60 à 80% du marché des Agneaux de l’Aveyron sous IGP d’UNICOR.
Qu’est ce qui fait le succès de cette viande ? L’IGP, j’y ai cru dès le départ et aujourd’hui j’y crois encore plus. Les produits certi-fiés comme les agneaux du Pays d’Oc en label rouge et les Agneaux de l’Aveyron en IGP sont recherchés par les bou-chers. Ils ne veulent plus d’agneaux lourds comme on pouvait en voir à une certaine époque, aujourd’hui ils
v e u l e n t d e s a g n e a u x e n t r e
15 et 18 kg de poids carcasse. Donc des agneaux jeunes. Cela influe sur la couleur de la viande, qui est clai-re, et sur les odeurs à la cuisson, pas d’odeur. Cela est très important car c’est ce qu’attend le consommateur. De plus, les mots « Agneau de l’Aveyron » et « IGP » sont commercialement très porteurs.
Avec cette démarche, tout le monde est il gagnant ? Les éleveurs valorisent leurs agneaux. Moi, j’ai une clientèle pour ce produit. Les bouchers ont maintenu voire développé leur volume en agneaux (en moyenne +10%) mal-
gré la conjoncture actuelle. Quant aux consommateurs, ils goutent à une viande claire, bonne et qui tient bien à la cuisson. Certains consommateurs qui ne mangeaient plus d’agneaux car ils mangeaient de la brebis ou bien du gros agneau se sont mis à goûter et à manger à nouveau de l’agneau grâce ce produit.
Quel avenir pour la commercialisation du produit ? A l’horizon 2010 nous serons confron-tés à une difficulté : l’adéquation entre la production et la commercialisation. Il manque des agneaux labélisés pour ho-norer la demande des bouchers. Le plus dur est d’avoir une production régulière sur l’année. L’âge de l’agneau est impor-tant, s’il dépasse 120 jours, les agneaux ne peuvent plus être commercialisés en IGP. Il faut inciter les éleveurs à trier leurs agneaux pour en avoir un maxi-mum certifiés par rapport au gras, au poids et à l’âge. De plus, il faut peut-être développer la production en amont car
les possibilités commerciales sont énormes pour ce produit (plus de 200 agneaux/semaine).»
Une cliente rencontrée dans une boucherie parisienne du XXe arrondissement de Paris. « Moi, je ne viens que là. Je n’achète pas en grande sur-face, parce que je ne veux pas être déçue. J’aime la qualité et ici il n’y a aucun souci. La viande a un très bon goût d’agneau, pas fort... Il est di-vin, c’est du vrai ! Le fait qu’il soit aveyronnais est un plus. Quand on vient dans des boucheries comme celles-ci, c’est parce qu’on connait la provenance et qu’on sait que c’est un agneau qui a poussé « chez nous», qu’il a été bien élevé. C’est pour çà qu’on vient là, pour avoir la qualité. ».
Une clientèle amatrice de qualité
THIERRY DELALANDE est chef du
restaurant de la Présidence de l’As-
semblée Nationale. A la recherche
du produit d’exception, sa carte fait
chaque semaine la part belle
à l’Agneau de l’Aveyron.« L’Agneau de l’Aveyron, bien sur qu’on l’adore ! Nous en cuisinons sou-vent. Nous ne travaillons qu’avec des produits à forte identité et avec du goût.L’Agneau de l’Aveyron correspond parfaitement à la qualité et à l’image que nous recherchons. »Le chef s’intéresse également à
l’amont de la filière. En octobre
dernier, de passage en Aveyron, il a
en effet visité un élevage d’agneau
sous la mère « Je suis touché par
l’identité des produits de l’Aveyron
attachés au terroir, mais aussi par le
rapport humain, le contact avec les
éleveurs que nous devons défendre.
Nous sommes là, restau-rateurs, pour valoriser les
produits du terroir, dans la
lignée du travail fourni par
les producteurs. ».
Dans les assiettes de nos députés
Spécial : Elevage Ovin Viande - octobre 2009Rédigé par le Groupement de Producteurs Ovins d’UNICORBP 3220 - Route d’Espalion - 12032 RODEZ CEDEX 9Tél. : 05 65 67 89 00 - Fax 05 65 78 21 30www.groupe-unicor.comMaquette - réalisation : L’Union du Cantal (Th M.) - Tél. : 04 71 45 56 40.
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