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Transport formel et informel des
marchandises au Maroc
Plan
Principales données générales du secteur marocain des transports
Le transport routier
Définition du transport formel et informel au Maroc
Opérateurs de transport formel au Maroc
Transport informel
Cause de la prolifération du transport informel
Types de transports clandestins
Absences et dangers
Recherche de solutions adéquates
Bibliographie
Principales données générales du secteur marocain des transports :
Le secteur du transport représente 7 % du PIB national, alors que la part de ce
même secteur dans le PIB est de 13 % dans les pays européens et de 16 % en
Chine. Cela montre que le Maroc souffre d’un déficit logistique.
En 2007, le secteur des transports et des communications employait 944 000
personnes (emplois directs), soit 6 % de la population active.
Selon les années, ce secteur absorbe entre 20 et 25 % du budget général
d’investissement de l'État.
En 2007, 39 millions de tonnes de marchandises ont été transportées au Maroc
Le transport routier :
Qu’est en forte expansion avec les demandes de livraison plus fréquente en petite
quantité. Le transport routier est le plus développé au Maroc avec ses nombreux
avantages tels que la souplesse d’adaptation, la livraison presque partout et la gratuité
ou le faible coût d’usage des infrastructures.
C’est le principal mode de transport. Il représente 75 % des déplacements, excepté dans
le cas des phosphates.
Le transport routier est composé des opérateurs de transport, c’est-à-dire les entreprises
de transport public. Selon les données les plus récentes fournies par le ministère
marocain de l’Équipement et des Transports (MET), il y a environ 25 000 entreprises de
ce type. Près de 90 % d’entre elles ne possèdent que 1 ou 2 camions et seulement une
cinquantaine d’entreprises disposent d’un parc de 20 camions.
Définition du transport formel et informel au Maroc :
Dans le domaine de la logistique et du transport de marchandises, on distingue : Le
formel et l'informel. , l'un prend le sens d'organisation et légalisation et l'autre prend le
coté nocturne mais serviable des choses.
Le transport routier se présente donc sous deux formes :
Le transport pour compte propre assuré par les entreprises industrielles et
commerciales : leur parc représente 47 % du parc total. Cela montre que bon
nombre de ces entreprises préfèrent aujourd’hui encore internaliser ces
opérations et utiliser leurs propres véhicules pour garder la maîtrise du transport.
Le transport public : grâce à la réforme, le transport informel est passé d’un taux
de 70% à 40% du volume total de ce segment (est considéré comme informel, le
transport effectué par des transporteurs routiers non inscrits dans les registres du
MET).
Opérateurs de transport formel au Maroc :
SNTL :
Le principal opérateur de transport est la Société Nationale des Transports et de la
Logistique (SNTL), propriétaire d’un parc comptant une centaine de véhicules. Et qui, en
tant qu’affréteur, contrôle 20% du marché du transport public.
DHL :
Un partenaire logistique d'envergure capable de transporter tout type de marchandise,
partout dans le monde, que ce soit par les airs, la mer, la route ou le train, tout en offrant
à ses clients l'attention personnalisée dont ils sont en droit d'attendre.
EMX EXPRESS :
Depuis sa création, EMXEXPRESS (emxmaroc), société Marocaine, n'a cessé de se
développer. Elle continue sa diversification dans le secteur du transport national et
international et de la logistique. EMXEXPRESS (emxmaroc) répond à vos attentes par
des prestations de haute qualité dans le monde entier. Cargo National, cargo
International en vol direct ou groupage ou effets personnels, EMXEXPRESS
(emxmaroc)offre un service adéquat grâce à une organisation rigoureuse et efficace.
Transport informel :
La prépondérance du phénomène du transport informel n’est plus un secret pour
personne. Cette importance est due notamment au fait que la sécurité des citoyens est
exposée au péril à plus d’un égard, c’est en définitive un phénomène dont l’étude - à
même d’en délimiter les contours , s’arrêter sur les causes et mettre en évidence les
dangers - est digne d’accaparer les efforts dans les sphères intéressées, l’objectif étant
de parvenir à des solutions de nature à éradiquer le fléau ou du moins en maîtriser les
efforts.
Si par secteur informel on entend les unités ne tenant pas de comptabilité conforme à la
Loi, il serait plus convenable de définir le transport informel : NON RECONNU
La part du transport informel est estimée à 70-75% du transport total en tonnes.
Le Maroc connaît donc un paradoxe dans ce domaine : l’offre de transport routier est
dans son ensemble surabondante mais le transport routier de qualité ou spécialisé fait
cruellement défaut. Rares sont ceux qui respectent un cahier des charges stricts qui fait
de la qualité un impératif aussi important que le coût. De même, le transport frigorifique
est si peu développé que la part des transporteurs espagnols dans le transport de fruits
et légumes en provenance de la région d’Agadir est supérieure à 90%.
Cause de la prolifération du transport informel :
1. Le monde de transport informel est la résultante de l'absence d'infrastructures qui
permettent aux transports institutionnels d'arriver aux populations.
Le développement du transport informel a eu pour effet de sortir l'économie
informelle -à la dynamique de laquelle il participe- d'un système simple et précaire
pour en faire un système d'échange et de production complexe et durable.
Etroitement lié au développement de l'habitat clandestin qu'il accompagne, il est,
par ailleurs, l'image de la réalité socio-économique de la périphérie rurale.
Non imposable Non réglementé Clandestin
2. En 1982 les autorités, par souci de modernisation de l’économie, avaient offert
aux charretiers la priorité pour l ‘obtention des autorisations de transport des
messageries par petites camionnettes. Le but implicite de cette offre était
l’orientation de certaines villes (Kénitra), constitué dans la sphère de l’économie
informelle vers l’investissement dans l’économie organisée. Or, l’observation de
l’évolution récente de cette activité révèle l’existence d’une tendance inverse : en
effet, il se produit une véritable fuite de l’épargne accumulée dans le cadre
d’activités déclarées vers l’économie informelle.
3. La dynamique du système productif et de l’urbanisation. Cette double dynamique
révèle les formes d’extension du transport clandestin qui, étroitement confiné et
lié, dans un premier temps, à la petite production paysage, va intégrer les
mutations de l ‘espace économique environnant.
4. Absence de perspectives.
5. Précarité des conditions de vie.
6. Disparité sociale.
7. Facilité d’accéder au métier de transporteur clandestin
Coût d’acquisition de la charrette : 3000 dhs
Coût d’acquisition d’une voiture d’occasion : 7000 dhs
8. Aujourd’hui, les transporteurs informels prennent 5 Dhs/km (soit 0,45 USD). Un
niveau de service correct mériterait des prix majorés de 30 a 50%. Dans ce cas, le
prix avoisinerait les 7 à 7,5 Dhs/km, soit environ 0,65 USD par km. D’ailleurs, les
transporteurs opérant à l’international facturent entre 8 et 10 dirhams au km, soit
0,70-0,9 USD par km.
Avec ces tarifs à 0,7-0,9 USD/km, le transporteur marocain continue à être moins
cher que le transporteur européen.
Types de transports clandestins :
Transport clandestin par voitures :
Voitures diesel (Ford – Mercedes 240 classique
Peugeot 505 – Renault 12 – Peugeot 305 ….)
Vétuste et délabrées plus de 20 ans d’âge
Etat mécanique déplorable sans visite technique
Transport clandestin par charrettes tirées :
Construites en bois, ces charrettes de 3 mètre sur 2 montées sur quatre roues, voient le
rebord de leur plateau surélevé sur les deux côtés dans le sens de la longueur afin de
transporter des biens ou encore de bétail. De telles charrettes peuvent faire 6 à 8
voyages par jour chacune. Leur recette quotidienne varierait entre 100 et 120Dh et
s'établirait, en moyenne, selon les charretiers enquêtés, à 100-120 Dh. Les charges
mensuelles de fonctionnement de la charrette se fixent donc à 900 Dh. Les charges
d'exploitation mensuelles d'une charrette s'élèvent ainsi à 1020 Dh.
Elles représentent 33 % des recettes. Le revenu mensuel moyen du charretier, de 3060
Dh.
A ces dépenses s'ajoutent celles du loyer d'une écurie (environ 50 Dh par mois), du
ferrage du cheval (en moyenne 30 Dh par mois) et de réparation de la charrette, qui
s'élèvent, toutes ensemble, à quelque 150 Dh.
Le poste le plus important ici est occupé par les frais de nutrition du cheval.
La consommation quotidienne de celui-ci en mélasse, son, foin et orge coûterait à son
propriétaire, selon les enquêtés, 25 à 40 Dh. L'importance du chargement, mais toujours
inférieur au tarif exigible par les petites camionnettes affectées au transport des
messageries dans la sphère de l'économie formelle, les charrettes utilisées ici sont
essentiellement destinées au transport des personnes. La façon dont elles sont bâties et
équipée en témoigne.
Les recettes dépassent rarement les 100 Dh par jour et le chiffre d'affaire mensuel du
charretier est donc, le meilleur des cas, égal à 3060 Dh.
L'accès à la profession de charretier exige un capital modeste pour l'achat de l'outil de
travail : une charrette ou une calèche coûte actuellement 3000 à 4000 Dh. Le prix du
cheval varie, quant à lui, de 2000-2500 Dh à 3000, jusqu'à 5000 Dh.
Transport clandestin par camionnette :
Pour transporter des :
Produits agricoles
Matériels agricoles à réparer
Produits industriels
Matériels agricoles neufs ou réparer
Engrais
Produits chimiques
Produits alimentaires
Produits de construction
Transport clandestin par camions :
Quatre stations pour 80 à 100 camions.
A l’intérieur de la ville :
Produits de construction
Déménagement
Matériel lourd ou volumineux
A l’extérieur de la ville
Produits agricoles destinés au marché de gros
Marchandises et matériaux de Casablanca et de diverses régions
Absences et dangers :
Absence de :
conditions de sécurité
dispositifs sûrs de conduite
moyens de protection des intempéries
Conducteur :
Inexpérimenté, généralement un jeune homme voire un enfant
Issu d’une classe sociale déshéritée, pleine de contradiction
Aucun respect du code de la route
A la limite de la délinquance
Recherche de solutions adéquates :
Pour résoudre la majorité des problèmes historiques de transport, une réforme totale du secteur,
dont les bases avaient été posées en 1999, a été mise en place en 2003. Cette réforme visait à
libéraliser le transport de marchandises par route, à restructurer les entreprises et à les
moderniser.
Cette réforme a marqué la fin du contingentement, la disparition du monopole d’affrètement
anciennement dévolu à l'ONT (la SNTL d'aujourd’hui) et la libéralisation des tarifs du transport de
marchandises par route avec la possibilité d’instaurer des tarifs de référence. L’intégration du
transport informel au secteur organisé et la professionnalisation des activités en vue du
basculement du transport en propre vers le transport public figuraient également parmi les
objectifs de cette réforme.
Les principaux changements introduits par cette réforme sont les suivants :
Application de critères techniques qualitatifs (capacité financière, aptitude professionnelle
et honnêteté) pour pouvoir accéder aux métiers du transport de marchandises par route.
Création de nouveaux métiers en rapport avec ce type de transport, en l’occurrence le
commissionnaire de transport et le loueur de véhicules destinés au transport de
marchandises par route.
Instauration d’une procédure exceptionnelle simplifiée pour faciliter l’intégration du parc
informel au secteur organisé.
Libéralisation des tarifs de transport de marchandises par route et instauration de deux
contrats types : le premier pour le transport de marchandises par route pour compte
d’autrui et le second pour la location de véhicules de transport de marchandises.
Jusqu’à présent, cette réforme n’a pas eu les effets escomptés. Les mécanismes du marché
n’assurent pas une régulation satisfaisante du transport routier. Il y a encore une multitude
d'opérateurs ; les pratiques de concurrence déloyale et les problèmes de qualification
professionnelle persistent ; l’offre est encore surdimensionnée et le renouvellement du parc de
véhicules se heurte à des difficultés de financement.
Le secteur du transport routier est géré par le ministère de l’Équipement et des Transports
(MET), par l’entremise des départements suivants :
La direction des Routes (DR), qui est chargée de la maintenance et de l'extension du
réseau routier.
La direction des Transports routiers et de la Sécurité routière (DTRSR), qui est chargée
de l'administration des activités de transport routier, de sa sécurité et de la sécurité des
véhicules et de leur conduit (permis de conduire), et gère le contrôle technique des
véhicules et la formation des conducteurs.
La direction de la Stratégie, des Programmes et de la Coordination des transports qui est
chargée de l’élaboration des plans de développement et de la coordination entre les
différents modes de transport.
La direction des Systèmes d’information chargée de la gestion des aspects
informationnelles du transport routier et des autres modes de transport.
Bibliographie :
http://www.topbladi.com/transport.htm
http://www.mtpnet.gov.ma/MET_New/Fr/MenuHautPrincipal/Statistiqu
es/transport+routier/Transport+public+de+voyageurs.htm
http://www.mtpnet.gov.ma/MET_New/Fr/MenuServices/Actualites/Deta
ilarticles.htm?Id=648&Type=0
http://www.maghress.com/fr/lopinion/27374
Transport informel à Kénitra.pdf (fichier joint)
Le secteur logistique sur la rive sud.pdf (fichier joint)
Travail préparé par : Amal SOUKTANI
Ayoub MINEN
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