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Mardi 5 Juin 2012 23 Culture • «Road Nine» s’inspire des grands classiques d’action • Sortie prévue au Maroc le 6 juin • L’acteur marocain Assaad Bouab en tête d’affiche ROAD-TRIP à l’américaine sur la route nationale n° 9. Cette dernière, reliant Mohammedia à M’Hamid en passant par Marrakech et Ouarzazate, a inspiré le titre du film franco-marocain: «Road Nine». Réalisé par Sébastien Rossi, ce long-métrage met en scène course poursuite, amour, crapules et hu- mour ; le tout avec un paysage maro- cain en toile de fond. Un habile mélange entre un scénario inspiré des films d’ac- tion hollywoodiens et un décor inhabi- tuel au genre. Le film développe un rythme très soutenu, tenant le spectateur en haleine bien que l’action du film soit légèrement stéréotypée. Une femme et un homme, fuyant de puissants ennemis, dévelop- pant une romance au fil de leur «road trip»… Le style a déjà été plusieurs fois visité. L’originalité du film repose plutôt sur la variété du décor marocain dont le potentiel est largement exploité. La route nationale n°9 devient le théâtre d’une intrigue peu vraisemblable sur le territoire marocain mais rafraîchissant pour le cinéma na- tional. L’occasion aussi de retrouver des stars montantes du grand écran. Nadia (Béa- trice Rosen), jeune mère célibataire, est chanteuse dans un piano bar à Mar- rakech géré par Yuri (Bibi Naceri), un ancien crimi- nel marseillais. Ce dernier, après un braquage, tente de séduire la jeune femme en l’appâ- tant avec les bijoux volés. Repoussé, il devient violent mais se fait assom- mer par une Nadia terrorisée qui prend la fuite, les bijoux toujours sur elle. Elle est alors obli- gée à fuir la ville ocre, aidée par Ya- nis (Assaad Bouab) secrètement amoureux de la chanteuse. A bord d’un bolide prêté par Simon (Ju- lien Courbey), garagiste ferrailleur, les deux protagonistes s’en vont retrouver la fille et la mère de Nadia, menacées par Yuri et ses hommes, habitant dans un village au nord du Maroc. Il s’agit là du premier long-métrage de Sébastien Rossi, 23 ans seulement. Cela n’empêche pas le casting de pré- senter un joli panel d’acteurs. Assaad Bouab, révélation du film «Marock» et apparaissant également dans «Indi- gènes», réaffirme, dans ce projet, son attachement à son pays d’origine. L’ac- teur, bénéficiant d’une importante noto- riété dans le Royaume devrait permettre au film d’attirer un public nombreux. Il donne la réplique à la belle franco- américaine, Béatrice Rosen («2012» et «Batman: The Dark Night»), qui s’es- saye pour la première fois à l’interpré- Une cavale à l’américaine… au Maroc tation d’une franco-marocaine. «Road Nine» est également une oc- casion de retrouver Julien Courbey, re- marqué dans «Le ciel, les oiseaux et ta mère !» aux côtés de Jamel Debbouze ou dans «Il était une fois dans l’Oued», qui apporte une touche comique au film. Bibi Naceri, le frère de Sami Naceri se fond parfaitement dans le rôle de Yuri, le truand sans cœur. A ses côté évolue le franco-maro- cain Karim Saidi («Kandisha») dans le rôle de Mouss, l’homme de main. De l’humour caustique aussi avec Arsène Mosca dans le rôle de Fouad, un policier corrompu. Il réussit, par son attitude et ses répliques à provoquer le rire chez le spectateur. «Road Nine », à ne pas manquer pour les amateurs des films d’action et des traditions marocaines. Rendez-vous, en salle, demain 6 juin.o Omar BELKAAB avec Radia LAHLOU Immersion TONNERRE d’applaudissements lors de la projection de l’avant-première de «Road Nine». Permettant de mettre fin à une anxiété qui n’a pas quitté toute l’équipe du film pendant la séance. Particulièrement pour les producteurs, Ghizlaine Oualit et Cedric Bulard qui se lancent pour la première fois dans l’aventure cinématographique. Totalement séduit par le synopsis de Sébastien Rossi, le couple s’est totalement investi dans le projet. L’action du film est rythmée par une bande-son à la fois punchy et en- traînante. Composée par François Letiec, elle permet une meilleure immersion dans ce road movie marocain.o Ce premier long-métrage produit par Ghizlaine Oualit et Cedric Bulard, est l’occasion de retrouver une des célébrités du cinéma marocain, Assaad Bouab, dans une interpréta- tion remarquable (Source: AC)

Article sur le film Road Nine

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Page 1: Article sur le film Road Nine

Mardi 5 Juin 2012

23

Culture

• «Road Nine» s’inspire des grands classiques d’action

• Sortie prévue au Maroc le 6 juin

• L’acteur marocain Assaad Bouab en tête d’affiche

ROAD-TRIP à l’américaine sur la route nationale n° 9. Cette dernière, reliant Mohammedia à M’Hamid en passant par Marrakech et Ouarzazate, a inspiré le titre du film franco-marocain: «Road Nine». Réalisé par Sébastien

Rossi, ce long-métrage met en scène course poursuite, amour, crapules et hu-mour ; le tout avec un paysage maro-cain en toile de fond. Un habile mélange entre un scénario inspiré des films d’ac-tion hollywoodiens et un décor inhabi-tuel au genre.

Le film développe un rythme très soutenu, tenant le spectateur en haleine bien que l’action du film soit légèrement stéréotypée. Une femme et un homme, fuyant de puissants ennemis, dévelop-

pant une romance au fil de leur «road trip»… Le style a déjà été plusieurs fois

visité. L’originalité du film repose plutôt sur la variété du décor marocain dont le potentiel est largement exploité. La route nationale n°9 devient le théâtre

d’une intrigue peu vraisemblable sur le territoire marocain mais rafraîchissant pour le cinéma na-tional. L’occasion aussi de retrouver des stars montantes du grand écran.

N a d i a ( B é a -trice Rosen), jeune mère célibataire, est chanteuse dans un piano bar à Mar-rakech géré par Yuri (Bibi Naceri), un ancien crimi-nel marseillais. Ce dernier, après un braquage, tente de séduire la jeune femme en l’appâ-tant avec les bijoux volés. Repoussé, il devient violent mais se fait assom-mer par une Nadia terrorisée qui prend la fuite, les bijoux toujours sur elle. Elle est alors obli-gée à fuir la ville ocre, aidée par Ya-nis (Assaad Bouab)

secrètement amoureux de la chanteuse. A bord d’un bolide prêté par Simon (Ju-lien Courbey), garagiste ferrailleur, les deux protagonistes s’en vont retrouver la fille et la mère de Nadia, menacées par Yuri et ses hommes, habitant dans un village au nord du Maroc.

Il s’agit là du premier long-métrage de Sébastien Rossi, 23 ans seulement. Cela n’empêche pas le casting de pré-senter un joli panel d’acteurs. Assaad Bouab, révélation du film «Marock»

et apparaissant également dans «Indi-gènes», réaffirme, dans ce projet, son

attachement à son pays d’origine. L’ac-teur, bénéficiant d’une importante noto-riété dans le Royaume devrait permettre au film d’attirer un public nombreux. Il donne la réplique à la belle franco-américaine, Béatrice Rosen («2012» et «Batman: The Dark Night»), qui s’es-saye pour la première fois à l’interpré-

Une cavale à l’américaine… au Maroctation d’une franco-marocaine.

«Road Nine» est également une oc-casion de retrouver Julien Courbey, re-marqué dans «Le ciel, les oiseaux et ta mère !» aux côtés de Jamel Debbouze ou dans «Il était une fois dans l’Oued», qui apporte une touche comique au film. Bibi Naceri, le frère de Sami Naceri se fond parfaitement dans le rôle de Yuri, le truand sans cœur.

A ses côté évolue le franco-maro-cain Karim Saidi («Kandisha») dans le rôle de Mouss, l’homme de main. De l’humour caustique aussi avec Arsène Mosca dans le rôle de Fouad, un policier corrompu. Il réussit, par son attitude et ses répliques à provoquer le rire chez le spectateur. «Road Nine », à ne pas manquer pour les amateurs des films d’action et des traditions marocaines. Rendez-vous, en salle, demain 6 juin.o

Omar BELKAAB avec Radia LAHLOU

ImmersionTONNERRE d’applaudissements lors de la projection de l’avant-première

de «Road Nine». Permettant de mettre fin à une anxiété qui n’a pas quitté toute l’équipe du film pendant la séance.

Particulièrement pour les producteurs, Ghizlaine Oualit et Cedric Bulard qui se lancent pour la première fois dans l’aventure cinématographique. Totalement séduit par le synopsis de Sébastien Rossi, le couple s’est totalement investi dans le projet. L’action du film est rythmée par une bande-son à la fois punchy et en-traînante. Composée par François Letiec, elle permet une meilleure immersion dans ce road movie marocain.o

Ce premier long-métrage produit par Ghizlaine Oualit et Cedric Bulard, est l’occasion de retrouver une des célébrités du cinéma marocain, Assaad Bouab, dans une interpréta-tion remarquable (Source: AC)