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Paré à innover # 57 Mars 2014 le journal de l’innovation RéSEAU P 5 nouvelles mobilités, ça bouge en bretagne ! IMPLANTATION P 4 La lumière fuse chez CAILABS Dr Franck ZAL HEMARINA L'INVITé DE MARQUE P 12 En innovation, l’écoute est primordiale PAROLE (S) D’INNOVATEUR P 3 URBANS Benjamin Champenois et Xavier Audren Benjamin Champenois et Xavier Audren

Paré à innover n°57

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Par

é àinnover

# 57Mars 2014

le journal de l’innovation

réseau p 5

nouvelles mobilités, ça bouge en bretagne !

ImplantatIon p 4

La lumière fuse chez CAILAbs

Dr Franck ZALHEMARINA

l'InvIté de marque p 12

en innovation, l’écoute est primordiale

pARoLE (s) D’INNovAtEuR p 3

uRbANs

Benjamin Champenois et Xavier Audren

Benjamin Champenois et Xavier Audren

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entreprises

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Jeune Pousse

Implantée à Lannion, la jeune start-up arrive sur le marché des objets connectés.

ils sont trois, issus du labora-toire Alcatel Lucent, bien décidés à réussir leur pari : trouver des objets à connecter en utilisant les smartphones.

s’appuyant sur la version Blue-tooth 4 basse consommation présente sur les smartphones nouvelle génération, ils déve-loppent un système innovant. « À partir de balises Bluetooth recon-nues par ces smartphones, nous avons imaginé un produit basé sur la géolocalisation » explique Yann Mac Garry, co fondateur. et voilà ti’Be, le premier porte-clés connecté !

Cette mini balise connectée au smartphone, qui géo-localise des clés, un sac à main… et tout autre

objet auquel ti’Be sera attaché. Un design sympa, un prix compé-titif, un condensé d’innovation !

La technologie peut aussi s’appli-quer aux commerces qui, équipés de balises, pourront envoyer des offres promotionnelles aux clients connectés passant à proximité.

elle touche aussi le secteur de la culture. La Cité des télécoms de pleumeur Bodou, par exemple, est en train d’expérimenter des audioguides connectés.

pour financer son développement, ticatag s’est lancé dans le crowd-funding (financement participatif) grâce à la plate-forme française KissKissBankBank. Des particu-liers apportent des financements en achetant en avant-première les porte-clés à prix préférentiel. La campagne, lancée fin décembre 2013 et ouverte jusqu’au 23 mars, a déjà dépassé son objectif et a permis de récolter les fonds nécessaires à la production.

TICATAG : connectée et collaborative

salon international de l’agriculture 2014 : 129 médailles pour la Bretagne

Appel à projets sur la méthanisation

en Bref

Fin février, au 51e salon international de l’Agriculture à paris les représentants des entreprises agroalimentaires bretonnes ont été bien récompensés. Avec 129 médailles accordées - 41 en or, 50 en argent et 38 en bronze - la Bretagne est arrivée en tête des régions françaises. C’est 33 médailles de plus qu’en 2013 ! Boissons (cidres, pommeau, bières, punch), produits de la mer (huîtres), produits laitiers (yaourts, fromages, lait, beurre, crèmes), charcuteries (pâtés, rillettes…), confitures ont été récompensés. parmi les entreprises lauréates bretonnes : la Brasserie de Bretagne, la Cidrerie nicol, Damien rio, Guyader, Loïc raison, siLL, triballat...

Plus d’informations sur les résultats : www.concours-agricole.com

Un appel à projets autour de la méthanisation vient d’être lancé par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) et le Conseil régional de Bretagne. Objectif : soutenir les groupements de producteurs, de coopératives et/ou de territoires à initier et bâtir un programme d’investissements autour de solutions techniques reproductibles en série dans le secteur de la méthanisation.

Actuellement, 41 sites de valorisation de biogaz existent en Bretagne. Cette filière en forte croissance est un véritable enjeu pour le développement du tissu industriel régional.

L’appel à projets vise à favoriser une concentration de la demande pour permettre aux industriels de mettre au point une offre compétitive.

pour accompagner leur mise en œuvre, les projets retenus se verront attribuer une prestation d’un bureau d’études indépendant.

Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 30 mai 2014 pour la première session et jusqu’au 29 septembre 2014 pour la seconde.

Plus d’information : www.ademe.fr/bretagne (rubrique espace projets)

enthousiaste, Yann Mac Garry l’est aussi sur le 100 % made in Breizh. « nous avons trouvé en Bretagne les compétences nécessaires qui, chez Alcatel-Lucent, étaient dis-persées dans le monde entier. La région nous a bien accompagnés, la Breizh touch est un vrai atout de compétitivité ! ».

www.ticatag.com

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entreprises

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PAroLe (s) d’InnovATeur

PAI : urbans a multiplié son chiffre d’affaires par 5 entre 2012 et 2013, est passée de 10 à 30 collabora-teurs en quelques mois, projette d’en embaucher une quinzaine supplémentaire cette année… Comment expliquez-vous ce succès ?

Benjamin Champenois : il y a deux approches possibles du marché technologique : du haut vers le bas ou du bas vers le haut. C’est celle-ci que nous avons choisie avec mon associé Xavier Audren, créateur d’Urbans. et c’est également celle-ci que nous veillons à développer à travers la stratégie marketing construite et déployée par notre directrice marketing et communication Leïla Bouklikha. nous partons des problématiques de nos clients pour leur proposer des solutions qui conviennent à leurs usages, et non l’inverse. nous nous appuyons sur notre expertise en matière de dialogue des systèmes d’informations, notre cœur de métier. C’est à partir de ce socle que nous avons décidé, en 2011, de développer des solutions de mobilité pour faciliter la consultation et la manipulation d’informations adaptées aux usages des professionnels en environnement mobile. Urbans Facility, notre application mobile innovante, favorise par exemple les échanges entre une entreprise - quel que soit son secteur d’activité et quelle que soit sa taille -, ses collaborateurs nomades, ses clients, ses différents services.

nous avons plusieurs casquettes puisque nous sommes à la fois architecte de projet, intégrateur et assembleur de nouvelles technologies, et, éditeur. nous nous positionnons de manière originale avec notamment une prestation de « guichet unique » pour nos clients.

PAI : c’est quoi l’innovation pour vous ?

BC : ce n’est pas forcément quelque chose de révolutionnaire. innover, c’est ce qu’on fait chez Urbans : partir de l’expérience utilisateur et adapter les technologies ad hoc, partir de l’existant et le repenser pour donner de la valeur ajoutée. pour qu’il y ait innovation, il faut d’abord trouver les bonnes informations, avoir les clés de lecture du marché. On comprend pourquoi l’écoute est primordiale. L’innovation technologique découle de ce savoir, et nous investissons beaucoup en r&D.

PAI : pour définir votre société, vous citez les termes envie, audace, différence, mais aussi esprit d’équipe et bienveillance : ce sont des mots importants ?

BC : ce ne sont pas des mots creux. nous avons travaillé en interne, en ateliers, sur les valeurs que nous voulions porter et partager. Urbans est une histoire d’hommes et de femmes. On s’est promis avec Xavier Audren d’arrêter de grandir le jour où on ne pourra plus dire bonjour à tous nos collaborateurs, chaque

en innovation, l’écoute est primordiale spécialiste de l’urbanisation des systèmes d’information, leader sur le marché de la mobilité, urbans est une société en expansion. dans un marché concurrentiel, elle a choisi d’être à l’écoute des besoins et des usages de ses clients pour leur proposer des outils vraiment adaptés à leurs métiers. et ça marche ! Associé-gérant de l’entreprise vannetaise depuis 2008, Benjamin Champenois nous parle d’urbans.

matin, parce qu’ils seront trop nombreux. Ces valeurs infusent dans nos rangs, et se diffusent à l’extérieur : nous refusons ainsi de devenir incontournables pour nos clients. plutôt que leur proposer des services qu’ils ne peuvent faire évoluer sans nous, nous leur permettons d’être indépendants.

PAI : vous êtes accompagnés dans votre évolution par vIPe, agence de développement et technopole de vannes…

BC : les conseillers de Vipe sont des personnes d’expérience qui portent un regard différent du nôtre sur l’activité d’Urbans : leur recul nous est nécessaire. Ce sont eux qui nous ont présenté le programme siDe* que nous avons intégré en juin 2013 : il nous permet d’être accompagnés dans la mise en place de notre stratégie de communication.

PAI : quels sont vos objectifs ?

BC : nous prévoyons de nous développer en France et à l’étranger, via des implantations commerciales. nous progressons sur les nouveaux marchés de la mobilité, avec une évolution mesurée, choisie et non subie. Des recrutements sont prévus ; en passant de 10 à 30 salariés, nous avons fait le plus compliqué en termes de construction : nous sommes aujourd’hui en capacité de nous développer, bien campés sur nos fondations bretonnes.

Contact : 02 97 67 88 71 - www.urbans.fr

* structurer l’innovation pour le développement de l’entreprise, un programme piloté par Bretagne Développement innovation

Un dossier de Fonds régional de garantie Bpi France est en cours pour soutenir Urbans dans son développement.

À noTer

Benjamin Champenois et Xavier Audren

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« notre mission est de développer l’emploi des personnes handica-pées », explique François Massolo, délégué régional Bretagne. « Dès 2006, nous avons été sollicités par le secteur du transport. Une colla-boration s’engage alors avec nos partenaires. »

Les demandes portent sur l’amé-nagement de camions pour des conducteurs en situation de han-dicap. Un enjeu majeur puisqu’il s’agit de garantir le maintien dans l’emploi.

Agefiph, Fntr(1) et FntV(2) se ren-contrent pour répondre à cette problématique. Formation, amé-nagements des camions, outil d’évaluation des capacités fonc-tionnelles pour les métiers du transport, protocole pour chaque type de handicap… les acteurs foisonnent d’idées et les concré-tisent. « Aujourd’hui, nous dispo-sons d’un éventail de situations auxquelles nous pouvons répondre pour rendre accessible ces métiers aux personnes handicapées, des perspectives importantes pour les jeunes notamment », poursuit François Massolo.

Mais il fallait aussi agir sur un autre levier, celui du regard porté sur ces travailleurs. Avec pour accroche « le handicap n’est pas

un poids », une campagne de communication web et médias est lancée pour le secteur du trans-port. Conférence de presse, publi-reportages, campagne d’affichage et flyers, témoignages d’entre-prises, vidéos de salariés au volant d’un camion 40 tonnes… la parole est donnée à ceux qui vivent fière-ment ces situations au quotidien. Le retentissement ne se fait pas attendre. Un événement est prévu en 2014, cette campagne testée en Bretagne sera lancée au niveau national et promet déjà de faire évoluer la vision sur ces salariés hyper motivés.

www.agefiph.fr

(1) Fntr : Fédération nationale des trans-ports routiers

(2) FntV Fédération nationale des transports de voyageurs

entreprises

InnovATIon soCIALe

La lumière fuse chez CAILABsLes internautes l’ignorent mais les réseaux de télécommunications pourraient rapidement saturer. Les besoins en débit augmen-tent sans cesse sous le poids des nouveaux usages (cloud, visio, vidéo…). Alors, déjà condamnée la fibre optique ? La start-up CAiLabs avance sa solution.

La jeune pousse fait dans l’optique non conventionnelle. son procédé inédit de manipulation spatiale de la lumière permet de multiplier par dix le débit des fibres optiques de nouvelle génération. L’équi-pementier Alcatel-Lucent a testé avec succès la technologie mai-son. son lancement commercial vient de débuter.

Hier parisienne, l’entreprise s’est installée à rennes pour passer à la vitesse supérieure de la lumière. issue de l’université, la start-up s’est d’abord tournée vers la Fon-dation de l’université de rennes1 pour prendre attache. Laquelle a aiguillée l’entreprise vers idéa 35, l’agence de développement éco-nomique d’ille-et-Vilaine. « nous n’avions pas encore levé de fonds. nous étions jeunes, sans crédibi-lité économique, se souvient Jean-François Morizur, le dirigeant de CAiLabs. nous connaissions rennes de loin. idéa 35 a joué les intermédiaires auprès des agences et des collectivités pour faciliter notre installation ». L’accueil s’est avéré payant.

Le choix de rennes ? « Une com-binaison favorable entre l’exper-tise locale en photonique, le coût accessible de l’immobilier, la qua-lité de vie et la proximité de paris ». L’automne dernier, CAiLabs a levé 1,1 M€ de fonds auprès du fond d’amorçage innovacom. Lauréate du concours Oséo en 2013, et soutenue par le Conseil régional de Bretagne, l’entreprise emploie sept salariés à ce jour.

www.cailabs.com

ImPLAnTATIon

AGefIPH : communiquer pour évoluerfaire changer notre regard face au handicap, c’est le défi porté par une campagne de communication pilotée par l’Agefiph.

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réseau

La Bretagne est précurseur de nombreuses offres de mobilité et les Bretons sont les premiers à les adopter : covoiturage, vélopartage, autopartage, espaces de cowor-king… sans omettre son maillage routier sans péage, son offre de transports publics, accessible avec la carte multimodale régio-nale KorriGo, et enfin, l’arrivée de la ligne grande vitesse en 2017 qui aura pour incidence l’aug-mentation de la fréquentation des réseaux par des touristes de loi-sirs et d’affaires en rapprochant la Bretagne de 45 minutes de paris. Ainsi, rennes ne sera plus qu’à 1 h 27 de la capitale.

Au-delà de l’enjeu environnemen-tal de la mobilité, les enjeux éco-nomique et social sont majeurs : coût de déplacement et de station-nement pour les professionnels et les particuliers, efficacité et sécu-rité au travail, accès à l’emploi, maintien du pouvoir d’achat…

Le plan Véhicule Vert Bretagne s’est fixé pour objectif de relever ces défis et de nombreux acteurs du territoire se sont mobilisés pour faire émerger des pratiques vertueuses et favoriser leur appropriation et diffusion auprès des usagers professionnels et particuliers.

Dans ce dossier, vous trouverez quelques exemples parmi les nombreuses initiatives menées sur le territoire et accompagnées par les Chambre de commerce, les pôles de compétitivité, les centres techniques et académiques, et enfin, les services de l’État et de la région.

nouvelles mobilités, ça bouge en Bretagne ! Édito sonja Toussaint, directrice des filières véhicules et mobilités à BdI

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rÉseAU | nOUVeLLes MOBiLitÉs

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sensIBILIsATIon

environ 35 000 voitures convergent vers rennes tous les matins en direction du bureau. Chaque véhi-cule est occupé par 1,02 personne en moyenne… Autant dire que le covoiturage démarre à peine. À rennes, le pionnier s’appelle Covoiturage +. Active depuis 2002, l’association dénombre 11 300 ins-crits dont 2 000 utilisateurs régu-liers de ses services. pour gagner en simplicité, l’association a relooké son site internet. elle vient aussi de lancer sa marque, Éhop.

Aux covoitureurs, l’association propose la visibilité des trajets, la mise en relation automatique,

l’assistance téléphonique… Covoi-turage + vise en priorité le monde de l’entreprise pour passer à la vitesse supérieure. Les collectivi-tés la soutiennent.

L’association propose d’accompa-gner les entreprises dans leur stra-tégie de développement durable. elle s’engage surtout à sensibili-ser leurs salariés au covoiturage grâce à des outils d’animation originaux dont le « café covoit », le « speed meeting » ou le « théâtre forum ». Un kit de communica-tion complet est aussi délivré aux entreprises conventionnées. Le maître mot ? Convivialité.

Une trentaine d’entreprises du département a déjà confié à Covoi-turage + le soin de convaincre les automobilistes de partager leur véhicule. Orange, la Carsat, la Banque de France et les magasins BioCoop ont compris l’intérêt du système. « Moins d’accidents, plus de lien social au travail, moins de places de parking à aménager…, liste Albane Durand, la directrice de Covoiturage +. Le covoiturage est aussi un facteur d’attracti-vité pour des entreprises isolées dont l’éloignement est un frein au recrutement ou à la fidélisation des salariés ».

www.ehop-covoiturage.fr

L’écureuil aime les noisettes ? ses banquiers préfèrent la bicyclette. La Caisse d’Épargne Bretagne - pays de la Loire s’essaie au vélo pour améliorer le bilan carbone de ses déplacements domicile-travail. trente collaborateurs du Grand Ouest se sont portés volontaires pour se rendre à leur agence en vélo à assistance élec-trique, un jour sur deux a minima.

L’entreprise leur prête les deux-roues. elle leur fournit aussi le kit de sécurité. en retour, les cyclistes consignent dans un carnet leur tracé, le kilométrage parcouru mais aussi les freins à leur bonne volonté (pluie, fatigue, crevaison…). À la fin de l’année, ils pourront racheter leur bicyclette à moitié prix. « environ 2 à 3 % de nos collaborateurs pourraient se rendre au travail à vélo. C’est peu mais notre réseau compte 3 000 collaborateurs. Ce n’est donc pas négligeable », observe Marc potel, responsable du départe-ment rse de la banque. si le test grandeur nature porte ses fruits,

une plate-forme de vélo-partage en libre-service pourrait voir le jour.

partenaire du programme Bre-tagne Mobilité Augmentée (BMA), la Caisse d’Épargne Bretagne - pays de la Loire est le démons-trateur des activités bancaires. C’est à ce titre qu’elle revisite par l’expérience les questions liées aux investissements et aux usages. Outre l’usage du vélo, la banque étudie aussi l’emploi des tiC dans le nomadisme professionnel. « Faut-il ache-ter une voiture ou une tablette ? La mobilité est un mot à double sens », souligne Marc potel. elle envisage également la création d’une plate-forme d’autopartage entre les entreprises d’une même zone d’activités, où les véhicules seraient disponibles pour les déplacements professionnels mais aussi personnels. À rennes, l’expérimentation se fera sur le site de rennes Atalante Beaulieu.

Plus d’infos sur www.themavision.fr

Le covoiturage tient la route avec Éhop

La Caisse d’Épargne pédale pour la planète

exPÉrImenTATIon

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moBILITÉs eT oBJeTs CommunICAnTs

Comme son nom l’indique, Ker-link fait le lien. Dans le monde des objets connectés, la pMe de thori-gné-Fouillard (35) fait dialoguer les machines entre elles grâce à ses boîtiers électroniques intelligents. embarqués à bord d’un véhicule ou d’un wagon, ils communiquent à dis-tance des informations précieuses sur l’utilisation des équipements.

Créée il y a dix ans, l’entreprise de télécommunications s’est fait connaître sur le marché des trans-ports de personnes. ses petites

boîtes voyagent dans les cars des départements du Finistère, des Côtes d’Armor mais aussi les bus des agglos de Lyon, Marseille ou tunis. elles servent à informer les voyageurs des trajets, des distances, des retards…

La brique technologique intéresse aussi le transport de marchan-dises : les boîtiers Kerlink servent de balises de géolocalisation à 3 000 wagons de fret de la snCF. plusieurs réseaux d’autopartage ont vu éga-lement l’intérêt de la solution - dont

ITs Bretagne rapproche le train de la route

Kerlink met la mobilité en boîte

moBILITÉs eT muLTImodALITÉs

City roul’ (rennes). elle leur permet d’optimiser la gestion de leur flotte de véhicules en libre-service pour offrir un service fiable et sécurisé à leurs conducteurs.

Acteur clé des systèmes de trans-ports intelligents, Kerlink regarde désormais vers une autre forme de mobilité, notamment le marché de la relève à distance des index de factu-ration des consommations d’énergie - eau, gaz et électricité. « nous nous intéressons aussi aux objets connec-tés de nouvelle génération, complète William Gouesbet, son pDG. pour les faire communiquer, nous concevons des infrastructures de transmis-sion de données à longue portée (15 km) ». L’an dernier, Kerlink a pro-cédé à une importante levée de fonds (1,5 M€). ses 43 salariés ont démé-nagé dans des locaux plus spacieux. De quoi nourrir de belles ambitions pour l’avenir.

www.kerlink.fr

La mobilité sera intelligente ou ne sera pas. À saint-Brieuc, its Bretagne pousse à la roue. encou-ragée par de nombreuses collec-tivités, dont la région Bretagne, l’association transforme la pénin-sule en « living lab » des systèmes de transports intelligents.

Au service de cette mobilité fluide car interconnectée, le projet de ligne d’axe multimodale est la prochaine expérimentation à venir. il consiste à favoriser le lien de la route vers le train. Comment ? en offrant aux automobilistes un bouquet de solutions alterna-tives confortables et un système d’information efficace. Des voies réservées aux transports collec-tifs, un parking dédié au covoitu-rage, une flotte de vélos ou véhi-cules électriques en autopartage…

« en quittant la gare, un usager du train doit pouvoir parcourir sans encombre le dernier kilomètre », explique Joël siry, directeur de l’association. À l’inverse, les auto-mobilistes doivent pouvoir se tenir informés des horaires de train et des temps de parcours sans quit-ter leur voiture. Des panneaux d’information multimodale au bord des routes et les systèmes d’infor-mation embarqués dans les véhi-cules seront mis à contribution.

La snCF et la Dir Ouest sont partenaires du projet. Les deux opérateurs n’avaient jamais tra-vaillé ensemble. « si on arrive à faire passer le taux d’occupation moyen de 1,10 à 1,15 automobi-liste par véhicule, on limitera très fortement le risque de congestion routière », indique Joël siry. its

Bretagne a repéré trois à quatre zones propices à l’expérimenta-tion le long des grandes voies de circulation à 2 x 2 voies, bordées par le rail. Les études démarrent en 2014.

www.itsbretagne.net

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en BreF

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Le plan véhicule vert Bretagne (vvB) a ouvert la voie à la diffusion des bornes de recharge électrique en Bretagne. C’était en 2011. Aujourd’hui, 140 points de charge sur 51 sites publics et privés bretons sont actuellement accessibles. C’est un amorçage sans pour autant booster le développement de l’électromobilité.

encadré par les investissements d’avenir, le nouveau dispositif d’aide gouvernemental changera-t-il la donne ? La région Bretagne qui l’utilise comme effet levier pour accélé-rer le mouvement a élaboré un schéma de déploiement des infrastructures de recharge pour les véhicules électriques, assorti d’un guide pratique d’aide à la décision pour les collectivités.

D’ici trois ans, le schéma préconise l’ins-tallation supplémentaire de 880 bornes de recharge accélérée (3 heures) ou normale (8 heures), réparties dans 420 communes et 18 rapides (1 heure) le long des axes rou-tiers. « Ce serait la configuration idéale d’un service public d’électromobilité, calibré pour sillonner la Bretagne en véhicule électrique et répondre aux usages locaux, touristiques,

économiques et privés de l’électromobilité », résume Gérard Lahellec, Vice-président en charge de la Mobilité et des transports. Le chiffre pourrait grimer à 1 700 bornes à l’horizon 2 020 avec une plus forte pénétra-tion des voitures électriques sur le marché de l’automobile.

Le dispositif d’aide gouvernemental prévoit le financement des infrastructures à hau-teur de 50 % pour les bornes normales ou accélérées, via l’ADeMe. Les quatre syndi-cats départementaux d’énergie bretons se mobilisent d’ores et déjà pour interroger les communes adhérentes afin de prévoir la mise en œuvre du maillage de leur territoire. Les premières réponses pour bénéficier du dispositif d’aide devront être soumises à l’ADeMe avant l’été.

véhicules électriques : la Bretagne place ses bornes

ÉLeCTromoBILITÉ eT InfrAsTruCTure en TerrIToIre

rÉseAU | nOUVeLLes MOBiLitÉs

www.themavision.frVeille stratégique, réseaux, expérimentations (outil CCi de rennes) ;

www.bma-mobilite.comBreizh Mobilité Augmentée (projet investissement d’avenir) ;

www.ceei-creativ.asso.frAccompagnement d’entreprises dans ses stratégies d’innovation ;

www.bdi.frAgence économique régionale de développement économique et d’innovation.

www.ademe.frAgence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie

www.id4car.orgpôle de compétitivité

www.bretagne.cci.frréseau des CCi de Bretagne

Breizh mobility Tour : 4 étapes en Bretagne pour repenser la mobilité

Prochaine étape en juin à Lohéac

Depuis septembre 2013, le salon itinérant « Breizh Mobility tour » fait étape dans les départements bretons. Après ploufragan, Quimper et Vannes, le prochain rendez-vous sera fixé en juin sur le cir-cuit de pilotage de Lohéac (35). Une nouvelle occasion pour les entreprises d’échanger et de témoigner sur les solutions innovantes de la mobilité pro-fessionnelle et aussi d’essayer des véhicules électriques tout au long de la journée.

www.breizhmobilitytour.fr

LIens uTILes

ÉvÉnemenT

© 2013 BdI - Toute reproduction interdite sans l’autorisation de l’auteur. sources : Conseil régional de Bretagne / Bretagne développement Innovation.

Flashez ce code avec votre smartphone et retrouvez la cartographie dynamique des points de charge pour véhicules électriques

recharger les batteries : 51 sites - 140 bornes en Bretagne

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en BreF

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PorTAIL rendez-vous

Créer, développer, en France ou à l’international, ou encore reprendre une entreprise sont des moments-clés dans la vie d’un entrepreneur. pour autant, savoir mobiliser les bons outils de financement lors de ces différentes phases n’est pas toujours chose facile. C’est pourquoi le Conseil régional de Bretagne et Bpifrance, en lien avec les autres partenaires de proximité du financement des entreprises, ont lancé le site internet « Financer son entreprise en Bretagne ». Ce portail propose un cheminement simple pour donner aux porteurs de projets et aux pMe un aperçu de l’ensemble des outils financiers, adaptés au stade de développement de l’entreprise, et permet d’identifier le contact qualifié. Le site, qui a vocation à s’élargir à d’autres partenaires, est une avancée concrète de l’engagement pris dans le cadre du pacte d’avenir sur la simplification des démarches.

http://entreprise.bretagne.fr

C’est avec l’ensemble des acteurs-clés de la filière des énergies marines renouvelables que la Bretagne sera à tHetis-eMr les 9 et 10 avril prochains à Cher-bourg. L’occasion pour le territoire de présenter les projets en cours, son offre complète et de présenter ses atouts en matière d’infrastructures portuaires, d’innovation & de recherche, d’industrie, de formation et également d’accompagnement de projets. Avec un stand BretAGne de 105 m2, coordonné par BDi, les acteurs de la filière eMr seront rassemblés à la Cité de la Mer de Cherbourg : une dizaine d’industriels, Bretagne pôle naval, le pôle Mer Bretagne Atlantique, la CCi Bretagne, le technopôle Brest iroise, l’école d’ingénieurs ensta Bretagne, le service hydrogra-phique et océanographique de la Marine (sHOM), la région Bretagne et Brest métropole océane.

À l’occasion de la convention d’affaires tHetis-eMr, entreprise europe Ouest (BDi et la CCi de Bretagne) co-organise les International B2B meetings pour les exposants et visiteurs, français et internationaux. ils pourront rencontrer de nouveaux partenaires tech-nologiques ou commerciaux lors de rendez-vous de 30 mn préprogrammés. sont ciblés l’ensemble des acteurs bretons engagés dans les eMr : entreprises, écoles, laboratoires bretons…

www.invest-in-bretagne.org

Comment financer son entreprise en Bretagne ? un nouveau site pour simplifier le développement des entreprises

un rendez-vous à ne pas manquer : THeTIs-emr

ConCours

Les élèves ingénieurs rennais d’Agrocampus Ouest ont lancé la 28e édition du concours isOGOne. s’adressant aux entreprises agroalimentaires, dont le site de produc-tion est installé en Bretagne ou en Loire Atlantique, le concours récompense chaque année l’innovation qu’elle soit orientée sur le produit, l’emballage ou les ingrédients.

Le concours offre aux entreprises participantes l’oppor-tunité de tester leur produit auprès d’un panel de plus de 150 consommateurs. Les produits en lice bénéficient d’une véritable expertise scientifique grâce au travail de professionnels et d’élèves ingénieurs en agroalimentaire. pour chaque produit, une étude statistique est réalisée.

pour participer, les entreprises doivent compléter le dossier d’inscription avant le 26 avril 2014.

Les prix seront décernés à l’automne 2014.

pour télécharger le dossier d’inscription, rendez-vous sur www.isogone.com

L’État, l’Ademe et la région Bretagne ont lancé la 9e édition des trophées bretons du développement durable. Les projets seront récompensés en fonction de leur implication en faveur du développement durable, au travers de ses dimensions : économique, sociale, environnementale et qualité démocratique.

pour la première fois, un trophée coup de cœur sur le thème de la santé sera décerné.

Autre nouveauté : les organisateurs des trophées remplacent la catégorie « Collectivité territoriale » par « Acteur public ». tous les services publics (hôpi-taux, établissements publics…) pourront désormais concourir.

Associations, entreprises, acteurs publics et établis-sements d’enseignement sont invités à déposer leur candidature avant le 14 juillet 2014.

www.tropheesdd-bretagne.org

IsoGone : les inscriptions sont ouvertes

Trophées bretons du développement durable

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À LA CrOisÉe Des FiLières

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Lunettes connectees : optinvent concurrence les grands

fondée en janvier 2012, la jeune startup rennaise booste le secteur e-communication à la vitesse de la lumière.

Vous êtes tranquillement installé devant votre ordinateur en train de naviguer sur un site… et voilà que défilent des propositions com-merciales qui justement pour-raient bien vous intéresser. pas de panique ! Ce n’est pas Big Brother qui vous surveille mais esillage qui entre en ligne.

Fruit d’un travail de r&D sur les algorithmes mathématiques, la start-up a développé un outil sur-prenant d’ingéniosité ! « notre solution logicielle repose sur un moteur d’intelligence artificielle avec un système de pilotage sur Cloud, allié au big data qui cen-tralise et traite les informations,

explique Laurent sass, co-fonda-teur de sillage. L’open data est une ressource complémentaire pour personnaliser les données. »

en direct, l’internaute voit ainsi défiler une page construite spé-cialement pour lui et qui évolue en fonction des informations sur son comportement, son appétence, sa géolocalisation… recueillies au cours de sa navigation. en quelques millisecondes, esillage va générer et diriger des pages web personnalisées en fonction des attentes des internautes afin de lui faire gagner du temps. « nous sommes dans l’ère du marketing 3.0 avec une solution qui permet de conserver l’internaute sur son

site et de multiplier par deux le passage à l’acte d’achat », pour-suit le dirigeant.

Le marché du e-commerce est une cible évidente, mais des sites denses en contenu comme celui de l’insee ou du ministère des Finances pourraient aussi être intéressés.

pour soutenir la commercialisa-tion de la 2e version de son logi-ciel notamment à l’international, sillage vient de lever 360 000 euros auprès de Kima Ventures et nes-tadio Capital. elle est également soutenue par le Conseil régional.

www.esillage.fr

sillage : marketing virtuel 3.0

Les lunettes d’Optinvent arrivent sur le marché : avec les OrA -s, la start-up rennaise concurrence les Google Glass du géant améri-cain. impressionné le petit pou-cet ? « pas du tout, affirme Khaled sarayeddine, directeur technique et co-fondateur de la société. nous travaillons sur cette technologie depuis 2008. nous l’avons mise

au point avant Google, que nous connaissons bien. Google, qui a validé notre démarche, amplifie le buzz sur les lunettes à réalité aug-mentée. Cependant, notre produit est meilleur en termes d’ergono-mie, d’affichage (image 3 fois plus grande et 2 fois plus lumineuse). De plus, nous avons développé un système unique qui permet de déplacer l’image vers le bas des verres, pour que l’utilisateur ne soit pas coupé du monde qui l’en-toure. nos lunettes sont vraiment adaptées à une utilisation quoti-dienne, ainsi qu’aux applications professionnelles. » Disponibles en pré-commande sur le site d’Optin-vent, les OrA-s seront livrées aux professionnels en mars-avril, au prix de 700 €, avec un programme informatique qui permet aux pro-fessionnels de développer des

applications : « L’utilisateur est le mieux placé pour bien décrire son besoin, estime Khaled sarayed-dine. C’est lui qui mettra au point ses applications. s’il ne souhaite pas ou ne sait pas le faire, nous pouvons le mettre en relation avec nos partenaires développeurs. Lorsque le marché des applica-tions existera, d’ici la fin de l’an-née, nos lunettes seront proposées au grand public. » Optinvent faisait partie, en janvier, des 11 start-up françaises pionnières sélection-nées par Ubifrance pour exposer au Consumer electronics show de Las Vegas, une des vitrines mon-diales du high tech : « Ce salon a créé un intérêt mondial pour notre produit et notre technologie », se réjouit le co-fondateur.

www.optinvent.com

numÉrIque

mArKeTInG

Laurent Sass, co-fondateur de Sillage

Page 11: Paré à innover n°57

À LA CrOisÉe Des FiLières

11Paré à innover i mars 2014 i l’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur www.bretagne-innovation.fr

un nouvel élan pour le réseau BreizpackLe réseau des industriels de l’emballage en Bretagne rejoint le centre technique Adria pour relever de nouveaux défis

Depuis 2012, une réflexion a été menée par le comité industriel de pilotage de Breizpack pour apporter le meilleur service aux 300 entreprises du réseau et aux milliers d’entreprises clientes, utilisatrices de l’emballage.

Davantage de projets r&D, une orientation affirmée vers le conseil et la formation, tels sont les axes stratégiques qui ont été définis. pour les mettre en œuvre, l’équipe Breizpack, hébergée à l’origine par la technopole Quimper Cornouaille, a rejoint ADriA développement, le centre technique de l’agroalimentaire, voisin et partenaire de Breizpack de longue date.

Armés de nouvelles ambitions, toujours aussi motivés et à l’écoute des entreprises, Blandine LAGAin et thierry VArLet, les conseil-lers technologiques emballage du réseau Breizpack, travaillent acti-vement à maintenir et développer le réseau de l’emballage en Bre-tagne en 2014.

recherche de prestataire, question technologique ou réglementaire, ces conseillers sont à l’écoute des industriels de l’emballage et des « utilisateurs » d’emballages en agroalimentaire, cosmétique, industrie…

Développé pour les industriels, le réseau social professionnel

resopack, privé et sécurisé, devient l’outil incontournable de veille, de recherche, de contacts.

www.breizpack.net

il l’a imaginé en 2008, conçu avec son bureau d’études inGenOVA, perfectionné par une technologie révolutionnaire afin de convaincre les lobbies institutionnels établis, testé avec les équipes de l’insA(1): Franck palas vient d’apprendre que tous les feux étaient au vert pour la commercialisation du slabe, un boîtier isolant structurel destiné aux nouvelles constructions en béton. « enfin ! soupire le direc-teur technique du groupe de Btp Legendre. sans le slabe, pourtant, une bonne part des projets de construction à la française ne pou-vait plus se faire ». Le slabe assure

la coupure thermique entre façade et plancher sans avoir recours à l’isolation par l’extérieur. « C’est une première européenne, un saut technologique face aux solutions industrielles allemandes, leader sur le marché depuis les années 80, explique l’ingénieur. Le slabe est le seul produit de la famille des rupteurs thermiques à répondre conjointement aux normes ther-miques rt 2012 (2) et la norme des structures parasismiques eC8 (3) ». Car pour valider le produit, le CstB (4) exige en 2011 que le produit prouve sa résistance à un tremble-ment de terre. Mais les laboratoires français ne sont pas équipés pour réaliser ce genre de tests… sauf l’insA rennes : autour d’une thèse de doctorat, les équipes d’ingenova et du laboratoire de génie civil et génie mécanique de l’école d’ingé-nieurs collaborent. ils utilisent notamment la plate-forme techno-

logique adossée au laboratoire pour réaliser des tests grandeur nature de simulation de séismes. « Ces travaux s’intégraient parfaitement dans nos thèmes de recherches, dit Hugues somja, enseignant-cher-cheur à l’insA. nous avons assuré non seulement des essais, mais également monté un argumentaire scientifique qui a aidé à la valida-tion du procédé. » « parce qu’on est petits, personne ne croyait qu’on pouvait créer un produit révolution-naire, s’insurge Franck palas. C’est très français : on n’a pas confiance en nos capacités ! Je crois, moi, à la French touch ! »

www.insa-rennes.fr www.bet-ingenova.fr www.slabe.fr

(1) institut national des sciences Appliquées

(2) réglementation thermique 2012

(3) nouvelle réglementation parasismique applicable aux bâtiments

(4) Centre scientifique et technique du bâtiment

Ingenova-InsA rennes, le ticket gagnant

emBALLAGe

ÉnerGIe eT BâTImenT

Bruno Laurent, directeur général de Guelt et membre du comité de pilotage de Breizpack

« Guelt a travaillé avec Breizpack dès la création du réseau en 1996. Ces dernières années, Yves Guelt, le fondateur de l’entreprise, puis moi-même nous sommes personnellement impliqués dans le comi-té de pilotage industriel. Le transfert de Breizpack à l’ADriA va dans la continuité de nos réflexions, et lui permettra d’élargir son influence tout en gardant ses racines régionales. Le réseau pourra mieux se projeter dans l’avenir, toujours au service des entreprises. »

vu de L’enTrePrIse

Page 12: Paré à innover n°57

L'inVitÉ De MArQUe

Les transporteurs d’oxygène universels sont des substituts d’hémoglobine fabriqués artificiel-lement pour remplacer les globules rouges lors d’hémorragies. Modi-fiés chimiquement, ces substituts sanguins de première et seconde génération étaient d’origine bovine (sang d’abattoir) ou humaine (sang périmé). Hemarina a choisi une autre voie. Cette jeune start-up a opté pour la voie naturelle et a iden-tifié des transporteurs d’oxygène d’origine marine plus performants et surtout universels. Ceux-ci sont déclinés dans plusieurs applications protégées par 16 brevets internatio-naux. parmi elles, HeMOXYcarrier®, une solution pour restaurer l’oxygé-nation de l’organisme en situation de choc hémorragique, deuxième cause de décès traumatique après les traumatismes crâniens. « Ce produit, qui ne présente pas les effets secondaires hypertenseurs

et vasoconstricteurs des autres transporteurs d’oxygène, fait l’objet d’un accord de coopération avec le centre de recherche médical de l’Us navy, explique le pDG d’Hemarina. L’armée américaine l’évalue lors de chocs hémorragiques. »

Partenariats

Le produit HeMOXYCarrier®, qui suscite l’intérêt outre-Atlantique, est au cœur d’un projet collaboratif, appelé HeMOXYCHOC, réunissant Hemarina, le laboratoire OrpHY (Optimisation des régulations physiologiques) de l’Université de Bretagne Occidentale et le CHU de Brest. Ce projet préclinique, financé par le Conseil régional, vise à éva-luer l’efficacité et l’innocuité du produit HeMOXYCarrier® dans la prise en charge du choc hémor-ragique. « Ce partenariat est très important, estime Franck Zal. il s’inscrit dans le tissu local, implique nos laboratoires et nos hôpitaux. » Des alliances chères au chercheur : « nous ne travaillons pas dans la concurrence ; nous misons sur le partenariat, notamment avec les

entreprises biopharmaceutiques et biotechnologiques pour une incor-poration de notre technologie dans le développement de nouveaux médicaments ou dispositifs médi-caux. C’est en œuvrant ensemble que nous réussirons, en Bretagne et en France. pour que les projets que nous imaginons voient le jour, je me bats pour mobiliser les acteurs économiques et politiques de la région. »

nulle part ailleurs

Hemarina est partenaire de la marque Bretagne « parce qu’on se bat pour notre territoire, poursuit le dirigeant. J’aurais pu m’installer aux UsA pour développer mon activité, nous avons d’ailleurs ouvert un bureau à Boston. C’est beaucoup plus facile qu’en France. nous sommes toujours très sollicités, mais je souhaite rester ici. Même si notre ambition est à l’international, je crois beaucoup au développement local, et je ne suis pas le seul. »

www.hemarina.com

elle apporte des solutions innovantes à des problématiques de santé publique et est devenue incontournable. À sa tête, le docteur frank zal bouillonne de projets qu’il veut voir éclore ici, en Bretagne.

Directeur de la publication : Frédéric rode i rédaction : Chrystèle Guy, Olivier Brovelli, Béatrice ercksen, Dominique Quintin i Crédits photos : emmanuel pain i Création et réalisation : hippocampe.com - 800028 i Bretagne Développement innovation, 1 bis route de Fougères - 35 510 Cesson sévigné i tél. 02 99 84 53 00 i mail : [email protected] i tirage : 7 000 exemplaires

dr franck zalHemarina

Les applications innovantes et brevetées d’Hemarina

HemHealing® : pansement oxygénant pour les plaies du pied diabétique.

Hemo2Life® : solution qui préserve les organes en attente de greffe.

HemoxCell® : HeMUpstream® pour stimuler la culture cellulaire.

HeMOXYcarrier® pour restaurer l’oxygénation de l’organisme.

Le sAvIez-vous ?

tout savoir sur la marque BretAGne :

www.marque-bretagne.fr

Avec le soutien de

Ce projet est cofinancé par l’Union européenne. L’Europe

s’engage en Bretagne avec le Fonds européen de

développement régional

Utilisation d’HEMO2Life®, une solution qui préserve les organes en attente de greffe d’HEMO2life lors d’un essai préclinique de préservation de rein porcin.