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Camille Clanché Baptise Debladis Maximilien Legros Mickael Lemesle Benjamin Quin Juliette Spinner LP CIC (FI) LE CAS RENAULT - Communication Financière 1

Communication financière : analyse du scandale Renault (2016)

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Page 1: Communication financière : analyse du scandale Renault (2016)

Camille ClanchéBaptise Debladis Maximilien LegrosMickael LemesleBenjamin QuinJuliette Spinner

LP CIC (FI)

LE CAS RENAULT-

Communication Financière

SOMMAIRE

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Page 2: Communication financière : analyse du scandale Renault (2016)

Origine du scandale……………………………………..…p.3 à 6

Les signes avant-coureurs………………………………..p.7 et 8

Communication de crise….……………………………..p.9 et 10

Dates clés de 2016....………………………………….p.11 et 12

Actualité financière du groupe.………………………...p.13 à 15

Synthèse des analyses financières……………………p.16 à 20

- Annexe : Les analystes de l’entreprise Renault……...p.21

ORIGINE DU SCANDALE

Après Volkswagen (VW), place à Renault ? Le constructeur automobile français a confirmé, le 14 janvier, avoir fait l’objet de perquisitions la semaine dernière de la part de

la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes sur plusieurs de ses sites. Après cette annonce, le cours en bourse de Renault a

chuté de plus de 10 % le même jour.

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Voitures diesel: des Renault qui polluent plus que prévu, mais qui n'utilisent pas de logiciel de fraude.

Les premiers tests réalisés en France dans le cadre de l'enquête ouverte après le scandale Volkswagen montrent que des Renault Diesel dépassent les normes de pollution mais n'ont pas de logiciel de fraude, ce qui n'a pas empêché l'action de perdre plus de 10% à la Bourse de Paris.

L'annonce du mardi 18 Janvier des perquisitions menées par la répression des fraudes dans plusieurs sites du constructeur français a fait dégringoler le titre Renault de 20%, en tout juste une heure à la Bourse de Paris, faisant perdre plus de 4 milliards d'euros de capitalisation au 2ème constructeur français.

Le constructeur s’est expliqué le mardi 18 Janvier 2016 sur le niveau élevé des rejets de polluants, de cinq de ses modèles.

Renault s’est longuement expliqué le mardi 18 janvier, devant quelques journalistes, pour répondre aux interrogations liées au niveau élevé de ses émissions de polluants. Exercice serré, alors que l'annonce par la CGT du groupe de perquisitions de la répression des fraudes (DGCCRF) sur trois de ses

sites, avait fait lourdement chuter le cours de Bourse du constructeur jeudi dernier. Et qu’il a été longuement auditionné, lundi, par la commission Royal, chargée de vérifier que les constructeurs ne manipulent pas les tests d'homologation de voitures.

Quatre axes pour comprendre la crise que traverse le constructeur français :

1- Quel est le problème ?

Depuis octobre, la commission Royal, composée d’associations de consommateurs, d’écologistes, de spécialistes de l’automobile et de politiques, a fait tester par l’UTAC 1, l’organisme français de référence, cinq modèles Renault. Trois Captur de norme Euro 6 (90 et 110 chevaux), un Espace Euro 5, et un Espace de nouvelle génération Euro 6. Des véhicules jeunes, au faible kilométrage (de 3500 à 17.400 km pour les Captur), mais qui affichent pourtant, en test sur circuit, des résultats plusieurs fois supérieurs aux normes européennes.

Le constructeur a confirmé lundi l’existence d’une erreur de calibrage du système de dépollution «  Nox Trap » d’un lot de Captur 110 chevaux. Ce défaut technique avait pour effet de ne pas éliminer les oxydes d’azote (les NOx) et le souffre du moteur. Corrigé début septembre, avant l’affaire Volkswagen,

1 UTAC : Union Technique de l’aAutomobile et du Cycle

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le problème a fait l’objet d’un rappel de 15.800 véhicules. « Ce point est réglé, il est derrière nous », juge Thierry Bolloré, le patron de la compétitivité du groupe.

Mais Renault est surtout pointé du doigt pour les tests sur circuits, qui font apparaître des niveaux d’émission de Nox jusqu’à plus de dix fois plus élevé pour le nouvel Espace. En cause : les limites du système de dépollution EGR de Renault, moins efficace en deçà d’une température d’admission dans le moteur de 17 degrés. L’équipement se trouve également limité à plus de 35 degrés, du fait de phénomènes thermodynamiques (condensation...). De quoi en faire bondir certains. «  Renault est en train de nous dire tranquillement que son système de dépollution marche peu ou pas dans une majorité des situations sur la route, par exemple en automne ou hiver, ou en pleine canicule. Alors que l’on nous disait que l’Euro 6 était le nec plus ultra. C’est une farce... », s’insurge un membre de la commission.

2- Renault a-t-il triché comme Volkswagen ?

Non seulement Renault « n’a pas triché », mais il « respecte les normes », martèle Thierry Bolloré. De fait, le groupe n’a pas été pris en défaut sur les tests d’homologation en laboratoire (NEDC). La température y est comprise entre 20 et 30 degrés, et les vannes EGR fonctionnent alors normalement. Quant au test « en conditions réelles », sur circuit, sur lequel Renault a été mis en difficulté, il n’a pour l'heure pas de valeur légale. Ce n’est au mieux, qu’à partir de 2017 qu’un nouveau test, plus réaliste, sera mis en place en Europe. « On ne peut pas nous demander de respecter des tests qui n’existent pas », juge un ingénieur du groupe. Le groupe indique en outre qu’aucun constructeur inspecté par la commission n’a respecté les niveaux d’émission théoriques en condition sur route.

Reste que Renault affiche des niveaux d’émission bien plus médiocres que la concurrence, du fait d’un système de dépollution (une association EGR et Nox Trap) trop peu performant. Moins coûteux, ce système inauguré lors de la norme Euro 5 en 2011, se révèle trop juste pour la norme Euro 6b, entrée en application en 2015 – même si elle permet de passer les tests en laboratoire.

Depuis quand le groupe connaissait-il la limite de ses EGR sans entreprendre les actions correctrices ? Plus largement, Renault contrevient-il au règlement européen de 2007, qui dit que « l’utilisation de dispositifs d’invalidation qui réduisent l’efficacité des systèmes de contrôle des émissions est interdite » ? Le constructeur écarte l’hypothèse : une clause du règlement européen prévoit que l’utilisation de dispositifs d’invalidation (« Defeat Device ») se justifie en cas de « protection du moteur (...) et pour le fonctionnement en toute sécurité du véhicule ».

3- Quel plan d’action ?

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En dehors du problème spécifique du Captur, Renault promet la présentation, devant la commission, d’un plan d’action pour le 30 mars. « Nous sommes les premiers à dire que nous pouvons nous améliorer », poursuit Thierry Bolloré, qui évoque une certaine « prudence » des équipes d’ingénierie. La mesure visera à élargir les plages d’utilisation de l’EGR, et devrait concerner aussi bien les véhicules neufs que ceux déjà en circulation, via une action possible de rappel, même s’il est trop tôt pour évoquer des volumes potentiels. La manœuvre pourrait débuter en juillet 2016.

Le groupe a en outre lancé un programme de 50 millions d’euros et entend introduire de nouveaux choix technologiques (SCR couplé avec le Nox Trap) d’ici 2017-2020. « Renault nous dit d’un côté qu'il ne peut pas pousser son système de dépollution à fond sous peine de mettre en danger le moteur. Mais, de l’autre, il explique qu’il est possible de remettre à niveau la vanne EGR. Bizarre », juge un autre membre de la commission. De son côté, Renault indique que depuis Euro 5, ses équipes ont fait des progrès technologiques qui permettent de remédier au problème.

4- Quel impact sur le groupe ?

La commission doit encore tester 20 modèles Renault (et Dacia), ce qui ne devrait pas manquer de faire apparaître d’importants décalages. Pour le promoteur de la voiture électrique, l’épisode risque d’être bien fâcheux en termes d’image, même s’il continue à marteler qu’il est en règle. Autre point, l’impact sur les partenaires Nissan et Daimler, à qui Renault fournit de nombreux moteurs diesel qui ont le mérite d’être performants et peu coûteux. Enfin, reste l’inconnue de l’enquête en cours de la DGCCRF. Que cherche exactement l’organisme public ? « Incompréhensible », juge Thierry Bolloré.

Le constructeur peut toutefois se rassurer : son cours de Bourse n’a pas sombré mardi, et a même progressé de plus de 3 %. Mais sans effacer pour autant la chute subie depuis le 14/01/2016.

L’Etat, à la fois actionnaire et arbitreL’Etat français : Premier actionnaire de Renault avec 19,7 % du capital, c’est lui qui a

indirectement mis Renault « sur le grill » en mettant en place la commission Royal. « La confiance n’exclut pas le contrôle », a jugé Emmanuel Macron, le ministre de l’Economie.

« Il faut continuer d’acheter des voitures Renault », a lancé de son côté Ségolène Royal, la ministre du Développement durable. Les deux ministres ont déjà soutenu que Renault n’avait pas triché. Malgré la remontée du cours mardi 19 Janvier, le titre Renault s’échange à 76,6 euros, bien loin des 93 euros de fin décembre.

Le constructeur français sera auditionné par la commission technique, mise en place par Ségolène Royal après l'affaire Volkswagen, pour s'expliquer sur son échec après les tests antipollution (lundi 18 Janvier 2016). En effet, le constructeur devra s'expliquer sur les anomalies constatées durant les premiers tests d'émissions mis en place par la ministre de l'écologie dans le sillage du scandale Volkswagen. Un dépassement de normes pour le CO2 et les oxydes d'azote a été relevé chez Renault.

Depuis que l'affaire Volkswagen a éclaté à l'automne dernier, l'Utac, l'organisme de certification national, a testé 22 véhicules de huit marques différentes: Renault, PSA, Volkswagen, Mercedes, Ford, Opel, Toyota et BMW. Elle en examinera à terme 100, et ajoutera Nissan, Volvo, Suzuki et Fiat.

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Ensuite, outre Renault, la commission indépendante devrait aussi auditionner les autres constructeurs. Chez Renault, les tests n'ont toutefois pas détecté de logiciel fraudeur contrairement à Volkswagen. Et le constructeur confirme que ses véhicules ont bien été homologués conformément à la réglementation.

Lors de l'audition du lundi 18 Janvier 2016, le constructeur français apporte des réponses, notamment sur l'écart entre les émissions polluantes des voitures en conditions d'homologation et en situation réelle. Il va aussi répondre aux questions soulevées par les résultats des essais sur le petit crossover urbain Captur. Denis Baupin, vice-président écologiste de l'Assemblée nationale, avait fait état vendredi d'un dépassement des émissions d'oxydes d'azote (NOx) allant jusqu'à cinq fois la limite fixée pour l'homologation du véhicule.

Sources : - Le Monde- La Dépêche- Le Parisien

LES SIGNES AVANT-COUREURS

Même avant l’affaire VolkswagenAvant l’annonce de l’affaire Volkswagen, Renault avait déjà dû répondre à certaines critiques et

observations concernant ses véhicules.

Une étude de l’ADAC au début du mois de septembre 2015 pointait déjà du doigt l’Espace dCi 160. A l’époque, le constructeur avait botté en touche. « La pression est montée d’un cran suite aux tests des dix premiers véhicules par l’UTAC en octobre dernier qui a épinglé la Renault Clio 1.5 dCi. Une information qui est restée secrète. »

De plus, en novembre 2015, une association allemande de protection de l'environnement a fait des tests indépendants et a affirmé que le nouvel Espace diesel émet 13 à 25 fois plus de dioxyde d'azote que le seuil autorisé. « En Europe, il est interdit de dépasser le seuil de 80 milligrammes de dioxyde d'azote par kilomètre. Pourtant, selon l'un de ces tests, l'Espace diesel atteindrait les 2 000 milligrammes. Des niveaux « effrayants » pour l’ONG. »

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En réponse, et pour affirmer à « demi-mot » les résultats, Renault avait ainsi annoncé en décembre 2015 qu’il investirait 50 millions d’euros pour réduire l’écart entre les émissions polluantes de ses voitures en conditions d’homologation et en situation réelle.

« Mais si ces tests ont révélé un dépassement des normes pour le dioxyde de carbone (CO2) et les oxydes d’azote (NOx) chez Renault, il n’y avait “pas de logiciel de fraude sur la marque”. »

La réaction de l’Etat français« Dans la foulée de l’affaire VW, le gouvernement a lancé une série de tests sur cent voitures,

tirées au sort et représentatives du parc automobile français pour vérifier leurs émissions de polluants. »

Ces tests sont supervisés par la commission technique indépendante, mise en place à l’automne, et qui est composée de chercheurs, d’associations de défense des consommateurs et de l’environnement et d’organismes gouvernement. « C’est elle qui doit détecter d’éventuelles fraudes à la pollution sur des voitures françaises. »

Ces tests ont procédé à des contrôles depuis le mois de septembre dernier afin de vérifier la fiabilité et la qualité des informations transmises au consommateur chez Renault, et chez d’autres constructeurs internationaux.

Aujourd’hui, les constructeurs paramètrent (et optimisent) leurs moteurs pour une homologation en laboratoire qui est à des années lumières des conditions réelles d’utilisation.

Sources : - http://www.largus.fr/actualite-automobile/emissions-des-diesel-dci-le-point-sur-laffaire-renault-

7094386.html- http://www.lemonde.fr/automobile/article/2016/01/14/apres-volkswagen-renault-montre-du-doigt-

pour-avoir-depasse-des-normes-de-gaz-polluants_4847666_1654940.html- http://www.courrierinternational.com/article/pollution-apres-volkswagen-renault-epingle - http://www.lefigaro.fr/societes/2016/01/17/20005-20160117ARTFIG00149-pollution-renault-devra-

rendre-des-comptes-lundi.php- http://www.lemonde.fr/automobile/article/2016/01/14/apres-volkswagen-renault-montre-du-doigt-

pour-avoir-depasse-des-normes-de-gaz-polluants_4847666_1654940.html

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COMMUNICATION DE CRISE

Rappelons en quoi consiste une communication de crise. C’est lorsqu’une entreprise doit gérer une situation dite de crise. Elle peut être abordée sous 2 principaux angles :

- La

reconnaissance : l’entreprise reconnait ses torts et joue la transparence tant en interne qu’en externe, généralement c’est au président de prendre la parole et de s’excuser auprès de tous. On peut prendre l’exemple du scandale Volkswagen, avec le piratage des logiciels sur

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l’émission de CO2 de leur véhicule survenu il y a peu de temps, le président Martin Winterkorn a reconnu ses torts et avoué « avoir merdé ».

- Le refus : l’entreprise décide d’affirmer qu’il n’y a pas de crise. Elle peut choisir la stratégie du « silence » (ne pas réagir aux déclarations et donc ne pas alimenter la polémique) ou bien démentir les propos accusateurs.

Rappelons le contexte de la crise qui touche Renault depuis peu, la CGT du site du constructeur de Lardy en Essonne, a révélé dans un tract que des perquisitions avaient été menées par la DGCCRF dans le but de déceler des éventuelles fraudes dans les logiciels de Renault.

Renault a choisi de réagir rapidement en appliquant la stratégie du démenti avec dans un premier temps, la publication de deux communiqués de presse dans lesquels il confirme la visite de la DGCCRF et l’absence de logiciel de truqueur.

Mais ce n’est pas tout ! Renault a également reçu le soutien du gouvernement et notamment celui de la ministre du développement durable, Mme Ségolène Royal. Elle confirme à son tour l’inexistence de logiciel piraté au sein du groupe Renault mais affirme que certains véhicules seront rappelés car ils ne respectent pas les normes d’émission de CO2, elle a ainsi ajouté : « Les actionnaires peuvent être rassurés et les salariés aussi ».

Cette intervention n’est pas anodine et à même intérêt à appuyer les déclarations du groupe. En effet, rappelons que l’Etat fait partie des actionnaires de Renault. Par conséquent, la chute du cours de la bourse suite à ces révélations est un coup dur pour l’Etat.

Pendant ce temps, la concurrence en profite pour intervenir, le groupe PSA assure n’avoir subi aucune perquisition de la part de la DGCCCRF et que leurs véhicules respectent les normes d’émission de CO2.

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Sources : - http://www.lepoint.fr/automobile/renault-pas-de-logiciel-de-fraude-assure-segolene-royal-14-01-2016-

2009995_646.php- http://www.journaldunet.com/management/dossiers/050167crise/strategies.shtml - http://media.renault.com/global/fr-fr/renaultgroup/Media/PressRelease.aspx?mediaid=74740 - http://media.renault.com/global/fr-fr/renaultgroup/Media/PressRelease.aspx?mediaid=74816 - www.boursier.com - Les Echos

On peut donc en conclure que le groupe Renault a réagi avec efficacité à cette crise et a su faire taire les soupçons de fraude précédemment énoncés. Il a également su s’entourer d’un acteur très influent : l’Etat. Cela a permis d’apaiser la polémique naissante.

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DATES CLES DE 2016Pour l’année 2016, Renault a déjà prévu les dates clés des événements majeurs relatifs à leur

communication financière. Voici un tableau récapitulant ces événements dans l’ordre chronologique :

Dates Clés de Renault en 2016Date Intitulé

12/02/2016 Résultats financiers annuels 201521/04/2016 Résultats financiers 1er trimestre29/04/2016 Assemblée générale28/07/2016 Résultats financiers semestriels27/10/2016 Résultats financiers 3ème trimestre

Influence du scandale sur l’annonce du résultatLors de l’annonce des résultats financiers, il est fortement envisageable que les journalistes et

actionnaires posent des questions directes à propos des émissions de Co2 aux personnes chargées de la communication. En effet, le scandale concernant les émissions de Co2 peut avoir un impact direct sur la valeur des actions de Renault, notamment dans un sens péjoratif. Les actionnaires vont donc vouloir clarifier les faits pour déterminer s’ils doivent vendre leurs actions avant qu’elles ne perdent éventuellement de leur valeur.

Bien évidemment, les chargés de communication se seront au préalable préparés à une communication de crise pour répondre correctement à ces questions.

Ces dernières pourraient-être :

- « Les véhicules Renault actuellement en circulation respectent-ils la réglementation en vigueur concernant les émissions de CO2 ? »

- Si non : « Ces véhicules devront-ils être ramenés aux concessionnaires ? »- Si oui : « Quel serait le montant des dépenses engendrées par une telle opération ? »

Des questions plus générales pourraient également être posées afin de déterminer si Volkswagen arrivera ou non, à raviver leur cote de popularité auprès des investisseurs et donc si leurs actions récupèreront leur valeur d’origine :

- « Comment envisagez-vous l’avenir de Volkswagen dans les prochains mois ? » - « Quels sont les prochains événements majeurs de l’entreprise ? »

La communication du résultat sera donc rendue difficile par le scandale qui a eu lieu car les questions autour du scandale ombrageront celles en rapport avec l’annonce du résultat. En effet, les personnes concernées seront davantage intéressées par le devenir de l’entreprise que par le résultat de l’année précédente.

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Source : - https://group.renault.com/finance/agenda-finance/

ACTUALITE FINANCIERE DU GROUPE

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Compte de résultatDécembre 2013 Décembre 2014

Chiffre d’affaires 40 932 000 41 055 000Produit des activités ordinaires 40 932 000 41 055 000Résultat opérationnel - 34 000 1 105 000Coût de l’endettement financier net - 267 000 - 282 000Résultat des sociétés mises en équivalence 1 444 000 1 362 000Résultat net 695 000 1 998 000Résultat net (part du groupe) 586 000 1 890 000

Bilan financierDécembre 2013 Décembre 2014

Ecart d'acquisition 222 000 216 000Immobilisations incorporelles 3 060 000 3 227 000Immobilisations corporelles 10 973 000 10 801 000Actifs financiers non courants 17 480 000 19 553 000Stocks et travaux en-cours 3 162 000 3 391 000Créances clients et comptes rattachés 24 620 000 26 975 000Autres actifs 3 814 000 4 891 000Trésorerie et équivalents de trésorerie 11 661 000 12 497 000Total actif 74 992 000 81 551 000Capitaux propres 23 214 000 24 898 000Provisions pour risques et charges non courantes 2 544 000 2 923 000Dettes financières non courantes 7 061 000 7 537 000Dettes financières courantes 26 290 000 29 044 000Fournisseurs et comptes rattaches 6 171 000 7 094 000Autres passifs 9 324 000 10 053 000Total passif 74 992 000 81 551 000

Chiffre d’affaires2013 2014 2015

CA 1er trimestre 8 265 000 7 727 000 9 388 000CA 2ème trimestre 12 176 000 12 093 000 12 809 000CA 3ème trimestre 7 998 000 8 530 000 9 336 000CA 4ème trimestre 12 493 000 12 705 000CA Semestriel 20 441 000 19 820 000 22 197 000CA Annuel 40 932 000 41 055 000

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Le cours de bourse depuis janvier 2016

Nous constatons à l’aide du graphique ci-dessous, que le cours de bourse du groupe Renault a fortement chuté depuis le début du mois de janvier 2016. Sans doute, le scandale Volkswagen y est pour quelque chose. Le secteur de la construction automobile étant remis en cause, les investisseurs ont revendu des actions : ce qui a eu pour effet de faire chuter progressivement le cours de bourse de Renault.

Mais c’est suite à l’intervention de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) qui a fait éclater le scandale le 14 janvier 2016, que le cours de bourse du constructeur français a le plus chuté.

Au début du mois de janvier, le cours était encore à 90€. Le 13 janvier, il était à 86,66€.

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Le 14 janvier, le cours de Renault a chuté de 20% en séance, pour clôturer en chute de 10,28% en fin de journée : passant donc de 86,66€ à 77,75€ ce jour-là.

Plus de sept millions d’actions auront été vendues le jour de l’annonce de ce scandale.

Sources : - http://www.boursorama.com/cours.phtml?symbole=1rPRNO - Les Echos

SYNTHESE DES ANALYSES FINANCIERES

1- La note d’analyse

Une note d’analyse dans le domaine de la bourse, qu’est-ce que c’est ?

«Une note d'analyse financière est un document d’analyse d’une entreprise réalisée par un ou des analystes financiers d’une institution financière (banques, courtiers,…).

Une note d'analyse financière permet aux

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investisseurs sur titres et aussi aux banques créancières d’avoir une vue actualisée sur la solvabilité et les perspectives d’une entreprise. » Selon le site internet Trader-finance.fr

2- Les analystes2

Comme nous pouvons le voir grâce à l’annexe, Renault jouit d’un nombre d’analystes permanent plutôt élevé, compris entre 23 et 25. Par conséquent, nous nous sommes demandés si ce fait était propre à cette entreprise, ou si c’était identique pour une autre entreprise automobile cotée en bourse : Peugeot. Néanmoins, nous n’avons pas trouvé (comme pour Renault) un listing complet avec l’ensemble des analystes qui suivent PSA. Ceci dit, on remarque qu’il y a malgré tout certains professionnels de la finance qui suivent les deux entreprises comme par exemple : Oddo, Kepler-Chevreux ou encore la Société Générale.

3- Les conseils d’analystes

Synthèse générale des analyses du 21 janvier 2016 par EURONEXT3 Paris Malgré la récente inquiétude concernant les niveaux de pollution du groupe, la société Renault se

caractérise par un potentiel de croissance important. De plus, cette croissance est un levier pour la progression des cours de bourse, puisqu’en effet, les anticipations pour les prochains exercices montrent à la fois une progression du chiffre d’affaires et du bénéfice. D’autant plus qu’au cours des 4 derniers mois, les analystes prévoient une hausse du BNA4 (bénéfice nette par action) et du chiffre d’affaires.

Quelques recommandations d’analystes

- Le 15 janvier 2016 par Oddo (François Maury)

Oddo confirme son rating (évaluation) « achat ». Malgré les soupçons apparus la veille, Oddo a continué de recommander l’achat sur la valeur, avec notamment un objectif de cours à 108€. L’institution financière a défini la « réaction boursière » comme disproportionnée puisque l’action se clôturait a -12% alors qu’elle a, à un temps chuté de 22%.

- Le 15/01/2016 par la Société Générale (Philippe Barrier)

L’entreprise maintient également sa recommandation d’achat en même temps qu’elle maintient son objectif de cours à 117€ pour le groupe Renault. De plus, elle a elle aussi jugée que la réaction du marché la veille avait été exagérée.

2 Annexe 1 : les analystes 3 Principal opérateur financier de la zone € 4 BNA = Bénéfice net par action (Earning per share) Résultat net / nombre d’actions

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- Le 04/02/2016 par Barcalys Capital Kristina Church)

Barclays Capital a réitéré sa recommandation 'surpondérée' sur Renault, avec un objectif de cours porté de 100 à 106 euros, avant la parution des résultats annuels du groupe automobile. Le broker estimait au 4 février, que « la publication du constructeur devrait permettre de confirmer que Renault est en avance de ses objectifs à moyen terme, qui visent une marge opérationnelle de plus de 5% à horizon 2017 grâce aux synergies mises en place avec Nissan ».

4- Les consensus réalisés pour Renault

« Le consensus est un terme utilisé pour qualifier la moyenne des opinions exprimée par un échantillon d'analystes sur les perspectives d’un marché, d’un secteur ou d’une entreprise.

Le consensus fait l’objet d’une révision régulière et plus spécifiquement à l’occasion des parutions de résultats des entreprises et de l’annonce de leurs perspectives. » - Trader finance

Par le site Boursorama.fr

Comme nous l’indiquent les différentes notations établies par les analystes ci-dessus, ces derniers préconisent, au 8 février 2016, avec une moyenne de 1.83 sur 5, de renforcer les parts d’actions pour les actionnaires, ou d’acheter des parts, pour les nouveaux investisseurs.

Par le site Zonebourse.com

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Sur ce graphique, nous nous intéresseront qu’à la partie la plus à droite, celle à partir du mois de janvier 2015, après le scandale du 14/01/2016.

En regardant de manière générale, on constate au premier abord que la plupart des analystes (10 d’entre eux) préconisent d’accumuler des actions chez Renault.

En rentrant davantage dans les détails, on remarque qu’après « accumuler », c’est l’action « acheter » qui est préconisée (avec 6 voix), devant « conserver » qui en compte 5. Depuis le mois de novembre, et jusqu’au 1er février, 1 analyste sur les 23 conseillait d’alléger ses actions, et le même chiffre conseillait de vendre. Comme l’indique l’histogramme, au 8 février 2016, plus aucun analyste préconise de vendre. En effet, sur les 23 personnes ayant réalisées une notation, on remarque qu’il n’y a plus un mais deux analystes qui recommandent d’alléger ses actions boursières chez Renault.

En considérant que comme dans le cas précédent, les notes vont de 5 (acheter) à 1 (vendre), on remarque que les moyennes des analystes sont de 3.825 sur 5 du mois de novembre au 1er février et de 3.876 au 8 février. Par conséquent, on constate qu’ici le résultat moyen préconisait par les analystes (dans les deux cas de figure) est de conserver, voire d’accumuler des parts actionnariales pour l’entreprise Renault.

En résumé, dans le premier cas de figure, celui émis par Boursorama, les analystes préconisent un renforcement des actions, alors que sur Zonebourse, les analystes conseillent davantage d’uniquement conserver ses actions, même si la limite avec l’accumulation est mince. On peut donc dire que dans les deux cas, les analystes sont plutôt en accord.

5- Les notations

5 (10*4)+ (6*5) + (5*3) + (2*1) + (1*1) = 88. 88/23 = 3.826 (10*4)+ (6*5) + (5*3) + (2*2) = 89. 89/23 = 3.89

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Ici, nous allons analyser quelles notes ont été émises par les 3 plus grandes agences de notation américaines (Moody’s, Standard & Poor’s et Fitch). Ces notes sont émises afin de connaître (selon ces agences), quelles sont les capacités de remboursement de l’entreprise, concernant ses dettes, par rapport à son actif. Selon Moody’s : Les indicateurs sont au vert selon l’agence pour le secteur automobile européen en 2016, notamment en Chine. Effectivement, il bénéficiera d’un coup de pouce grâce à l’appétit du pays pour les SUV (Sport Utility Vehicle = crossover = en un véhicule les caractéristiques de plusieurs) et de la baisse du prix de l’essence. De plus, l’agence pense que Renault est bien positionné pour protéger ses parts de marché sur le vieux continent. – commentaire du 03/02/2016

Tableau explicatif Nom de l’agence Notation à court

termeNotation à long terme Explication

Moody’s NP (Not prime) Ba1 Grade spéculatif

Standard & poors A3 BBB- Qualité moyenne inférieure

Fitch A3 BBB- Qualité moyenne inférieure

On remarque que les trois agences de notation sont en en harmonies dans leur notation, et s’accordent à dire que la qualité de remboursement de ses dettes (pour Renault), n’est pas de bonne qualité, que ce soit sur du court ou moyen terme, même si les perspectives sont positives, ou stables.

A la suite de ce travail sur les notes d’analyses, on peut conclure sur le fait

que dans l’ensemble, les analystes sont unanimes pour dire aux investisseurs que l’entreprise Renault, malgré la crise qui l’a touchée ne devrait pas s’effondrer économiquement, bien au contraire, et donc qu’il serait judicieux soit, de conserver ses actions, soit de les développer. Effectivement, ces dernières étant à des prix bas depuis plusieurs semaines, et au vue des prévisions faites, il serait intéressant pour les investisseurs d’augmenter leur nombre d’actions afin de les revendre à des taux intéressants. Néanmoins, les analystes sont également en mesure de se tromper, ce qui pourrait engendrer un mouvement de panique auprès des investisseurs qui souhaiteraient revendre leurs parts à des coûts

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plus bas, afin de ne pas perdre davantage. Cette conclusion s’applique également pour l’entreprise Peugeot, puisque c’est elle qui, à ce jour, à la meilleure croissance boursière.

Sources : - www.zonebourse.com - www.boursorama.fr - Les Echos

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Annexe : Les analystes de l’entreprise Renault

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