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MTO @ LE MUR OBERKAMPF ETAPE 1 : ETAPE 2 :

MTO@LE MUR OBERKAMPF

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MTO @ LE MUR OBERKAMPF

ETAPE 1 :

ETAPE 2 :

ETAPE 3 :

ETAPE 4 :

ETAPE 5 :10 AVRIL 2013 :

ETAPE 6 :

MA REPONSE :

Le MUR est (et corrigez moi si je me trompe) "un lieu de soutient à la création urbaine. Il offre à un nouvel artiste toutes les deux semaines un accès à un mur de 3m par 8 en plein Paris". Le projet et l'engagement de l'institution me semble tout à fait louables et le protocole parfaitement acceptable puisque rémunéré correctement. Cependant les conditions de performances

données sont celles du graffiti légal ( concept assez antinomique selon moi, mais ce n'est pas le sujet ici ), ces conditions ainsi que la localisation très fréquentée ne me semblèrent donc pas appropriées, pour de multiples raisons, à un travail de peinture réaliste à grande échelle, dit "street art labeur" comme certains l'appel à juste titre. Sentiment renforcé par le fait que je

n'obtins aucune réponses lorsque je demandais à trois reprises pour peindre sur 2 ou 3 jours. J'ai donc décidé d'abandonner la rémunération et de produire un projet entièrement "à la débrouille", plus proche selon moi, des réels enjeux d'un travail

éphémère à-même la rue.

J'ai imaginé un projet de, avec et pour la rue.

Je choisit de remettre en jeu le projet TAGTICAL MEDIA, projet expérimental déjà entamé à Berlin entre 2010 et 2012, l'idée ici était de remplacer une exposition fixe en un seul point de Paris par une déambulation photographique dans les rues au fil de mes écrits sur les murs, sorte de zoom des phrases comiques, poétiques ou engagées qui apparaissent gribouillées au feutre un

peu partout sur les murs et les rideaux de fers de Belleville.

Sous entendu donc que le M.U.R reste vierge, comme une sorte de tableau d'école laissé noir en appel aux graffeurs, tagueurs, écrivains locaux de tous poils et que seul le code ( la clé d'entrée du projet ) viennent se présenter au public lors du vernissage afin d'ouvrir l'accès au diaporama déambulatoire, puis disparaisse afin de "LAISSER PARLER LE M.U.R". Je trouvais aussi intéressante cette inversion de l'artiste invité échangeant sa place avec la voix de la rue. L'expérience était en quelques sortes :

" Paris sous mes bombes ... et pendant deux semaines le M.U.R. est à tout le monde. "

Le code était apporté au public sur un carton pliable par un homme de la rue à qui j'avais proposé 20 euros pour tenir le carton trente minute au lieu et à l'heure du vernissage. Je lui avait promis le double une fois le travail effectué pensant que vous accéderiez à ma requête expliquée dans le message et que vous lui rembourseriez ma facture de 20 euros de bombes aussi

contenue dans la lettre qui accompagnait le carton.

TAGTICAL MEDIA expérience n°2 : "Paris sous mes bombes"

LIEN DU CODE : http://www.flickr.com/photos/mto-tm/sets/72157633127630800/show/ Expérimentations textuelles taguées sur les murs de Paris et en français,

suite d'un travail entamé a Berlin depuis 2010, principalement en anglais et en allemand.

Sous-jacente était aussi évidemment la question du rapport pérformeur-spectateur ..... question plus ou moins bien soulevée/formulée dans l'article de Elle (L), à lire ici : http://quandlm.wordpress.com/2013/04/07/mto-le-m-u-r-oberkampf/

Je considère en effet que ce n'est pas au public de décider de ce qui doit lui être présenté, c'est a l'artiste de choisir dans quel direction il désire emmener son public, ceci à ses propres risques et périls. J'ai choisit d'apporter au M.U.R. une part moins connu et moins facilement accessible de mon travail, je n'ai pas pour autant le sentiment d'avoir fauter ou fait les choses par

dessous la jambe. Mon action constitue certes une provocation, mais je considère malgré tout avoir joué le jeu du M.U.R. Je ne me suis pas présenté physiquement à vous, et je n'ai pas fournit le type de travail auquel vous vous attendiez, pourtant je vous ai

bel et bien délivré un travail réalisé spécifiquement pour l'occasion. Je conçoit que mon absence vous aie un temps soit peu déstabilisé car je n'ai effectivement pas joué selon VOS règles mais c'est bien là la seule et unique provocation.

Je fut donc assez surpris de constater la violence avec laquelle le projet fut reçu : déni de performance, arrachage d'affiche, reprogrammation dans les 2 jours, mail menaçant .... Je trouve aussi dommage de ne pas avoir pu suivre pendant les deux

semaines complètes l'évolution du tableau noir. Les deux premiers jours commençaient plutôt bien ... :

Le fait que le projet ne fasse pas l'unanimité ne me dérange et ne me surprend pas plus que ça. J'ai par exemple trouvé ceci très drôle bien qu'un poil mesquin:

mais c'est l'arrêt abrupte du projet que je trouve le plus regrettable. Je trouve dommage que vous ayiez résumé et/ou comprise cette action simplement comme une attaque personnelle sans rien de plus. Je continue à penser que cette mise en scène faisait sens dans son contexte. Si mon seul but était de vous "cracher à la gueule", je peu vous assurer que je n'aurais pas dépensée d'énergie à la réalisation de ce projet et n'aurai pas envoyé de messager. Une simple absence aurai été assez claire je pense.

Au passage, je fut d'ailleurs aussi surpris que vous ayiez refusez de payer le messager en lui remboursant ma facture comme je vous le demandais dans la lettre. 20 euro ne représente presque rien pour vous sur les 150 euros de factures que vous

remboursez normalement à chaque artistes et ce monsieur n'était pas un complice sinon un "employé" de la performance. Cet

argent aurait par contre fait une énorme différence pour lui. Mais ne vous en faites pas, je suis passé le lendemain lui remettre la somme manquante par soucis d'équité.

Alors en conclusion je poserai honnêtement la question sans aucune ironie ou animosité : Pourquoi ce genre de travail n'aurai t-il pas sa place au M.U.R ? Pourquoi n'est ce apparemment pas une part valable/validable de mon travail ? Il y a bien eu

réalisation d'un projet, alors pourquoi ce travail n'a t'il pas été considèré comme un travail ? Je conçois très bien que vous puissiez ne pas aimer, mais pourquoi ne pas le tolérer ? Il y a déjà eu bien pire sur le M.U.R me semble t'il ! Mais surtout,

j'aimerais savoir ceci :

Lorsque l'on dirige "The urban art outdoor spot in Paris" comment peu-t-on ne pas s'attendre à ce que se pose un jour la question de l'action minimaliste ou purement conceptuel ? ..... le noir, quoi !, le black out !

surtout apres ça :

La différence (justement) est elle si grande ici ?

ETAPE 7 :

Pas d'étape 8 à l'heure d'aujourd'hui ….