4
Si Moïse était un « Social Entrepreneur » ou pourquoi les mignons préfèrent choisir de suivre les « méchants » Ce texte est ni politique ni religieux, et n’impose ni ne dicte aucun comportement à quiconque va le lire jusqu’au bout. J’ai essayé de voir les choses autrement, sous des angles inhabituels, et par des chemins qu’on n’emprunte pas souvent, ne soyez pas choqués. Si des prophètes, des saints, et des maîtres sont cités, c’est avec le plus grand respect que je leur dois. Et que la Paix soit sur eux tous. Imaginez, le prophète Moïse, qui une fois arrivé devant pharaon au lieu de dire « LAISSE MON PEUPLE PARTIR », dise un truc du genre : « Votre majesté, merci pour cette audience que vous m’accordez, je viens m’entreteni r avec vous pour améliorer les conditions de vie des « travailleurs » » Et à pharaon de répondre : « je leur donne du travail, de la nourriture et des logements, de quoi se plaignent mes gens ? » Moïse aurait alors longtemps réfléchi par des moyens heuristiques et « brainstormé » sur ce problème jusqu’à ce que EUREKA « j’ai une idée qui va changer la vie de tous, une idée qui va permettre d’accorder plus de confort aux esclaves avec des avantages sociaux, tout en maintenant leur productivité Afin de réaliser ce grand « projet » ou cette « réforme ». Il aurait alors réuni une équipe et levé des fonds auprès de son bailleur bien aimé : Le Pharaon. Plusieurs générations plus tard les gens sont bien logés dans la routine et le confort installé par Pharaon, ils pourraient alors célébrer l’avènement d’une symbiose quasi parfaite entre : 1) Le bien être d’un peuple 2) La volonté de puissance d’un seul Mais voila, les gens ne trouvent plus de sens à leur vie, leur travail et leurs relations. Les gens ne communiquent plus entre eux, et les magasins débordant de produits en tout genre, signe la fin dune ère de consommation qui a fini de les ruiner et de les rendre tristes. Solitudes, maladies, dépressions, plus personne nest motivé. Et malgré les grandes théories du bonheur et de la motivation, malgré les réussites affichées des grands projets rapportant gloire et richesses, pour enthousiasmer les gens, le manque dénergie et la lassitude ont rongé lesprit mal informé de tous. Pharaon aurait alors appelé le « social entrepreneur » Moïse afin de régler ce problème, en l’invitant à répondre à « un appel à projet » pour conserver l’ordre et la cohésion sociale dans la bonne humeur. Moïse, naturellement doté d’une inspiration qu’on n’oserait qualifier « d’inspiration divine » par respect pour la norme « laïque », et dont on aurait confondu les dons divins, avec « le géni

If Moses were a "social entrepreneur"

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: If Moses were a "social entrepreneur"

Si Moïse

était un « Social

Entrepreneur » ou pourquoi les mignons préfèrent

choisir de suivre les « méchants » Ce texte est ni politique ni religieux, et

n’impose ni ne dicte aucun

comportement à quiconque va le lire

jusqu’au bout. J’ai essayé de voir les

choses autrement, sous des angles

inhabituels, et par des chemins qu’on

n’emprunte pas souvent, ne soyez pas

choqués.

Si des prophètes, des saints, et des

maîtres sont cités, c’est avec le plus

grand respect que je leur dois. Et que la

Paix soit sur eux tous.

Imaginez, le prophète Moïse, qui une

fois arrivé devant pharaon au lieu de

dire « LAISSE MON PEUPLE

PARTIR », dise un truc du genre :

« Votre majesté, merci pour cette

audience que vous m’accordez, je viens

m’entretenir avec vous pour améliorer

les conditions de vie des

« travailleurs » »

Et à pharaon de répondre : « je leur

donne du travail, de la nourriture et des

logements, de quoi se plaignent mes

gens ? »

Moïse aurait alors longtemps réfléchi

par des moyens heuristiques et

« brainstormé » sur ce problème jusqu’à

ce que EUREKA « j’ai une idée qui va

changer la vie de tous, une idée qui va

permettre d’accorder plus de confort

aux esclaves avec des avantages sociaux,

tout en maintenant leur productivité

Afin de réaliser ce grand « projet » ou

cette « réforme ». Il aurait alors réuni

une équipe et levé des fonds auprès de

son bailleur bien aimé : Le Pharaon.

Plusieurs générations plus tard les gens

sont bien logés dans la routine et le

confort installé par Pharaon, ils

pourraient alors célébrer l’avènement

d’une symbiose quasi parfaite entre :

1) Le bien être d’un peuple

2) La volonté de puissance d’un seul

Mais voila, les gens ne trouvent plus de

sens à leur vie, leur travail et leurs

relations.

Les gens ne communiquent plus entre

eux, et les magasins débordant de

produits en tout genre, signe la fin d’une

ère de consommation qui a fini de les

ruiner et de les rendre tristes.

Solitudes, maladies, dépressions, plus

personne n’est motivé. Et malgré les

grandes théories du bonheur et de la

motivation, malgré les réussites affichées

des grands projets rapportant gloire et

richesses, pour enthousiasmer les gens,

le manque d’énergie et la lassitude ont

rongé l’esprit mal informé de tous.

Pharaon aurait alors appelé le « social

entrepreneur » Moïse afin de régler ce

problème, en l’invitant à répondre à

« un appel à projet » pour conserver

l’ordre et la cohésion sociale dans la

bonne humeur.

Moïse, naturellement doté d’une

inspiration qu’on n’oserait qualifier

« d’inspiration divine » par respect pour

la norme « laïque », et dont on aurait

confondu les dons divins, avec « le géni

Page 2: If Moses were a "social entrepreneur"

des affaires » portait déjà un pins

marqué des symboles de Pharaon avec

pour intitulé les initiales de « Business In

Telligence Entrepreneur », dit :

« Nous allons employer des philosophes

et des jeux pour divertir les gens qui

seront plus optimistes et gagnerons en

confiance. Pour ceux qui ne se suffisent

pas des penseurs et des divertissements

qu’on leur offre, nous formerons des

« conférenciers inspirants » et des

« coachs en développement personnel »

Puis nous ouvrirons des lieux de

recueillement où nous enseignerons l’art

de la médiation et du bien être. Selon les

sondages, la popularité de Pharaon

fera que les gens acceptent ces mesures à

60%, avec les nouvelles campagnes de

publicité, un film « social » d’un super

réalisateur recevant un prix dont on fera

état dans tous les journaux et médias, les

informations convergerons vers le fait

que nous faisons tout pour le bien de la

population, que l’on aime et qui nous

nourrit depuis des temps immémoriaux.

La réussite de ce projet est assuré à plus

de 80%. Le monde est comme un hôtel,

un hôtel doit être accueillant, au service

et à l’écoute de ses pensionnaires. Bien

entendu si on n’a pas l’argent pour vivre

à l’hôtel, c’est une chance si l’on y

trouve du travail. Pour ceux et celles qui

ne se seront pas donnés les moyens de

trouver du travail ou de crée leur travail

et qui sont à la rue, les coups de fouets et

la peine de mort n’étant plus dans les

moyens de dissuasion éthiquement

acceptés, nous avons eu une idée

extraordinaire sur la base des gens de foi

qui perdaient leur temps et leurs

ressources à aider les plus pauvres au

lieu de les laisser crever. Cette idée c’est

le « Discount ». Imaginez, des produits

et services moins chers et moins biens,

pour tous les pauvres, qui pourrons

acheter avec des revenus minimum que

Pharaon offre à toute personne qui

rempli les conditions nécessaires relatif

au territoire qui lui appartient. »

Bien sûr, j’exagère les traits et force la

caricature des lois et des normes que

nous avons institués dans nos sociétés

dits « développés », car en effet ce sont

les plus développés pour exploiter et

maintenant pour « recycler » les

ressources humaines. Les « recyclés »

étant les personnes qui ne sont plus

aptes au travail forcé, les retraités et

personnes âgés, les personnes

handicapés et déficients mentaux, les

« grillés » = Burn Out …etc

Ainsi va le monde, d’illusion en illusion

pour conserver le pouvoir d’un seul sur

les masses selon une chaîne maintenue

par des lignés d’esclavagistes plus ou

moins consensuels, de gauche ou de

droite, humanistes ou pas dans le but :

1) De Maintenir le pouvoir par l’argent

et la force.

2) d’Offrir la richesse à tout ceux qui le

veulent. Selon la philosophie « tout le

monde peut devenir millionnaire, mais

tout le monde ne devient pas

millionnaire ». Ainsi pour sacraliser

l’être, non par ce qu’il est, mais par ce

qu’il gagne en gloire et en richesse.

3) Offrir tout de même l’hospitalité à

tout ceux qui ne veulent pas être riches,

à condition cependant qu’ils acceptent

que la richesse soit aux mains d’un seul

car il leur fait entendre qu’il sait leur

offrir confort et sécurité.

4) Offrir la satiété, le divertissement et

la satisfaction des besoins de chaque

étage de la pyramide, des plus riches de

la cours de Pharaon, jusqu’aux plus

pauvres qu’on ne veut pas voir.

Page 3: If Moses were a "social entrepreneur"

Ne jetons pas la pierre sur Pharaon loin

de là, car les mignons et leur méchant

sont une seule et même entité : L’unité

humaine.

Si chaque unité humaine est consciente

du véritable pourvoir qui l’habite, il

passerait tout le temps de sa vie, quelque

soient ses conditions, ses revenues et ses

projets, à connaitre ce pouvoir immense.

Au lieu de ça il s’en sert pour se réduire

lui-même en esclave. Car, le tyran

comme son serviteur sont tous deux

esclaves de l’orgueil.

Imaginez mes ami(e)s, qu’au lieu de

renverser les tables des marchants aux

portes du temple de Salomon à

Jérusalem, Jésus avait choisi

d’entreprendre de créer une structure

d’aide aux plus pauvres et

d’enseignement à la prière dans le cœur,

il aurait eu sa place sur le marché parmi

les autres commerçants, et aurait été

« Jésus le marchant », une attraction

parmi d’autres attractions du marché.

Selon vous à quoi ressemblerait le

monde d’aujourd’hui ?

Imaginez mes ami(e)s, qu’au lieu de

briser les idoles que vénéraient ses

ancêtres, Abraham ai trouvé un

compromis pour faire coexister les

découvertes qui lui sont révélées, et

l’idolâtrie des gens. Et qu’après lui le

prophète Mohammad accepte les mêmes

rituels au lieu de parler de ce qu’il a

reçu comme message.

Imaginez si le Prince Siddartha avait

accepté de vivre avec sa souffrance

intérieur entre les murs de son palais,

noyé dans les richesses et privilèges et

loin de la conscience du Bouddha qu’il

est maintenant ?

Selon vous à quoi ressemblerait le

monde aujourd’hui ?

Pensez-y la prochaine fois que vous

passez à côté de l’un des 100 000 édifices

religieux de France. Pensez-y chaque

fois que vous entendez parler d’une

différence, d’une querelle ou d’un

conflit entre les religions de par le

monde.

Car il est possible que nous ayons

« pensé » l’histoire selon nos préférences

de consommation.

Pour avoir aujourd’hui dans nos

boutiques (magasins, télévision,

services…Etc) le bénéfice de rayons

dédiés, ou nous pouvons choisir à

souhait, les croyances qui nous divisent.

Et qui ont coûté et coûtent encore la vie

et l’enthousiasme d’une nation qui a

faim de libération au seul profit du

boutiquier qui en vend les services et les

produis dérivés.

La vie d’un être humain est elle liée au

fait d’ouvrir de nouvelles boutiques,

aussi innovantes soient elles, ou d’y

trouver un travail pour vivre heureux ?

Ni l’un ni l’autre ?

L’offre et la demande ont leur limites

que l’être humain dépasse par sa seul

condition d’être. Car la vie humaine ne

peut être heureusement régie par les lois

du marché.

JE vous laisse en présence d’Etienne de

la Boétie à travers quelques passages de

« La Servitude Volontaire ».

« ceux qui sont possédés d’une ambition

ardente, et d’une avidité notable, se

regroupent autour de lui et le

soutiennent pour avoir part au butin,

Page 4: If Moses were a "social entrepreneur"

pour être, sous le grand tyran, autant de

petits tyranneaux »

« Ce sont les biens qui rendent les

hommes dépendants de sa cruauté »

« Ils devraient moins songer au grand

nombre de ceux qui ont acquis des

richesses, qu’au petit nombre de ceux

qui les ont conservées »

« mais supposons que ces mignons

échappent aux mains de celui qu’ils

servent, ils ne se sauvent jamais de celles

du roi qui lui succède »

« N’est-il pas claire que les tyrans, pour

s’affermir, se sont efforcés d’habituer le

peuple, non seulement à l’obéissance et à

la servitude mais encore à leur

dévotion ? »

« J’en arrive à un point qui est, selon

moi, le ressort et le secret de la

domination, le soutien et le fondement

de toute tyrannie. Ce ne sont pas les

bandes gens à cheval, les compagnies de

fantassins, ce ne sont pas les armes qui

défendent un tyran, mais toujours (on

aura peine à le croire d’abord, quoique

ce soit l’exacte vérité) quatre ou cinq

hommes qui le soutiennent et lui

soumettent tout le pays… Puis cinq ou

six se sont rapprochés de lui ou appelés

par lui pour être ses complices… ces six

ont sous eux six cents qu’is corrompent

autant qu’ils ont corrompu le tyran…

ces six cents en tiennent sous leur

dépendance six mille qu’ils élèvent en

dignité... et qu’ils font gouverner par

leur avidité et leur cruauté… afin qu’ils

ne puissent s’exempter des lois et des

peines que grâce à leur protection.

Grande est la série de ceux qui les

suivent. Et qui voudra en dévider le fil

verra que, non pas six mille, mais six

cent mille et des millions tiennent au

tyran par cette chaine ininterrompue

qui les soude et les attache à

lui…Comme Homère le fait dire à

Jupiter qui se targue d’une telle chaîne

d’amener à lui tous les dieux…en

sommes par les gains et les faveurs

qu’on reçoit des tyrans, on en arrive à ce

point qu’ils se trouvent presque aussi

nombreux, ceux auxquels la tyrannie

profite, que ceux auxquels la liberté

plairait. »

Et c’est Moîse qui parle à Pharaon « le But de l’être humain, ce

n’est pas l’esclavage, le But de l’être humain, c’est la

libération » et le chemin est long, de la plage à la plage.

Farzad Felezzi

Observateur

Twitter

Linkedin

Viadeo

Youtube

Facebook