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AREVA en 2007, croissance et rentabilité RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE AREVA 33, rue La Fayette – 75009 Paris – France Tél. : 33 (0)1 34 96 00 00 – Fax : 33 (0)1 34 96 00 01 www.areva.com L’énergie est notre avenir, économisons-la !

AREVA en 2007, croissance et rentabilité

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Rapport d'activité et de développement durable du groupe AREVA

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Page 1: AREVA en 2007, croissance et rentabilité

AREVA en 2007,croissance et rentabilité

RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE

AREVA33, rue La Fayette – 75009 Paris – FranceTél. : 33 (0)1 34 96 00 00 – Fax : 33 (0)1 34 96 00 01www.areva.com

L’énergie est notre avenir, économisons-la !

Page 2: AREVA en 2007, croissance et rentabilité

Si vous n’avez qu’un instant à consacrer à ce document, lisez ceci.

Page 3: AREVA en 2007, croissance et rentabilité

Nos énergies ont de l’avenir,un avenir sans CO2

NOTRE MISSIONPermettre au plus grand nombre d’avoir accès à une énergietoujours plus propre, plus sûre et plus économique.

NOTRE STRATÉGIEÊtre l’acteur de référence dans les solutions de production d’énergie sans CO2 et d’acheminement d’électricité.■ Capitaliser sur notre modèle intégré pour mener la renaissance

du nucléaire :– construire 1/3 des nouvelles capacités nucléaires ;– sécuriser le cycle du combustible pour nos clients actuels et futurs.

■ Assurer une forte croissance rentable dans le T&D.■ Développer notre offre d’énergies renouvelables.

Avec une présence industrielle dans 43 pays et un réseau commercial couvrant plus de 100 pays, AREVA propose à ses clients des solutions technologiques pour produire de l’énergie sans CO2 et acheminer l’électricité en toute fi abilité. Leader mondial de l’énergie nucléaire, le groupe est le seul acteur présent dans l’ensemble des activités industrielles du secteur.

Ses 65 000 collaborateurs s’engagent quotidiennement dans une démarche de progrès continu, mettant ainsi le développement durable au cœur de la stratégie industrielle du groupe.

Les activités d’AREVA contribuent à répondre aux grands enjeux du XXIe siècle : accès à l’énergie pour le plus grand nombre, préservation de la planète, responsabilité vis-à-vis des générations futures.

n°1 mondialsur l’ensemble du cycle nucléaire

n°3 mondialde la transmission et de la distribution

Carnet de commandes

39 834 M€Chiffre d’affaires

11 923 M€Résultat opérationnel

751M€Résultat net

743 M€

+ 55,4 %

NOS PERFORMANCES 2007

+ 9,8 %

+ 84,6 %

+ 14,5 %

Page 4: AREVA en 2007, croissance et rentabilité

Des clients dans le monde entier

Europe et CEI

PRÉSENCE INDUSTRIELLEAllemagne, Autriche, Belgique, Espagne,France, Grèce, Hongrie, Italie, Kazakhstan,Norvège, Pays-Bas, Pologne, Royaume-Uni,Russie, Slovaquie, Suède, Suisse, Turquie

56 % du chiffre d’affaires

71 % des effectifs

Asie-Pacifi que

PRÉSENCE INDUSTRIELLEAustralie, Chine, Inde, Indonésie,Japon, Malaisie, Pakistan, Singapour,Thaïlande

19 % du chiffre d’affaires

11,5 % des effectifs

Afrique et Moyen-Orient

PRÉSENCE INDUSTRIELLEAfrique du Sud, Côte d’Ivoire, Égypte,Émirats arabes unis, Namibie, Niger, République centrafricaine, Soudan

8 % du chiffre d’affaires

4 % des effectifs

Amériques

PRÉSENCE INDUSTRIELLEArgentine, Brésil, Canada, Colombie,Chili, États-Unis, Mexique, Venezuela

17 % du chiffre d’affaires

13,5 % des effectifs

Page 5: AREVA en 2007, croissance et rentabilité

L’offre intégrée au service des professionnels de l’énergie

DES SOLUTIONS POUR PRODUIRE DE L’ÉNERGIE SANS CO2

Nucléaire

Transmission &

Distrib

utionN

ucléaireTransm

ission & D

istribution

SERVICES

DISTRIBUTION

ÉNERGIESRENOUVELABLES

TRANSMISSION

AUTRES SOURCESDE PRODUCTION

D’ÉNERGIE

RÉACTEURS

DES SOLUTIONS POUR ACHEMINER L’ÉLECTRICITE EN TOUTE FIABILITÉ

RECYCLAGE DU COMBUSTIBLE USÉ

FABRICATION DU COMBUSTIBLE

MINES

ENRICHISSEMENT

CHIMIE

Page 6: AREVA en 2007, croissance et rentabilité

REPÈRES• Numéro 1 mondial de l’amont du cycle nucléaire.• Implantations industrielles en Europe, Amérique

du Nord, Asie et Afrique.• Clients : principaux exploitants de centrales

nucléaires.

PRIORITÉS STRATÉGIQUES• Accroître les productions et les ressources minières.• Renouveler et développer les outils industriels

dans l’enrichissement et la conversion.• Renforcer les positions dans la fabrication

du combustible par un renouvellement de notre portefeuille de produits.

ENJEUX DÉVELOPPEMENT DURABLE• Minimiser l’impact sur l’environnement des stockages

de résidus de traitement des minerais et des nitrates et réaménager les sites miniers après exploitation.

• Maintenir un haut niveau de sûreté dans l’utilisation des matières premières et des composants.

• Réduire les émissions de gaz à effet de serre.• Participer au développement économique et social

des territoires.• Poursuivre les efforts de surveillance de la santé

des salariés.• Appliquer les principes d’éco-conception

aux nouveaux produits et projets industriels.• Réussir le transfert de compétences liés à l’évolution

des technologies.

REPÈRES• Numéro 1 mondial dans les réacteurs à eau pressurisée

(en puissance installée) et seul acteur ayant 4 réacteurs de troisième génération en construction ou en commande dans le monde (EPR).

• Premier fournisseur mondial d’équipements et de services nucléaires.

• Fournisseur d’éoliennes et de centrales biomasse clés en main.

• Principales implantations industrielles en France, en Allemagne et aux États-Unis ainsi qu’en Inde et au Brésil (biomasse).

• Clients : principaux exploitants de réacteurs électrogènes, développeurs de parcs éoliens et exploitants de centrales de cogénération à partir de biomasse.

PRIORITÉS STRATÉGIQUES• Mener à bien les premiers chantiers EPR (France,

Finlande, Chine).• Développer la gamme de réacteurs, en s’appuyant

sur des partenaires industriels.• Renforcer les capacités d’ingénierie et sécuriser

la chaîne d’approvisionnement.• Dans les services aux réacteurs, proposer aux clients

des prestations intégrées optimisant l’exploitation de leur parc.

• Soutenir un effort de R&D sur les nouvelles générations de réacteurs et leurs applications.

• Devenir un industriel reconnu dans les énergies renouvelables.

ENJEUX DÉVELOPPEMENT DURABLE• Généraliser les approches d’éco-conception

pour les produits et services.• Continuer à faire progresser les systèmes

de management de l’environnement et de la sécurité sur les grands chantiers.

REPÈRES• Numéro 1 mondial sur les marchés du traitement

et recyclage du combustible nucléaire usé.• Leader dans le transport et l’entreposage

de combustible nucléaire usé.• Principaux sites industriels : La Hague et MELOX

(France).• Clients : principaux exploitants de sites nucléaires.

PRIORITÉS STRATÉGIQUES• Conforter les activités de traitement et recyclage

de combustibles nucléaires usés en France.• Valoriser les technologies propriétaires du groupe

au niveau mondial.• Conforter la position de leader de l’entreposage

des combustibles nucléaires usés.• Développer les produits et services associés

au transport des combustibles et des matières nucléaires.

ENJEUX DÉVELOPPEMENT DURABLE• Maintenir à un niveau aussi bas que possible

l’impact des rejets dans l’environnement.• Limiter le volume de déchets d’exploitation Non

Susceptibles d’un Stockage de Surface (N3S).• Maintenir à un niveau aussi bas que

raisonnablement possible l’exposition aux rayonnements ionisants des travailleurs.

• Maintenir un haut niveau de sûreté-sécurité des opérations de transport de matières nucléaires.

REPÈRES• Numéro 1 mondial en logiciels de gestion

de marché et de conduite de réseaux, numéro 2 en produits haute tension et numéro 3 en moyenne tension.

• Présence industrielle dans près de 40 pays.• Clients : 30 000 clients diversifi és parmi lesquels

des électriciens intégrés, des entreprises de transmission ou de distribution, des industriels électro-intensifs et autres sociétés d’infrastructure, des distributeurs.

PRIORITÉS STRATÉGIQUES• Poursuivre les efforts d’amélioration des

processus, de redéploiement de l’outil industriel et d’optimisation du portefeuille d’activités.

• Accélérer la croissance par une intensifi cation des efforts commerciaux, une augmentation des capacités industrielles et des acquisitions sélectives sur les zones en fort développement (Chine, Inde…) ou sur certains segments de marché (haute tension, systèmes d’automation…).

ENJEUX DÉVELOPPEMENT DURABLE• Développer les démarches d’éco-conception.• Réduire les émissions directes de gaz à effet

de serre liées aux rejets de SF6.• Généraliser la mise en place de systèmes

de management de l’environnement et de la sécurité au travail.

Nucléaire Transmission & Distribution

Des métiers complémentaires pour une compétitivité optimisée

3 140 M€de chiffre d’affaires

26 % du CA du groupe

12 577 collaborateurs

AMONT• Recherche, extraction et concentration

du minerai d’uranium.• Conversion et enrichissement de l’uranium.• Conception et fabrication du combustible

nucléaire.

2 717 M€de chiffre d’affaires

23 % du CA du groupe

16 500 collaborateurs

RÉACTEURS ET SERVICES• Conception et construction de réacteurs

nucléaires et autres dispositifs de production d’énergie sans CO2.

• Fourniture de produits et services pour la maintenance, l’amélioration et le fonctionnement des centrales nucléaires.

1 738 M€de chiffre d’affaires

15 % du CA du groupe

10 638 collaborateurs

AVAL• Traitement et recyclage des combustibles

nucléaires usés.• Assainissement des installations nucléaires.• Logistique nucléaire.

4 327 M€de chiffre d’affaires

36 % du CA du groupe

25 248 collaborateurs

TRANSMISSION & DISTRIBUTION• Fourniture de produits, systèmes

et services destinés aux réseaux de transport et de distribution d’électricité.

Page 7: AREVA en 2007, croissance et rentabilité

AREVA a fait du développement durable la clé de voûte de sa stratégie industrielle, avec la triple ambition d’une croissance rentable, socialement responsable et respectueuse de l’environnement. Pour que ce choix se traduise dans la réalité, AREVA intègre le développement durable dans ses pratiques de gestion, à travers une démarche de progrès continu qui s’articule autour de dix grands engagements.

RESPECT DEL’ENVIRONNEMENT

Limiter nos impacts sur l’environnement en réduisant nos consommations de ressources naturelles, en maîtrisant nos rejets et en optimisant la gestion de nos déchets.

PERFORMANCEÉCONOMIQUE

Assurer la pérennité du groupe par une croissance rentable à long terme.

INNOVATION

Développer et maîtriser les technologies les plus avancées pour anticiper les besoins de nos clients et accroître notre compétitivité en répondant aux exigences de sûreté, de sécurité et de protection de l’environnement.

GOUVERNANCE

Conduire une gestionresponsable de nos activités conformément aux valeurs du groupe, évaluer et rendre compte fi dèlement de nos performances auprès de nos actionnaires et de l’ensemble des parties prenantes.

PROGRÈS CONTINU

Déployer une démarche de progrès continu s’appuyant sur des pratiques partagées au sein du groupe.

PRÉVENTION ET MAÎTRISE DES RISQUES TECHNOLOGIQUES

Assurer et maîtriser le plus haut niveau de sûreté et de sécurité dans l’ensemble des activités du groupe afi n de préserver la santé des salariés et des populations, et de protéger l’environnement.

INTÉGRATION DANSLES TERRITOIRES

Participer au développementéconomique et social des territoires où le groupe est implanté.

DIALOGUE ETCONCERTATION

Établir des relations de confi ance avec nos parties prenantes.

IMPLICATION SOCIALE

Favoriser l’épanouissement professionnel de nos collaborateurset veiller à la qualité de leurs conditions de travail.

RESPECT DE L’ENVIRONNEMENTAREVA Way,

une démarche engagée pour un développement durable

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ME

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ATTENTES SOCIALES ET SOCIÉTALES

SATISFACTIONDES CLIENTS

Être à l’écoute des attentes de nos clients, anticiper leurs besoins, accompagner leur développement, faire progresser et mesurer leur satisfaction.

Page 8: AREVA en 2007, croissance et rentabilité

12 Message du Président du Conseil de surveillance

14 Message de la Présidente du Directoire

18 Chiffres clés

22 Panorama 2007

26 Gouvernement d’entreprise

30 Organisation du groupe

32 Bourse et relations actionnaires

Leader et expert38 Des solutions pour produire de l’énergie sans CO2

52 Des solutions pour acheminer l’électricité en toute fi abilité

Être et agir58 Gouvernance

60 Progrès continu

62 Performance économique

64 Innovation

66 Satisfaction des clients

67 Implication sociale

70 Respect de l’environnement

73 Prévention et maîtrise des risques technologiques

75 Dialogue et concertation

77 Intégration dans les territoires

79 Rapport des commissaires aux comptes

81 Méthodologie de reporting

83 Chiffres 2007 ayant fait l’objet d’une vérifi cation par les commissaires aux comptes

84 Lexique

89 Pour en savoir plus

sommaire

Pour aller plus loin

DEMANDER LE DOCUMENT DE RÉFÉRENCE

www.areva.com

Page 9: AREVA en 2007, croissance et rentabilité

AREVA 2007 – 1312 – AREVA 2007

Message de Frédéric Lemoine,Président du Conseil de surveillance

AREVA, un groupe pleinement responsable

À l’heure où émerge comme un nouvel impératif, de Davos aux Nations unies, la notion de Responsabilité Globale des Entreprises, je souhaite souligner cette année la conscience que nous avons de l’ensemble de nos responsabilités à l’égard des parties prenantes qui ont partie liée avec nos activités. Nous méritons là aussi, je pense, un statut de leader.

Responsabilité à l’égard de nos clients qui ont à relever les défi s de la croissance des besoins énergétiques et qui sont en droit d’attendre le meilleur de nos technologies et de nos savoir-faire.

Responsabilité à l’égard de nos actionnaires évidemment. Notre gouvernance claire et équilibrée a tout récemment permis au Conseil de surveillance d’arrêter un plan stratégique préparé par le Directoire, qui donne à AREVA un cap d’une grande lisibilité pour l’horizon 2020, avec un zoom plus détaillé sur les cinq prochaines années. Dans un environnement mouvant marqué par l’essor remarquable de l’énergie nucléaire et des réseaux électriques, c’est d’une grande valeur pour l’entreprise et cela permet d’expliquer à nos actionnaires d’aujourd’hui et de demain nos importants besoins de fi nancement.

Responsabilité aussi à l’égard de la communauté nationale et de nos partenaires européens, car AREVA est tout à la fois une success story française, qui doit

beaucoup aux initiatives de l’État français ces cinquante dernières années, un champion industriel véritablement européen par nos partenariats et nos marchés, et un leader mondial dans toutes nos activités.

Responsabilité à l’égard de nos équipes, bien entendu, qui font les succès de l’entreprise et qui doivent y être encore mieux associées. Plus de 65 000 personnes dans le monde forment une population en croissance et en profond renouvellement à laquelle l’entreprise porte une grande attention et dont les administrateurs salariés élus en 2007 au Conseil de surveillance relaient très utilement les perspectives et les attentes.

Mais je n’ai pas peur de placer la plus importante de nos responsabilités au regard du développement économique de l’humanité et de la préservation écologique de la planète. J’ai visité beaucoup de nos 60 sites industriels depuis trois ans et je crois que ce sentiment est de plus en plus profondément ancré en chacun d’entre nous, car le contexte écologique est dans tous les esprits.

La conscience écologique mondiale est en effet entrée dans un nouvel âge de maturité. Le changement climatique n’est plus contesté et les sociétés humaines considèrent désormais les ressources naturelles avec l’intuition de leur fragilité mais aussi la connaissance

de leur épuisement programmé ; ceci est vrai de tous les pays, comme en témoignent les récentes évolutions de la Chine en matière d’environnement. Rappelons que les réserves mondiales prouvées de pétrole sont estimées par les spécialistes reconnus à quarante ans de consommation, quand celles du gaz nous permettraient de tenir entre soixante et cent ans et celles du charbon environ deux siècles.

L’énergie nucléaire offre une réponse qu’il convient d’observer sans esprit de polémique. C’est l’énergie qui produit le plus bas taux d’émission de CO2, élément capital dans la lutte contre l’effet de serre. Cette énergie fait appel à un minerai, l’uranium, qui n’est pas menacé de pénurie et dont l’utilisation va devenir plus parcimonieuse au fi l du siècle.

Nos technologies et nos efforts de recherche visent enfi n à permettre le recyclage des combustibles nucléaires usés pour les réutiliser en tant que nouveau combustible, ce qui suscite un vif intérêt dans tous les grands pays du monde.

Le nucléaire est une grande solution d’avenir mais ce n’est pas la seule. D’autres éléments de réponse se développent rapidement dans les énergies renouvelables, où AREVA est présent dans l’éolien, la biomasse et la pile à combustible.

Le gisement des économies d’énergie est également considérable et nos activités de transmission et de distribution d’électricité nous permettent aussi d’y contribuer, par la mise en place de réseaux électriques mieux gérés et moins propices aux gaspillages.

Vous pourrez également découvrir dans ce rapport comment toutes les unités d’AREVA ont fait des progrès très sensibles dans la consommation des ressources de la planète – eau, papier, énergie – et comment chacun d’entre nous veille de plus en plus à son empreinte écologique.

Il y va de notre cohérence et de nos convictions. Il y va du projet que porte AREVA. Il y va de notre responsabilité globale. Il y va de notre avenir commun.

« Je place la plus importante de nos responsabilités au regard du développement économique de l’humanité et de la préservation écologique de la planète. »

Page 10: AREVA en 2007, croissance et rentabilité

AREVA 2007 – 1514 – AREVA 2007

Message d’Anne Lauvergeon,Présidente du Directoire

2007 : l’année où tout s’est accéléré…

À ceux qui doutaient de la réalité de la renaissance du nucléaire, à ceux qui croyaient encore au temps de l’énergie facile, à ceux qui niaient encore la vérité du changement climatique, 2007 a imposé une réalité forte.

Le paysage énergétique a continué sa profonde transformation, à une vitesse qui a surpris la plupart des observateurs. États-Unis, Canada, Royaume-Uni, Afrique du Sud, Inde, Chine… Ces grands pays ont travaillé d’arrache-pied à la relance de leur programme énergétique, aiguillonnés par les mêmes préoccupations : soutenir la compétitivité des entreprises et le pouvoir d’achat des citoyens, défendre la sécurité des approvisionnements énergétiques et, enfi n, combattre le dérèglement du climat. À ce titre, il faut retenir qu’en 2007, pour la première fois, un gouvernement, celui de Grande-Bretagne, a fait de la lutte contre les émissions de gaz carbonique la justifi cation première de son choix en faveur du nucléaire.

Dans ce contexte de mutation rapide, le groupe AREVA a encore accéléré son rythme de croissance et fait la course en tête. Ainsi, en 2007, notre chiffre d’affaires a enregistré une progression proche de 10 %, à 11,9 milliards d’euros. Le résultat opérationnel s’est apprécié de 2,6 %, à 751 millions d’euros. Et le volume du carnet de commandes a fait un bond de 55 % en un an.

Succès de notre modèle d’offre intégréeDans le nucléaire, nos équipes ont inscrit de nombreux succès à leur actif. Parmi ceux-ci, on relèvera, dans l’enrichissement, le contrat de plus de 1 milliard d’euros remporté auprès du sud-coréen KHNP, ou ceux gagnés en Suède pour la modernisation de la centrale nucléaire d’Oskarshamn et l’extension de la tranche 4 de la centrale de Ringhals. Dans l’aval du cycle, l’événement le plus signifi catif a été le contrat remporté auprès d’un nouveau client, l’italien SOGIN, pour le traitement des combustibles usés de trois anciennes centrales nucléaires.

Ce sont des affaires importantes. Pourtant elles ont eu moins d’écho médiatique que les commandes de nouvelles centrales nucléaires. Le contrat de fourniture à EDF de la chaudière EPR de Flamanville 3 a marqué la centième commande de réacteur de l’histoire du groupe. En Chine, AREVA a signé avec CGNPC un contrat historique de 8 milliards d’euros pour la construction de deux réacteurs EPR et la fourniture des matières et services nécessaires à leur fonctionnement. Toujours en Chine, nous nous sommes engagés aux côtés du groupe CNNC à réaliser des études de faisabilité sur la construction d’une usine de traitement-recyclage des combustibles nucléaires usés. Cet accord global nous enracine durablement dans un pays développant l’un des plus importants programmes nucléaires.

L’étendue d’un tel accord confi rme aussi la pertinence de notre modèle d’offre intégrée couvrant l’ensemble du cycle du nucléaire et l’attrait dont elle bénéfi cie sur les marchés internationaux. Désormais, 80 % de nos clients nous passent commande d’au moins trois produits ou services de la chaîne de valeur du groupe.

Le contrat chinois illustre, en outre, l’avance prise par notre modèle EPR sur ses concurrents de même génération. C’est pourquoi, dans un marché en forte croissance, avec la perspective de mise en chantier de plus de 200 réacteurs d’ici à 2030, je veux à nouveau souligner l’avantage concurrentiel que représente pour nous le chantier d’OL3. Premier d’une longue série, l’EPR fi nlandais donne à nos équipes comme à nos sous-traitants une longueur d’avance dans l’expertise nécessaire à la relance du nucléaire dans

« Nos succès confi rment la pertinence de notre modèle d’offre intégrée couvrant l’ensemble du cycle du nucléaire. »

Hall du siège d’AREVA à Paris (France).

Page 11: AREVA en 2007, croissance et rentabilité

16 – AREVA 2007 AREVA 2007 – 17

Message d’Anne Lauvergeon,Présidente du directoire

le monde. C’est aussi une vitrine commerciale de premier plan. Exposée en toute transparence, la nature des diffi cultés rencontrées dans l’exécution du chantier n’a aucunement altéré la confi ance de nos clients dans ce réacteur.

Dans le domaine des énergies renouvelables, qui complètent l’éventail de notre offre de solutions de production d’électricité sans CO2, des contrats notables ont aussi été conclus. Citons la commande de six centrales biomasse au Brésil et en Thaïlande ou encore la fourniture en Allemagne d’éoliennes offshore pour un montant de 500 millions d’euros. Notre ambition est plus que jamais de poursuivre un développement signifi catif sur ces marchés.

Notre pôle Transmission & Distribution (T&D) a atteint avec un an d’avance les objectifs de résultats que nous nous étions assignés. Une stratégie commerciale avisée a permis la conclusion de nombreuses affaires sur des marchés en fort développement. En Chine, un premier contrat en courant continu haute tension nous a permis de prendre pied sur ce segment prometteur. Au Moyen-Orient, nous avons multiplié les contrats et renforcé notre leadership sur ce marché, l’un des plus importants de la planète en termes de croissance. Le groupe canadien de production d’aluminium Alcan a retenu notre technologie de conversion du courant alternatif en courant continu pour des installations au Québec. Au total, le carnet de commandes de l’activité T&D a enregistré une hausse record de 40 %, tandis que sa marge opérationnelle enregistrait une nouvelle progression à 9,2 %. Le repositionnement sur des marchés dynamiques et les efforts entrepris depuis quatre ans pour réduire et adapter notre structure de coûts sont à l’origine de cette évolution.

Un rythme d’investissements soutenuLa dynamique de la politique d’investissements mise en œuvre les années précédentes s’est poursuivie en 2007. En tout premier lieu, sur le plan humain. Plus de 11 500 personnes d’horizons et de pays divers sont venues rejoindre nos équipes. Afi n d’attirer les talents qu’appellent les perspectives de développement de nos activités, des partenariats ont été tissés avec 80 écoles et universités à travers le monde. Ils ont porté leurs fruits, notamment en France où l’enquête Universum a classé AREVA au cinquième rang des entreprises préférées des écoles d’ingénieurs les plus réputées.

Nos investissements industriels ont atteint 1,3 milliard d’euros. Dans le domaine minier, notre programme d’augmentation de la capacité de production d’uranium

a franchi un palier. Au Canada, nous avons lancé avec nos partenaires Denison et OURD Ltd l’exploitation de la mine de Midwest. Au Niger, nous avons pérennisé notre présence en parvenant à un accord « gagnant-gagnant » avec le gouvernement. Il porte sur les conditions d’achat de l’uranium extrait des mines en activité et nous autorise l’exploitation du gisement d’Imouraren, découvert par nos équipes de géologues. Au terme d’un investissement global de 1 milliard d’euros, AREVA exploitera dans ce pays la seconde plus grande mine d’uranium du monde. Au-delà des retombées de cet accord sur l’économie du Niger, nous continuerons à soutenir le développement local au travers d’actions dans les domaines de la santé, de l’éducation, de la formation, et de l’accès à l’eau et à l’énergie auprès des populations locales.

Dans la conversion de l’uranium, étape suivant l’extraction minière, le projet COMURHEX II a été lancé et débouchera sur une première production industrielle en 2012. Dans l’enrichissement, les travaux de construction de l’usine Georges-Besse II se sont poursuivis conformément au calendrier et au budget.

Des investissements majeurs ont également été engagés dans le pôle T&D. Notre centre de compétence des postes haute tension à isolation gazeuse d’Aix-les-Bains, en France, va accroître sensiblement sa capacité de production et ses effectifs. Deux nouveaux bâtiments vont être construits et 120 nouveaux recrutements sont prévus en 2008. En Chine, où notre objectif est de doubler nos ventes sur le marché des équipements de T&D, nous avons inauguré la cinquième usine d’appareillages électriques isolés au gaz à Suzhou et un accord de joint-venture signé avec la société Sunten Electric nous a portés à la place de leader chinois des transformateurs secs.

La R&D constitue un poste important d’investissement pour un groupe de haute technologie comme le nôtre. En croissance de 21,5 % par rapport à 2006, notre effort global s’est élevé à 813 millions d’euros, soit 6,8 % du chiffre d’affaires, alloués notamment à l’exploration minière, aux travaux de certifi cation de l’EPR et à l’ultra-haute tension.

Des développements stratégiquesPremier axe fort de la stratégie d’élargissement des capacités industrielles du groupe, notre politique de partenariats internationaux a connu des développements déterminants en 2007. Notre rapprochement avec Mitsubishi Heavy Industries en vue de concevoir un réacteur avancé de 3e génération de 1 100 MW s’est concrétisé par la création d’une fi liale commune, ATMEA, installée à Paris.

Nous avons également procédé en 2007 à l’acquisition de quotas d’émissions de gaz à effet de serre à hauteur des émissions directes du groupe sur l’année. Enfi n, nous avons pris des mesures concrètes pour poursuivre notre politique de neutralité carbone en 2008 et au-delà, devenant ainsi l’un des premiers groupes industriels au monde à y parvenir.

En matière de politique sociale, AREVA souhaite construire un socle contractuel de qualité qui repose sur une collaboration étroite entre partenaires sociaux, management et responsables ressources humaines. Notre Comité de Groupe Européen est un acteur déterminant de ce dialogue. Il a participé activement à la préparation de l’accord signé avec la Fédération Européenne de la Métallurgie (FEM), instaurant comme objectif prioritaire l’égalité de traitement entre salariés, sans distinction de sexe, d’âge, d’orientations politique et religieuse, de caractéristiques physiques ou d’origine ethnique. Cette démarche volontariste a pour vocation de s’appliquer à l’ensemble des pays dans lesquels le groupe est implanté.

AREVA continue son dialogue avec les parties prenantes en organisant une deuxième « Stakeholders Session ». Nous avons créé, en première mondiale, des observatoires de la santé autour de nos sites miniers sous l’égide des autorités nationales. Signe de reconnaissance de notre engagement dans la lutte contre le sida au Niger, celui-ci a fait l’objet d’une étude de cas de la part du Pacte mondial des Nations unies. Dans le prolongement de la politique de mécénat mise en œuvre depuis de nombreuses années, nous avons créé une fondation d’entreprise dédiée au soutien d’initiatives locales de solidarité dans les domaines du développement, de la santé et de l’enfance. Elle se mobilise spécifi quement en faveur de projets facilitant l’accès à l’énergie pour tous.

Au cœur des enjeux du XXIe siècleParce que l’énergie est la préoccupation de tous, parce que notre groupe est un leader mondial sur des marchés en pleine expansion, parce que notre stratégie d’offre intégrée est unique et enviée, AREVA a été l’objet de toutes les attentions en 2007. Notre marque est vivante, reconnue et attractive pour nos clients, nos actionnaires et nos collaborateurs actuels et futurs… Nous regardons l’avenir avec enthousiasme dans un monde qui offre à AREVA de nouvelles opportunités de croissance rentable.

Dans le domaine du recyclage des combustibles nucléaires usés, nous avons renforcé notre partenariat avec JNFL, autre grand industriel nucléaire japonais. Aux États-Unis, dans le cadre de l’alliance INRA que nous conduisons avec Mitsubishi Heavy Industries, JNFL, Washington Group International, BWX Technologies et Battelle, un contrat a été reçu du DOE pour étudier le développement d’une usine de traitement des combustibles usés et d’un réacteur de génération avancée pour les recycler.S’inscrivant pleinement dans cette logique, l’activité T&D a formé une joint-venture avec le géant russe de l’aluminium UC Rusal qui en fera son fournisseur de référence pour ses projets clés en main, ses équipements et ses services électriques.

Une politique d’acquisitions ciblée nous a permis de compléter notre dispositif industriel dans plusieurs secteurs stratégiques. La réussite de notre OPA sur la société canadienne UraMin, propriétaire de gisements en Afrique du Sud, en Namibie et en République centrafricaine, nous permet de sécuriser et de diversifi er nos approvisionnements d’uranium. Les premières productions sont attendues en 2009 en Namibie.

Notre volonté de nous renforcer dans les énergies renouvelables s’est traduite par une prise de participation de 51 % dans le capital de la société allemande Multibrid, spécialisée dans les éoliennes offshore de grande puissance. Quelques mois plus tôt, l’OPA amicale lancée sur le fabricant d’éoliennes REpower, dont nous détenions déjà 30 % du capital, n’avait pu aboutir à la suite de surenchères du groupe indien Suzlon. L’opération s’est soldée néanmoins de façon très positive pour notre groupe qui a vu la valeur de sa participation multipliée par quatre.

Dans le domaine de la transmission et distribution, notre position sur le marché des équipements d’ultra-haute, haute et moyenne tension se trouve renforcée par le rachat d’activités de deux sociétés italiennes, VEI Power Distribution et Passoni & Villa, complété début 2008 par celles de l’entreprise fi nlandaise Nokian Capacitors.

Une croissance responsableEn 2007, le déploiement de la méthode de management global « AREVA Way », élaborée dans le cadre de notre politique de développement durable, s’est poursuivi. Les indicateurs liés montrent une progression continue de notre performance. Notre action a permis de réduire les émissions de gaz à effet de serre résultant de nos activités, intrinsèquement faibles, dans le cadre d’un programme pluriannuel ambitieux de réduction.

« Une politique d’acquisitions ciblée nous a permis de compléter notre dispositif industriel dans plusieurs secteurs stratégiques. »

Page 12: AREVA en 2007, croissance et rentabilité

18 – AREVA 2007 AREVA 2007 – 19

Chiffres clés

RÉPARTITION DU CHIFFRE D’AFFAIRES PAR MÉTIER

36%Transmission& Distribution

64%Nucléaire

RÉPARTITION DU CHIFFRE D’AFFAIRES PAR ZONE GÉOGRAPHIQUE

19%Asie-Pacifique

8%Afrique et Moyen-Orient

28%Europehors France

17%Amériques

28%France

Carnet de commandes

39 834 M€

+55,4 %Le carnet de commandes atteint un niveau record de 39 834 millions d’euros au 31 décembre 2007, en progression de 55,4 % par rapport à la fi n de l’année 2006.

Effort global de R&D

813 M€

+21,5 %

Chiffre d’affaires

11 923 M€

+9,8 %Le chiffre d’affaires 2007 du groupe s’établit à 11 923 millions d’euros, contre 10 863 millions d’euros en 2006, soit une progression de 9,8 % en données publiées et 10,4 % en données comparables.Cette croissance soutenue est liée au dynamisme des pôles Réacteurs et Services (+ 15,2 %) et Transmission & Distribution (+ 16,7 %).

Nombre de collaborateurs

65 583 I +7,3 %Le groupe compte 65 583 salariés à fi n 2007 contre 61 111 à fi n 2006, soit une augmentation de 7,3 %. Cette augmentation s’explique essentiellement par l’évolution des activités du groupe et par les recrutements associés. En 2007, le groupe a effectué 11 514 recrutements.

RÉPARTITION DES EFFECTIFS PAR ZONE GÉOGRAPHIQUE

4%Afrique et

Moyen-Orient

49%France

22%Europe hors France

13,5%Amériques

11,5%Asie-Pacifique

2006 2007

1 2482 889

ÉVOLUTION DES INVESTISSEMENTSOPÉRATIONNELS NETS (en M€)

Investissements opérationnels nets

2 889 M€ I +56,8 %Les investissements opérationnels nets du groupe sont en très forte hausse en 2007, avec une progression de 56,8 % par rapport à 2006. Cette évolution résulte de la forte augmentation des investissements dans le pôle Amont en raison de l’acquisition d’UraMin, de la poursuite de la construc-tion de l’usine Georges-Besse II et de la hausse des investissements dans le pôle Transmission & Distribution avec les acquisitions de Passoni & Villa et de VEI Distribution.

Dividende

6,77 €voté à l’Assemblée générale des actionnaires du 17 avril 2008

ÉVOLUTION DU RÉSULTAT OPÉRATIONNEL (en M€)

2006 2007

Résultat opérationnel

751 M€ I +84,6 %Le résultat opérationnel s’élève à 751 millions d’euros en 2007, soit une marge opérationnelle de 6,3 %, contre 3,7 % en 2006. Cette hausse s’explique notamment par l’amélioration de la profi tabilité des pôles Amont et Réacteurs & Services.

407

751

ÉVOLUTION DU RÉSULTAT NET PART DU GROUPE (en M€)

2006 2007

Résultat net part du groupe

743 M€ I +14,5 %Le résultat net part du groupe ressort à 743 millions d’euros en 2007, en hausse de 14,5 % par rapport aux 649 millions d’euros réalisés en 2006.

649743

Page 13: AREVA en 2007, croissance et rentabilité

Chiffres clés

CONSOMMATION D’EAU HORS REFROIDISSEMENT (en millions de m3)

CONSOMMATION D’ÉNERGIE HORS EURODIF (en GWh)

CONSOMMATION DE PAPIER (en kg par salarié)

Parmi les faits marquants de 2007, le site de COMURHEX Malvési (BU Chimie) a mis en place une boucle de refroidissement en circuit fermé. En cinq mois de fonctionnement, elle a permis d’économiser environ 585 000 m3

d’eau et de réduire ainsi de 36 % la consom-mation d’eau de ce site. Entre 2006 et 2007, avec une correction de ces données brutes en fonction de l’activité, la consommation d’eau a baissé de 14 %.

TAUX DE FRÉQUENCEDES ACCIDENTS DU TRAVAIL AVEC ARRÊT DES SALARIÉS DU GROUPE

TAUX DE GRAVITÉDES ACCIDENTS DU TRAVAIL AVEC ARRÊT DES SALARIÉS DU GROUPE

Pour AREVA, la sécurité au travail, de ses salariés et de ses sous-traitants, est une préoccupation permanente. L’objectif immuable est le zéro accident.En 2007, le groupe est parvenu à un taux de fréquence moyen de 3,55, deux fois et demi moins qu’en 2003. L’objectif de taux de gravité fi xé pour 2010 est d’ores et déjà atteint et dépassé. L’année dernière, le groupe a néanmoins déploré six accidents mortels parmi le personnel de ses sous-traitants. Des audits et plans d’action ont été mis en œuvre pour renforcer l’identifi cation et la maîtrise des situations à risque.

Sécurité Émissions directes de Gaz à effet de serre (GES)Les émissions directes de GES du groupe AREVA en 2007 ont été de 990 836 tonnes équivalent CO2, en baisse de 18,5 % entre 2006 et 2007, avec une correction de ces données brutes en fonction de l’activité. Elles sont liées pour 36 % aux énergies fossiles, pour 20 % à l’hexafluorure de soufre (SF6) et à 39 % au protoxyde d’azote (N2O). Les émissions de SF6 ont été réduites significativement en 2007 suite à la modifi cation, fi n 2006, du procédé de traitement des évents fl uorés du site de COMURHEX Pierrelatte. Les émissions de N2O sont principalement dues aux opérations de précipitation et calcination pour la production d’UO3 sur le site de COMURHEX Malvési. En septembre 2007, grâce à la mise en place d’un système de mesure en continu, les observations ont permis de réduire en partie les émissions en améliorant les paramètres de conduite des fours.

DOSES MOYENNES D’EXPOSITION AUX RAYONNEMENTS IONISANTS DES SALARIÉS ET DES SOUS-TRAITANTS

Les doses moyennes d’exposition aux rayonnements ionisants continuent de diminuer cette année. Cette diminution atteste du maintien du bon niveau de maîtrise de la radioprotection dans le groupe.

En 2007, la BU Mines est devenue le principal contributeur du groupe en matière de consom-mation énergétique, conséquence de la forte croissance de son activité. La BU Traitement continue de réduire ses consommations de 1,6 % en valeur absolue.Les autres évolutions notables sont celles de la BU Équipements avec la montée en puissance de Creusot Forge et la baisse de consommation d’EURODIF due à l’amélioration de l’éco-effi cacité de ses installations. En 2007, la consommation totale d’énergie, donnée hors procédé EURODIF, s’élève à 2 925 200 MWh, soit une baisse de 5 % par rapport à 2006 après correction des données brutes en fonction de l’activité.

La consommation de papier est en baisse continue. Des programmes de réduction de la consommation de papier sont mis en œuvre au niveau de toutes les entités du groupe. À titre d’exemple, le paramétrage des imprimantes en mode recto-verso a induit les réductions suivantes entre 2006 et 2007 :• COMURHEX Malvési (BU Chimie) : – 10,4 %

sur la quantité achetée (– 10 % sur la consom-mation par personne) ;

• Sully-sur-Loire (BU Services nucléaires) :– 21,1 % sur la quantité achetée (– 23,9 % sur la consommation par personne) ;

• Mâcon (BU Produits) : – 17,1 % sur la quantité achetée (– 19,7 % sur la consommation par personne).

Par rapport au tonnage total consommé, et avec une correction des données brutes en fonction de l’activité, cela représente une baisse de 14,7 % entre 2006 et 2007.

20 – AREVA 2007 AREVA 2007 – 21

2005 2006 20072007

5,44,7

3,55

2005 2006 20072007

0,20

0,140,11

Doses moyennes des salariés en mSv

Dose moyenne des sous-traitants en mSv2005 2006 2007

1,23 1,22 1,19

0,48 0,48 0,49

2005 2006 20072007

23,920,6 19,4

2005 2006 20072007

2 895 2 806 2 925

2005 2006 20072007

32,5 3124,6

ÉMISSIONS DIRECTES DE GES (en milliers de tonnes équivalent CO2)

12871119

991

Autres

Energie

SF6

2005 2006 2007

RÉPARTITION DES ÉMISSIONS DIRECTES DE GES PAR PÔLE EN 2007

60 %Amont

24 %T&D

6 %R&S

10 %Aval

Radioprotection

Page 14: AREVA en 2007, croissance et rentabilité

22 – AREVA 2007 AREVA 2007 – 23

J A N V I E R F É V R I E R M A R S A V R I L M A I J U I N J U I L L E TA O Û T S E P T E M B R E O C T O B R E N O V E M B R E D É C E M B R E

JANVIER

AREVA REMPORTE DEUX CONTRATS POUR UNE VALEUR TOTALE D’ENVIRON 400 MILLIONS D’EUROS portant sur la modernisation de la tranche 2 de la centrale d’Oskarshamn et l’extension de la durée de vie de la centrale de Ringhals. Ce succès renforce la présence du groupe sur le marché nucléaire suédois.

FÉVRIER

AREVA CONSTRUIRA SIX CENTRALES BIOMASSE, quatre au Brésil et deux en Thaïlande, pour un montant de plus de 70 millions d’euros. Les centrales de 10 et 12 MW seront essentiellement alimentées par des déchets de bois et de balle de riz.

MARS

L’ÉLECTRICIEN BRITANNIQUE E.ON UK CONFIE À AREVA la conception, la fourniture, l’installation et la mise en service des postes offshore et terrestre pour deux grands parcs éoliens du pays.

J A N V I E R F É V R I E R M A R S A V R I L M A I J U I N J U I L L E TA O Û T S E P T E M B R E O C T O B R E N O V E M B R E D É C E M B R E

MAI

AREVA LANCE LE PROJET COMURHEX II qui vise à doter le groupe de nouvelles installations de conversion de l’uranium. Cet investisse-ment de 610 millions d’euros confortera AREVA dans sa position de leader mondial de la conversion.

JUIN

AVEC L’APPUI DE GRANDS ÉLECTRICIENS EUROPÉENS, AREVA lance la pré-certifi cation de son EPR au Royaume-Uni auprès des autorités de sûreté britanniques. Le processus de certifi cation sera mené conjointement avec EDF.

LE SUD-CORÉEN KHNP, l’un desquatre premiers producteurs mondiaux d’énergie nucléaire, signe avec AREVA un contrat de plus d’un milliard d’euros pour la prestation de services d’enrichissement d’uranium.

AREVA S’ASSOCIE AVEC LE RUSSE UC RUSAL, LEADER MONDIAL DE L’ALUMINIUM. Cette joint-venture, détenue à 50/50, deviendra le fournisseur de référence de projets clés en main, d’équipements et de services électriques dans le domaine du transport et de la distribution pour les installations d’UC RUSAL.

AOÛT

AREVA RACHÈTE LES ACTIVITÉS MOYENNE TENSION DE VEI POWER DISTRIBUTION S.P.A. Cette acquisition permet au groupe de renforcer sa présence sur le marché mondial de la distribution d’électricité et de devenir l’un des leaders sur ce segment en Italie et en Malaisie.

Panorama 2007

AVRIL

AREVA REMPORTE UN CONTRAT DE PLUS DE 100 MILLIONS D’EUROS POUR LA CONSTRUCTION D’UNE SOUS-STATION haute tension isolée au gaz et la rénovation de quinze sous-stations en Arabie saoudite.

AREVA ACQUIERT 51 % DU CAPITAL DE MULTIBRID, concepteur et fabricant d’éoliennes spécialiste des turbines offshore de grande puissance. Cette opération renforce le positionnement stratégique du groupe dans la production d’énergie sans CO2.

AREVA DONGFANG, FILIALE D’AREVA ET DE DEC, reçoit une lettre d’intention pour la fourniture de 18 pompes primaires destinées à l’électricien chinois CNPEC. Le montant total du contrat s’élève à plus de 100 millions d’euros.

EDF CHOISIT AREVA POUR LA FOURNITURE DE LA CHAUDIÈRE NUCLÉAIRE DE L’EPR DE FLAMANVILLE (France). C’est la 100e com-mande de réacteurs pour le groupe et le second EPR en construction dans le monde.

SEPTEMBRE

JUILLET

AREVA SIGNE UN ACCORD POUR L’ACQUISITION DE PASSONI & VILLA, l’un des leaders mondiaux de la fabrication de traversées haute tension, présent dans plus de soixante pays. Le groupe devient numéro 3 sur ce segment de marché.

AREVA FOURNIRA À ALCAN UN SYSTÈME D’ALIMENTATION ÉLECTRIQUE pour son nouveau site de production canadien. Ce contrat, d’une valeur de plus de 100 millions d’euros porte sur la construction clés en main d’un système de conversion haute tension qui transformera le courant alternatif en courant continu.

AREVA ET JNFL SIGNENT UN ACCORD DE PARTENARIAT GLOBAL qui étend leur coopération dans le domaine du recyclage des combustibles nucléaires usés. Les deux groupes renforceront conjointement la performance industrielle de leurs usines jumelles et associeront leurs efforts pour promouvoir le cycle du combustible fermé au niveau international.AREVA ET SOGIN

(SOCIÉTÉ DE GESTION DES INSTALLATIONS NUCLÉAIRES ITALIENNES) SIGNENT UN CONTRAT de plus de 250 millions d’euros, portant sur le traitement de 235 tonnes de combustibles nucléaires usés.

AREVA RÉUSSIT SON OPA SUR LA SOCIÉTÉ MINIÈRE URAMIN et franchit une étape importante dans son plan d’augmen tation de sa produc-tion et de diversifi cation de ses sources d’exploitation. Les gise-ments identifi és en Afrique du Sud, en Namibie et en Répu-blique centrafricaine devraient conduire à une production de plus de 7 000 tonnes d’uranium par an après 2012.

Page 15: AREVA en 2007, croissance et rentabilité

24 – AREVA 2007 AREVA 2007 – 25

JANVIERFÉVRIERMARSAVRILMAIJUINJUILLETAOÛTSEPTEMBREOCTOBRENOVEMBREDÉCEMBRE2008JANVIER

OCTOBRE

DANS LE CADRE DU PROGRAMME « GLOBAL NUCLEAR ENERGY PARTNERSHIP (GNEP) », AREVA signe en consortium (1) un contrat avec le Department of Energy (DOE) pour étudier le développement aux États-Unis d’une usine de traitement des combustibles nucléaires usés et d’un réacteur de génération avancée pour les recycler. GNEP milite en faveur de la fermeture du cycle du combustible nucléaire et du recyclage des matières. Ce programme doit permettre d’améliorer l’indépendance énergétique des États-Unis, tout en répondant à leurs besoins croissants en énergie.

(1) AREVA, MHI, JNFL, Battelle, BWX Technologies.

PARTENARIAT HISTORIQUE CONCLU EN CHINE ENTRE AREVA ET CGNPC dans le nucléaire civil : ce contrat, d’une valeur de 8 milliards d’euros, porte sur la construction de deux réacteurs EPR et la fourniture de l’ensemble des matières et services néces-saires à leur fonctionnement.

DÉCEMBRE

AREVA ET MHI offi cialisent la création de la joint-venture ATMEA. Cette société commune entame le développement, la certifi cation et la vente du réacteur de 1 100 MW ATMEA1, destiné à répondre à la demande mondiale de réacteurs de moyenne puissance.

AREVA DÉPOSE AUPRÈS DE L’AUTORITÉ DE SÛRETÉ AMÉRICAINE (NRC) le dossier de certifi cation de son réacteur de génération 3 + EPR. Le groupe est le premier constructeur à s’être associé (2) à l’un de ses clients pour mener avec lui les travaux de certifi cation et répondre ainsi au mieux à ses besoins.(2) AREVA et l’électricien américain Constellation Energy ont créé UNISTAR Nuclear, joint-venture destinée à promouvoir la technologie EPR et à commercialiser un parc standardisé de réacteurs aux États-Unis.

ASSOCIÉS EN JOINT-VENTURE, AREVA, DENISON ET OURD LTD annoncent leur décision de démarrer l’exploitation de la mine de Midwest au Canada. Située dans le nord de la province de Saskatchewan, l’une des terres les plus riches en uranium de la planète, la mine sera exploitée à ciel ouvert et produira environ 14 000 tonnes d’uranium.

La Chine a soif d’électricité. Les prévisions de consommation révèlent un besoin de 900 à 1000 gigawatts (GW) supplémentaires à l’horizon 2020. Le nucléaire devrait en partie y répondre : la capacité de production nucléaire de la Chine doit tripler d’ici à 2020, pour atteindre 40 GW.

AREVA DÉCROCHE LE CONTRAT DU SIÈCLE AVEC SON OFFRE INTÉGRÉE

NOVEMBRE

Panorama 2007

JANVIER 2008

AREVA ACQUIERT la société fi nlandaise Nokian Capacitors Ltd et renforce ainsi sa position sur le marché en plein essor de l’ultra haute tension.

TOTAL, SUEZ ET AREVA signent un accord de partenariat en vue de proposer aux Émirats arabes unis une offre intégrée de production d’électricité nucléaire, avec la fourniture de deux EPR de 1 600 MW ainsi que les produits et services du cycle du combustible.

LA COMPAGNIE GÉNÉRALE D’ÉLECTRICITÉ ET DES EAUX DU QATAR, Kahramaa, confi e au pôle Transmission & Distribution d’AREVA le plus gros contrat de son histoire, d’un montant total d’environ 500 millions d’euros. Il porte sur la fourniture clés en main de quatorze sous-stations isolées au gaz (GIS) qui permettront de développer et d’améliorer le réseau dans la région de Doha.

AU NIGER, AREVA OBTIENT L’AGRÉMENT DU GOUVERNEMENT pour lancer le projet d’exploitation du site d’Imouraren. Le groupe doublera ses capacités minières au Niger et y créera plus de 1 400 emplois directs et de nombreux emplois induits. AREVA relève par ailleurs ses prix d’achat de l’uranium extrait des mines de COMINAK et SOMAÏR d’environ 50 % pour refl éter la hausse des prix du minerai.

AREVA ACQUIERT 70 % DE KOBLITZ, un fournisseur brésilien de solutions intégrées pour la production d’énergie et la cogénération (électricité et chaleur) à partir de sources renouvelables.

AUX ÉTATS-UNIS, AREVA REMPORTE d’importants contrats d’approvisionnement en combustible nucléaire auprès des électriciens Constellation Energy, Tennessee Valley Authority (TVA), PPL Corporation et AmerGen Energy Company. Ces quatre contrats représentent un montant global de plus de 200 millions d’euros.

2007, l’année chinoise

En novembre, AREVA a signé en Chine un contrat historique de 8 milliards d’euros, le plus important de l’histoire du nucléaire civil. À la clé, la livraison de deux réacteurs de type EPRà l’électricien CGNPC, à Taishan, dans le sud du pays, et la fourniture de combustible sur une durée de quinze ans. 35 % de la production des mines d’uranium d’UraMin, société acquise en juillet 2007 par le groupe, a été vendue à CGNPC. Pour limiter les risques de change, AREVA s’est assuré que tous les coûts en euros lui seraient payés en euros, le reste étant payé en dollars. Ce contrat confi rme la pertinence du business model du groupe, seul industriel du secteur présent sur l’ensemble du cycle du combustible. Il s’inscritaussi dans la longue histoire d’AREVA en Chine. Avec 3 000 collaborateurs dans le pays, le groupe est partenaire de CGNPC

depuis vingt ans et a construit les centrales de deuxième génération de Daya Bay et Ling Ao, exploitées par l’électricien cantonais. À l’occasion de ce contrat record, les deux sociétés franchissent une nouvelle étape et créent une société commune, détenueà parts égales, pour assurer l’ingénierie du projet.AREVA garde ainsi la maîtrise des transferts de technologie.Dans la foulée, d’autres partenariats se sont noués. AREVA et le groupechinois CNNC (China National Nuclear Corporation) se sont engagés à réaliser des études de faisabilité pour la construction d’une usine de traitement-recyclage des combustibles nucléaires usés. Les deux entreprises ont aussi créé une société commune dansle domaine du zirconium, utilisé dans les gaines d’assemblagedu combustible.

Un marché d’avenir pour la division T&D d’AREVA

Le pôle Transmission & Distribution d’AREVA, l’un des principaux fournisseurs de la Chine pour les appareillages haute et moyenne tension et les appareils de sécurité et de contrôle, emploie 1 800 salariés en Chine. Il y a installé onze agences commerciales, exploite cinq usines et a créé de nombreuses joint-ventures avec des partenaires locaux. En 2007, après avoir inauguré son cinquième site chinois, une usine d’appareillages électriques isolés au gaz à Suzhou, le pôle Transmission & Distribution a créé une joint-venture détenue à 50/50 avec Sunten Electric, devenant ainsi le leader chinois des transformateurs secs et se donnant les moyens de doubler ses ventes sur ce segment d’ici à 2010. Auparavant,le pôle Transmission & Distribution avait formé une autre joint-venture avec Wuxi Aluminium Technology, spécialisée dans la fabrication de pièces de fonderie d’aluminium, des composants stratégiques pour les solutions d’appareillages de coupure à isolation gazeuse. La R&D étant au cœur du développement des activités T&D du groupe, AREVA a créé un centre de recherche avec l’Université de Tsinghua et conclu un accord de coopération avec l’institut CEPRI (China Electrical Power Research Institute). Grâce à ces partenariats, AREVA renforce sa présence sur le sol chinois et se prépare à répondre à la forte demande dans la transmission et la distribution d’électricité.

Page 16: AREVA en 2007, croissance et rentabilité

26 – AREVA 2007 AREVA 2007 – 27

Gouvernement d’entreprise

Membres nommés par l’Assemblée généraleFrédéric Lemoine(2)

Président du Conseil de surveillanceMandat : 2006-2011

Alain BugatVice-Président du Conseil de surveillanceMandat : 2006-2011

Commissariat à l’énergie atomique (CEA)Représenté par Olivier PagezyMandat : 2006-2011

Thierry Desmarest

Mandat : 2006-2011

Oscar Fanjul(2)

Mandat : 2006-2011

Philippe Pradel Mandat : 2006-2011

Guylaine Saucier(2)

Mandat : 2006-2011

Membres représentant l’État, nommés par arrêté ministérielBruno BézardMandat : 2006-2011

Pierre-Franck Chevet

Mandat : 2007-2011

Gérard ErreraMandat : 2007-2011

Luc RousseauMandat : 2006-2011

Membres représentant les salariés, élus par le personnelJean-Claude BertrandMandat : 2007-2012

Gérard MeletMandat : 2007-2012

Alain Vivier-MerleMandat : 2007-2012

CONSEIL DE SURVEILLANCE (1)

(1) Au 30 mars 2008.

(2) S’inspirant des principes de bonne gouvernance communément admis, et notamment du rapport Bouton, sont considérées comme indépendantes les personnes ne possédant pas plus de 10 % du capital, et n’ayant pas de lien fi nancier ou commercial (en tant que client ou fournisseur) avec la société.

MISSIONS

Il exerce le contrôle permanent de la gestion d’AREVA par le Directoire et délibère sur la stratégie générale du groupe.

Les budgets annuels et les plans pluriannuels d’AREVA, de ses fi liales directes et du groupe sont soumis à son approbation.

PRINCIPAUX TRAVAUX 2007

• Examen de l’opération REpower.

• Approbation de la réalisation du projet de l’usine de conversion COMURHEX II.

• Approbation de la constitution d’une joint-venture entre AREVA T&D Holding et la société SUNTEN.

• Approbation de l’acquisition par AREVA de la société UraMin.

• Approbation de l’acquisition par AREVA de 51 % du capital de la société Multibrid.

• Approbation du Plan d’Action Stratégique 2008-2012.

• Approbation du projet de budget 2008.

• Approbation du rachat par AREVA de 70 % de la société Koblitz.

Retrouvez toute l’information sur les mandats des membres du Conseil de surveillance dans le document de référence.

12 réunions

84 % de taux de présence

Comité stratégiqueMISSIONS

Il éclaire le Conseil de surveillance sur les objectifs stratégiques de la société et apprécie le bien-fondé et les conséquences des décisions stratégiques les plus importantes proposées par le Directoire.Il veille à l’application de la politique stratégique de la société. Il procède à toute étude qu’il juge pertinente et propose les orientations qu’il juge nécessaires.

PRINCIPAUX TRAVAUX 2007

• Examen du Plan d’Action Stratégique 2007-2011 et émission d’un avis favorable.

• Examen du dossier REpower.• Émission d’un avis favorable

pour l’acquisition d’UraMin.

Comité d’auditMISSIONS

Il apprécie et contribue à la défi nition des normes comptables, fi nancières et déontologiques du groupe. Il s’assure de leur pertinence, de leur effi cacité et des procédures de contrôle interne.Il réalise des études sur des points particuliers sur demande du Conseil de surveillance ou de sa propre initiative.Il examine les projets de budgets, les projets de comptes annuels et les projets de plans pluriannuels de la société.Il entend les commissaires aux comptes, afi n d’assister le Conseil dans sa mission de vérifi cation et de contrôle.Il propose les successeurs ou le renouvellement des mandats des commissaires aux comptes.Il examine une cartographie des risques et apprécie les moyens de les éviter.

PRINCIPAUX TRAVAUX 2007

• Examen des résultats annuels 2006.

• Examen de la situation du projet OL3 et des résultats consolidés au 30 juin 2007.

• Examen des budgets 2007 et 2008.

• Étude de la cartographie des risques du groupe.

• Examen du bilan des missions 2007 de l’audit interne et étude du plan d’audit interne 2008.

Comité des rémunérations et des nominationsMISSIONS

Il propose au Conseil de surveillance le montant des rémunérations, les régimes de retraite et de prévoyance, les avantages en nature des mandataires sociaux d’AREVA.Il examine l’opportunité et les modalités de mise en œuvre de plans d’actionnariat au profi t des mandataires sociaux, de l’encadrement et du personnel.Il donne son avis au Conseil de surveillance sur les nominations des dirigeants des sociétés de premier rang du groupe AREVA.Il examine les dossiers des personnalités pressenties à la fonction de membre du Directoire.

PRINCIPAUX TRAVAUX 2007

• Émission d’un avis favorable à la nomination de Monsieur Luc Oursel comme membre du Directoire d’AREVA, en remplacement de Monsieur Vincent Maurel.

• Émission d’un avis favorable sur la fi xation du bonus 2006 des membres du Directoire ainsi que sur l’actualisation de leur rémunération annuelle fi xe et variable.

• Examen de la politique de mobilité des cadres dirigeants du groupe AREVA.

• Décision de confi er à un cabinet extérieur la recherche d’au moins un administrateur indépendant supplémentaire.

Comité de suivi des obligations de fi n de cycleMISSIONS

Il contribue au suivi du portefeuille d’actifs dédiés constitué pour couvrir les charges futures d’assainissement et de démantèlement. Il examine l’évaluation selon un échéancier pluriannuel des charges futures d’assainissement et de démantèlement, les modalités de constitution, de fonctionnement et de contrôle des fonds dédiés à la couverture de ces charges dans ces sociétés et la politique de gestion des actifs fi nanciers correspondants.

PRINCIPAUX TRAVAUX 2007

• Examen de l’estimation des passifs de démantèlement et des actifs de couverture à fi n 2006.

• Examen des critères de choix des gérants par classe d’actifs.

• Examen du rapport triennal sur l’évaluation des charges de long terme des INB.

• Étude de la politique de couverture et d’allocation d’actifs et de la révision de la méthode de détermination du taux d’actualisation.

• Examen des principales variations d’hypothèses à prendre en compte pour réviser les provisions de fi n de cycle du site de La Hague.

• Examen des fl ux provisionnels de l’année 2007, du résultat fi nancier lié aux opérations de fi n de cycle et de l’état actuel de la gestion des FCP dédiés.

4 réunions

85 % de taux de présence

8 réunions

93 % de taux de présence

3 réunions

100 % de taux de présence

3 réunions

87 % de taux de présence

Page 17: AREVA en 2007, croissance et rentabilité

LA CHARTE DES VALEURS AREVALes valeurs, fondatrices de la stratégie de développement durable du groupe, portent sur l’intégrité, la conscience professionnelle, le sens des responsabilités, la sincérité de la communication, l’esprit de partenariat, la rentabilité, la satisfaction du client. Le respect des droits de l’homme, affi ché dès le préambule, est décliné tout au long de la Charte des Valeurs d’AREVA qui se réfère aussi, explicitement, au Pacte Mondial des Nations Unies et aux principes directeurs de l’OCDE pour les multinationales. Véritable référentiel entrant dans le champ de l’audit, elle est applicable à tous les dirigeants et collaborateurs du groupe. Le management est responsable de sa mise en œuvre à tous les échelons. Elle associe des valeurs, des principes d’action et des règles de conduite.Le Déontologue du groupe, nommé par la Présidente du Directoire, conseille le management en cas de dilemme sur son application, conçoit et suit les actions de formation à l’éthique et aux valeurs du groupe en liaison avec l’Université AREVA et anime un réseau de correspondants dans les fi liales de premier rang.

Pour en savoir plus• La Charte des Valeurs AREVA

est disponible sur www.areva.com

• Les principes du Pacte Mondial des Nations Unies peuvent être consultés sur www.unglobalcompact.org

• Les principes directeurs de l’OCDE à l’intention des entreprises multinationales sont disponibles sur www.oecd.org

Gouvernement d’entreprise

28 – AREVA 2007 AREVA 2007 – 29

DIRECTOIRE (1)

Membres du DirectoireAnne LauvergeonPrésidente du Directoire d’AREVAMandat : 2006-2011

Gérald ArbolaDirecteur général délégué d’AREVAMandat : 2006-2011

Didier BenedettiDirecteur général délégué d’AREVA NCMandat : 2006-2011

Luc OurselPrésident d’AREVA NPMandat : 2007-2011

MISSIONS

Il est investi des pouvoirs les plus étendus à l’égard des tiers pour agir en toutes circonstances, au nom de la société, sous réserve des pouvoirs expressément attribués par la loi au Conseil de surveillance et aux assemblées d’actionnaires.

Il se réunit aussi souvent que l’intérêt de la société l’exige.

COMITÉ SCIENTIFIQUE ET ÉTHIQUE

MISSIONS

Le Comité scientifi que et éthique d’AREVA accompagne les réfl exions du groupe sur les grands enjeux sociétaux liés au secteur de l’énergie et formule des recommandations à la Présidente du Directoire.

PRINCIPAUX TRAVAUX 2007

• La non-prolifération nucléaire.

• La politique d’innovation d’AREVA.

• Le rationnel dans les choix énergétiques à long terme et l’impact de la politique européenne.

• Une valorisation possible du nucléaire dans le domaine médical.

• La communication dans le domaine des technologies de pointe.

MEMBRES EXTERNES

Roger Balian Président de la Société française de physique, membre de l’Académie des sciences

François Balle Professeur à l’université Paris II, ancien membre du Conseil supérieur de l’audiovisuel

Geneviève Barrier-JacobProfesseur émérite à la faculté Necker-Enfants malades, ancien directeur du Samu de Paris et ancienne vice-présidente du Comité national consultatif d’éthique

Christian de BoissieuPrésident du Conseil d’analyse économique, professeur à l’Université Paris I – Panthéon Sorbonne

Édouard Brezin Professeur émérite à l’Université Pierre et Marie Curie, membre du Laboratoire de physique théorique de l’ENS, professeur honoraire à l’École Polytechnique, membre de l’Académie des sciences

Georges Charpak Prix Nobel de physique

Jean-Marie Colombani Journaliste, président de JMC Média

François Ewald Professeur au CNAM, président du Comité scientifi que et éthique d’AREVA

James Lovelock Companion of Honour, Commandeur de l’Empire britannique, membre de la Royal Society, membre associé honoraire de Green College, Université d’Oxford

Roland Masse Membre de l’Académie des technologies, ancien président de l’OPRI (Offi ce de protection contre les rayonnements ionisants)

Érik Orsenna Écrivain, membre de l’Académie française

Michel Serres Historien des sciences, membre de l’Académie française

Alain Touraine Sociologue, directeur d’études à l’EHESS (École des hautes études en sciences sociales)

Maurice Tubiana Ancien président de l’Académie de médecine, membre de l’Académie des sciences, directeur honoraire de l’Institut Gustave Roussy, président d’honneur du Centre Antoine-Béclère, président d’honneur du comité scientifi que et éthique d’AREVA

MEMBRES AREVA

Anne Lauvergeon Présidente du Directoire

Alain Bucaille Directeur de la Recherche et de l’Innovation

Bernard de Gouttes Directeur juridique

Olivier LoubièreDéontologue

PRINCIPAUX TRAVAUX 2007

• Examen du projet REpower.

• Approbation du projet COMURHEX II.

• Organisation de la BU Renouvelables.

• Approbation du Plan d’Action Stratégique 2008-2012.

• Approbation de l’acquisition de la société UraMin.

• Émission d’un avis favorable à la prise de participation majoritaire par AREVA dans la société Koblitz.

(1) Au 30 mars 2008.

Page 18: AREVA en 2007, croissance et rentabilité

30 – AREVA 2007 AREVA 2007 – 31

Organisation du groupe*

AmontMines, Chimie, EnrichissementOlivier Mallet

CombustibleRalf Güldner

Réacteurs et ServicesRéacteursClaude Jaouen

EquipementsGuillaume Dureau

Services nucléairesJoël Pijselman

Mesures nucléairesFrédéric Van Heems

Conseil et systèmes d’informationKhaled Draz

AREVA TADominique Mockly

Énergies renouvelablesBertrand Durrande

AvalRecyclage, Logistique, Valorisation des sites nucléairesJacques Besnainou

IngénierieChristian Petit

AssainissementYves Lapierre

Directions corporate

Transmission & DistributionProduitsGhislain Lescuyer

ServicesPhilippe Samama

SystèmesMichel Augonnet

AutomationAnil Chaudhry (acting)

Achats Patrick Champalaune

AuditMarc Andolenko

CommunicationJacques-Emmanuel Saulnier

DéveloppementFélicité Herzog

Développement des cadres dirigeants et Université Robert Pistre

Développement durable et progrès continuJean-Pol Poncelet

FinanceAlain-Pierre Raynaud

International et marketingJean-Jacques Gautrot

JuridiqueBernard de Gouttes

Prévention des risques stratégiquesJosé-Luis Carbonell

Protection du patrimoine et des personnesThierry d’Arbonneau

Recherche et innovationAlain Bucaille

Ressources humainesPhilippe Vivien

Scientifi quePhilippe Garderet

StratégieFrançois-Xavier Rouxel

Systèmes d’informationBenoît Tiers

2

Gérald Arbola

Directeur général déléguéMembre du Directoire

3

Alain-Pierre Raynaud

Directeur fi nancier

4

Didier Benedetti

Directeur général délégué d’AREVA NCMembre du Directoire

5

Philippe Guillemot

Président-directeur général d’AREVA T&D

6

Luc Oursel

Président d’AREVA NPMembre du Directoire

7

Philippe Vivien

Directeur des ressources humaines

COMITÉ EXÉCUTIF1

Anne Lauvergeon

Présidente du Directoire

3 4 7 1 5 2 6

* Au 30 mars 2008.

Page 19: AREVA en 2007, croissance et rentabilité

32 – AREVA 2007 AREVA 2007 – 33

Informations sur le titreLieu de cotationEuronext

MarchéEuronext Paris – Compartiment A

IndiceSBF 120 / MID CAC 1001 429 108 certifi cats d’investissement cotés

Nombre total de titres : 35 442 70134 013 593 actions1 429 108 certifi cats d’investissement1 429 108 certifi cats de droit de vote

CodesISIN FR : 0004275832Reuters : CEPFI. ABloomberg : CEI

Service du titreCACEIS CTService relations investisseurs14, rue Rouget-de-l’Isle92130 Issy-les-Moulineaux Cedex 09Tél. : + 33 (0) 1 57 78 34 44Fax : + 33 (0) 1 57 78 34 00E-mail : [email protected]

ACTIONNARIATAU 31 DÉCEMBRE 2007

Commissariat à l’énergie atomique 79 % État 5 % Erap 3 % Caisse des Dépôts et Consignations 4 % Porteurs de CI (fl ottant) 4 % EDF 2 % Framépargne (1) 2 % Total 1 %

(1) Framépargne : fonds dans lequel se trouvent les actions des salariés d’AREVA dans le cadre du plan épargne groupe. Une partie de ces actions (0,89 %) est détenue par la banque Calyon, qui assure la liquidité du FCPE Framépargne.

6,77 €Dividende 2007Voté à l’Assemblée générale du 17 avril 2008, il s’élève à 6,77 euros par action et par certifi cat d’investissement. Ce dividende, correspondant à un taux de distribution de 32,3 % du résultat net part du groupe 2007, est mis en paiement le 30 juin 2008.

Principales données boursières2007 2006 2005

Cours au 31 décembre (en euros) 785,0 563,0 405,5

Capitalisation boursière au 31 décembre (en millions d’euros) 27 823 19 954 14 372

Plus haut (en euros) 831,5 650,0 460,5

Plus bas (en euros) 552,5 403,0 301,0

Volume moyen quotidien (en nombre de titres) 7 067 5 255 7 127

Bénéfi ce net par action (en euros) 20,96 18,31 29,6

Dividende net (en euros) 6,77 8,46 9,87

100 €

200 €

300 €

400 €

500 €

600 €

700 €

800 €

900 €

29/02/2008

31/12/200731/12/200631/12/200531/12/200431/12/200331/12/200231/12/2001

3/09/2001

Bourse et relations actionnaires

ÉVOLUTION DU COURS DU CI DEPUIS LA CRÉATION DU GROUPE

Depuis la création d’AREVA, le 3 septembre 2001, jusqu’au 29 février 2008, le cours du certifi cat d’investissement a progressé de 387,5 %. Sur la même période, il a surperformé le CAC 40 qui a gagné 3,5 % et l’indice européen EuroStoxx50 qui a, quant à lui, évolué de 0,9 %. Sur l’année 2007, le certifi cat d’investissement affi che une croissance de 39,06 %, à comparer à la croissance du CAC 40 de 0,69 % et à la croissance de l’EuroStoxx50 de 6,79 %.

En 2007, la moyenne quotidienne d’échanges s’est élevée à 7 067 titres, contre 5 255 en 2006 et 7 127 en 2005. En valeur, les échanges quotidiens moyens se sont élevés à 5,1 millions d’euros en 2007, contre 2,7 millions d’euros en 2006 et 2,5 millions d’euros en 2005.

87 %État

4 %CI cotés

CI AREVA

CAC 40

4 % DU CAPITAL D’AREVA SONT COTÉS À EURONEXT PARIS SOUS FORME DE CERTIFICATS D’INVESTISSEMENT (CI), DES ACTIONS SANS DROIT DE VOTE. LE CI AREVA APPARTIENT À L’INDICE SBF 120 D’EURONEXT PARIS.

Évolution du CI sur l’année 2007

+ 39,06 %

Page 20: AREVA en 2007, croissance et rentabilité

34 – AREVA 2007 AREVA 2007 – 35

Agenda

30 juin 2008Paiement du dividende relatif à l’exercice 2007

24 juillet 2008Chiffre d’affaires du 1er semestre 2008

29 août 2008Résultats du 1er semestre 2008

23 octobre 2008Chiffre d’affaires et informations relatives au 3e trimestre 2008

Contacts

Isabelle CoupeyDirecteur de la communication fi nancière et des relations investisseursTél. : +33 (0)1 34 96 14 [email protected]

Manuel LachauxResponsable de l’information et de l’analyse fi nancièresTél. : +33 (0)1 34 96 11 [email protected]

Pauline BriandResponsable marketing investisseurs et actionnariat individuelTél. : +33 (0)1 34 96 14 [email protected]

Bourse et relations actionnaires

La communication fi nancière a pour objectif d’apporter une information de qualité aux porteurs d’actions et de certifi cats d’investissement sur les marchés et les métiers du groupe, ses performances économiques et sa stratégie.

AREVA donne à l’information fi nancière une importance majeure : toute information à caractère fi nancier, commercial, organisationnel ou stratégique pouvant avoir un intérêt pour la communauté fi nancière fait l’objet d’un communiqué de presse. Près de 50 communiqués de presse ont été diffusés en 2007.

Le groupe organise tous les ans une réunion d’information sur les résultats annuels et une conférence téléphonique pour commenter l’évolution des résultats semestriels.

Un programme de formation aux technologies et aux métiers du groupe baptisé « AREVA Technical Days » a été lancé dès 2002 et, depuis, six sessions ont été organisées, rassemblant, à chaque fois, 100 à 150 participants : analystes, investisseurs, journalistes, banquiers-conseils, etc.

La sixième session s’est tenue en avril 2007 en Inde. Elle a été consacrée au pôle Transmission & Distribution et a permis de présenter les enjeux énergétiques indiens. Le groupe a également organisé cinq visites industrielles en 2007 pour les analystes et investisseurs.

L’équipe de la communication fi nancière a rencontré en 2007plus de 1 000 analystes et investisseurs sur les principales places fi nancières lors de road-shows, de rendez-vous privés ou de visites industrielles.

Plusieurs supports de communication permettent de relayer l’ensemble de ces informations : document de référence, rapport d’activité et de développement durable, site Internet www.areva.com. Le site Internet permet également de s’abonner à la réception automatique des communiqués de presse et donne accès au calendrier des publications et événements.

Une boîte mail dédiée ainsi qu’un Numéro Azur sont à la disposition des actionnaires 24 heures/24.

Politique de communication fi nancière

1 000 analystes et investisseurs rencontrés sur les principales places fi nancières

Plus de

50communiqués de presse diffusés

Près de

visites industrielles organiséespour les analystes et investisseurs5

Notre objectif : répondre aux meilleures pratiques de communication fi nancière on-line

www.areva.comLe site Internet entend donner une information complète sur les activités et l’actualité du groupe. La rubrique « fi nance », dédiée à la communauté fi nancière, met en perspective les activités d’AREVA par la présentation des enjeux du secteur énergétique, des objectifs stratégiques du groupe et de la performance économique des pôles d’activité. Cette rubrique permet également d’accéder aux retransmissions des présentations de résultats, aux présentations thématiques réalisées lors de visites industrielles, permettant ainsi une large diffusion de l’information.

Relations Actionnaires Individuels

[email protected]

Page 21: AREVA en 2007, croissance et rentabilité

Leader et expert

AREVA 2007 – 37

En 2007, AREVA a eu six ans.Six ans au cours desquels nous avons fédéré les savoir-faire du groupe et lancé des investissements décisifs pour apporter au marché mondial des solutions complètes dans les domaines de la production d’électricité sans CO2 et des infrastructures de réseaux.

Page 22: AREVA en 2007, croissance et rentabilité

38 – AREVA 2007 AREVA 2007 – 39

DES SOLUTIONS POUR PRODUIRE DE L’ÉNERGIE SANS CO2

Investissements, exploitation, extraction, AREVA passe à la vitesse supérieureLes clients d’AREVA sont prévoyants, ils veulent de plus en plus d’uranium et le commandent de plus en plus tôt. En 2007, le carnet de commandes du pôle Amont a bondi de 33 %, à 88 000 tonnes d’uranium, et 60 % de ces tonnages seront livrés après 2012. L’ambition d’AREVA est de donner l’assurance à ses clients qu’ils disposeront toujours du combustible nécessaire au fonctionnement de leurs centrales. Le groupe, troisième producteur minier mondial d’uranium, a décidé d’amplifi er signifi cativement son programme d’investissement minier. Le but : développer la pro-duction, mais aussi diversifi er les sources d’approvisionnement.L’acquisition, au mois d’août 2007, de la société canadienne UraMin répond à ce double objectif straté-gique. Avec des gisements en Namibie, en Afrique du Sud et en République centrafricaine, UraMin dispose d’un potentiel de produc-

tion de 7 000 tonnes d’uranium par an. Cet investissement phare de l’année 2007 ne doit pas masquer d’autres excellentes nouvelles. Au Kazakhstan, la joint-venture Katco a inauguré en juillet la nouvelle usine de Tortkuduk et a connu sa première année pleine de production. AREVA a également obtenu plu-sieurs autorisations pour le lance-ment de nouveaux projets. Au Niger, le groupe a reçu le feu vert du gou-vernement pour exploiter le gise-ment d’Imouraren, confi rmant ainsi sa position d’opérateur minier dans le pays pour les décennies à venir. Au Canada, l’exploitation de la mine de Midwest, dont AREVA est opéra-teur avec 69,16 %, a démarré au mois de décembre. Dans ce même pays, la communauté Inuit, repré-sentée par le gouvernement du Nunavut, a validé en septembre l’étude de faisabilité du projet de Kiggavik.

Garantir, aujourd’hui et demain, l’approvisionnement en combustible

L’acquisition d’UraMin conforte la production de minerai à long termeCette opération permet à AREVA d’intégrer trois nouveaux projets miniers de grande envergure : Bakouma en République centrafricaine, Ryst Kuil en Afrique du Sud, et surtout le gisement géant de Trekkopje, en Namibie. Pour le groupe, cette acquisition est un investissement stratégique, et pour ses clients, elle constitue une garantie d’approvisionnement. Pour preuve, le contrat signé en novembre avec l’électricien chinois de la province de Guangdong, CGNPC, lui assure, entre autres, la fourniture de combustible correspondant à 35 % de la production d’UraMin.

Si l’on construit davantage de centrales nucléaires, il faut davantage de combustible pour les alimenter. La relance du nucléaire a focalisé l’attention des électriciens sur les stocks d’uranium. Cet intérêt subit, après une longue période de prix bas, a provoqué une fl ambée des cours : ils ont été multipliés par dix entre 2003 et 2007. De quoi accélérer les investissements nécessaires dans l’exploration et l’extraction minière.

5 000 tonnes d’uranium par an extraites en pleine capacité, plus d’un milliard d’euros investis… Le site d’Imouraren est le plus grand projet industriel minier jamais envisagé au Niger. Il entre dans le cadre du partenariat gagnant-gagnant signé entre le gouvernement et le groupe en janvier 2008. Avec Imouraren, AREVA doublera ses capacités minières dans le pays et y créera plus de 1 400 emplois directs et de nombreux emplois induits.Le groupe relève par ailleurs ses prix d’achat de l’uranium extrait des mines de COMINAK et de SOMAÏR pour refl éter la hausse des prix du minerai. Il entend aussi poursuivre ses projets de développement (projets d’irrigation, actions de formation…) dans le pays.

Usine de traitement du minerai d’uranium de la SOMAÏR (Niger).

Production

Développement

Exploitation

Siège

AREVA AU NIGER

Page 23: AREVA en 2007, croissance et rentabilité

40 – AREVA 2007 AREVA 2007 – 41

DES SOLUTIONS POUR PRODUIRE DE L’ÉNERGIE SANS CO2

2007 a été marquée par la poursuite des travaux de construction de l’immense usine Georges-Besse II. C’est une étape majeure du projet qui vise à renouveler l’outil d’enrichissement. Par sa taille, par sa modularité, et parce que la technologie par ultracentrifugation choisie consommera cinquante fois moins d’électricité que le procédé actuel.

Dans l’ultracentrifugation, des cylindres ou « bols »

sont installés en série. En tournant à très grande

vitesse, ils séparent les molécules d’hexafl uorure.

Les plus lourdes, contenant l’isotope 238, sont rejetées

vers les parois du bol et les plus légères, contenant

l’uranium 235, restent au centre. D’un bol à l’autre, la proportion de molécules

légères, radioactives, grandit et le mélange

s’enrichit.

Georges-Besse II, un changement technologique permettant d’immenses économies d’énergieEn 1978, la diffusion gazeuse mise en application dans l’usine EURODIF d’AREVA, au Tricastin (France), était la meilleure technologie disponible pour enrichir l’uranium naturel et en faire un combustible effi cace. À l’heure de renouveler son équipe-ment industriel, AREVA a opté pour l’ultracentrifugation, un procédé qui consomme 50 fois moins d’énergie. La conception modulaire de l’usine Georges-Besse II est elle aussi novatrice. Les premières lignes de

production devraient démarrer au premier semestre 2009, alors que les travaux et la montée en puissance du site se poursuivront jusqu’en 2016, pour atteindre une capacité totale de 7,5 millions d’UTS. Cet investissement permet au groupe, leader mondial de l’enrichissement avec 23 % de part de marché, de garantir, sur le long terme, la sécu-rité d’approvisionnement dont ses clients ont besoin pour conforter leurs investissements.

Garantir, aujourd’hui et demain, l’approvisionnement en combustible

LA CONVERSION DE L’URANIUM est une étape clé du cycle de production du combustible nucléaire. Elle permet de concentrer l’uranium extrait du minerai

sous forme d’hexafl uorure d’uranium, prêt à être enrichi.

Renforcer une position de leader sur le marché de la conversionAREVA, leader mondial sur ce secteur avec 26 % de part de marché, a décidé de renouveler son outil de production en investissant 610 millions d’euros dans le projet COMURHEX II. Cette opération vise à moderniser les sites français de Malvési (Aude) et du Tricastin (Drôme), qui assurent les deux étapes de la conversion. Elle permettra une augmentation des capacités de production, afi n de répondre à la demande croissante de combustible nucléaire. Plus effi caces, les nouvelles technologies employées consommeront moins d’eau, d’énergie et de matières premières et rejetteront moins de fl uorines et d’effl uents. Le chantier a débuté à l’été 2007 ; la production industrielle est prévue en 2012.

Des besoins en croissance aux États-UnisLes États-Unis constituent l’un des marchés les plus prometteurs pour les industriels du nucléaire, sur tout le cycle du combustible. AREVA, fort du soutien de ses clients américains, est en mesure de proposer des solutions sur chacune des étapes. Afi n de répondre aux besoins de capacités nouvelles d’enrichissement, AREVA envisage d’y construire sa propre usine sur le modèle de Georges-Besse II, soit un investissement de 2 milliards de dollars.Le dépôt du dossier d’autorisation devrait intervenir en 2008 auprès de la NRC, la commission américaine de régulation du nucléaire. L’usine aurait une capacité de production d’environ 3 millions d’UTS.

La salle blanche de l’usineGeorges-Besse II (France).

Vue du chantier de l’usine Georges-Besse II (France).

Page 24: AREVA en 2007, croissance et rentabilité

42 – AREVA 2007 AREVA 2007 – 43Tubage d’un générateur de vapeur pour EPR.

DES SOLUTIONS POUR PRODUIRE DE L’ÉNERGIE SANS CO2

42 – AREVA 2007

Une nouvelle gamme de réacteurs portée par le succès de l’EPR

Proposer le meilleur de la troisième génération de réacteurs

Pour intégrer une puissance aussi importante que 1600 MW dans son parc électrique, il faut remplir deux conditions : de grands besoins en électricité et un réseau électrique solide et adapté. Pour certains pays du Sud-Est asiatique, de l’Europe de l’Est et de l’Amérique du Nord, 1 000 MW peuvent suffi re.

Pour développer des réacteurs de moyenne puissance, AREVA et MHI s’associent et créent ATMEAAfi n de proposer sur ce segment de marché un réacteur novateur, AREVA et Mitsubishi Heavy Industries (MHI) ont créé au mois de décembre une joint-venture baptisée ATMEA, détenue à parts égales par les deux groupes. Son but : occuper le premier rang du marché mondial de la moyenne puissance. Les deux partenaires travaillent donc à la conception d’un réacteur à eau pressurisée de génération 3 + de 1 100 mégawatts, ATMEA 1. Il fera la synthèse des technologies nucléaires d’AREVA et de MHI et intégrera des systèmes de sûreté et de sécurité avancés, un rendement thermique élevé et un cycle de fonctionnement fl exible de 12 à 24 mois. À l’image de l’EPR, il permettra une diminution de la consommation et des coûts de combustible tout en produisant moins de déchets et en réduisant l’impact sur l’environnement. Pour proposer rapidement cette nouvelle gamme à leurs clients, les deux groupes ont mis en commun leur expérience et leurs moyens. ATMEA devrait déposer une demande de certifi cation de son réacteur, en un temps record, fi n 2009.

Vue du chantier d’Olkiluoto (Finlande).

La plupart des centrales nucléaires en fonctionnement sont sorties de terre dans les années 1970-1980.Les États-Unis, le Royaume-Uni, la France et le Japon devront à la fois allonger la durée de vie de leur parc existant et construire de nouveaux réacteurs.Avec les projets de centrales en Chine, au Moyen-Orient, en Afrique du Sud…, ce sont quelque 100 à 300 réacteurs qui seront construits d’ici à 2030.

L’ambition d’AREVA : construire un tiers des nouvelles capacités nucléaires mondiales dans les années à venir. Un objectif que le groupe dépasse déjà : sur les huit nouveaux réacteurs aujourd’hui en construction ou en commande dans le monde, quatre sont conçus par AREVA. Ce chiffre confi rme le leadership du groupe dans la conception et la construction des réacteurs de troisième génération. Avec le succès de l’EPR et le déve-loppement du réacteur ATMEA 1, conçu avec le japonais MHI, c’est une véritable gamme qu’AREVA propose à ses clients. L’EPR est un réacteur de génération 3+ de technologie à eau pressurisée, la plus utilisée dans le monde. Doté d’une puissance de 1 600 MW, il permet d’optimiser les performances du combustible en diminuant la consommation d’uranium et en réduisant la production de déchets. Le premier EPR, choisi par l’électri-cien fi nlandais TVO, est en cours de construction à Olkiluoto, à quelque 150 kilomètres d’Helsinki.

Des mesures ont été mises en œuvre pour accélérer le rythme des travaux. L’exploitation commerciale du réacteur devrait démarrer en 2011. Bétonnage et ferraillage de la coque extérieure, livraison de nombreux composants, fabrication d’un premier générateur de vapeur et d’une cuve… 2007 est l’année qui a vu grandir les structures de la future centrale, l’une des deux seules de troisième génération en construction dans le monde. La seconde sort tout juste de terre en France. En janvier 2007, le groupe a conclu avec EDF le contrat de fourniture de la chaudière nucléaire de l’EPR de Flamanville, en Normandie. Le premier béton a été coulé fi n 2007, la fabrication des composants est lancée, de même que les études de design et les achats auprès des fournisseurs.En Chine, AREVA construira deux EPR pour l’électricien cantonais CGNPC et fournira l’ensemble des produits et services nécessaires à leur fonctionnement.

Page 25: AREVA en 2007, croissance et rentabilité

44 – AREVA 2007 AREVA 2007 – 45

DES SOLUTIONS POUR PRODUIRE DE L’ÉNERGIE SANS CO2Proposer le meilleur de la troisième

génération de réacteurs

L’EPR demainAux États-Unis, le plus grand parc nucléaire mondial devra être renou-velé, voire étendu. La construction de nouvelles tranches devrait émerger très vite, à partir de 2010, et AREVA s’y prépare. Il a créé avec l’électricien Constellation Energy une joint-venture, UniStar Nuclear, afi n de promouvoir, de faire certi-fi er et de construire l’EPR aux États-Unis. La demande de certifi -cation a été remise au mois de décembre à la NRC (Nuclear Re-gulatory Commission), l’autorité américaine de sûreté des instal-lations nucléaires. Son examen pourrait prendre environ deux ans. Sans attendre ce délai, cinq grands électriciens ont déjà manifesté leur intérêt pour l’US-EPR. Le dernier en date, PPL Corporation, a annoncé en décembre qu’il allait déposer auprès de la NRC une demande de licence combinée pour la construction et l’exploitation d’un réacteur EPR à Susquehanna, près de Berwick, en Pennsylvanie.

De l’autre côté de l’Atlantique, l’Afrique du Sud se lance dans un nouveau programme nucléaire. Elle a présélectionné deux construc-teurs, dont AREVA, pour un appel d’offres lancé au mois de novembre.Le Royaume-Uni possède le 9e parc nucléaire mondial. En janvier 2008, au terme d’une consultation dé-mocratique de deux ans, le gou-vernement de Gordon Brown a offi ciellement annoncé la relance du nucléaire. Soutenu par onze grands électriciens britanniques et déjà présent en Grande-Bretagne avec 1 900 collaborateurs, AREVA est bien placé pour équiper d’EPR la majorité du nouveau parc nucléaire britannique. Le groupe mise sur au moins quatre, et probablement six réacteurs. La phase de certifi cation démarre en 2008.

AREVA s’associe à TOTAL et SUEZ pour un projet de centrale nucléaire aux Émirats arabes unisLes trois partenaires proposeront aux Émirats arabes unis une offre intégrée de production d’électricité nucléaire, avec la fourniture de deux EPR de 1 600 MW ainsi que les produits et services du cycle du combustible. SUEZ possède une expertise sans faille en tant qu’opérateur de centrales nucléaires :le groupe a conçu et exploite la totalité du parc belge. TOTAL a déjà mené de nombreux projets industriels dans le Golfe, en partenariat étroit avec les autorités et les acteurs économiques émiratis. Le groupe est par ailleurs associé à SUEZ dans la génération d’électricité et la production d’eau, au travers de la centrale de Taweelah, qui produit environ 20 % de l’électricité de l’émirat d’Abou Dhabi. Deux partenaires précieux pour AREVA, qui apporterait son savoir-faire en matière d’offres intégrées : îlots nucléaires et chaîne du combustible.

De vastes projets en Chine et en IndeEn Inde, 68 % de la production totale d’électricité provient du charbon. En Chine, cette part atteint 79 %. Dans ces deux pays, qui connaissent une croissance exponentielle de leurs besoins en énergie, le futur passe par un déploiement du nucléaire. La Chine s’est fi xée pour objectif de tripler sa capacité de production nucléaire d’ici à 2020 et de la multiplier par dix d’ici à 2030. Fin 2007, six nouveaux réacteurs étaient déjà en cours de construction ou faisaient l’objet d’appels d’offres, dont deux EPR. Quant à l’Inde, malgré son immense parc électrique, elle est en pénurie quasi permanente d’électricité. Le gouvernement veut doter le pays d’une capacité nucléaire supplémentaire de 40 GW d’ici 2020, soit l’équivalent de 25 à 30 nouveaux réacteurs. AREVA se prépare à jouer un rôle majeur dans ces projets. Mais l’essor du nucléaire civil indien dépend de la création d’un cadre juridique international. Le processus d’intégration de l’Inde dans la communauté internationale du nucléaire civil est en marche : la France et l’Inde ont signé une déclaration conjointe en février 2006 et devraient bientôt conclure un accord bilatéral. Enfi n, un accord de coopération portant sur l’utilisation pacifi que de l’énergie nucléaire a été fi nalisé en 2007 entre les États-Unis et l’Inde. Il doit encore être approuvé par le Congrès américain.

Représentation des circuits primaires, secondaires et auxiliaires d’un réacteur EPR.

Page 26: AREVA en 2007, croissance et rentabilité

Proposer le meilleur de la troisième génération de réacteurs

46 – AREVA 2007 AREVA 2007 – 47

DES SOLUTIONS POUR PRODUIRE DE L’ÉNERGIE SANS CO2

Peu après l’acquisition de SFARSTEEL, AREVA a investi 25 millions d’euros sur le site du Creusot.L’objectif : installer trois fours et trois tours de grandes dimensions, pour augmenter la capacité de production de pièces forgées de très grande taille, destinées notamment à l’EPR.

Des besoins humains et industriels considérables

Pour concevoir, optimiser et construire les centaines de réacteurs nucléaires en prévision dans le monde dans les vingt ans à venir, il faudra disposer de techniciens et d’ingénieurs formés et opérationnels. AREVA anticipe ce phénomène et investit dans le capital humain en augmentant consi-dérablement ses recrutements.Un programme de « lean manufac-turing » a été lancé pour optimiser et redimensionner les capacités de production des sites d’AREVA.L’usine JNSM (France), spécialisée dans la conception et la fabrication des organes de sûreté des réacteurs, s’apprête à investir dans son outil de production pour être en mesure d’équiper quatre à cinq tranches nucléaires par an, le double de ses capacités actuelles.

Les fournisseurs doivent aussi anticiper cette montée en puissance. Le groupe les accompagne au quoti-dien pour qu’ils adaptent leurs savoir-faire et leur outil de production à la nouvelle donne nucléaire. Pour assurer ses approvisionnements en composants clés, le groupe a acquis la société SFARSTEEL, un producteur de très grandes pièces forgées, basé en France, dans le bassin du Creusot. Ce fournisseur stratégique, qui em-ploie 400 personnes, est désormais pleinement intégré aux capacités industrielles du groupe.

AREVA grandit dans les énergies renouvelablesLe futur de l’énergie, ce sont les moyens de production sans CO2. Le nucléaire, mais aussi les énergies renouvelables, dans lesquelles AREVA veut être un acteur industriel majeur. En octobre 2007, le groupe a renforcé ses compétences dans l’éolien en prenant une participation de 51 % dans le capital du fabricant allemand d’éoliennes offshore Multibrid. Cette société en pleine croissance (de 60 en 2007, les effectifs devraient passer à 100 en 2008) apporte à AREVA deux chantiers précurseurs : les parcs offshore de Borkum West II (400 MW) en Allemagne et de la Côte d’Albâtre (105 MW) en France. En janvier 2008, c’est sur le Brésil qu’AREVA a misé, en acquérant 70 % de Koblitz, un fournisseur de centrales à biomasse et de cogénération, et de petites centrales hydro-électriques. Cette opération répond à la stratégie de développement d’AREVA dans les énergies sans CO2. Elle renforce aussi la position du groupe dans un pays où les énergies renouvelables produisent 90 % de l’électricité (dont 80 % d’hydraulique) et où l’utilisation de la canne à sucre comme combustible devrait augmenter de 50 % dans les cinq prochaines années.

Hall de fabrication des gros composants, usine de Chalon Saint-Marcel (France).

Page 27: AREVA en 2007, croissance et rentabilité

AREVA 2007 – 49

DES SOLUTIONS POUR PRODUIRE DE L’ÉNERGIE SANS CO2

48 – AREVA 2007

Le recyclage du combustible gagne du terrain

Les prix du minerai d’uranium fl ambent,les stocks s’amenuisent et le stockage à long terme des combustibles nucléaires usés est de plus en plus problématique. Le recyclage, maîtrisé en France par AREVA, va gagner du terrain, y compris dans les pays qui ont jusqu’ici milité fortement en faveur du stockage direct des combustibles usés.

Avec 90 % de la production mon-diale en 2007, AREVA est le leader incontesté du recyclage du com-bustible nucléaire usé. Les usines de La Hague et de MELOX (France) sont les références du domaine. Au Japon, une réplique de l’unité UP3 de l’usine de La Hague a été construite sur le site de Rokkasho Mura. Ces capacités et ce savoir-faire sur une technologie éprouvée rendent l’offre d’AREVA unique et répondent aux préoccupations de ses clients.Avec la relance de vastes program-mes électronucléaires dans le monde, d’autres unités de recyclage devraient voir le jour. En novembre, AREVA et le groupe chinois CNNC se sont engagés à réaliser des études de faisabilité pour la construction d’une usine de recyclage des combustibles usés. Un mois auparavant, dans le cadre du consortium INRA (Interna-tional Nuclear Recycling Alliance), AREVA et ses partenaires industriels – les Japonais Mitsubishi Heavy Industries (MHI) et JNFL, les Amé-ricains WGI, BWXT et Battelle – ont

signé un contrat avec le Département américain de l’énergie. Son objet : étudier le développement, aux États-Unis, d’une usine de recyclage des combustibles nucléaires usés qui alimenteraient un réacteur de géné-ration IV. Ce contrat s’inscrit dans le cadre du programme Global Nuclear Energy Partnership (GNEP) présenté par l’Administration Bush en février 2006. Les usines de La Hague et de MELOX vont aussi bénéficier du regain d’intérêt mondial pour le recyclage. AREVA a conclu en mai un contrat de plus de 250 millions d’euros avec SOGIN en Italie, portant sur le traitement (séparation des matières valorisables avant recyclage) de 235 tonnes de combustibles nucléaires usés. AREVA est en négociation avec quelques grands électriciens mondiaux qui devraient, eux aussi, confier leurs combustibles usés aux usines de La Hague et de MELOX.

AREVA,leader de l’énergie recyclable

DEPUIS 2001, AREVA TRAVAILLE SUR UN NOUVEAU CONCEPT D’USINE DE RECYCLAGE, totalement intégrée et permettant la coextraction et la coconversion de l’uranium et du plutonium. La première unité industrielle devrait voir le jour en 2020.

La troisième génération du recyclage est en marcheLes usines que les États-Unis et la Chine envisagent de construire sont basées sur la « troisième génération » du recyclage. Elles utiliseraient le procédé COEXTN (pour coextraction), développé par AREVA en partenariat avec le CEA. Dans ce procédé, l’uranium et le plutonium, au lieu d’être traités séparément, sont extraits et convertis ensemble, sur une seule ligne. L’usine évite ainsi un fl ux de plutonium pur, une condition sine qua non pour répondre aux attentes du marché américain, qui s’inscrit dans une logique de non-prolifération des armes nucléaires. En intégrant toute la chaîne, ce procédé permet aussi des économies d’échelle importantes.

Piscine d’entreposage des combustibles usés,usine de La Hague (France).

Page 28: AREVA en 2007, croissance et rentabilité

Le MOX, un combustible de plus en plus utiliséLa France a opté depuis trente ans pour le recyclage de son combustible nucléaire. Ce principe valorise le potentiel énergétique contenu dans le combustible usé. En effet, un combustible ayant fourni de l’électricité pendant trois à cinq ans contient encore 96 % de matières valorisables (95 % d’uranium et 1 % de plutonium) recyclables en un nouveau combustible, le MOX (pour Mixed Oxide Fuel, un mélange d’uranium et de plutonium). Le procédé de recyclage consiste à séparer les déchets ultimes des matières valorisables, une opération effectuée sur le site de La Hague, avant de transformer à nouveau celles-ci en combustible, dans l’usine de MELOX, à Marcoule. Non seulement on dispose d’un combustible recyclé, mais en plus on a divisé par cinq le volume des déchets fi naux et par dix leur toxicité.En France, 10 % de l’électricité provient de la combustion de MOX.À l’heure actuelle, le MOX représente 2 % du combustible nucléaire utilisé dans le monde. Cette proportion atteindra 5 % en 2010 selon la World Nuclear Association. Il pourrait être également utilisé dans les réacteurs de génération IV.

AREVA 2007 – 51

DES SOLUTIONS POUR PRODUIRE DE L’ÉNERGIE SANS CO2AREVA,

leader de l’énergie recyclable

50 – AREVA 2007Aiguilles de combustible MOX.

Page 29: AREVA en 2007, croissance et rentabilité

52 – AREVA 2007 AREVA 2007 – 53

DES SOLUTIONS POUR ACHEMINER L’ÉLECTRICITÉ EN TOUTE FIABILITÉ

Accompagner le développement des infrastructures dans les pays émergents

Garantir la fi abilitédes réseaux

L’Inde est le pays où la consommation d’électricité va le plus augmenter d’ici à 2030, avec une croissance moyenne de

7 % par an. 31 milliards de dollars vont être consacrés à la modernisation du réseau électrique indien dans les cinq ans à venir.

INVESTISSEMENTS

L’Inde, une base pour le Moyen-Orient et l’Asie centraleL’Inde est le pays où AREVA a implanté le plus de nouvelles capacités industrielles en 2007, dans la transmission et la distribution. Le pôle T&D a lancé la construction de trois usines sur les deux prochaines années : dans les transformateurs haute tension à Baroda, dans les équipements pour transformateurs à Hosur, et dans de nouvelles capacités de production pour des sectionneurs pour circuits haute tension à Chennai. Ces nouvelles unités s’ajouteront aux huit sites de production et aux 22 agences commerciales existantes. Le pôle compte investir 4 milliards de roupies, l’équivalent de 70 millions d’euros, dans les trois prochaines années en Inde, avec l’objectif de desservir les marchés du Moyen-Orient et de l’Asie centrale tout en répondant aux besoins locaux.

ÉVOLUTION DE LA DEMANDE ET DE LA PRODUCTION MONDIALES D’ÉLECTRICITÉ(en tWh)

La consommation énergétique totale va augmenter de 54 % entre 2004 et 2030. Mais la consommation mondiale d’électricité, va doubler dans la même période. Tout comme la production.Source : Scénario de référence de l’AIE, World Energy Outlook 2007.

Europe, Asie, Amériques… Partout, la construction d’infrastructures électriques est en plein essor. C’est surtout dans les pays en développement que le marché est le plus dynamique. La demande d’électricité y progresse trois fois plus vite que dans les pays de l’OCDE. La Chine, par exemple, installe chaque année l’équivalent de la production électrique française.Le pôle Transmission & Distribution (T&D) d’AREVA participe pleine-ment à ce développement. En 2007, il a remporté deux contrats de 100 et 67 millions d’euros en Arabie saoudite. Le premier, pour la construction d’un poste électrique haute tension et la rénovation de quinze sous-stations dans le cadre d’un projet de développement industriel dans la région de Jubail. Le second, pour la construction d’une sous-station haute tension isolée au gaz dans la région de Jizan, au sud du pays, pour un projet de production autonome d’électricité. Afi n d’accompagner la croissance de ces marchés, AREVA installe des capacités de production locales et signe des accords de joint-venture avec des partenaires stratégiques. En avril, le pôle T&D a inauguré son cinquième site chinois, une usine d’appareillages électriques isolés au gaz, à Suzhou. Un mois plus tard, il a signé des accords en vue de la création d’une joint-venture détenue à 50/50 avec Sunten Electric. Cette opération fera du groupe le leader chinois des transformateurs secs, spécia-lité de Sunten.

En Russie, où la demande vient surtout de l’industrie, c’est avec le leader mondial de l’aluminium, Rusal RC, qu’AREVA a choisi de s’associer, devenant ainsi le fournis-seur de référence des installations de la société russe. À la clé, 500 mil-lions de dollars de commandes pour les cinq ans à venir.En novembre, le groupe a annoncé un investissement de plus de 20 mil-lions d’euros dans de nouvelles lignes de production pour son cen-tre de compétence d’Aix-les-Bains (France). Ce projet s’accompagne d’un plan ambitieux de recrute-ments. Sur ce site, qui emploie 720 personnes, 120 embauches sont prévues en 2008.En décembre, le pôle a signé trois contrats d’un montant total de 300 millions d’euros avec GECOL, l’électricien public libyen, pour le renforcement du réseau du pays.Le 14 janvier 2008, le pôle T&D d’AREVA s’est vu confi er le plus gros contrat de son histoire par la compagnie générale d’électricité et des eaux du Qatar, Kahramaa. D’un montant de 500 millions d’euros, cet accord fait partie du programme d’expansion du système de trans-mission d’électricité du Qatar et porte sur la fourniture clés en main de quatorze sous-stations isolées au gaz qui permettront de développer et de consolider le réseau dans la région de Doha.

2004 2030

demandeproduction

14 37617 400

28 09333 800

Transformateurs de courant de type OSKF 550 dans un laboratoire d’essais haute tension, Shangai (Chine).

Page 30: AREVA en 2007, croissance et rentabilité

L’ULTRA-HAUTE TENSION, c’est le développement d’« autoroutes de l’énergie », permettant de transporter plus de 6 GW (la puissance de quatre EPR) sur une seule ligne et sur plusieurs centaines, voire milliers de kilomètres. Un défi technologique relevé par AREVA.

L’ultra-haute tension, la réponse aux immensités asiatiquesComment transporter l’électricité depuis les mines et les centrales à charbon du cœur de la Chine vers les grands centres urbains, Canton, Shanghai, situés à des milliers de kilomètres ? Par l’ultra-haute tension. Cette technologie consiste à augmenter la tension électrique jusqu’à 800 000 volts en courant continu, et plus d’un million de volts en courant alternatif.Les équipes de Recherche & Développement du pôle T&D de Stafford (Royaume-Uni) et de Villeurbanne (France) travaillent depuis plusieurs années à développer des équipements adaptés à ce changement d’échelle. Certains produits sont déjà prêts. Reste maintenant à fi xer les standards internationaux de l’ultra-haute tension. C’est en Chine, où quinze projets d’autoroutes électriques en courant continu sont au programme, que se construisent les futures normes.

AREVA 2007 – 55

DES SOLUTIONS POUR ACHEMINER L’ÉLECTRICITÉ EN TOUTE FIABILITÉ

54 – AREVA 2007

La compétitivité retrouvéeL’objectif du premier plan triennal du pôle T&D d’AREVA était de renouer avec la rentabilité, en retrouvant des marges opérationnelles équivalentes à celles de ses grands concurrents. Ceci a été accompli durant l’exercice 2006, avec un an d’avance. L’ambition numéro un d’AREVA est désormais d’être la référence du marché auprès des grands électriciens, à la fois en termes de qualité, de solutions innovantes et de prix. Si le travail sur les coûts de production est un objectif permanent dans toutes les unités du pôle, il va de pair avec le maintien de l’avance technologique et l’excellence commerciale. Dans cette démarche de progrès continu, l’enquête approfondie menée en 2007 auprès des clients du pôle aboutira à la mise en œuvrede nouveaux plans d’actions.

Une accélération de la croissance externePour rester un leader sur le mar-ché mondial de la transmission et de la distribution électrique, qui représentait 43 milliards d’euros en 2006, AREVA poursuit une stra-tégie d’acquisitions et de partena-riats très sélective. Elle cible des entreprises situées dans des pays et des régions stratégiques, des sociétés complétant le portefeuille de produits, ou assurant la sécurité des approvisionnements pour des composants clés du pôle. Ainsi, l’acquisition, en décembre 2007, de la société fi nlandaise Nokian Capacitors, permet au groupe de renforcer sa position sur le marché en plein essor de la qualité d’éner-gie. L’expérience et le savoir-faire de l’entreprise fi nlandaise dans le domaine des condensateurs per-mettront au pôle de compléter son offre et d’élargir sa clientèle.

Les deux autres acquisitions de l’année 2007 sont :– en février, l’achat de l’entreprise Passoni & Villa, l’un des leaders mondiaux de traversées haute ten-sion. Cette opération est stratégique pour le pôle car elle permet de sécuriser les approvisionnements dans le marché très concentré des composants pour la haute tension.L’entreprise possède en outre une expertise technologique sur le 800 kV qui vient compléter celle d’AREVA ;– en août, l’acquisition des activités moyenne tension de la société VEI Power Distribution. Elle permet au groupe de renforcer sa présence sur le marché mondial de la dis-tribution électrique et de devenir l’un des leaders sur ce segment en Italie.

Garantir la fi abilitédes réseaux

2009 : Yunnan – Guangdong2011 : Xiangliaba – Shanghai2012 : Jingping – East China2014 : Xiluodu – Hunan2015 : Humeng – Shandong2015 : Nuozhadu – Guangdong2015 : Xiluodu – Hanzhou2015 : Irkutsk – Beijing*

2016 : Humeng – Tianjing2016 : Jinsha River I – East China2018 : Humeng – Liaoning2018 : Jinsha River II – Fujian2018 : Hami-Central China2019 : Jinsha River II – East China

Source : AREVA.* Chine-Russie.

Villes reliées par ultra-haute tension, courant continu : date de mise en service

Une quinzaine d’autoroutes électriques prévues en Chine

Sectionneurs haute tension, Itajubo (Brésil).

Page 31: AREVA en 2007, croissance et rentabilité

Êtreet agir

Conscient des responsabilités que lui confère son statut de leader et de la place du nucléaire dans les enjeux énergétiques de la planète, le groupe s’appuie sur des pratiques éprouvées en matière de sûreté et de qualité. Sa tradition de rigueur et de maîtrise des risques fédère l’ensemble de ses collaborateurs autour du développement durable. Pour que ce choix se traduise dans la réalité, AREVA intègre le développement durable à sa stratégie industrielle et à ses pratiques de gestion, à travers une démarche de progrès continu : AREVA WAY

GOUVERNANCEPROGRÈS

PERFORMANCEINNOVATION

SATISFACTION CLIENTSIMPLICATION SOCIALE

ENVIRONNEMENTPRÉVENTION

DIALOGUEINTÉGRATION

AREVA 2007 – 57

Page 32: AREVA en 2007, croissance et rentabilité

AREVA fonde sa gouvernance sur une éthique rigoureuse. Elle repose notamment sur une Charte des valeurs diffusée auprès de l’ensemble des salariés du groupe et portée à la connaissance de ses fournisseurs.

Le déploiement de la Charte des valeursDiffusée en 2004, cette Charte décline les valeurs, principes d’action et règles de conduite du groupe. La responsabilité de sa mise en œuvre incombe aux dirigeants du groupe, des fi liales et des business units. Chaque année, ils doivent

PROCHAINES ÉTAPES

Proposer le programme d’e-learning sur l’éthique aux nouveaux ingénieurs et cadres engagés dans le groupe.

Participer, notamment aux côtés de la BLIHR, aux manifestations liées au 60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme.

Participer à l’achèvement de la nouvelle « matrice BLIHR ».

RAPPEL DES OBJECTIFS

Déployer le programme d’e-learning sur l’éthique en interne.

Participer activement au programme de la BLIHR (1) et de la section BLIHR francophone.

Poursuivre l’intégration du respect des droits de l’homme dans le système de gestion.

Agir dans le respect des droits de l’homme, en tout lieu et à tout moment

avec les autres entreprises. En 2007, AREVA a participé à l’élaboration d’une version plus opérationnelle de la « Matrice BLIHR ». Cette matrice défi nit, pour chaque thème des droits de l’homme, une liste de principes et actions à mettre en place dans les entreprises, en distinguant ce qui est « essentiel » et ce qui va au-delà. Le groupe a également appuyé la création d’un groupe de travail francophone : « EDH » (Entreprises pour les droits de l’homme). Un programme de travail 2007-2008 a été lancé.

Enfi n, AREVA soutient activement l’EITI (Extractive Industries Transparency Initiative). Promue par le G8 et réunissant gouvernements, entreprises et composantes de la société civile, cette initiative renforce la transparence et la bonne gouvernance dans les pays riches en ressources naturelles. Au Niger, les fi liales minières d’AREVA participent depuis 2007 aux comités et sous-comités mis en place. Au Kazakhstan, l’unité opérationnelle locale du groupe est en cours d’accréditation EITI.Le déontologue du groupe AREVA a été coopté à la fi n 2007 au Comité de direction international.

L’appropriation des objectifs par le personnel : un exemple de bonne pratiqueANF, une fi liale allemande d’AREVA, produit des éléments pour le combustible nucléaire. Elle a mis en place un processus d’appropriation des objectifs de l’entreprise par le personnel sur ses trois sites de Duisburg, Karlstein et Lingen. Tous les niveaux hiérarchiques de l’organisation, du directeur général aux opérateurs, sont impliqués.Une fois les objectifs des business units défi nis, ils sont présentés aux équipes opérationnelles, afi n qu’elles défi nissent à leur tour leurs propres objectifs. Ceux-ci remontent, par l’intermédiaire de porte-paroles aux chefs de service et au management intermédiaire, avant d’être présentés à la direction générale.Les objectifs doivent répondre aux critères de qualité « SMART » : « Spécifi ques – Mesurables, Adaptés – Réalistes – avec un Terme fi xé ». Ils sont publiés sur l’Intranet, avec leur état d’avancement mis à jour tous les trimestres. Depuis 2002, année de son lancement, cette bonne pratique s’est avérée très effi cace.

À la fi n 2007, plus de 350 managers avaient suivi cette formation.

Afi n de toucher un plus grand nombre de salariés, un programme d’e-learning a été mis en place. Fort du succès du module pilote, lancé aux États-Unis en 2006 et suivi par plus de 4 500 salariés, une version internationale, dont les salariés britanniques ont été les premiers utilisateurs, a été réalisée.

AREVA, acteur engagé du respect des droits de l’homme et de l’environnementLa Charte des valeurs accorde une place majeure au respect des droits de l’homme et à la protection de l’environnement dans les engagements et actions du groupe. En octobre 2007, AREVA s’est vu confi er la présidence du comité exécutif du Global Council on Business Conduct du Conference Board, qui rassemble une trentaine de multinationales. Le groupe est le seul membre non américain de ce comité. Par ailleurs, AREVA est un partenaire actif de la BLIHR , association de sociétés multinationales réunies pour encourager le respect des droits de l’homme dans les entreprises, faciliter leur intégration dans les systèmes de gestion et en faire la promotion. Dans ce cadre, le groupe contribue au développement et à l’application d’outils pratiques, et partage ses expériences

AREVA présent au « Leaders Summit » du Global CompactMembre du conseil d’administration du Global Compact des Nations unies depuis avril 2006, Anne Lauvergeon a participé au « Leaders Summit » du GC. Cet événement s’est tenu les 5 et 6 juillet 2007 à Genève sous la présidence de M. Ban Ki Moon, secrétaire général de l’ONU. Réunissant près de 1 000 participants de 90 pays, ce sommet était placé sous le thème : « Affronter les réalités ». Le sujet de la responsabilité sociale des entreprises a été largement débattu. Anne Lauvergeon, intervenant sur la question du changement climatique et de la responsabilité environnementale de l’entreprise, a appelé à la mobilisation générale de tous les acteurs et affi rmé : « Pour AREVA, la responsabilité environnementale n’est ni un outil marketing, ni un slogan creux. C’est une conviction, un engagement, des processus et actions concrètes mis en œuvre dans toute la chaîne de nos activités industrielles et commerciales. »

signer une lettre de conformité à la Charte, assortie d’un rapport éthique sur les actions menées, les éventuelles anomalies et les mesures correctives apportées.La Charte est diffusée en treize langues. Par ailleurs, depuis 2007, l’entretien annuel d’évaluation individuelle intègre systématiquement une rubrique sur la Charte des valeurs.

Parallèlement, AREVA a lancé des actions de mobilisation des salariés et managers autour de l’éthique et des valeurs. Un programme international de sensibilisation des dirigeants leur rappelle la nécessité d’intégrer systématiquement l’éthique dans leurs décisions.

58 – AREVA 2007

1 GOUVERNANCE

AREVA 2007 – 59

(1) Business Leaders Initiative on Human Rights.

Page 33: AREVA en 2007, croissance et rentabilité

60 – AREVA 2007

2 PROGRÈS CONTINU

AREVA 2007 – 61

La démarche de progrès continu AREVA Way est l’expression concrète, quotidienne et opérationnelle de l’engagement stratégique du groupe dans le développement durable. Conçu pour s’intégrer totalement au cycle de gestion du groupe, AREVA Way constitue un véritable système de management du développement durable.

Une démarche matureEn termes de déploiement du processus dans les entités opérationnelles et fonctionnelles du groupe, AREVA Way a atteint son stade de maturité depuis 2006. En 2007, le périmètre couvert représente plus de 85 % des effectifs du groupe. Cette dynamique, maintenue depuis quatre ans, sera particulièrement axée en 2008 sur les engagements de la satisfaction clients,

RAPPEL DES OBJECTIFS

Poursuivre le déploiement des autoévaluations AREVA Way sur l’ensemble des sites du groupe.

Développer la mise en place de systèmes de management certifi és et intégrés (environnement, qualité, sécurité au travail).

Mettre en œuvre et déployer un processus d’échange des bonnes pratiques entre tous les sites du groupe.

Adapter le référentiel AREVA Way pour tenir compte des exigences complémentaires des politiques du groupe.

Auditer le processus d’autoévaluation et rendre les résultats contrôlables.

Lancer des groupes « Sustainable Generation » Amériques du Nord et Latine.

Poursuivre la dynamiqueAREVA Way

de la gouvernance et de la performance économique. Afi n d’améliorer l’impact d’AREVA Way, deux leviers ont été mis en œuvre en 2007. Le déploiement d’un outil informatique commun à l’ensemble du groupe de gestion des actions de progrès. Fort de l’expérience du pôle T&D d’AREVA, où il a été mis en œuvre depuis plus de trois ans, cet outil permet de rendre compte des actions entreprises à tous les niveaux de l’organisation pour répondre aux objectifs de progrès du groupe.

En 2007, de nouveaux indicateurs de performance ont été introduits. Complémentaires des traditionnels indicateurs de résultats fi nanciers ou extra- fi nanciers, ils permettent à la direction générale de s’assurer, pour chaque entité, d’une performance équilibrée sur les trois piliers du développement durable.

2e édition des « AREVA Sustainable Development Awards » (ASDA)Pour favoriser l’implication concrète des salariés du groupe dans sa démarche de développement durable, AREVA organise tous les deux ans les ASDA. Cette compétition récompense les meilleurs projets et initiatives intégrant les trois piliers du développement durable, économique, environnemental et social. En 2007, le jury a accueilli pour la première fois des personnalités externes qui ont fait part de leurs impressions positives.

« C’était une occasion rêvée pour comprendre la mécanique interne et voir concrètement comment AREVA traduit ses engagements en pratiques opérationnelles. AREVA est à l’écoute et promeut la discussion sur ces sujets. »

Margaret Flaherty, WBCSD

Le référentiel AREVA Way en révisionLe référentiel AREVA Way, structuré autour des dix engagements développement durable d’AREVA, est l’outil sur lequel s’appuie la démarche de progrès continu. Une autoévaluation conduite dans chaque entité selon ce référentiel, comprenant 121 critères, permet d’identifi er des leviers d’amélioration des performances et d’alimenter les plans de progrès. AREVA Way constitue à la fois un vecteur de diffusion des grandes orientations du groupe et un système de management. Afi n de maintenir sa cohérence avec les politiques du groupe et l’évolution de son environnement, le référentiel est révisé tous les deux ans. En 2007, les évolutions majeures de contenu ont porté sur quatre domaines : les achats, le marketing, l’innovation et le progrès continu. L’outil s’est aussi enrichi de nouveaux sujets comme l’égalité professionnelle femmes/hommes, la conception à coût objectif (« design to cost »), les facteurs organisationnels et humains… Une révision qui a mobilisé plus de 50 experts d’AREVA, nécessité plus de 1 600 heures de travail et entraîné la modifi cation de 45 % des critères, parmi lesquels un tiers totalement remodelé.

Des parcours de professionnalisation adaptésDans un contexte de forte croissance de ses activités, AREVA doit garantir le maintien du haut niveau de compétences de ses collaborateurs. Les fonctions support, qui portent les politiques du groupe, s’appuient sur des relais dans chaque entité opérationnelle, chargés de leur application.Chacune d’entre elles, allant bien au-delà des traditionnels plans de formation, a conçu une démarche de renforcement des compétences sous la forme d’un parcours de professionnalisation adapté à ses enjeux et son organisation.En 2007, la direction du développement durable et du progrès continu, qui rassemble les domaines de la qualité, de la sûreté, de la sécurité et de l’environnement, a bâtison référentiel de compétences. Au total, 30 emplois repères et 19 compétences ont été identifi és et décrits. Les besoins en formation d’un millier d’ingénieurs et cadres du monde entier ont été recensés, et des sessions spécifi ques ont été conçues et organisées dans plusieurs pays, le plus souvent en partenariat avec l’Université AREVA. La direction des ressources humaines a joué un rôle clé dans le processus. Pour 2008, plus de 35 sessions d’un à cinq jours sont planifi ées dans le monde, regroupant chaque fois 10 à 20 participants.

Les résultats consolidés des autoévaluations (une centaine de critères notés de 1 à 4 et répartis sur les dix engagements développement durable AREVA) montrent que les pratiques promues par le référentiel AREVA Way ont atteint, dans plus de 80 % des cas, un stade de déploiement structuré (niveau supérieur ou égal à 2). Dans plus d’un tiers des cas, elles ont démontré localement un impact positif sur les performances des entités du groupe (niveau 3 et supérieur).

Évolution des notes de l’autoévaluation AREVA WayPROCHAINES ÉTAPES

Adapter la politique de progrès continu à la dynamique de croissance industrielle d’AREVA.

Mettre en place un dispositif de « peer review » facilitant l’échange d’expériences entre managers opérationnels sur le déploiement d’AREVA Way.

Professionnaliser le réseau progrès continu.

Identifi er 100 nouvelles BIP(1) en 2008.

BIP BlogUne des forces d’AREVA réside dans sa capacité à mettre en commun ses expériences et à les transformer en opportunités de progrès. C’est tout l’enjeu de l’initiative « Bonnes idées et pratiques » (BIP) lancée en 2006 par les experts du groupe. 73 BIP sont déjà validées et 29 en passe de l’être. Une fois la sélection terminée, les fi ches d’identité de chacune des BIP sont répertoriées dans une base de données accessible par l’ensemble des salariés sur l’intranet. Une interface, sous forme de blog, offre la possibilité d’échanger les points de vue sur ces bonnes pratiques et leur processus d’identifi cation.Le blog se transforme également en intermédiaire précieux lorsqu’un salarié se met en quête d’une bonne idée non disponible dans la base. BIP et blog répondent à une fonction essentielle : faciliter la première prise de contact, dont l’aboutissement sera la réplication d’une bonne pratique d’un site à l’autre.

Non appliqué Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3 Niveau 4

10

2004200520062007

3 2

32 29

2117

3743

46En pourcentage

45

33

3 3 3 4

2721

17

4

(1) Bonnes idées et pratiques.

Page 34: AREVA en 2007, croissance et rentabilité

62 – AREVA 2007

3 PERFORMANCEÉCONOMIQUE

AREVA 2007 – 63

Une nouvelle progression des résultatsLes performances commerciales affi chées par AREVA confi rment la pertinence de son modèle intégré. Le groupe poursuit une croissance profi table, dans un contexte de renaissance du nucléaire nécessitant un programme important d’investissements. Il capitalise sur son positionnement unique d’acteur intégré sur l’ensemble du cycle du nucléaire et atteste d’une nouvelle progression de ses indicateurs économiques :– un carnet de commandes en hausse de 55,4 % depuis fi n 2006, qui atteint le niveau record de près de 40 milliards d’euros fi n 2007. Cette performance est notamment due à la signature en novembre d’un contrat d’un montant – également record – de 8 milliards d’euros (dont 1 milliard de part locale) avec l’électricien chinois CGNPC ;– une progression du chiffre d’affaires de 9,8 % en données publiées, tirée principalement par les pôles Réacteurs et Services (+ 17,5 %) et T&D (+ 16,2 %) ;

RAPPEL DES OBJECTIFS

Déployer « l’engagement développement durable auprès des fournisseurs » et mener des audits ciblés, afi n de s’assurer de sa bonne application.

Objectifs économiques à l’horizon 2012

Un chiffre d’affaires supérieur à 20 milliards d’euros.

Une marge opérationnelle à deux chiffres.

Un niveau de cash fl ow opérationnel libre largement positif.

Pérenniser la performanceéconomique

– un redressement de la marge opérationnelle à 6,3 % du chiffre d’affaires (contre 3,7 % en 2006), le résultat opérationnel s’élevant à 751 millions d’euros. Dans les activités nucléaires, la marge opérationnelle atteint 6,8 %, en hausse de 2,5 points. Elle bénéfi cie d’une contribution toujours favorable du pôle Amont et d’une amélioration de la profi tabilité du pôle Réacteurs et Services, tandis que la marge du pôle Aval affi che un léger repli. Le pôle T&D double son résultat opérationnel et dégage une marge de 9,2 % (contre 6,7 % en 2006) grâce au succès de son plan d’optimisation pluriannuel ;– le résultat net s’élève à 743 millions d’euros, soit une progression de 14,4 % par rapport à 2006.

Une politique ambitieuse d’investissementsAnticipant le dynamisme de ses marchés, AREVA s’est engagé depuis plusieurs années dans un programme d’investissements signifi catif, en particulier dans l’Amont. L’année 2007 a été marquée par l’acquisition

La pratique du « Lean » Elle consiste à optimiser les fl ux de production en se basant sur une analyse méthodique des tâches et de leur enchaînement (mesure de leur valeur ajoutée ou non, de leur temps de cycle…). Cette démarche nécessite une forte implication des équipes de production pour l’analyse et la recherche de solutions permettant d’éviter par exemple les défauts, la surproduction, les stocks superfl us, les transports inutiles, les traitements excessifs et les temps d’attente.Le projet « Lean TPM », lancé sur le site de MELOX, a permis d’optimiser la maintenance des installations (2,5 fois moins d’heures de maintenance) tout en contribuant largement à l’augmentation de 50 % de la capacité de l’installation existante (entre 2004 et 2006).

d’UraMin, société minière implantée en Afrique, pour un montant net de 1,6 milliard d’euros. Les investissements ont également concerné le projet COMURHEX II de renouvellement et de modernisation des capacités de production dans la Chimie ainsi que Georges-Besse II, nouvelle usine d’enrichissement dont les premières productions sont attendues dès 2009. Dans le pôle Réacteurs et Services, les investissements ont porté sur les programmes de certifi cation de l’EPR, aux États-Unis et en Grande-Bretagne.À noter l’acquisition de 51 % de Multibrid, société allemande spécialisée dans l’éolien offshore, qui permet au groupe de se renforcer sur le créneau très porteur des énergies renouvelables. Enfi n, le pôle T&D a poursuivi son programme d’acquisitions ciblées pour atteindre deux objectifs : compléter son portefeuille de produits et technologies (notamment dans l’Ultra Haute Tension) et augmenter ses capacités dans des zones géographiques clés, en Chine notamment.En cohérence avec ses objectifs stratégiques, AREVA entend poursuivre son programme d’investissements organiques. Celui-ci devrait s’élever à un niveau de l’ordre de 2 200 millions d’euros par an en moyenne sur la période 2008-2012.Des acquisitions sélectives, répondant aux critères stratégiques et fi nanciers, pourront également être envisagées.

Un bilan solide, gage de pérennitéLe développement d’AREVA s’appuie sur une situation fi nancière saine, atout

essentiel dans un secteur capitalistique où les clients, qui s’engagent sur des projets de grande envergure et des durées longues, exigent des garanties.Au 31 décembre 2007, la dette nette du groupe s’élève à 1 954 millions d’euros soit un ratio d’endettement de 26 %. Elle ressort à 4 003 millions si l’on intègre la valeur de l’option de vente que détient Siemens sur sa participation dans AREVA NP.La solidité fi nancière d’AREVA permet de faire face au fi nancement du démantèlement de ses sites nucléaires. Le groupe a ainsi provisionné 2,6 milliards d’euros, couverts par un portefeuille d’actifs fi nanciers qui s’élèvent à 2,9 milliards d’euros, maintenant ainsi un ratio de couverture supérieur aux exigences fi xées par la loi Déchets.

L’excellence industrielle : une ambition collectiveLa démarche AREVA Way incite chaque entité du groupe à s’engager dans une démarche de progrès équilibrée sur chacun des trois piliers du développement durable. Les sites industriels sont tout particulièrement concernés par l’ensemble des dix engagements et, pour ce faire, ils peuvent s’appuyer sur des politiques défi nies au niveau du groupe précisant les objectifs et les moyens d’action. La performance économique, quant à elle, repose notamment sur l’effi cacité des outils de production dans le respect de la qualité, des coûts, des délais et de la satisfaction client.

PROCHAINES ÉTAPES

Mettre en place la démarche d’excellence industrielle dans les entités du groupe.

Intégrer le retour d’expérience et l’avis de parties prenantes externes pour poursuivre la démarche « engagement développement durable auprès des fournisseurs ».

Mettre en œuvre les objectifs stratégiques du groupe et poursuivre le programme d’investissements permettant de les atteindre.

L’amélioration des procédés et processus industriels s’appuyant sur la défi nition et l’échange de méthodes éprouvées et de bonnes pratiques sont les leviers identifi és pour atteindre l’excellence opérationnelle. Parmi les méthodes identifi ées : la pratique du « Lean » fondée sur la recherche et l’élimination systématiques des sources d’ineffi cacité et la mesure des coûts de non-qualité.

Une adhésion renforcée des fournisseurs à l’engagement développement durable d’AREVAL’ « Engagement développement durable applicable aux fournisseurs », rassemble les exigences du groupe en matière de droits de l’Homme, de normes de travail, de santé, de sécurité et de sûreté nucléaire, d’environnement et d’intégration dans les territoires. Les prestataires sont invités à y souscrire. À la fi n 2007, 69 % du volume d’achats d’AREVA étaient réalisés chez des entreprises signataires, contre 46 % en 2006. Afi n de contrôler l’application de ces pratiques, le groupe développe une méthode permettant de détecter d’éventuels écarts et, si nécessaire, d’accompagner le prestataire dans sa démarche de progrès. Pour mener à bien cette réfl exion, AREVA s’appuie sur des échanges avec des parties prenantes réunies par le Comité 21.

Des fournisseurs chinois invités aux formations AREVALes 17 et 18 décembre 2007, une vingtaine de fournisseurs chinois du pôle T&D d’AREVA ont participé à une formation dispensée par les spécialistes de la direction de l’environnement à Shanghai.Cette initiative illustre la volonté du groupe d’accompagner ses fournisseurs dans une démarche de développement durable et de progrès continu, notamment dans le domaine de l’environnement.

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64 – AREVA 2007

Un processus optimisé de certifi cationCertifi er, promouvoir et commercialiser un parc standardisé de réacteurs de troisième génération EPR aux États-Unis, c’est l’objectif d’Unistar, la société commune créée par AREVA et l’électricien Constellation Energy en 2006. Ce partenariat entre un constructeur de réacteur et son client est une confi guration inédite. Inédite et effi cace ! En décembre 2007, AREVA a déposé auprès de l’autorité de sûreté américaine, la NRC (Nuclear Regulatory Commission), le dossier de certifi cation de son réacteur : 12 000 pages intégrant les recommandations de la Commission. AREVA a investi plus de 200 millions de dollars sur ce projet et mobilisé une équipe de 380 collaborateurs. À la clé, pour le groupe, la construction de nouveaux EPR pour équiper le plus grand parc nucléaire de la planète.

AREVA 2007 – 65

4 INNOVATION

Une demande de plus en plus forte, de moins en moins de ressources naturelles et trop d’émissions de gaz à effet de serre… L’équation qui régit le futur énergétique de la planète est simple à énoncer. Elle est beaucoup plus complexe à résoudre, car elle doit intégrer tous les maillons de la chaîne énergétique, de la production à la distribution. L’innovation sous toutes ses formes est mobilisée par AREVA pour contribuer à relever ces défi s.

Aujourd’hui, une production et une transmission d’électricité plus sûres et plus performantesAu sein du groupe AREVA, la structure Recherche & Innovation est commune à toutes les fi liales. Une vision transversale

PROCHAINE ÉTAPE

Poursuivre nos actions d’innovation, prenant en compte les attentes des clients, et en développant particulièrement les partenariats, l’éco-conception, la préparation de l’avenir à moyen et long terme, les technologies de l’information et de la communication.

RAPPEL DES OBJECTIFS

Approfondir la stratégie dans le domaine des énergies renouvelables.

Développer les pratiques d’écoconception pour les généraliser à l’ensemble des nouveaux produits.

Élaborer un plan d’écoconception du combustible nucléaire à partir de l’analyse du cycle de vie et des projets de R&D.

Répondre aux enjeuxénergétiques de demain

indispensable pour concevoir les nouvelles technologies qui répondent aux enjeux énergétiques et environnementaux d’aujourd’hui : économiser les ressources naturelles, minimiser les déchets ultimes, augmenter l’effi cacité énergétique, garantir la sûreté et la fi abilité des systèmes, tout en réduisant les coûts.L’augmentation du taux de combustion, le « burn up », répond à ces critères. En brûlant plus effi cacement le combustible nucléaire, on augmente l’effi cacité énergétique des centrales et on diminue la production de déchets.Les équipes de recherche d’AREVA travaillent déjà sur des assemblages combustibles et des réacteurs plus effi caces. Avec succès : on produit deux fois plus d’énergie avec un assemblage combustible qu’il y a trente ans.De son côté, l’EPR, devrait encore augmenter l’effi cacité énergétique : il permet de diminuer de 15 % la consommation d’uranium pour une même quantité d’électricité produite. De plus, ce réacteur peut fonctionner avec 100 % de MOX, un combustible fabriqué à partir de matières recyclées, quand les réacteurs actuels n’acceptent qu’un taux de 30 % maximum de MOX. Enfi n, ce nouveau réacteurpermet d’augmenter le taux d’utilisation des centrales, et donc, l’effi cacité énergétique.La transmission et distribution d’électricité progresse elle aussi à grands pas. Le but : transporter plus d’énergie, sur des réseaux de plus en plus complexes, et de façon plus fi able. AREVA travaille ainsi sur des outils de répartition de la puissance sur le réseau : les Facts (Flexible Alternating Current

Production Systems) agissent en temps réel sur les variations de l’énergie qui transite sur le réseau. Ces outils intelligents limitent les risques de congestion et même de black-out. AREVA travaille aussi sur l’ultra- haute tension, qui permet de transporter d’importantes quantités d’électricité, sur de longues distances, vers les centres urbains, en réduisant les pertes en ligne. Le pôle Transmission & Distribution du groupe développe ainsi de nouveaux équipements pour ces futures autoroutes de l’énergie, qui verront bientôt le jour en Chine et en Inde.

Demain, l’électricité sans CO2 et encore moins de déchetsLa troisième génération de réacteurs entre dans une phase très active de commercialisation, mais, déjà, AREVA s’implique dans les programmes de R&D sur les réacteurs à neutrons rapides, aux côtés du CEA. Ce programme international doit faire émerger, à l’horizon 2040, une nouvelle génération de réacteurs et de procédés de traitement associés. De tels réacteurs seront capables de brûler la quasi-totalité de l’uranium contenu dans le combustible, et pas seulement la partie fi ssile – qui ne représente que quelques pourcents de l’uranium enrichi –

et de réduire drastiquement la quantité de déchets produits. AREVA, aux côtés du CEA, participe ainsi à la recherche sur les réacteurs à neutrons rapides refroidis au sodium, notamment sur les problématiques de la sûreté du cœur.Pour ouvrir véritablement la voie à l’économie de l’hydrogène, ce vecteur énergétique propre doit être produit par un procédé n’émettant pas de CO2. En substitution à l’actuel reformage du méthane, l’électrolyse de l’eau, alimentée en énergie électrique par les centrales nucléaires, répondrait pleinement à cette attente.Le programme engagé à cette fi n par AREVA doit permettre de choisir la meilleure technologie d’électrolyse avant 2011.

Dans l’Aval aussi, AREVA travaille sur des procédés plus sûrs et plus effi caces. En 2007, le groupe, en partenariat avec le CEA, a présenté un nouveau concept d’usine de traitement-recyclage, permettant la coextraction et la coconversion de l’uranium et du plutonium. Au lieu d’être traités séparément, les deux éléments sont extraits et convertis ensemble, renforçant ainsi les dispositions de non-prolifération. AREVA est prêt pour des développements industriels immédiats. Selon les attentes des clients, les premières usines construites sont attendues entre 2015 et 2020.

L’innovation pour AREVA passe aussi par des partenariats industriels et commerciaux, et par une mutualisation des expériences. Parfois avec ses propres concurrents.

Avec Mitsubishi Heavy Industries, un partenariat innovantLe groupe s’est associé au constructeur japonais MHI pour développer une nouvelle gamme de réacteurs à eau pressurisée de moyenne puissance (1 100 MW), de génération 3 +. Le partenariat technologique a donné naissance en décembre 2007 à une société commune, ATMEA, détenue à parts égales par les deux groupes. Elle développe ATMEA 1, un réacteur qui fera la synthèse des technologies nucléaires d’AREVA et de MHI. À l’image de l’EPR, il permettra une diminution de la consommation et des coûts de combustible, et bénéfi ciera de systèmes de sécurité avancés. Avec l’expérience conjuguée des deux partenaires, ATMEA sera, d’ici à la fi n 2009, en mesure de déposer une demande de licensing, en un temps record.

AREVA, à travers sa fi liale Hélion, mène d’importants travaux sur la pile à combustibleLa pile à combustible est une technologie propre, silencieuse et à haut rendement énergétique, appelée à devenir un élément clé du futur mix énergétique. L’objectif du groupe est de transformer une réalité technologique en réalité industrielle, les succès techniques obtenus ouvrant des perspectives de développement commerciaux signifi catifs dans les domaines de la sécurité (groupes de secours) et des transports. Début 2008, AREVA a mis son expérience au service de l’enseignement supérieur en proposant un banc d’essai et un kit pédagogique complet sur la pile à combustible, développé en collaboration avec l’IUT et L’École Polytechnique de Marseille ainsi que l’École des Mines de Paris.

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66 – AREVA 2007 AREVA 2007 – 67

5 SATISFACTIONDES CLIENTS

Anticiper les attentes de nos clients

RAPPEL DES OBJECTIFS

Suivre la mise en œuvre des actions de progrès défi nies à la suite des enquêtes.

Renouveler le processus d’écoute clients et réaffi rmer l’orientation clients.

Défi nir et mettre en œuvre le plan d’actions résultant de l’enquête clients du pôle T&D.

Poursuivre le déploiement d’offres innovantes.

La politique commerciale d’AREVA vise à établir une relation de confi ance stable et durable avec ses clients. Pour mesurer le plus précisément possible leur degré de satisfaction, celle-ci fait l’objet d’évaluations régulières. Les business units du groupe peuvent ainsi mieux comprendre l’évolution des marchés et répondre aux nouveaux besoins.

Un processus structuré de l’écoute clientsAREVA réalise des enquêtes de satisfaction clients à intervalles réguliers. Leur méthodologie est sans cesse enrichie et adaptée aux besoins des business units. Entre 2003 et 2007, près d’un millier d’entretiens ont été réalisés sur l’ensemble des activités du groupe.

Un succès commercial issu d’une relation à long termeEn juin 2007, AREVA et l’électricien coréen KHNP – l’un des quatre premiers producteurs mondiaux d’énergie nucléaire, à la tête d’un parc de 20 réacteurs – ont signé un contrat d’enrichissement d’uranium s’étendant sur plus de vingt ans pour un montant supérieur à 1 milliard d’euros. La qualité des relations maintenues entre AREVA et KHNP depuis le début des années 1980, le maintien d’une présence commerciale et du contact avec les acteurs nucléaires coréens – en dépit d’un volume d’affaires réduit – ont favorisé l’obtention de cet important contrat. Dans ce contexte, le groupe a su faire valoir la compétitivité de son offre et les garanties de pérennité de son outil industriel – notamment avec la future mise en service de l’usine d’enrichissement Georges-Besse II pour répondre à la volonté de KHNP de diversifi er ses sources d’approvisionnement à long terme.

En 2007, le processus d’enquête a continué d’évoluer, afi n de toucher davantage d’interlocuteurs opérationnels chez les clients.

Les enquêtes ont débouché sur la mise en place de plans de progrès. Plus de 500 initiatives locales et cinq projets transverses ont été lancés.

Le développement durable, un engagement partagé par les clients d’AREVAEn 2007, AREVA a analysé la façon dont ses grands clients intègrent les enjeux de développement durable dans leur stratégie et dans leur communication vers les parties prenantes. L’objectif poursuivi était de mieux connaître leur niveau d’implication sur les thèmes du développement durable et d’identifi er les convergences potentielles entre leurs initiatives et celles du groupe.

Les résultats ont mis en évidence le sérieux avec lequel les clients traitent le développement durable. Plusieurs d’entre eux ont été distingués dans ce domaine. En particulier, l’effi cacité énergétique compte parmi leurs axes clés et ils déploient une activité croissante dans les énergies « low carbon » et renouvelables. Leur volonté de répondre aux attentes des parties prenantes apparaît très marquée, autour de valeurs et d’engagements proches de ceux d’AREVA.

PROCHAINES ÉTAPES

Exploiter les points de convergence entre AREVA et ses clients sur le développement durable.

Étendre le périmètre de l’enquête satisfaction clients en multipliant le nombre d’interviewés.

6 IMPLICATION SOCIALE

AREVA fonde sa politique sociale sur un dialogue permanent avec les représentants de ses salariés. Par exemple, en France et en Europe, les grands axes de la vie professionnelle tels que la formation, la mobilité ou les parcours de professionnalisation font l’objet d’engagements contractuels.Afi n de mieux connaître l’opinion de ses salariés sur leurs conditions de travail et leurs attentes, AREVA mène tous les deux ans des enquêtes internes. La première, effectuée à l’échelle du groupe, s’est déroulée en 2006. Elle a obtenu un taux de participation de plus de 70 %. Les résultats, structurés autour des dix engagements développement durable d’AREVA, ont permis aux managers de défi nir des plans d’action dans chaque entité.

Plus d’une personne recrutée par heurePour répondre à la forte croissance de ses marchés et aux enjeux démographiques, le groupe a lancé un ambitieux programme de recrutement. En 2007, plus de 11 500 personnes ont rejoint le groupe, soit plus d’une par heure en moyenne, dont un tiers d’ingénieurs et de cadres, avec une proportion de 21 % de femmes (contre 19 % en 2006). Afi n d’attirer les meilleurs candidats, le groupe a mis en place une série d’actions. En France, pour renforcer ses liens avec l’enseignement supérieur, une centaine de salariés

PROCHAINES ÉTAPES

Poursuivre le recrutement, l’intégration et le développement des collaborateurs dans un contexte de croissance et de renouvellement démographique.

Faciliter l’insertion et le maintien dans l’emploi des travailleurs ayant des capacités limitées.

Étendre l’enquête EOS 2008 à tous les salariés du groupe dans le monde.

Anticiper de 18 mois les objectifs de taux de fréquence et taux de gravité fi xés pour 2010.

Animer la politique santé établie en 2007.

Confi rmer notre capacité à limiter la dosimétrie du personnel à 20 mSv/an.

RAPPEL DES OBJECTIFS

Formaliser les engagements du groupe en faveur de l’emploi des personnes handicapées pour les trois années à venir.

Mettre en place le tableau de bord des indicateurs de diversité.

Obtenir la certifi cation OHSAS 18001 pour tous les sites à Enjeux Sécurité Signifi catifs (ESS) à la fi n 2007.

Atteindre pour les accidents du travail un taux de fréquence moyen < 3 et un taux de gravité < 0,15 à l’horizon 2010.

Faire en sorte qu’aucun personnel ne soit exposé à une dose supérieure à 20 mSv/an.

Être un employeur attentif et responsable

AREVA forme des ingénieurs et managers sud-africainsPartenaire depuis plus de vingt ans de l’industrie nucléaire sud-africaine, AREVA participe activement à son développement. En mai 2007, le groupe a inauguré avec l’université Paris I Panthéon-Sorbonne, le master « Project Leaders for South Africa » destiné à former des ingénieurs et managers sud-africains. Ce programme original, conduit par l’Université AREVA, comprend des cours théoriques d’un semestre, des travaux de groupe et un stage de cinq mois dans une entreprise française ou européenne. Chaque étudiant bénéfi cie d’un mentor, cadre dirigeant du groupe AREVA, qui l’accompagne tout au long de son cursus. Les futurs diplômés mettront leurs compétences à disposition des entreprises et administrations sud-africaines.Comme l’a souligné, lors de l’inauguration de la première session, Mme Mjoli-Mncube, conseillère économique de la vice-présidente d’Afrique du Sud, « cette formation œuvre à la lutte contre la pauvreté et participe au développement non seulement de l’Afrique du Sud mais de l’ensemble du continent ».

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68 – AREVA 2007 AREVA 2007 – 69

Favoriser l’harmonie de la vie professionnelle et de la vie privéeAREVA met à la disposition de ses salariés un large éventail de services tels que crèches, salles de sport, conciergeries (services de pressing, baby- sitting, soutien scolaire…). La première crèche a été inaugurée dès 2002.Aujourd’hui au nombre de sept, elles sont situées à Paris au nouveau siège du groupe, dans plusieurs localités de la région parisienne, en province et à Erlangen, en Allemagne.

« ambassadeurs » ont été chargés d’entretenir des relations suivies avec leurs écoles d’origine.Cette politique dynamique de recrutement s’applique dans les pays d’implantation du groupe à fort développement. En Inde, le pôle T&D a conclu des partenariats avec huit grands instituts de technologie.Le recours à des outils innovants fait aussi partie de cette démarche. En juin 2007, AREVA a participé au premier salon européen de recrutement en ligne sur Second Life.Les initiatives d’AREVA portent leurs fruits. Les étudiants des grandes écoles françaises d’ingénieurs place le groupe à la 5e place de leurs employeurs préférés.

La diversité, un atout pour l’entrepriseConscient que la diversité est une richesse pour l’entreprise, AREVA en fait un axe clé de sa politique de ressources humaines.Une grande attention est, entre autres, portée à l’emploi des personnes handicapées. En France, AREVA a signé en 2007 un accord d’une durée de trois ans, comportant des engagements chiffrés applicables à ses sites. Par exemple, le recrutement de 90 personnes et 90 stagiaires handicapés.Chaque établissement a désigné un salarié, référent « handicap », pour piloter ces actions. En complément de cette démarche, la politique Achats d’AREVA favorise le recours au secteur protégé.Dans le domaine de l’égalité homme/

femme, AREVA s’est fi xé l’objectif de la parité totale dans ses recrutements.Pour favoriser sa politique de diversité et promouvoir l’égalité des chances, AREVA utilise le levier de la formation par alternance. En 2007, quelque 1 000 personnes, représentant 3 % de l’effectif permanent, en ont bénéfi cié. Un nombre équivalent de tuteurs sont formés pour accompagner ces jeunes, issus de divers horizons.

La formation au cœur du développement professionnelLes plans de développement professionnels sont défi nis dans le cadre des entretiens annuels individuels. Les programmes de formation visent notamment, d’une part, à inciter les collaborateurs à être davantage

acteurs de leur évolution et, d’autre part, à développer des fi lières de professionnalisation. Celles-ci sont issues d’une répartition plus stratégique des 900 000 heures annuelles dispensées dans le groupe.Un effort a été consenti pour mieux informer les salariés des possibilités de formation qui leur étaient offertes. 2 000 demandes de droit individuel à la formation ont été formulées en 2007, soit trois fois plus que l’année précédente. Par ailleurs l’« Institut des métiers d’AREVA » a été créé afi n de développer les parcours de professionnalisation dans les domaines des procédés, des services, de l’ingénierie et de la maintenance.

Santé : s’engager bien au-delà de la réglementationLes trois axes prioritaires 2008-2011 de la politique santé formalisent, au-delà de la réglementation, l’engagement du groupe en matière de santé et défi nissent les moyens d’en mesurer les résultats.Le premier axe est consacré à l’exposition des salariés aux bruits, aux produits chimiques dangereux, aux rayonnements ionisants et non-ionisants. Les actions d’amélioration mises en place s’alignent sur les réglementations les plus exigeantes du monde. Un second axe porte sur le déploiement de programmes sanitaires en lien avec les enjeux locaux de santé publique, en particulier la lutte contre le VIH/Sida, domaine dans lequel le groupe s’implique fortement. Le troisième axe vise

11 514recrutements en 2007

6 IMPLICATION SOCIALE

l’amélioration des conditions de vie au travail. Le maintien dans l’emploi et l’écoute individuelle des personnes en diffi culté entrent dans ce cadre.Des indicateurs détaillés permettront de mesurer l’effi cacité de cette politique, qui fera prochainement l’objet d’un guide d’application pour tous les sites AREVA. L’identifi cation du réseau santé en 2007 permettra un déploiement opérationnel dès 2008.

L’obsession de la sécurité au travailPour AREVA, la sécurité au travail de ses salariés et de ses sous-traitants, est une préoccupation permanente. L’objectif immuable est le zéro accident.En 2007, le groupe est parvenu à un taux de fréquence moyen de 3,55, deux fois et demi moins qu’en 2003.Bien que l’objectif de taux de gravité fi xé pour 2010 soit d’ores et déjà atteint, et même dépassé, les faits intervenus en 2007 constituent une incitation supplémentaire pour redoubler d’efforts.L’année dernière, le groupe a déploré six accidents mortels parmi le personnel de ses sous-traitants. Des audits et plans d’action ont été mis en œuvre pour renforcer l’identifi cation et la maîtrise des situations à risque.Consciente que pour être véritablement effi cace, une politique de sécurité au travail doit être portée et promue par les plus hautes instances de l’entreprise, l’Université AREVA a mis en place pour les cadres dirigeants une formation

au management de la sécurité.De nouvelles initiatives sont engagées en 2008, notamment dans le domaine de la prévention des risques liés aux facteurs organisationnel et humain.

Le plus haut niveau de radioprotectionLes activités du groupe impliquent une attention particulière aux mesures de radioprotection. En France, la nouvelle réglementation imposée en 2007 a fait l’objet d’une mise en œuvre rapide et coordonnée dans les établissements d’AREVA.Le groupe applique la limite de 20 mSv dans l’ensemble des pays où il est présent, même lorsque la réglementation locale tolère des doses supérieures. Pour faciliter la mise en œuvre de cette politique, les responsables radioprotection d’AREVA se réunissent à intervalles réguliers.AREVA a également démontré sa capacité à baisser régulièrement la dosimétrie de ses collaborateurs et sous-traitants. Si le niveau de 20 mSv a été dépassé pour 13 travailleurs d’une fi liale nouvellement acquise, la réglementation locale a malgré tout été respectée. Le renforcement du processus d’information des sociétés nouvelles devrait favoriser une prise en compte plus rapide des pratiques du groupe.

Promouvoir la sécurité routièreLa sécurité ne s’arrête pas aux portes des établissements du groupe. Pour sensibiliser son personnel aux risques de la circulation routière lors des déplacements professionnels, AREVA a déployé une campagne d’information rappelant les règles élémentaires de sécurité au volant. Réalisée en douze langues, une panoplie d’outils (panneaux, affi chage, stickers…) a été mise à disposition des managers et des responsables sécurité. Cette action a associé les services de santé et les représentants locaux du personnel.

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70 – AREVA 2007 AREVA 2007 – 71

7 RESPECTDE L’ENVIRONNEMENT

Grâce au déploiement d’outils et d’actions visant à maîtriser l’impact de ses activités, AREVA réduit chaque année son empreinte environnementale. L’importance croissante des enjeux liés au changement climatique, à la préservation de la biodiversité et à une gestion durable des ressources naturelles conduit le groupe à renforcer son engagement dans ces domaines.À la fi n 2007, 82 % des sites industriels à Enjeux Environnementaux Signifi catifs (EES) étaient certifi és ISO 14001 (100 % des « nucléaires » et 74 % des « hors

PROCHAINES ÉTAPES

Déployer la politique environnement 2008-2011.

Obtenir la certifi cation ISO 14001 pour tous les nouveaux sites à Enjeux Environnementaux Signifi catifs (EES), trois ans maximum après leur acquisition.

Réaliser 80 revues environnementales en 2008.

Réactualiser les plans de progrès des sites.

Poursuivre la réduction des émissions de SF6, N2O, et CO2 en cohérence avec l’engagement de neutralité carbone.

Structurer un plan type de gestion des passifs environnementaux.

Proposer des fi lières de valorisation des matériaux recyclables dans le secteur nucléaire.

RAPPEL DES OBJECTIFS

Fixer des objectifs de progrès pour la gestion des déchets radioactifs.

Diffuser la politique environnement 2007-2010.

Poursuivre la mise en place de Systèmes de Management Environnemental (SME).

Réaliser 50 revues environnementales.

Approfondir le volet gestion des sols.

Réduire l’empreinte environnementale en concentrant les efforts sur les contributeurs majeurs.

Poursuivre les efforts de limitation des Gaz à Effet de Serre (GES).

Poursuivre la réductionde notre empreinte environnementale

nucléaire »). Les sites nouvellement entrés dans le périmètre EES devront l’être dans un délai maximum de trois ans.De plus, 100 % des sites industriels EES, y compris les Installations Nucléaires de Base et les sites miniers, devront avoir mené, avant 2011, des actions spécifi ques en matière de gestion des sols. Cette démarche, engagée en 2007, comprend un diagnostic du sous-sol, l’actualisation de la documentation et, si nécessaire, la mise en place d’un plan de surveillance et de gestion pérenne des passifs environnementaux.

L’engagement neutralité carbone de nos activitésAREVA est le premier grand groupe industriel à atteindre l’objectif de neutralité carbone pour ses activités. Pour y parvenir, il combine un programme pluriannuel ambitieux de réduction de ses propres émissions de GES (moins de 1 million de tonnes équivalent CO2 émis en 2007) et la compensation volontaire de ses émissions résiduelles. Pour cette compensation, le groupe s’est associé à Eco-Act pour acquérir des crédits carbone. Ce partenariat, conclu pour la période 2008-2010, vise à sélectionner et soutenir, prioritairement dans les pays d’implantation d’AREVA, des projets de développement économique à faibles émissions de CO2 et à forte composante sociale : construction d’entrepôts de stockage frigorifi que sans groupe électrogène au Niger, équipement de l’industrie brésilienne en biomasse, etc.

Une cultureenvironnementalecommuneLa politique de formation menée au sein du réseau Environnement répond à un double enjeu : la professionnalisation du réseau et la création d’une culture environnementale commune. En 2007, des spécialistes de la direction de l’Environnement ont animé des journées thématiques sur les grands enjeux environnementaux du XXIe siècle et l’engagement d’AREVA dans ce domaine. Soixante-quinze personnes ont été formées au cours de cinq sessions : deux ont eu lieu en France, une à Francfort (Allemagne), une à Charleroi (État-Unis) et une à Shanghai (Chine).

La réhabilitation de la mine de Cluff LakeLa production d’uranium du gisement de Cluff Lake dans la province canadienne du Saskatchewan a cessé fi n 2002. Le réaménagement du site et le démantèlement de l’usine ont démarré après une évaluation environnementale, des débats publics et des examens réglementaires. Le directeur du chantier, Gerry Acott, illustre l’esprit du projet par l’image du trappeur : « Il était là avant nous, a vécu sur le site pendant toute son exploitation et sera là après notre départ. Nous voulons laisser un site sûr, pour lui-même, pour les populations futures, pour la faune et la fl ore. » Les travaux de réhabilitation, aujourd’hui achevés, ont inclus notamment la démolition de l’usine, la mise en place d’une couverture sur le bassin des résidus de traitement et la revégétalisation de la zone avec des plantes locales. Prévu dès le lancement du projet industriel, ce réaménagement est un modèle en la matière.

100 %

80 %

60 %

40 %

20 %

0 %

■ Base 2004

■ Réalisé 2005

■ Réalisé 2006

■ Réalisé 2007

GES- 39 %

Déchets conventionnelsnon valorisés- 39 %

Énergie - 18 %Eau - 34 %

Papier - 37 %

Eau

Le facteur principal de progrès est la mise en circuit fermé des boucles de refroidissement, éliminant pratiquement le prélèvement d’eau dans le milieu naturel. Cette opération a permis de réduire de 36 % la consommation d’eau du site de conversion de l’uranium de COMURHEX Malvési (France).

Énergie

Les gains réalisés résultent, pour l’essentiel, des diagnostics d’éco-effi cacité et des plans d’action mis en œuvre. Sur le site d’EURODIF (France), la consommation de gaz naturel a baissé de 90 % grâce à deux modifi cations majeures dans la gestion de ses utilités.

Gaz à Effet de Serre (GES)

En 2007, la baisse des émissions du groupe est principalement due à l’élimination des rejets de SF6 des installations de chimie de l’uranium grâce au changement du procédé de traitement des évents fl uorés. Avec la mise en œuvre en 2008 d’un plan de réduction drastique des rejets de N2O du site de Malvési, les activités du « cycle nucléaire » n’émettront pratiquement plus de GES directement liés aux procédés.

ÉVOLUTION DE L’EMPREINTE ENVIRONNEMENTALED’AREVA 2004-2007 (à chiffre d’affaires constant)

Page 39: AREVA en 2007, croissance et rentabilité

72 – AREVA 2007

7 RESPECTDE L’ENVIRONNEMENT

Gérer les déchets radioactifsPour assurer une gestion exhaustive de ses déchets radioactifs, le groupe met en œuvre un système de reporting tenant compte des différentes fi lières de gestion et de l’état des installations (en exploitation ou en démantèlement). Il suit ainsi les programmes de reprise et de conditionnement des déchets anciens, les déchets issus de démantèlement et les déchets liés à l’exploitation des installations.Des investissements ont été engagés sur plusieurs sites pour améliorer l’entreposage et le conditionnement des déchets radioactifs et préparer l’évacuation des déchets de démantèlement des chantiers en cours et à venir. Parmi les opérations d’envergure :– sur le site de CEZUS Jarrie, la construction en 2007 du bâtiment nécessaire à la reprise et au traitement des déchets radifères ;– sur le site de Marcoule, 400 tonnes de plomb contaminé ont été décontaminées et recyclées en 2007 dans de nouvelles installations nucléaires ;– sur le site de Pierrelatte, l’étude de faisabilité du projet de démantèlement à l’horizon 2013-2015 de l’usine EURODIF a été conclu en décembre 2007 ;– sur le site de La Hague, les déchets de Très Faible Activité subissent un traitement optimisé avant expédition vers le centre de stockage de l’Andra.En termes d’évacuation des déchets, de nombreux certifi cats d’acceptation au Centre de Stockage Très Faible Activité de l’Andra ont été obtenus par les établissements du groupe, autorisant ainsi l’élimination de nombreux lots de déchets de natures différentes.

La maîtrise du risque repose tout d’abord sur son identifi cation et sa caractérisation, par des méthodes éprouvées, sur l’ensemble des sites du groupe. Les actions mises en œuvre respectent le principe ALARA (As Low As Reasonably Achievable) qui consiste à maintenir les risques à un niveau aussi faible qu’il est raisonnablement possible d’atteindre, compte tenu des facteurs économiques et sociaux.

Une application optimale des exigences de sûretéEn 2007, quatre thèmes ont été retenus pour les quarante inspections de sites, en maîtrise du risque incendie, du risque de criticité, de la sûreté lors des activités de services dans les installations des clients et de la gestion des déchets et effl uents radioactifs. Ces visites ont fait ressortir un point fort commun : les entités ont des organisations

PROCHAINES ÉTAPES

Déployer des indicateurs complémentaires de performance sûreté testés en 2007.

Déployer la démarche Facteurs Organisationnel et Humain (FOH) pour l’ensemble du groupe.

Accompagner les sites EES dans leur démarche d’évaluation des risques.

Réviser les études de dangers en cohérence avec les évolutions réglementaires.

RAPPEL DES OBJECTIFS

Tester l’application des indicateurs complémentaires de performance sûreté.

Diffuser le guide méthodologique d’intégration du facteur humain, évaluer la possibilité d’extension à d’autres domaines.

Déployer la formation aux analyses d’événements en intégrant l’étude du facteur humain.

Consolider la connaissance des règles nationales de sûreté des pays dans lesquels AREVA poursuit des objectifs commerciaux.

Achever le déploiement des Études Simplifi ées des Risques et Études Risques Sanitaires sur les sites EES.

Savoir anticiper les risques

et des pratiques en mesure d’assurer correctement la prise en compte et l’application des exigences de sûreté. Parmi les axes de progrès identifi és, deux se détachent : le renforcement des formations sur la culture de sûreté et le Facteur Organisationnel et Humain, ainsi que le développement du partage d’expérience.Parmi les 81 événements déclarés et classés sur l’échelle internationale INES en 2007, 64 l’ont été au niveau 0, 17 au niveau 1 (dont 4 survenus en 2006). Le nombre d’événements reste stable et aucun n’est classé niveau 2.

La démarche Facteurs Organisationnel et Humain (FOH)L’erreur est humaine, l’homme est faillible… mais il est aussi essentiel à la maîtrise des risques. Tel est l’enjeu de la démarche FOH :

La démarche FOH aux États-UnisFuel America, activité de production de combustible nucléaire du groupe aux États-Unis, souhaitait mieux identifi er les causes de problèmes touchant la qualité et la sécurité, afi n de défi nir des actions correctives au niveau hiérarchique le plus adapté. Lancée en 2003, la démarche « Human performance », centrée sur les comportements individuels et collectifs, est aujourd’hui l’une des plus avancées du groupe : indicateurs d’erreurs humaines, mesures des axes de progrès, comparatifs avec d’autres organisations pour identifi er les marges d’amélioration… Les résultats sont encourageants : les erreurs humaines ont diminué de 50 %, les comportements sont en nette amélioration et une marge de progrès se dégage, à la fois dans les conditions de travail et dans l’organisation. Clé du succès, le programme est piloté par le management, qui a notamment fi xé les actions à engager et le contenu des formations. Plus que l’originalité, c’est la nature même de l’initiative, son organisation et ses résultats qui la rendent exemplaire.

AREVA 2007 – 73

8 PRÉVENTION ET MAÎTRISE DES RISQUES TECHNOLOGIQUES

Le site de Concord réduit l’utilisation de l’étherAu Canada, Canberra Concord produit des appareils de mesure de la radioactivité destinés à la radioprotection du personnel : détecteurs de contamination, portiques… La fabrication de ces appareils nécessite le dégraissage de pièces en cuivre à l’éther hautement infl ammable et toxique. En partenariat avec son fournisseur, Canberra a identifi é un nettoyant de remplacement qui, tout en conservant d’excellentes propriétés de nettoyage, est non-infl ammable, beaucoup moins toxique et présente l’avantage de pouvoir être utilisé dans une machine de dégraissage automatique. En changeant de produit et en automatisant l’opération de dégraissage, les risques d’incendie sont limités, tout comme l’exposition du personnel à des produits toxiques. Le surcoût du produit est compensé par le fait qu’il est recyclable. Enfi n, l’automatisation du processus divise par deux le temps de l’opération de dégraissage.

Limiter l’impact radiologique à un niveau aussi faible que possibleDans le cadre de sa démarche de progrès continu, le groupe s’est fi xé pour objectifs de limiter les impacts radiologiques àun niveau aussi faible que possible et d’étendre l’harmonisation des modèles d’évaluation de l’impact radiologique à tous les sites ayant des rejets radioactifs. En particulier, l’impact radiologiqueannuel du site de La Hague sur les populations riveraines a été divisé parcinq en trente ans. Aujourd’hui, l’impact est de l’ordre de 0,01 mSv, soit un niveau très inférieur à la limite réglementairede 1 mSv/an, ce qui équivaut à environ une journée d’exposition à la radioactivité naturelle. Par ailleurs, la méthodologie suivie à La Hague a été étendue aux autres grands sites nucléaires du groupe en tenant compte des spécifi cités locales, comme les habitudes de vie et de consommation. L’ordre de grandeur des impacts y est également très faible, inférieur à 0,01 mSv.L’évaluation de l’impact radiologique est complétée par une surveillance de la radioactivité de l’environnement qui représente pour AREVA environ 100 000 mesures et 1 000 points de prélèvements par an. Les résultats des mesures sont publiés sur les sites Internet du groupe et font l’objet d’échanges avec les parties prenantes locales. Enfi n, des réaménagements des zones d’entreposage, engagés depuis 2005 pour réduire l’irradiation en limite de propriété, se sont fi nalisés en 2007.

Page 40: AREVA en 2007, croissance et rentabilité

74 – AREVA 2007 AREVA 2007 – 75

8 PRÉVENTION ET MAÎTRISE DES RISQUES TECHNOLOGIQUES

prendre en compte cette dualité pour réduire les erreurs et tirer au mieux profi t des capacités humaines à prévenir et corriger les situations. Cette démarche consiste tout d’abord à comprendre et prendre en compte quatre facteurs conditionnant les comportements : l’individu, l’ergonomie, l’interaction dans l’équipe et les facteurs culturels et organisationnels. Puis, il s’agit de corriger les anomalies au bon niveau de management et d’améliorer les situations à risque pour la qualité, la sûreté, la santé, la sécurité et l’environnement. Un impératif : le management doit favoriser les conditions propices à l’évolution des comportements (investissement personnel, recours à des compétences en sciences humaines

positionnées dans l’organisation).À partir du retour d’expériences du groupe, une réfl exion entre responsables opérationnels, fonctionnels et spécialistes a débouché sur un projet de démarche FOH au sein d’AREVA. Elle sera déployée en 2008 dans les entités opérationnelles.

Le rôle de baromètre des revues environnementalesCes revues ont pour objectif d’apprécier le niveau de performance et la maturité des pratiques environnementale des sites. Elles sont basées, d’une part, sur une analyse documentaire et, d’autre part, sur l’observation des pratiques sur le

Maîtriser les risques d’incendie : une obligation pour AREVAUn incendie non maîtrisé peut provoquer la dissémination de matières dangereuses. Les établissements AREVA sont exposés principalement au risque de feux d’origine électrique, de liquides infl ammables et de métaux pyrophoriques. L’enjeu pour le groupe est de prévenir tout départ de feu et, en cas de feu naissant, de limiter son développement et ses conséquences. AREVA a ainsi mis au point, avec l’Andra, le CEA et EDF, un guide Incendie proposant une méthode d’analyse des risques. Dans le cadre de travaux de R&D menés avec l’IRSN sur les feux d’armoires électriques, des essais sont réalisés dans une station dotée de trois salles et d’un couloir similaires à ceux d’une installation nucléaire. L’objectif est d’optimiser l’utilisation de la ventilation d’un local en feu. Exploitant de précédents travaux sur des feux de solvants, le site de La Hague a défi ni de son côté une stratégie de gestion de la ventilation des locaux en cas d’incendie de solvants.

terrain. Les thèmes abordés lors de la visite sur site sont défi nis en fonction de ses risques majeurs. Toutes les revues font l’objet d’un rapport qui identifi e les bonnes pratiques et les axes d’amélioration du site. En 2007, les quelque 90 revues réalisées ont permis notamment d’identifi er des bonnes pratiques de réduction du risque lié au stockage de substances dangereuses. La fréquence est au moins triennale pour tous les sites à enjeux environnemental signifi catif (EES) et annuelle pour les secteurs les plus sensibles (Seveso, nucléaires, mines…).

AREVA s’attache depuis toujours à dialoguer avec ses parties prenantes afi n de comprendre leurs attentes, de les intégrer dans sa stratégie et de répondre aux interrogations soulevées par ses activités.

La cartographie des parties prenantes locales déployée à l’internationalDepuis 2003, AREVA a développé une méthodologie de cartographie des parties prenantes externes locales qui permet aux sites de confronter leur perception des attentes des parties prenantes locales aux attentes réelles de ces acteurs. Elle s’est appliquée prioritairement aux grands sites nucléaires et à ceux classés Seveso.En 2007, la cartographie des parties prenantes locales a été déployée à l’international et s’est élargie aux sites dotés d’un poids économique signifi catif. Cinq nouveaux sites ont réalisé cet exercice (un aux États-Unis, deux au Canada et deux en Allemagne). Au total, plus de 280 parties prenantes ont été interviewées par un expert extérieur autour d’une vingtaine de sites du groupe en France, en Grande-Bretagne, en Allemagne, au Canada et aux États-Unis.Les cartographies réalisées ont permis d’élaborer des « plans d’action dialogue » qui seront régulièrement examinés par les équipes développement durable du groupe.

PROCHAINES ÉTAPES

Actualiser les cartographies de parties prenantes locales réalisées il y a au moins trois ans.

Poursuivre la mise en œuvre des « plans d’action dialogue » au niveau des sites et suivre leur avancement.

Réaliser une 3e Stakeholders Session avec les parties prenantes du groupe.

Déployer des observatoires de la santé auprès des principaux sites miniers, en priorité au Niger et au Gabon avant la fi n 2008.

RAPPEL DES OBJECTIFS

Rendre compte des échanges de la 2e Stakeholders Session, améliorer le processus, élargir la démarche à d’autres zones géographiques.

Poursuivre les exercices de notations sollicitées.

Continuer le déploiement des cartographies de parties prenantes.

Mettre en œuvre des « plans d’action dialogue » au niveau local.

Établir des relations de confi ance avec les parties prenantes

9 DIALOGUE ETCONCERTATION

Le dialogue pour renforcer la connaissance des activités du groupeFace au contexte de relance du nucléaire aux États-Unis, et pour répondre aux besoins croissants en recrutement dans l’Ouest du pays, AREVA a développé des relations avec Sunnyside, une communauté agricole de 15 000 habitants proche du site de Richland. En collaboration étroite avec les équipes d’enseignants de Sunnyside High School, le groupe identifi e des étudiants montrant un intérêt manifeste pour les activités nucléaires. Une présentation approfondie d’AREVA, la visite des ateliers de production du site industriel de Richland ainsi que des rencontres avec des acteurs de différents métiers leur permettent d’identifi er les fi lières qui mènent à l’industrie nucléaire et de mieux appréhender la réalité des métiers qui la composent.

Page 41: AREVA en 2007, croissance et rentabilité

76 – AREVA 2007 AREVA 2007 – 77

9 DIALOGUE ETCONCERTATION

La BU Assainissement évaluée par VIGEOAREVA a demandé à l’agence VIGEO de mener un second exercice de notation sollicitée afi n d’évaluer le niveau de responsabilité sociale de la business unit Assainissement. Le premier exercice avait concerné l’activité d’extraction de l’uranium. L’audit a mesuré le niveau de responsabilité sociale dans quatre domaines : ressources humaines, droits humains, environnement et comportement sur les marchés. Sur une échelle d’évaluation de 1 à 4 (4 étant la meilleure note refl étant « un engagement avancé »), l’activité Assainissement a été notée entre 2 et 3 suivant les domaines. Cette notation permet d’avoir une vision claire des progrès que la business unit Assainissement doit réaliser.

10 INTÉGRATION DANS LES TERRITOIRES

La mise en œuvre de la responsabilité sociétale d’AREVA dépasse les frontières traditionnelles de ses activités industrielles. Au-delà de son poids économique, la politique d’intégration dans les territoires du groupe en fait un levier important dans tous les aspects du développement local.

Un moteur du développement économiqueAREVADELFI, société de capital-risque du groupe, a pour mission de soutenir le développement économique dans les bassins d’emploi où le groupe est implanté. Depuis sa création en 1998, AREVADELFI a permis la mise en œuvre de plus de 100 projets, représentant 2 295 emplois et pour un investissement de l’ordre de 10 millions d’euros. En 2007, AREVADELFI a concentré son intérêt sur des projets technologiques et novateurs, situés dans des bassins d’emplois où il n’était pas encore intervenu. Sur 70 projets analysés, 16 ont été retenus induisant la création de 400 emplois. Créés en 2006 par le gouvernement français, les pôles de compétitivité constituent des outils régionaux de développement des fi lières industrielles. AREVA anime deux d’entre eux : le pôle nucléaire de Bourgogne, en Saône-et-Loire, et le pôle Trimatec, dans la vallée du Rhône. Dans ce cadre, des programmes de recherche et développement associant le groupe à des PME locales ont été mis en place au bénéfi ce mutuel des partenaires.

PROCHAINES ÉTAPES

Impliquer les salariés dans les actions de mécénat soutenues par la Fondation d’entreprise AREVA.

Poursuivre l’internationalisation des projets au regard du nouveau périmètre géographique du groupe.

Soutenir, via AREVADELFI, une dizaine de projets de développement de grande ampleur en termes d’emplois.

Accompagner le développement économique des départements abritant le centre de stockage de Bure (France).

RAPPEL DES OBJECTIFS

Poursuivre les actions de mécénat de solidarité en y impliquant plus largement les salariés.

Accroître l’internationalisation des projets.

Faire connaître au public les actions de la Fondation d’entreprise AREVA.

Soutenir le développement des territoires d’implantation du groupe

AREVA est devenu un référent des parcs entreprises, initiatives immobilières d’accueil et de soutien à des projets d’entreprises.En France, en 2007, AREVA a été partie prenante dans la création d’un nouveau parc entreprises à Saint-Dizier, centré sur le secteur de l’énergie et permettant à terme la création de 100 emplois. Deux autres parcs, Le Creusot (600 emplois) et Pontarlier (200 emplois), dans lesquels le groupe est impliqué, sont totalement occupés et ont atteint leur équilibre économique. De nouveaux projets sont à l’étude à Mâcon et à Cherbourg.Le groupe continue à soutenir activement le développement économique local autour du laboratoire de stockage en profondeur des déchets radioactifs à Bure (France). En 2007, il a achevé la construction de son centre national d’archives à Houdelaincourt, où dix emplois permanents ont été créés.

La création de la Fondation d’entreprise AREVAAREVA mène depuis toujours une politique de mécénat dans trois domaines défi nis après consultation des salariés : le développement Nord/Sud, le partage des savoirs, l’énergie et le changement climatique. En appui de cette politique, le groupe s’est doté en 2007 d’une fondation d’entreprise. En créant cette structure, AREVA offre à ses salariés l’occasion de s’impliquer concrètement dans diverses actions bénévoles de solidarité.

Des observatoires de la santé créés autour des sites miniersEn 2007, sous l’égide des autorités nationales et avec la participation d’organismes scientifi ques et d’ONG, AREVA a proposé la création d’un observatoire de la santé autour des sites miniers qu’il exploite ou qu’il a exploités. Les deux premières structures sont en cours de création au Niger et au Gabon et doivent être achevées avant la fi n 2008. L’objectif est d’assurer un suivi médical des anciens salariés des sites miniers selon la réglementation française, d’enregistrer les pathologies éventuelles et de lancer, si nécessaire, des études épidémiologiques. Pour répondre aux attentes des populations et des parties prenantes, le groupe souhaite étendre cette veille sanitaire à l’ensemble des mines qu’il opère dans le monde, notamment au Canada et au Kazakhstan.

Un site intranet dédié au dialogue et à la concertationLancé en septembre 2007, cet intranet permet aux établissements du groupe d’obtenir des informations et des conseils pratiques pour mieux structurer et formaliser le dialogue avec leurs parties prenantes externes locales. De nombreux outils sont mis à disposition tels que des exemples de bonnes pratiques et de plans d’actions mis en œuvre, des éléments de contexte sur les relations avec les parties prenantes… Une méthodologie de cartographie des parties prenantes, élaborée d’après des cartographies déjà réalisées sur une vingtaine de sites industriels du groupe, permet aux établissements d’identifi er et de qualifi er rapidement leurs principaux interlocuteurs locaux.

Page 42: AREVA en 2007, croissance et rentabilité

AREVA 2007 – 7978 – AREVA 2007

Elles doivent s’inscrire dans les axes d’intervention de la fondation : favoriser l’accès à l’éducation, à la santé et à une énergie non émettrice de CO2.En 2007, la Fondation a soutenu des projets phares : opération des « Pères Noël Verts » organisée par le Secours populaire, lutte contre l’exclusion et l’illettrisme dans les favelas de São Paulo, construction d’une école solaire en Himalaya, programme de microcrédit pour permettre aux populations rurales chinoises de s’équiper en énergies renouvelables…

De nouvelles initiatives pour lutter contre le SidaDepuis plusieurs années, AREVA est un acteur engagé dans la lutte contre le sida. En 2007, de nouvelles actions ont été engagées. En Chine, une campagne de prévention contre les risques de sida a été menée auprès des salariés des sites de Suzhou et Shanghai. En France, l’opération interne de sensibilisation, lancée en 2006, s’est poursuivie avec l’appui du réseau santé du groupe. En Côte d’Ivoire et en Inde, des missions d’évaluation VIH/sida ont été conduites sur les sites du groupe et ont donné lieu à une série de recommandations.

Une école solaire en HimalayaLa Fondation d’entreprise AREVA intervient en faveur de la scolarisation des enfants. Elle soutient le projet de construction d’une école solaire en Himalaya, menée par l’association « Tisser la Paix ». Cette école est située dans la vallée de la Nubra, une région montagneuse et sèche où les températures minimales varient de – 20° C à – 35° C l’hiver. Toutefois, l’ensoleillement moyen de 300 jours par an a permis de recourir à l’énergie solaire pour chauffer l’école. 250 enfants pourront être ainsi scolarisés pendant la période hivernale et consacrer les trois mois d’été à aider leurs parents.

Au Niger, AREVA a démarré la mise en œuvre de l’accord triennal de prévention et de prise en charge des malades du Sida, signé avec le gouvernement et le groupement d’intérêt public Esther. Grâce au soutien de ce dernier, 122 personnes porteuses du VIH étaient suivies au centre hospitalier régional d’Agadez à la fi n 2007. L’accord constitue le premier programme de co-investissement au monde signé entre un gouvernement africain et un grand groupe privé.La Fondation AREVA soutient également des programmes de lutte contre le VIH/sida en Afrique du Sud en faveur des populations démunies.

Une machine à « charbon vert » en Afrique du SudDepuis 2004, AREVA travaille en partenariat avec l’ONG Pro Natura pour développer un procédé industriel de production de « charbon vert ». L’objectif est de concevoir une machine de taille industrielle utilisant des résidus agricoles ou de la biomasse renouvelable, pour les transformer en briquettes de « charbon vert » utilisables comme du charbon de bois. Grâce à la collaboration entre les équipes d’AREVA et l’industriel sud-africain NECSA, cette machine a fait l’objet d’un processus de développement qui a abouti, en 2007, à la réalisation d’un prototype. Une phase d’essais de dix-huit mois a été entamée en 2008. Plusieurs industriels ont déjà confi rmé leur intérêt pour cette machine, apte à produire de manière écologique et économique de l’énergie pour 15 000 foyers. Ce projet ouvre de vastes perspectives pour l’accès à l’énergie des populations des pays en développement.

10 INTÉGRATION DANS LES TERRITOIRES

Rapport des commissaires aux comptessur l’examen de certains indicateurs de performance environnementale, sociale et de sécurité pour l’exercice 2007

À la suite de la demande qui nous a été faite et en notre qualité de commissaires aux comptes du groupe AREVA, nous avons effectué un examen visant à nous permettre d’exprimer :• une assurance de niveau raisonnable

sur l‘indicateur « Emissions directes de gaz à effet de serre » identifi ée par le signe dans le tableau fi gurant page 83 pour l’exercice 2007,

• une assurance de niveau modéré sur les 11 indicateurs de performance environnementale, sociale et de sécurité (« les données ») sélectionnés par le groupe AREVA et identifi és par le signe dans les tableaux fi gurant page 83 pour l’exercice 2007.

Ces données ont été préparées sous la responsabilité de la Direction du Développement Durable et du Progrès Continu, conformément au protocole interne de mesure et de reporting consultable auprès de la Direction du Développement Durable et du Progrès Continu et sur le site Internet du groupe. La note méthodologique en page 81 apporte des précisions sur les méthodologies de collecte des données utilisées pour calculer les indicateurs publiés et notamment ceux relatifs à la dosimétrie et l’impact radiologique du site de La Hague. Il nous appartient, sur la base de nos travaux, d’exprimer une conclusion sur les données sélectionnées. Les conclusions formulées ci-après portent sur ces seules données et non sur l’ensemble du rapport de développement durable.

Nature et étendue des travauxNous avons mis en œuvre des diligences conduisant à une assurance que les données sélectionnées ne comportent pas d’anomalie signifi cative.

Les travaux menés pour les données identifi ées par le signe nous permettent d’exprimer une assurance de niveau modéré pour les entités sélectionnées ; les travaux menés sur les données identifi ées par le signe sont plus étendus et nous permettent d’exprimer pour la première année une assurance de niveau raisonnable.• Nous avons apprécié le protocole

relatif au reporting des données environnementales, sociales et de sécurité au regard de sa pertinence, sa fi abilité, son objectivité, son caractère compréhensible et son exhaustivité.

Concernant l’impact radiologique du site de La Hague, nous nous sommes

appuyés sur l’avis exprimé par le Groupe Radioécologique Nord-Cotentin dans son rapport relatif notamment à la méthodologie de calcul de la donnée daté de janvier 2007(1).• Nous avons mené des entretiens auprès

des Directions du Développement Durable et du Progrès Continu, de l’Environnement, de la Santé Sécurité, des Ressources Humaines et dans douze entités sélectionnées(2) auprès des personnes concernées par l’application du protocole.

• Nous avons réalisé des tests sur l’application du protocole auprès d’un échantillon de dix sites(3) représentant entre 6 % et 53 % de la donnée consolidée du groupe.

(1) Appréciation par le GRNC de l’estimation faite par AREVA NC des doses auxquelles la population a été exposée du fait de l’activité exercée sur le site de La Hague au cours de l’année 2005.

(2) BU Mines, Chimie, Enrichissement, Équipements, AREVA TA, Traitement, Logistique, Recyclage, Systèmes, Produits, Services et Automation.

(3) BU Mines (site de Katco au Kazakhstan), BU Chimie (sites de COMURHEX Malvési et COMURHEX Pierrelatte en France), BU Enrichissement (site de SOCATRI en France), BU Équipements (site de Saint-Marcel en France), BU AREVA TA (site de TA Cadarache en France), BU Traitement (site de AREVA NC La Hague en France), BU Logistique (site de LMC en France), BU Recyclage (site de MELOX en France), BU Produits et BU Services (site de Gebze en Turquie).

• Nous avons testé par sondage les calculs et vérifi é la remontée des données au niveau des entités sélectionnées et aux différents niveaux de consolidation.

Nous avons fait appel, pour nous assister dans la réalisation de ces travaux, aux experts Environnement et Développement Durable de nos cabinets.

Indicateurs environnementaux

Consommation d’eau (hors refroidissement) (m3)

22 % Tonnage de déchets dangereux et non dangereux produits (t)

6 % Consommation d’énergie hors EURODIF (MWh)

37 %

Émissions directes de GES (t éq. CO2)

53 % Émissions atmosphériques de COV (t)

11 %

Indicateurs sécurité

Nombre d’accidents du travail avec arrêt chez les travailleurs d’entreprises extérieures

16 % Somme des doses individuelles externes résultant de l’exposition professionnelle aux rayonnements ionisants des salariés du groupe (H. mSv)

12 %

Indicateurs sociaux

Nombre d’heures travaillées 14 % Effectifs au 31/12 13 %

Page 43: AREVA en 2007, croissance et rentabilité

80 – AREVA 2007 AREVA 2007 – 81

Rapport des commissaires aux comptessur l’examen de certains indicateurs de performance environnementale, sociale et de sécurité pour l’exercice 2007

Méthodologie de reporting

Les indicateurs de mesure des principaux impacts et enjeux de développement durable liés aux activités du groupe AREVA sont élaborés par un groupe d’experts représentant les différentes fonctions et métiers du groupe. Ils intègrent notamment les recommandations du GRI (1) et du WBSCD (2), ainsi que les textes de loi applicables, comme la loi française sur les Nouvelles Régulations Économiques.Le groupe AREVA, constitué en septembre 2001, a commencé à mettre en place des indicateurs en 2002, première année de plein exercice.Les indicateurs présentés dans ce document concernent les données soumises à examen des commissaires aux comptes sur les exercices 2006 et 2007. La période de reporting retenue est l’année civile (1er janvier au 31 décembre). Les indicateurs pour les données de dosimétrie concernent une période de 12 mois qui peut être différente de l’année civile.

PérimètreLe périmètre couvre l’ensemble des activités du groupe dans le monde. Par « groupe », on entend AREVA, ses fi liales et toutes ses entités opérationnelles ou fonctionnelles présentes dans le groupe au 31 décembre 2007 et pour lesquelles la participation est supérieure ou égale à 50 %.

(1) Global Reporting Initiative (www.globalreporting.org).(2) World Business Council for Sustainable Development

(www.wbcsd.ch).(3) Une entité a le contrôle opérationnel d’une source

d’impact lorsqu’elle a le pouvoir de décision sur les procédures opérationnelles à l’origine de ces impacts ou émissions, c’est-à-dire si la responsabilité des impacts ou des émissions est explicitement mentionnée dans des termes et conditions du contrat régissant le droit d’opérer la source concernée et/ou, elle possède l’autorisation d’exploiter cette source délivrée par l’administration (ou équivalent hors de France).

(4) Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat.

La méthode de consolidation retenue est l’intégration globale (les données des fi liales majoritaires sont intégrées à 100 %). Par « activités », on entend les activités de l’ensemble des sites industriels ainsi que les établissements tertiaires de plus de 1 000 m² de surface soumis au reporting développement durable.À partir du reporting 2007, les établissements tertiaires de surface globale inférieure à 1 000 m² doivent reporter les données sécurité.Sur l’exercice 2007, les principales évolutions du périmètre concernent :– l’intégration d’établissements tertiaires

(+ 1 000 personnes) ;– la création de la business unit Énergies

renouvelables (trois sites en Inde, Brésil et Allemagne, + de 80 personnes) ;

– l’acquisition de LESEDI (un site en Afrique du Sud, AREVA NP, + de 277 personnes).

MéthodologieLes méthodes de calcul des indicateurs environnementaux, sociaux et de sécurité ainsi que les procédures de reporting associées sont formalisées dans un

protocole de mesure et de reporting développement durable et progrès continu AREVA.Diffusé à l’ensemble des personnes impliquées à tous les niveaux d’élaboration et de reporting des données, ce protocole est mis à jour au premier trimestre et consultable sur le site Internet du groupe www.areva.com.Le protocole n’a pas subi de modifi cations en 2007 par rapport à 2006.Les chiffres de l’année 2006 précédemment publiés ont, lorsque c’était possible, été corrigés pour tenir compte des modifi cations de périmètre et de méthodologie.L’incertitude globale sur la mesure des émissions totales de gaz à effet de serre est inférieure à 10 %. Cette valeur se base sur les estimations, effectuées par le groupe AREVA, des incertitudes par type de process industriel et par type de gaz à effet de serre selon les « Recommandations du GIEC (4) en matière de bonnes pratiques et de gestion des incertitudes pour les inventaires nationaux ».

RE

MA

RQ

UE

S

Mazars & Guérard

Jean-Luc BarletAssocié

Salustro ReydelMembre de KPMG International

Denis MarangéAssocié

Philippe ArnaudAssocié

Responsable du DépartementEnvironnement & Développement Durable

Les unités dont la cession était engagée irréversiblement courant 2007 ont été exclues du périmètre pour la partie environnementale.Pour l’activité minière, un critère complémentaire est retenu : celui de l’implication opérationnelle du groupe (3). Ceci conduit à intégrer, pour les indicateurs environnementaux, sécurité et santé, les données des fi liales minoritaires COMINAK (Niger) et AMC (Soudan).L’objectif est de couvrir la totalité du groupe. Pour différentes raisons matérielles, ceci n’est pas toujours possible, notamment dans les petits établissements ne possédant qu’une structure administrative légère. Pour apprécier les écarts par rapport à cet objectif, l’exhaustivité du reporting est mesurée en pourcentage des effectifs concernés. Les Taux de Couverture (TC) correspondant à chaque indicateur sont indiqués dans le tableau récapitulatif des données (voir page 83).

Informations sur les procéduresEn 2007, le groupe a poursuivi l’amélioration de la fi abilité du processus de reporting des données. Notamment, AREVA a intégré de nouvelles entités (entités commerciales de la BU T&D et entités sièges) dans le processus de reporting et a davantage sensibilisé les personnes en charge de la validation et du contrôle de cohérence des données aux travaux à effectuer pour fi abiliser les validations au niveau des Business Units et des experts métiers.

Les procédures relatives au protocole pour le reporting des données sélectionnées, appellent de notre part les commentaires suivants :

• l’application des contrôles prévus dans l’outil de reporting sur les données devrait être renforcée au niveau des Business Units et des experts métiers, ainsi que sur certains sites ;

• la défi nition de l’indicateur « émissions de composés organiques volatils (COV) » nécessite d’être précisée dans le protocole de reporting, afi n de permettre aux sites du groupe d’établir un inventaire des substances de manière homogène et exhaustive ;

• le périmètre de reporting de l’indicateur « effectifs au 31 décembre » de la Direction du Progrès Continu et du Développement Durable nécessite d’être harmonisé avec celui pris en compte dans le reporting de la Direction des Ressources Humaines.

ConclusionAssurance raisonnableÀ notre avis, les données identifi ées par le signe ont été établies, dans tous leurs aspects signifi catifs, conformément au référentiel mentionné.

Assurance modéréeSur la base de nos travaux, nous n’avons pas relevé d’anomalie signifi cative de nature à remettre en cause le fait que les données identifi ées par un signe ont été établies, pour les entités sélectionnées, conformément au référentiel mentionné.

Neuilly-sur-Seine et Paris La Défense, le 19 mars 2008,

Les commissaires aux comptes,

Deloitte & Associés

Pascal ColinAssocié

Eric DugelayAssocié

Responsable du DépartementEnvironnement & Développement Durable

Page 44: AREVA en 2007, croissance et rentabilité

82 – AREVA 2007 AREVA 2007 – 83

Méthodologie de reporting

2007

Données Unité Assurance 2006 2007 Fonctions Corporate

Amont Réacteurs &

Services

Aval T & D Taux de couverture

(1)

Nombre de sites certifi és ISO 14001

Nombre 105 115 28 24 9 54 100 %

Volume d’eau consommée (hors refroidissement)

m³ 20 600 920 19 438 368 59 706 15 439 960 2 191 420 597 200 1 150 081 100 %

Énergie consommée (hors EURODIF)

MWh 2 806 108 2 925 200 26 906 1 355 926 425 485 774 462 342 420 100 %

Émissions directes de gaz à effet de serre

Tonnes éq. CO2

1 118 137 990 836 585 597 812 54 227 103 838 234 374 100 %

Émissions de composés organiques volatils (COV)

kg 1 079 906 1 173 128 4 840 972 911 10 374 29 900 155 102 100 %

Impact radiologique du site d’AREVA NC La Hague (2)

mSv 0,009 0,009 0,009 100 %

Tonnage global de déchets conventionnels (activité normale et exceptionnelle)

T 131 714 179 121 863 118 264 19 652 4 572 35 770 100 %

Somme des doses individuelles externes sur les 12 mois consécutifs pour les salariés du groupe AREVA

mSv 19 157 18 760 2 4 871 8 264 5 623 100 %

Taux de fréquence des accidents du travail avec arrêt des salariés du groupe AREVA

% 4,66 3,55 0,87 3,82 2,93 4,45 3,99 99 %

Nombre d’accidents du travail avec arrêt chez les travailleurs d’entreprises extérieures intervenant sur un site du groupe AREVA

Nombre 237 285 2 76 66 47 94 98 %

Taux de gravité des accidents du travail des salariés du groupe AREVA

% 0,14 0,11 0,01 0,14 0,08 0,20 0,09 100 %

Pourcentage de femmes parmi les ingénieurs et cadres (hors cadres dirigeants)

% 16,9 16,7 30,2 14,3 15,9 19,5 11,5 100 %

Pourcentage de femmes parmi les non cadres

% 17,4 18,4 59,3 13,1 23,8 16,5 16,3 99 %

Assurance modérée Assurance raisonnable (1) En % de l’effectif total du groupe AREVA.(2) Des précisions concernant la méthode de calcul de cet indicateur sont apportées dans la note méthodologique page 82.Les autres indicateurs développement durable sont disponibles dans l’Internet du groupe AREVA.

Concernant la quantifi cation des émissions de composés organiques volatils (COV), le renforcement du déploiement d’inventaires des COV sur certains sites a induit une plus large prise en compte des sources d’émissions qui explique en partie la variation des données entre 2006 et 2007.Les quantités d’eaux d’exhaure provenant des activités minières sont comptabilisées dans l’indicateur « volume d’eau prélevé en nappe souterraine » et ne sont pas incluses dans l’indicateur « consommation totale d’eau (hors refroidissement) », à l’exception de la part utilisée sur site.Le calcul de la dosimétrie interne et externe s’appuie sur des méthodologies élaborées par AREVA conformément aux réglementations applicables. Les modalités pratiques de mesure peuvent être différentes selon les sites, celles concernant la dosimétrie externe font actuellement l’objet d’analyses comparatives en vue d’une harmonisation progressive, en fonction des contraintes des règlementations locales.Le calcul de la dose moyenne (interne et externe) intègre l’ensemble des personnes surveillées, y compris celles dont la dose reçue est nulle ou non détectable. Pour des raisons de confi dentialité, la dosimétrie interne entrant dans le calcul de la dose moyenne résultant de l’exposition professionnelle aux rayonnements ionisants des salariés du groupe n’a pas fait l’objet d’une revue

par les commissaires aux comptes. Pour cet indicateur, la revue porte donc uniquement sur la somme des doses individuelles externes résultant de l’exposition professionnelle aux rayonnements ionisants des salariés du groupe.Le calcul de l’impact radiologique du site AREVA NC La Hague s’appuie sur une méthodologie développée conjointement par AREVA et l’IRSN : « Méthodologie pour le calcul de l’impact des rejets liquides et gazeux de l’établissement de AREVA NC La Hague sur les populations de référence. »En application de l’arrêté d’autorisation de l’établissement, l’estimation des doses reçues par la population est soumise à l’appréciation d’un groupe pluraliste d’experts, le Groupe Radioécologie Nord-Cotentin (GRNC). Dans son rapport de janvier 2007, le GRNC a analysé la quantifi cation des activités rejetées, la modélisation des transferts dans l’environnement et l’ordre de grandeur des doses aux populations réalisés par AREVA NC. Il considère que les approches et les résultats publiés sont bien conformes à la méthodologie qu’il recommande d’utiliser et que les ordres de grandeur obtenus sont corrects. L’impact radiologique ainsi calculé pour le groupe de référence le plus impacté est de 0,009 mSv, soit dix millièmes de la limite réglementaire fi xée à 1 mSv. Comme la modélisation intègre des données météorologiques moyennées sur cinq ans (période 1992-1997), AREVA NC a mené une analyse de

sensibilité du calcul sur la base de la météorologie réelle dans cinq villages avoisinant l’établissement. Pour l’année 2007, l’impact radiologique ainsi calculé varie de 0,0024 à 0,014 mSv selon les villages. Ces valeurs sont du même ordre de grandeur que celle qui résulte du calcul pour le groupe de référence. Elles restent inférieures à quinze millièmes de la limite réglementaire.

Vérifi cation externeLes procédures de reporting ont fait l’objet d’une vérifi cation externe par les commissaires aux comptes (Deloitte & Associés, Mazars & Guérard, Salustro Reydel) pour une sélection des principaux indicateurs environnementaux, sociaux et de sécurité 2007. Ces indicateurs sont repérés par ou dans le tableau (voir page 83).La nature des travaux réalisés et les conclusions de ces travaux sont présentées en pages 79-80.

ExhaustivitéLe présent document vise à préciser les principaux enjeux globaux de développement durable de nos métiers et à présenter une analyse de leurs performances sociales et environnementales.Il n’entre pas dans le détail des impacts locaux des différents sites qui sont abordés dans des rapports spécifi ques progressivement publiés par les sites à enjeux environnementaux signifi catifs.

Chiffres 2007 ayant fait l’objet d’une vérifi cationsur 10 sites par les commissaires aux comptes, Salustro Reydel, membre de KPMG International, Deloitte & Associés, et Mazars & Guérard

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84 – AREVA 2007 AREVA 2007 – 85

Lexique

AIE (AGENCE INTERNATIONALE DE L’ÉNERGIE)L’AIE est une organisation intergouver-nementale de coordination des politiques énergétiques de ses 27 pays membres. Elle contribue à la sécurité d’approvisionnement de l’énergie, à la croissance économique et à la protection de l’environnement. Elle a été créée en 1974 comme un organe autonome de l’Organisation de coopération et de déve-loppement économiques (OCDE).

AIEA (AGENCE INTERNATIONALE DE L’ÉNERGIE ATOMIQUE)L’AIEA fait partie des organismes auto-nomes associés à l’ONU. Elle a pour objet d’accroître la contribution de l’énergie atomique civile à la paix et à la prospérité internationale, en veillant à ce qu’elle n’ait pas de fi nalité militaire.

ANDRA : AGENCE NATIONALE POUR LA GESTION DES DÉCHETS RADIOACTIFSÉtablissement public industriel et com-mercial sous tutelle des ministères char-gés de l’Industrie, de la Recherche et de l’Environnement. L’Andra est un établisse-ment public indépendant des producteurs de déchets. Créé en 1991, cet organisme répond à trois missions :• une mission industrielle, par laquelle

l’Agence assure la gestion, l’exploitation et la surveillance des centres de stockage de déchets radioactifs, conçoit et réalise de nouveaux centres pour des déchets non acceptables dans les installations existantes et défi nit, en conformité avec les règles de sûreté, des spécifi cations de conditionnement, d’acceptabilité et de stockage, des déchets radioactifs ;

• une mission de recherche, par laquelle l’Andra participe et contribue, en coopé-ration notamment avec le Commissariat à l’énergie atomique, aux programmes de recherche concernant la gestion à long terme des déchets radioactifs ;

• une mission d’information, notamment par la réalisation d’un inventaire de l’ensemble des déchets radioactifs.

ASSEMBLAGE COMBUSTIBLEAssemblage solidaire de crayons remplis de pastilles d’uranium ou de MOX. Suivant les types de centrale, le cœur du réacteur contient entre 100 et 200 assemblages de combustible.

BIOCARBURANTCarburant liquide issu de la transforma-tion des matières végétales produites par l’agriculture (betterave, blé, maïs, colza, tournesol, pomme de terre…). Les bio-carburants sont assimilés à une source d’énergie renouvelable.

BIOTOPESMilieux biologiques déterminés offrant des conditions d’habitat stables à un ensemble d’espèces animales ou végétales.

BLACK-OUTFaisant suite à une panne purement locale, il s’agit d’une panne généralisée à l’ensemble d’un réseau, plongeant (selon l’horaire) toute une région ou plus dans le noir.

CENTRIFUGATIONProcédé d’enrichissement qui consiste à faire tourner à grande vitesse un mélange gazeux d’isotopes, afi n d’utiliser la force centrifuge pour modifi er la composition du mélange.

CO2

Dioxyde de carbone (gaz carbonique), gaz à effet de serre résultant principalement de la combustion de combustibles fossiles (charbon, pétrole, gaz naturel…).

CŒURRégion d’un réacteur nucléaire à fi ssion comprenant le combustible nucléaire et agencée pour être le siège d’une réaction de fi ssion en chaîne.

COMBUSTIBLE NUCLÉAIRENucléide dont la consommation par fi s-sion dans un réacteur libère de l’énergie. Par extension, produit qui, contenant des matières fi ssiles, fournit l’énergie dans le cœur d’un réacteur en entretenant la réac-tion en chaîne.

COMBUSTIBLES USÉSCombustibles nucléaires après utilisation dans un réacteur.

CONDITIONNEMENTConditionnement des combustibles : trai-tement spécial du combustible usé en vue d’un entreposage intermédiaire ou d’un dépôt défi nitif.Conditionnement des déchets : opération pour la transformation des déchets sous une forme convenable pour le transport et/ou le stockage et/ou le dépôt défi nitif.• Les déchets radioactifs de très faible

activité (vinyle, chiffons de nettoyage…) sont mis en fûts métalliques.

• Les déchets de faible et moyenne acti-vité, après avoir subi autant que possible une réduction de volume, sont condi-tionnés, c’est-à-dire enrobés dans une matière spéciale (matrice de béton, de bitume ou de résine) afi n de les conver-tir en blocs solides résistant aux agres-sions du milieu ambiant.

• Pour les déchets de haute activité, la matrice est du verre (procédé de vitrifi -cation). Les déchets vitrifi és sont placés dans des conteneurs métalliques.

COV (COMPOSÉ ORGANIQUE VOLATIL)Composé carboné, comme l’essence ou l’acétone, qui s’évapore à température ambiante. En présence de rayonnement solaire, les COV réagissent dans l’atmosphère avec d’autres gaz pour former de l’ozone ou d’autres oxydants photochimiques.

CYCLE DU COMBUSTIBLEEnsemble des opérations industrielles auxquelles est soumis le combustible nucléaire. Ces opérations comprennent notamment : l’extraction, le traitement du minerai d’uranium, la conversion, l’enri-chissement de l’uranium, la fabrication du combustible, le traitement des combus-tibles usés, le recyclage des matières fi s-siles récupérées et la gestion des déchets. Le cycle du combustible est dit « fermé » s’il comprend le traitement du combustible usé et le recyclage de matières fi ssiles issues du traitement. Le cycle « ouvert »

ou « à un seul passage » comprend le dépôt défi nitif du combustible après son utilisation dans le réacteur.

DÉCHETS RADIOACTIFSSous-produits non valorisables de l’industrie nucléaire ; on en distingue quatre classes, selon l’intensité de leur radioactivité :• les déchets de très faible activité (TFA) ;• les déchets de faible activité (FA),

comme les gants, surbottes, masques de production, etc., provenant des opé-rations de production industrielle et de maintenance (90 % des déchets stockés en centre spécialisé) ;

• les déchets de moyenne activité, comme certaines pièces provenant du déman-tèlement d’équipements de production, d’appareils de mesure, etc. (8 %) ;

• les déchets de haute activité, principa-lement les produits de fi ssion séparés au cours de l’opération de traitement-recyclage (2 %).

DGSNR : DIRECTION GÉNÉRALE DE LA SÛRETÉ NUCLÉAIRE ET DE LA RADIOPROTECTIONService de l’État français dépendant des ministères chargés respectivement de l’Industrie, de l’Environnement, de la Santé et du Travail. Il a pour fonctions spéci-fi ques l’élaboration et la mise en œuvre de la politique en matière de sûreté nucléaire (domaine civil) et de radioprotection et, en particulier, le contrôle des dispositions tou-chant la sûreté dans le secteur nucléaire, envisagées ou prises par les exploitants, ainsi que le contrôle des rejets d’effl uents liquides et gazeux et des déchets prove-nant des installations nucléaires de base.

DIFFUSION GAZEUSEProcédé de séparation d’espèces molé-culaires, basé sur la différence de vitesse de passage de ces molécules (due à leur différence de masse et de taille) au travers d’une membrane semi-perméable ; c’est ainsi que sont séparés les hexafl uorures d’uranium 235UF6 et 238UF6, permettant l’enrichissement du combustible nucléaire en 235U.

DOSEMesure caractérisant l’exposition des personnes soumises à des rayonnements. Par abus de langage, le terme dose est sou-vent utilisé à la place d’équivalent de dose.• Dose absorbée : quantité d’énergie

absorbée par la matière (vivante ou inerte) exposée aux rayonnements. Elle s’exprime en gray (Gy).

• Dose équivalente : dans les orga-nismes vivants, les effets produits par une même dose absorbée sont différents selon la nature des rayonnements (X, alpha, bêta et gamma). Pour tenir compte de ces différences, on utilise un facteur multiplicatif de la dose (appelé « facteur de qualité ») qui permet de calculer une « dose équivalente ».

• Dose effi cace : somme des doses équivalentes pondérées délivrées aux différents tissus et organes du corps par l’irradiation interne et externe. L’uni-té de dose effi cace est le sievert (Sv).

• Dose létale : dose mortelle, d’origine nucléaire ou chimique.

• Dose maximale admissible : dose ne devant pas être dépassée pendant une durée déterminée.

DOSIMÉTRIEDétermination, par évaluation ou par me-sure, de la dose de rayonnement absor-bée par une substance ou un individu.

ÉCHELLE INESL’échelle INES (International Nuclear Event Scale) est une échelle internatio-nale de défi nition de la gravité d’un évé-nement survenant dans une installation nucléaire.

ÉCOCONCEPTIONDésigne l’intégration de l’environnement dans la conception des produits (biens et services). Tout produit génère des im-pacts sur l’environnement à une étape ou à une autre de son cycle de vie. Le but de l’écoconception est de réduire ces impacts tout en conservant (voire en améliorant) la qualité d’usage du produit. Dans une démarche d’éco-conception, le paramètre environnemental est ajouté

aux autres paramètres de la conception (faisabilité technique, maîtrise des coûts, attentes des clients…).

ÉCOEFFICACITÉUne démarche d’écoeffi cacité est mise en place par une entreprise voulant répondre au double objectif de réduc-tion de ses impacts environnementaux et de ses coûts. Elle repose sur une étude des impacts environnementaux de ses produits, procédés ou services.

ÉNERGIE PRIMAIRE – ÉNERGIE FINALEL’énergie primaire correspond aux ma-tières premières comme le pétrole ou le gaz, qui doivent être transformées avant de pouvoir être utilisées, par opposition à l’énergie fi nale destinée à être consom-mée. L’énergie fi nale correspond à un peu plus du tiers de l’énergie primaire. La diffé-rence provient des pertes de rendement du système énergétique.

ÉNERGIES RENOUVELABLESLes énergies renouvelables constituent historiquement les premières sources d’énergie utilisées par les hommes. Four-nies par le soleil, le vent, la chaleur de la terre, les chutes d’eau…, ces énergies,par défi nition, se renouvellent naturelle-ment après avoir été consommées et sont donc inépuisables (au moins sur des très grandes échelles de temps). Au total, on peut compter six « types » d’énergies re-nouvelables : solaire, éolien, hydraulique, géothermie, biomasse, biogaz.

ENRICHISSEMENTProcédé d’accroissement de la teneur en isotopes fi ssiles de l’uranium, consti-tué à l’état naturel, de 0,7 % d’U235 (fi s-sile) et de 99,3 % d’U238 (non fi ssile) et de très faibles quantités d’U234. Pour le rendre effi cacement utilisable dans un réacteur à eau pressurisée, la pro-portion d’U235 est portée aux environs de 3 % à 4 %.

ENTREPOSAGE (VOIR AUSSI STOCKAGE)Dépôt temporaire de déchets radioactifs.

Page 46: AREVA en 2007, croissance et rentabilité

86 – AREVA 2007 AREVA 2007 – 87

Lexique

EPRRéacteur nucléaire à eau pressurisée, de nouvelle génération, d’une puissance de l’ordre de 1 600 MWe.

FORUM DE FLORENCEProcessus de concertation et de régula-tion dans le domaine de l’électricité initié par la Commission européenne en 1998 et qui a présidé à l’organisation du marché unique de l’électricité.

GAZ À EFFET DE SERREGaz présents dans l’atmosphère, produits naturellement ou par des activités hu-maines. Ils contribuent à rendre vivable la Terre en la réchauffant (effet de serre). Au-delà d’un certain seuil, leur accumulation dans l’atmosphère est responsable du ré-chauffement global de la planète, source de désordres climatiques. Les principaux gaz à effet de serre sont le dioxyde de car-bone (CO2), le protoxyde d’azote (N2O), le méthane (CH4), les hydrofl uorocarbones (HFC), l’hexafl uorure de soufre (SF6) et les perfl uorocarbones (PFC).

GIEC (GROUPE INTERGOUVERNEMENTAL D’ÉTUDE DU CLIMAT)Organisme intergouvernemental créé en 1988 par le Programme des Nations unies pour l’environnement et l’Organisation météorologique mondiale pour évaluer les données scientifi ques sur les changements climatiques et faire rapport à ce sujet.

GOUVERNANCEDésigne l’organisation du pouvoir au sein d’une entreprise (gouvernement d’entre-prise), visant à un juste équilibre entre les instances de direction, les instances de contrôle et les actionnaires. Dans la pers-pective du développement durable, une bonne gouvernance suppose la transpa-rence, le dialogue avec les parties pre-nantes et la prise en compte de leurs atten-tes. Elle implique que l’entreprise s’engage sur des principes de référence qu’elle décline dans des chartes internes.

GRI (GLOBAL REPORTING INITIATIVE)Lancé fi n 1997 par l’ONG Coalition for Environmentally Responsible Economies (CERES), en partenariat avec le Programme des Nations unies pour l’environnement, le GRI bénéfi cie de la participation active de sociétés, d’ONG, d’organisations compta-bles, de regroupements de travailleurs et d’autres parties intéressées partout dans le monde. Les lignes directrices élaborées et diffusées par le GRI proposent un cadre et une présentation de référence communs pour collecter et publier des données (quan-titatives et qualitatives) sur la performance d’une entreprise dans les trois volets du développement durable.

HEXAFLUORURE D’URANIUM (UF6)L’uranium contenu dans les combustibles nucléaires doit être enrichi en 235U fi ssile. L’enrichissement se fait par diffusion ga-zeuse ou ultracentrifugation, aussi l’ura-nium est-il tout d’abord converti en un gaz appelé « hexafl uorure d’uranium ».

INTERCONNEXIONLiaison entre deux réseaux électriques nationaux ou, dans certains cas, régio-naux, généralement synchrones (50 ou 60 Hz). Une liaison entre deux réseaux asynchrones nécessite une intercon-nexion en courant continu, complexe et onéreuse à mettre en œuvre.

IRSN : INSTITUT DE RADIOPROTECTION ET DE SÛRETÉ NUCLÉAIREOrganisme qui a pour mission de réaliser des recherches et des expertises dans les domaines de la sûreté nucléaire, de la pro-tection de l’homme et de l’environnement et de la sécurité des transports des ma-tières nucléaires. L’IRSN intervient comme appui technique de la DGSNR.

MOX (« MIXED OXIDES »)Mélange d’oxydes d’uranium et de pluto-nium destiné à la fabrication de certains combustibles nucléaires.

NORMES ISONormes internationales. Les normes ISO 9000 fi xent les exigences d’organisa-tion ou de système de management de la qualité pour démontrer l’adéquation de la qualité d’un produit ou d’un service aux exigences des clients. Les normes ISO 14000 prescrivent les exigences d’orga-nisations ou de système de management environnemental pour prévenir toute pol-lution et réduire les effets d’une activité sur l’environnement.

OBLIGATIONS DE FIN DE CYCLETermes recouvrant toutes les étapes qui suivent la mise à l’arrêt d’une installation nucléaire ou minière en fi n d’exploitation, depuis sa fermeture jusqu’à l’élimination de la radioactivité sur le site, en passant par le démontage physique et la déconta-mination de toutes les installations et tous les équipements non réutilisables.

OCDE (ORGANISATION DE COOPÉRATION ET DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUES)Organisation internationale formée des principaux pays industrialisés, dont l’Union européenne, qui vise à aider les gouverne-ments membres à élaborer des politiques économiques et sociales et à encourager et harmoniser l’aide des pays membres dans les pays en développement.

ONG (ORGANISATION NON GOUVERNEMENTALE)Association ou groupement à but non lucratif, indépendant(e) des États, ayant pour objet la promotion ou la défense d’intérêts collectifs.

PÉRIODE RADIOACTIVETemps au bout duquel la moitié des atomes, contenus dans un échantillon de substance radioactive, se sont naturelle-ment désintégrés. La radioactivité de la substance a donc diminué de moitié. La période radioactive varie avec les caracté-ristiques de chaque radioélément :– 110 minutes pour l’argon 41 ;– 8 jours pour l’iode 131 ;– 4,5 milliards d’années pour l’238U.

PISCINE D’ENTREPOSAGEBassin dans lequel est entreposé le combustible usé après le décharge-ment d’un réacteur, pour laisser les as-semblages perdre la plus grande partie de leur radioactivité par décroissance radioactive. L’eau permet de protéger le personnel contre les radiations émises par les combustibles usés.

PLUTONIUMÉlément de numéro atomique 94 et de symbole Pu. Le plutonium 239, isotope fi ssile, est produit dans les réacteurs nu-cléaires à partir d’uranium 238.

PNUD (PROGRAMME DES NATIONS UNIES POUR LE DÉVELOPPEMENT)Le PNUD est le réseau mondial de déve-loppement des Nations unies. Son rôle est d’aider les pays en voie de dévelop-pement en leur fournissant des conseils, mais également en plaidant leur cause pour l’octroi de dons.

POSTE DE TRANSFORMATION (SOUS-STATION)Point d’interconnexion des parties d’un réseau fonctionnant à des tensions différentes. On y réalise les fonctions de contrôle d’acheminement des fl ux d’électricité et la transformation du niveau de tension.

PROTOCOLE DE KYOTOLe Sommet de la Terre, à Rio en 1992, a marqué la prise de conscience inter-nationale du risque de changement climatique.En 1997, le Protocole de Kyoto a fi xé pour les pays signataires des contraintes et des pénalités pour les pays pollueurs qui émettent des gaz à effet de serre.

RADIOACTIVITÉÉmission, par un élément chimique, d’un fl ux d’ondes électromagnétiques et/ou de particules, ayant pour origine une modifi -cation dans l’arrangement de son noyau ; l’émission peut être spontanée (radioac-tivité naturelle de certains atomes insta-bles) ou induite (radioactivité artifi cielle). On distingue :• la radioactivité par émission de parti-

cules alpha (assemblage de 2 protons et 2 neutrons), dite « rayonnement alpha » ;

– les particules composant le rayonne-ment alpha sont des noyaux d’hélium 4, fortement ionisants mais très peu péné-trants. Une simple feuille de papier est suffi sante pour arrêter leur propagation ;

• la radioactivité par émission d’électrons, dite « rayonnement bêta » :

– les particules composant le rayonne-ment bêta sont des électrons de charge négative ou positive. Un écran de quel-ques mètres d’air ou une simple feuille d’aluminium suffi sent à les arrêter ;

• la radioactivité par émission d’ondes électromagnétiques, dite « rayonnement gamma » :

– rayonnement électromagnétique, de même nature que la lumière et les rayons X. De fortes épaisseurs de matériaux compacts (bétons, plomb…) sont nécessaires pour les arrêter. On regroupe l’ensemble de ces rayonnements sous l’appellation généri-que de « rayonnements ionisants ».

La radioactivité d’une quantité isolée d’un élément diminue avec le temps, au fur et à mesure que les noyaux instables disparais-sent. La période ou demi-vie est le temps nécessaire à la réduction de moitié de la radioactivité d’une substance radioactive.

RADIOPROTECTIONTerme couramment utilisé pour dési-gner la branche de la physique nucléaire qui concerne la protection des person-nes contre les rayonnements ionisants. Par extension, le terme « radioprotection » regroupe l’ensemble des mesures desti-nées à réaliser la protection sanitaire de la population et des travailleurs contre ces rayonnements et à assurer le respect des dispositions légales.

RÉACTEUR, RÉACTEUR NUCLÉAIREAppareil dans lequel sont conduites, sous contrôle, des réactions nucléaires, dont le dégagement de chaleur associé est exploité pour former de la vapeur d’eau. Celle-ci est utilisée pour action-ner une turbine entraînant un générateur électrique. Il en existe différents modèles, selon la nature du combustible, du modérateur qui permet de contrôler la réaction et du caloporteur qui permet d’évacuer la chaleur à récupérer. Le mo-dèle actuellement utilisé par EDF utilise l’uranium légèrement enrichi comme combustible, et l’eau ordinaire sous pression comme modérateur et calo-porteur (REP).• Réacteur à Eau Bouillante (REB, BWR

en anglais) : réacteur nucléaire dans lequel on utilise l’eau bouillante sous pression pour extraire la chaleur du réacteur.

• Réacteur à Eau Pressurisée (REP, PWR en anglais) : réacteur nucléaire modéré et refroidi par de l’eau ordi-naire, maintenue liquide dans le cœur grâce à une pression appropriée dans les conditions normales de fonction-nement.

RÉSEAU DE TRANSPORT D’ÉLECTRICITÉRéseau qui transmet l’électricité entre la centrale de production et le réseau de distribution. Il couvre de larges zones géographiques. Le réseau de transport comprend des lignes haute et très haute tension, ainsi que des transformateurs et de l’appareillage de commutation.

RÉSEAU DE DISTRIBUTIONRéseau qui assure la livraison locale de l’électricité aux utilisateurs fi naux (indus-triels, commerciaux, activités tertiaires, résidentiels). L’électricité est distribuée en moyenne tension (12-24 000 V) et réduite graduellement jusqu’à la basse tension au point d’utilisation (230 V en Europe et 110 V aux États-Unis).

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Lexique

SEVESO ET RÉGLEMENTATION SEVESODirective européenne visant à prévenir les accidents majeurs liés aux dangers impliquant des substances dangereuses et exigeant notamment l’élaboration de plans d’urgence, l’information de la population et la maîtrise de l’urbanisa-tion au voisinage des sites industriels à risque.

SF6 (HEXAFLUORURE DE SOUFRE)Gaz industriel faisant partie des gaz à effet de serre, doté d’un fort pouvoir de réchauffement global (22 200 fois celui du CO2). Largement utilisé dans les industries de la métallurgie, de l’élec-tronique et comme isolant dans les équipements électriques.

SITES À ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX SIGNIFICATIFS (EES)Dans le référentiel AREVA, les sites à enjeux environnementaux signifi catifs comprennent les sites nucléaires, les sites comprenant des installations à risques technologiques majeurs du type Seveso, les sites miniers, les établis-sements industriels comprenant des installations soumises à enquête publi-que et les sites industriels ou tertiaires dont les contributions en matière de consommations, de rejets ou de nui-sances apparaissent signifi catives dans la comptabilité environnementale du groupe.

STOCKAGE DE DÉCHETS RADIOACTIFS (VOIR AUSSI ENTREPOSAGE)Opération de gestion des déchets radioactifs consistant à les déposer, après conditionnement, dans un espa-ce spécialement aménagé susceptible d’en garantir la sûreté sans limitation de durée.

SÛRETÉ NUCLÉAIRE (VOIR AUSSI RAPPORT DE SÛRETÉ)Au sein de la sécurité nucléaire, la sûreté nucléaire comprend l’ensemble des dispositions prises à tous les stades de la conception, de la construction, de l’exploitation et de l’arrêt défi nitif d’une installation, pour en assurer un fonc-tionnement sûr et pour prévenir les inci-dents et en limiter les effets.

SYSTÈME DE GESTION DES MARCHÉS DE L’ÉNERGIELogiciel de gestion des marchés de l’énergie qui permet aux producteurs et distributeurs d’énergie de gérer leur relation commerciale de la manière la plus effi cace. Il assure les opérations suivantes : planification stratégique, conclusion, gestion des risques et exploitation optimale des transactions, ainsi que la gestion des comptes clients.

SYSTÈMES DE GESTION DES RÉSEAUXLes systèmes de gestion des réseaux servent à optimiser le fl ux d’électricité, prévenir la surcharge des équipements, limiter les pertes et analyser les risques de défaut.

SYSTÈME DE MANAGEMENT DE L’ENVIRONNEMENT (SME)Un système de management de l’environ-nement consiste en un processus systé-matique de recensement et d’améliorationdes performances environnementales pou-vant aboutir à la certifi cation.

TRAITEMENTTraitement des combustibles usés pour en extraire les matières fi ssiles et fertiles (uranium et plutonium) de façon à permettre leur réutilisation, et pour conditionner les différents déchets sous une forme apte au stockage. Les produits de fi ssion et les transuraniens sont vitrifi és.

URANIUMÉlément chimique de numéro atomique 92 et de symbole U, possédant trois iso-topes naturels : U234, U235 et U238. U235 est le seul nucléide fi ssile naturel, une qualité qui explique son utilisation com-me source d’énergie.

VITRIFICATIONOpération visant à solidifi er, par mélan-ge à haute température, avec une pâte vitreuse, des solutions concentrées de produits de fi ssion et de transuraniens extraits par le traitement du combustible usé.

WBCSD (WORLD BUSINESS COUNCIL FOR SUSTAINABLE DEVELOPMENT)Créé en 1995 à l’initiative de la Chambre de commerce internationale, le World Business Council for Sustainable De-velopment (Conseil mondial des entre-prises pour le développement durable) rassemble quelque 180 entreprises in-ternationales dans 35 pays et plus de 20 secteurs d’activité. Il est le principal leader d’opinion de l’industrie internatio-nale sur les questions touchant au déve-loppement durable.

WNA (WORLD NUCLEAR ASSOCIATION)Organisation industrielle mondiale dont le but est de promouvoir l’utilisation pa-cifi que de l’énergie nucléaire en tant que ressource énergétique s’inscrivant dans un cadre de développement durable.

ZIRCONIUMMétal de transition (comme le titane) découvert en 1824 par Berzélius, le Zirconium a le numéro 40 dans la table périodique des éléments. Ses qualités de tenue mécanique et de résistance à la corrosion par l’eau à haute tempéra-ture, jointes à sa très faible absorption des neutrons thermiques, en ont fait la base des alliages utilisés pour le gai-nage des éléments combustibles de réacteurs à eau.

Pour en savoir plus

LES SITES INTERNET

AGENCE INTERNATIONALE POUR L’ÉNERGIE ATOMIQUE (AIEA)L’AIEA fait partie des organismes auto-nomes associés à l’ONU. Elle a pour objet d’accroître la contribution de l’énergie atomique civile à la paix et à la prospérité internationales en veillant à ce qu’elle n’ait pas de fi nalité militaire.

www.iaea.org

AGENCE NATIONALE POUR LA GESTION DES DÉCHETS RADIOACTIFS (ANDRA)Établissement public chargé de la gestion des déchets radioactifs produits en France. Sous le contrôle des pouvoirs publics, l’ANDRA a notamment pour mission de vérifi er la qualité des déchets, de concevoir, implanter, construire et gérer des centres de stockage où sont placés les déchets en fonction de leurs caractéristiques.

www.andra.fr

COMITÉ 21Association française créée en 1994 pour promouvoir la mise en œuvre des engagements pris lors du Sommet de la Terre à Rio (Brésil).

www.comite21.org

COMMISSARIAT À L’ÉNERGIE ATOMIQUE (CEA)Acteur majeur en matière de recherche, de développement et d’innovation, le CEA intervient dans trois grands do-maines : l’énergie, les technologies pour l’information et la santé, et la défense. Il poursuit deux objectifs majeurs : devenir le premier organisme européen de recherche technologique et garantir la pérennité de la dissuasion nucléaire.

www.cea.fr

LARADIOACTIVITE.COMCe site explique avec simplicité ce qu’est la radioactivité, depuis sa découverte jusqu’à ses nombreuses applications dans les sciences, l’industrie, la méde-cine et la vie quotidienne.

www.laradioactivite.com

SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE L’ÉNERGIE NUCLÉAIRE (SFEN)Cette association organise des rencontres internationales, nationales et régionales sur différents thèmes nucléaires ainsi que des expositions grand public.

www.sfen.org

ASSOCIATION OF POWER EXCHANGESL’APEx a été créé afi n de permettre aux opérateurs de marchés électriques à travers le monde d’échanger leurs infor-mations et leurs expériences.

www.theapex.org

ELECTRICAL POWER RESEARCH INSTITUTE (EPRI)L’EPRI est un consortium de recherche sur l’énergie, à but non lucratif. Il a été fondé en 1973 au bénéfi ce des compa-gnies d’électricité membres et de leurs clients. Sa mission est de fournir des solutions scientifi ques et technologi-ques indispensables aux clients mon-diaux, en conduisant un programme de recherche scientifi que, de développe-ment technologique et d’implémentation de produits.

www.epri.com/

WORLD BUSINESS COUNCIL FOR SUSTAINABLE DEVELOPMENT (WBCSD)Le WBCSD regroupe quelque 180 groupes industriels engagés dans le développe-ment durable.

www.wbcsd.org

WORLD ENERGY COUNCIL (WEC)Le World Energy Council, créé il y a 80 ans, est aujourd’hui l’organisation spécialisée en énergie la plus impor-tante du monde. Le WEC possède des comités dans plus de 100 pays dont les principaux producteurs et consomma-teurs d’énergie, y compris le charbon, le pétrole, le gaz, le nucléaire, l’hydraulique et les énergies renouvelables.

www.worldenergy.org

WORLD NUCLEAR ASSOCIATIONWorld Nuclear Association (WNA) est une organisation industrielle mondiale dont le but est de promouvoir l’utilisation pacifi que de l’énergie nucléaire en tant que ressource énergétique s’inscrivant dans un cadre de développement dura-ble. WNA est particulièrement concerné par la production d’énergie nucléaire et par toutes les étapes du cycle du com-bustible nucléaire.

www.world-nuclear.org

GIMELECGroupement des industries de l’équipe-ment électrique, du contrôle-commande et des services associés.

www.gimelec.fr

FIEECFédération des industries électriques, électroniques et de communication. Elle rassemble 21 syndicats, 1 100 entre-prises de hautes technologies électriques, électroniques et de communication. Elle représente ces entreprises auprès des différentes instances nationales ou européennes.

www.fi eec.fr

Page 48: AREVA en 2007, croissance et rentabilité

90 – AREVA 2007

LES OUVRAGES

UNE SEULE PLANÈTE POUR TOUSOuvrage collectif, sous le patronage du Conseil mondial de l’énergie, 2003.174 pages, disponible au CME, 3, rue Treilhard, 75008 Paris.Il démontre les liens divers qui unissent tout ce qui nous entoure et développe l’idée selon laquelle on ne peut évoquer des solutions énergétiques pour l’huma-nité sans une prise de conscience de l’utilisation de l’énergie et une considé-ration plus larges des aspects sociaux du développement durable.

TOUT SAVOIR SUR L’ÉNERGIE NUCLÉAIRE D’ATOME À ZIRCONIUMDisponible en mai 2008 à l’adresse suivante :

www.areva.com

Tout comprendre sur l’énergie nucléaire : c’est l’objet de cet ouvrage qui traite des généralités sur l’énergie et l’électricité, des réacteurs nucléaires, du cycle du combustible, des déchets, de la sûreté nucléaire et de la radioprotection, de l’information du public. Cette nouvelle édition réalisée par un groupe de colla-borateurs d’AREVA a été profondément revue et enrichie de nouveaux thèmes tels que le démantèlement des instal-lations, la non-prolifération ou la fusion nucléaire. Disponible en français et en anglais, en version papier et DVD-Rom.

LEÇONS DE MARIE CURIEDe Marie Curie, Isabelle Chavannes,EDP Sciences, 2003.Ce document inédit livre les comptes rendus élémentaires de physique que Marie Curie donna en 1907 à sa fi lle Irène et aux enfants de ses collègues dans le cadre d’une « coopérative d’enseignement ». Marie Curie imagina elle-même ces dix leçons, destinées aux enfants d’une dizaine d’années : distinguer le vide de l’air, comment l’eau arrive au robinet, revoir le principe d’Archimède…

L’ÉNERGIE NUCLÉAIRE EN 110 QUESTIONSDirection générale de l’énergie et des matières premières (DGEMP)(en cours d’actualisation, consultable sur le site www.industrie.gouv.fr)

L’objectif de ce livre est d’offrir une infor-mation simple et synthétique sur l’éner-gie nucléaire. Douze courts chapitres y dressent un panorama de la situation du nucléaire en France et dans le monde. Ils servent d’introduction à une série de questions qui refl ètent les interrogations de chaque citoyen.

L’ÉNERGIE NUCLÉAIRE AUJOURD’HUIAgence de l’OCDE pour l’énergie nucléaire, 2003 – 120 pages, disponible à l’AEN, Le Seine-Saint-Germain, 12, boulevard des Îles, 92130 Issy-les-Moulineaux.Cet ouvrage apporte des réponses factuelles et fondées aux questions que l’on se pose sur l’énergie nucléaire aujourd’hui. Conçu d’abord pour informer les responsables politiques, il intéres-sera aussi les dirigeants d’entreprise, les universitaires, les journalistes et le grand public.

ATLAS MONDIAL DU DÉVELOPPEMENT DURABLEÉditions Autrement 77, rue du Faubourg-Saint-Antoine, 75011 Paris.Dans cet atlas, son auteur, Anne-Marie Sacquet, directeur général du Comité 21, présente les grandes thématiques mondiales du développement durable.

L’ÉNERGIE NUCLÉAIRECollection « comprendre l’avenir », Editions Hirlé 131, rue Boecklin, 67000 Strasbourg.Ce livre s’adresse à tous, des adoles-cents aux professionnels du nucléaire, de l’électricité et de l’énergie. Il permet de s’initier à cette industrie grâce à une approche pédagogique claire.De ses premières applications à la pro-duction d’électricité, ce livre explique tant les aspects techniques, qu’écono-miques et politiques de l’énergie nu-cléaire. L’avenir à long terme des techni-ques nucléaires (surgénérateurs, fusion) sera longuement commenté. Enfi n, les applications à long terme de l’énergie du nucléaire au-delà de la génération d’électricité sont également abordées.

Pour en savoir plus

AREVA Société anonyme à Directoire et Conseil de surveillance au capital de 1 346 822 638 euros – RCS Paris B 712 054 923

Siège social : 33, rue La Fayette – 75009 Paris – France – Tél. : 33 (0) 1 34 96 00 00 – Fax : 33 (0) 1 34 96 00 01 – www.areva.com.

Édité par la Direction de la communication – Avril 2008

Conception et réalisation : Photos et illustrations : AFP / E. Feferberg, AREVA droits réservés, Black Box Images, P. Bourdon, Bureau de Création, Dikdak, EDF / A. Morin, H5,

Image & Process, P. Lesage, G. Liminet, J.-C. Marmara , C. Moreau, Multibrid, N. Petitot, P. Schaff, J.-M. Taillat, S. Toubon, P. Troyanowski, M. Wendzinski.