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Les Echos de N°5 - Décembre2014 EDITO Preventig Trafficking - Dakar Avec le développement du tourisme, le Sénégal confirme sa destination de tourisme sexuel mais apparaît également comme pays d’origine de victimes de la traite des êtres humains exploi- tées dans la prostitution en Europe. D’août à octobre 2014, la Fondation SAMILIA a développé un programme de prévention à l’exploitation sexuelle des jeunes filles à Dakar en partenariat avec l’AJE, une association locale. Tyana Lenoble et Valentine de Bergeyck, deux jeunes infirmières bénévoles, ont passé deux mois à travailler avec un groupe d’une quinzaine de jeunes filles constituant le groupe cible du projet dont l’objectif était double : La traite des êtres humains est une thématique complexe qui recouvre des formes d’exploitation différentes. C’est la troisième forme de trafic la plus rentable, après celui des armes et la drogue. C’est aussi celui qui se développe le plus ra- pidement, car le moins risqué pour les trafiquants. Aujourd’hui il y a davantage d’esclaves dans le monde qu’il n’y en a jamais eu dans toute l’histoire de l’humanité : au minimum 20 millions de femmes, d’enfants et d’hommes sont victimes de traite des êtres humains. En Europe, près de 70% des cas identifiés le sont à des fins d’exploitation sexuelle, en majorité des femmes. Partout, le nombre d’enfants victimes de traite est en expansion. L’exploitation des plus vulnérables est une triste réalité sur laquelle on préfère tous fermer les yeux. Depuis 2007, la Fondation SAMILIA agit pour alerter le grand public et tous ceux qui détiennent le pouvoir de faire changer les choses. Car toutes les formes de traite relèvent d’une même violation des Droits Humains. Mais surtout, la Fondation SAMILIA agit sur le terrain pour mettre en alerte les victimes potentielles face à la traite qui touche les popu- lations les plus vulnérables pour les exploiter. Nous sommes persuadés que l’éducation et l’information sont des enjeux fondamentaux pour faire reculer la traite des êtres humains. Améliorer le degré de conscientisation du public cible face à la réalité de la traite des êtres humains et de réduire sa vulnérabilité vis-à-vis de ce phénomène. Sensibiliser le public cible et leurs familles de l’importance de l’éducation et de la scolarité qui sont la meilleure protec- tion contre les risques de traite des êtres humains. A travers plusieurs témoignages et récoltes d’informations, nous avons réussi à identifié les facteurs qui mènent à l’exploita- tion sexuelle. Nous avons pu constater que la cause la plus impor- tante de cette problématique est la pauvreté dans laquelle vivent les jeunes filles. Celles-ci sont, souvent victimes d’un manque d’encadrement, d’une éducation très limitée, d’un manque de soutien familial, d’un éclatement familial (divorce, décès, famille trop nombreuse). Cette situation peut mener à des mauvaises fré- quentations, de la pression de la famille ou des amis pour gagner de l’argent. Certaines jeunes filles tombent dans la prostitution par l’ex- clusion, la timidité (autorité des plus âgés sur les plus jeunes), la paresse, la facilité et parfois même par imitation. Enfin, un très important tabou sur la prostitution rend compliquées les initia- tives de prévention. Face à ces facteurs, des conséquences dramatiques peuvent ap- paraître. Nous avons relevé trois risques majeurs : Une atteinte physique telle que les IST, SIDA, maltrai- tance des clients, grossesses non désirées, dépendance à la drogue, troubles du sommeil Une atteinte psychologique avec une perte de l’estime de soi, de la culpabilité, une perte de confiance, de la dépres- sion, du stress, de la démotivation, et des difficultés à entre- tenir des relations affectives. Une atteinte sociale comme par exemple, l’isolement, l’in- compréhension de la part l’entourage, l’abandon scolaire, l’instabilité des amis, et enfin, l’exclusion sociale. Sur base de ces constations, et avec la participation active des jeunes filles, nous avons réalisé une brochure de sensibilisation éditée à des milliers d’exemplaires. Les jeunes filles du groupe cible ont ensuite suivi une formation pour devenir les ambassa- drices du projet et effectuer à leur tour la sensibilisation de leurs amies, selon la méthode « peer to peer ». Cela a contribué à leur rendre confiance en elle et à ne plus avoir honte.

Echos de Samilia 2014

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Les Echos deN°5 - Décembre2014

EDITO

Preventig Trafficking - DakarAvec le développement du tourisme, le Sénégal confirme sa

destination de tourisme sexuel mais apparaît également comme pays d’origine de victimes de la traite des êtres humains exploi-tées dans la prostitution en Europe.

D’août à octobre 2014, la Fondation SAMILIA a développé un programme de prévention à l’exploitation sexuelle des jeunes filles à Dakar en partenariat avec l’AJE, une association locale. Tyana Lenoble et Valentine de Bergeyck, deux jeunes infirmières bénévoles, ont passé deux mois à travailler avec un groupe d’une quinzaine de jeunes filles constituant le groupe cible du projet dont l’objectif était double :

La traite des êtres humains est une thématique complexe qui recouvre des formes d’exploitation différentes. C’est la troisième forme de trafic la plus rentable, après celui des armes et la drogue. C’est aussi celui qui se développe le plus ra-pidement, car le moins risqué pour les trafiquants.

Aujourd’hui il y a davantage d’esclaves dans le monde qu’il n’y en a jamais eu dans toute l’histoire de l’humanité : au minimum 20 millions de femmes, d’enfants et d’hommes sont victimes de traite des êtres humains. En Europe, près de 70% des cas identifiés le sont à des fins d’exploitation sexuelle, en majorité des femmes. Partout, le nombre d’enfants victimes de traite est en expansion. L’exploitation des plus vulnérables est une triste réalité sur laquelle on préfère tous fermer les yeux.

Depuis 2007, la Fondation SAMILIA agit pour alerter le grand public et tous ceux qui détiennent le pouvoir de faire changer les choses. Car toutes les formes de traite relèvent d’une même violation des Droits Humains. Mais surtout, la Fondation SAMILIA agit sur le terrain pour mettre en alerte les victimes potentielles face à la traite qui touche les popu-lations les plus vulnérables pour les exploiter. Nous sommes persuadés que l’éducation et l’information sont des enjeux fondamentaux pour faire reculer la traite des êtres humains.

Améliorer le degré de conscientisation du public cible face à la réalité de la traite des êtres humains et de réduire sa vulnérabilité vis-à-vis de ce phénomène.Sensibiliser le public cible et leurs familles de l’importance de l’éducation et de la scolarité qui sont la meilleure protec-tion contre les risques de traite des êtres humains.

A travers plusieurs témoignages et récoltes d’informations, nous avons réussi à identifié les facteurs qui mènent à l’exploita-tion sexuelle. Nous avons pu constater que la cause la plus impor-tante de cette problématique est la pauvreté dans laquelle vivent les jeunes filles. Celles-ci sont, souvent victimes d’un manque d’encadrement, d’une éducation très limitée, d’un manque de soutien familial, d’un éclatement familial (divorce, décès, famille trop nombreuse). Cette situation peut mener à des mauvaises fré-quentations, de la pression de la famille ou des amis pour gagner de l’argent.

Certaines jeunes filles tombent dans la prostitution par l’ex-clusion, la timidité (autorité des plus âgés sur les plus jeunes), la paresse, la facilité et parfois même par imitation. Enfin, un très important tabou sur la prostitution rend compliquées les initia-tives de prévention.

Face à ces facteurs, des conséquences dramatiques peuvent ap-paraître. Nous avons relevé trois risques majeurs :

Une atteinte physique telle que les IST, SIDA, maltrai-tance des clients, grossesses non désirées, dépendance à la drogue, troubles du sommeilUne atteinte psychologique avec une perte de l’estime de soi, de la culpabilité, une perte de confiance, de la dépres-sion, du stress, de la démotivation, et des difficultés à entre-tenir des relations affectives.Une atteinte sociale comme par exemple, l’isolement, l’in-compréhension de la part l’entourage, l’abandon scolaire, l’instabilité des amis, et enfin, l’exclusion sociale.

Sur base de ces constations, et avec la participation active des jeunes filles, nous avons réalisé une brochure de sensibilisation éditée à des milliers d’exemplaires. Les jeunes filles du groupe cible ont ensuite suivi une formation pour devenir les ambassa-drices du projet et effectuer à leur tour la sensibilisation de leurs amies, selon la méthode « peer to peer ». Cela a contribué à leur rendre confiance en elle et à ne plus avoir honte.

240 jours en Afrique de l’OuestDepuis 2013, la Fondation Samilia développe un programme de

prévention à la traite, au trafic et à l’exploitation de jeunes footbal-leurs africains. Si certains d’entre eux obtiennent un contrat profes-sionnel dans un club européen, de nombreux autres échouent lors des essais et à l’expiration de leur visa vont rejoindre ces milliers de jeunes joueurs de football qui ont cru toutes les promesses que de pseudo-recruteurs peu scrupuleux leur ont vendu sans difficulté, et se trouvent livrés à eux-mêmes dans une Europe sans merci. La plupart de ces jeunes ne sont pas en mesure de retourner en Afrique car, outre les frais que cela implique, le sentiment de hon-te et d’échec qui les envahit ainsi que la peur de ne plus pouvoir quitter leur pays natal, c’est surtout la pression de leur famille pour qui ils sont en « mission économique » qui les condamne à un exil sans retour.

Après avoir mené en Belgique un programme d’aide et d’accom-pagnement à destination d’un groupe cible constitué de certains de

ces jeunes footballeurs, la Fondation Samilia s’est rendu compte de l’urgence à développer des initiatives de prévention dans les pays d’origine.

De février à octobre 2014, une équipe pluridisciplinaire de la Fondation Samilia a séjourné successivement en Côte d’Ivoire (fév-avril), au Bénin (mai-juin) et au Sénégal (juillet-oct) pour y im-planter le programme « Football Against Trafficking » développé avec l’aide d’experts. Ce programme a été co-financé par Wallonie Bruxelles International.

Jonas Grétry (criminologue) , Nicolas Franchomme (journaliste), Guillaume Gille (éducateur) et François Dumont (psycho-péda-gogue) ont sensibilisé plusieurs milliers de jeunes, directement sur les terrains de football, dans les clubs et les académies, par le biais d’ateliers d’une demi-journée. Ils ont étroitement collaboré avec les différentes fédérations de football, les ministres des sports et les media locaux.

Sur base de ce travail, la Fondation a formulé des recommanda-tions, qui ont été présentées lors d’une conférence au Parlement Européen, certaines ont été reprises dans la Résolution visant à lutter contre le trafic et l’exploitation des jeunes joueurs de foot-ball étrangers en Belgique, votée le 28 avril 2015 au Parlement de la Fédération Wallonie Bruxelles. Sur base de ces recommanda-tions, un groupe de travail s’est réuni à la demande de l’Office des Etrangers.

En novembre, nous nous sommes rendus en RDC pour y me-ner un projet pilote dans le même cadre ; en collaboration avec l’asbl Friendly Foot nous avons mené une dizaine d’ateliers de prévention avec des jeunes et des enfants précarisés de Kinshasa. Nous avons également organisé le vernissage de l’exposition « Marque ou Crève » au centre culturel Bilembo mis à notre dispo-sition par la société TEXAF.

Exposition “Marque ou CrèveLe livre «Marque ou Crève» rassemble les textes de trois repor-

tages que le journaliste Frédéric Loore a consacrés à tous « les recalés de la planète foot qui aboutissent sur les terrains vagues d’Europe ou d’Asie ». Accompagné du photo-reporter Roger Job, ils sont partis à leur rencontre, en Belgique d’abord, en Côte d’Ivoire et en Thaïlande ensuite. Ce reportage saisissant a été ré-compensé par le le prix de journalisme 2013 du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles et par le prestigieux Nikon Press Photo Award 2012. Les photographies extraites de ce travail de longue haleine, réalisé entre 2011 et 2014, sont mises à l’honneur dans le cadre de l’exposition « Marque ou Crève ! », scénographiée par Antonio Nardone.

Etroitement associée à la diffusion du livre dont les bénéfices lui sont reversés, la Fondation Samilia en a organisé la mise en place en plusieurs endroits symboliques : Anderlecht (octobre 2014), Kinshasa (novembre 2014), Sporting de Charleroi (2-13 mars 2015), Mouscron (24-31 mars 2015), Parlement Européen

(13-17 avril 2015), Remise du Soulier d’Ebène (11 mai 2015). D’autres dates sont déjà prévues, dont janvier 2016 où l’expo-sition sera visible dans l’atrium du Parlement de la fédération Wallonie-Bruxelles.

Responsabiliser le secteur privé

A vos agendas

Sous l’intiatitive de Céline Fremault, une table ronde des entre-prises a été organisée par Samilia le 30 avril à Bruxelles.

Objectif: conscientiser, responsabiliser et encourager les en-treprises à s’engager dans la lutte contre la traite des êtres hu-mains principalement dans la chaîne de valeurs des produits que celles-ci développent ou des services qu’elles utilisent.

Cette discussion a permis de mettre en lumière la volonté des entreprises présentes de suivre un chemin plus éthique et humai-nement responsable et la nécessité d’avoir des outils concrets afin de lutter contre cet esclavage moderne.

Cette année, nous avons décroché un projet européen dont le titre est Comprehensive Corporate Toolkit to Address Demand for Human Trafficking.

Les objectifs de ce projets sont de conscientiser les entreprises au risque d’esclavage dans leur chaîne de valeur, les amener à développer des pratiques responsables du produit de base au produit fini, développer des programmes d’inclusion sociale d’ex-victimes de traite en leur offrant des formations ainsi qu’un emploi stable et soutenir les entreprises dans ces démarches.

le 17 octobre 2015 nous allons distribuer 10.000 sacs dans 10 magasins Delhaize. Le but est de conscientiser les consom-mateurs et les amener à faire du shopping éthique et respectueux des droits de l’homme, à tous les niveaux.

Delhaize est notre projet pilote, l’entreprise a accepté de s’al-lier au projet européen et développe avec Samilia et Not For Sale, notre partenaire principal dans ce projet, des outils qui seront utiles pour d’autres entreprises désireuses d’évoluer vers une chaîne de valeurs la plus éthique possible.

D’autres entreprises se joignent à nous. Interparking, VPK Packaging et Vlerick Group sont tous partie prenante du pro-jet européen et participeront à une conférence brain-storming des entreprises face à la lutte contre la traite à Bucarest en oc-tobre 2015.

Les Rayures du ZèbresSalué par la critique, « Les Rayures du Zèbre », le dernier film

de Benoît Mariage tourné en Côte d’Ivoire, aborde les rapports entre l’Europe et l’Afrique et met en scène la thématique du re-crutement des jeunes joueurs de football africains.

La production du film a associé la Fondation SAMILIA à l’or-ganisation de plusieurs séances spéciales des « Rayures du Zèbre » A l’issue des projections, les débats animés par Jean-Charles De Keyser ont réuni notamment Marc Zinga, qui a obtenu le Magritte pour son rôle de Yaya, Serge Trimpont, qui a inspiré le rôle joué par Benoît Poelvoorde, Aloys Nong, Pierre Kompany, Bea Diallo, Nordin Jbari ou encore Frédéric Loore et Roger Job.

EU Civil Society e-PlatformLa participation à l’e-plateforme de la société civile de l’UE

contre la traite a été ouverte aux organisations de la société civile ayant une expérience démontrée dans la protection et l’assistance aux victimes et dans les initiatives de prévention ou de pour-suites. Les organisations invitées sont basées dans l’un des 28 états membres de l’UE ainsi que l’Albanie, le Maroc, la Turquie et l’Ukraine. La Commission a assuré une large représentation en termes de pays, de type d’organisation et de diversité des do-maines d’expertise, conformément avec l’approche globale du cadre juridique et politique de l’UE pour faire face à la traite des

êtres humains. La Fondation Samilia n’a évidemment pas manqué à l’appel.

L’e-Plateforme de la société civile de l’UE contre la traite des êtres humains est un espace de discussion, de partage de l’in-formation, d’échange de bonnes pratiques. Elle permet de créer des liens entre les organisations qui fournissent des services et de l’assistance aux victimes. Elle vise à assurer un dialogue du-rable et régulier entre les organisations de la société civile qui travaillent en rapport à la traite des êtres humains.

Concert InflowrenceLe 1er avril 2014, le concert annuel au profit de SAMILIA faisait salle comble au Conser-

vatoire de Bruxelles. Inflowrence, (Florence Van der Linden) une jeune artiste belge d’ori-gine néerlandophone, y a interprété ses propres compositions en anglais et en français. En-gagée dans une démarche d’égalité des genres, Inflowrence aborde tout en finesse ce thème dans plusieurs de ses chansons.

Auparavant, au cours d’une conférence de haut niveau, deux oratrices prestigieuses ont décrit la réalité de la traite des êtres humains en Roumanie.

Isabelle Wesselingh, directrice de l’AFP de Bucarest, et très investie dans la lutte contre l’inégalité des genres et la pauvreté, a présenté le bilan de la société roumaine en termes de disparités des genres et a partagé son expérience de 4 ans sur le terrain.

Marina Sturdza, appartenant à l’une des plus anciennes familles royales de Roumanie, journaliste de renommée internationale a présenté son travail et son engagement dans la cause des femmes et des enfants en Europe Centrale et Europe de l’Est.

Sans vous, rien ne serait possible!Si certaines actions de la Fondation Samilia sont rendues possibles grâces au soutien de différentes autorités publiques,

rien ne pourrait réellement être mis en place sans VOTRE aide.

Faire un don sur le compte de la Fondation Roi Baudoin, c’est lutter avec nous contre la traite des êtres humains

BE10 0000 0000 0404Communication *192/0480/00793*Attestation fiscale à partir de 40€

Fondation Samilia66, boulevard Brand Whitlock

1200 BruxellesBelgium

02 733 00 94 - [email protected]

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Preventig Trafficking - BucarestLa Roumanie est un pays doublement concerné par la traite des êtres humains : pays

d’origine des victimes, il est également pays de transit. En Belgique, un grand nombre de victimes de la traite des êtres humains à des fins

d’exploitation sexuelle sont originaires de Roumanie, cette proportion augmente encore pour les victimes mineures.

Désireuse d’agir utilement pour éviter qu’un nombre plus important encore de jeunes filles ne soient prises aux pièges des réseaux de prostitution, la Fondation Samilia, en collaboration avec l’ONG roumaine ACSIS, a initié en 2009, une action de prévention sous la forme d’un projet-pilote à destination d’un public cible composé de jeunes filles enceintes ou déjà maman. Correspondant à un besoin, cette initiative s’est éten-due l’année suivante aux étudiants de dernière année de plusieurs lycées professionnels de Bucarest, pour toucher actuellement environ 7000 jeunes (directement et indirecte-ment) et 65 professeurs/éducateurs chaque année.