Retour au bercail

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Une poésie de FRANCIS JAMMES : Jean de Noarrieu.

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RETOUR AU BERCAILLe visage des saisons

Droits réservés : Yves VianneyCopyright : septembre 2013

RETOUR AU BERCAILNous sommes dans les Pyrénées : les troupeaux rentrent des pâturages montagnards où ils ont passé la belle saison. Car voici que déjà l’automne s’avance et, tandis que Jean de Noarrieu, le maître, attend, assis dans le jardin, le portail de la ferme va s’ouvrir en grinçant. On remarquera que dans ce poème alternent aussi rimes et assonances.

Droits réservés : Yves VianneyCopyright : septembre 2013

RETOUR AU BERCAIL

On pourra comparer ce texte de FRANCIS JAMMES avec le récit d’Alphonse Daudet dans les Lettres de mon Moulin qui évoque également la rentrée du troupeau, mais en Provence : on notera des analogies, mais surtout les différences caractéristiques, qu’il s’agisse de l’atmosphère de la scène, des personnages (hommes et animaux), du style.

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… Et maintenant les troupeaux revenaient,fuyant l’ombre mystérieuse des neiges.On entendait la plaine et la vallées’emplir du bourdonnement désolédes clarines sombres qu’accompagnaientles piétinements précipités.

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Et les enfants qui allaient à l’école,dans l’aigre vent de la tombée d’automnevoyaient venir sur la route monotonel’âne au collier de bois et le chien jaune,les parapluies et les bidons qui sonnent,et le berger pensif et les moutons.

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Sous le troupeau ennuagé du ciel,il conduisait le troupeau de la terre.D’un geste large et rond il étendaitson long bâton, comme s’il bénissaitles brebis donneuses de laine et de lait.Et tout à coup, son chien il le sifflait.

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Et alors, l’être fidèle entre tous,le chien, aux yeux fixes et pleins d’amour,celui qui aime l’homme sans détour,celui qui se nourrirait de caillouxlorsqu’il a pour maître un mendiant sur les routes,le chien, mordait les brebis en déroute.

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On le voyait. Il dressait les oreilles.Puis, immobile et les yeux pleins de braise,prêt à bondir sur les retardataires,il surveillait le troupeau de côté.Et le troupeau passait, passait, passait.Et sa rumeur divine se perdait.

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Et c’est ainsi qu’un jour, vers la Toussaint,Jean de Noarrieu, assis dans le jardin,entendit s’ouvrir le portail qui grince,et le moutonnement des bruits d’airain…

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L’ombre s’ouvrit. Une à une les bêtesse pressaient, galopantes, vers les crèches.Sous leurs cils blancs luisaient leurs yeux dorés.Et les agneaux nés en route suivaient.L’un, trop jeune encore pour pouvoir marcher,comme une loque, au flanc de l’âne, pendait.

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Les poules gloussaient, la tête mobile,ouvrant leurs yeux ronds de côté, craintives…

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FRANCIS JAMMES : JEAN DE NOARRIEU

C’était une poésie de :

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Merci pour votre lecture attentive…

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