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2002 JANVIER volume 4 numéro 1 À cause du vieillissement de la population, on estime que les décès par cancer seront plus nombreux et dépasseront ceux causés par les maladies cardiaques. Fidèle à la moyenne québécoise, la Montérégie n’y échappe pas. À l’instar des autres régions du Québec, dès juin 1999, la Régie régionale a reçu le mandat ministériel d’implanter le Programme québécois de lutte contre le cancer (PQLC) en Montérégie et de mettre sur pied un Réseau intégré de lutte contre le cancer, en s’appuyant sur les orientations et les stratégies ministérielles. Dans ce numéro, nous aborderons aussi le renouvellement de l’organisa- tion des services à partir de l’exemple du regroupement des établisse- ments de Huntingdon. Bonne lecture! Nombre de décès selon la cause (Québec, de 1976 à 1998) Sommaire Le programme québécois de lutte contre le cancer (PQLC) en Montérégie p. 2 Le Réseau intégré des services en oncologie selon le Dr Jean Latreille p. 4 Vox pop p. 6 Huntingdon : les établissements se regroupent p. 7 Le cancer gagne du terrain? Le PQLC aussi! 50% 40% 30% 20% 10% 0 1976 1998 Maladies cardiaques Tumeurs Autres causes Accidents, traumatismes et empoisonnements Maladies de l'appareil respiratoire Source : Fichier des décès du Québec

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À cause du vieillissement de la population, on estime que les décès parcancer seront plus nombreux et dépasseront ceux causés par les maladiescardiaques. Fidèle à la moyenne québécoise, la Montérégie n’y échappe pas.À l’instar des autres régions du Québec, dès juin 1999, la Régie régionalea reçu le mandat ministériel d’implanter le Programme québécois delutte contre le cancer (PQLC) en Montérégie et de mettre sur pied unRéseau intégré de lutte contre le cancer, en s’appuyant sur les orientations etles stratégies ministérielles.

Dans ce numéro, nous aborderons aussi le renouvellement de l’organisa-tion des services à partir de l’exemple du regroupement des établisse-ments de Huntingdon.

Bonne lecture!

Nombre de décès selon la cause

(Québec, de 1976 à 1998)

SommaireLe programme québécois de lutte

contre le cancer (PQLC) en Montérégie p. 2

Le Réseau intégré des services

en oncologie selon le Dr Jean Latreille p. 4

Vox pop p. 6

Huntingdon : les établissements

se regroupent p. 7

Le cancer gagne du terrain?

Le PQLC aussi!

50%

40%

30%

20%

10%

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19761998

Maladies cardiaques

Tumeurs

Autres causes

Accidents, traumatismes et empoisonnements

Maladies de l'appareil respiratoire

Source : Fichier des décès du Québec

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Le PQLC propose une vision globale dans l’approchequébécoise de lutte contre le cancer. En Montérégie,ce programme est le résultat de nombreux travaux etde réflexions approfondies mettant à contributiondifférents intervenants, des experts et des personnestouchées par la maladie. Il aborde les défis que posel’évolution du cancer au Québec et propose desmoyens pour les surmonter dans le meilleur intérêtdes personnes atteintes. Voici les dernières nouvelles!

Le PQLC en Montérégie :

Un comité régional est en marche!

Sous la présidence du Dr Jean Latreille, un comitérégional de lutte contre le cancer soutient la planifica-tion et l’implantation du PQLC. Résultant d’un pro-gramme ministériel, ce comité joue également un rôlecentral dans l’implantation des mesures devant per-mettre une intégration optimale des services auxpatients. En parallèle, des actions concrètes sont réaliséessur le terrain.

Les « pivots » du programme...

Déjà, les neuf centres hospitaliers de soins généraux etspécialisés de la région qui offrent des soins et servicesen oncologie bénéficient de la présence d’une inter-venante-pivot. Il s’agit d’une première au Québec.

La venue d’intervenantes-pivots, le développementd’un dossier oncologique ainsi que la formalisation decorridors de services interrégionaux constituent d’autresmoyens préconisés pour atteindre la création d’unréseau intégré. Étant toutes des infirmières, en 2001,ces intervenantes-pivots se sont approprié des normesdu PQLC et elles en ontété formées. Elles accom-pagneront le patient,détermineront ses be-soins (ex. : suivi psy-

cho-social, soutien familial, réadaptation, diététiste) etferont le lien avec le CLSC et autres services requis.

Prochaine étape :

les équipes interdisciplinaires

L’intervenant-pivot sera un maillon important dans laformation des équipes interdisciplinaires (ex. : pharma-cien, oncologue, infirmière, psychologue, intervenantdu CLSC, chirurgien). Ces équipes sont au coeur duréseau de services et sont un élément de succès incon-tournable.

Des défis à relever en Montérégie

Quoique les efforts soient soutenus et les partenaires con-cernés partagent les buts poursuivis par le PQLC, il y ades défis de taille concernant la mise en oeuvre, à savoir :

Travailler en équipe : La modification des façons de faire n’est pas chose simple, que l’on songe au passage d’un mode de fonctionnement par spécialité ou par secteur à un mode collégial d’interdisciplinarité. Contrecarrer la pénurie : Le manque ou l’absence de ressources dans certains secteurs d’activités constituent également une contrainte supplémentaire.Répondre à la demande : L’augmentation de l’achalandage due à la croissance du nombre de cancers attribués au vieillissement de la population et au développement du services de radiothérapie pose le défi de répondre adéquatement aux besoins de la clientèle.

J.F., C.B., N.H.

SurvolLe Programme québécois de lutte contre le cancer(PQLC) en Montérégie

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AGENDA du PQLC en MontérégieMars-avril 2002 Portrait critique de la situation du cancer en Montérégie

Juin 2002 Planification régionale des services

Novembre 2002 Priorisation des mesures

Mars 2003 Plan d’action régional

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Nombre de nouveauxcas selon le sexeMontérégie et Québec, 1998

Décès associés au cancer selon le sexeMontérégie et Québec, 1998

hommes

femmes

Montérégie Québec

Montérégie Québec

côlon-rectum 13,9%

côlon-rectum 13,6% côlon-rectum 13%

sein 28,5% sein 30,2%

autres 33,1% autres 33,2%

côlon-rectum 13,7%

vessie 7,9% vessie 7,4%

lymphome 4,9%

lymphome 3,9%

utérus 7,5%

lymphome 3,8%

utérus 7,2%

lymphome 4,4%

prostate 17,4% prostate 17,6%

poumons21,6%

poumons13,4%

poumons12,5%

poumons23%

autres 34,2% autres 33,8%

hommesMontérégie Québec

femmesMontérégie Québec

poumons35,3%

autres 36,1%

poumons37,4%

autres 35,9%

poumons23,1%

autres 35,8%

vessie 2,3%

côlon-rectum 13,9%côlon-rectum 12%

côlon-rectum 13,4%

pancréas 5,8%

cerveau 4,3%

prostate 8,9% prostate 8,6%

sein 17,6%poumons22,9%

autres 37,9%

côlon-rectum 13,5%

pancréas 5,2%

cerveau 2,9%

sein 17,6%

lymphome 3,6%

vessie 2,8%lymphome 3,3%

« Il est à noter que le cancer dupoumon chez lesfemmes a progressédepuis les dernièresannées compara-tivement au mêmetype de cancer chez les hommes. »

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Le développement d’un réseau intégré des services tel querecommandé par le Programme québécois de lutte contre lecancer ( PQLC ) vise à éviter les duplications et à rendre desservices efficaces et complémentaires, et ce, en tenant comptedes critères de qualité et d’humanisation des soins. Une desréalisations du PQLC en Montérégie est le nouveau Centreintégré de lutte contre le cancer.

C’est à cet endroit que Le Relais a rencontré le très réputéDr Jean Latreille, président du Comité régional d’implan-tation du Programme de lutte contre le cancer enMontérégie.

D’entrée de jeu, le Dr Latreille souligne l’importance decréer un réseau intégré des services en oncologie et une exper-tise régionale. Rappelons qu’en 2001, près de 38% desMontérégiens atteints de cancer ont été hospitalisés horsrégion, la plupart à Montréal. Pour le Dr Latreille, il est doncimportant de convaincre les gens qu’il existe une expertise encancer en Montérégie. « Le réseau intégré favorisera le développe-ment des services comme par exemple : la radio-oncologie. De plus,la création d’un Centre intégré de lutte contre le cancer régional seracomplémentaire aux très bons services actuellement donnés par leshôpitaux de la Montérégie » affirme Jean Latreille.

La complémentarité avant tout!

Quoique légitime, la perception que Montréal est le centred’expertise oncologique au Québec est assez répandue auprèsde la population en général et des médecins qui y réfèrent lespatients. Cette perception peut changer après l’implantationdu PQLC dans les régions. « Grâce à l’information, on peut faireconnaître les services offerts dans les régions, explique d’ailleurs leDr Latreille. L’idée c’est d’être complémentaire à ce que font les hôpi-taux de la Montérégie. On peut ainsi offrir plus de services de qualitéen Montérégie. Tout ça en respectant les critères de volume, de qualité etd’expertise requis.»

Création de services ou réorganisation des services?

La nécessité de créer des nouveaux champs d’expertise enMontérégie ne va pas à l’encontre de la réorganisation des ser-vices. Le Dr Latreille pense d’ailleurs que la réorganisation deservices devrait aller dans le sens de « développer une expertise quiva combler les besoins des médecins et des patients de la Montérégie ».Il en a rapporté quelques exemples dont celui des patientsayant besoin d’une hépatectomie (chirurgie du foie). Grâce àl’arrivée d’un spécialiste dans ce domaine en Montérégie(Dr Jean Couture), ces patients pourront désormais bénéficierde cette expertise sans devoir se déplacer vers Montréal.

Dans un même ordre d’idées, leDr Latreille ne craint pas une aug-mentation de la demande occa-sionnée par le développement desnouveaux services cliniques spé-cialisés. « Dans un premier temps, ilfaut faire connaître le service comme unservice académique, c’est-à-dire où larecherche clinique, d’enseignement et deréférence sont des éléments importants, amentionné le Dr Latreille. Ceci est enaccord avec les orientations du Centre inté-gré de lutte contre le cancer. La fait d’êtreen réseau est aussi un avantage. Dans lecas d’une augmentation globale de lademande, la Régie pourra alors fairevaloir l’expertise qui se trouve dans sarégion.»

L’esprit d’équipe est désormais multidisciplinaire

Un autre aspect du PQLC est le caractère multidisciplinairedes interventions, notamment par la nomination d’infir-mières-pivots dans les hôpitaux et la création des équipesinterdisciplinaires en oncologie, visant à mieux combler lesbesoins. Puisque la Montérégie est la première région à avoirintégré des infirmières dans toutes les équipes, le Dr Latreilleest conscient des craintes et des difficultés qui en découlent.

Le Réseau intégré des services en oncologie selon le Dr Jean Latreille

Le Dr Latreille est onco-logue et également un des principaux maîtres d’oeu-vre du PQLC. Il joue unrôle consultatif auprès duMSSS en tant que prési-dent du Conseil québécoisde lutte contre le cancer.

Distribution des

hospitalisations pour cancer

Montérégie, 1998

Charles LeMoyne 9%

du Haut-Richelieu 7,2%Brome-Missisquoi-Perkins 3,3%

Barrie Memorial 1,4%Granby 4,5 %

Autres CH 41,8%

Réseau Santé Richelieu 7,6%Régional du Suroît 5,1%

Hôtel-Dieu de Sorel 4,6%

Pierre-Boucher 9,8%

Anna-Laberge 5,5%

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« Lorsqu’il y a du nouveau, le gens sont plus craintifs, dit-il. Je sais que les plus craintifs sontaujourd’hui les plus ardents défenseurs des infirmières-pivots, car elles arrivent à travailler avec leuréquipe et les patients sont très heureux parce qu’ils se sentent plus suivis et soutenus qu’ils l’étaient. »

La capacité de travailler en réseau demande un temps de rodage et des actions con-crètes pour le développer. En ce sens, le Dr Latreille soutient que la radiooncologie, quidevrait être offerte d’ici deux ans, générera des échanges et contribuera à stimuler leréflexe de travailler en réseau.

Dans huit ans, le cancer dépassera les maladies cardiaques comme la principale causede mortalité : l’urgence d’agir ne fait donc pas l’ombre d’un doute. Le PQLC souhaiteéventuellement réduire le nombre de décès pour tous les types de cancer. Le Dr Latreillesouhaite, en même temps, que les gens puissent profiter d’un réseau intégré en ayant unaccès facile aux traitements de base ou spécialisés.

Et le dépistage dans tout ça...?

La réduction de la mortalité par l’implantation des programmes de dépistage populationnels,comme celui du cancer du sein, n’est pas recommandée pour tous les types de cancer.Le Dr Latreille soutient que des études sont actuellement en cours pour déterminer, par exemple,la pertinence de mettre de l’avant un programme de dépistage systématique du cancer ducôlon.

Par ailleurs, selon le Dr Latreille, la priorité de l’année 2002 apparaît clairement : « Ellesera de conclure l’élaboration des portraits régionaux et la collecte des plans stratégiques régionauxpour répondre aux besoins et aux objectifs de chaque région. Un comité de coordination provincial présidépar le Dr Denis Roy s’est penché sur cette priorité. » Enfin, le Dr Latreille estime que la secondepriorité sera la définition des standards, des mécanismes d’évaluation et d’accréditation deces équipes interdisciplinaires ainsi que des gens qui en font partie. N.H.

Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez lesMontérégiennes. En 1998, 748 nouveaux cas ont été diagnostiquéstandis que 212 femmes décédaient à la suite d’un cancer. Pourréduire de 25 % en dix ans la mortalité par cancer du sein, leProgramme de lutte contre le cancer appuie le dépistage systéma-tique du cancer du sein par mammographie, notamment chez lesfemmes asymptomatiques âgées entre 50 et 69 ans.

Ainsi, 139 000 Montérégiennes ont été rejointes par le Programmequébécois DE DÉPISTAGE DU CANCER DU SEIN (PQDCS). Implanté depuisseptembre 1998, le PQDCS ainsi que les médecins traitants ontinvité toutes ces femmes à passer une mammographie de dépistageaux deux ans.

Les résultats de cette « première ronde » sont fort encourageants.Et ce, grâce aux intervenants qui travaillent à faire diminuer la mor-talité par cancer du sein, entre autres dans les Centres de dépistagedésignés (13), les Centres de référence pour investigation désignés(6), les CLSC (19), de nombreux organismes communautaires ainsique les médecins. Pour en avoir une idée, l’équipe du Centre de coor-dination des services régionaux (CCSR) vous présente un bilan desfaits saillants. Entre septembre 1998 et décembre 2000 : • 74 500 femmes montérégiennes ont passé une

mammographie de dépistage.

• 94 % de ces femmes ont accepté de participer au programme.

• 89 % des Montérégiennes ont eu leur mammographie de dépistage dans un CDD situé en Montérégie.

• Parmi les femmes entre 50 et 69 ans ayant eu une mammographie en Montérégie, 37 % sont âgées de 50 à 54 ans, 27 % ont entre 55 et 59 ans, 20 % ont entre 60 et 64 ans tandis que 16 % sont âgées de 65 à 69 ans.

• Pour 95 % des femmes, le délai moyen d’attente entre la prise de rendez-vous pour passer une mammographie de dépistage et le rendez-vous lui-même est de 30 jours ou moins.

• Près de 11 % des femmes qui ont eu une mammographie de dépistage, ont été référées pour passer des examens complémentaires, ce qui est comparable aux taux des autres programmes de dépistage provinciaux.

En décembre 2000, 3 139 femmes avaient déjà passé leur deuxièmemammographie dans le cadre du PQDCS et 97 % de ces femmes ontaccepté à nouveau de participer au programme.

Pour plus d’information sur le PQDCS en Montérégie :1-888-845-SEIN (7346)

Le Programme québécois DE DÉPISTAGE DU

CANCER DU SEIN EN MONTÉRÉGIE a déjà trois ans!

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Vox PopLouise Leduc, Centre hospitalier régional du Suroît, ValleyfieldIntégration : « L’attitude de ma directricede soins infirmiers et celle dema chef d’unité m’ont grande-ment aidée. Elles m’ont intégrée etprésentée auprès d’autres intervenants dudépartement en expliquant clairement mon rôle.Cela aide beaucoup! »Défis :« J’aimerais participer à la mise sur piedd’une clinique d’oncologie pour regrouperles services aux patients afin qu’ils soientmieux reçus et ne soient pas perdus parmid’autres patients. »

Louise Charron, Hôpital Hôtel-Dieu de SorelIntégration : « L’implication dumédecin oncologueet sa conviction surl’utilité deschangements àapporter à laqualité des soinsau patient et auxfamilles. Mon rôle estune démarche pour créerun réseau et cela prend du temps. Défis :« Que je puisse être en contact avec lespatients plus facilement. »

Louise Raymond, Hôpital du Haut-RichelieuIntégration : « Au début, c’était un peudifficile l’intégration dûau manque d’informationsur le rôle du poste, auxajustements dans la culture organisationnelleque le poste imposait et aux changements destructure dans l’hôpital. »Défis : « Évidemment, faire connaître mon rôle et lejouer plus facilement dans notre institution!»

Line Roberge, Réseau-Santé Richelieu-Yamaska, St-HyacintheIntégration :

« La participation et la coopération mani-festées par le personnel en oncologie àl’égard de mon rôle. À St-Hyacinthe, on a

trouvé génial d’avoir une ressource. »Défis :« Développer une plus grande coopérationavec tous les médecins pour mieux coordon-ner les interventions auprès des patients. »

Mélanie Fortier, Hôpital de GranbyIntégration : « Les gens de l’hôpital étaient convaincus del’utilité de mon rôle et voyaient le désarroide patients qui demandaient un plus grandsoutien. Je crois qu’avec mon poste, on arépondu à un besoin. »Défis :« Former les infirmièresde la clinique d’on-cologie. Créer uneéquipe de bénévolesqui pourraient venirencourager les patients, les voir...les écouter. »

Rachel Rémillard, Centre hospitalier Anna-Laberge, à Châteauguay

Intégration : « Avoir le soutien de ma chef

d’unité ainsi que le fait d’être en réseau, c’est-à-direde ne pas être seule, d’avoir

un contact régulier et étroitavec les autres infirmières-pivots

pour partager nos expériences, parler desdifficultés et des bons coups. »Défis :« Mettre sur pied les réunions interdisci-plinaires à la clinique d’oncologie ainsiqu’améliorer mes connaissances en oncologie pour mieux renseigner lespatients et en assurer le suivi. »

Sylvie Cartier, Centre hospitalier Pierre-Boucher, LongueuilIntégration :« Il y avait un grand besoin, autant chez les patients que chez le personnel. Les médecins m’ont en général bien accueillie. Quant au personnel, certains ont bien accepté mon rôle. Les difficultésdécoulaient d’un manque d’information,mais cela a été surmonté. »Défis :« Former une belle équipe interdisciplinaire. De réaliser nosrêves,d’améliorer leservice derenseigne-ments et desoutien auxpatients. »

Blandine Dani, Hôpital Brome-MissisquoiPerkins, CowansvilleIntégration :« Le Programme régional de lutte contre lecancer a été bien accepté par l’hôpital. Lespatients sont satisfaits et contents de merencontrer et de savoir qu’il y a quelqu’unqui les soutient dans leur prise en charge. »Défis :« Que le fonctionnement du programmesoit plus efficace. Par exemple, m’intégrer « physiquement » à l’unité de clinique d’oncologie de l’hôpital. Bien comprendreles patients pour les accompagner. »

Nicole Cicciarello, Hôpital Charles LeMoyne

Intégration:« La bonne compréhension demon rôle auprès des patientsauprès desquels on a obtenudes résultats favorables. Ils ont

vu que l’on est là pour aider. »Défis :« Rencontrer le plus possible les patients àla sortie du bureau du médecin, à l’annoncedu diagnostic de cancer. C’est là que lesbesoins sont les plus criants. C’est là que lepatient retourne chez lui, se sentant seul,avec son diagnostic. »

Anne Plante, Clinicienne au CICMIntégration :« L’intérêt que lesinfirmières ont pourleur travail ainsi quel’esprit d’équipe quis’est développéentre elles. »Défis :« L’année 2001 étaitl’année de l’implanta-tion, les infirmières devaientcomprendre et faire comprendre leur rôlequi est très innovateur. L’année 2002, seraune période charnière pour mobiliser leséquipes interdisciplinaires; ce qui est un desobjectifs du Programme de lutte contre lecancer. »

N.H.

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2Les intervenantes-pivots : un petit réseau qui va loin!Le Relais a rencontré les intervenantes-pivots du PQLC. Nous avons eu la chance de recueillir les premières impressions et les

souhaits de ces « créatrices» de réseaux que nous avons vu travailler pour acquérir des nouvelles connaissances. Après un an

de travail au sein de leur établissement, elles ont répondu à deux petites questions : Qu’est-ce qui a facilité l’intégration du

rôle d’intervenante-pivot dans votre établissement? Quels sont vos défis pour l’année 2002?

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Huntingdon : les établissements se regroupent

Dr Kingsley, pourquoi regroupe-t-on des établissements

ayant des missions différentes?

Dans le cas d’une petite région comme celle d’Huntingdon, le modèle d’intégration étaitefficient. Il favorise la continuité des services, la maximisation des services et l’économie deressources. Pour ce faire, on a tenu compte des informations découlant d’un projet de recherchesur la capitation chargé d’analyser l’efficience des services et l’utilisation des ressources danschaque établissement de cette région. Certains services comme la Clinique du diabète et desanté mentale ont été crées et la référence des patients se fera désormais plus facilement.Il s’agit d’une petite région où la population avait des besoins particuliers : les servicesdispensés en langue anglaise à cause de la forte proportion d’anglophones de cette région,l’accessibilité des médecins qui travaillaient dans plusieurs établissements et cliniques etqui sont peu nombreux.

Quels sont les avantages de ce regroupement?

Cette décision n’a pas été prise du jour au lendemain. C’est le résultat d’un long proces-sus de trois ans d’analyses et de négociations avec les administrateurs et les médecins desétablissements qui, aujourd’hui, ont adopté le regroupement à l’unanimité. Toutefois, legrand gagnant est le patient. En effet, il rencontrera moins de lacunes dans l’offre deservices, car les établissements sont plus coordonnés entre eux. Enfin, les services serontdavantage accessibles et près de chez lui. Il y aura aussi moins de dédoublements, enéliminant une gestion en silo.

Les gains faits grâce au regroupement auront évité la fermeture de 35 lits et la disparition,probablement à long terme, d’un établissement que la population utilisait encore. On prévoitque le regroupement d’établissements aura contribué à économiser 300 000 $ à moyen terme.

Le modèle d’Huntingdon est-il exportable?

Bien sûr que ce modèle pourrait s’appliquer à d’autres établissements. Évidemment, celaprend des « conditions favorables ». La taille des établissements n’est pas toujours lamême. Il faut conserver les missions des établissements en cause. Le regroupementdoit être, dans la mesure du possible, équitable pour tous. Sa réussite dépend aussi de lavolonté, de la situation et de la vision des personnes qui font le regroupement.

Quelles sont vos attentes en ce qui concerne les projets de regroupement?

Près de 80 % des services de santé rendus à la population s’inscrivent dans la catégoriede la 1re ligne, soit des services qui ne nécessitent pas une hospitalisation. Un des enjeuxactuels est la coordination entre les services de la 1re et la 2e ligne. Par exemple, lorsqu’unpatient vu en 1re ligne connaît des complications, il faut éviter de recommencer letravail qui a déjà été fait. Cette « zone grise » peut favoriser les dédoublements de servicesentre établissements dans une même région. Dans certaines régions, où les services sontplus rapprochés, certaines hospitalisations pourraient être aussi évitées en maximisantainsi les services de 1re ligne. Dans certains cas, il en découle des économies budgétairesintéressantes.

N.H.

Dans le réseau de la santé et des services sociaux de la Montérégie, certains établissements peuvent rendre leurs services plusperformants en regroupantleurs ressources humaines et matérielles ou en les réorganisant autrement. La Montérégie a connu unepremière expérience deregroupement d’établisse-ments dans une MRC. Le 29 novembre dernier, le conseil d’administrationde la Régie régionale aapprouvé le regroupementdu CLSC d’Huntingdon, du CH d’Huntingdon et del’Hôpital Barrie Memorial.

Pour nous parler de l’expéri-ence, le Relais a rencontré leDr Normand Kingsley,directeur des affaires médi-cales de la Régie régionale etresponsable de la mise enoeuvre du projet.

Dr Normand Kingsley

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Que le silence parle...Une journée de sensibilisation à la problématique

des agressions sexuelles en Montérégie.

Un moment important, un temps d’arrêt et de réflexion qui inter-pelle tous les intervenants et gestionnaires intéressés par la problé-matique des agressions sexuelles. Le mot clé de ce colloque est laconcertation. En effet, les participants pourront se familiariseravec les orientations gouvernementales et leur impact sur l’organi-sation des services en ce domaine. La journée de sensibilisationdonnera également lieu au lancement du Cadre de référence surl’organisation des services d’urgence pour les victimes d’agressionsexuelle en Montérégie.

Le 17 avril 2002 : une date à retenir dès maintenant à votre agenda.

Se guérir pour grandir!6e Symposium régional

La vie trépidante, le stress, les soucis...Comment passer d’un mal-être à un bien-être? Voici la question qui donne sens à la tenue dusymposium régional de l’organisme Contact Richelieu Yamaska.À cette occasion, le très célèbre auteur Guy Corneau donnera uneconférence intitulée « Nos souffrances ont-elles un sens? ». Avec saconférence « Le mal a dit », Claudia Rainville traitera de lacompréhension de la maladie et de ses outils thérapeutiques.D’autres spécialistes seront au rendez-vous et traiteront de sujetsavec de noms fort évocateurs : « L’ouverture du coeur », « Le lâcherprise, c’est pas si simple », « L’autre côté de la pilule », « Approfondir l’approche ECHO ».C’est un rendez-vous le 9 mai 2002, à St-Hyacinthe. Inscrivez-vous avant le 1er avril!Pour plus d’informations : (450) 771-7152

Concours de photosmontérégien pour « duos ado-adulte »

Plus de 3 000 $ en prix à gagner

Connaissez-vous ou faites-vous partie d’un « duo ado-adulte » oùl’on communique et que ça clique...Alors ceconcours de photos « Entre nous ça clique »peut vous intéresser. Comment participer?

Le jeune du « duo ado-adulte » doit avoir entre12 et 17 ans au 15 mars 2002. Il doit nous envoyer une photo qui représente la relationprivilégiée ou la bonne communication du « duo ado-adulte » (ex. : une activité faite ensemble, des objets significatifs, des endroitsimportants) AVANT LE 15 MARS 2002 à l’adresse suivante :

Yolaine NoëlConcours Entre nous ça clique!1255 rue Beauregard, Longueuil (Québec) J4K 2M3

Le concours est une activité organisée par la Direction de la santépublique de la RRSSSM en collaboration avec le Comité régionalde prévention de la toxicomanie. Pour connaître le jury, les critères et les détails du concoursconsultez le site web de la Régie régionale sur internet :www.rrsss16.gouv.qc.caPlus d’informations au (450) 928-6777, poste 3081

Prochaines réunionsdu conseil d’administration de la Régie régionale28 février, 18 avril, 16 mai, 20 juin à 19h.Mieux vaut confirmer la tenue de la séance avant de vous déplacer. Pour informations : Anne-Marie Pharand, (450) 928-6777, poste 4020

Éditrice : Louise Mercier

Rédactrice en chef : Nathalie Hudon

Collaboration : Christine Bertrand, Johanne Fournier, Manon Noiseux,

Claude Tremblay

Révision : Hélène Giroux

Graphisme : Le zeste graphique

Le Relais est un bulletin d’information de la Régie régionale de la santé et

des services sociaux de la Montérégie.

Prochaine date de tombée : 8 mars 2002

Date de parution : 31 mars 2002

Pour plus d’information sur la prochaine parution :

(450) 928-6777, poste 4139

Le Relais est aussi disponible sur notre site web : www.rrsss16.gouv.qc.ca

Dans notre prochain numéro!

Portrait des bénévolesmontérégiens

AGENDA15 mars 2002 PRIX DE RECONNAISSANCE DE LA MONTÉRÉGIE 2002

Date limite pour inscrire un projetTél.: (450) 928-6777, poste 4024

18 et 19 avril 2002 CAP SUR LE PARTENARIAT!9e Colloque provincial en maladies infectieusesTél.: (418) 658-6755