Vie de com’, avec un « aime · PDF fileEt le daltonisme naempêche pas de...

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Orbestier, du latin orbis terminus, le bout du monde.Couverture et mise en pages : Ateliers D’Orbestier.

Éditions D’Orbestier 2013 Dépôt légal 4e trimestre 2013 (143-158-1-5-10)2, place des Libertés 44230 Saint-Sébastien-sur-Loire - France - Tél. 02 30 30 20 50 - Fax. 02 40 73 05 59

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Jean Amyot d’Inville

Vie de com’,avec un «aime»Préface de Philippe Gildas

Préface

En découvrant l’Ovni qu’est ce livre, j’ai réalisé que son auteur avait ungénie rare. L’homme est modeste, certes, mais il est tout de même génialpuisqu’il lui a suffi de changer une simple lettre pour réussir sa vie de… com!Auparavant, ensuite et depuis plus de 50 ans il sait faire profiter de son exper-tise et de son grand cœur à des centaines de personnages qui, sans lui, auraientcontinué de vivre et de travailler dans un relatif mais injuste anonymat.

Grand cœur, dis-je ? Car elle est étrange autant qu’unique cette passionqui l’a conduit à consacrer sa vie à faire connaître les autres quand il ju-geait qu’ils le méritaient, c’est-à-dire tous ceux qu’il a rencontrés oupresque. À preuve, ce livre où l’on retrouve des acteurs qui ont fait bou-ger ce Grand Ouest que nous aimons tant.

Étrange passion ? J’aime à penser qu’elle remonte à son adolescencequand il fréquentait des lieux et des mondes que j’ai bien connus : lesEudistes de Saint-Martin à Rennes ou les scouts. Je me doute bien queson enfance et sa jeunesse bretonnes y sont aussi pour beaucoup : laBretagne est une terre généreuse.

Justement : Jean Amyot d’inville paraîtra à beaucoup de ses lecteursmaladivement généreux. Maladie rare mais communicative, non ?

vous allez découvrir tout un monde qui doit à Jean d’apparaître au-jourd’hui en pleine lumière.

Comment qualifier cet homme ? Éclaireur, passeur, entremetteur ?Tout simplement, grand communicant mais rare puisque entièrement auservice des autres.

Merci Jean.

Philippe Gildas

affection

Marie-Jo Amyot d’InvilleYvonne Amyot d’Inville

AscendanceJeannick de Kerdrel

John DaltonJacques et Philippe

Élisabeth de QuénetainHêtre

« Père Anatole », Madame de Beaucoudray et sa sœur,quatre Bernard, Émilie et Germaine, « Tamaï » Gaullier,

Javaudin et Prodhomme, isabelle Lorenzi, Loustic,Gabriel de Poulpiquet, Abbé Seigneur.

affection. merci la famille 13

Merci la famille

Toi qui es bien né. Réflexion parfois entendue, récemment encore. Commeun reproche teinté de jalousie signifiant que mon enfance a été baignéedans le confort et l’opulence. Contrairement à eux, de famille modeste.

Mais ils se trompent de famille ! Absence de père, tué à la guerre. Fa-mille paternelle décimée Et maternelle sans grandes ressources. Mère defamille obligée de travailler. Fratrie de cinq enfants où « le petit dernier »doit se faire une place après deux frères et deux sœurs…

Au fond, ils ont raison ! Au jeu des familles, j’ai tiré la bonne carte,celle du cœur. Une mère qui sait concilier organisation et affection. Desgrands-parents, oncles et tantes, respectés et écoutés. Deux sœurs at-tentionnées, l’une m’aidant à passer le premier bac, l’autre complice defous rires. Deux frères, le missionnaire et le manager, qui vont « servir »avec audace, chacun dans son domaine. Une famille d’ouverture et deplaisirs simples : les séjours dans le Finistère, le Calvados et parfois lamontagne. Les voyages en Tunisie sur la tombe de mon père. Les arbres :venteux à Lannilis, accueillants à Louvigné de Bais, plus tard, familiersà Treillières. Et le daltonisme n’empêche pas de voir la vie en rose !

C’est aussi à une réunion de famille que j’apprends la possibilité de venirà nantes. Piston? Seulement une bonne information au bon moment.

L’aventure, avec de fréquents voyages, notamment au Mont-Dore et enTunisie sur la tombe de mon père à Gammarth. Elle m’autorise même,on le verra, à faire de l’auto-stop.

Ce goût du travail est rendu nécessaire parce que, obligée de travailler– ce qui est rare pour les femmes à l’époque – elle devient professeur deSciences naturelles à Rennes, devant même passer des examens, tous ob-tenus, à la Fac. Des milliers d’élèves – près de 8000 ? – vont être témoinsde cette passion pour l’étude des sciences naturelles, de la géologiejusqu’aux expériences avec des souris.

Sens de l’organisation ? Maman, capable d’accomplir plusieurs tâchesen même temps, le manifeste de différentes manières : repos du corps+ corrections de copies ; conversations généalogiques + tapisseries dedizaines de fauteuils et de tabourets ; marche + chapelet ; conduite de la2 Cv + engloutissement de croissants. Quant aux fous rires, ils sont fré-quents même parfois… lors de décès de personnes proches.

il y a surtout ce formidable amour de la vie, des gens – de tous lesgens – et des animaux de compagnie. Un défaut quand même? Une im-mense impatience, à la limite de la politesse. Peut-être justement parceque la vie mérite d’être vécue pleinement. Pas de perte de temps. il y atellement à faire !

affection. merci la famille 15

Une enfance sans maman. Et 65 années sans mari. La vie de ma mère– je préfère dire Maman – pourrait faire pleurer. Elle nous a beaucoup ap-pris à rire. Et surtout à aimer. née Eugénie Osbert, vieille famille nor-mande qui va disparaître, ma grand-mère maternelle est décédée enoctobre 1918 alors que Maman n’avait que 4 ans et demi et que son petitfrère, Jean, était mort deux ans auparavant. Élevée dans le nord-Finistère,où son père avocat Jean Audren de Kerdrel était conseiller général, Mamana été pensionnaire chez les religieuses à La Retraite à Brest. Tête de classe.

À l’âge de 21 ans, en août 1935, elle se marie avec un lieutenant, grand,blond aux yeux bleus, qui a fait Saint-Cyr : Jacques Amyot d’inville, ren-contré dans le Finistère. Joyeuse fête, sans doute mondaine, à « La FontaineRouge » à Lannilis où mon grand-père a refondé une famille. il s’est remariéen 1928 à nantes. Tirailleurs algériens puis Légion étrangère. Algérie etMaroc. Au cours de ces garnisons, mes parents sont souvent séparés, par-fois ensemble. ils donnent naissance à Jacques, Philippe, Marie-Françoise,Marie-Geneviève et moi. Merci de ne pas dire « le petit dernier ». Décem-bre 1936 à avril 1942 : cinq enfants en moins de cinq ans et demi.

Avril 1943, j’ai juste un an au Maroc quand mon père est tué pendantla Campagne de Tunisie. On imagine le chagrin. Mes parents s’aimaientintensément. Tristesse ? Évidemment. Mais pas déprime ! Au contraire,cette passion de la vie, notre mère va la manifester dans tous les do-maines : attachement à la famille et aux lieux ; esprit d’aventure ; goût dutravail ; sens de l’organisation ; et rire !

La famille : avec les innombrables cousins elle favorise une formidableentente, basée sur l’affection et la confiance ; ni suspicion, ni jalousie, ni« petites phrases » envers quiconque. Les lieux ? Ceux, justement, où l’onretrouve la famille : Rennes, Louvigné de Bais, Lannilis, le Calvados.

14 vie de com’, avec un « aime »

Marie-Jo Amyot d’Inville, mère de famille

Organisation hors père

30 vie de com’, avec un « aime »

« Père Anatole »Mystère

À la Morandière, propriété des grands-parents paternels, surtout ne pas parlerni crier en début d’après-midi. il dortprès du « petit bois ». Mais on ne levoit jamais. normal : c’est une inven-tion de Grand-père qui souhaite fairetranquillement sa sieste.

Madame de Beaucoudrayet sa sœur. Dames de Faizant

Grandes et fortes femmes, tantes loin-taines mais proches quand même. Lesphrases prononcées par l’une sont ré-pétées par l’autre. Elles ne disent que dubien et m’apportent des gâteaux secs.

Quatre BernardComme des sœurs

Orphelines de leur mère – tante ni-quette, sœur de mon père – elles sontélevées par mes grands-parents àLouvigné de Bais et par cinq tantesreligieuses… toutes «  Dames deSainte-Ursule ». Cinq « sœurs Sœurs »dans le même Ordre : sans doute unrecord de France. Bernard : nomd’une grande famille du nord.

Émilie et GermaineRires aux éclats

À Lannilis, Émilie fait la lessive et leménage en riant tout le temps. Quelbonheur ! À Louvigné de Bais c’estGermaine, de petite taille et au fort

patois. Avec mon premier magnéto-phone je l’enregistre à la fin des an-nées 50 pour qu’elle s’adresse à monfrère Jacques en Afrique. Elle crieAllo ! et je me moque alors qu’elle an-ticipe le téléphone portable…

« Tamaï » GaullierAccueil

Ma première « chambre » à Paris est au6e étage, sans ascenseur, sans chauffageet sans eau. Elle fait 7 m² et 15 m³. Pastriste du tout ! Je suis indépendant etc’est à 50 mètres de l’Élysée. Louée20 francs par mois par cette tante à lamode de normandie et sa sœur Mar-guerite. vraie famille si besoin. Les Bon-nassieux, qui m’invitent parfois à dîner,sont au premier étage.

Javaudin et ProdhommeTentations

Les noms des deux épiceries-drogue-ries sur la place de Louvigné. Onmonte trois marches pour la première.On en descend quatre pour la se-conde. Bonnes odeurs, mélange delessive, épices et sucreries.

Isabelle LorenziSoleil de Tunis

Elle accueille à Tunis, emmène au ci-metière de Gammarth, et à Pont duFath où mon père a été tué. Jean-Jean,le joli chéri. Compliment retenu car rare.Plus tard, souvenirs de soleil et de fêtes

avec les sœurs Liesenfeld, leurs cousinsAméricains et leurs amis Tunisiens.

LousticAffection

Le chien de la Fontaine Rouge est unformidable compagnon comme le se-ront les amis à quatre pattes au Roual et,plus tard, « Gamine » cinq ans à Rennes.Fidélité et débordement d’affection.

Gabriel de PoulpiquetRecord de France

Cousin de ma mère, il est élu députégaulliste en 1958 et reste à l’Assembléenationale pendant vingt ans, détenant lerecord de France de la ve Républiqueavec 88,3 % des voix au premier touren 1968. Aux cantonales : 97 et 98 %!Sans diplômes mais plein de bon sensil met les rieurs de son côté, en breton.Comme à d’autres, il me propose de leremplacer en 1978 pour raison de santé. Jedécline. En 2013, il décède à 98 ans.

Abbé SeigneurDoublé par Gamine

À Louvigné de Bais, le «  recteur  »(= curé) s’appelle Seigneur. il apporte« le Bon Dieu » – c’est-à-dire la com-munion – à ma grand-mère qui nepeut plus se déplacer. Un jour de mau-vais temps, « Gamine », notre chiennefonce la première dans la chambre, etse jette sur les draps immaculés, pleinede boue et d’affection.

formation

Pères Denis et AnnéeLouis Vandame

André LouisyMichel Boulard

Yves ThomasMadie Magimel

Jean-Joseph JulaudAugustin Barbara

Georges Fargeas

Fabrice Abbad, Brigitte Ayrault, Francis Balle, Michel Bellion,Paul Belmont, Martine Bidegain, Paul Bouju, Bernard Marrot,

Jean-Christophe Clerget, Aïssa Dermouche Alain Devaquet,Didier Dinet, Claude Durand-Prinborgne, Suzel Eschenbrenner,Jean-Marie Hardy, Charles Ledré, André Le Jules, Michel Lemay,

Jocelyne Paque, Marie-Antoinette Renaudeau, Yann Tanguy.

formation. l’influence de l’école 33

Influence de l’école

Quatorze années 1948 - 1961 dans le même établissement, celamarque l’enfance. À l’institution Saint-Martin à Rennes les professeurs,en majorité des prêtres eudistes sont observés, parfois chahutés, sur-tout craints et respectés. notamment le Père Louis vandame dont lecharisme est exceptionnel.

En arrivant à nantes en 1975 c’est un universitaire chaleureux quim’accueille. André Louisy fera aussi de la politique : pour servir. Etc’est avec Michel Boulard, professeur innovateur et audacieux, direc-teur du Centre régional de documentation pédagogique, que nous lan-çons une grande opération pour faire connaître la Région naissante.Plus tard, dans ce même CRDP, Madie Magimel saisit l’opportunitéde la venue d’écrivains et journalistes reçus au Cco, pour les faire dia-loguer avec les lycéens. Tous gagnants !

Yves Thomas croit au « jeu à la nantaise », même dans l’enseigne-ment. Beaucoup de passes, gage d’efficacité : une école d’ingénieurspar an est créée dans les années 90. Concours gagné pour Jean-JosephJulaud : professeur à Guéméné-Penfao, il devient l’auteur le plus lu enFrance avec notamment L’Histoire de France pour les nuls. La France estson nouveau collège. Quant à Augustin Barbara, professeur de socio-logie, il représente ce qu’il y a de plus précieux : le public. La curiositén’est pas un vilain défaut. Georges Fargeas ne me contredira pas : ilcrée, au sein de l’Université, les services de formation continue d’unepart et l’Université permanente d’autre part : plus de 15000 élèves audébut des années 2000.

coalition. les copains d’abord 57

Les copains d’abord

Combien dans un métier de com? Des milliers de contacts, des cen-taines de relations, des dizaines de complicités – faciles à ranimer si lebesoin se fait sentir – et une belle poignée d’amitiés.

D’abord ceux des études et du scoutisme à Rennes : Patrick Jardin,fidèle comme un soldat, depuis 60 ans. Charles-Louis vier, le plus bril-lant d’entre nous. Raphaël Marion de Procé, musicien, tennisman ethumour anglais. Joël Beauchesne, perdu de vue mais revenu dansl’Ouest qui fait remémorer quelques camarades. Dans cette périodel’homme de la rue est Christian Droüin qui a parcouru le monde duhaut du ciel avant d’atterrir du côté de Dinan.

À l’École de journalisme: Christian Grisey en 1961, Philippe Harrouardun an plus tard. Celui qui m’accueille en 1969, Gilbert veyret, tour Europeà La Défense, au Cnipe, dont la mission est de promouvoir l’informationéconomique en France. Et Odile Proust avec qui l’amitié n’a jamais cessé.Parcours éclectique et brillant pour cette ancienne salariée du Medef quiaurait pu être ministre et se retrouve… déléguée du personnel.

À nantes, connus dans le cadre professionnel : les complices DenisRoux et Jean-Marie Gautier, ce dernier vraiment découvert en 1993.Les équipes formidables du Cco. Enfin Armel Girard-Lamaury : ori-gines et idées communes ; tempéraments bien différents ; et la plusbelle des qualités : la franchise.

Patrick JardinChristian Droüin

Charles-Louis VierRaphaël Marion de Procé

Joël BeauchesneChristian Grisey, Philippe Harrouard

Gilbert VeyretOdile ProustDenis Roux

Jean-Marie GautierQuatre « line », trois « rine » etc.

Armel Girard-Lamaury

Gilles Allard, Édouard Bonnier, Thérèse Castaing,Annick Chancenotte, Henri-André David, Jean de Foucauld,

Édouard Gouallier, Yves Hermian, Jean-Jacques Hulaud,Michel Humeau et Philippe Tesson, Joël Javaudin,

Clotilde de La Brunière, Jean-Pierre Laugraud,Jean-François nallet, Michel Rabillon,

Louis-Bertrand Raffour, Bernard Rey, Jacques Tallut.

coalition

création. ceux qui risquent 87

Ceux qui risquent

Chapeau! voici ceux qui ont créé et innové, prenant des risques, chacundans leur domaine. Un préfet de Région d’abord. Trente ans son passage-tornade à nantes, Paul Camous laisse encore des traces. Celui qui fut monpremier patron, quinze ans plus tôt, Yves Beccaria, va diversifier le groupeBayard-Presse. Alors qu’Arnaud Decker, de 50 ans son cadet, nous décriten 2010 l’évolution du groupe Lagardère. Zoom sur deux publicitaires:Michel Bertaud, investisseur et… divertisseur en 1992. Et Jean Eluère,trente ans plus tard, voit et vit « la pub en grand ».

ils préfèrent le risque à l’habitude. Jacques Crochet, précédemment di-recteur de Caisse d’Epargne, reprend Capfor fin des années 80. JacquesBourdonnais quitte Sciencescom’ en 1998. il va créer « Accomplir » en2002. Marc Gombeaud a lancé l’agence « Destination santé » qui s’installeà nantes. D’Olonne en vendée, Gilles Sallé a transformé son entrepriseaudiovisuelle qui dépasse 350 personnes en 2012. Bertrand Lethu nous« coache », seul mais avec humour. nouveaux médias? Au milieu des an-nées 80, Jean-Pierre Saboureau permet à des milliers de jeunes de se fami-liariser avec la micro-informatique. Michel Germain, réussit partout où ilpasse avec une longueur d’avance conciliant, avec audace et réalisme, le réelet le virtuel. À quand cet ouvrage « e book »?

L’un des plus âgés, à l’état civil, est le plus audacieux. Déjà sept viespour Michel Decré qui n’a pas fini de nous étonner après avoir commencédans le commerce. Jean Leroyer, lui, a agrandi et rénové son magasin.Proche de ses 140 salariés il va souvent à Bruxelles pour parler au nomdes « nouveaux commerçants ». L’Europe est une réalité.

Paul CamousYves Beccaria

Michel BertaudJacques Crochet

Michel DecréJean-Pierre Saboureau

Michel GermainMarc Gombeaud

Jacques BourdonnaisJean LeroyerJean EluèreGilles Sallé

Arnaud DeckerBertrand Lethu

Daniel Augereau, Chantal Ballester-Molina, Carole Samzun, Gérard Baslé,Jean-Claude Batard, Jean Blaise, Benoît Bohu, Hubert de Canecaude,

Jacques Chancel, Jean-François Chatal, Éric Delalonde,Jean-François Drouard, Chantal Gobin,

vincent Guillois, Claude Pelaud, Paul Poirier,Philippe de Portzamparc, Christian Robin,

Philippe Rondot et Jean-Hubert Mignot,Jean-Luc Tardieu, Gaël de vaumas.

création

création. ceux qui risquent 89

il approuve le lancement de Région-Télex qui donne chaque semaine unetrentaine d’informations brèves, rapides et gratuites.

Plus tard, ayant rejoint Paris, il est dans le champ de la caméra aux émis-sions L’Heure de vérité de François-Henri de virieu. il se lie avec Claudeimbert, du Point, s’intéresse aux nouvelles technologies et fait partie duhaut Conseil de l’Audiovisuel. Sa curiosité est insatiable, notamment à laCité des sciences et de l’industrie où il organise des déjeuners avec despersonnalités éclectiques. Pendant dix ans il dirige l’institut du commerceet de la consommation. Dans Portraits crachés (Flammarion, 2011) le jour-naliste Denis Jeambar le décrit : Sa pensée est un dédale de connaissances quis’emboîtent et le font passer sans arrêt d’un sujet à un autre. Elle vous oblige à uneécoute soutenue sinon vous perdez pied, mais elle est parsemée de pépites qui enrichissentvotre réflexion. L’attention que son propos exige vous rend intelligent.

Son interventionnisme, loin d’être un défaut, est un catalyseur ! il joueun rôle capital dans l’action. il sait repérer Jean-Joseph Régent pour l’en-vironnement, notamment de la Basse-Loire. il pousse un projet de cen-trale nucléaire et s’investit dans les grands équipements à venir de l’axenantes Saint-nazaire comme le terminal méthanier de Montoir. Au nordaussi : la route nantes-Rennes. Et même… le futur aéroport de notreDame des Landes. C’est lui, déjà… en 1974.

Licencié ès lettres, se destinait-il à être professeur ? Même s’il a choisila Préfectorale, Paul Camous attribue bons et mauvais points à ses subor-donnés : l’ayant pour patron pendant vingt mois en 1975 -1976, je reçoismoult messages écrits. il répond à mes suggestions mais surtout inciteet demande. Critique souvent. Félicite parfois. il est partout ! Sa porte estouverte : chefs d’entreprises, acteurs sociaux ou culturels. venus pourl’informer, ils l’écoutent donner des conseils voire des consignes. il n’estpas un préfet comme les autres. À ses collaborateurs qui lui précisent :Nous faisions comme cela auparavant, il rétorque : Justement, il faut changer leshabitudes. Innover. Dans son bureau trône la devise : Prévoir. Ou subir.

Quand il arrive de la Loire à nantes fin 1973, il a déjà un beau cursusdans la Préfectorale avec huit affectations territoriales dont celle de Pré-fet, à 42 ans, du nouveau département du val de Marne. Et quatre séjoursà Paris notamment auprès d’Olivier Guichard à la Datar et dans deuxministères dont le Plan et l’Aménagement du territoire. À nantes il re-trouve justement l’ancien et futur ministre au Conseil régional. Avec luiet le Sarthois Jean-Paul Fisch il forme un trio soudé et dynamique pourlancer la Région dont certains – peu nombreux mais bruyants – osentdire qu’elle ne marchera pas parce que non homogène. il prouve lecontraire en multipliant les initiatives, s’attaque à de grands dossiers telsque l’équipement téléphonique. Chaque mois la Commission permanentede la Région se réunit dans une ville différente. Pour le chargé de com-munication : animation assurée !

Car il est passionné par l’information. il multiplie les événements. Lesjournalistes sont souvent à sa table. il édite Connaissance des Pays de laLoire qui présente des dossiers régionaux – revue dans laquelle on peutlire les citations d’un certain « Paul de Peillon ». Secret bien gardé : c’estlui qui a repris le nom de son village natal, haut perché, près de nice.

88 vie de com’, avec un « aime »

Paul Camous, Préfet hors collection

L’imagination au pouvoir

implication. en entreprise et ailleurs 121

En entreprise et ailleurs

Gilles Bouyer est bien sûr mon premier coup de cœur parmi les entraî-neurs. C’est lui qui me permet, au début des années 90, de concrétiser cetteidée folle de Centre de communication de l’Ouest, sans conteste l’une desplus belles aventures de la « com » naissante. Le second a été mon premierpatron, quinze ans plus tôt à Paris. il s’agit alors de lancer l’information in-terne puis les relations avec la presse dans un groupe industriel. Tous lesdeux apportent ce qu’il y a de plus précieux: la confiance.

voici deux « commerçants » aux qualités humaines incontestables.Alain Mustière, par ailleurs successeur de Gilles Bouyer à la présidencedu Conseil économique et social régional, a développé son entreprisede vente automobile : de 10 à 400 salariés. Tout en s’engageant dansdes actions de développement. Quant à Jean-Claude Jaunait, il a ima-giné « les nouveaux commerçants ». Un système inédit de démocratieparticipative qui permet à ce modeste épicier vendéen d’être à l’originedu groupe U qui atteint 70000 personnes en 2013, sous la directiond’un autre vendéen, Serge Papin.

Deux industriels. François Marie a dirigé pendant huit ans l’usineLu, un nom emblématique à nantes. C’est une papeterie pour AndréJozan qui prend par ailleurs des responsabilités sociales et politiques…sans parler de la famille.

Hélie Denoix de Saint-Marc n’est pas nantais. Mais, comme AndréJozan, c’est un saint-cyrien, reçu plusieurs fois tour Bretagne à nantes. Cetengagé qui était un héros, a été condamné puis prisonnier. S’est-il trompé?il n’a pas à rougir. Après l’Armée de terre: la marine marchande. Jean duMesnil a parcouru les mers du monde avant de devenir pilote de Loire…

Gilles BouyerJean Pouillart

Alain MustièreJean-Claude Jaunait

François MarieAndré Jozan

Hélie Denoix de Saint MarcJean du Mesnil

Alphonse de Bourbon, duc d’Anjou et de Cadix,Emmanuel Aumonier, Jean-Marc Ayrault, Raymond Barre,

Jean Baudonnat, Jean-Marie de Beaucorps,Emmanuel et Béatrice Béjamin, Hervé et France de Belloy,

Huguette Bouchardeau, François-Régis Bouyer, Patrice Chéreau,Jean-Marc Cuault, Bernard Decré, Jean-Laurens Delpech,

Joseph Deniaud, Philippe de Dieuleveult, Claude Evin,Jean-Paul Fisch, Marie-France Garaud, Yvon Gattaz,

Jean-François Gendron, Daniel Gilard, François Giroux,Jean de Gonneville, Raphaël Griffon, Patrick Guénet,

Marion Guillou, Patrick Houry, Élisabeth Hubert,Bruno Hug de Larauze, Patrick Kron, Olivier Lajous,

Bernard Le Mevel, Jacques Le Monnier, Claude Mandil,Patrice Martin,nicole notat, Jocelyne Olivier-Henry, Jean Pichon, Pierre Prénaud,

Guy Scherrer, Bernard Thorette, Guy vautrin, Christian Zuber.

implication

Les aménageurs

Quelle chance de travailler de 1975 à 1982 avec le père de l’Aménage-ment du territoire à la tête d’une Région nouvelle ! visionnaire, OlivierGuichard a une autre qualité, appréciée par ses collaborateurs: la confiance.

Quelques années plus tôt, à Paris, j’ai saisi une autre opportunité : re-joindre le service information et relations publiques de la Caisse des dé-pôts, pour l’Équipement du territoire. L’une de mes plus bellesexpériences professionnelles à travers la France avec un patron audacieuxet organisateur: Jean Lobry. Secrètement l’envie de revenir en province…

Retour à nantes. Avec Jean-Pierre Jacquin, délégué régional autourisme, nous partageons la même ambition : donner vie à unenouvelle Région forte d’atouts de diversité et d’attractivité. Quantà Maurice Jeanneau, collaborateur de trois maires de nantes, illance Telem, ancêtre d’internet.

Enfin, Philippe Audic, ancien d’Ouest-Atlantique, homme deconfiance de Jean-Marc Ayrault et successeur de Gilles Bouyer à laprésidence du Cco. Et Evelyne Bocquenet, déléguée du Medefjusqu’en 2010 : un parcours atypique qui lui permet de parler, pour lesavoir vécus, des verbes entreprendre, aménager et développer.

régionalisation. les aménageurs 147

régionalisation

Olivier GuichardJean Lobry

Jean-Pierre JacquinMaurice Jeanneau

Philippe AudicEvelyne Bocquenet

Serge Antoine, Joël-Guy Batteux, Henri Beaugé, Michel Benoît,Michel Blangy, Bernard Boucault, Yvon Bourges, Paul Bréchignac,

Martine Buron, Jean Cagniart, Benoît Cailliau, vincent Cambau, Bernardde Castelbajac, Jacques Chaban-Delmas, Michel Chauty, Alain Chénard,

Jacques de Chilly, Charles-Henri de Cossé-Brissac, Bernard Couzier,Jean Cuvelier, Christophe Delaunay, Michel Douxami, Georges Evano,

François Fillon, Charles Gautier, valéry Giscard d’Estaing,Philippe Grosvalet, Yves Henry, Edmond Hervé, Sophie Jozan,

Loïc le Masne de Chermont, Patrick Mareschal, Philippe Mestre,Monique Papon, Yves Pittard, Michel Quimbert, Jean-Joseph Régent,

Bruno Retailleau, André Trillard, Jacques voisard.

communication. belle confraternité 169

communication

Belle confraternité

Place aux confrères et consœurs! Ceux qui ont choisi d’exercer, commemoi, le métier naissant de communicant. En jouant surtout la transmissionet la diffusion, c’est-à-dire la communication « fonctionnelle ».1

Hommage d’abord à Jacques Coup de Fréjac qui me met le pied àl’étrier en me faisant élire en 1969 secrétaire général de la plus impor-tante association professionnelle. Sympathies réciproques avec Gene-viève Delachenal à Paris et James Trijean à Bordeaux.

À nantes, dès 1975, la création de l’association régionale puis la vieau Cco permettent de cheminer avec une centaine d’adhérents. Trois sontdans l‘industrie : Joseph Delaunay à nantes et indre, Jacques Lourme àDonges, Alain Lecocq à Bouguenais et Saint-nazaire. Deux femmes ex-ceptionnelles : Michelle Moreau dans l’enseignement avant d’entrer enpolitique et Anne-Marie Plunian-Le Scornec, spécialiste du mécénat cul-turel. Pendant la parenthèse « Cité des congrès » je fais venir ChristianSchneider, l’un des meilleurs observateurs et acteurs du métier.

Deux parisiens encore : isabelle Bourdet anime le Press Club deFrance dont le Cco devient l’antenne dans l’Ouest. Et Thierry Saussezlance en 2010 un Manifeste pour l’optimisme. Pourquoi tant de mécon-tents dans ce pays ? Positivons, que diable, dit-il…

1 Comme le rappelle Dominique Wolton, l’éminent spécialiste de la communication auCNRS, ce mot a un autre sens : la rencontre vers l’autre appelée savamment « normative ».Nous la jouerons aussi au Cco.

Jacques Coup de FréjacGeneviève Delachenal

James TrijeanJoseph DelaunayMichelle MoreauJacques Lourme

Anne-Marie Plunian Le ScornecChristian Schneider

Alain LecocqIsabelle BourdetThierry Saussez

Louis-Marie Barbarit, Philippe Batave, Jean-Pierre Beaudoin,Jean-Pierre Boudin, Pascal Coconnier, Pierre Collignon,

Arthur Conte, Georges Crapet, Yves Daniel, Alain Dejoie,Béatrice Dournon-Bocquien, isabelle Gilbert,

Hyacinthe-Marie Houard, Catherine Houdet, Gaëtan Lahaie, Marthe deLa Taille, Jean-Louis Lavigne, Patrick Lecq,

Gildas Le Cunff, Michèle Le Mené, Franck Louvrier,Daniel Magadur, Michel Munier, Paul naël, Michel nault,

Ragnhild Olsen, Claude Ondobo, Adrien Penicaud,Jean-Yves Roger, Claude Rommelaere, Jean-Pierre Rousselot,

Gérard Thoux, Marie-José vuille, Éric Warin.

information. en face et à côté 199

En face et à côté

Quelles ressemblances entre l’humoriste Philippe Bouvard et lestrois frères Hervouët ? Entre l’Allemand Heïko Engelkès et les « ba-rons » nantais Bodiguel et Daguin ? ils sont tous journalistes. Quandon a prévu d’exercer cette profession, finalement regardée « en face »,il est normal d’avoir rencontré et travaillé avec des centaines d’entreeux qui ont un point commun : liberté de penser, d’écrire et de parler.

D’abord deux « amis de 50 ans », connus à la revue militaire : Jean-Marie Dupont, l’un des meilleurs connaisseurs de la presse en France ;et Marc Kunstlé avec qui je partage des souvenirs de chambrée. UnBreton visible « nulle part ailleurs » : Philippe Gildas. Un Russe blanc,installé à Rennes, correspondant de ma radio préférée Europe 1, etinitiateur du Club de la presse dont va s’inspirer le Cco. Et un autre,de forte notoriété outre Rhin, Heïko Engelkès, qui le met sur orbiteen décembre 1982.

Jacques Barberousse évoque la toute puissante télévision régionaleet Alain Besson démontre qu’un journaliste peut devenir excellent bio-graphe. Avec Étienne Charbonneau on s’amuse à commenter un ta-bleau sur les qualités et les défauts des journalistes et descommunicants. Dans ce match qui donc va l’emporter ?

Dominique Baudis, qui est mon premier président au Conseil su-périeur de l’audiovisuel en 2003, est la victime de la pire et la plus sour-noise des informations : la rumeur. Comme quoi Françoise Giroud nese trompe pas quand elle parle, plus loin, du journalisme…

Jean-Marie DupontMarc Kunstlé

Jacques BarberoussePhilippe, Dominique, Vincent

Serge BerthoudHeiko Engelkès

Bodiguel, Daguin and coPhilippe Gildas

Dominique BaudisEtienne Charbonneau

Philippe BouvardAlain Besson

Élisabeth Auclaire, Pierre Barret, Michel Boyon, Élisabeth Bureau,Éric Cabanas, Jean-Marie Biette, Thierry Cabannes, Jean-Marie Cavada,

Jean-Claude Charrier, vincent Combeuil, Michel Corbineau, Xavier Cossé,François Coulon, Stéphane Courgeon, Gaël Desgrées du Loû,

Jacques Duquesne, Patrick Fauconnier, Jacques Fauvet, André Fontaine,Jean-Damien Fresneau, Gisèle Gautier, Frank-Olivier Giesbert,

Françoise Giroud, Henri de Grandmaison, André Holleaux,Denis Jeambar et Michel Richard, Jimmy Jonquart, Yves de Kerdrel,

Emmanuel de La Taille, Frédéric Lecarme, Michel Maison,Étienne de Montety, Henri Perron, PPDA, Michel Renault, Yves Rétif,

Georges Robin, Gérard Royer, Hervé Saluden, Fanny Schwartfeld,André Sève, Léon Zitrone.

information

transmission. ils content et racontent 235

transmission

Ils content et racontent

voici les conteurs. Ces « savants » qui s’informent d’abord avant detransmettre en racontant et écrivant, le plus souvent dans des livres.

À tout (mon) seigneur, tout honneur. Au Xvie siècle, Jacques Amyot,traducteur de Plutarque, est « l’illustre » de la famille. il a inspiré Montaigne,à l’origine de la langue française. Quatre siècles plus tard c’est un poste deradio qui donne l’envie de s’informer et de se divertir. Sans se fatiguer…

Avec Jocelyne Roux et isabelle Labarre on mène l’enquête. La pre-mière, documentaliste, cherche et met en forme les « Têtes ». La se-conde, journaliste, déniche et décrit les clubs et les réseaux. CécileCombre, pharmacien égaré peu de temps en politique, fait comprendreet aimer patrimoine et musique. Ghislain de La Gatinais raconte nantes :passé, présent, avenir. Quant au concierge de la tour B, beaucoup moinssavant, il écoute beaucoup, retient souvent, dévoile un peu…

Choisis parmi les membres – dont le nombre est limité – de l’Académielittéraire de Bretagne et des Pays de la Loire (1), voici cinq d’entre eux:Catherine Decours, plusieurs fois primée, raconte avec talent l’Histoire enhistoires. Jean-Yves Paumier et noëlle Ménard animent l’Académie avecefficacité. Michel Luneau n’y a fait que passer alors qu’Armel de Wismesy est resté près de 55 ans. Même si son absence continue de peser, il restefinalement très présent. D’autres Académiciens sont présents ailleurs :Monique Créteur, Armel Girard-Lamaury et Michel Germain.

Jacques AmyotRadiola

Le concierge de la tour BJocelyne Roux

Catherine DecoursGhislain de la Gatinais

Isabelle LabarreJean-Yves Paumier

Cécile CombreNoëlle MénardMichel Luneau

Armel de Wismes

René Abjean, Patrick Barbier, Béatrice Blouet, Jacques Boislève,Jean Bourgeon, Annick Butler, Jacques Chapellon,

Edmonde Charles-Roux, Jean-Pierre Colignon, Yves Cosson,Jean Daubigny, Daisy de Galard, Antoine George, Paul Guimard,Charles Hérissey, Yves Horeau, Bernard Le nail, Philippe Joëssel,

Jean-Louis Liters, Henri Lopes, Jean d’Ormesson, Sylvie Pélissier-Rocard, Stéphane Pajot,

Didier San Martin, Philippe Tourault.

abnégation. attaquer l’égoïsme 267

Attaquer l’égoïsme

Pas étonnant que l’on évoque l’Église : ceux qui ont été consacrésse consacrent d’abord aux autres. Ma tante Odette, pourtant peu vue,m’a beaucoup marqué. Enfermée pendant 70 ans et pourtant si prochede la famille. Guy Gilbert, lui, est accessible. Aux loubards et à tous.Son langage est compréhensible à qui connaît l’argot. Mais quelle foi !Quant au nouvel évêque de nantes, Jean-Paul James, il respire la fer-meté sur l’essentiel et l’ouverture envers tous. Quel charisme ! Com-ment refuser de l’aider à réaliser le projet « À chœur ouvert » ?

voici un automobiliste inconnu, parmi 350, dans les années 50 et 60.Et quatre autres personnages. Michel Agaësse, connu dans le scoutisme,est éducateur dans tous les sens du terme: il va devenir spécialiste desétablissements qui accueillent jeunes ou vieux. Pierre Baraton, l’officierdevenu préfet, est d’abord tourné vers les autres sans manquer d’hu-mour. Le journaliste Bernard Lecomte, reçu par l’Observatoire des mé-dias, vient parler, avec un incroyable talent, de la presse et du Pape.normal qu’il fasse partie de ces « altruistes ». Quant à Sébastien Payen,qui sait « traiter » de 10 à 1000 convives, il ne cache pas non plus sa foi.

Sœur Marie de la TrinitéMichel Agaësse

L’inconnu de la nationaleGuy Gilbert

Pierre BaratonBernard LecomteSébastien Payen

Jean-Paul James

Bernard d’Arras, Pierre Bellemare, Benoît Bertrand, Dalil Boubakeur,Marion Cahour, Paul Champs, Luce Courville, Annick Darses,

Jean Delavaud, Michel Dubost, Emmanuel Dumont, Jacques Gaillot,Jacqueline Halgand, Dom Helder Camara, Jean-François Henry,

Gérard Jubert, Samuel Landier, Anne Langlois,François Midavaine, René Martin, Jean Morcrette, Denis Moutel,

Michel niaussat, Marc Soustrot.

abnégation

récréation. merci le rire 289

récréation

Merci le rire

Après l’effort, le réconfort. Ces personnages méritent le respect au-tant, sinon plus, que les autres.

On y trouve un aventurier rentré qui a failli faire son Mai 68. Failliseulement. Bien plus tard voici un vrai comédien, faux nouveau déci-deur, qui surprend tout le monde, notables compris, en 1999. Puis unancien ministre qui a tout connu : musique, affaires, football, politiqueet prison avant de devenir vraiment comédien.

Pendant une parenthèse, pas si facile à vivre entre 1989 et 1992, j’aicréé une association loufoque pour me changer les idées et me divertir.Un grand préfet de Région, Alain Ohrel, m’encourage. D’autres jouentle jeu : Cécile Combre, déjà citée, mais aussi Monique Créteur, née surscène, de la célèbre famille des marionnettistes et Fernand-FranceRidel, homme d’affaires et illusionniste.

On va être étonné de voir Édouard Balladur parmi les divertisseurs.L’ancien et sérieux Premier ministre s’est trouvé pris au piège d’unesonorisation défaillante lors de sa première déclaration officielle de1996. Un drame qui, après coup, continue de faire rire.

Louis de Funès avait adopté la région et la Loire. Décédé en 1983,il mérite que l’on rappelle cet attachement et tout ce que nous lui de-vons. Pas possible au château de Clermont ? Dommage. Alors au cœurde la commune du Cellier.

G. LabougeotteAlain Ohrel

Monique CréteurFernand-France Ridel

Édouard BalladurBernard Tapie

François GrenierLouis de Funès

J’Aubernon, Marie-Christine Barrault, Bruno Costadau, Raymond Devos,Daniel Foucher, Gérard Gallas, Josette Gyselinck, Christine Hélya,

Gilles d’Hermies, Stéphane Hoffmann, Mireille Josephau,Jean-Louis Jossic, Édouard Landrain, Mikaël Landreau, Julien Mahet,

Jean-Baptiste Mennesson, Piem, Dominique Raimbourg, Fernand Raynaud,Jacques Remaud, Jean-Paul Rouland, Rubecca, André Santini,

Patrick Sébastien, Sempé, Jean-Luc Tardieu, Françoise Thirion,Jean-Philippe vidal, Didier volatron.

récréation. merci le rire 305

l’acteur le plus populaire de France. Bas de plafond, moins prestigieuxque ceux des étages inférieurs, l’appartement donne quand même sur lesjardins du Palais Royal. Jeanne de Funès nous reçoit aimablement maisd’emblée mon projet lui semble suspect. Certes le château ne lui appar-tient plus mais il est naturel d’obtenir son accord surtout si l’on « ex-ploite » l’image de son époux. Or elle refuse catégoriquement, ne croyantpas à cette idée et déjà sceptique sur son fonctionnement. Fin de non-recevoir. Dommage. Ce sont ses deux fils que j’aurais dû aller voir. OuGérard Oury, même s’il est déjà malade. Géré par une structure publiqueou privée ce site aurait, à coup sûr, attiré des centaines de milliers de vi-siteurs chaque année. Et donné tant de bonne humeur ! Pas d’acte 2.

Gilles Bouyer m’a appris qu’il ne faut jamais avoir de regrets dans lavie. Bien noté. Mais puisque le chapitre est ouvert – un seul sur cent – ilfaut citer d’autres projets avortés tels que la relance de l’associationnantes-Rennes à travers la route nationale – Rn – projet cher au préfetBernard Boucault, qui aurait permis de découvrir histoire, géographie,géologie, économie, sécurité routière. Ou des activités sur la musiqueavec la Sacem; sur la santé avec l’agence Destination Santé que dirige l’amiMarc Gombeaud. Ou l’accueil dans les prisons de quelques invités, écri-vains, journalistes ou comédiens. Des prisonniers qui aiment tant Le Tatouéet même la série des Gendarmes. À défaut de grande vadrouille.

Bon nouvelle en 2013. Les « Amis de Louis » créent un musée au centrede la commune du cellier.

non, je ne le connais pas personnellement, même s’il a écrit en 1979à des étudiants de l’institut régional d’administration à qui j’ai demandéde recenser et de présenter « les personnages célèbres ou méconnus desPays de la Loire ». Dans une longue lettre manuscrite le célèbre acteurnous répond aimablement, acceptant d’y figurer, étant très attaché à laLoire-Atlantique. Mais en voyant le mot « administration » il n’hésite pasà se plaindre du harcèlement des fonctionnaires de l’environnement. J’ailaissé cette lettre à une étudiante qui, j’imagine, l’a gardée avec le célèbreparaphe. Par la suite, j’ai revu Louis de Funès parmi les spectateurs venusencourager la pièce jouée à l’Espace 44. il restait discret et avait petitemine. Quelques jours plus tard, en janvier 1983, il décédait à l’hôpital denantes après un malaise cardiaque dans sa propriété de Clermont à la-quelle il était tant attaché. Un splendide château, aux 365 fenêtres, domi-nant la Loire au Cellier en Loire-Atlantique et qui venait d’une famille deMaupassant dont sa femme Jeanne serait issue.

Après sa mort, son épouse a vendu la propriété. Celle-ci serait à nou-veau mise en vente en 2002 ? Déclic. Et si l’on redonnait vie à ce châteauen rendant hommage au célèbre acteur – notamment grâce à ses 40 der-niers films sur 130 – et, au-delà, au cinéma comique en France et, même,dans le monde. Faire connaître ceux qui apportent rire et joie dans lessalles d’abord puis au cours de soirées souvent moroses après des jour-naux télévisés remplis de catastrophes ! Je soumets l’idée à André Trillard,nouveau président du Conseil général, qui m’encourage d’autant plus queles lieux d’animation manquent à l’est du département. il convientd’abord d’en parler à son épouse. Acte i.

Rendez-vous est pris en 2003 par l’intermédiaire de Philippe des Ja-monières, maire du Cellier. De l’émotion en me rendant rue de Mont-pensier, non loin de la Comédie française, au domicile de celui qui était

304 vie de com’, avec un « aime »

Louis de Funès, comédien

Mieux vaut rire que pleurer

récréation. merci le rire 307306 vie de com’, avec un « aime »

Josette GyselinckAccueil et Cla

La présidente des Accueils des villesfrançaises – AvF – de Loire-Atlantique,qui a joué un rôle essentiel dans les per-manences d’accueil au Cco, est aussi unpilier du Cla de Rire. Elle participe auxsoirées de la Mairie du Bouffay.

Christine HélyaNotre chanteuse

notre plateau-forum n’a pas l’appa-rence d’un music-hall et pourtant c’estlà qu’elle vient présenter chaque nou-vel album de ses chansons. Le hui-tième en février 2000. C’est frais etfrançais, bleu et mélodieux. Cette mi-nantaise mi vendéenne dispose d’unfan-club animé par la dynamique ni-cole Legras.

Gilles d’HermiesC’est la fête !

Sa présence permanente dans l’expodu Cco dans les années 90 et 2000 estsynonyme de joie. Pdg depuis 1996 deGénicado, société créée par PhilippeGalliègue, il propose aux entreprises etcollectivités d’offrir des cadeaux à l’oc-casion d’événements. Un choix im-mense qui vient du monde entier :objets dernier cri, électroniques et tac-tiles et le retour de « la boîte à Meuh »ou « la boule à neige » très kitsch. vice-président de la CCi depuis 2011, il aen charge le tourisme.

Stéphane HoffmannEntregent, entre gens

Créateur des « Mardis nantais » en 1984,passé des « potins » d’un hebdomadairegratuit au Figaro Magazine. Son projet.La meilleure chose à faire quand paraît unlivre c’est d’en parler avec son auteur. ni dé-dicaces, ni conférences. il faut s’asseoirpour discuter le coup. Des idées, del’entregent et de l’humour. il continueen 2012 à La Baule en animant « LesRendez-vous de l’écrivain ». Le verbe etla plume: ses portraits, dont celui d’Ar-mel de Wismes, sont succulents. il nerevendique que deux titres : l’Acadé-mie des Beurrés nantais et le Club desRonchons.

Mireille Josephau« La Reine blanche »

En choisissant « Les belles nantaises »comme thème du cahier 2009, l’Acadé-mie me permet de rencontrer six an-ciennes Reines de nantes, grâce auComité des fêtes. Mireille Josephau1958, Jocelyne Ponlot 1964, ColetteGautron 1971, valérie Claisse 1991, Sté-phanie Pichet 1995, Maud Garnier1998. Elles étaient alors mécanicienne àcoudre, couturière, coiffeuse, hôtesse,étudiante en psychologie et en com-merce. Toutes les six évoquent leur élec-tion suivie d’une année de rêve puis ladiscrète rentrée dans le rang. Parmi elles:Mireille Josephau, métisse, dont le filmLa Reine blanche raconte l’histoire; et va-lérie Claisse, future Miss France.

J’AubernonLa Cloche après la pub

Patron de la publicité des trois quoti-diens nantais dans les années 70 et 80– du temps où ils étaient liés dans cedomaine – il vit une seconde passiondans le domaine culturel, avec le spec-tacle « La Cloche », spécialité nantaise.

Marie-Christine BarraultLe charme

En mai 1984, cette grande actrice ré-pond aux questions de plusieurs radiosdans nos studios. Elle vient d’écrireSouffler n’est pas jouer. Bouffée de simpli-cité, charme et gentillesse ! Dans les dixpersonnages de référence, citée avecDom Helder Camara, Jacques Chancel,le général d’Armée Delaunay, valéryGiscard d’Estaing et Claude Sérillon.

Bruno CostadauLa fête aussi

Rencontre inattendue sur la côte Est del’Espagne un printemps de 1980. Etsoirée de fête en octobre 2001 après undébat sérieux sur la prévention, orga-nisé par Sonisol. Gastronomie, musiqueet danse improvisée dans le salon-presse au son de la « Fanfare Archi ».

Raymond DevosPasse les plats

invité de «  Face à la presse  » enmars 1997 il demande que le public soitprésent. Accord de nos quatre parte-

naires: Ouest-France, Presse Océan, RadioFrance et France 3. Cent personnes: re-cord pour une conférence de presse!Aux questions des journalistes il réponden se levant donnant lieu à un mini-spec-tacle. Au cocktail qui suit, c’est lui quipasse les plats, disant un mot à chacun.

Daniel FoucherCuré qui rit

Auteur de nombreux ouvrages reli-gieux ou spirituels – il en a écrit plusd’une cinquantaine – ce prêtre récidiveen publiant fin 2012 son troisième ou-vrage d’histoires drôles, assaisonné denombreux dessins. Une réponse posi-tive à la question : L’Église est-elle l’enne-mie du rire? il avait même reçu un« Éclat » des mains de Daniel Prévost.Prêtre du diocèse de nantes, connupour son optimisme, il est spécialistedu dialogue interreligieux et conféren-cier dans de nombreux pays du monde.

Gérard GallasIl y a Cco et CO2…

Club œnophile de l’Ouest. Son fonda-teur s’est donné pour vocation la pro-motion des vins et terroirs français etl’apprentissage de l’art de la dégusta-tion. Ses 120 membres ont arpentéjusqu’en 2008 les vignobles français. Saconnaissance des vins le désigne pourintervenir sur « le vin en littérature » or-ganisé par l’Académie en 2012. Ce chefd’entreprise a aussi présidé l’iUT denantes pendant dix ans.

sélection. encore des noms 313

Encore des noms!

Pourquoi garder tant de dossiers? La remarque est justifiée : je ne lesouvre pas ; personne ne va venir les consulter, encore moins les récla-mer ; il va falloir en supprimer une grande partie. Plus de cinquante car-tons d’archives résument 50 années de vie professionnelle dont 40 chezdix employeurs, en comptant les deux périodes Cco. Ajoutons les an-nées d’avant comme le scoutisme et ses dérivés les Singer boys et la Routede Lourdes, les voyages en auto-stop déjà résumés. Les années d’aprèsavec l’Observatoire des médias, le Comité territorial de l’audiovisuel,la collection « Les régionaux qui font la France », l’Académie littéraire.Et quelques autres comme le Cla de Rire. Génération papier…

Beaucoup de personnages ont déjà été cités… et bien davantagedans les annexes des deux livres consacrés à l’aventure Cco. Mais, c’estmaladif, certains me paraissent manquer. Retour sur quelques organi-grammes, anecdotes et des noms, beaucoup de noms, comme pourremercier. Où le Cco a encore la part belle… Ceux qui sont suivisd’une astérix font l’objet d’un « portrait » dans l’ouvrage.

sélection

Des organigrammes – souvenirsDes voyages pour se divertirDes entreprises à découvrirDes animations à choisir

Des « peoples » à intervenirDes duos dire ou contredireDes anecdotes à parcourir

Des journalistes pour prédireDes documents qu’il faut saisir

Des invités à accueillirDes mots à ne pas retenir

Des vies de Régionaux à lireDe grands mercis pour le plaisir

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