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Novembre 1997
MINISTRE DE LA PLANIFICATION ET DE LA COOPRATION EXTERNE (MPCE)
DIRECTION DPARTEMENTALE DU SUD-EST
LMENTS DE LA PROBLMATIQUE DPARTEMENTALE DU SUD-EST
(Version de Consultation)
Programme des Nations Unies pour le Dveloppement (PNUD) Centre des Nations Unies pour les tablissements Humains (CNUEH-Habitat)
Projet dAppui en Amnagement du Territoire (HAI-94-016)
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AVANT - PROPOS
I.- LE CONTEXTE ET LINTENTION
En Hati, on parle depuis longtemps de dveloppement. Toutefois, limplantation des bases ncessaires et la conception de programmes cohrents qui rpondent la ralit du pays ou dune zone donne en particulier, nont jamais fait lobjet de planification intgrant tous les secteurs et acteurs de la socit, pourtant partenaires du dveloppement. De fait, les pouvoirs publics ont dj tent dtablir un cadre devant assurer un dveloppement harmonieux plus ou moins quilibr long terme. Ces tentatives, qui ne considraient que quelques ralits sociales, conomiques et politiques du pays, ne se sont gnralement soldes que par le renforcement temporaire de quelques acteurs privilgis.
Par ailleurs, le redressement socio-conomique du pays doit sappuyer sur la protection et la mise en valeur du territoire et des ressources disponibles. court terme, des problmatiques dpartementales, dont celle du Sud-Est, doivent tre labores. moyen terme, ces problmatiques devront voluer vers des schmas damnagement et des plans stratgiques de dveloppement. Des schmas damnagement communaux, urbains et ruraux, devront galement tre labors pour chacune des 133 communes hatiennes.
Pour atteindre cet objectif, en aot 1995, le Ministre de la Planification et de la Coopration Externe (MPCE), au nom du Gouvernement de la Rpublique dHati, mettait en place avec lappui du Programme des Nations Unies pour le Dveloppement (PNUD) un accord pour la ralisation dun projet dAppui Institutionnel en Amnagement du Territoire. Lobjectif de la dmarche souhaite par le MPCE tait et est toujours, de poursuivre une rflexion avec tous les partenaires du milieu sur les principaux problmes et blocages du dveloppement, et sur lidentification des principaux atouts du territoire protger et mettre en valeur dans chaque dpartement pour favoriser leur redressement social et conomique. Lobjectif est donc dassurer la prise en compte des aspirations des intervenants du milieu dans la prise de la dcision. Le prsent document de consultation a t ralis sur la base de consultations effectues
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dans les communes auprs des intervenants du milieu et au niveau du dpartement auprs des secteurs dconcentrs de ltat. Sa ralisation sinscrit donc dans le contexte institutionnel et administratif hatien, dune part, quant au partage des comptences entre les diffrents niveaux dadministration publique prescrit par la Constitution Hatienne et, dautre part, quant aux orientations politiques du Gouvernement en matire de dconcentration de lappareil de ltat et de dcentralisation vers les Collectivits Territoriales.
Ce document est maintenant soumis lapprciation des intervenants du Sud-Est. Il permettra dinitier une deuxime tape de consultation avec tous les partenaires du dveloppement du dpartement, ce qui nous conduira ultrieurement lidentification dorientations et de stratgies de dveloppement et damnagement du territoire sur lesquelles il nous faut regrouper nos efforts.
Il fut ralis paralllement llaboration dun premier programme dinterventions et dinvestissements pour le Sud-Est qui tient compte de cette problmatique et qui permettra au Gouvernement de tenir compte ds cette anne des aspirations de la population dans les projets raliser sur le terrain.
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II.- LA DMARCHE
Afin dlaborer ce document, les tapes suivantes ont t franchies:
. Sensibilisation et motivation de la population dans les dix (10) communes
. Formation des Comits Consultatifs Communaux (CCC)
. Organisation et ralisation des ateliers de travail
. Plnires Communales.
Lobjectif est un exercice de planification. Il met contribution les acteurs politiques, conomiques et sociaux par le biais de consultations appropries dans la recherche et lapplication de solutions, dune part, aux goulots dtranglement qui paralysent les efforts de dveloppement et, dautre part, aux pratiques susceptibles de perturber lquilibre cologique ou le cadre de vie des populations.
Motivation et Sensibilisation
Elles consistaient en:
. Rencontres avec les responsables des services publics: Directeurs dpartementaux des diffrents Ministres sectoriels et les responsables des organismes autonomes.
. Rencontres avec les lus locaux: Maires , Casecs, Dputs, Snateurs.
. Rencontres avec les organisations de base.
Formation des Comits Consultatifs Communaux (CCC)
Les Comits Consultatifs Communaux (CCC) sont au nombre de dix (10); un par commune. Ils se composent dune quinzaine de membres environ, venant des diffrentes organisations de base, du secteur priv, et des reprsentants de mairies et des casecs.
Le choix des participants aux CCC a t fait de manire dmocratique, par dsignation ou
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lection pour les postes de coordonnateur et de secrtaire.
Organisation et ralisation des ateliers de travail
Plusieurs journes de travail ont t organises dans les communes. Au cours de cette premire rencontre, des activits en atelier ont t effectues. Six (6) thmes ont t dvelopps:
1. Agriculture, levage et pche 2. Environnement, protection des bassins versants et ressources en eau 3. Sant, Education et Affaires Sociales 4. Infrastructures de transport et nergie 5. Commerce, Industrie, Mines et Carrires 6. Tourisme, Sport et Loisir.
la fin de la journe, un dbat tait tenu sur les diffrents ateliers. Ces dbats ont rsult en lexpression des participants en matire de besoins et priorits.
Plnires Communales
Une deuxime rencontre a t organise dans six (6) communes afin de prsenter les besoins exprims par les membres du CCC une plus large population. Le but tait darriver un consensus et de classer les priorits de dveloppement et damnagement. Cet exercice demeure tre ralis dans les quatre (4) autres communes.
TABLES DES MATIRES
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AVANT - PROPOS.......................................................................................................... 2 I.- LE CONTEXTE ET LINTENTION .......................................................................... 2 II.- LA DMARCHE ...................................................................................................... 4
Motivation et Sensibilisation ................................................................................. 4 Formation des Comits Consultatifs Communaux (CCC) .................................... 4 Organisation et ralisation des ateliers de travail ................................................. 5 Plnires Communales ........................................................................................ 5
1.- INTRODUCTION................................................................................................ 13
2.- LE CADRE GNRAL DU DPARTEMENT DU SUD-EST .............................. 15 2.1 LE CADRE PHYSIQUE ........................................................................... 15
2.1.1 La topographie .............................................................................. 15 2.1.2 Le climat........................................................................................ 16 2.1.3 La gologie ................................................................................... 17 2.1.4 La pdologie ................................................................................. 18 2.1.5 Lorographie .................................................................................. 18 2.1.6 Lhydrographie .............................................................................. 19
2.2 LE CADRE ADMINISTRATIF .................................................................... 23 2.2.1 Larrondissement de Belle-Anse ................................................... 23 2.2.2 Larrondissement de Bainet .......................................................... 24 2.2.3 Larrondissement de Jacmel ......................................................... 24
2.3 LE CADRE SOCIO-CONOMIQUE ........................................................ 27 2.3.1 La dmographie ............................................................................ 27 2.3.2 Lconomie.................................................................................... 30
2.4 LE CADRE INSTITUTIONNEL ............................................................... 34 2.4.1 Les institutions tatiques dconcentres ...................................... 34 2.4.2 Les collectivits territoriales .......................................................... 34 2.4.3 Les organisations non-gouvernementales (ONG)......................... 35
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2.4.4 Les organisations de base ............................................................ 35 2.4.5 Les organismes de financement ................................................... 35
2.4.5.1 Le Plan International................................................ 36 2.4.5.2 La Fondation Hatienne de Dveloppement (FHD) . 36 2.4.5.3 La Banque Nationale de Crdit (BNC)..................... 37
2.4.6 Les caisses populaires.................................................................. 38 2.4.7 Les organismes dassistance sociale............................................. 40
3.- LES PRINCIPAUX SECTEURS ......................................................................... 41 3.1 LAGRICULTURE .................................................................................... 41
3.1.1 Llevage....................................................................................... 47 3.1.2 La pche ....................................................................................... 48 3.1.3 Les problmes ............................................................................. 49
3.2 LE COMMERCE .................................................................................... 51 3.3 LARTISANAT.......................................................................................... 53 3.4 L INDUSTRIE.......................................................................................... 55 3.5 LES INFRASTRUCTURES DE TRANSPORT......................................... 57 3.6 LA SANT ............................................................................................... 62 3.7 LDUCATION......................................................................................... 72 3.8 LES MINES ET CARRIRES .................................................................. 76
3.8.1 Le potentiel mtallique .................................................................. 78 3.8.2 Le potentiel non mtallique ........................................................... 78
3.9 LE TOURISME ....................................................................................... 81 3.10 ENVIRONNEMENT .................................................................................. 84 3.11 LA CULTURE .......................................................................................... 87 3.12 LES SPORTS ET LES LOISIRS.............................................................. 89
3.13 LES COMMUNICATIONS........................................................................ 91 3.13.1 Le tlphone ................................................................................ 91 3.13.2 Le service postal .......................................................................... 92 3.13.3 La presse parle ........................................................................... 93
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3.14 LLECTRICIT....................................................................................... 95 3.15 LEAU POTABLE..................................................................................... 98
4.- LE CONCEPT DE DVELOPPEMENT ET DAMNAGEMENT...................... 101 4.1 LE DIAGNOSTIC................................................................................... 101
4.1.1 Les grandes contraintes.............................................................. 105 4.1.1.1 La topographie et la pdologie difficiles ................ 106 4.1.1.2 Les zones sches.................................................. 106 4.1.1.3 La dgradation de lenvironnement ....................... 106 4.1.1.4 Les ressources en eau difficiles dutilisation........ 107 4.1.1.5 Les ressources halieutiques limites ..................... 107 4.1.1.6 Linsuffisance et le mauvais tat des infrastructures de
production ............................................................. 108 4.1.1.7 La mauvaise desserte en services et quipements
collectifs................................................................. 109 4.1.1.8 Lconomie primaire tourne vers lextrieur......... 110 4.1.1.9 La croissance spontane des agglomrations ...... 110 4.1.1.10 La faiblesse institutionnelle................................... 111
4.1.2 Les zones et types dintrt ...................................................... 111 4.1.2.1 La proximit de Port-au-Prince et de la Rpublique
Dominicaine .......................................................... 112 4.1.2.2 Limage de Jacmel................................................. 113 4.1.2.3 Les attraits environnementaux............................... 114 4.1.2.4 Lartisanat .............................................................. 115 4.1.2.5 La diversit agricole............................................... 116 4.1.2.6 Les pratiques locales de financement ................... 117 4.1.2.7 Les autres types d intrt .................................... 117
4.1.3 Les indicateurs de dveloppement ............................................. 119 4.1.4 Les aspirations de la population ................................................. 121
4.2 LE CONCEPT........................................................................................ 124 4.2.1 Les grandes orientations............................................................. 124
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4.2.1.1 Premire orientation: Ouvrir le dpartement aux opportunits daffaires offertes par les rgions limitrophes 127
4.2.1.2 Deuxime orientation: Rentabiliser la production agricole 129
4.2.1.3 Troisime orientation: Protger, rhabiliter et mettre en valeur lenvironnement naturel .............. 132
4.2.1.4 Quatrime orientation: Rhabiliter et mettre en valeur le patrimoine historique et culturel .............. 134
4.2.1.5 Cinquime orientation: Dvelopper le tourisme ............................................................................. 136
4.2.1.6 Sixime orientation: Dvelopper les activits de pche 138
4.2.1.7 Septime orientation: Amnager la zone frontalire 140
4.2.1.8 Huitime orientation: Rendre accessible les services de base la population ........................... 141
4.2.1.9 Neuvime orientation: Coordonner la croissance des agglomrations 143
4.2.1.10 Dixime orientation: Renforcer les capacits locales de gestion des institutions 145
4.4.2 La stratgie dintervention et les actions prioritaires ................... 147 4.4.2.1 La stratgie............................................................ 147 4.4.2.2 Les actions prioritaires........................................... 151
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ANNEXE I
LISTE DES ORGANISMES DE DVELOPPEMENT INTEVENANT DANS
LE SUD-EST.......................................................................................... 178
ANNEXE II
RSEAU DES CAISSES POPULAIRES DU SUD-EST ........................ 182
ANNEXE III
LISTE DES MARCHS DU DPARTEMENT DU SUD-EST ................ 184
BIBLIOGRAPHIE ........................................................................................................ 189
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LISTE DES TABLEAUX
Tableau I: Ressources hydrauliques par commune....................................... 20
Tableau II: Superficie des trois (3) bassins versants primaires...................... 21
Tableau III: Superficie des principaux petits bassins versants........................ 22
Tableau IV: Divisions administratives du Sud-Est ............................................ 26
Tableau V: volution de la population selon le secteur de rsidence (1950 - 1996)...................................................................................................... 28
Tableau VI: Rpartition et densit de la population par commune................... 29
Tableau VII: Rpartition des commerants selon le type d`activits ................ 32
Tableau VIII: volution des recettes douanires ................................................ 33
Tableau IX: Recettes internes dpartementales .............................................. 33
Tableau X: Zones dintervention du Plan International.................................... 36
Tableau XI: Rpartition des prts de la FDH par secteur (95 - 96) .................. 37
Tableau XII: Ventilation des prts de la FHD par secteur ................................. 37
Tableau XIII: Donnes globales concernant 30 caisses affilies de lURECAPSE (95-96) .......................................................................................... 39
Tableau XIV: Caractristiques des aires agro-cologiques........................................... 42
Tableau XV: Cultures dominantes observes au niveau des diverses aires agro-cologiques................................................................................... 43
Tableau XVI: Les systmes dirrigation par commune .................................................. 45
Tableau XVII: Potentialit des sols ..................................................................... 46
Tableau XVIII: Distribution du cheptel par aires agro-cologiques ....................... 48
Tableau XIX: Rpartition gographique des units de transformation .......................... 55
Tableau XX: Caractristiques des diffrents tronons du rseau..................... 58
Tableau XXI: Caractristiques des deux pistes datterrissage ...................................... 60
Tableau XXII: Distance (km) entre les diffrentes communes du Sud-Est .......... 61
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Tableau XXIII: Capacit potentielle de lHpital Saint-Michel .............................. 62
Tableau XXIV: Provenance des patients de lhpital St. Michel............................ 63
Tableau XXV: Utilisation des services de lhpital St. Michel.............................. 64
Tableau XXVI: Distribution des institutions non-hospitalires ............................... 65
Tableau XXVII: Disponibilit lits / personnel technique de sant ........................... 66
Tableau XXVIII: tablissements sanitaires tatiques et non-tatiques ................... 68
Tableau XXIX: Nombre dcoles primaires publiques par commune .................... 72
Tableau XXX: Nombre dcoles secondaires publiques par commune ............... 73
Tableau XXXI: Rpartition des coles primaires prives dans larrondissement de Jacmel74
Tableau XXXII: Localisation des ressources minires par type et par classe ....... 77
Tableau XXXIII: Sites touristiques dintrt ............................................................. 82
Tableau XXXIV: Sites naturels dintrt .................................................................. 86
Tableau XXXV: Distribution des infrastructures sportives et de loisirs par commune89
Tableau XXXVI: Caractristiques du central tlphonique de Jacmel ................... 92
Tableau XXXVII: Rpartition des stations de radio et de tldiffusion ..................... 93
Tableau XXXVIII: Couverture en nergie lectrique du milieu urbain96
Tableau XXXIX: Couverture en eau potable du milieu urbain .............................. 100
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1.- INTRODUCTION
Le phnomne de centralisation outrance du systme politique et administratif ne date pas daujourdhui. Il remonte bien des dcennies. Cependant, ses incidences se sont accentues au cours de la priode 1950-1996. De fait, on a alors assist une aggravation des disparits rgionales, une dgradation des espaces ruraux, la poursuite du dclin de certaines villes provinciales, un accroissement de lcart conomique entre les divers groupes de la population, sa concentration dans les villes, surtout Port-au-Prince, qui modifirent la rpartition des hommes et des activits et la qualit de lhabitat.
Conscient de cet tat de fait et voulant rquilibrer cette situation, le gouvernement a dcid dentreprendre des actions sinsrant dans une politique densemble. Il est en effet plus efficace d`appliquer simultanment un ensemble de mesures coordonnes se renforant mutuellement que de prendre des dispositions isoles.
Au niveau du dpartement du Sud-Est, les actions entreprendre devraient sappuyer sur lanalyse des structures et des flux inter et intra-rgionaux, sur lidentification des diffrents problmes auxquels sont confronts la population et sur linventaire des ressources et des potentialits du dpartement. Les orientations de dveloppement et damnagement du territoire dfinir devraient viser simultanment :
- le redressement conomique et social;
- la satisfaction des aspirations de la population et
- lamlioration de lenvironnement et du cadre de vie des citoyens.
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La prsentation de ce travail, bas notamment sur des recherches documentaires, des travaux de terrain et la consultation de nombreux intervenants du milieu, est articule autour de trois grands points:
- le cadre gnral du dpartement qui prsente son aspect physique, administratif, socio-conomique et institutionnel;
- Le cadre sectoriel qui retrace la situation actuelle des diffrents secteurs avec leurs contraintes et leurs potentialits; et
- Une proposition de concept de dveloppement et damnagement du territoire.
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2.- LE CADRE GNRAL DU DPARTEMENT DU SUD-EST
Le dpartement du Sud-Est est born au nord par le dpartement de lOuest, au sud par la mer des Antilles, lest par la frontire hatiano-dominicaine et enfin louest par la frontire quil partage avec le dpartement du Sud. Il mesure 80 km de lest louest et 27 km du nord au sud. Sa superficie est de 2.153 km2, soit 7.7% du territoire national, pour une population de 461,998 habitants, soit 7% de la population nationale. Cette population est rpartie en dix (10) communes.
Le prsent chapitre dcrit les aspects physiographiques, hydrographiques, administratifs, socio-conomiques et institutionnels du dpartement.
2.1 LE CADRE PHYSIQUE
La prsente partie regroupe et prsente les principales donnes disponibles sur le dpartement concernant sa topographie, son climat, sa gologie et sa pdologie, lorographie et lhydrographie.
2.1.1 La topographie
Le dpartement est constitu en majeure partie (68%) de versants montagneux. Le massif de la Selle (2.600 m daltitude), la chane la plus leve du pays qui stend de la frontire dominicaine jusqu la dpression synclinale Carrefour Fauch-Jacmel, le sparant du massif de la Hotte, constitue son arrire scne . Ce massif abrite les plateaux de La Valle-de-Jacmel, de Savane-Zombie et de Seguin.
Les plaines sont toutes ctires et reprsentent 32% de la superficie du dpartement. remarquer que le Sud-Est a 166 km de cte, soit 11% de la faade ctire du pays.
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2.1.2 Le climat
Le dpartement du Sud-Est est une rgion trs pluvieuse, sauf dans la partie est (la zone de Belle-Anse, Grand-Gosier et Anses--Pitres) et louest (Ctes-de-Fer) o on enregistre moins de 1.000 mm de pluie.
Les priodes pluvieuses sont, dune part, en avril-mai et, dautre part, du mois daot au mois doctobre. Les prcipitations annuelles atteignent jusqu 2.000 mm daccumulation dans les rgions haute altitude (Cap-Rouge) et sont le plus souvent bien rparties.
Les priodes de scheresse stendent gnralement de novembre fvrier et en juin et juillet.
Lanne comprend deux saisons thermiques: une saison trs chaude de mars novembre et culminant en juillet et une saison moins chaude de dcembre fvrier. La diffrence maximale de temprature entre le jour et la nuit est de 10 12 degrs celcius. Lamplitude annuelle est de 6 8 degrs celcius, exception faite dans les hauteurs (Sguin, Thiotte et Savane-Zombie, ...)
La temprature moyenne annuelle varie ainsi selon les zones:
. 300 C pour les plaines et les pentes de basse altitude;
. 260 C pour les zones de montagne et les plateaux semi humides et
. 200 C pour les rgions de montagne et plateaux humides.
Les vents souflent du nord - nord-est entre septembre - novembre (nord) et de lest - sud-est entre avril et octobre (alizs).
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Le dpartement est expos aux vents en provenance de la mer des Carabes. Il est souvent affect par les cyclnes dont les plus tristement clbres de par limportance des dgts quils ont occasionns, sont: Hazel (1954), Ella (1958), Flora (1963), Clo (1963), Katy (1964), Ins (1966), David (1977), Allen (1980), et Gordon (1994).
2.1.3 La gologie
Dans le Sud-Est, les formations gologiques inventories, du plus ancien au plus rcent, sont les suivants:
. Crtac: basalte, tuff et dolrites
. ocne: calcaires crayeux silex et calcaires massifs
. Plistocne: calcaires rcifaux
. Quaternaire: alluvions.
Le dpartement est travers par deux rseaux de failles:
. Un premier ensemble de direction gnrale est-ouest, dfinissant la faille de Marigot, est parallle au dcrochement sud-hatien qui traverse toute la presqule du Sud.
. Un autre ensemble accuse une orientation nord-sud, facilitant lcoulement de certains cours deau qui se dversent dans la mer des Antilles.
une dizaine de kilomtres lest de Marigot (Guillomonde ou Ladiomonde), on dnote une zone instable susceptible de glissements ou daffaissements. Cette instabilit fut confirme par des tudes de gologie structurale.
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2.1.4 La pdologie
Le sol et le sous-sol du dpartement du Sud-Est prsentent une grande diversit. Ce sont en gnral des sols de faible paisseur, donc a potentialit limite et qui constituent un vritable obstacle au dveloppement agricole. Les principaux sols rencontrs sont:
. les rendzines blancs des flancs de mornes, souvent mlaniss par laction dagents organiques, faisant lobjet dune rosion importante;
. les mornes de calcaire dtritique de basse altitude;
. les colluvions de pimonts prsentant dexcellentes qualits agronomiques;
. les terres tuff daltitude moyenne;
. les sols ferralitiques et assez profonds sur les hautes altitudes;
. des sols bruns calciques;
. des vertisols; et
. des lithosols sur arne balsatique.
2.1.5 Lorographie
Avec ses 166 km de cte, le Dpartement du Sud-Est est dcoup sur toute sa longueur par des falaises abruptes sur la mer, avec rcifs baigns et des zones de plage. La topographie accidente et escarpe de certains sites serait tout indique pour les "escalades". La mer, souvent agite, houleuse par endroit, prsente des situations assez dangereuses pour les petites embarcations et rend pnible la pche artisanale, qui se pratique surtout de Belle-Anse aux Anses--Pitres, l o le plateau continental slargit quelque peu. Ailleurs, la mer est trs profonde sauf aux abords des plages rputes comme Ti-Mouillage, Raymond-les-Bains des Cayes-Jacmel et de Jacmel.
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Les autres plages dintrt, (Baguette, Ka-Titi, La Brsilienne) sont dune bonne profondeur deau peu de mtres du rivage.
2.1.6 Lhydrographie
Les potentiels hydrologiques souterrains (nappes phratiques) sont disparates et alatoires. De faon gnrale, ils sont excellents dans les plaines alluviales et mdiocres ailleurs.
Le rseau hydrographique des eaux de surface est important. La majorit des rivires prennent naissance dans le massif de la Selle dans les zones prdominance balsatique. De lest louest, on rencontre les principaux cours deau suivants: les rivires des Pdernales, de Pichon, de Marigot (Fesles) avec ses affluents les sources Pave et Citronnier, la rivire de Gaillard avec son affluent Jet-deau, la Grande-Rivire de Jacmel avec ses affluents les rivires Gauche et Gosseline, la rivire de Bainet (Moreau) avec ses affluents des Orangers, Massacre et lIslet, et la rivire des Ctes-de-Fer. Certaines de ces rivires prsenteraient un potentiel hydrolectrique.
Le tableau suivant prsente lensemble des cours deau du dpartement et leur localisation.
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Tableau I: Ressources hydrauliques par commune
Communes
Rivires
Affluents
Dbit
Ctes -de-Fer
Mayette, Cotes-de-Fer La Source, Orangers
Bainet
Moreau, Mme Louis
Ti Penn, Dlo Jennen
Massacre, lIlet Des Orangers
Jacmel
Grande Rivire de Jacmel Orangers, Source Bretoux Source Pasket, Source Titi Source Fleury
Gauche Gosseline
Marigot
Rivire Fesles, Massacre Fd
Pave Citronnier
Belle-Anse
Pichon
Grand-Gosier
Source Bodarie
Thiotte
Source Royer
Cayes-Jacmel
Gaillard. Jet deau
Anses--Pitres
Riv. Des Pdernales
La Valle
Chute Ti ltang Bassin Bleu
Source: DASE, 1997
Il existe:
Trois (3) grands bassins versants: . Bassin versant des Rivires de Bainet et des Ctes-de-Fer,
. Bassin versant des Rivires de Jacmel,
. Bassin versant des Rivires des Cayes-Jacmel, de Marigot, de Belle-Anse et des Anses--Pitres.
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Six (6) bassins versants secondaires: . Bassin versant de la rivire des Ctes-de-Fer, . Bassin versant de la rivire de Bainet, . Bassin versant de la Grande-Rivire de Jacmel,
. Bassin versant des rivires des Cayes-Jacmel et de Marigot, . Bassin versant des rivires de Belle-Anse et de Grand-Gosier,
. Bassin versant des rivires de Thiotte et des Anses--Pitres.
Ces bassins versants secondaires comportent de nombreux petits bassins versants. Ils sont au nombre de cinquante et un (51).
Les tableaux suivants prsentent la superficie des principaux bassins versants du dpartement.
Tableau II: Superficie des trois (3) bassins versants primaires
No
Bassins Versants
Superficie en Km2
1 2 3
Rivires des Ctes-de-Fer et de Bainet Rivires de Jacmel Rivires des Cayes -Jacmel aux Anses--Pitres
1305.62 494.46 1017.30
Total
2817.38
Source: DASE, Oct 1997
Le dpartement stend donc sur trois (3) grands bassins versants dits primaires.
28
Tableau III: Superficie des principaux petits bassins versants
No
Bassins Versants
Superficie en Km2
1
2
3
4
5
6
7
8
8
10
11
12
Rivire des Ctes-de-Fer Rivire de lIslet Rivire des Orangers Rivire de la Gosseline Grande-Rivire de Jacmel Rivire Gauche Petite-Rivire de Jacmel Rivire de Gaillard Rivire de Baie dOrange Rivire des Plantiles de Marigot (Fesles) Rivire Massacre Rivire Pichon
309.77 75.44 23.81 161.00 117.15 192.50 41.56 48.12 76.88 105.87 70.00 89.94
Total
1312.04
Source; DASE, Oct 1997
Dune faon gnrale, 90% de ces bassins versants manifestent des signes trs avancs drosion. Consquemment, on y remarque des ravinements ou des affaissements, des crues et des risques dinondation (Portail-la-Gosseline, Siloe, Bas-des-Orangers, basse-ville de Jacmel, Bassin Caman, bourgs de Bainet , Marigot et Belle-Anse) chaque averse.
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2.2 LE CADRE ADMINISTRATIF
Le dpartement du Sud-Est a t cr en 1971 partir du dpartement "traditionnel" de lOuest. Il est divis sur le plan politico-administratif en trois (3) arrondissements: Jacmel, Bainet et Belle-Anse, qui semblent se constituer de trois (3) ralits distinctes de dveloppement et damnagement; en dix (10) communes, cinq (5) quartiers, quarante-neuf (49) sections communales et neuf cent vingt-neuf (929) habitations.
Par ailleurs, notons ds maintenant la particularit suivante: la section communale du Sud-Est la plus louest du dpartement, Dessources, fait partie de fait de la commune de Miragone et en dpend administrativement. Cette commune fait elle-mme partie du dpartement de la Grande-Anse, qui nest pas limitrophe au Sud-Est...
2.2.1 Larrondissement de Belle-Anse
Larrondissement de Belle-Anse est situ lextrme sud-est de la Rpublique dHati. Il a pour chef-lieu la ville de Belle-Anse et comprend quatre (4) communes: Belle-Anse, Thiotte, Grand-Gosier et Anses-- Pitres; trois (3) quartiers et onze (11) sections communales.
. La commune de Belle-Anse comprend la ville de Belle-Anse, le quartier de Mapou et sept (7) sections communales: Baie dOrange, Marbriole, Calumette, Corail-Lamothe, Bel-Air, Pichon.
. La commune de Grand-Gosier comprend le village de Grand-Gosier, le quartier de Bodarie et une seule section communale (Bodarie ou Colline-des-Chnes) .
30
. La commune de Thiotte comprend le village de Thiotte et la section communale de Mare-Mirande.
. La commune des Anses--Pitres comprend la ville des Anses--Pitres, le quartier de Banane et deux sections communales: Boucan-Guillaume et Bois-dOrme.
2.2.2 Larrondissement de Bainet
Larrondissement de Bainet a pour chef-lieu la ville de Bainet et comprend deux (2) communes: Bainet et Ctes-de-Fer; et quinze (15) sections communales.
. La commune de Bainet comprend la ville de Bainet et neuf (9) sections communales: Brsilienne, la Valle-de-Bainet, Trou-Mahot, Haut-Grandou, Bas-Grandou, Bas-de-la-Croix, Bras-Gauche, Orangers, Bas des Gris-Gris.
. La commune de Ctes-de-Fer comprend la ville de Ctes-de-Fer et six (6) sections communales: Gris-Gris, la Biche, Bras-Gauche, Amazones, Boucan-Blier, Jamais-Vu.
2.2.3 Larrondissement de Jacmel
Larrondissement de Jacmel a pour chef-lieu la ville de Jacmel, qui est en mme temps le chef-lieu du dpartement et comprend quatre (4) communes: Jacmel, Cayes-Jacmel, Marigot et la Valle-de-Jacmel; deux (2) quartiers et vingt-trois (23) sections communales.
. La commune de Jacmel comprend la ville de Jacmel, le quartier de Marbial et onze (11) sections communales: Bas
31
Cap-Rouge, Fond-Melon (Selle), Cochon-Gras, la Gosseline, Marbial, La Montagne, Montagne-la-Vote, Grande-Rivire de Jacmel, Bas Coq-Chante, Haut Coq-Chante et Lavanneau.
. La commune de la Valle-de-Jacmel comprend le village de La Valle et deux (2) sections communales: Morne--Brler et La Valle.
. La commune des Cayes-Jacmel comprend le bourg des Cayes-Jacmel et quatre (4) sections communales: Ravine-Normande, Haut Cap-Rouge, Gaillard et Fond-Melon (Michineau).
. La commune de Marigot comprend le bourg de Marigot, le quartier de Seguin et cinq (5) sections communales: Savane-Dubois, Fonds-Jean-Nol, Grande-Rivire-Fesles, Corail-Soult et Macary .
Le tableau IV suivant rsume cette situation.
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Tableau IV: Divisions administratives du Sud-Est
Arrondissements
communes
Sections Communales
Quartiers
Jacmel
Jacmel
Bas Cap-Rouge, Fond-Melon (Selle), Cochon-Gras, La Gosseline, Marbial, La Montagne, Montagne-La-Vote, Grande-Rivire de Jacmel, Bas Coq-Chante, Lavanneau, Haut Coq-Chante.
Marbial
La Valle-de-Jacmel
Morne--Brler, La Valle.
Cayes-Jacmel
Ravine Normande, Haut Cap-Rouge, Gaillard , Fond-Melon (Michineau).
Marigot
Savane-Dubois, Fonds-Jean-Nol, Grande-Rivire-Fesles, Corail-Soult, Macary.
Sguin
Bainet
Bainet
Brsilienne, La Valle-de-Bainet, Trou-Mahot, Haut -Grandou, Bas-Grandou, Bas-de-la-Croix, Bras-Gauche, Orangers, Bas-des-Gris-Gris.
Ctes-de-Fer
Gris-Gris, La Biche, Bras-Gauche, Amazones, Boucan-Blier, Jamais-Vu
Belle-Anse
Belle-Anse
Baie dOrange, Marbriolle, Calumette, Corail-Lamothe, Bel-Air, Pichon , Mapou.
Mapou
Grand-Gosier
Bodarie
Bodarie
Thiotte
Mare-Mirande, Thiotte.
Anses--Pitres
Boucan-Guillaume, Bois-dOrme.
Banane
Source: DPESAT / CPNAP
33
2.3 LE CADRE SOCIO-CONOMIQUE
Lconomie du dpartement du Sud-Est est caractrise par une crise profonde affectant tous les secteurs. Ceci rsulte dune baisse de certaines activits commerciales, dune faible capacit de production, du mauvais tat des infrastructures routires, maritimes et ariennes. La pression dmographique combine ces facteurs implique un bas revenu per capita.
La prsente partie synthtisera les principales donnes dmographiques et conomiques dcrivant le dpartement.
2.3.1 La dmographie
En 1996, la population du dpartement du Sud-Est tait estime 461,998 habitants. Elle reprsentait 7% de celle du pays tout entier. Cette population est concentre surtout dans les plaines et plateaux humides et dans le fond des valles. Par ailleurs, les mornes et pimonts secs sont peu habits ainsi que les zones de haute altitude. La rpartition estime de cette population tait la suivante; 42,512 habitants vivant en milieu urbain (9.2%) et 419,486 habitants vivant en milieu rural ( 90.8%).
Le tableau suivant met en vidence lvolution de la population durant les quarante-six (46) dernires annes selon le secteur de rsidence.
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Tableau V: volution de la population selon le secteur de rsidence (1950 - 1996)
1950 1971 1982 1996
Urbain TAMA*
14,672 19,551 26,384 42,512 1.38 2.76 4.47
Rural
TAMA*
287,946 331,970 342,967 419,486 0.68 0.30 1.45
Ensemble TAMA*
302,618 351,521 369,351 461,998 O.72 0.45 1.61
Source: IHSI, 1950. 1971, 1982, 1996
*TAMA: Taux dAccroissement Moyen Annuel
Ainsi durant les quarante-six (46) dernires annes (1950-1996), on a pu constater que:
- La population du Sud-Est a augment de prs de 160,000 habitants, croissant de 0.72% entre 1950 et 1971 , de 0.45% entre 1971 et 1982 et de 1.61% entre 1982 et 1996.
- La population urbaine crot beaucoup plus rapidement que celle du milieu rural, et ce dans lensemble du dpartement. Le Taux dAccroissement Moyen Annuel (TAMA) de lurbain est pass de 1.38% entre 1950 et 1971 4.47% entre 1982 et 1996.
- La densit moyenne de la population du dpartement est estime en 1996 215 habitants par km, tandis quen 1950, elle se chiffrait aux environs de 141 habitants par km, soit un
35
accrroissement moyen de 52% entre 1950 et 1996.
Le tableau suivant prsente la rpartition de la population par chef-lieu et par commune ainsi que leur densit.
Tableau VI: Rpartition et densit de la population par commune
Communes
Population
(Habitants)
Superficie Km2
Population chef-lieu
Densit hab/km2
Jacmel
133,769
604
17,598
221.47
Marigot
52,227
236
1,597
221.51
Cayes-Jacmel
32,366
82
541
394.71
La Valle
32,762
67
1,165
488.99
Bainet
78,152
179
2,744
436.60
Ctes-de-Fer
51,836
301
3,214
172.21
Belle-Anse
32,133
302
2,991
106.40
Grand-Gosier
13,466
51
654
264.04
Thiotte
21,425
147
4,137
145.75
Anses--Pitres
13,812
184
3,913
75.07
Ensemble
461,998
2,153
38,554
214.58
Sources: IHSI, 1996; DATPE/SEP, 1989
On remarque que:
- Toutes les communes de larrondissement de Jacmel dpassent la densit moyenne de la population du dpartement .
- La Valle-de-Jacmel accuse la plus forte densit dans le dpartement, soit 489 hab/km, suivie de la commune de Bainet avec 437 hab/km et de la commune des Cayes-Jacmel avec 395 hab/km.
36
- Les communes des Anses--Pitres et de Belle-Anse sont faiblement peuples et accusent des densits respectives de 75 et 106 hab/km.
2.3.2 Lconomie
Lconomie du dpartement du Sud-Est est domine presquexclusivement par des activits agricoles (agriculture, levage et pche), avec comme complment lartisanat et le tourisme.
Autrefois, fonctionnaient plein rendement plusieurs usines dhuiles essentielles. Ce secteur a rgress considrablement depuis quelques annes. La crise nergtique qua connue le pays au dbut des annes 70, la construction de la route de lAmiti et la fermeture de la BNDAI, ont amen ces usines fermer leurs portes.
Par contre, lartisanat est trs dvelopp. On compte plus dune soixantaine de petites entreprises artisanales dissmines dans tout le Sud-Est. Leur production est expose dans tous les centres de commercialisation du pays. Vu laspect informel de cette branche dactivits, il nexiste pas de donnes sur le chiffre daffaires, le volume de produits fabriqus et leurs destinations.
conomiquement, le dpartement est divis globalement en trois (3) grandes zones ou rgions, elles-mmes sub-divises en un ensemble plus important de petites sous-zones qui entretiennent un minimum de liens commerciaux entre-elles. Elles privilgient plutt les changes directs avec Port-au-Prince essentiellement.
La premire, qui va de Marigot La Valle, dont le centre dattraction est la commune de Jacmel, nest pas structure, ni organise. cause de la
37
baisse des activits motrices traditionnelles (import-export), de labsence ou du mauvais tat des voies de communication, de la centralisation et de la proximit des autres villes du dpartement avec Port-au-Prince, Jacmel est loin dtre un ple dattraction jouant le rle de foyer de dveloppement pour le dpartement ou mme pour larrondissement. De fait, les liaisons terrestres sont souvent plus faciles vers Port-au-Prince. De plus, Jacmel, qui actuellement ne produit rien de diffrent des autres zones du dpartement, reprsente peu dintrt commercial pour celles-ci et serait mme un intermdiaire de trop.
La deuxime (Bainet et Ctes-de-Fer), propice la culture vivrire et aux crales, fait surtout du commerce avec Port-au-Prince. Les camions de transport dbouchent Saint-tienne sur la route de lAmiti partir de Bainet ou sur la route nationale # 2 partir des Ctes-de-Fer, pour se rendre directement la Capitale. Ces deux sous-zones entretiendraient peu de rapports entre-elles ou mme avec leurs arrire-pays, qui commerceraient autant et sinon davantage avec Petit-Gove et Logne. Rappelons galement que la section communale la plus louest du dpartement, Dessources, fait partie de fait de la commune de Miragone.
La troisime zone, regroupant les communes de Belle-Anse, de Grand-Gosier, de Thiotte et des Anses--Pitres, est caractrise par son enclavement, son sous- quipement et son sous-peuplement. Elle nest pas relie au reste du dpartement. Les conditions climatiques sont nettement dfavorables en basse altitude et sur la cte, et y rduisent considrablement les possibilits agricoles. Cependant, la pche sy pratique grande chelle, mais de faon artisanale. Dans les hauteurs (Thiotte, Savane-Zombie) se pratiquent des cultures de rentes (caf, lgumes) surtout vendues Port-au-Prince.
Aprs lagriculture, les activits commerciales internes occupent une place
38
importante dans lconomie du dpartement. Ce tableau montre la rpartition des commerants selon le type dactivits.
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Tableau VII: Rpartition des commerants selon le type d`activits
Communes
Spculateur
Boulangerie
Boutique
Moulin
Pcherie
Jacmel
5
11
59
1
1
Bainet
1
17
-
10
-
Ctes-de-Fer
24
22
7
8
-
Marbial
25
2
5
-
-
Cayes-Jacmel
-
-
8
-
-
Marigot
10
-
10
-
-
Belle-Anse
9
7
21
3
5
Anses--Pitres
8
6
2
3
4
Grand-Gosier
-
-
1
-
1
Thiotte
29
5
7
4
-
Total
111
70
120
38
11
Source: MCI, avril 97
Il existe au total prs de trois cent cinquante (350) maisons de commerce rparties travers le dpartement avec une forte prdominance pour les boutiques vendant les produits de consommation courante et des articles de premire ncessit.
Les marchs, au nombre de quatre-vingt (80) dans le dpartement, sont des lieux privilgis dchanges commerciaux. Notons galement les liasons par cabotage entre Anses--Pitres, Grand-Gosier, Belle-Anse, Marigot et Jacmel.
Le commerce extrieur est paralys depuis bien longtemps. Le port de Jacmel qui, autrefois, constituait la porte ouverte du pays sur lEurope, est devenu presqu inaccesible cause des mauvaises conditions portuaires.
40
Le niveau des exportations partir de Jacmel est tomb zro. Les principales denres dexportation (caf, cacao, etc...) sont directement expdies vers Port-au-Prince. Limportation reste la seule activit du port. Le principal produit gnralement import de Colombie ou de Vnzuela est le ciment. Dautres produits (farine, sucre, huile) sont imports plus rarement. Ainsi, limportance des recettes douanires est directement lie aux importations de ciment.
Tableau VIII: volution des recettes douanires
Recettes en gourdes
Anne
Importations
1991 - 1992
1,296,295.50
1992 - 1993
105,606.39
1993 - 1994
508,640.27
1994 - 1995
758,633.18
1995 - 1996
1,041,663.82
Source: Douane de Jacmel, 1997
titre indicatif, les recettes internes du dpartement se prsentent comme suit:
Tableau IX: Recettes internes dpartementales
Exercice fiscal
Montants en gourdes
Taux de croissance / an
1991 - 1992
1992 - 1993
1993 - 1994
1994 - 1995
435,739.81
447,423.84
456,513.58
518,193.97
2.68 %
2.03 %
13.5 %
Source: DGI / P--P, 1997
41
Ces recettes communales perues au niveau du dpartement comprennent limpt locatif, la patente et les taxes sur les bestiaux. Le caractre informel de certaines activits, combin avec lrosion fiscale, rendent la tche de la DGI difficile dans la collecte des taxes.
Cependant, on constate tout de mme, au cours de la priode considre, une croissance des recettes internes.
2.4 LE CADRE INSTITUTIONNEL
Les principaux acteurs du dpartement sont: les institutions tatiques dconcentres, les collectivits territoriales, les diverses organisations non-gouvernementales, les coopratives et les organisations de base de la socit civile.
2.4.1 Les institutions tatiques dconcentres
Le pouvoir central est reprsent au niveau du dpartement par la dlgation, trois vice-dlgations, soit une par arrondissement, lensemble des diffrents ministres sectoriels et certains organismes autonomes. Il est caractris par un manque de personnel qualifi et la faiblesse des moyens logistiques, matriels et financiers rendent inefficients les actions entreprises par ces administrations. Par exemple, la dlgation et les vice-dlgations ne disposent pas de budgets de fonctionnement.
2.4.2 Les collectivits territoriales
Chacune des dix communes est gre par un conseil communal compos dun maire et de deux maires adjoints. Cependant, outre le cas particulier de la Mairie de Jacmel, labsence de budgets allous aux autres mairies a limit presque totalement leurs possibilits dintervention.
42
Par ailleurs, chacune des quarante-huit sections communales est administre par un conseil de trois (3) membres (CASEC), prsid par un coordonnateur.
43
2.4.3 Les organisations non-gouvernementales (ONG)
Les organisations non-gouvernementales (ONG) recenses sont au nombre de trente-sept (37) dans le dpartement. Leurs zones dintervention et leurs domaines dactivits sont prsents en annexe 1. Leurs activits seraient concentres dans les mornes. Quoiquil soit impossible lheure actuelle dvaluer leurs ralisations, elles ont un impact certain sur le dveloppement socio-conomique du dpartement.
Cependant, leurs interventions sembleraient ne pas rpondre et/ou correspondre un ensemble de besoins ou de priorits dfinis partir dune planification globale. En vue doptimiser leurs actions, une coordination rationnelle de leurs interventions en fonction des grands objectifs dun plan de dveloppement dpartemental savre ncessaire.
2.4.4 Les organisations de base
Les organisations de base sont nombreuses dans le dpartement. Elles sont, pour la plupart: des comits de quartiers qui soccupent de lembellissement de leur zone; des associations de jeunes qui se livrent des activits rcratives; des coopratives, au nombre de trente-cinq (35), qui sadonnent des activits gnratrices de fonds; des groupements communautaires qui se consacrent lexcution de travaux dintrt communautaire et des organisations politiques.
2.4.5 Les organismes de financement
On ne compte que trois (3) organismes de financement dans le dpartement. Ils accordent des prts assez substantiels aux secteurs formel et informel.
44
2.4.5.1 Le Plan International
tabli Jacmel depuis environ 20 ans, le Plan International accorde son appui financier certaines organisations oeuvrant dans le domaine de la sant, de lducation, de ladduction deau potable et de lassainissement.
Cette organisation travaille actuellement dans les communes de Jacmel, Cayes-Jacmel, Marigot et La Valle-de-Jacmel.
Durant lexercice 95 - 96, le Plan a parrain plus de 12,000 familles et a favoris la construction de prs dune dizaine dcoles. Le tableau suivant prsente le nombre de familles parraines par zones dintervention.
Tableau X: Zones dintervention du Plan International
Zones dinterventions
Nb. De familles parraines
Jacmel et environs Ouest de la ville et La Valle Cayes-Jacmel, Marigot
5593 Familles 3969 Familles 3000 Familles
Total
12.562 Familles
Source: Plan International: Juin 1996
2.4.5.2 La Fondation Hatienne de Dveloppement (FHD)
La Fondation Hatienne de Dveloppement est une institution prive de financement but non lucratif. Sa mission est daider les petites et moyennes entreprises (PME) qui nont pas accs au crdit bancaire, se dvelopper conomiquement et techniquement par lapport de capitaux gnrant des intrts de 20% lan.
45
Lannexe de Jacmel est cre depuis avril 1994. Le bilan de sa deuxime anne de gestion est prsent dans les deux tableaux suivant .
Tableau XI: Rpartition des prts de la FDH par secteur (95 - 96)
Nombre de prts
Commerce
Petite Industrie
Service
Total
accords
95
21
3
119
productifs
46
3
3
52
improductifs
49
18
0
67
refuss
60
15
2
77
rejets
30
9
5
44
sollicites
185
45
10
240
Source FHD, Juin 97
Tableau XII: Ventilation des prts de la FHD par secteur
Secteurs
Montant des prts en Gdes
%
Commerce
1.588.774
86.88
Petite Industrie
215.000
11.75
Service
25.000
1.37
Total
1.828.774
100
Source: FHD, Juin 97
Il ressort de lanalyse des tableaux XI et XII que:
. Sur les 240 prts sollicits, 119, soit 49%, ont t accords;
. 1.5 million de gourdes est accord au secteur commerce; ce qui reprsente tout de mme 87 % des prts.
46
2.4.5.3 La Banque Nationale de Crdit (BNC)
La Banque National de Crdit est la seule banque commerciale existant dans le dpartement. Elle offre tous les services rguliers des banques commerciales et mme des oprations sur ltranger. Ainsi, elle reoit des dpts en compte dpargne et en compte courant, honore le paiement des chques de ltat hatien, effectue des transferts par cble, accorde des prts aux employs du secteur public et aux petits entrepreneurs.
2.4.6 Les caisses populaires
L Union Rgionale des Caisses Populaires du Sud-Est (URECAPSE) a commenc ses oprations depuis 10 ans Jacmel. Cest un organisme coopratif de deuxime niveau qui regroupe aujourdhui trente-cinq (35) caisses populaires.
Avec les 21,695 membres de ses caisses affilies, lUnion a un taux de pntration de 12.8%. Notons que les caisses les plus importantes par lactif totalisent 70% des membres, 84% de lpargne et 85% du crdit. Les femmes reprsentent 52% du membership mais occupent seulement 20% des postes de direction.
LUnion gre actuellement 30% des liquidits des caisses affilies dont les dpts taient estims en 1995 6.4 millions de gourdes. LUnion accorde des prts un taux annuel de 6%. Afin damliorer ses revenus, elle a prt rcemment des associations cafires (avec garantie) au taux de 12% par anne, plus une commission de 3% du montant prt.
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Tableau XIII: Donnes globales concernant 30 caisses affilies de lURECAPSE (95-96)
CATEGORIES
GOURDES
Actifs Valeur des prts pargne pargne par membre
10,403,872.42 5,961,924.82 10,253,428.20 1,129.85
Source: RMCH, Oct 1997
Les principales donnes, qui concernent la vie conomique et financire des trente-cinq (35) caisses affilies, ont t rassembles dans un tableau prsent en annnexe 2. Ce tableau ne fournit pas des donnes consolides une mme date. Les tats financiers annuels des caisses sont prpars des dates diffrentes. Le tableau a donc une valeur indicative seulement. Notons que les trois plus grandes caisses navaient pas dtats financiers disponibles au moment de la compilation des donnes.
Trois autres caisses populaires sont galement actives dans le dpartement:
. La Caisse Petite pargne de La Valle a t cre en 1946. Cest dailleurs la premire caisse cre en Hati. Son actif se situe autour dun million de gourdes. Elle compte plus de 2,580 adhrents.
. LAnsanm Ansanm de Prdo (Marigot), cre en 1987, a plus de 4,124 membres. Cette caisse a un actif de plus de 1,846,556 gourdes.
. La Caisse populaire Espoir (Jacmel) a t fonde en 1976. Elle compte prs de 4,115 socitaires. Son actif dpasse sept (7) millions de gourdes. Le taux dintrt sur les prts est de 12% lan et les revenus gnrs sont repartags entre les
48
socitaires sous forme de ristourne.
2.4.7 Les organismes dassistance sociale
La lutte contre le chmage et la pauvret se circonscrit autour des travaux haute intensit de main-doeuvre crs par les mairies et certaines assistances caractre social fournies par le Rotary Club, le Plan International et la Croix-Rouge.
Ltat est toutefois reprsent par lOffice dAssurance Vieillesse (ONA) et lOffice dAssurance du Travail et de Maternit (OFATMA). Ces institutions soccupent des affaires de routine. Il nexiste aucune cantine populaire, aucun magasin communautaire et aucune distribution de numraires aux personnes ges et sans ressource.
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3.- LES PRINCIPAUX SECTEURS
Le prsent chapitre prsente les principales caractristiques concernant les activits, les contraintes et les potentiels, de quinze (15) secteurs dans le dpartement. Ces secteurs sont :
- Lagriculture - Le commerce - Lartisanat - Lindustrie - Les infrastructures de transport - La sant - Lducation - Les mines et carrires - Le tourisme - Lenvironnement - La culture - Les sports et loisirs - Les communications - Llectricit et - Leau potable.
3.1 LAGRICULTURE
Lagriculture est le secteur dactivits regroupant la presque totalit des emplois du Sud-Est, tant les emplois directs quindirects (environ 70%).
Sur la base de la topographie, de la disponibilit de leau et des cultures pratiques, une enqute mene par lAssociation Nationale des Agro-Professionnels Hatiens (ANDAH) a permis de distinguer dix (10) aires agro-cologiques.
Les tableaux suivants prsentent ces aires et les cultures dominantes.
50
Tableau XIV: Caractristiques des aires agro-cologiques
Aires agro-cologiques
Superficie
Pluviomtrie
(mm)
Cultures dominantes
Plaines irrigues
11 0.55
1200 - 1500
banane, haricot, mas. lgumes, fruits
Plaines humides
341 17.00
1400 - 1600
canne sucre, fruits
Plaines semi-humides
211 10.50
1200 - 1375
canne sucre, mas
Plaines sches
43 2.10
850 - 1175
sorgho, manioc, mas
Plaines semi-arides
38 1.90
200 - 800
sorgho, manioc
Total plaines
644 32.00
Montagnes trs humides
220 11.00
2000 - 2800
lgumes, pois france
Montagnes humides
673 33.4
1400 - 1975
haricot, caf, lgumes, igname, fruits
Montagnes semi-humides
242 12. 00
1200 - 1375
haricot,caf,fruits, mas
Mornes secs
185 9.20
850 - 1175
pois congo, manioc sorgho
Mornes et collines semi-arides
19 2.40
400 - 800
51
Total montagnes
1369 68.00
Total ensemble
2013 100
Source:ANDAH, aot 1994
On remarque que:
- les plaines et les plataux ne reprsentent que 32% de la superficie du dpartement; soit 644 km;
- les montagnes occupent le reste, 68%, soit 1369 km; et - la majorit des plaines sont humides et semi-humides.
52
Tableau XV: Cultures dominantes observes au niveau des diverses aires agro-cologiques
Aires agro-cologiques
Cultures dominantes
% de la culture dominante
Plaine humide
Lafond Demarates
. haricot . mais
haricot : 51,32 %
Montagne humide
Valle-de-Jacmel et Blockhauss
. haricot . mais
haricot : 46,58 %
Thiotte et Savane-Zombie
. caf . lgumes . banane
caf : 91,88 %
Plaine sche et irrigue
Axe Jacmel / Cayes-Jacmel/ Marigot
Belle-Anse
. mais . banane . manioc . mais . sorgho
banane :86,84 %
Morne sec
Gris-Gris Morne--brler Corail-Soult
. pois congo . mais . sorgho
sorgho: 30%
Morne semi-humide
Marbial Fond-Melon La Montagne
. banane . haricot . mais
haricot: 85.4%
Source: Enqute ANDAH, Aot 1994
On remarque :
. Limportance de la culture du haricot;
. La nette prdominance du caf Thiotte;
. La nette prdominance de la banane en plaine irrigue et
. La prsence constante du mas.
Par ailleurs, le Sud-Est a une place importante dans la production du caf qui occupe plus de 90% des superficies cultives Thiotte. On le rencontre encore en
53
grande partie dans les hauteurs de Macary, Cap-Rouge, Fonds-Jean-Noel, Bel-Air et Marbial.
Dans La Valle-de-Jacmel, de Blockhauss, de Cap-Rouge et de Marbial, le haricot et ligname restent les deux principales cultures de rente avec une dominante du haricot en terme de superficie occupe (47%).
Dautre part, le Sud-Est a plus dune trentaine de petits primtres irrigus pour une superficie denviron 2,800 has. Ces primtres irrigus pourraient tre tendus jusqu couvrir une superficie d environ 5000 has, soit par un dveloppement du rseau ou par une amlioration de la prise deau et des canaux.
Les infrastructures dirrigation comprennent trois (3) barrages et une infinit de prises sur berge pour prs de 3,000 usagers. Ils sont classables en deux catgories, soit :
. les systmes traditionnels qui sont dinitiative paysanne, le plus souvent en terre et dont leau provient de sources ou de prises sur berge et
. les systmes modernes, fonctionnels, rsultant dtudes topographiques avec des ouvrages dart.
Le tableau suivant prsente les principaux systmes dirrigation du Sud-Est.
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Tableau XVI: Les systmes dirrigation par commune
Communes
Systmes
Irrigus (has)
Extension
Origine de leau
Marigot
Rodaille
Belle Roche
325 175
-
-
Riv.Fesles, Source Pave, Source Citronnier
Cayes-Jacmel
Massacre I
300
800
Riv. Massacre
Massacre II
30
50
Sources Gaillard et Corail Anna
Ka Juin
10
30
Sources Ka Juin et Sapotille
Charette
200
150
Source Gaillard
Ka Felix
6
4
Source Labios
Ravine Normande
40
120
Rivire Labios
Jacmel
Meyer
154
150
4 sources
Les Orangers
120
60
Riv. Des Orangers
Lavote
20 - 30
-
Source Breyoux
M. La Vote
102
-
Ens. de prises sur la Gd. Riv. De Jacmel , Source Pasquette
Haut Coq Chante
75
n.c.
Riv. Gauche & G.Rivire Jacmel
Bas Coq Chante
18
n.c
Rive droite G. Rivire Jacmel
Laloubert
93
n.c
La Gosseline
Marbial
20
30
La Gosseline
Lafond
80
100
La Gosseline
San Pran Souf
110
110
La Gosseline
Miniti-Dsmarattes
200-230
150
Riv. Gauche et Grande Rivire
Sable-Cabaret
30
-
Source Titi et Ti Rivire
Benjamin (Source)
15
5
2 sources
Digue (Source)
20
5
Source Digue
Source Gabriel
8
0
Source Gabriel
Source Deschamps
10
-
3 sources
Bainet
Oranger
40 - 50
-
Riv. Des Orangers
Palmiste Lamy
120
-
Riv. Bainet
Gravier
36
34
Riv. De Bainet
55
Ctes-de-Fer Platon Corail 40 0 Riv. De Bainet
Rak longue
80
-
Riv. De Bainet
Boucan Blier
53
n.c.
Riv. De Bainet
Mariette
50
n.c.
Riv. Mariette
La Source
40
-
La source
Passe-Herlin
60
240
Riv. Des Ctes-de-Fer
Belle-Anse
Pechet
50
-
-
Anses--Pitres
Pdernales
50
200
Rivire des Pdernales
Total
35
2780-2830
2.233
Source: MARNDR / FAC, Juin 1985
On remarque que :
. Le systme Rodaille irrigue environ 325 has de terres (soit 11% des superficies irrigues dans le dpartement) dans la commune de Marigot, qui occupe la premire place dans la rpartition des systmes dirrigation dans le dpartement; et
. les communes de La Valle-de-Jacmel, de Grand-Gosier et de Thiotte, nont pas de systme dirrigation.
Enfin, le Sud-Est prsente une faible potentialit en terres agricoles. Une quantit de terres en montagne se prte surtout des cultures arboricoles et dautres ne prsentent aucune aptitude agricole.
Le tableau suivant montre les superficies occupes par type de potentialit des sols du Sud-Est.
Tableau XVII: Potentialit des sols
56
Qualit Superficie % Cultures appropries
Excellentes
Trs bonnes Bonnes
Moyennes Mdiocres Faibles Limites Trs limites
11.20
99.40
141.00
284.00
50.40
270.00
738.00
606.00
0.5 4.5 6.4 12.9 2.3 12.3 33.5 27.6
Cultures mcanisables irrigables Cultures mcanisables irrigables Petite mcanisation et irrigable Difficilement mcanisables et irrigables Marcages Agriculture de montagne, petite irrigation Forts Buissons, pas daptitude agricole
Source: DATPE, 1984, DASE, 1988
57
On remarque que:
. Seulement 110.6 km2 sont des sols alluviaux bien drains bonne productivit;
. Plus de la moiti de la superficie du dpartement, soit 61.1%, est impropre lagriculture:
. 33,5% de la superficie du dpartement est constitu de sols peu profonds et aptes la culture arboricole; et
. 27,6% de la superficie du dpartement na pas daptitude agricole et prsente aussi des signes trs avancs drosion.
La Valle-de-Jacmel, Blockhauss et Cap-Rouge, le haricot et ligname restent les deux pricipales cultures de rente avec une dominante du haricot en termes de superficie occupe (47%).
3.1.1 Llevage
La faune nest pas connue sauf les espces agricoles. Lexistence des animaux sur les exploitations agricoles reprsente une opportunit dargent rapide. Llevage est pratiqu dans les cours des habitations et se fait en gnral la corde ou sur les terres en jachre, o les animaux sont laisss en libert jusquau temps des semailles.
Le tableau suivant prsente la distribution du cheptel par aires agro-cologiques.
58
Tableau XVIII: Distribution du cheptel par aires agro-cologiques
Aires agro- cologiques
Distribution des diffrentes espces (en % du nombre de mnages enquts / aire)
Bovin
Porcin
Caprin
Ovin
Equin
Volailles
Plateau humide(Cap-Rouge) 67
67
33
0
33
100
Montagne humide (Thiotte)
70
50
30
0
70
80
Plaine irrigue et sche: axe Jacmel, Marigot, Belle-Anse
78
44
22
0
55
33
Morne sec: Gris-Gris
33
33
67
0
67
10
Morne semi humide: Marbial
50
0
0
0
0
67
Source: ANDAH, Aot 94
partir dune enqute mene par lANDAH en aot 1994 sur diffrentes aires agro-cologiques, ce tableau montre que:
. Llevage des poules se rencontre dans toutes les aires agro-cologiques et surtout dans les plateaux et montagnes humides;
. Llevage caprin est plus frquent dans les mornes secs et humides malgr le degr avanc drosion et dans les savanes en jachre;
. Les quins se retrouvent particulirement dans les zones daccs difficiles. Cest le moyen de transport le plus utilis; et
. Dans les plaines irrigues, plateaux et montagnes humides, on rencontre des bovins et des porcins o les sous-produits agricoles (canne sucre, avocat, arbre vritable) sont abondants.
3.1.2 La pche
Il y a trs peu dinformation concernant la pche. cause de ltroitesse du
59
plateau continental, les activits de pche sont concentres surtout dans la partie est du dpartement (Belle-Anse, Grand-Gosier et Anses--Pitres) o se confinerait le potentiel halieutique. Les espces rencontres dans les diffrentes zones sont les mmes. Suivant la distance de la cte, on retrouve:
- crocros, barbarins, homards; - sardes, sardes argentes, requins, mrous; - marguerites, kolas, cartes, ngres, bquines, bonites,
muleys, parroquets, soleils, demoiselles, carangues, macabis, bousses.
Pour saventurer en mer, les pcheurs prennent des embarcations mal adaptes tels que des bois fouills et des canots. Pour la capture, ils utilisent les trmails, fusils, filets, nasses, lignes, sennes de plage et perviers durant le jour, et la nuit par temps clair. Par nuits sombres, certains utilisent des compresseurs et des batteries.
Les eaux du plateau continental, pauvres en lments nutritifs, connaissent un faible dveloppement des phytoplanctons et en consquence sont dune faible productivit. Malgr la grande diversit de la faune marine et les nombreux sites de pche, le revenu procur par la pche reste saisonnier, alatoire et marginal. Cette branche dactivit est encore ltat embryonnaire et des coopratives sont en voie dorganisation. Les produits de pche sont vendus au poids des dtaillants ou des centres commerciaux Grand-Gosier, Belle-Anse et Jacmel. Ils sont congels puis transports Port-au-Prince.
3.1.3 Les problmes
Malgr le rle primordial de lagriculture dans lconomie du dpartement, ce
60
secteur est trs affect par le manque de crdit, la faiblesse de lencadrement technique, les difficults de transport, le manque de moyens de conservation et la dgradation de lenvironnement. Ainsi , on constate:
. la stagnation de la production cafire;
. la diminution des ressources hydrauliques qui affecte le fonctionnement dj dficient des systmes dirrigation;
. lamenuisement des ressources halieutiques;
. la diminution du cheptel bovin et caprin cause de lexigut des espaces qui limite la taille des troupeaux dans les zones culture intensive, de longs dplacements qui sont trs coteux en temps la recherche de leau de boisson pour les animaux, de la non disponibilit de produits vtrinaires et dagents dans la grande majorit des zones;
. la rduction du nombre de porcs cause de la chret et la raret du son de bl au niveau des mnages agricoles;
. la carence en produits alimentaires de base; et
. le gaspillage ou pertes importantes des fruits et lgumes.
61
3.2 LE COMMERCE
Ce secteur a connu un fort ralentissement qui correspond celui de la baisse des exportations. Le caf, qui demeure la denre dexportation par excellence, est expdi par camion vers Port-au-Prince. Les maisons spcialises nexistent plus sur le march local et Jacmel en particulier.
Au port de Jacmel, seules les cargaisons de ciment pour la construction et rarement de la farine de bl sont dbarques. Par contre, le commerce des marchandises manufactures et des produits alimentaires en provenance de la capitale et /ou de Miragane a cours sur lensemble du dpartement.
Au niveau de la frontire hatiano-dominicaine rgne une activit commerciale. Ces changes se font comme suit:
. Vers Hati: peinture, boissons gazeuses, produits manufacturs, pices automobiles, produits pharmaceutiques, bananes, conserves, lait, pte de tomate, ail, oignons, chalotes, noix de coco, etc.
. Vers la Rpublique Dominicaine: riz, huile, clairin, pommes de terre, avocats, etc.
Le commerce intrieur se fait surtout au niveau des marchs publics. Il existe:
. Sept (7) marchs rgionaux : Kay Mayard, Baudin, Mapou, Thiotte, Oriani, Therlonge et Carrefour Georges;
. Dix (10) marchs urbains: Jacmel, Ctes-de-Fer, Bainet, La Valle-de-Jacmel, Cayes-Jacmel, Prdo, Belle-Anse, Anses--Pitres, Bodarie et Thiotte; et
62
. Environ soixante-trois (63) marchs ruraux (voir liste en annexe 3).
Les madam sara contrlent la commercialisation des produits agricoles. Dans le domaine agricole, les prix sont relativement levs et la tendance est toujours la hausse. Le paysan producteur reoit en moyenne 55% du prix de vente de ses produits et lintermdiaire grossiste, la madam Sara, en dtient environ 20% pour les services rendus. De plus, le transport des produits absorbe environ 15% des valeurs et, enfin, lentreposage et les revendeuses retiennent 10% du cot des produits.
Soixante (60%) pour cent des produits agricoles seraient commercialiss. Le reste est auto-consomm et perdu dans les champs faute de moyens de conservation ou de transport (btes de somme et vhicules) et de voies de pntration.
63
3.3 LARTISANAT
Lartisanat est une source importante de revenu et constitue un appoint non ngligeable lconomie rgionale. Il se dveloppe partir de produits locaux, en zone rurale, mais surtout partir de produits imports dans les centres urbains.
Il existe une soixantaine dateliers de production dissmins travers tout le dpartement. On les retrouve plus particulirement Jacmel, aux Ctes-de-Fer, Cayes-Jacmel et La Valle-de-Jacmel. ct de la peinture, de la vannerie et de la chapellerie traditionnelles, il sest dvelopp une activit plus commerciale, lartisanat dcoratif et utilitaire. Cest avec fiert que les articles en fer dcoup, papier mch, hardboard, bois tourn, paille ou sisal, les toiles et les pierres tailles, sont exposs aux foires agro-artisanales du 1er mai de chaque anne. Ils se retrouvent galement dans les foires internationales et les boutiques europennes, amricaines et carabennes.
Une enqute mene auprs des artisans a montr que les contraintes au dveloppement de ce secteur (micro-entreprise) se situent dans les domaines suivants:
- au niveau de la production . quipement non adapt . problmes daccs aux matires premires (locales et
importes) - au niveau de la commercialisation
. peu dexpositions . bas prix des produits
- au niveau de la formation technique . pas dcoles dart
- au niveau de la gestion . problme de financement (crdit) . problme dorganisation
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- au niveau institutionnel . manque de support la production . manque dencadrement . manque de promotion (dfense du secteur)
Finalement, les entreprises du secteur formel, qui se concentrent surtout au niveau de la commercialisation lchelle nationale et internationale, nassurent pas de faon constructive leur rle dintermdiaires et de partenaires dans le dveloppement de ce secteur.
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3.4 L INDUSTRIE
Il nexiste pas dactivits agro-industrielles importantes dans le Sud-Est. Le nombre de produits destins aux petites et moyennes industries est plutt faible, tant donn que ce secteur est encore au stade embryonnaire. Les denres faisant rellement lobjet de conditionnement et de transformation sont surtout les crales (mas, sorgho), le manioc, le caf, la canne sucre et le latanier.
Le tableau suivant prsente la rpartition gographique des units de transformation.
Tableau XIX: Rpartition gographique des units de transformation
Industrie
nbre
Mat.Prem
Localisation
Traitement caf
12
caf
Thiotte, Macary, Cap-Rge,Fd-Jn-Noel, Jacmel
Boulangerie
70
farine
Communes & Sections communales
Cassaveries
3
manioc
Lavanneau
Moulins
38
mas
Communes et Sections communales
Condit.Caf
1
caf
Jacmel (Tombe Gate)
Total
124
Source : MPCE, 1996
partir des donnes prsentes dans le tableau ci-dessus, on constate que:
. La majorit des units de transformation est constitue de boulangerie, soit 56%.
. Les moulins de mas occupent la deuxime place avec 31%.
Des difficults de fonctionnement lies la chret du carburant et surtout lapprovisionnement en pices de rechange auraient forcs certaines units fermer leurs portes et dautres travailler au ralenti.
66
Par ailleurs, la commercialisation des articles en paille (chapeaux, valises) est confronte des problmes de transport pour acheminer les produits vers dautres rgions. La concurrence entre les produits locaux et imports, fabriqus en toile ou en matire synthtique, est trs forte au niveau du dpartement.
67
3.5 LES INFRASTRUCTURES DE TRANSPORT
Le rseau routier du dpartement couvre un total de 500 km de routes qui assure la liaison entre les diffrents centres urbains et les zones de production agricole. Plus de la moiti des tronons existants sont en mauvais tat. De son ct, le transport arien assure uniquement la liaison Jacmel/Port-au-Prince et nest pas accessible tous. Les pistes datterrissage de Jacmel et des Anses--Pitres sont peu entretenues et leur surface est recouverte de gazon. Le transport maritime est assur par de petites embarcations et fonctionne dans les zones ctires o les routes sont inexistantes ou impraticables.
Sur les 500 km de routes, qui constitue le rseau routier du Sud-Est, moins de 50 sont bitums. Il sagit essentiellement de la route Jacmel/Port-au-Prince. Le reste est en pierres ou en terre battue. Les routes de pntration agricole, qui partent des routes principales, reprsentent 44.8 % du rseau.
Le tableau suivant prsente ltat du rseau routier du Sud-Est.
68
Tableau XX: Caractristiques des diffrents tronons du rseau
Tronons
long.Km
tat Bainet - Ctes-de-fer
Bainet - St-tienne Belle-Anse / Mapou
Mapou - Thiotte
Jacmel - Cap-Rouge
Thiotte - Fort des Pins
Jacmel - Marbial
Belle-Anse /Bel-Air
Jacmel - La Montagne
Jacmel - Montagne -La-Vote
Prdo - Seguin
Blockauss - St. tienne Ctes-de-Fer - Gris-Gris
Marigot - Grande-Rivire
Thiotte - Anses-a-Pitres
Jacmel - La Valle
La Valle - Bainet
Thiotte - Grand-Gosier
Cayes-Jacmel-Marigot
Jacmel - Cayes-Jacmel
40 51 21 16 15 18 18 35 8 15 33 31 -
-
48 18 30 6
8.5 15.9
passable mauvaise mauvaise passable mauvaise mauvais trs mauvaise Impraticable mauvaise mauvaise passable mauvaise mauvaise impraticable mauvaise passable mauvaise passable passable passable
Source: MPCE, Juin97
On constate que :
. Il nexiste pas de tronons en bon tat dans le Sud-Est;
. Il est plus facile daller Port-au-Prince que de circuler lintrieur du dpartement;
. Plus de la moiti des routes (90% des tronons) reliant les diffrentes communes et sections communales du Sud-Est sont en mauvais tat;
. Les tronons Marigot/Belle-Anse/Bel-Air sont nettement impraticables; et
69
. Le chef-lieu nest pas bien reli au reste du dpartement.
Le passage du cyclne Gordon a acclr la dgradation de certaines routes majeures. Outre laltration de ltat de surface, la structure mme des routes a t atteinte. Certains tronons sont impraticables par temps de pluie et demandent un vhicule tout terrain. Dans certains endroits, on enregistre des boulements et des effondrements, dans dautres cas des ravinements. La plupart des routes nont pas les infrastructures requises pour la traverse des rivires et des ravins. Par ailleurs, certaines routes urbaines ncessitent de nombreuses et profondes rparations.
Les ouvrages les plus importants raliser demeurent les ponts sur les rivires de Marigot, de Bainet, des Ctes-de-Fer et de Bassin-Caman ( lentre de la ville de Jacmel).
Le rseau ne dispose pas dun certain nombre de routes auxquelles rve toute la population, soient : la transversale Anses--Pitres/Ctes-de-Fer, longue de 262 km, juge dune importance capitale pour le dveloppement intgr du dpartement; les routes de pntration agricole, rattachant les sections communales leurs communes respectives; et les nouvelles perces Sguin/ Kenscoff et Ctes-de-Fer/ Petit-Gove sur le dpartement de lOuest.
En ce qui concerne le transport arien, le rtablissement ventuel de la liaison Jacmel/Port-au-Prince est fort critiqu sur le plan conomique. En effet, la route de lAmiti permet datteindre la capitale en moins de 3 hres et cotera toujours moins cher aux usagers que le passage par voie arienne. Toutefois, lexpansion des activits touristiques et conomiques de la zone pourrait ncessiter une telle liaison.
Le dpartement possde deux (2) pistes datterrissage localises Jacmel et Anses--Pitres. Leurs caractristiques sont prsentes au tableau suivant.
70
Tableau XXI: Caractristiques des deux pistes datterrissage
Jacmel
Anses Pitres
lvation Direction Longueur Largeur Latitude Longitude Surface
30 m ou 100 pieds Nord Sud 1,220 m ou 4.000 pieds 61 m ou 200 pieds 18 14 Nord 72 31 Nord Gazon
15 m ou 50 pieds Nord-Est / Sud-Est 1.350 m ou 4.500 pieds 75 m ou 250 pieds 18 03 Nord 71 45 Ouest Gazon
Source : BME, 1995
Pour toute installation, seule la piste de Jacmel possde un petit chalet daccueil.
Le transport maritime est assur par environ une vingtaine de canots moteur. Ils assurent le transport dune centaine de passagers et de tonnes de marchandises journellement selon ltat de la mer, entre les ports de Jacmel, Marigot, Grand-Gosier, Anses--Pitres et Belle-Anse. Les ports de cabotage de Ctes-de-Fer et de Bainet reoivent plutt des embarcations venant des Cayes et dAquin. Ce mode de transport est inscuritaire.
Actuellement, le cabotage est en rgression. Il subsiste l o le rseau routier ne permet pas les changes, soit particulirement entre Marigot et la partie est du dpartement et entre Bainet/Ctes-de-Fer et les Cayes/Aquin.
Toutes les agglomrations du Sud-Est sont ctires sauf La Valle de Jacmel et Thiotte. Seule la ville de Jacmel possde un port qui reoit de temps en temps des navires trangers.
Le port de Jacmel, situ non loin de lembouchure de la Grande-Rivire de Jacmel, est partiellement ensabl. Il ne permet pas laccostage de navires de fort tonnage.
71
Il mesure 90 m de long et la profondeur des jetes varie de 1m80 5m20.
Le quai est en mauvais tat. Le port dispose dun grand hall de 1440 pieds carrs pour la rception des marchandises et dun bureau de perception des taxes de douane.
Tableau XXII: Distance (km) entre les diffrentes communes du Sud-Est
Tronons
Ctes-de-Fer
Bainet
La Valle
Jacmel
Cayes-Jacmel
Marigot
Belle-Anse
Grand-Gosier
Thiotte
Anses--Pitres
Port-au-Prince
Ctes-de-Fer
0
40
65.9
83
98.9
107.2
169.8
207.9
201.8
262.1
168
Bainet
40
0
25.9
43
58.9
67.2
129.8
167.9
161.8
222.1
123.9
La Valle
65.9
25.9
0
18
33.9
42.2
104.8
142.9
136.8
197.1
94
Jacmel
83
43
18
0
15.9
24.2
86.8
124.9
118.8
179.1
80
Cayes-Jacmel
98.9
58.9
33.9
15.9
0
8.3
70.9
109
102.9
163.2
95.2
Marigot
107.2
67.2
42.2
24.2
8.3
0
62.6
100.7
93.8
154.9
104.2
Belle-Anse
189.8
129.8
104.8
86.8
70.9
62.6
0
38.1
32
92.3
100
Grand-Gosier
207.9
167.9
142.9
124.9
109
100.7
38.1
0
6.1
54.2
75
Thiotte
201.8
161.8
136.8
118.8
102.9
93.8
32
6.1
0
48
68
Anses--Pitres
262.1
222.1
197.1
179.1
163.2
154.9
92.3
54.2
48
0
116
Sources: TPTC
72
3.6 LA SANT
La majorit de la population du Sud-Est na pas accs aux soins de sant cause dun manque dtablissements sanitaires.
Cependant le dpartement dispose: dun (1) hpital dpartemental; dun (1) asile; de sept (7) centres de sant dont 1 priv; de trente-deux (32) dispensaires, dont vingt-sept (27) publics et cinq (5) privs.
Lhpital dpartemental (Hpital Saint-Michel de Jacmel) a une capacit daccueil de quatre-vingt-dix (90) lits. Il fonctionne avec quinze (15) mdecins, deux (2) dentistes, vingt (20) infirmires, vingt-cinq (25) auxiliaires et huit (8) aides en soin.
Sa capacit potentielle, prsente dans le tableau suivant, est apprcie partir de deux (2) indicateurs: la disponibilit en lit et en personnel technique (mdecin et personnel infirmier).
Tableau XXIII: Capacit potentielle de lHpital Saint-Michel
Services de base
Indicateur
Pdiatrie
Maternit
Mdecine
Chirurgie
Autre
Total
Lit
Mdecin
P. Infirmier
20
2
8
16
2
12
42
3
12
12
3
5
0
5
10
90
15
53
Source: MSPP. Oct. 96
On constate que lindice lit/personnel technique quivaut :
- Un (1) mdecin pour 6 lits; - Une (1) infirmire pour 4.5 lits et
73
- Une (1) auxiliaire pour 3.6 lits
Lindice service de base/mdecin quivaut :
- Un (1) mdecin pour 10 lits en pdiatrie; - Un (1) mdecin pour 8 lits en maternit; - Un (1) mdecin pour 14 lits en mdecine et - Un (1) mdecin pour 4 lits en chirurgie.
Sur un total de 967 consultations faites sur une priode dun (1)
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