Large-scale diffusion of technologies for sorghum and millet systems in Mali (French)

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22 • Programme de recherche du CgIAR sur les céréales des zones arides

L’approche novatrice du projet consiste à utiliser l’expertisedu consortium pour améliorer la chaîne de valeur depuis laproduction jusqu’à la commercialisation et aux utilisationsfinales. Au niveau de l’exploitation agricole, l’accent a étémis sur l’amélioration de la production en facilitant l’accèsaux nouvelles technologies identifiées et en améliorant lasensibilisation et le « savoir-faire » relatif à l’utilisation destechnologies existantes qui augmentent la production desorgho et de petit mil.

A cet effet, un des moyens consiste à autonomiser les agri-culteurs afin qu’ils puissent apprécier les nouvelles techno-logies au niveau de l’exploitation dans leurs propresconditions. Ces « parcelles de commercialisation », qu’ils’agisse de parcelles de démonstration ou dans le cadre desactivités des champs écoles, qui nécessitent la formationdes formateurs, et la publicité et la sensibilisation à traversdes visites organisées au niveau villageois, concernent unecentaine ou plus de personnes par village, ainsi que des

émissions diffusées par les radios locales et régionales quitouchent des milliers de personnes.Dans la région de Mopti, les principales technologies cibléespour la diffusion en vue d’accroître la production de petit milsont indiquées ci-après : a) l’utilisation des traitements de se-mences telles que l’Apron Star 42 WS ; b) les semences devariétés améliorées de petit mil, d’arachide et de niébé adap-tées aux conditions environnementales du Sahel ; c) les pra-tiques de lutte intégrée contre le Striga et de gestion de lafertilité du sol ; et d) la lutte biologique contre le foreur detiges du mil.

La diffusion des technologies vise à augmenter la productionde sorgho dans la région de Sikasso grâce : a) au traitementdes semences à l’Apron Star 42 WS ; b) aux semences decultivars améliorés de sorgho (variétés hybrides et de polli-nisation libre), d’arachide adaptée aux agroécologies sou-daniennes et septentrionales de la Guinée ; et c) lespratiques de lutte intégrée conte le Striga et de gestion de

DIffuSION à gRANDE éChELLE DES TEChNOLOgIES pOuR LES SySTèMES DESORghO ET DE pETIT MIL Au MALI

La réussite potentielle grâce à l’utilisation des nouvelles variétés de cultures, au traitement dessemences, à la lutte contre les nuisibles et les adventices est en train d’être renforcée en donnantaux producteurs de sorgho et de petit mil des moyens éprouvés d’améliorer les récoltes. Unconsortium de projets multi-parties prenantes, notamment l’ICRISAT AOC, vise à améliorer les sys-tèmes de production à base de sorgho et de petit mil dans les régions de Mopti et Sikasso au Maligrâce au renforcement des partenariats recherche-développement pour l’utilisation à grandeéchelle des technologies éprouvées prioritaires. Ces technologies sélectionnées améliorent éga-lement la nutrition, profitent aux femmes et aux enfants et améliorent la durabilité des petitesexploitations agricoles.

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la fertilité du sol. Les agriculteurs ont manifesté une préfé-rence pour le taux d’application d’engrais/semences 1/1parmi celles proposées pour le sorgho, car cela ne requiertaucune main-d’œuvre supplémentaire. Par ailleurs, le ren-dement a augmenté d’environ 39 % par rapport aux pra-tiques agricoles standard. Le traitement des semences depetit mil à l’aide de l’Apron Star a réduit considérablementl’incidence et la gravité des maladies dans toutes les par-celles de la Formation des formateurs (FdF) par rapport auxcultures non traitées. Le rendement en grains était de 20 %supérieur dans les parcelles traitées à celui des parcellesnon traitées (témoins).

Parmi les variétés de petit mil, Toroniou, est la plus appréciéepar les producteurs à cause de sa précocité, de son rende-ment élevé et de ses grosses grains par rapport à G 16, queles producteurs considèrent comme une variété tardive.

S’agissant des variétés de sorgho, tous les producteurs deKoutiala ont apprécié les hybrides Pablo et Fadda pour leurrendement élevé, leur tolérance à la sécheresse et parcequ’elles sont faciles à transformer en mets locaux, à la dif-férence de la variété Sewa dont le niveau de pertes estélevé pendant la transformation. Par conséquent, elle estmoins appréciée pour l’utilisation par les ménages.

Korobalen est la plus populaire des variétés de niébé à causede son rendement élevé et de son adaptabilité à la région deMopti par rapport à Wulibaly qui, de l’avis des producteurs, aun rendement faible. Elle est néanmoins très appréciée dansla région de Sikasso. Par ailleurs, les agriculteurs étaientconvaincus des avantages de l’investissement dans la lutte

intégrée contre le Striga lorsqu’il a été démontré sur chaque sitede FdF que des avantages plus importants (250 000 F CFA/ha)étaient générés par rapport aux résultats de l’application despratiques habituelles des agriculteurs (110 000 F CFA/ha).

En appliquant cette technologie, les producteurs peuvent ré-colter deux produits sur la même parcelle chaque année etvendre aussi le foin de niébé. Etant donné que les agricul-teurs se félicitent des technologies proposées, la demandede semences des nouvelles variétés est élevée et le projetorganise des mises en relations directement entre les agri-culteurs et les producteurs locaux de semences afin de ré-duire les coûts de transport.

En outre, un Partenariat public-privé est en train d’être établientre deux institutions - une fournissant le produit chimiquepour le traitement des semences (Apron Star) et l’autre estspécialisée dans les systèmes de microfinance. Cette col-laboration créera un mécanisme permettant aux agriculteursd’obtenir un prêt pour les achats de produits chimiques etd’accroître considérablement le nombre d’agriculteurs quitraitent les semences.

Reprendre possession des terroirs, apporter davantage de la nourriture et de l’espoir

FAITS SAIllAnTS I 2014

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Collaborateurs : Fondation Aga Khan,Association des organisations professionnellespaysannes (AOPP), Compagnie maliennepour le développement des textiles (CMDT),Services des secours catholiques (CRS),Coopérative européenne pour le développementrural (EUCORD), l’Institut d’économie ru-rale (IER), l’ONG MALIMARK, l’Office deradiodiffusion télévision du Mali (ORTM).

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