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LE MUSEE DU LOUVRE Clément TSANGA MBIA 1

Le musee du louvre

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Page 1: Le  musee du louvre

LE MUSEE DU LOUVRE

Clément TSANGA MBIA

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INTRODUCTION

Ière PARTIE : PRÉSENTATION GÉNÉRALE

1- Gallérie et commentaires

2- Les collections du Musée du Louvre

a- Le Département des Antiquités égyptiennes

b- Le Département des Antiquités grecques étrusques et romaine

c- Le Département des antiquités orientales

d- Le Département des Arts de l’Islam

e- Le département des sculptures

f- Le Département des objets d’Arts

g- Le Département des Arts graphiques

IIe PARTIE : ÉTUDE SYSTÉMATIQUE BIBLIQUE

1- Antiquités

a- Les origines

b- L’époque patriarcale

c- L’époque royale : Israël et Juda

d- Figures bibliques historiques : Suse et Esther

2- Antiquités orientales et égyptiennes.

CONCLUSION

VISITE GUIDÉE

BIBLIOGRAPHIE

La Sainte Bible, Société biblique de Genève, 2011.

André Parrot, Le Musée du Louvre et la Bible, Delachaux et Niestlé, 1957.

A. Parrot, Le Département des Antiquités Orientales, Guide sommaire, Ed. des

Musées Nationaux, Paris, 1954.

Musée du Louvre, http://www.louvre.fr/

Musée du Louvre, http://www.wikipedia.com/

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INTRODUCTION

Le travail soumis à notre appréciation entre dans le cadre de l’étude des Livres

historiques. Il est question dans cette œuvre de voyager au plein cœur d’un des grands musées

du Monde en l’occurrence le Louvre pour faire une investigation biblique ayant trait à ce

musée. Les Livres historiques qui ne sont pas des livres d’histoires nous présentent une vision

d’ensemble des différents événements historiques qui ont marqué l’histoire du monde séculier

et celui biblique. C’est dans ce sens que nous pouvons entre autres avoir des périodes dites

Antiques et médiévales (vision séculière) et des périodes deutéronomistes à l’époque grecque

(vision théologique). Nous allons nous intéresser aussi bien à la première période qu’à la

seconde. Mais l’accent sera beaucoup mis sur la vision théologique. Notre entreprise

consistera dans ce cas à parcourir le Musée du Louvre avec une vision théologique. Pour ce

faire, nous allons dans un premier temps, faire une présentation dudit Musée en le situant

géographiquement, ensuite présenter sommairement et si possible à l’aide de quelques

commentaires, des figures de proue de ce Musée. Nous nous intéresserons aussi aux

différentes collections que nous rencontrons au Louvre. Sur un autre aspect beaucoup plus

biblique, il sera question de mettre en relief quelques fondements bibliques sous-jacents au

Musée dans ce sens nous présenterons tour à tour les époques antiques d’une part et orientales

et égyptiennes d’autre part. Nous allons conclure ce travail loin d’être exhaustif en offrant un

lien permettant de faire une visite guidée du Musée du Louvre.

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Ière PARTIE PRÉSENTATION GÉNÉRALE1

Le Musée du Louvre est un musée d’art et d’antiquités situé au centre de Paris dans le

palais du Louvre. C´est l’un des plus grands musée du monde, et le plus grand de Paris, par sa

surface d´exposition de 60600 mètres carrés, et ses collections qui comprennent environ

460 000 œuvres ; celles-ci proviennent de l´ art occidental, du Moyen-Age à 1848, des

civilisations antiques qui l’ont précédé et influencé ( orientales, égyptienne, grecque, étrusque

et romaine), et des arts d´Islam.

Il est situé dans le 1er arrondissement de Paris, entre la rive droite de la Seine et la rue

de Rivoli. La Pyramide de verre-hall d accueil du musée- installée dans les années 1980 dans

la cour du palais en est devenue emblématique, et la statue équestre de Louis XIV constitue le

point de départ de l´axe historique parisien. Avec environ neuf millions de visiteurs annuels

(depuis 2011), le Louvre est le musée le plus visité au monde, et le site culturel payant le plus

visité en France. Parmi ses pièces nous avons des célèbres figures que nous nous proposons

de vous faire découvrir.

1- Musée du Louvre, http://fr.wikipedia.org/wiki/Mus%C3%A9e_du_Louvre, (consulté le 03/02/2015)

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1- Gallérie et commentaires

Joconde2 : ou portrait de Mona Lisa, est un tableau de Léonard de Vinci, réalisé entre

1503 et 1506, qui représente un portrait mi-corps, probablement celui de la florentine Lisa

Gherardini, épouse de Francesco del Giocondo. Acquise par François Ier, cette peinture à

l'huile sur panneau de bois de peuplier de 77 × 53 cm est exposée au musée du Louvre à Paris.

La Joconde est l'un des rares tableaux attribués de façon certaine à Léonard de Vinci.

La Joconde est devenue un tableau éminemment célèbre car, depuis sa réalisation,

nombre d'artistes l'ont prise comme référence. Ce chef-d'œuvre constitue en effet

l'aboutissement des recherches du XVe siècle sur la représentation du portrait. À l'époque

romantique, les artistes ont été fascinés par l'énigme de La Joconde et ont contribué à

développer le mythe qui l'entoure, en faisant de ce tableau l’une des œuvres d'art les plus

2- La Joconde, http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Joconde, (consulté le 03/02/2015)

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célèbres du monde, si ce n'est la plus célèbre : elle est en tout cas considérée comme l'une des

représentations d'un visage féminin les plus célèbres au monde.

La Vénus de Milo3 : est une célèbre sculpture grecque de la fin de l'époque

hellénistique (vers 130-100 av. J.-C.) qui pourrait représenter la déesse Aphrodite (Vénus

pour les Romains). Découverte en 1820 sur l'île de Milos (Milo étant une forme ancienne du

nom de cette île), d'où son nom, elle est actuellement conservée au musée du Louvre, à Paris.

3- La Vénus de Milo, http://fr.wikipedia.org/wiki/V%C3%A9nus_de_Milo, (consulté le 03/02/2015)

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Le Scribe Accroupi4 : est une statue égyptienne en calcaire peint conservée au musée

du Louvre à Paris et comptant parmi les chefs-d'œuvre de l'art de l'Ancien Empire égyptien.

Datant probablement de la IVe dynastie ou de la Ve dynastie (vers 2600-2350 avant notre

ère), il provient de Saqqarah où il fut retrouvé en 1850 par l'archéologue français Auguste

Mariette dans une tombe le long de l'allée des sphinx du Serapeum. Le Louvre en a fait

l'acquisition dès 1854.

4- Le Scribe Accroupi, http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Scribe_accroupi, (consulté le 03/02/2015).

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Le code d´Hammurabi5: est un texte juridique babylonien daté d'environ 1750 av. J.-

C., à ce jour le plus complet des codes de lois connus de la Mésopotamie antique. Il a été

redécouvert en 1901-1902 à Suse en Iran, gravé sur une stèle de 2,25 mètres de haut

comportant la quasi-totalité du texte en écriture cunéiforme et en langue babylonienne,

exposée de nos jours au musée du Louvre à Paris. Plus qu'un code juridique, il s'agit en fait

d'une longue inscription royale, comportant un prologue et un épilogue glorifiant le souverain

Hammurabi, qui a régné sur Babylone d'environ 1792 à 1750 av. J.-C., dont la majeure partie

est constituée de décisions de justice.

Le Musée du Louvre est un grand dépositoire de la richesse culturelle et artistique de la

France en ce sens qu’on y trouve des conservations artistiques et historiques depuis l’ancien

Régime jusqu´à nos jours. Il s´agit d ´un ancien palais royal où, lors du départ de Louis XIV

pour le château de Versailles à la fin du XVIIe siècle , sont entreposées une partie des

collections royales de tableaux et de sculptures antiques. Après un siècle où il héberge

5-Le code d’Hammurabi, http://fr.wikipedia.org/wiki/Code_de_Hammurabi, (consulté le 03/02/2015).

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plusieurs académies (dont notamment celle de peinture et de sculpture), ainsi que divers

artistes, le palais est véritablement transformé sous la Révolution en «  Museum Central des

Arts de la République » ; celui-ci ouvre en 1793 en exposant environ 660 œuvres,

essentiellement issues des collections royales ou confisquées chez des nobles émigrés ou dans

des églises. Par la suite les collections ne cesseront de s ´enrichir par des prises de guerre,

acquisitions, mécénats, legs, donations, et découvertes archéologiques6.

6- Op.cit., http://fr.wikipedia.org/wiki/Mus%C3%A9e_du_Louvre, (consulté le 03/02/2015).

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2- Les collections du Musée sont réparties dans huit départements :

- Le département des Antiquités égyptiennes7

Fut créé le 15 mai 1826 par ordonnance royale de Charles X. Il fit de Jean-François

Champollion, qui venait d'acquérir la collection du consul britannique Salt (4 000 pièces), le

conservateur de ce qu'on appelait alors le musée égyptien. Celui-ci fut installé dans l'aile sud

de la cour Carrée et aménagé avec l'aide de l'architecte Fontaine. Les peintures des plafonds

sont dues à François-Édouard Picot (L'Étude et le Génie des arts dévoilant l'Égypte à la

Grèce) et Abel de Pujol (L'Égypte sauvée par Joseph). La collection a été considérablement

agrandie par Mariette, avec plus de 6 000 objets rapportés des fouilles du Sérapéum de

Memphis. Les autres objets viennent de fouilles opérées par l'Institut français du Caire, d'un

fonds provenant du musée Guimet (1948) et de divers achats.

Actuellement, les Antiquités égyptiennes sont réparties sur trois étages : à l'entresol,

l'Égypte romaine et l'Égypte copte ; au rez-de-chaussée et au premier étage, l'Égypte

pharaonique.

Sphinx d ´Amenemhat II

- Le département des Antiquités grecques, étrusques et romaines8

Le département se répartit sur trois étages : à l'entresol la Grèce préclassique ; au rez-de-

chaussée la Grèce classique et hellénistique, ainsi que les antiquités étrusques et romaines ; au

premier étage, auquel on peut accéder par l'escalier Daru où trône la Victoire de Samothrace,

les céramiques grecques exposées dans la Galerie Campana, les figurines en terres cuites, les

bronzes et les objets précieux.

7- Antiquités égyptiennes, http://fr.wikipedia.org/wiki/Mus%C3%A9e_du_Louvre#Les_diff.C3.A9rentes_collections, (consulté le 02/02/2015).8 Idem.

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Parmi les œuvres les plus célèbres exposées dans le département on retrouve, pour la

Grèce, la Dame d'Auxerre, le cavalier Rampin, le Dinos du Peintre de la Gorgone, les

métopes du temple de Zeus à Olympie, la Vénus de Milo, la Victoire de Samothrace, de

nombreuses copies romaines d'après des originaux grecs perdus, comme l’Apollon

Sauroctone de Praxitèle, la Vénus d'Arles, l’Arès Borghèse, la Diane chasseresse dite Diane

de Versailles ou encore le Gladiateur Borghèse. En céramique, on retrouve notamment

d'importants vases signés par les peintres Exékias et Euphronios. Pour l'art étrusque, les

pièces majeures sont la fibule en or et les canopes de Chiusi, le sarcophage des Époux de

Cerveteri et les Pinakès peints dits plaques Campana. Pour l'art romain, on retrouve la base du

groupe statuaire de Domitius Ahenobarbus, l’Apollon de Piombino, le Vase Borghese, la

statue funéraire de Marcellus en Hermès, le portrait d'Agrippa du type de Gabies, de

nombreux portraits d'empereurs, notamment d'Auguste, Trajan, Hadrien et Septime Sévère, le

sarcophage de Thessalonique ainsi que le trésor de Boscoreale.

Victoire de Samothrace, époque hellénistique

Le Sarcophage des Epoux, urne funéraire étrusque.

Portrait de M. Vipsanius Agrippa du type de Gabies.

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-Le département des Antiquités orientales

Tête d´homme en pâte de verre, Carthage.

-Le département des Arts de l´Islam

Coupe aux chasseurs, art des Saljukides d´Iran.

-Le département des peintures

Le Radeau de la Méduse de Théodore Géricault, huile sur toile 1819.

La dentellière de Johannes Vermeer, huile sur toile

marouflée sur panneau, vers 1669-1670

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Page 13: Le  musee du louvre

-Le département des sculptures

L´esclave mourant de Michel-Ange, 1513-1515

Marie-Madeleine de Gregor Erhart, XVIe siècle.

-Le département des Objets d´art

Vénus faisant couronner la beauté, porcelaine de Sèvres, fin du XVIIIe

siècle.

-Le département des Arts graphiques.

Trois têtes d´hommes en relation avec le lion, Charles le

Brun, pierre noire, plume et encre noire, 1671.

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Le Musée du Louvre est aussi à l´origine de nombreux projets en France et à l´étranger

dont deux d´ampleur exceptionnelle9 :

-Le Musée du Louvre Lens. Inauguré en décembre 2012

- Le Louvre Abou-Dabi qui ouvrira ses portes en 2015.

9- Idem

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IIe PARTIE : ÉTUDE SYSTÉMATIQUE BIBLIQUE

1- Antiquités

a- Les origines

Dans le domaine biblique les informations ou les dates qui nous sont offertes ne sont pas

toujours plausibles mais en même temps nous projettent dans un univers où on peut relire

les événements du passé à la lumières des indices et des découvertes faites. C’est en ce

sens que partant des origines du monde tel que nous présente le Livre de la Genèse, on

découvre une grande richesse et évènements « où l’atmosphère mésopotamienne est

indéniable : récit du Paradis, rivalité de Caïn et d’Abel, patriarches antédiluviens, déluge,

tour de Babel »10 ce qui d’ailleurs peut être associé selon Kramer à la littérature

cunéiforme11. Il est à noter que la littérature que nous offre la Bible a été longuement

discuté car la question principale était de justifier l’existence d’un peuple : Israël. Grâce à

l’archéologie, tous ces vieux récits historiques et géographiques nous serons accessibles à

travers la critique interne des textes12. C’est cela qui pourra nous aider à avoir une claire

vision au sujet de l’existence du peuple Israël. Nous nous proposons donc de suivre ces

démarches archéologiques en nous dépouillant de tout a priori pour faire face à

l’objectivité et rendre crédible ces découvertes et ces travaux de recherches.

Notre travail tournera autour des objets rencontrés et qui occupent une place de choix dans

le Musée du Louvre. Nous allons procédés à l’interprétation des sources archéologiques

parmi lesquelles la version Jahviste qui sera d’une part l’interprétation de l’Ancien

Testament et d’autre part l’interprétation du nouveau testament partant des récits bibliques

eux-mêmes.

- Version Jahviste

Dans le livre de la Genèse il est dit qu’un « fleuve sortait d’Eden13 pour arroser le jardin ;

il se divisait ensuite en quatre bras » dont les noms nous sont donnés : Pishon, Guihon,

Hiddeqel (=Tigre) et Euphrates14. Le récit de la Genèse se poursuit en nous présentant tour à

10 A. Parrot, Le Musée du Louvre et la Bible, Delachaux et Niestlé, 1957, 7.11- A. Parrot dit à propos : C’est Kramer qui, avec la plus grande conviction, a fourni des exemples tirés du milieu sumérien, d’abord dans sa Sumerian Mythology (1944), puis dans un ouvrage destiné au grand public, From the tablets of Sumer (1956), pp. 169-181, traduit en français, l’Histoire commence à Sumer (1957), pp. 192-207. (Idem).12- Ibid., 8.13 Genèse, 2, 1014 A. Parrot, op. cit. 9.

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tour l’implantation de deux arbres : un de la connaissance du bien et du mal et l’autre de vie 15,

ensuite le couple originel Adam et Eve qui mange les fruits de l’arbre de la connaissance du

bien et du mal mais s’abstient de toucher aux fruits de l’arbre de vie 16. Cet acte posé par

Adam et Eve sera à l’origine de leur expulsion dans le jardin d’Eden. Une fois expulsés,

Yahvé placera des chérubins (voir image ci-après) « de garde sur le chemin du jardin pour en

interdire l’entrée, donc pour barrer l’accès de l’arbre de vie au couple déchu »17.

Fig. I Chérubin

Ce récit sera matérialisé à travers la peinture de l’investiture du Palais de Mari qu’on

retrouve dans la salle III du Musée du Louvre. Son interprétation est la suivante.

Dans le registre inférieur de la partie centrale, apparaissent deux déesses qui tiennent

l’une et l’autre, un vase d’où jaillissent quatre flots. De part et d’autre du panneau central,

deux arbres : l’un, traité d’une manière stylisée, l’autre, un palmier, reproduit avec un parfait

réalisme. Il est difficile d’admettre qu’on n’ait voulu représenter ainsi deux variétés d’arbres.

S’avançant vers l’arbre stylisé, trois animaux superposés dont l’identification s’impose : il

s’agit de chérubins préposés à une garde vigilante. Quatre flots, deux arbres, des chérubins, on

admettra sans doute que ce jardin arrosé, planté et gardé, ne manque pas de traits qui

l’apparentent au jardin édénique de la Genèse18.

15 Genèse 3, 3-5 et 22.16 A. Parrot, op. cit. 1017 Idem.18 Ibid., 12.

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Fig. II. Peinture de l’Investiture du palais de Mari

D’autres figures significatives déjà mentionnées dans l’interprétation de la Figure II,

peuvent juste être illustrées de la suivante manière :

Fig. III. Déesse au vase jaillissant

Fig. IV. Le thème du vase

jaillissant

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Interprétations : le thème du vase jaillissant un des plus fréquemment traités dans

l’iconographie mésopotamienne montre un personnage généralement divin, qui tient des deux

mains, contre sa poitrine un vase d’où jaillissent des flots. Pour bien indiquer que ces eaux

sont génératrices de vie, on représente souvent, soit des poissons le long du courant ondulé,

soit un végétal qui se dresse hors du vase19.

Selon l’auteur qui faisant une relation avec les paroles de Jésus dans l’Évangile de

saint (Jean 7,38) : « celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive, couleront dans son sein »,

cette iconographie mésopotamienne a toute sa raison d’être et demeure pérenne malgré le fait

qu’il soit dit que le « thème qui apparaît au IIIe Millénaire et que l’on suit jusqu’à l’époque

assyrienne, disparaît complètement avec la ruine de Ninive20. Cela montre d’une certaine

manière que la vie a toujours été au centre de la création et que la conception

mésopotamienne à travers son art, met en relief jusqu’à nos jours cet aspect tant relevant de la

littérature biblique.

- Nouveau Testament

Dans les évangiles synoptiques21, les Actes des Apôtres22 et les Cartes pauliniennes23 nous

avons une référence à une parole du psalmiste en ces termes « Assieds-toi à ma droite, jusqu’à

ce que j’aie fait de tes ennemis ton marchepied »24. Nous avons à la suite la représentation de

cette image V. L’interprétation que nous pouvons faire de cette image n’est pas seulement

biblique, elle a aussi et surtout un caractère histoire. Elle nous rappelle dans ce sens  les rois et

officiers victorieux qui piétinaient leurs ennemis une fois vaincus. C’était aussi le signe de

vasselage, suite bien entendu à une victoire militaire25.

19 Idem.20 Ibid., 1321 Mt 22,44; Mc 12, 36; Lc 20, 4322 Actes 2, 3523 Hébreux 1, 13; 10, 1324 Psaume 109, 1.25- A. Parrot, Op. cit., 17.

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Fig. V. Dieu foulant des ennemis aux pieds.

De cette image que nous propose le psalmiste, on peut parvenir à comprendre et à

saisir l’interprétation de plusieurs monuments mésopotamiens notamment celui illustrer sur la

Stèle des Vautours, les guerriers de la phalange foulent aux pieds les soldats d’Umma (Fig.

VI.), le prince de Lagash, Ur-Ningirsu est debout sur un socle ornementé de tributaires

agenouillés (Fig. VII.)26.

Fig. VI. Stèle des Vautours

26 Ibid., 18.

19

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Fig. VII. Socle de la statue d’Ur-Ningirsu.

b- Le temps des patriarches

Quand nous parlons des patriarches sur le domaine biblique celui qui en premier nous

vient à l’esprit est Abraham. Dans cette partie, il est question de faire une découverte de la

famille de ce noble patriarche. Nous apprendrons dans le récit de la Genèse27 qu’une mention

est faite à Ur des Chaldéens. Cette identification ne suscite aucun doute sur l’existence de

cette ville et on pourrait même supposer qu’il s’agit « de la grande capitale sumérienne Ur,

aujourd’hui el-Mugayar, en basse Mésopotamie, que les fouilles ont complètement

révélée »28. L’idée de fond que nous voulons présenter à travers cette ville mentionné dans le

livre de la Genèse et dans l’histoire familiale d’Abraham est avant tout une compréhension

des événements passés dans cette ville parmi lesquels sa riche culture, ses rites, ses coutumes.

Les images que nous avons ou des représentations de cette époque sont des cylindres

« ornementées d’une scène presque exclusivement religieuse. La plus en faveur à l’époque

d’Ur III est celle dite de la « présentation » : un fidèle est conduit à une divinité de rang

supérieur, par une divinité moins élevée dans la hiérarchie céleste »29 comme le montre la

figure VIII. Cela est propre de cette culture mésopotamienne. L’interprétation que nous offre

les archéologues de ces conceptions religieuses, s’articulent autour de deux idées principales :

« la nécessité de l’intermédiaire pour entrer en contact avec la divinité e le thème de

l’offrande »30.C’est pourquoi dans la tradition biblique nous ne manquerons pas d’avoir des

intermédiaires. Au nom de Dieu parlerons ses anges, ses prophètes, ses élus. Ils seront les

intercesseurs. Nous avons aussi l’idée de la pratique du sacrifice, des offrandes surtout des

27- Genèse 11, 28,31 ; 15, 7.28- A. Parrot., op. Cit. 21.29 Ibid., 24.30 Ídem.

20

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prémices de la terre. Nous pouvons donc comprendre aisément pourquoi dans l’épisode du

sacrifice de Isaac31 au lieu que soit sacrifié l’enfant, c’est plutôt le bélier. Parrot fait remarqué

qu’en « songeant initialement à exécuter rituellement son enfant, le patriarche se pliait à une

habitude cananéenne »32 car d’après lui il n’était pas une coutume mésopotamienne de

sacrifier les humains.

Fig. VIII. Scènes de « présentation »

(glyptique de l’époque d’Ur III).

Autres éléments ou images caractéristiques de cette période orientale sont les

« figurines »33. Nous en présentons quelques images :

Fig. IX. Figurine de guerrier de Tello.

31 Genèse 22, 1-13.32 A. Parrot, Op., Cit. 25.33 Ibid., 26.

21

Page 22: Le  musee du louvre

a b

c

Fig. X. figurines divines de Tello, « teraphim ».

L’importance que nous accordons à ces documents mieux images est due au fait

qu’elles sont liées au teraphim bibliques34. C’est ainsi que nous pouvons avoir une série de

références bibliques qui montrent effectivement la présence de ces divinité dans la culture

païenne de l’époque. C’est par exemple le récit de « Jacob et Rachel, fuyant l’araméen Laban.

La femme du patriarche s’est sauvée en emportant les teraphim de son père »35. Il n’est donc

pas gratuit lorsque nous remontons dans l’histoire pour fouiller les éléments caractéristiques

d’une période qui a trait aux récits bibliques.

34- Ibid., 28.35 Ídem.

22

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Poursuivant notre entreprise, nous allons maintenant voir une autre époque qui est

celle royale. Ici intervient d’ores et déjà la monarchie et les deux principaux règnes que nous

allons explorer sont : Israël et Juda.

c- L’époque royale : Israël et Juda

Dans le Musée du Louvre, le constat que nous faisons est qu’il ne dispose pas de document

daté aussi bien de la division de la monarchie comme celle des premiers rois Saül, David,

Salomon36. Cependant nous retrouvons deux éléments clés qui nous permettront de visiter le

Louvre avec une connaissance de cette époque. Ces deux éléments sont « des monuments

d’épigraphie orientale : la Stèle de Mésa et une collection d’ivoires provenant d’Arslan

Tash »37. Nous nous proposons de commenter chacun de ces éléments.

- La stèle de Mésa38

Pendant longtemps et jusqu’aux découvertes de P. Montet à Byblos en 1923

(sacorphage d’Ahiram), ce fut le plus ancien document d’épigraphie orientale avec un

texte très voisin de l’hébreu, gravé en caractères du type phénicien ancien.

Fig. XI. La Stèle de Mésa

Le contenu de cette stèle constitue « le témoignage qui vaut à la fois pour l’épigraphie

et pour la connaissance historique du moment. C’est en effet le plus long et le plus

ancien texte proche de l’hébreu, à ce jour connu »39. Une interprétation biblique de la

36 Ibid., 84.37 Idem. 38 Ídem. 39 Ibíd., 86.

23

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stèle de mésa nous mènera à parcourir le livre des rois40 qui fait mention à Edom, un

des rois qui entreprit une expédition contre le roi de Moab. Celle-ci s’est faite avec la

coalition des rois d’Israël et de Juda. « Les coalisés ont décidé d’attaquer Moab par le

sud, ce qui leur permet d’éviter les barrages qu’auraient pu être le Jourdain et la mer

Morte. Le revers de la médaille, c’est que le pays traversé est désertique, avec un

manque total d’eau. Le prophète Elisée qui accompagnait le corps expéditionnaire est

alors consulté (…). La narration biblique s’achève par une phrase aussi embarrassée

qu’énigmatique, mais la conclusion ne fait pas de doute : les Israélites lèvent le siège

et rentrent dans leur pays. C’est ainsi qu’une défaite militaire devenait une retraite

spontanée »41. Cette victoire de Mésa est dans une quelque mesure un orgueil national

et aussi met en relation l’idée d’un dieu qui sauve son peuple quand celui-ci accourt

vers lui.

- Les ivoires d’Arslan Tash42.

Fig. XII. Les ivoires d’Arslan Tash

Il est vraisemblable qu’elle provenait du butin que le roi assyrien Adad-nirari III (809-

782) avait rapporté de Damas, après sa victoire remportée sur Mari. Ces ivoires garnissaient

40 1Rois 22,4841 A. Parrot, Op., cit., 88-89.42 Ibíd., 90.

24

Page 25: Le  musee du louvre

certainement un mobilier et on peut supposer que tout ou partie, appartint à Hazaël, roi de

Damas.

C’est avec ces deux éléments importants que nous pouvons lire l’histoire de cette

époque royale à travers l’exposition qui est faite dans le Louvre. Nous voulons nous focaliser

à présent sur deux figures importantes des livres historiques qui heureusement sont

représentées dans l’exposition du Louvre.

d- Suse et Esther.

La figure de Ester dans la Bible est très signifiante dans la mesure où à travers elle, est

célébré dans tout Israël une fête nommée purim. Mais avant d’en arriver là, il faut dire que

le récit biblique nous présente une jeune fille juive qui parvient à détrôner une reine :

Vasti, parce que cette dernière ne s’était pas plier à la volonté du roi Assuerus. Parce

qu’Ester va plaire au roi, alors il décida qu’elle devienne reine en lieu et place de Vasti. Il

est vrai que ce récit pour certain est une fiction comme la plupart des livres historiques de

la Bible. Mais notre entreprise n’est pas de montrer la véracité du récit sinon de lire

l’histoire de cette époque dans une perspective théologique. Ce que les exégètes ont de

commun est l’existence d’un roi qui serait certainement Assuerus, identifiable à « Xerxès

Ier (485-465), fils de Darius, l’organisateur de l’empire. C’est la identification sûre, car

Vasti et esther, Haman et Mardochée sont des personnages qu’il est impossible de

rapprocher d’êtres ayant existé et étant connus par une pièce d’archives »43. Malgré ce

manque de preuves possibles, nous retenons tout de même que « les colonnes que

dominaient les énormes chapiteaux aux protomes d’animaux, la fastueuse ornementation

des murs aux revêtements de briques émaillés, dont les Achéménides avaient pris l’idée

chez les néobabyloniens. Le décor de fond du livre d’Esther est donc constitué par des

cortèges d’archers (voir figure XIII), soldats de la garde royale ; des défilés d’animaux

(lions gueule ouverte, taureaux, cornes basses, griffons grimaçant) (voir figure XIV)

43 Ibid., 126.

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Fig. XIII. Griffon de Suse

Fig. XIV. Sphinx androcéphales de Suse

Nous avons une panoplie d’images qui mettent en relief les différentes décorations de

cette époque. Nous préférons nous limiter aux deux figures sus-évoquées. Donc toutes ces

collections peuvent être dans une certaine manière une justification du récit biblique.

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Page 27: Le  musee du louvre

2- Antiquités orientales et égyptiennes

Il est bien de préciser que le département des Antiquités Orientales est « un des trois plus

anciens départements du Louvre, puisqu’en 1826 il appartenait à la « seconde division » des

sculptures antiques, en compagnie des Monuments égyptiens »44. Dans le Musée du Louvre,

on retrouve dans ce département une importante quantité d’objets et des éléments

caractéristiques de cette époque. Mais nous nous réservons le droit de visiter chacune de ses

salles. Ce que nous voulons présenter à la suite est l’époque orientale et égyptienne que nous

tirons des récits bibliques et qui sont justifiées par les expositions du Louvre. C’est pourquoi

nous aurons recours à faire recours à certaines vitrines dudit département.

Contexte de l’Egypte ancienne45

En dehors des cités situées en Mésopotamie, la civilisation égyptienne est l´ une des plus

anciennes. L´Egypte antique disposait du système social et politique le plus avancé de son

époque. L´invention de l´écriture environ 3000 avant J-C. l´utilisation des ressources et des

flux du Nil, l´environnement désertique autour du pays servant de défenses naturelles aux

menaces extérieures contribuèrent au développement de la civilisation égyptienne.

Ce peuple était cependant dirigé par Pharaon dont le règne est décrit comme étant criminel

dans le Coran. Les Égyptiens s’opposaient fièrement à Dieu et persistaient dans leur refus de

la vérité. C´est pourquoi ni leur civilisation avancée, ni leur organisation politique et sociale,

ni leurs accomplissements militaires ne les protégèrent de la destruction.

Fig. XV. Une gravure d´Egypte antique représentant l´entrée des enfants d´Israël

en Egypte.

44 A. Parrot, Musée du Louvre, Antiquités Orientales, Ed. des Musées Nationaux, Paris, 1954, 7.45 Musée du Louvre, http://fr.wikipedia.org/wiki/Mus%C3%A9e_du_Louvre, (consulté le 07/02/15)

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Les évènements majeurs qui eurent lieu au cours de l´histoire égyptienne sont

étroitement liés à la présence des enfants d´Israël dans le pays. Israël est un autre nom du

Prophète Jacob(Ya´qoub).Ses fils formèrent la tribu «  des enfants d´Israël », également

connue sous le nom de Juifs. Les enfants d´Israël arrivèrent en Egypte à l´époque du prophète

Joseph, le plus jeune fils de Jacob. Dès ses premières années il dût faire face à de nombreuses

épreuves. Plus tard, après sa sortie de prison où il fut incarcéré en raison de fausses

accusations, Joseph fut placé à la tête des trésors de l´Egypte. Sa nomination fut suivie de l

´arrivée d´enfants d´Israël en Egypte. Les enfants d´Israël vivaient en paix et en sécurité en

Egypte. Puis Joseph mourut, ainsi que tous ses frères et toute cette génération-là.

 

Fig. XVI. L’esclavage en Egypte

A cette époque, en Egypte les pratiques idolâtres des ancêtres de Pharaon étaient

prédominantes. Leur religion reconnaissait l´existence de plusieurs dieux. Selon leur

croyance, Pharaon était lui-même un dieu vivant. Quant au nom Pharaon c´est la Bible qui le

premier nous l´a fait connaître. Il signifie « grande maison ».Par extension, son emploi servit

à désigner, le souverain qui réside dans le palais, identification encore actuelle et comparable

à la «  maison blanche », «  l´Elysée ».Le premier document où le titre Pharaon est juxtaposé

au nom propre du roi date du règne de Shishaq, contemporain de Salomon. Dans la Bible, on

trouve la même juxtaposition, dans les cas de Pharaon Néko (2 Rois 23 :29 ) et Pharaon

Hophra (Jérémie 44 :30).

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C´est dailleurs pour cette raison que les pharaons avaient un tel pouvoir sur leurs

sujets. C´est ainsi que l arrogance prit alors le pas sur l´amour et la compassion édictés par la

religion originale chez Pharaon et son entourage qui estimaient, donc, qu´il était légitime de

recourir à la violence.

Fig. XVII. Une gravure d´Egypte Antique représentant l´esclavage des enfants d

´Israël en Egypte.

Le premier plan met en scène Pharaon et ses proches et l´arrière-plan des esclaves

israélites attachés par le cou avec des cordes. L´étendue du pouvoir de Pharaon était telle que

le peuple d´Egypte lui était complètement soumis. Les Egyptiens croyaient que Pharaon

régnait en maître absolu sur toute la terre d´Egypte et du Nil.

Le Nil était à juste titre comparé au cœur de l´Egypte .Le fleuve permettait d´irriguer

les champs et d´abreuver les hommes et les animaux. Les récoltes du pays tout entier

dépendaient du Nil. Pharaon estimait être l´unique propriétaire des terres et de l´eau et d

´ailleurs tous ses sujets lui reconnaissaient ce pouvoir.

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Afin d´asseoir son pouvoir et de soumettre son peuple, Pharaon avait divisé son peuple en

petits groupes qu´il dirigeait avec l´aide de fidèles conseillers. Avant la naissance de Moïse, l

´Egypte un pays de dépravation et de corruption. L´esclavage et la torture était basés

uniquement sur la discrimination raciale. Baignant dans sa cruauté et son arrogance Pharaon

se considérait tel un Dieu sur terre. Son règne était organisé et établi de telle sorte que tout

était sous contrôle et que personne ne remettait en cause cet état de chose. C´est dans ce

contexte que Dieu envoya Moïse en tant que messager .Sa mission consistait à : Mettre un

terme à la cruelle oppression du souverain d´Egypte, rappeler aux hommes que leur Seigneur

est Dieu. Leur enseigner la religion authentique, libérer les enfants d´Israël de leur captivité.

Références bibliques : L´Exode46

Intéressons-nous maintenant aux restes archéologiques qui se trouvent dans le

Département des Antiquités égyptiennes et leurs rapports bibliques.

Fig. XVIII. Grenier Salle 4 vitrine11

Le scribe compte la quantité de grain versée dans le silo. Ce modèle illustre les « 

magasins à grains » dont parle Genèse 41 :56 (« La famine sévissait par toute la terre .Alors

Joseph ouvrit tous les magasins à blé et vendit du grain aux égyptiens. La famine s´aggrava

encore au pays d´Egypte. »). Quand la famine sévissait en Egypte au temps de Joseph.

46 Idem

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Fig. XIX. Un enfant royal cueille du raisin Sully 1er salle 25 vitrines 3

Cet ivoire peint confirme la présence de raisin en Egypte. La Bible parle même d

´échansons (officier qui servait à boire) Genèse 40 :9 : Le grand échanson raconta à Joseph le

rêve qu´il avait eut : «  J´ai rêvé, dit-il, qu´il avait devant un cep de vigne, et sur le cep trois

sarments ; dés qu´il bourgeonna, il monta en fleur, ses grappes firent mûrir les raisins. J´avais

en main la coupe de Pharaon, je pris les raisins, je les pressai sur la coupe de Pharaon.»

L´industrie vinicole reçut un coup très dur quand Dieu «  se mit à tuer leurs vigne »

par une plaie de grêle. Psaume 78 :47 : Lui qui en Egypte mit ses signes. Ses miracles aux

champs de Tanis (….) 47 il massacra par la grêle leur vigne et leurs sycomores par la gelée.

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Fig. XX. Hormin récompensé pas Séthi 1er Sully salle 27 vitrine 2

Pharaon remet des colliers d´or à son chef du harem. Cette scène illustre bien la récompense

faite à Joseph, quand Pharaon «  plaça un collier autour de son cou ». Genèse 41 :42 Pharaon

ôta son anneau de sa main et le mit à la main de Joseph, il revêtit d´habits de lin fin et lui

passa au cou le collier d´or.

Fig. XXI. Sistre orné de la tête de la déesse Hathor Sully salle 10 vitrine 24

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Des disques de métal bruissent sur des tiges métalliques à l´intérieur d´un caisson de

résonance. Les Sistres étaient associés à la déesse Hathor. Son visage aux oreilles de vache

orne souvent le manche. Le nom de cet instrument de musique figure une seule fois dans les

Ecritures. Il dériverait d´une racine qui signifie « trembler, être secoué .Cette sorte de hochet

est encore utilisé en Ethiopie pendant la messe. 2 Samuel 6 :5 : David et toute la maison d

´Israël dansaient devant Yahvé au son de tous les instruments en bois de cyprès, des cithares,

des harpes, des tambourins, des sistres, et des cymbales.

Fig. XXII. Le dieu Osiris entre son fil Horus, à tête de faucon, et un roi Sully salle 12

Le Pharaon régnant était considéré comme un dieu, et pas seulement comme leur

représentant. Il était l´incarnation du dieu à tête de faucon Horus, successeur d´Osiris.

La parole du Pharaon avait force de loi ; on comprend mieux dés lors la difficulté de la

mission confiée à Moïse. Exode 5 : 1,2 : Après selon Moïse et Aaron vinrent trouver Pharaon

et lui dirent : « Ainsi parlait Yahvé, le Dieu d´Israël : laisse partir mon peuple, qu´il célèbre

une fête pour moi dans le désert. »

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Fig. XXIII. Le Taureau Apis

De son vivant, le taureau Apis était gardé à Memphis et adoré comme l´incarnation du

dieu Osiris. Il est parfois associé au dieu Ptah. Un deuil national était décrété à sa mort. Ce

culte idolâtrique influença certainement les Israélites qui succombèrent au culte du veau d´or.

Psaume 106 :19 Ils fabriquèrent un veau en Horeb, se prosternèrent devant une idole

de métal, ils échangèrent leur gloire pour l´image du bœuf mangeur d´herbe.

Actes 7 :39-41 Voilà celui qui à nos pères refusèrent d´obéir .Bien plus, ils le

repoussèrent et, retournant de cœur en Egypte, ils dirent à Aaron : «  Fais- nous des dieux qui

marchent devant nous, car ce Moïse qui nous a fait sortir du pays d´Egypte, nous ne savons

pas ce qui lui est arrivé. » Ils fabriquèrent un veau en ces jours-là et offrirent un sacrifice à l

´idole.

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CONCLUSION

Au terme de cette grande entreprise, nous pouvons dire que l’étude des traits bibliques

dans le Musée du Louvre, nous a permis de faire une visite historique depuis les origines

jusqu’à la période grecque. C’est d’ailleurs cet itinéraire que se propose l’étude biblique des

livres historiques. Nous avons dans notre travail essayé à partir des informations recueillies

pour la plupart dans les sources de notre bibliographie, faire une lecture et des commentaires

des images historiques qui ont traits aux fondements bibliques. C’est pourquoi, en clôturant ce

travail qui est loin d’être exhaustif, nous voulons souligner quelques difficultés rencontrées,

notamment dans la carence des sources mis à notre disposition. En outre, il nous a été difficile

de synthétiser les idées pour pouvoir donner une lecture moins lourde à ce travail. Nous nous

réjouissons cependant du fait que cela nous ait permis de savoir faire une interprétation des

événements historiques à la lumière des récits bibliques. Nous espérons que cette étude ne se

limite pas seulement dans ce cadre et que d’autres études en vue surtout la confrontation avec

d’autres musées du monde pourra faire l’objet d’une nouvelle recherche.

VISITE GUIDÉE

http://youtu.be/oEmZnSpLdrU

http://youtu.be/7BSJFYt4o7A

http://youtu.be/77Rw4gH3giA

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