Rapport annuel 2014 de la Cour des comptes tomes 1 et 2
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LE RAPPORT PUBLIC LE RAPPORT PUBLIC LE RAPPORT PUBLIC LE RAPPORT PUBLIC ANNUEL ANNUEL ANNUEL ANNUEL 2014 2014 2014 2014 Tome I Les observations Volume I-1 Les finances publiques Les finances publiques Les finances publiques Les finances publiques Les politiques publiques Les politiques publiques Les politiques publiques Les politiques publiques
Rapport annuel 2014 de la Cour des comptes tomes 1 et 2
1. LE RAPPORT PUBLIC ANNUEL 2014 Tome I Les observations Volume
I-1 Les finances publiques Les politiques publiques
2. Cour des comptes Rapport public annuel 2014 fvrier 2014 13
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3. Sommaire Pages rponses Avant-propos
.................................................................................................
5 Dlibr
........................................................................................................
11 Introduction
.................................................................................................
21 Premire partie - Les finances publiques
................................................. 23 La situation
densemble des finances publiques ( fin janvier 2014)
.......................................................................................
25 53 Deuxime partie - Les politiques publiques
............................................. 61 Chapitre I -
Agriculture
............................................................................
63 1 - La scurit sanitaire de lalimentation : linsuffisance des
contrles du ministre de
lagriculture..............................................................................
65 85 2 - Les SAFER : les drives dun outil de politique damnagement
agricole et rural
..........................................................................................................
91 115 Chapitre II - Dfense et espace
............................................................... 125
1 - La coopration franco-britannique en matire de porte-avions :
une perte nette pour les finances publiques franaises
............................................... 127 141 2 - Le
transport spatial : une ambition stratgique, une priorit la baisse
des cots
......................................................................................................
145 163 Chapitre III - ducation et jeunesse
....................................................... 175 1 - Des
internats dexcellence ceux de la russite : la conduite chaotique
dune politique ducative et sociale
............................................................ 177
203 2 - Le service civique : une ambition forte, une monte en
charge matriser
....................................................................................................................
209 235 Chapitre IV - Sant et cohsion sociale
.................................................. 249 1 - La sant
des personnes dtenues : des progrs encore indispensables 251 281 2
- La fiscalit lie au handicap : un empilement de mesures sans
cohrence
....................................................................................................
291 323 3 - La transformation des foyers de travailleurs migrants
en rsidences sociales : une politique refonder
.............................................................. 337
367 Chapitre V - Tourisme
.............................................................................
399 Le tourisme en outre-mer : un indispensable sursaut
................................ 401 Cour des comptes Rapport
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4. Cour des comptes Rapport public annuel 2014 fvrier 2014 13
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5. Avant-propos Rendu public pour la premire fois en 1832, le
rapport annuel de la Cour des comptes sadresse la fois aux pouvoirs
publics et lensemble des citoyens. Il a pour objet de les informer
sur le bon emploi des fonds publics, dont il revient la Cour de
sassurer. Sil nest plus sa seule publication, comme il la t pendant
plus dun sicle, le rapport public annuel reste emblmatique de
lexpression publique de la Cour. Alors mme quune grande part des
observations et recommandations de la Cour, et lintgralit de celles
des chambres rgionales et territoriales des comptes, sont
aujourdhui publies (site internet www.ccomptes.fr), il rpond au
souci constant de la Cour de remplir au mieux sa mission,
constitutionnelle depuis 2008, dinformation des citoyens, lgal de
lassistance quelle doit la fois au Parlement et au gouvernement
(article 47-2) dans le contrle de lexcution des budgets publics ou
lvaluation des politiques publiques. Les messages mis en exergue
dans le rapport sappuient sur un ventail vari dexemples concrets et
parlants, de dfaillances mais aussi de progrs et de russites.
Introduite par une analyse actualise de la situation densemble des
finances publiques, cette slection reflte la fois les priorits de
contrle retenues par la Cour et les chambres rgionales et
territoriales des comptes pour 2013 et les principaux constats
quelles en ont tirs. Elle tmoigne des nombreuses et substantielles
marges de progrs exploiter tous les niveaux de laction publique.
Conformment aux dispositions lgislatives qui le rgissent, le
rapport comprend deux volets principaux, qui font chacun lobjet dun
tome distinct : le tome I est consacr aux observations et
recommandations tires des contrles, enqutes et valuations raliss en
2013 (article L. 1436 du code des juridictions financires) ; le
tome II est consacr aux suites donnes, par les responsables publics
concerns, aux observations et recommandations formules les annes
prcdentes (article L. 143-10-1 du code des juridictions
financires). Sy ajoute le tome III qui fournit des donnes
synthtiques sur lactivit de la Cour et des chambres rgionales et
territoriales des comptes au cours de lanne 2013 (article L. 143-8
du code des juridictions financires). Cour des comptes Rapport
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6. 6 COUR DES COMPTES Est annex cet ensemble le rapport annuel
de la Cour de discipline budgtaire et financire (article L. 316-1
du code des juridictions financires). Pour la commodit de la
lecture, le tome I de ldition 2014 est, comme dans celle de 2013,
scind en deux volumes : le volume I-1 traite des finances publiques
et des politiques publiques, le volume I-2 de la gestion publique.
La prsentation du tome II traduit lattention renforce que la Cour
porte au suivi des effets de ses observations et recommandations
antrieures. Introduit en 2011, leur classement en trois catgories,
selon le degr de mise en uvre constat, est matrialis par un jeu de
trois couleurs : verte (La Cour constate des progrs), orange (La
Cour insiste), rouge (La Cour alerte). En raison de la proximit des
lections municipales de mars 2014, la prsente dition du rapport
public consacre une place rduite aux collectivits territoriales et
aux organismes qui en relvent. Lobligation de rserve prlectorale
qui simpose aux chambres rgionales et territoriales des comptes a
notamment conduit en exclure toute vocation de situations
ponctuelles concernant les communes et les intercommunalits. De ce
fait, sur les dix-neuf sujets traits dans le tome I, seulement
trois sont issus des travaux des chambres rgionales et
territoriales des comptes ou de travaux mens conjointement par
celles-ci et la Cour, soit une proportion de 16 % contre 40 % dans
ldition 2013. Pour le tome II, la proportion est du mme ordre,
contre environ 25 % en 2013. La publication, en octobre 2013, du
premier rapport annuel sur les finances publiques locales tmoigne
que la volont de renforcer lattention porte au secteur public local
aussi bien que la valorisation des travaux des chambres rgionales
et territoriales des comptes na pour autant aucunement faibli en
2013. Dans llaboration de son rapport public 2014, la Cour a, bien
videmment, pris en compte prioritairement les contraintes imposes
par la situation actuelle des finances publiques. Elle a continu de
chercher plus particulirement montrer les marges que ltat, les
collectivits territoriales et les organismes de protection sociale
peuvent exploiter pour rduire les dficits publics, sinon en
amliorant, du moins en maintenant lefficacit et la qualit des
services rendus la population. Cour des comptes Rapport public
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7. LE RAPPORT PUBLIC ANNUEL 2014 7 Les rapports publics de la
Cour des comptes - laboration et publication La Cour publie, chaque
anne, un rapport public annuel et des rapports publics thmatiques.
Le prsent rapport est le rapport public annuel de lanne 2014. Parmi
les missions assignes la Cour, la Constitution (article 47-2)
prvoit que par ses rapports publics, elle contribue linformation
des citoyens . Si la Cour publie de nombreux autres rapports,
notamment ceux prvus par les lois organiques relatives aux lois de
finances (LOLF) et aux lois de financement de la scurit sociale
(LOLFSS), et si toutes ses observations et ses recommandations ont
aujourdhui vocation tre rendues publiques, sous rserve du respect
des secrets protgs par la loi (article L. 143-1 nouveau, introduit,
en dcembre 2011, dans le code des juridictions financires), les
rapports publics nen demeurent pas moins un vecteur de
communication privilgi pour faire connatre les travaux de la Cour
et des chambres rgionales et territoriales des comptes, ainsi que
les enseignements en tirer. ct des rapports publics thmatiques
(treize en 2013), le rapport public annuel, fond sur les rsultats
des travaux conduits lanne prcdente, offre, dune part, une slection
varie dobservations significatives des enjeux actuels de laction
publique, et, dautre part, un aperu des suites que les
administrations, les collectivits et les autres organismes publics
ont donnes aux observations et recommandations formules dans les
publications des trois annes antrieures. Lensemble est introduit
par une actualisation de lanalyse de la situation et des
perspectives des finances publiques prsente par la Cour en juin de
lanne prcdente. Les rapports publics de la Cour sappuient sur les
contrles, enqutes et valuations conduits par la Cour des comptes ou
les chambres rgionales et territoriales des comptes et, pour
certains, conjointement entre la Cour et les chambres rgionales et
territoriales ou entre les chambres. En tant que de besoin, il est
fait appel au concours dexperts extrieurs, et des consultations et
des auditions sont organises pour bnficier dclairages larges et
varis. Au sein de la Cour, ces travaux et leurs suites, notamment
la prparation des projets de texte destins un rapport public, sont
raliss par lune des sept chambres que comprend la Cour ou par une
formation associant plusieurs chambres. Cour des comptes Rapport
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8. 8 COUR DES COMPTES Trois principes fondamentaux gouvernent
lorganisation et lactivit de la Cour des comptes, ainsi que des
chambres rgionales et territoriales des comptes, et donc aussi bien
lexcution de leurs contrles, enqutes et valuations que llaboration
des rapports publics : lindpendance, la contradiction et la
collgialit. Lindpendance institutionnelle des juridictions
financires et statutaire de leurs membres garantit que les travaux
sont programms et effectus, et que les conclusions en sont tires,
en toute libert dapprciation et de dcision. La contradiction
implique que toutes les constatations et apprciations, de mme que
toutes les observations et recommandations formules ensuite, sont
systmatiquement soumises aux responsables des administrations ou
organismes concerns ; elles ne peuvent tre rendues dfinitives
quaprs prise en compte des rponses reues et, sil y a lieu, aprs
audition des responsables concerns. La publication dun rapport
public est ncessairement prcde par la communication du projet de
texte que la Cour se propose de publier aux ministres et aux
responsables des organismes concerns, ainsi quaux autres personnes
morales ou physiques directement intresses. Dans le rapport publi,
leurs rponses accompagnent toujours le texte de la Cour. La
collgialit intervient pour conclure les principales tapes de la
ralisation des travaux et de la publication. Tout contrle, enqute
ou valuation est confi un ou plusieurs rapporteurs. Leur rapport
dinstruction, comme leurs projets ultrieurs dobservations et de
recommandations, provisoires et dfinitives, sont examins et dlibrs
de faon collgiale, par une chambre ou une autre formation
comprenant au moins trois magistrats, dont lun assure le rle de
contre-rapporteur, charg notamment de veiller la qualit des
contrles. Il en va de mme pour les projets de rapport public. Le
contenu des projets de rapport public est dfini, et leur laboration
est suivie, par le comit du rapport public et des programmes,
constitu du Premier prsident, du procureur gnral et des prsidents
de chambre de la Cour, dont lun exerce la fonction de rapporteur
gnral. Enfin, les projets de rapport public sont soumis, pour
adoption, la chambre du conseil o sigent, sous la prsidence du
Premier prsident et en prsence du procureur gnral, les prsidents de
chambre de la Cour, les conseillers matres et les conseillers
matres en service extraordinaire. Ne prennent pas part aux
dlibrations des formations collgiales, quelles quelles soient, les
magistrats tenus de sabstenir en raison des fonctions quils
exercent ou ont exerces, ou pour tout autre motif dontologique.
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9. LE RAPPORT PUBLIC ANNUEL 2014 9 Sous rserve du respect des
secrets protgs par la loi, la Cour peut rendre publiques toutes les
observations dfinitives qui concluent ses travaux. Leur publication
ne prjuge pas des autres suites, non publies, quelle est
susceptible de leur rserver, notamment des saisines de la Cour de
discipline budgtaire et financire ou des autorits judiciaires. *
Les rapports publics de la Cour des comptes sont accessibles en
ligne sur le site internet de la Cour des comptes et des chambres
rgionales et territoriales des comptes : www.ccomptes.fr. Ils sont
diffuss par La documentation Franaise. Cour des comptes Rapport
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11. Dlibr La Cour des comptes, dlibrant en chambre du conseil,
runie en formation plnire, a adopt le prsent Rapport public annuel
2014. Le rapport a t arrt au vu du projet communiqu au pralable aux
administrations, collectivits et organismes concerns et des rponses
quils ont adresses en retour la Cour. Les rponses sont publies la
suite du rapport. Elles engagent la seule responsabilit de leurs
auteurs. Ont particip au dlibr : M. Didier Migaud, Premier
prsident, MM. Bertrand, Durrleman, Levy, Lefas, Briet, Mme Ratte,
M. Vachia, prsidents de chambre, M. Duchadeuil, conseiller matre,
supplant Mme Froment-Meurice, MM. Babusiaux, Descheemaeker, Hespel,
Bayle, prsidents de chambre maintenus en activit, MM. Rmond,
Gillette, Ganser, Camoin, Mme Lvy-Rosenwald, MM. Pannier, Paul, Mme
Pappalardo, MM. Cazala, Alventosa, Lafaure, Frangialli, Andrani,
Mmes Morell, Fradin, MM. Perrot, Gautier (Louis), Braunstein, Mme
Saliou (Franoise), M. Phline, Mme Ulmann, MM. Barb, Bertucci,
Gautier (Jean), Tournier, Mme Seyvet, M. Vivet, Mme Moati, MM.
Diricq, Charpy, Sabbe, Petel, Maistre, Martin, Tnier, Lair, Hayez,
Mme Trupin, MM. Frentz, Ravier, Selles, de Gaulle, Guibert, Mme
Saliou (Monique), MM. Uguen, Prat, Salsmann, Gudon, Zerah, Le Mn,
Urgin, Baccou, Vialla, Castex, Spulchre, Antoine, Mousson, Guroult,
Mme Vergnet, MM. Feller, Chouvet, Mme Dmier, MM. Clment, Boudy, Le
Mer, Mme de Kersauson, MM. Migus, Laboureix, Mme Esparre, MM. Lna,
Glimet, Gallot, de Nicolay, Mmes Latare, Dardayrol, MM. de La
Guronnire, Brunner, Mme Pittet, MM. Potton, Vallernaud, Senhaji,
dAubert, Colcombet, calle, Mme Prin, MM. Ortiz, Rolland, Bouvard,
Mme Soussia, MM. Basset, Fulachier, Mme Coudurier, conseillers
matres, MM. Schott, Klinger, Gros, Carpentier, Blairon, Leclercq,
Marland, Schmitt, Jouanneau, Sarrazin, conseillers matres en
service extraordinaire. Ont t entendus : - en son rapport, M.
Bertrand, rapporteur gnral, assist - selon les textes examins - de
MM. Rmond, Ganser, Camoin, Mme Lvy-Rosenwald, M. Cazala, Mme Saliou
(Franoise), Ulmann, MM. Barb, Tournier, Mmes Seyvet, Moati, MM.
Diricq, Charpy, Selles, Guibert, Uguen, Salsmann, Gudon, Cour des
comptes Rapport public annuel 2014 fvrier 2014 13 rue Cambon 75100
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12. 12 COUR DES COMPTES Antoine, Mousson, Chouvet, Mme Dmier,
MM. Clment, Le Mer, Mmes de Kersauson, Esparre, MM. Brunner,
Vallernaud, Jamet, calle, Mme Soussia, conseillers matres, MM.
Schott, Leclercq, Marland, conseillers matres en service
extraordinaire, MM. Brana, Chailland, Levionnois, de Puylaroque,
Roux, Montarnal, Boullanger, Mme Bigas-Reboul, MM. Tricaud,
Benaabou, conseillers rfrendaires, M. Gaillard, auditeur, Mme
Motuel-Fabre, M. Schwartz, prsidents de section, M. Roch, Mme
Vinesse, premiers conseillers, Mme Le Gall, conseillre, Mmes Butel,
Lautman, Le Bourgeois, LigniresCounathe, Marquant, Nguyen Duy,
Puig, M. Bertran, rapporteurs extrieurs ; - en ses conclusions, M.
Johanet, Procureur gnral, accompagn de Mme Cordier, premire avocate
gnrale. Les membres de la chambre du conseil dont les noms suivent
nont pas pris part aux dlibrations sur les textes suivants : Tome I
- Les observations : Volume I-1 Les finances publiques Les
politiques publiques M. Babusiaux, prsident de chambre maintenu en
activit, M. de la Guronnire, conseiller matre, M. Klinger,
conseiller matre en service extraordinaire, sur La scurit sanitaire
de lalimentation : linsuffisance des contrles du ministre de
lagriculture ; M. Marland, conseiller matre en service
extraordinaire, sur La coopration franco-britannique en matire de
porte-avions : une perte nette pour les finances publiques
franaises ; MM. Perrot, Frentz, conseillers matres, M. Sarrazin,
conseiller matre en service extraordinaire, sur Des internats
dexcellence ceux de la russite : la conduite chaotique dune
politique ducative et sociale ; M. Frentz, conseiller matre, sur Le
service civique : une ambition forte, une monte en charge matriser
; M. Schott, conseiller matre en service extraordinaire, sur La
transformation des foyers de travailleurs migrants en rsidences
sociales : une politique refonder ; Cour des comptes Rapport public
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13. LE RAPPORT PUBLIC ANNUEL 2014 13 Volume I-2 La gestion
publique - M. Vialla, conseiller matre, sur Les missions fiscales
de la Douane : un rle et une organisation repenser ; - M. Sarrazin,
conseiller matre en service extraordinaire, sur Le centre national
de documentation pdagogique et son rseau : un modle obsolte, une
rforme indispensable ; - MM. Martin, Frentz, conseillers matres,
sur Les subventions des collectivits territoriales aux associations
: les exemples de la rgion de Provence-Alpes-Cte dAzur et du
dpartement des Bouches-du-Rhne ; - M. Duchadeuil, Mme Fradin, M.
Maistre, Mme Vergnet, conseillers matres, sur La CIPAV (Caisse
interprofessionnelle de prvoyance et dassurance vieillesse des
professions librales) : une gestion dsordonne, un service aux
assurs dplorable ; - Mme Dmier, M. Boudy, conseillers matres, sur
La Cinmathque franaise : une renaissance et de nouveaux enjeux ; -
M. Castex, conseiller matre, M. Klinger, conseiller matre en
service extraordinaire, sur Les partenariats public-priv du plan
Hpital 2007 : une procdure mal matrise ; Tome II - Les suites :
Partie I La Cour constate des progrs - M. Sarrazin, conseiller
matre en service extraordinaire, sur Le rgime additionnel de
retraite des enseignants des tablissements privs sous contrat : un
redressement nergique consolider ; Cour des comptes Rapport public
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14. 14 COUR DES COMPTES Partie II La Cour insiste - Mme
Pappalardo, conseillre matre, sur La gestion des dchets mnagers :
des progrs ingaux au regard des enjeux environnementaux ; - M.
Jouanneau, conseiller matre en service extraordinaire, sur
Lorganisation de ladoption internationale en France : une rforme
poursuivre ; - M. Lefas, prsident de chambre, sur Le Groupement
dintrt public enfance en danger (GIPED) : des missions
insuffisamment assures ; - M. Charpy, conseiller matre, sur Ple
emploi : des progrs amplifier dans la lutte contre la fraude aux
allocations chmage ; - Mme Moati, conseillre matre, sur La
Direction de linformation lgale et administrative (DILA) : un
avenir incertain ; Partie III La Cour alerte - M. Duchadeuil, Mme
Fradin, M. Maistre, Mme Vergnet, conseillers matres, sur SOVAFIM :
un rexamen indispensable ; - MM. Petel, Maistre, conseillers
matres, Carpentier, Sarrazin, conseillers matres en service
extraordinaire, sur la chancellerie des universits de Paris : un
tablissement public supprimer. **** M. Filippini, secrtaire gnral,
assurait le secrtariat de la chambre du conseil. Fait la Cour, le
28 janvier 2014. Cour des comptes Rapport public annuel 2014 fvrier
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15. LE RAPPORT PUBLIC ANNUEL 2014 15 Les trente-deux projets
dinsertion rassembls dans le prsent rapport ont t prpars par les
formations suivantes : les sept chambres de la Cour des comptes,
prsides par Mme Froment-Meurice, MM. Durrleman, Levy, Lefas et
Briet, Mme Ratte et M. Vachia, prsidents de chambre ; une formation
interchambres de la Cour prside par M. Briet, prsident de chambre ;
les trois chambres rgionales des comptes de : Provence-Alpes-Cte
dAzur, prside par M. Vallernaud, prsident de chambre rgionale ;
Auvergne, Rhne Alpes, prside par Mme de Kersauson, prsidente de
chambre rgionale ; Languedoc-Roussillon, prside par M. Brunner,
prsident de chambre rgionale ; trois formations interjuridictions
communes la Cour et aux chambres rgionales des comptes, prsides par
M. Durrleman, prsident de chambre et Mme Lvy-Rosenwald, conseillre
matre et M. Brunner, prsident de chambre rgionale ; un comit de
pilotage runissant les chambres rgionales des comptes de La Runion,
la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique et la chambre territoriale
des comptes de Polynsie franaise, prsid par M. Roux, prsident de
chambre rgionale. Ont galement contribu aux travaux sur lesquels le
rapport est fond : les chambres rgionales des comptes de la
Guadeloupe, de la Guyane et de la Martinique, prsides par M.
Diringer, prsident de chambre rgionale ; la chambre rgionale des
comptes de La Runion, prside par M. Roux, prsident de chambre
rgionale des comptes ; la chambre territoriale des comptes de
Polynsie franaise, prside par M. Lachkar, prsident de chambre
territoriale. Avant dtre soumis la chambre du conseil, le projet de
rapport a t examin et approuv par le comit du rapport public et des
programmes, compos de MM. Migaud, Premier prsident, Bertrand,
rapporteur gnral du comit, Mme Froment-Meurice, MM. Durrleman,
Levy, Lefas, Briet, Mme Ratte et M. Vachia, prsidents de chambre,
et M. Johanet, procureur gnral, entendu en ses avis. Cour des
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16. 16 COUR DES COMPTES Les magistrats1 et rapporteurs
extrieurs2 de la Cour des comptes et des chambres rgionales et
territoriales des comptes dont les noms suivent ont particip aux
travaux3 sur lesquels le prsent rapport est fond : Tome I : Les
observations Volume I-1 Premire partie : Les finances publiques -
en qualit de rapporteur : M. Ecalle, conseiller matre ; - en qualit
de contre-rapporteur : M. Charpy, conseiller matre ; 1 Les
magistrats de la Cour des comptes comprennent les auditeurs, les
conseillers rfrendaires, les conseillers matres et les prsidents de
chambre. Les conseillers matres en service extraordinaire
rejoignent la Cour pour cinq ans afin dy exercer les fonctions de
conseiller matre. Les magistrats des chambres rgionales et
territoriales des comptes comprennent les conseillers de chambre
rgionale, les premiers conseillers de chambre rgionale, les
prsidents de section de chambre rgionale et les prsidents de
chambre rgionale. 2 Dtachs temporairement la Cour des comptes pour
y exercer les fonctions de rapporteur, les rapporteurs extrieurs
(dnomination fixe par le code des juridictions financires) sont
soit des magistrats de lordre judiciaire, soit des fonctionnaires
des fonctions publiques de ltat, territoriale et hospitalire, soit
des fonctionnaires des assembles parlementaires, soit des agents de
direction ou des agents comptables des organismes de scurit
sociale. Dans les chambres rgionales, les fonctions de rapporteur
peuvent aussi tre exerces par des fonctionnaires des trois
fonctions publiques ou assembles parlementaires. Ils sont alors
dtachs dans le corps des magistrats des chambres rgionales. 3 La
participation aux travaux sest effectue en tant que rapporteur ou
contrerapporteur. Les rapporteurs ont contribu de deux faons au
prsent rapport : dune part, en effectuant les contrles, les enqutes
et les valuations sur lesquels la Cour a fond ses observations et
recommandations ; dautre part, en laborant les insertions au prsent
rapport, qui synthtisent les rsultats de ces travaux. Cour des
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17. LE RAPPORT PUBLIC ANNUEL 2014 17 Deuxime partie : Les
politiques publiques - en qualit de rapporteurs : M. Abou, premier
conseiller de chambre rgionale des comptes, Mme Aldig, auditrice,
MM. Barb, conseiller matre, Benaabou, conseiller rfrendaire, Mmes
Bigas-Reboul, conseillre rfrendaire, Butel, rapporteure extrieure,
M. Camoin, conseiller matre, Mme Costes, rapporteure extrieure, M.
Doyelle, rapporteur temps partiel, Mme Froment-Vdrine, conseillre
matre, M. Gaillard, auditeur, Mme Le Bourgeois, rapporteure
extrieure, Mme Le Gall, premire conseillre de chambre rgionale des
comptes, M. Maron, premier conseiller de chambre rgionale des
comptes, Mmes Marquant, Nguyen Dhuy, rapporteures extrieures, MM.
Ochsenbein, premier conseiller de chambre rgionale des comptes,
Onimus, premier conseiller de chambre territoriale des comptes, Mme
Puig, rapporteure extrieure, MM. Savy, conseiller rfrendaire,
Scotti, rapporteur extrieur, Sitbon, conseiller rfrendaire ; - en
qualit de contre-rapporteurs : MM. Antoine, Camoin, Gudon,
conseillers matres, Gros, Leclercq, conseillers matres en service
extraordinaire, M. Mousson, Mme Seyvet, conseillers matres. Volume
I-2 La gestion publique - en qualit de rapporteurs : MM.
Alessandrini, premier conseiller de chambre rgionale des comptes,
Barb, conseiller matre, Boullanger, conseiller rfrendaire, Camoin,
conseiller matre, Chailland, conseiller rfrendaire, Mme Guillot,
prsidente de section de chambre rgionale des comptes, M. Jamet,
conseiller matre, MM. Levionnois, conseiller rfrendaire, Marland,
conseiller matre en service extraordinaire, Montarnal, conseiller
rfrendaire, Mme Motuel-Fabre, prsidente de section de chambre
rgionale des comptes, MM. Roch, rapporteur extrieur, Schwartz,
prsident de section de chambre rgionale des comptes, Mme Vinesse,
premire conseillre de chambre rgionale des comptes ; - en qualit de
contre-rapporteurs : Cour des comptes Rapport public annuel 2014
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18. 18 COUR DES COMPTES MM. Selles, Chouvet, Lafaure, Mme
Seyvet, conseillers matres, M. Marland, conseiller matre en service
extraordinaire. Tome II : Les suites Premire partie : la Cour
constate des progrs - en qualit de rapporteurs : Mme
Lignires-Counathe, rapporteure Puylaroque, conseiller rfrendaire ;
extrieure, M. de - en qualit de contre-rapporteurs : MM. Selles et
Ganser, conseillers matres. Deuxime partie : la Cour insiste - en
qualit de rapporteurs : MM. Bertran, rapporteur extrieur, Brana,
conseiller rfrendaire, Brunner, prsident de chambre rgionale des
comptes, Chauvet, prsident de section de chambre rgionale des
comptes, Mme Girard, rapporteure extrieure, M. Guibert, conseiller
matre, Mmes Lautman, Le Bourgeois, rapporteures extrieures, MM. Le
Mer, conseiller matre, Salsmann, conseiller matre, Mme Soussia,
conseillre matre, M. Tricaud, conseiller rfrendaire, Mme
Vaccaro-Planchet, premire conseillre de chambre rgionale des
comptes ; - en qualit de contre-rapporteurs : MM. Antoine Cazala,
conseillers matres, Cazenave, conseiller matre en service
extraordinaire, Davy de Virville, Mme Dmier, M. Diricq, Mme
Esparre, MM. Schott, Uguen, conseillers matres. Cour des comptes
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19. LE RAPPORT PUBLIC ANNUEL 2014 Troisime partie : la Cour
alerte - en qualit de rapporteurs : MM. Chouvet, Clment,
conseillers matres ; - en qualit de contre-rapporteurs : Mmes
Moati, Ulmann, conseillres matres. Cour des comptes Rapport public
annuel 2014 fvrier 2014 13 rue Cambon 75100 PARIS CEDEX 01 - tel :
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20. Cour des comptes Rapport public annuel 2014 fvrier 2014 13
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21. Introduction Le tome I du rapport public annuel 2014
rassemble une slection des observations issues des travaux raliss
en 2013 par la Cour, les chambres rgionales et territoriales des
comptes, ou conjointement par la Cour et celles-ci. Dix-neuf sujets
y sont examins successivement. Comme pour les deux ditions
prcdentes du rapport public annuel, ce tome I comporte trois
parties : la premire consacre aux finances publiques, la deuxime
aux politiques publiques, la troisime la gestion publique. Les deux
premires parties sont regroupes dans le premier volume. La premire
partie (volume I-1) prsente une analyse actualise de la situation
densemble des finances publiques fin janvier 2014, la lumire des
volutions intervenues depuis le rapport de la Cour de juin 2013 sur
la situation et les perspectives des finances publiques. Dans la
deuxime partie (volume I-1), cinq champs de politiques publiques
sont successivement voqus : lagriculture, dans le premier chapitre,
avec deux sujets : les contrles de scurit sanitaire de
lalimentation effectus par le ministre de lagriculture ; les SAFER
; la dfense et lespace, dans le deuxime chapitre, avec deux sujets
: la coopration franco-britannique en matire de porte-avions ; le
transport spatial ; lducation et la jeunesse, dans le troisime
chapitre, avec deux sujets : les internats dexcellence ; le service
civique ; la sant et la cohsion sociale, dans le quatrime chapitre,
avec trois sujets : la prise en charge des besoins de sant des
personnes dtenues ; la fiscalit lie au handicap ; Cour des comptes
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22. 22 COUR DES COMPTES la transformation des foyers de
travailleurs migrants en rsidences sociales ; le tourisme, dans le
cinquime chapitre, avec : le tourisme en outre-mer. Dans la
troisime partie (volume I-2), cinq domaines et une modalit de
gestion publique sont abords : ltat, dans le premier chapitre, avec
trois sujets : les missions fiscales de la Douane ; le Centre
national de la documentation pdagogique (CNDP) et son rseau ; une
prise de participation publique dans le secteur de larmement ; les
collectivits territoriales, dans le deuxime chapitre, avec deux
sujets : les subventions alloues aux associations par la rgion de
Provence-Alpes-Cte dAzur et le dpartement des Bouches-duRhne ; la
transformation dune rgie dpartementale de transports interurbains,
avec le cas de la socit dconomie mixte des Voies ferres du Dauphin
; les organismes de protection sociale, dans le troisime chapitre,
avec : la Caisse interprofessionnelle de prvoyance et dassurance
vieillesse des professions librales (CIPAV) ; les organismes privs
subventionns, dans le quatrime chapitre avec : la Cinmathque
franaise ; les partenariats public-priv, dans le cinquime chapitre,
avec : les partenariats public-priv du plan Hpital 2007. Cour des
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23. Premire partie Les finances publiques La situation
densemble des finances publiques ( fin janvier 2014) Cour des
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24. Cour des comptes Rapport public annuel 2014 fvrier 2014 13
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25. La situation densemble des finances publiques ( fin janvier
2014) _____________________ PR SENTATION ____________________ En
application de la loi organique du 17 dcembre 2012 relative la
programmation et la gouvernance des finances publiques, la loi de
programmation des finances publiques dtermine la trajectoire des
soldes structurels et effectifs annuels des comptes des
administrations publiques (tat, administrations publiques locales
et de scurit sociale, organismes divers dadministration centrale).
La loi de programmation du 31 dcembre 2012 pour 2012 2017 prvoyait
de ramener le dficit public de 4,5 % du PIB en 2012 3,0 % en 2013.
En juin 2013, le Conseil de lUnion europenne a admis que la France
ramne son dficit public au-dessous de 3 % en 2015, au lieu de 2013,
tout en maintenant le retour lquilibre structurel des comptes
publics en 2016, comme le prvoit aussi la loi de programmation.
Depuis lors, le Gouvernement a rvis ses prvisions de croissance et
de finances publiques pour les annes 2013 2017 dans le rapport
conomique, social et financier annex au projet de loi de finances
pour 2014. Malgr un effort considrable, la rduction des dficits,
effectif et structurel, dsormais prvue pour 2013 est plus faible
que celle inscrite dans la loi de programmation. Le respect des
objectifs de dficit fixs pour 2014 demeure incertain. Des efforts
structurels supplmentaires devront tre consentis au cours des annes
suivantes, avec notamment un fort ralentissement de la croissance
des dpenses, pour revenir lquilibre structurel des comptes publics.
Les observations du prsent rapport reposent sur les informations
disponibles le 28 janvier 2014. Cour des comptes Rapport public
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26. 26 COUR DES COMPTES I - Une rduction des dficits en 2013
plus lente que prvu Malgr un effort structurel considrable, le
dficit effectif et le dficit structurel sont rests en 2013 des
niveaux nettement suprieurs ceux inscrits dans la loi de
programmation et la loi de finances initiale pour 20134. La
croissance des recettes a, en effet, t sensiblement plus faible que
prvue tandis que celle des dpenses a t plus rapide. Tableau n 1 :
les prvisions de dficit pour 2012 et 2013 (% du PIB) Loi de
programmation Rapport PLF 2014 2012 (p) 2013 (p) 2012 2013 (p)
Dficit effectif - 4,5 - 3,0 - 4,8 - 4,1 Dficit structurel - 3,6 -
1,6 - 3,9 - 2,6 Source : loi de programmation de dcembre 2012 et
rapport conomique, social et financier annex au projet de loi de
finances pour 2014. Le dficit structurel de 2012 est celui estim
par le Gouvernement et diffre de celui retenu par le Haut Conseil
des finances publiques qui na pas pris en compte les mmes oprations
temporaires. (p) prvision. A - Des dficits plus levs que prvu malgr
un effort structurel en recettes considrable 1 - Le dficit effectif
Les premiers lments dinformation communiqus par le Gouvernement sur
les rsultats de lexcution budgtaire de lEtat en 2013, qui nont pas
t expertiss par la Cour, font apparatre un dficit suprieur de 2,7
Md celui inscrit dans la loi de finances rectificative de dcembre
2013. Le compte prvisionnel des administrations publiques pour 2013
associ celle-ci se soldait par un dficit de 4,1 % du PIB qui risque
donc dtre dpass. Toutefois, la date laquelle le prsent rapport a t
arrt, subsistent dimportantes incertitudes sur de nombreux lments
du 4 Les prvisions de la loi de programmation et de la loi de
finances initiale taient identiques. Cour des comptes Rapport
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27. LA SITUATION DENSEMBLE DES FINANCES PUBLIQUES (A FIN
JANVIER 2014) 27 compte des administrations publiques pour 2013 et
donc sur le niveau exact du dficit public. Ce compte ne devant tre
publi par lINSEE que fin mars 2014, les analyses de la Cour
sappuient sur le compte prvisionnel annex la loi de finances
rectificative pour 2013. Le dficit de 4,1 % du PIB rsultant de ce
compte resterait suprieur aux dficits prvus par la Commission
europenne pour les pays de la zone euro (3,1 %) et de lUnion
europenne (3,5 %). La rduction du dficit public de 2012 2013 (de
4,8 4,1 % du PIB, soit 0,7 point) est deux fois moins importante
que prvu dans la loi de programmation (de 4,5 3,0 % du PIB, soit
1,5 point). Le dficit effectif devrait ainsi tre suprieur de 1,1
point lobjectif de la loi de programmation (3,0 %), cart qui se
retrouve pour lessentiel (1,0 point) au niveau du solde structurel.
Le solde structurel et leffort structurel Les variations annuelles
du solde effectif des administrations publiques rsultent, pour une
part, des fluctuations de lactivit conomique. Afin de mieux
apprcier la situation des finances publiques, il faut corriger ce
solde effectif de sa composante conjoncturelle, lie aux
fluctuations du PIB, pour retenir le solde structurel calcul en
suivant les tapes suivantes : - estimation du PIB potentiel ,
cest--dire celui qui aurait t enregistr en labsence de fluctuations
du PIB, et de lcart entre le PIB effectif et ce PIB potentiel ; -
estimation de la composante conjoncturelle du solde effectif, qui
rsulte du gain ou de la perte de recettes associs cet cart, en
supposant que les recettes publiques voluent comme le PIB
(lasticit5 gale 1) ; - estimation du solde structurel par diffrence
entre le solde effectif et sa composante conjoncturelle ainsi
calcule. Lhypothse dune lasticit des recettes de 1 est vrifie sur
le long terme, mais pas chaque anne. Les variations du solde
structurel peuvent ainsi donner une image dforme des volutions de
fond des comptes publics. 5 Llasticit dun impt au PIB est gale au
rapport de sa croissance celle du PIB en valeur. Llasticit des
recettes dune administration ou de lensemble des recettes publiques
au PIB est gale au rapport de leur croissance celle du PIB en
valeur. Cour des comptes Rapport public annuel 2014 fvrier 2014 13
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28. 28 COUR DES COMPTES Leffort structurel est un indicateur
synthtique, en pourcentage du PIB, qui mesure limpact sur les
variations des soldes effectif et structurel des deux facteurs quun
Gouvernement est en situation de matriser : lvolution des dpenses
publiques, dune part ; les mesures nouvelles de hausse ou de baisse
des prlvements obligatoires, dautre part. Contrairement au dficit
structurel, il ne dpend pas de llasticit des recettes. Il peut tre
positif ou ngatif. 2 - Le dficit structurel Le dficit structurel
sest lev 2,6 % du PIB en 2013 (contre 1,5 % dans la zone euro et
2,1 % dans lUnion europenne) alors que la loi de programmation
prvoyait 1,6 %. Il a t rduit de 1,3 point de PIB par rapport 2012,
alors que la loi de programmation prvoyait une rduction de 2,0
points. En effet, llasticit des recettes publiques au PIB na t que
de 0,4 en 2013, alors que la loi de programmation prvoyait une
lasticit gale 1. Le dficit structurel de 2013 a t aggrav hauteur
des pertes de recettes rsultant de cette lasticit infrieure 1. La
composante conjoncturelle du dficit est estime 1,4 % du PIB en
2013, portant le dficit effectif 4,1 % du PIB compte-tenu des
arrondis. 3 - Leffort structurel Leffort structurel, qui ne dpend
pas de la valeur de llasticit des recettes au PIB, sest lev 1,7
point de PIB. Quoiquun peu plus faible que prvu dans la loi de
programmation (1,9 point), il atteint un niveau ingal dans le pass.
Il a port principalement sur les recettes (1,5 point de PIB contre
1,6 point prvu dans la loi de programmation) et de manire plus
faible sur les dpenses (0,2 point contre 0,3 prvu). B - Une forte
rvision la baisse des prvisions de recettes Les prvisions de
recettes des administrations publiques de la loi de programmation
et de la loi de finances initiale pour 2013 reposaient Cour des
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29. LA SITUATION DENSEMBLE DES FINANCES PUBLIQUES (A FIN
JANVIER 2014) 29 sur une croissance du PIB de 0,8 % et une lasticit
de ces recettes au PIB de 1. Elles ont t rvises une premire fois
loccasion du programme de stabilit davril 2013, lhypothse de
croissance du PIB ayant t ramene de 0,8 0,1 % et llasticit des
recettes de 1,0 0,9. Dans son rapport de juin 2013 sur la situation
et les perspectives des finances publiques, la Cour avait soulign
que les nouvelles prvisions de recettes pour 2013 du programme de
stabilit lui paraissaient optimistes en raison dune lasticit encore
trop forte. Le rapport social, conomique et financier annex au
projet de loi de finances initiale pour 2014 et le projet de loi de
finances rectificative de fin 2013 ont rvis une seconde fois cette
lasticit (de 0,9 0,4). La perte de recettes qui rsulte de ces
rvisions de la croissance du PIB et de llasticit des recettes, par
rapport la loi de programmation slve 16 Md (8 Md du fait de la
croissance du PIB et 8 Md du fait de llasticit), soit 0,8 point de
PIB. Elle explique, pour lessentiel, que la rduction du dficit se
soit limite 0,7 point de PIB en 2013 par rapport 2012, au lieu de
1,5 point dans la loi de programmation. Les premiers lments
dinformation communiqus par le Gouvernement sur les rsultats de
lexcution budgtaire de ltat en 2013, non encore expertiss par la
Cour, font apparatre une perte supplmentaire de recettes fiscales
de 3,5 Md, concentre sur limpt sur le revenu et limpt sur les
socits, par rapport aux prvisions de la loi de finances
rectificative. C - Une croissance des dpenses plus rapide que prvu
La loi de programmation et la loi de finances initiale pour 2013
prvoyaient une croissance des dpenses publiques de 0,9 % en volume
en 2013, soit de 2,7 % en valeur avec une hypothse dinflation de
1,8 %. Cette prvision a t modifie deux reprises : dabord en avril
2013, dans le programme de stabilit ; puis en septembre, dans le
rapport conomique, social et financier (RESF) annex au projet de
loi de finances pour 2014. Cour des comptes Rapport public annuel
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30. 30 COUR DES COMPTES Tableau n 2 : les prvisions de
croissance des dpenses publiques pour 2013 Valeur Prix Volume Loi
de programmation dcembre 2012 2,7 % 1,8 % 0,9 % Programme de
stabilit avril 2013 2,1 % 1,2 % 0,9 % Rapport conomique, social et
financier septembre 2013 2,5 % 0,8 % 6 1,7 % Source : loi de
programmation de dcembre 2012, programme de stabilit davril 2013 et
rapport conomique, social et financier de septembre 2013 La
croissance des dpenses en volume a t rvise de 0,8 point la hausse
en septembre 2013 par rapport aux objectifs retenus en dcembre 2012
et avril 2013. Cette rvision rsulte pour partie dune prvision
dinflation plus basse. Les budgets tant vots en valeur et le dficit
public tant la diffrence entre des dpenses et recettes en valeur,
lcart sur la croissance des dpenses en valeur constitue aussi un
indicateur pertinent de la qualit du pilotage des dpenses en 2013.
Malgr une rvision la baisse de la prvision dinflation, la
croissance des dpenses en valeur a t majore en septembre 2013. 1 -
De la loi de programmation au programme de stabilit Le programme de
stabilit davril 2013 a ramen de 2,7 2,1 % la prvision de croissance
des dpenses en valeur. Comme la not la Cour dans son rapport de
juin dernier sur les finances publiques, cette rvision ne rsulte
pas dun effort accru dconomies mais de limpact mcanique de la
baisse de linflation prvue et des dpenses exceptionnelles de 2012.
En effet, la prvision de dpenses en valeur a pu tre rduite de 0,2
point car les principales prestations sociales et les charges
dintrt sur les obligations indexes du trsor ont t indexes sur une
inflation plus faible que prvu dans la loi de programmation. En
outre, le versement de ltat Dexia a t enregistr par lINSEE comme
une dpense des administrations publiques (APU) de 6 La croissance
des prix la consommation, hors tabac, qui est utilise pour mesurer
la croissance en volume des dpenses publiques, a t de 0,7 % en 2013
selon les rsultats publis par lINSEE en janvier 2014. Cour des
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31. LA SITUATION DENSEMBLE DES FINANCES PUBLIQUES (A FIN
JANVIER 2014) 31 2012, les majorant de 0,3 %, ce qui ntait pas prvu
dans la loi de programmation et explique, du fait de cette
majoration de la rfrence pour 2012, une rvision la baisse de la
croissance des dpenses en valeur en 2013 hauteur de 0,3 point.
Enfin, une inflation plus faible rduit certains cots de
fonctionnement des administrations (achats de biens et services par
exemple), ce qui explique le reste de cette rvision. 2 - Du
programme de stabilit aux prvisions associes au projet de loi de
finances pour 2014 La prvision de croissance en valeur des dpenses
de la loi de programmation ayant t ajuste en avril, dans le
programme de stabilit, pour tenir compte des volutions des prix et
du traitement par lINSEE du versement Dexia, le programme de
stabilit constitue la rfrence approprie pour apprcier le pilotage
des dpenses en 2013. Alors que la nouvelle rvision de linflation
intervenue en septembre 2013 (de 1,2 0,8 %) aurait d faciliter le
respect de la prvision de dpenses en valeur faite en avril dans le
programme de stabilit, la nouvelle prvision de dpenses publiques
relve de 4,5 Md le montant des dpenses prvues en 2013. Le rapport
conomique, social et financier annex au projet de loi de finances
pour 2014 prvoit en effet une croissance des dpenses en valeur de
2,5 %, au lieu de 2,1 % en avril. Cette hausse de 4,5 Md (0,2 % du
PIB) rsulte, pour un peu moins de la moiti (1,8 Md), dun prlvement
plus important que prvu au bnfice de lUnion europenne. Le reste
rsulte de dpenses plus importantes des administrations sociales et
locales et des organismes divers d'administration centrale (ODAC)
(0,6 Md au titre des versements du service public de llectricit
EDF). Ces nouvelles dpenses, dont certaines sont juges
exceptionnelles par le ministre des finances (Union europenne et
service public de llectricit), font nanmoins partie des alas de
gestion qui interviennent pratiquement chaque anne et que la
programmation budgtaire devrait permettre de couvrir. D - Synthse
Bien que les premiers rsultats de lexcution budgtaire communiqus
par le Gouvernement fassent apparatre le risque dun Cour des
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32. 32 COUR DES COMPTES dficit public suprieur 4,1 % du PIB, ce
montant a t retenu titre provisoire. Les pertes de recettes (0,8
point de PIB) et leffet base dun dficit de 2012 plus lev que prvu
(0,3 point de PIB) expliquent, pour lessentiel, que le dficit
effectif de 2013 slve 4,1 % du PIB au lieu des 3,0 % prvus par la
loi de programmation. Cependant, si les dpenses publiques avaient
augment conformment aux prvisions publies en avril 2013, le dficit
aurait t limit 3,9 % du PIB. Lcart de 1,0 point de PIB entre le
dficit structurel actuellement prvu et celui inscrit dans la loi de
programmation sexplique (aux arrondis prs) par : lcart de 0,3 point
de PIB constat en 2012 (effet base) ; un effort structurel infrieur
de 0,2 point ; des pertes de recettes (0,4 point) dues une lasticit
plus faible que prvu. Si les dpenses avaient augment conformment
aux prvisions davril 2013, le dficit structurel aurait t de 2,4 %
du PIB au lieu de 2,6 %. II - Un objectif de rduction des dficits
en 2014 la ralisation incertaine Les prvisions de recettes
publiques pour 2014 reposent sur une croissance du PIB de 0,9 % qui
est plausible et sur une lasticit des prlvements obligatoires au
PIB gale 1,0 qui parat trop leve. Bien que les conomies soient
mieux documentes que dans le pass, la ralisation des objectifs de
dpenses est greve de nombreuses incertitudes. La rduction prvue des
dficits, effectif et structurel, demeure incertaine. A - Une
hypothse de croissance du PIB plausible mais des prvisions de
recettes optimistes Les prvisions de recettes pour 2014 pourraient
tre affectes par la rpercussion sur 2014, leffet en base , des
pertes de recettes constates pour lEtat en 2013 par rapport aux
prvisions de lautomne dernier. Cet effet na pas encore t analys par
la Cour. Les dveloppements qui suivent portent sur les risques
relatifs aux hypothses macroconomiques sur lesquelles les prvisions
pour 2014 sont construites, llasticit du produit des prlvements
obligatoires ainsi quau chiffrage des mesures nouvelles. Cour des
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33. LA SITUATION DENSEMBLE DES FINANCES PUBLIQUES (A FIN
JANVIER 2014) 33 1 - Le scnario macroconomique Le scnario
macroconomique associ au projet de loi de finances initiale pour
2014 repose sur une reprise progressive de lactivit conomique
permettant au PIB de crotre en moyenne de 0,9 % en volume en 2014.
Dans son avis du 20 septembre 2013, le Haut Conseil des finances
publiques a considr que cette prvision de croissance tait plausible
mais que le scnario macroconomique du Gouvernement prsentait des
lments de fragilit, notamment pour ce qui concerne lvolution de
lemploi (+ 0,6 % en moyenne annuelle). Celle-ci pourrait tre moins
forte que prvu, notamment dans le secteur marchand, si les
entreprises privilgiaient la restauration de leurs marges et le
rattrapage des pertes de productivit enregistres pendant la crise.
2 - Llasticit des prlvements obligatoires La croissance du produit
des prlvements obligatoires lgislation constante est prvue 2,3 % en
20144, ce qui correspond une lasticit de 1,0 par rapport au PIB.
Elle repose sur des prvisions de croissance des recettes provenant
des impts sur le revenu et sur les socits ainsi que des prlvements
sur la masse salariale prive qui paraissent trop optimistes. Au vu
des informations disponibles, le risque de pertes de recettes
pourrait atteindre 2 4 Md (soit 0,1 0,2 % du PIB) par rapport la
prvision du Gouvernement, ce qui ramnerait llasticit des prlvements
obligatoires 0,9. a) Les recettes de ltat La loi de finances pour
2014 prvoit une croissance des recettes fiscales nettes de 3,0 %
lgislation constante rsultant pour lessentiel dune forte
progression attendue de limpt sur le revenu (3,7 %) et de limpt sur
les socits (6,9 %). La croissance du produit de limpt sur le revenu
en 2014 dpendra de lvolution des revenus imposables des mnages en
2013. Or 4 Par rapport aux recettes de 2013 rvises en septembre
2013 dans le projet de loi de finances initiale pour 2014 et
globalement inchanges dans le projet de loi de finances
rectificative pour 2013. Cour des comptes Rapport public annuel
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34. 34 COUR DES COMPTES les donnes fournies par le ministre des
finances ne permettent pas denvisager une croissance de ces revenus
nettement suprieure 1,5 % ; en effet, les salaires qui en
constituent la partie la plus importante ne devraient augmenter que
de 1,2 % en 2013. Le ministre des finances voque un rebond du
produit de la taxation des plus-values, mobilires et immobilires,
mais sans en quantifier limpact alors mme que le produit de cette
taxation ne reprsente que moins de 5 % du produit total de limpt
sur le revenu. La croissance du produit de limpt sur les socits en
2014 dpendra, en raison du jeu des acomptes et du solde, de
lvolution du bnfice fiscal en 2012, 2013 et 2014. Trs difficile
prvoir, la croissance du bnfice fiscal est gnralement approche en
retenant celle de lexcdent brut dexploitation (EBE) des socits. Or
celle-ci devrait tre ngative en 2012 (-1,5 %) pour les socits non
financires et natteindre que 0,9 % en 2013 et 2014. La croissance
de 6,9 % du produit de limpt sur les socits lgislation constante
prvue par le projet de loi de finances 2014 parat difficilement
cohrente avec lvolution attendue de lexcdent brut dexploitation. En
outre, la sortie dune priode de ralentissement conomique o le taux
de marge des socits est tomb un niveau historiquement bas, il est
probable que beaucoup de socits commenceront par imputer des
reports de dficits avant de payer un impt sur leurs bnfices. b) Les
recettes sociales et locales La croissance prvue des cotisations
sociales (2,1 %) et de la contribution sociale gnralise (CSG) (2,2
%) lgislation constante serait trs proche en 2014 de celle de la
masse salariale prive (2,2 %) qui dpend trs troitement de lvolution
de lemploi. Or comme la not le Haut Conseil des finances publiques,
le contenu en emplois de la croissance en 2014 dans le scnario
macroconomique retenu par le Gouvernement semble un peu lev.
Lvolution de la masse salariale et donc celle des prlvements
sociaux, pourraient se rvler moins rapides que prvu. La croissance
prvue, lgislation constante, des ressources fiscales locales (2,5
%) nappelle pas dobservations particulires. Cour des comptes
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35. LA SITUATION DENSEMBLE DES FINANCES PUBLIQUES (A FIN
JANVIER 2014) 35 3 - Les mesures nouvelles Les mesures nouvelles
inscrites dans les projets de loi de finances et de financement de
la scurit sociale pour 2014 ainsi que dans la loi de rforme des
retraites ont un rendement total estim 9 Md. Compte-tenu des pertes
de recettes induites en 2014 par des dispositions prises dans des
textes antrieurs7, les modifications lgislatives auraient pour
effet net daccrotre de 3 Md les prlvements obligatoires en 2014.
Depuis le dpt du projet de loi de finances, le rendement des
mesures nouvelles a t rduit par la suspension de la taxe sur les
poids lourds8, des amendements aux projets de loi de finances et de
financement de la scurit sociale ainsi que par une dcision du
Conseil constitutionnel. Les pertes de recettes en rsultant
pourraient tre comprises entre 1 et 2 Md (selon la date laquelle
dbutera le recouvrement de la taxe sur les poids lourds) par
rapport aux prvisions de septembre 2013. Tableau n 3 : Impact sur
les recettes des dcisions prises aprs septembre 2013 (Md)
Suspension de la taxe poids lourds Rtablissement de la rduction
dimpt pour frais de scolarit Modifications apportes la rforme des
prlvements sur les contrats dassurance-vie, les plans dpargne en
actions et les plans dpargne logement Hausse du revenu fiscal de
rfrence au-dessous duquel les mnages sont exonrs de taxe
dhabitation Suppression du volet relatif aux terrains btir de la
rforme des plus-values immobilires Amnagements des taux de TVA
Divers Total Impact - 1,2 0,2 - 0,4 - 0,3 - 0,2 - 0,4 + 0,2 + 0,3
1,0 2,0 Source : Cour des comptes 7 Par exemple, la mesure
dimposition des revenus du capital au barme, figurant dans la loi
de finances initiale pour 2013, se traduit par une hausse des
recettes fiscales de 1,6 Md en 2013 et une baisse de 1,0 Md en 2014
pour un rendement de 0,6 Md en rgime permanent. 8 Son rendement en
2014 tait estim 1,2 Md, dont 0,8 Md affects l'agence de financement
des infrastructures de transport de France (AFITF) (ODAC), 0,2 Md
affects aux collectivits locales et 0,2 Md affects la rmunration de
lentreprise charge du recouvrement de la taxe Cour des comptes
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36. 36 COUR DES COMPTES Le Gouvernement envisage des conomies
supplmentaires par rapport celles prvues en septembre 2013 pour
compenser limpact de ces pertes sur le dficit public de 2014. Si
ces conomies supplmentaires ntaient pas effectivement ralises, le
dficit serait accru de prs de 0,1 point de PIB. En outre,
lestimation du cot, ou du rendement, de certaines de ces mesures
nouvelles est intrinsquement fragile parce que les donnes sur
lesquelles elles sappuient sont souvent insuffisantes. Tel est par
exemple le cas de la rforme de la taxation des plus-values
mobilires pour tenir compte de la dure de dtention des actions car
il nexiste pas de donnes fiables sur cette dure. Enfin, le cot des
contentieux fiscaux communautaires, qui sont considrs par le
ministre des finances comme des mesures nouvelles et qui rduisent
les recettes fiscales nettes de ltat, reste trs incertain. Les
dernires estimations sont de 1,0 Md en 2013 et 2,7 Md en 2014,
alors quil tait valu 4,9 Md en 2013 et 1,8 Md en 2014 dans la loi
de programmation. B - Des efforts dconomie mieux documents mais des
objectifs de matrise des dpenses difficiles atteindre Le
Gouvernement prvoit une croissance de 0,4 % des dpenses publiques
en volume en 2014, ce qui correspond une conomie de 15 Md par
rapport une croissance tendancielle estime 1,6 % par an (soit 19
Md). En France, les pouvoirs publics mesurent traditionnellement
les conomies par rapport une croissance tendancielle des dpenses.
Toutefois, lestimation de celle-ci repose sur des conventions
fragiles. Cest, par exemple, le cas de la masse salariale et de la
charge dintrt. La croissance tendancielle de la masse salariale
retenue par le Gouvernement est estime en considrant que le point
de la fonction publique est index sur les prix la consommation
alors que sa progression a t gale la moiti de linflation sur les
annes 2002 2012. La progression tendancielle de la charge dintrt
repose sur un scnario de remonte des taux dintrt dans les
prochaines annes qui gnre mcaniquement la constatation dune conomie
ds lors que lvolution des taux sen carte. Pour dautres dpenses, la
tendance retenue correspond lvolution des dpenses sur une priode de
rfrence dont le choix est par nature discutable. Cour des comptes
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37. LA SITUATION DENSEMBLE DES FINANCES PUBLIQUES (A FIN
JANVIER 2014) 37 Les conomies affiches pour 2014 par le
Gouvernement ont ds lors un caractre conventionnel. De plus, leur
montant ne conduit pas une baisse des dpenses mais un
ralentissement de leur croissance. Leffort de matrise de la
croissance des dpenses en 2014 est rparti entre ltat (9 Md, dont 2
Md rsultent dune baisse de ses dotations aux collectivits locales9)
et la scurit sociale (6 Md). Tableau n 4 : le poids relatif des
secteurs des administrations publiques Part dans les conomies Part
dans les dpenses publiques Part dans le dficit public tat et
ODAC(1) 47 % 33 % ASSO(2) APUL(3) 40 % 47 % 13 % 20 % 83 % 13 % 4%
(1) organismes divers d'administration centrale (2) administrations
de scurit sociale (3) administrations publiques locales Source :
Cour des comptes ; les conomies rsultant de la baisse des dotations
de ltat aux collectivits locales sont imputes aux administrations
publiques locales (APUL) 1 - Les dpenses de ltat a) Les dpenses de
ltat dans le champ des normes budgtaires Sur le champ de la norme
en valeur, cest--dire hors charge de la dette et pensions, les
dpenses passent de 279,8 Md en loi de finances initiale 2013 278,4
Md en loi de finances initiale 2014 primtre constant, soit une
rduction nette de 1,4 Md. Compte tenu dune croissance tendancielle
de ces dpenses estime 7 Md par an par le Gouvernement, les efforts
ncessaires pour respecter la loi de finances initiale de 2014
slvent donc 8,4 Md10. 9 Limpact de la rduction des dotations de
lEtat aux collectivits locales est analys plus loin au point 2-b).
10 La Cour retient, quant elle, une progression tendancielle de 6
Md par an, ce qui implique des conomies de 7,4 Md pour respecter la
loi de finances initiale pour 2014. Lcart avec lestimation du
Gouvernement tient surtout lvolution tendancielle de la masse
salariale (volution du point de la fonction publique). Cour des
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38. 38 COUR DES COMPTES Sur le champ de la norme en volume, la
charge dintrt, estime 45,0 Md en 2013, atteindrait 46,7 Md en 2014,
soit une hausse de 1,7 Md qui correspond, par rapport au scnario
tendanciel de rfrence, une conomie de 0,5 Md rsultant dune volution
plus favorable des taux. Les conomies annonces Elles sont rparties,
pour lessentiel, entre la masse salariale (1,7 Md), les autres
dpenses de fonctionnement (0,9 Md), les concours aux collectivits
locales (2,0 Md) et aux oprateurs (1,0 Md), ainsi que les dpenses
dintervention (2,5 Md). Sur la masse salariale, les conomies
documentes correspondent au gel du point (1,0 Md si la rfrence est
linflation) et une rduction de 0,3 Md des mesures catgorielles
nouvelles (alors que leur montant tait en moyenne de 0,55 Md par an
sur 2008-2012, il est ramen 0,27 Md en 2014). Des exemples
dconomies sur les autres dpenses de fonctionnement sont fournis,
mais leur chiffrage est parfois fragile et le montant total des
conomies chiffres est infrieur 0,4 Md. Les concours aux
collectivits territoriales sont rduits de 1,5 Md, ce qui correspond
une conomie de 2,0 Md par rapport une progression tendancielle de
0,5 Md. Des exemples chiffrs dconomies demandes aux oprateurs sont
indiqus (pour 0,9 Md), comme le recentrage des interventions de
lagence nationale de la recherche. Lessentiel (0,6 Md) provient de
prlvements sur les ressources des chambres consulaires (0,3 Md),
des agences de leau (0,2 Md) et du centre national du cinma (0,1
Md). Leur capacit demprunt tant limite, il est suppos que cette
rduction de leurs ressources entranera une baisse de leurs dpenses.
Des conomies significatives sur les dpenses dintervention sont
documentes hauteur de 1,7 Md : rformes des aides lapprentissage
(0,5 Md) ; dsindexation temporaire des aides personnelles au
logement (0,2 Md) ; rformes du bonus en faveur des vhicules propres
(0,2 Md), des aides lagriculture (0,2 Md) et des aides au transport
postal (0,1 Md) etc. Cour des comptes Rapport public annuel 2014
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39. LA SITUATION DENSEMBLE DES FINANCES PUBLIQUES (A FIN
JANVIER 2014) 39 Au total, les conomies documentes reprsentent 6,5
Md11 sur 8,5 Md annonces et certaines dentre elles sont
probablement surestimes (aides lapprentissage et au logement). Les
nouvelles dpenses Des dpenses nouvelles sont budgtes et concernent
notamment12: les emplois davenir (0,8 Md) ; les contrats de
gnration (0,2 Md) ; les aides linsertion (0,4 Md) ; les moyens de
Ple emploi (0,1 Md) ; les aides sociales aux tudiants (0,2 Md) ;
lhbergement durgence (0,1 Md) ; la couverture maladie universelle
(0,1 Md) ; lallocation de rentre scolaire (0,1 Md). Le cot de ces
mesures en 2014 reprsente environ 2,0 Md. Des sous-budgtisations
Comme chaque anne, le rapport de la Cour sur les ouvertures de
crdits par dcrets davance de 2013 a mis en vidence des
insuffisances de crdits rcurrentes sur certains programmes :
oprations militaires lextrieur, hbergement durgence, allocation en
faveur des adultes handicaps, etc. Les crdits prvus au titre des
oprations extrieures pour 2014 sont plus faibles que ceux inscrits
en loi de finances initiale 2013 alors mme que le dcret davances du
28 novembre 2013 a major ces crdits de plus de 500 M et que la
prolongation de lopration Serval et lengagement de forces franaises
supplmentaires en Centrafrique devraient accrotre les dpenses. Les
crdits de rmunrations, hors contribution au financement des
pensions, pourraient se rvler insuffisants en 2014 : dune part, les
dpenses excutes en 2013 ont t suprieures aux crdits prvus en loi de
finances initiale 2013 et cet cart en base pourrait se retrouver en
partie en 2014 ; dautre part, laugmentation prvue de 0,4 Md de ces
crdits primtre constant de la loi de finances initiale 2013 la loi
de finances initiale 2014 pourrait se rvler insuffisante compte
tenu des volutions attendues des effectifs et des mesures
salariales. 11 1,3 Md sur la masse salariale ; 0,3 Md sur les
autres dpenses de fonctionnement ; 2,0 Md sur les concours aux
collectivits locales ; 0,9 Md sur les subventions aux oprateurs ;
1,7 Md sur les interventions ; 0,4 Md sur les autres dpenses. 12
Les cots indiqus entre parenthses correspondent aux crdits
supplmentaires prvus dans la loi de finances initiale pour 2014 par
rapport aux crdits de 2013. Cour des comptes Rapport public annuel
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40. 40 COUR DES COMPTES Synthse sur les dpenses dans le champ
des normes budgtaires La croissance tendancielle des dpenses dans
le champ de la norme en valeur retenue par le Gouvernement slve 7,0
Md et des dpenses nouvelles y ont t ajoutes pour 2,0 Md. Les
conomies ncessaires pour rduire les dpenses de 1,4 Md slvent donc
10,4 Md. Or les conomies documentes reprsentent environ 6,5 Md. Les
conomies complmentaires (3,9 Md) devront rsulter defforts raliss en
gestion tout au long de lanne. cette fin, 7 % des crdits hors
rmunrations sont mis en rserve (soit 7 Md) sur les programmes dots
de crdits limitatifs ds le dbut de lexercice (aprs 6 % en 2013 et 5
% en 2012). Le respect des objectifs de dpenses repose donc sur la
capacit du ministre du budget geler ces crdits jusqu la fin de
lanne et en annuler une part importante. Ce pari, renouvel depuis
plusieurs annes et portant sur des montants croissants, apparat de
plus en plus risqu en labsence de remise en cause de lorganisation
et des missions des services de ltat, dont les moyens pourraient
dans certains cas devenir insuffisants. Il nexiste, en outre,
aucune marge pour faire face des dpenses imprvues en cours de
gestion du type de celles constates tant en 2012 quen 2013. b) Les
dpenses de ltat exclues des normes budgtaires La loi de finances
initiale pour 2014 ouvre 12 Md de crdits pour financer le nouveau
programme dinvestissements davenir (PIA). Cette dpense nouvelle est
considre comme exceptionnelle et, pour cette raison, exclue du
champ des normes budgtaires par le ministre des finances. Ces
crdits seront verss en 2014 par ltat des oprateurs ou des fonds
ddis ces investissements, et ne feront lobjet de dcaissements quau
fur et mesure de la ralisation des investissements, en 2014 et les
annes suivantes. Les dpenses des administrations publiques au titre
du nouveau programme dinvestissements davenir (PIA) ne saccrotront
pas de 12 Md en 2014, mais denviron 1,5 Md. Toutefois, ces dpenses
ne seront pas incluses dans les normes de dpenses de ltat, ni en
2014 pour le montant total du programme, ni chaque anne, pour le
montant des dpenses annuelles quil entrane pour les administrations
publiques. La Cour avait critiqu ce mcanisme Cour des comptes
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41. LA SITUATION DENSEMBLE DES FINANCES PUBLIQUES (A FIN
JANVIER 2014) 41 lorsquelle avait examin le premier programme
dinvestissements davenir13. Si, comme cela aurait t normal, les
dpenses 2014 au titre du programme dinvestissements davenir avaient
t prises en compte, les dpenses de ltat dans le champ de la norme
en valeur auraient t stables et non en diminution de 1,5 Md comme
annonc par le Gouvernement. 2 - Les dpenses des autres
administrations publiques a) Les dpenses des administrations
sociales Selon le rapport conomique, social et financier annex au
projet de loi de finances pour 2014, les dpenses des
administrations sociales devraient augmenter de 2,1 % en 2014 en
valeur, soit nettement moins quen 2012 (3,2 %) et 2013 (3,1 %). Ce
ralentissement tient pour partie au fait que la revalorisation des
prestations a t ralise en 2013 sur la base dune inflation
surestime, ce qui entranera une revalorisation infrieure la
prvision dinflation pour 2014. Il rsulterait aussi des conomies
annonces (presque 6 Md au total) grce notamment : une progression
de lobjectif national des dpenses dassurance maladie (ONDAM) de 2,4
%, soit une conomie de 2,4 Md par rapport une croissance
tendancielle estime 3,8 % selon le Gouvernement14 ; un dcalage de 6
mois de lindexation des retraites des rgimes de base (conomie de
0,8 Md) et une indexation sur linflation rduite dun point pour les
retraites complmentaires (1,1 Md) ; une rvision des conditions
dattribution des prestations familiales (0,2 Md) ; un objectif de
diminution des frais de gestion des caisses de scurit sociale (0,5
Md dont 0,2 Md de sous-excution en 2013 intgre en base en 2014). 13
Cf. Cour des comptes, Rapport sur Les rsultats et la gestion et les
rsultats budgtaires de 2010. La Documentation franaise, mai 2011,
258 p., disponible sur www.ccomptes.fr 14 La Cour a soulign dans
ses rapports annuels sur la scurit sociale lincertitude qui
sattache aux modalits de dtermination de la croissance tendancielle
des dpenses dans le champ de lONDAM. Cour des comptes Rapport
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42. 42 COUR DES COMPTES Le Gouvernement affiche, en outre, une
conomie supplmentaire de 0,5 Md sur les dpenses dassurance maladie
tenant au fait que lONDAM pour 2014 est fix en prenant pour base de
calcul les dpenses effectives de 2013 qui devraient tre infrieures
de 0,5 Md lobjectif de la loi de financement pour 2013. Cette
conomie de 0,5 Md est comptabilise sur lexercice 2013 et ne devrait
pas ltre une deuxime fois sur lexercice 2014. La prvision inclut
galement 0,3 Md dconomie attendues de la rengociation des rgles
dindemnisation du chmage par les partenaires sociaux. Cette conomie
sera difficile atteindre car laccord national interprofessionnel de
janvier 2013, qui prvoit la cration de droits rechargeables ,
pourrait entraner des dpenses nouvelles. En outre, ltat nest pas
partie prenante cette ngociation entre les partenaires sociaux et
ne dispose que de la possibilit, par nature difficile mettre en
uvre, de refuser dagrer la nouvelle convention. rgles inchanges,
les indemnits de chmage augmenteraient de 1,9 % en 2014, sur la
base de la prvision dvolution de lemploi et du chmage retenue par
le Gouvernement. Au total, les conomies dans le domaine social en
2014 portent pour la moiti sur lONDAM, en y incluant une conomie dj
ralise en 2013, et pour 0,3 Md sur une hypothse relative aux
conclusions de la rengociation des rgles dindemnisation du chmage.
b) Les dpenses des administrations locales Lconomie de 2,0 Md prvue
sur les prlvements sur recettes de ltat en faveur des collectivits
territoriales (par rapport une hausse tendancielle de 0,5 Md) naura
un impact sur la dpense consolide des administrations publiques que
si les collectivits territoriales diminuent leurs propres dpenses.
Cette conomie pour ltat concerne en effet des transferts entre
administrations qui sont neutraliss lors de la consolidation de
leurs dpenses en comptabilit nationale. Or comme la Cour la soulign
dans son rapport public thmatique15 doctobre 2013 sur les finances
publiques locales , ltat leur attribue en 2014 de nouvelles
ressources pour un montant voisin si bien que, en fin de compte,
elles ne seront pas incites raliser de telles conomies. 15 Cour des
comptes, Rapport public thmatique : Les finances publiques locales.
La Documentation franaise, octobre 2013, 475 p., disponible sur
www.ccomptes.fr Cour des comptes Rapport public annuel 2014 fvrier
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43. LA SITUATION DENSEMBLE DES FINANCES PUBLIQUES (A FIN
JANVIER 2014) 43 Pour les dpartements, la loi de finances initiale
pour 2014 autorise en effet un relvement du taux des droits de
mutation titre onreux en 2014 et 2015, ce qui peut leur permettre
daugmenter leurs ressources jusqu 1,2 Md en anne pleine. En outre,
elle rduit les frais de gestion perus par ltat sur les impts quil
recouvre leur profit, ce qui augmentera leurs ressources de 0,8 Md.
Sagissant des rgions, la loi de finances initiale pour 2014 prvoit
une conomie16 pour ltat sur les crdits de la mission travail et
emploi , correspondant la suppression de la part de la dotation
globale de dcentralisation qui est verse aux rgions pour financer
la formation professionnelle hors prime lapprentissage (0,9 Md).
Mais, paralllement, la rduction dune partie des frais de gestion
prlevs par ltat sur les impts locaux des rgions et le transfert
celles-ci dune fraction du produit de la taxe intrieure sur la
consommation de produits nergtiques leur apporteront des ressources
nouvelles pour un montant identique. Le Gouvernement prvoit un
ralentissement des dpenses des administrations publiques locales
(1,2 % en 2014 en valeur contre 2,8 % en 2013), qui ne peut donc
tre attendu de leffet mcanique de la baisse des dotations de ltat
puisque celui-ci leur apporte de nouvelles ressources pour un
montant voisin. Le ralentissement des dpenses des administrations
publiques locales (APUL) pourrait cependant rsulter dune baisse de
linvestissement (- 3,8 % en 2014 aprs + 3,5 % en 2013 selon le
Gouvernement), principalement dans les communes, en raison des
lections municipales de mars 2014 qui, comme lors de chaque anne
lectorale pourraient entraner un ralentissement des dpenses
dquipement. Lvolution des investissements publics locaux en 2014
reste cependant incertaine. Les dpenses de fonctionnement des
administrations locales crotraient au mme rythme en 2014 quen 2013
(2,6 %), de mme que la masse salariale (3,1 %). Cette stabilit de
leur taux de croissance nest cependant pas acquise car certaines
mesures nouvelles contribueront augmenter les dpenses en 2014,
notamment la rforme des rythmes scolaires et la hausse des
rmunrations des agents de catgorie C17. 16 17 Non comprise dans les
2,0 Md dconomies au titre des prlvements sur recettes. Agent
occupant des emplois comportant des fonctions dites dexcution. Cour
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44. 44 COUR DES COMPTES 3 - Les dpenses publiques totales Le
Gouvernement sest fix pour objectif de limiter la croissance des
dpenses publiques 0,4 % en volume et 1,7 % en valeur en 2014. Les
conomies annonces sont mieux documentes que les annes prcdentes et
certains facteurs pourraient contribuer un ralentissement de la
croissance des dpenses publiques en 2014, comme limpact des
lections sur linvestissement local. Toutefois, des risques trs
significatifs psent sur la ralisation de cet objectif : les
conomies annonces sur les dpenses de ltat devront tre compltes par
de strictes mesures de rgulation en cours de gestion dont la
ralisation est de plus en plus difficile compte-tenu de leur
amplification dune anne lautre ; les nouveaux investissements
davenir augmenteront les dpenses publiques ds 2014 ; les conomies
ralises par ltat sur ses dotations aux collectivits locales auront
probablement peu deffets sur les dpenses publiques consolides ;
lvolution des investissements des collectivits territoriales est
incertaine ; certaines conomies dans le domaine social sont
hypothtiques (sur lassurance chmage notamment). Il nexiste de
surcrot aucune marge pour faire face des dpenses imprvues comme il
en survient chaque anne. C - Une rduction des dficits non acquise
malgr un important effort structurel Le Gouvernement prvoit une
rduction du dficit de 0,5 point de PIB en 2014 pour le ramener 3,6
% du PIB, alors quil aurait d baisser de 0,8 point selon la loi de
programmation. La prvision de croissance du PIB a en effet t revue
la baisse (de 2,0 0,9 %). Leffort structurel est important en 2014
(0,9 point de PIB) et suprieur au montant prvu par la loi de
programmation (0,5 point) ; de mme, la rduction prvue du dficit
structurel en 2014 (0,9 point) est suprieure celle prvue par la loi
de programmation (0,5 point). Leffort structurel porte
principalement sur la matrise de la dpense publique (0,7 point). Le
ralentissement des dpenses est toutefois loin dtre acquis et
pourrait appeler des mesures allant au-del de la rgulation
habituelle des crdits (gel et annulation), dautant quil nexiste
aucune marge pour faire face des dpenses imprvues. Cour des comptes
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45. LA SITUATION DENSEMBLE DES FINANCES PUBLIQUES (A FIN
JANVIER 2014) 45 Des risques significatifs psent aussi sur la
prvision dlasticit des recettes des administrations publiques,
hauteur de 0,1 0,2 point de PIB, ainsi que sur le rendement des
mesures nouvelles (prs de 0,1 point de PIB). A ces risques sajoute
celui dune possible rpercussion sur les recettes de 2014 des
moins-values fiscales constates en 2013. Ds lors, le dficit public
pourrait tre suprieur la prvision actuelle du Gouvernement. Le
dficit structurel pourrait galement tre plus lev que la prvision
(1,7 % du PIB), alors que celle-ci est ellemme significativement
suprieure au montant inscrit dans la loi de programmation des
finances publiques (1,1 % du PIB). En application des nouvelles
rgles de gouvernance des finances publiques dans la zone euro18, la
Commission europenne a rendu pour la premire fois un avis, le 15
novembre 2013, sur la programmation budgtaire 2014 de la France et
celle des autres pays de la zone. Elle a considr que, si lobjectif
de dficit effectif risque de ne pas tre atteint (elle lestime 3,8
%), leffort structurel est conforme aux engagements pris mais que
la France ne dispose daucune marge de scurit. D - Une dette qui
continue crotre Pour stabiliser la dette publique en pourcentage du
PIB, le dficit devrait tre limit 2,1 % du PIB en 2014. Le dficit
prvu par le Gouvernement, beaucoup plus important, entranera une
hausse de la dette publique de 93,4 % du PIB fin 2013 95,1 % fin
2014. Elle dpasserait ainsi 2 000 Md la fin de 2014. De 2007, dbut
de la crise financire, 2014, la dette publique augmenterait ainsi
de plus de 30 points de PIB (de 64 95 %). En dpit des efforts de
consolidation budgtaire entams ds 2010, elle progresserait encore
de 12,5 points entre fin 2010 et fin 201419. 18 Rglement europen n
473/213 du 21 mai 2013 qui fait partie dun ensemble de rglements et
directives de 2011 et 2013 visant amliorer la coordination des
politiques budgtaires. 19 Sur ces 12,5 points daugmentation de la
dette, 3,3 points rsultent des prts consentis par la France,
directement ou par lintermdiaire du fonds europen de stabilit
financire, aux pays de la zone euro les plus en difficult. Cour des
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46. 46 COUR DES COMPTES Source : INSEE jusqu 2012 ;
Gouvernement pour 2013 et 2014. III - Des efforts supplmentaires
consentir de 2015 2017 A - Un retard par rapport la trajectoire de
la loi de programmation La trajectoire des finances publiques fixe
par la loi de programmation du 31 dcembre 2012 prvoit que le dficit
public revienne 3,0 % du PIB en 2013 et 0,3 % du PIB en 2017 et que
lquilibre structurel des comptes publics soit atteint en 2016. Aprs
le dpt du programme de stabilit de la France en avril 2013, qui
prsentait une trajectoire diffrente de celle de la loi de
programmation, le Conseil de lUnion europenne a admis que le dficit
public ne soit ramen sous le seuil de 3,0 % du PIB quen 2015 mais a
rappel que lobjectif moyen terme , savoir lquilibre structurel du
compte des administrations publiques, doit tre atteint en 2016. En
consquence, le rapport conomique, social et financier (RESF) annex
au projet de loi de finances pour 2014 prsente une nouvelle
trajectoire de finances publiques. Aprs 4,1 % du PIB en 2013 et 3,6
% Cour des comptes Rapport public annuel 2014 fvrier 2014 13 rue
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47. LA SITUATION DENSEMBLE DES FINANCES PUBLIQUES (A FIN
JANVIER 2014) 47 prvu en 2014, le dficit public serait ramen 2,8 %
du PIB en 2015 et 1,2 % en 2017. Alors que le dsquilibre des
comptes sociaux est une anomalie rgulirement releve par la Cour,
les administrations de scurit sociale (ASSO) enregistreraient
encore un dficit de 0,4 % du PIB en 2014. Pour lensemble du rgime
gnral et du fonds de solidarit vieillesse (FSV), ce dficit
reprsenterait 0,6 % du PIB en 2014 et serait encore gal 0,3 % du
PIB en 2016. Aprs 2,6 % du PIB en 2013 et 1,7 % en 2014, le dficit
structurel prvu serait ramen 0,2 % du PIB en 2016, ce qui est
conforme lobjectif moyen terme, les textes europens autorisant un
cart de 0,25 point de PIB par rapport aux objectifs de solde
structurel. Cette nouvelle trajectoire des finances publiques est
diffrente de celle inscrite dans la loi de programmation pour les
annes 2012 2016. La rvision de celle-ci annonce pour lautomne 2014
permettra de la mettre en cohrence avec cette nouvelle trajectoire
et de donner une lgitimit incontestable au prochain budget
triennal. Tableau n 5 : la trajectoire des finances publiques 2012
Effort structurel Croissance des dpenses 2015 2016 2017 LPFP - 4,5
- 3,0 - 2,2 - 1,3 - 0,6 - 0,3 -4,8 -4,1 -3,6 -2,8 -1,7 -1,2 LPFP
-3,6 -1,6 -1,1 -0,5 0 0 RESF -3,9 -2,6 -1,7 -0,9 -0,2 0 LPFP 1,4
1,9 0,5 0,5 0,4 0,1 RESF Dficit structurel 2014 RESF Dficit public
2013 1,3 1,7 0,9 0,7 0,7 0,3 LPFP 0,4 0,9 0,4 0,2 0,7 0,8 RESF 1,0
1,7 0,4 0,2 0,2 0,2 Source : loi de programmation de 2012 (LPFP),
rapport conomique, social et financier annex au projet de loi de
finances pour 2014 (RESF), Cour des comptes. Lecture : montants
exprims en % du PIB pour les dficits et leffort structurel ; en
taux de croissance en volume pour les dpenses. Cour des comptes
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