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40 // PATRIMOINE Vendredi 4, samedi 5 novembre 2016 Les Echos pendant quatre ans. Toutefois, lors- que les titres ont fait l’objet d’une donation-partage avec soulte, l’engagement individuel doit être souscrit par l’attributaire des titres (ceux qui ont reçu la soulte n’ont pas d’engagement à prendre). Ce qui signifie que les titres ne peuvent pas, en principe, être vendus, don- nés ou apportés à une autre société pendant toute la période couverte par l’engagement individuel. Par exception à cette règle, il est possible de les apporter à un hol- ding constitué à cet effet dans le cadre d’une opération de « family buy out » (FBO), de manière à pou- voir financer via un emprunt la soulte versée aux enfants non repreneurs. En contrepartie, le ou les repreneurs doivent prendre l’engagement de conserver les titres du holding jusqu’au terme de l’engagement individuel de conser- vation. Enfin, dernière condition : un des signataires de l’engagement collec- tif de conservation ou un des dona- taires ou héritiers doit s’engager à exercer une fonction de dirigeant dans la société pendant toute la durée de l’engagement collectif de conservation ainsi que pendant les trois années qui suivent la trans- mission à titre gratuit. N. C.-K. l’esprit de la loi. Et cela a pour consé- quence de figer les cessions intrafa- miliales », déplore Valérie Tandeau de Marsac, avocate spécialiste des entreprises familiales. Engagement individuel Au moment de la donation – qui peut parfaitement intervenir dès le lendemain de la signature du pacte –, chacun des donataires doit à son tour s’engager à conserver individuellement les titres reçus tif. Mais tant que le délai de conserva- tion total de six ans n’est pas échu, l’administration fiscale considère que celui qui a cédé ses titres perd le bénéfice de l’exonération partielle d’ISF attachée au pacte Dutreil pour l’année en cours, mais aussi pour les années précédentes, et ce pour la tota- lité des titres inclus dans le pacte, même s’il n’en a cédé que quelques- uns. Cette position, qui résulte d’une réponse ministérielle contestée et contestable, paraît contraire à Bourse). Cela signifie que, pendant cette période, il n’est pas possible de vendre ou de donner tout ou partie des titres couverts par l’engage- ment de conservation à une per- sonne non signataire du pacte. A défaut, le cédant perd le bénéfice du dispositif pour l’ensemble de ses titres, même s’il n’en a cédé qu’une partie. « En revanche, il est possible de céder ses titres à un autre signa- taire du pacte sans que cela ne remette en cause l’engagement collec- susceptibles de profiter à tous les enfants du donateur, aussi bien ceux qui vont reprendre l’entre- prise et qui seront tenus de respec- ter le pacte, que les enfants non repreneurs, qui vont recevoir des soultes en guise de dédommage- ment et qui ne seront liés par aucun engagement quelconque. Enfin, ce dispositif n’est pas réservé aux seuls membres de la famille. Il est possible d’en profiter en cas de donation des titres à un salarié de l’entreprise, par exemple, ce dernier pouvant de surcroît être gratifié dans le cadre d’une dona- tion-partage consentie aux enfants du donateur. C’est d’ailleurs le seul cas de donation-partage dans lequel il est possible d’associer une personne qui n’a pas vocation à hériter du donateur. Engagement collectif Pour profiter de ces avantages, il faut commencer par signer, avant la donation, un acte par lequel vous vous engagez avec au moins un autre associé ou actionnaire de votre société à conserver collective- ment vos titres pendant deux ans minimum. Pour être valable, cet engagement doit porter sur un nombre de titres représentant au moins 34 % du capital de la société (20 % si l’entreprise est cotée en L es chefs d’entreprise qui sou- haitent transmettre leur entreprise à leurs enfants ont un outil formidable à leur disposi- tion : le pacte Dutreil. Pourtant ,ce dispositif reste encore assez peu connu au sein des PME et des ETI ou est souvent mal utilisé parce que le projet de la famille comme celui de l’entreprise n’ont pas été bien posés ou pris en compte » , explique Emmanuel Denoulet, responsable de BPI France Family. Il consiste en un engagement souscrit par plu- sieurs associés ou actionnaires de conserver leurs titres pendant une durée minimum de manière à garantir pendant la période de la transmission la stabilité du capital et de la direction de l’entreprise. Exonération à hauteur de 75 % Dès lors que cet engagement collec- tif est en place, la donation des titres de l’entreprise bénéficie d’une exo- nération partielle des droits de donation à hauteur de 75 % de leur valeur. Autrement dit, les droits à payer ne seront calculés que sur les 25 % restants, sachant que ces droits pourront être réduits de moi- tié si la donation est consentie en pleine propriété avant les 70 ans du donateur. En cas de donation-par- tage avec soulte, ces avantages sont TRANSMISSION FAMILIALE// Sous certaines conditions, la transmission d’une entreprise familiale peut être exonérée de droits de mutation à titre gratuit, à concurrence des trois quarts de sa valeur. Comment procéder ? Le pacte Dutreil : la voie royale pour transmettre à moindres frais

Pacte Dutreil - Un bon outil pour transmettre son entreprise

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Page 1: Pacte Dutreil - Un bon outil pour transmettre son entreprise

40 // PATRIMOINE Vendredi 4, samedi 5 novembre 2016 Les Echos

pendant quatre ans. Toutefois, lors-que les titres ont fait l’objet d’unedonation-partage avec soulte,l’engagement individuel doit êtresouscrit par l’attributaire des titres(ceuxquiontreçulasoulten’ontpasd’engagement à prendre). Ce quisignifie que les titres ne peuventpas, en principe, être vendus, don-nés ou apportés à une autre sociétépendant toute la période couvertepar l’engagement individuel.

Par exception à cette règle, il estpossible de les apporter à un hol-ding constitué à cet effet dans lecadre d’une opération de « familybuy out » (FBO), de manière à pou-voir financer via un emprunt lasoulte versée aux enfants nonrepreneurs. En contrepartie, le oules repreneurs doivent prendrel’engagementdeconserverlestitresdu holding jusqu’au terme del’engagement individuel de conser-vation.

Enfin,dernièrecondition :undessignataires de l’engagement collec-tif de conservation ou un des dona-taires ou héritiers doit s’engager àexercer une fonction de dirigeantdans la société pendant toute ladurée de l’engagement collectif deconservation ainsi que pendant lestrois années qui suivent la trans-mission à titre gratuit.— N. C.-K.

l’esprit de la loi. Et cela a pour consé-quence de figer les cessions intrafa-miliales », déplore Valérie Tandeaude Marsac, avocate spécialiste desentreprises familiales.

Engagement individuelAu moment de la donation – quipeut parfaitement intervenir dès lelendemain de la signature dupacte –, chacun des donataires doità son tour s’engager à conserverindividuellement les titres reçus

tif.Maistantqueledélaideconserva-tion total de six ans n’est pas échu,l’administration fiscale considèreque celui qui a cédé ses titres perd lebénéfice de l’exonération partielled’ISF attachée au pacte Dutreil pourl’année en cours, mais aussi pour lesannéesprécédentes,etcepourlatota-lité des titres inclus dans le pacte,même s’il n’en a cédé que quelques-uns. Cette position, qui résulte d’uneréponse ministérielle contestéeet contestable, paraît contraire à

Bourse). Cela signifie que, pendantcette période, il n’est pas possible devendre ou de donner tout ou partiedes titres couverts par l’engage-ment de conservation à une per-sonne non signataire du pacte.A défaut, le cédant perd le bénéficedu dispositif pour l’ensemble de sestitres, même s’il n’en a cédé qu’unepartie. « En revanche, il est possiblede céder ses titres à un autre signa-taire du pacte sans que cela neremetteencausel’engagementcollec-

susceptibles de profiter à tous lesenfants du donateur, aussi bienceux qui vont reprendre l’entre-prise et qui seront tenus de respec-ter le pacte, que les enfants nonrepreneurs, qui vont recevoir dessoultes en guise de dédommage-ment et quineseront liéspar aucunengagement quelconque.

Enfin, ce dispositif n’est pasréservé aux seuls membres de lafamille. Il est possible d’en profiteren cas de donation des titres à unsalarié de l’entreprise, par exemple,ce dernier pouvant de surcroît êtregratifié dans le cadre d’une dona-tion-partage consentie aux enfantsdu donateur. C’est d’ailleurs le seulcas de donation-partage danslequel il est possible d’associer unepersonne qui n’a pas vocation àhériter du donateur.

Engagement collectifPour profiter de ces avantages, ilfaut commencer par signer, avantla donation, un acte par lequel vousvous engagez avec au moins unautre associé ou actionnaire devotre société à conserver collective-ment vos titres pendant deux ansminimum. Pour être valable, cetengagement doit porter sur unnombre de titres représentant aumoins 34 % du capital de la société(20 % si l’entreprise est cotée en

L es chefs d’entreprise qui sou-haitent transmettre leurentreprise à leurs enfants ont

un outil formidable à leur disposi-tion : le pacte Dutreil. Pourtant ,cedispositif reste encore assez peuconnu au sein des PME et des ETI ouest souvent mal utilisé parce que leprojet de la famille comme celui del’entreprise n’ont pas été bien posésou pris en compte » , expliqueEmmanuel Denoulet, responsablede BPI France Family. Il consiste enun engagement souscrit par plu-sieurs associés ou actionnaires deconserver leurs titres pendant unedurée minimum de manière àgarantir pendant la période de latransmission la stabilité du capitalet de la direction de l’entreprise.

Exonérationà hauteur de 75 %Dèslorsquecetengagement collec-tifestenplace, ladonationdestitresde l’entreprise bénéficie d’une exo-nération partielle des droits dedonation à hauteur de 75 % de leurvaleur. Autrement dit, les droits àpayer ne seront calculés que sur les25 % restants, sachant que cesdroitspourrontêtre réduitsdemoi-tié si la donation est consentie enpleine propriété avant les 70 ans dudonateur. En cas de donation-par-tage avec soulte, ces avantages sont

TRANSMISSION FAMILIALE//Sous certaines conditions, la transmission d’une entreprise familiale peut êtreexonérée de droits de mutation à titre gratuit, à concurrence des trois quarts de sa valeur. Comment procéder ?

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UNE MAISON D’HABITATION à NOISY LE GRAND (93)3 avenue du Bois Saint Martin

De 69,04 M² loi Carrez (surface totale au sol : 145,19 M²), comprenant : - Au RdC : séjour, cuisine,2 chambres, SdB, WC, - A l’étage : 2 pièces, 2 espaces, cagibi - GARAGE – Un sous-sol – JARDINdevant et derrière avec abri de jardin

MISE A PRIX : 200.000 € (consignation : 20.000 €)Faculté de baisse du 1/4, de la moitié, puis des 3/4, faute d’enchères

S’adresser : A Maître Nathalie GARLIN avocat, SCPA ROULETTE GARLIN BOUST MAHI9 rue Roger Salengro (93) DRANCY Tél. 01.48.30.31.31 dépositaire d’une CCV– A Maître Bertrand JEANNE, mandataire judiciaire, 2 ter rue de Lorraine (93) BOBIGNY

Tél. 01.48.45.63.00 - Au greffe des criées l’exécution du TGI de BOBIGNY où le CCV est déposé- Visite sur place, le : vendredi 2 décembre 2016, de 14h.30 à 15h.

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06 VENTE aux enchères publiques, au TGI de GRASSE (06)le jeudi 15 décembre 2016 à 9 h. - EN UN SEUL LOT

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Location : diagnostics gaz et électricité bientôtobligatoires

Ces diagnostics seront établis à partir de modèles réglementés,valables six mois et porteront sur les installations à l’intérieur dulogement.

A partir de quand ?

Dés le 1er juillet 2017, pour les baux signés en immeuble collectifdont le permis de construire a été délivré avant le 1er janvier 1975.

Dés le 1er janvier 2018 pour les autres types de logements.

Le diagnostic électricité identifie la présence de matérielsélectriques vétustes, inadaptés à leur usage ou présentantdes risques électriques, dont les conducteurs non protégésmécaniquement. Il vérifie aussi que le logement inclut :

• Un appareil général de commande et de protection accessible• Au moins un dispositif différentiel de sensibilité approprié auxconditions de mise à la terre, à l’origine de l’installation électrique• Un dispositif de protection contre la surintensité adaptée à lasection des conducteurs, sur chaque circuit• Une liaison équipotentielle et une installation électriqueadaptées à la présence d’une baignoire ou d’une douche

Le diagnostic gaz vérifie :

- L’état des appareils fixes de chauffage et de production d’eauchaude sanitaire ou mettant en œuvre un moteur thermique,alimentés par le gaz- L’état des tuyauteries fixes d’alimentation en gaz et leursaccessoires- L’aménagement des locaux où fonctionnent les appareils à gazavec une attention à l’aération et à l’évacuation des produits decombustion

COMMUNIQUÉ

PROCHAINES VENTEST. G. I. de PARIS (75)

l Audience du 17/11/2016 à 14H

PAVILLON à VILLENEUVE SAINT GEORGES (94190) - MISE À PRIX : 185 000 €Maître PETRESCHI Ref VLimmo 100120

BIENS à AUTRECHE (37110) - MISE À PRIX : 50 000 €

Maître MAAREK Ref VLimmo 101344

PAVILLON à ARCUEIL (94110) - MISE À PRIX : 20 000 €Maître AZAN - BERGHEIMER Ref VLimmo 100902

T. G. I. de NANTERRE (92)

l Audience du 17/11/2016 à 14H30

APPARTEMENT à BOIS COLOMBES (92270) - MISE À PRIX : 60 000 €Maître DENNERY-HALPHEN Ref VLimmo 101478

CHAMBRE à ASNIERES SUR SEINE (92600) - MISE À PRIX : 2 500 €Maître FRICAUDET, LARROUMET Ref VLimmo 101182

T. G. I. de MELUN (77)

l Audience du 17/102016 à 10H

PROPRIETE à SOIGNOLLES EN BRIE (77111) - MISE À PRIX : 60 000 €Maître IMBERT, IMBERT Ref VLimmo 101535

BIEN IMMOBILIER à SOIGNOLLES EN BRIE (77111) - MISE À PRIX : 40 000 €Maître MALPEL, CADIX,WASSELIN, LE CAM Ref VLimmo 101515

9175 Vente aux enchères publiques au TGI de PARIS, 4 Bd du Palaisle jeudi 15 décembre 2016 à 14h

à PARIS 9ème - 18 rue CadetAu sous-sol, sous partie de la cour escalier E, 5 CAVES n°s 9, 10, 11, 16 et 18.

Au sous-sol, sous le bât. C au fond de la cour, escalier E, UNE CAVE n° 34.

les biens sont occupés.

Mise à Prix : 8 000 €S’adresser pour tous renseignements à : Me Frédérica WOLINSKI, Avocats à PARIS 40 rue

Vignon - 75009 PARIS - T. : 01.42.93.91.73 - Le Cahier des Conditions de vente peut être

consulté au Greffe du JEX du TGI de PARIS, où au Cabinet de l’Avocat poursuivant.

Sur les lieux pour visiter le 7 DÉCEMBRE 2016 À 11H00

9394 VENTE aux enchères publiques, au palais de justice de CRETEIL (94)le jeudi 8 décembre 2016 à 9 h.30 - EN UN SEUL LOT

LOGEMENT de 32,14 M² à PERIGNY SUR YERRES (94)12 rue de Mandres

Bât D, 1er étage comprenant : entrée, dégagement, pièce avec coin cuisine, 2 pièces, WC, salled’eau. Les lieux sont loués et occupés,

Mise à Prix : 75 000 € (consignation : 7.500 €)S’adresser : - A Maître Michel KAUFMAN avocat, 57 avenue Jean Jaurès (94) ARCUEIL,Tél. 01.46.57.05.50, dépositaire d’une copie du CCV - Au greffe du TGI de CRETEIL où le CCV estdéposé, les lundi & mardi - Sur les lieux où une visite sera organisée, le lundi 28 novembre 2016de 14h.30 à 15h.30

Retrouvez toutes les informations sur le site www.vlimmo.fr (réf : 101998)