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3 Trekking au Népal , dans le massif du
MANASLU 23/10 - 26/11/2013
Avec Ildi, Salomé, Milan, Yack ,Yves, Rabindra,
Kaïla et Bill
Ca y est, c’est mon tour de partir en voyage au Népal avec mon papa
car mes 2 grandes sœurs l’on déjà fait lorsqu’elles ont eu 9 ans. Moi je
n’ai pas encore 9 ans mais j’aurais mon anniversaire pendant le
voyage.
Nous sommes donc partis le 23 octobre de Modane en train jusqu’à
Milan d’ou nous avons sauté dans un avion en direction d’Istanbul.
Nous avions une escale de 24 heures et nous en avons profité pour
visiter la ville. Ensuite, direction le Népal et sa capitale Kathmandou (ou
Kathmandu).
Le Népal est un pays de 800 Kms de long et environ 200 Kms de large.
Il est enfermé au nord par la Chine et sur ces trois autres côtés, par
l’Inde. Sa population est d’environ 32 millions d’habitants. Il fait partie
des 10 pays les plus pauvres de la planète. Coincés par la chaine de
l’Himalaya , le Népal a la particularité d’avoir 10 des plus hauts
sommets de la planète dont l’Everest qui culmine à 8848 m d’altitude.
LE GRAND BAZAR
ISTANBUL
la ville qui relie l’Orient et
l’Occident
LE BOSPHORE
LA MOSQUEE BLEU
Istanbul est l’une des plus grandes villes de Turquie mais ce n’est pas sa capitale (Ankara).
Elle est située à la fois sur le continent Européen et sur le continent Asiatique, toute à l’ouest du pays . Plusieurs grands ponts engendrent le Bosphore (sorte de bras de mer qui sépare les deux côtés de la ville) mais la traversée s’effectue le plus souvent en bateau.
Nous ne sommes restés qu’une journée pour la visiter et il faudrait beaucoup plus de temps pour la découvrir. L’escale était très agréable et les Turcs sont des gens très accueillants.
Avec plus de 1 200 000
habitants, Kathmandu est la
plus grande ville du Népal.
Comme toutes les capitales
du monde, elle possède de
nombreux quartiers et
monuments typiques comme
: Bodanath et son plus grand
Stupa du monde,
Durbar Square et la déesse
de Kumari,
Thamel et son bazar dédié
aux trekkeurs (Le Népal
possède 10 des 14 plus
hauts sommets de la
planète),
Pashu Patinath (lieu sacré de
crémation hindous) et son
parc remplis de singes,,
Baktapur et sa ville musée….
Kathmandu, une ville construite
de « briques et de brocs »…ou
le bruit et la pollution sont
omniprésents…ou les coupures
d’électricités ne sont pas rares…
Le quart monde en somme.
Le Népal fait partis des 10 pays
les plus pauvres de notre
planète.
KATHMANDU
Capitale du Népal
Notre trek consiste à remonter la vallée du Budi Gandaki en partant d’Arughat
Bazar pour tenter de franchir le col du Larkya La à 5200m d’alt., ensuite
redescendre sur la vallée des Annapurnas pour enfin terminer si tout va bien, à
Pokhara (environ 21 jours de randonnées et prés de 300 Kms de marches).
Arrivé tôt le matin à Kathmandu, nous avons dormi à cause du décalage horaire
(4h30 par rapport à la France). Puis nous sommes allés faire des achats pour le
treck ( doudoune, sac de couchage, bâtons…) dans la quartier de Thamel. Papa
et Yack…Ah, au fait, nous étions 8 personnes à faire ce treck : Papa, Yack, Ildi,
Milan son fils ( 9 ans) et Rabindra, Kaïla et Bill nos porteurs)…Donc, Papa et Yack
sont allés chercher les permis nécessaires pour entrer dans le massif du Manaslu.
Ca y est, nous prenons le bus pour Arughat Bazar (535m alt.), petit bourg d’ou
commencera notre raid. Ces bus locaux n’ont rien à voir avec les notre!
Le transport en bus n’est pas le moyen le plus rapide ni le plus confortable pour atteindre les montagnes.
Mais il est le seul qui nous emmène jusqu’au départ du Trek.
Même si parfois l’on doit descendre du bus pour franchir des obstacles, c’est malgré tout très « rigolo » d’être assis sur le toit!
KATHMANDU
ARUGHAT BAZAR
Dans la chaine de l’Himalaya, Le massif du
Manaslu est situé à côté du massif des
Annapurnas, au nord du Népal, et fait
frontière avec le Tibet Chinois. C’est un
Parc National dans lequel il faut s’acquitter
d’un permis pour pouvoir y pénétrer. Le plus
haut sommet du massif est le Manaslu
(8163m alt) qui est le 8ème plus haut
sommet du monde.La région du Manaslu est peuplé en
majorité de Gorka et de Tibétains
en altitude. Les gens sont pauvres
mais toujours souriants et très
accueillants.
Les écoles sont souvent construites en dehors des villages car elles regroupent les enfants de tous les alentours. Cela leurs raccourci les marches du matin et de l’après-midi pour arriver et repartir de l’école (parfois + de 2h).
Nous nous sommes arrêtés toute une matinée dans une école primaire. Les cours avaient lieu en pleine air car à l’intérieur, il faisait plus froid.
Quelques écoles garderont les enfants jusqu’à leur 17 / 18 ans. Les plus chanceux iront à l’université à Phokara ou à Kathmandu mais la plupart retournerons dans les champs.
Au Népal, chaque région à son propre dialecte. Du coup, les enseignants apprennent à parler anglais aux enfants dés leur plus jeunes âges.
Ils pourront ainsi communiquer avec les étrangers et cela leur donnera une chance de plus d’améliorer leur futur.
Le matériel pédagogique fait cruellement défaut et les installations sont très précaires. Pourtant, les enfants font preuves d’un grand enthousiasme.
Les sentiers sont bien tracés car ils sont l’unique voix de communication dans ces montagnes.
Comme l’on remonte de grandes vallées glacières, les torrents sont nombreux et les ponts suspendus sont souvent très impressionnants.
Ils sont généralement tous en bons états et biens entretenus mais quelques uns sont encore en bois.
On croise de nombreuses caravanes de mules ou Yacks qui portent la nourriture et le matériel dans les villages. Et dés qu’un animal s’engage sur le pont, rien à faire d’autre que de laisser passer la file et attendre sagement son tour.
Les maisons sont construites
généralement en pierres et avec du bois
dés qu’il y a de la forêt. Les toits sont en
lauzes ou en tôles. Dans le bas des
vallées, le tavaillon ou la chaume sont
utilisés pour couvrir les maisons.
Les maisons sont aménagées comme
l’étaient autrefois les fermes de la
haute Maurienne. Les animaux sont
installés en bas et l’étage est réservé
pour les familles. Question de chaleur.
Les chambres sont souvent des dortoirs et parfois les parents ont leur propre chambre. Pour se chauffer, on
utilise les bouses de Yacks qui une fois sèches, feront un bon combustible pour le poêle.
La cuisine est préparée sur un four au cœur de la grande pièce.
L’agriculture est la principale activité économique du Népal et plus de 80% de la population travaille dans les
champs, comme en France au 19ème siècle.
Les cultures en terrasses sont typiques des paysages de l’Asie. Dés que la pente et le climat le permettent,
c’est toute la montagne qui se dessine en escaliers de verts et de jaunes entremêlés.
Toute la famille participe aux récoltes mais ce sont essentiellement les femmes et les enfants que l’on retrouve
dans les champs. Les travaux sont durs et souvent effectués avec des techniques et des outils rudimentaires.
Malgré cela, les cultures sont variées comme le riz, le blé, le maïs, la patate, le choux, les piments…. qui
permettent de nourrir la famille mais aussi de nourrir les étrangers de passages.
Tous les népalais sont des agriculteurs mais certains d’entre eux sont devenus porteurs. Les habitants des montagnes (Sherpa, Gurung, Gorkha..) sont capables de porter jusqu’à 70 voir 80 Kgs sur leur dos jusqu’à de très hautes altitudes. Les plus riches possèdent des mules ou des Yacks qui les aideront.
Beaucoup de travaux sont effectués comme au siècle
dernier dans nos pays. La grand mère carde la laine pour
ensuite la filer sur le rouet.
Le tisseur de bambou utilise ses pieds pour entrelacer les
brins et réaliser des nattes.
Les bucherons n’ont pas de tronçonneuses pour abattre
les arbres et utilisent de très grandes scies….
La majorité des népalais est de religion hindouiste (80%) et le Dalaï Lama (14ème du nom) est leur chef spirituel et temporel.
Bien qu’en exile depuis l’invasion chinoise du Tibeten 1951, il garde une forte influence auprès des populations locales.
Les moulins à prières se trouvent dans tous les villages. De tailles et de formes différentes, il suffit de les faire tourner pour « répandre » les prières contenus à l’intérieur (appelés Mantras).
Les temples d’aspect parfois rudes sont toujours très raffinés à l’intérieur. Partout des dessins (Mandalas) avec des couleurs chatoyantes et des divinités sculptées avec minutie.
La bénédiction des maisons est une coutume toujours actuelle et les moines viennent célébrer cette cérémonie. Dans certains foyers, une pièce entière de la maison est réservée à la méditation et la prière.
Les temples et Gompa sont nombreux et l’on en trouve jusque très haut dans les montagnes. Certains sont simplement des ermitages, d’autres sont consacrés à l’éducation des enfants et des moines.
Les moines Tibétains ont imprégné profondément le paysage des hautes vallées de l’Himalaya.
Chassés par les Chinois des hauts plateaux du Tibet, ils ont trouvé refuge au Népal et en Inde ou ils survivent grâce à la générosité et aux dons des populations .
La faune des montagnes du
Manaslu ressemble beaucoup à
celle de notre région. Il existe
bien des tigres, des ours et des
léopards des neiges mais nous
n’en avons vu aucun.
Rapaces (Aigles, Vautours,
Gypaetes..), Lagopèdes,
chèvres des montagnes (sorte
de bouquetin), chèvres
sauvages, Yacks plus ou moins
sauvages, mulot, lérot….
… Singes des montagnes, des villes et des campagnes, araignées de tailles respectables, serpent, Nyak (sorte de croisement entre un Yack et un buffle), chèvre aux longues oreilles, buffles …. Et même un chameau en pleine rue de Pokhara!
Nous avons dormis dans des lodges, sortes de refuge, que l’on trouve dans les villages. Le confort est limité au
strict minimum et les chambres ne sont souvent équipées que d’un lit, parfois sans matelas… Il fait souvent froid
(-25° à Daramshala sous la tente!) et les toilettes sont en général à l’extérieur.
Les repas doivent se commander à l’ arrivée aux lodges car le temps de préparation dure environ 2 heures. Les
douches sont rares et le seul endroit ou il y avait de l’eau chaude (Tatopani), c’était au bord du chemin.
Le Manaslu, c’est des paysages
fantastiques, des montagnes qui
déchirent le ciel bleu azur. Mais
c’est aussi des glaciers dont la
chute des séracs et les
avalanches s’entendent jusqu’au
fond des vallées… Mais quand la
météo est mauvaise, mieux vaut
rester dans les lodges même si ce
sont des tentes!
Pokhara est la 2ème ville du Népal. Il n'y a pas d'autres endroits du pays où les montagnes s'élèvent aussi vite. Dans cette zone, sur moins de 30 kms, l'altitude passe rapidement de 1 000 m à plus de 7 500 m. Le Dhaulagiri , la chaîne des Annapurnas et celle du Manaslu, qui culminent chacun à plus de 8 000 m d'altitude, peuvent être vus.
Le 24 novembre nous quittons Pokhara pour Kathmandu ( 1 journée de transport en bus privatif cette fois) ou nous ne resterons que 2 jours.
Pour mon anniversaire, nous sommes allés à Dubar Square et nous avons vu la jeune déesse Kumari (Déesse vivante) qui doit avoir à peu près mon âge. Le site de Pashu Patinath est très impressionnant car il est un lieu important de crémation pour les hindous et l’on voit les cadavres brûlés au bord du fleuve sacré.
Enfin, nous prenons l’avion du retour le 26 au matin de Kathmandu pour Istanbul puis Milan dans la soirée. Le lendemain, nous sommes à Modane et je n’ai eu qu’une envie, prendre un bon bain bien chaud.
Fantastique, à la maison je tourne le robinet et l’eau chaude coule. J’appuie sur un bouton et la lumière s’allume. Si j’ai faim, je vais au réfrigérateur et je me sers… J’avais presque oublié le confort de la maison. Quand je pense à la vie des Népalais, j’ai un peu honte…Pourquoi ne partageons nous pas mieux les richesses de la planète pour que ces gens puissent en bénéficier aussi?
Je me couche enfin en me rappelant les meilleurs moments de ce voyage. Papa a parlé de partir tous ensembles au Kangchenjunga, un autre 8000 plus à l’est du Népal…
Espérons que la météo soit plus clémente cette fois!
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